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Mes discours - Page 7

  • My speech in Vilnius (in English)

    Speech of Jean-Luc RomeroLogo Baltic Pride.JPG

                                                      Vilnius - 7th 2010

     

     

    Ladies and gentlemen,

     

    I would like to ask you a question, just a simple question : is the homosexual a danger, a troublemaker, a threat to public order, a sick  person who needs to be treated, a psychologically deranged person ? Should he be treated as a criminal or as a sick person? Should he be locked up to avoid any spreading of what was called in the 19th century by some people “the abominable vice of the Greeks” ?

    vilniusjlrtribune.jpgI am asking this question to provoke, to provoke you, who are gathered here because of an unrelenting humanist will to fight against discriminations which are linked to homophobia, but mainly to remind you of something fundamental : these questions sound absurd and the answer should be totally clear to absolutely everybody.

    Unfortunately, and often dramatically, what I just told you does not match reality : more than 70 countries in the world apply laws which criminalize sexual relationships between consenting adults of the same sex. Even worse, in more than 10 countries, homosexuality is punished by death.  These problems have only been resolved in France recently. Till 1982 homosexuality was partly considered to be a felony in France. Let us remind ourselves that it is only in 1991 - less than 20 years - that the WHO (World Health Organisation) removed homosexuality from the list of mental diseases.

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  • Mon discours de Vilnius

    Logo Baltic Pride.JPGIntervention de Jean-Luc Romero

    Vilnius 

    vendredi 7 mai 2010

     

     

     

    Mesdames, Messieurs,

    Je voudrais vous poser une question, une simple question : l’homosexuel est-il un danger, un fauteur de trouble, une menace à l’ordre public, un malade à traiter, une personne dérangée psychologiquement ? Doit-on le traiter comme un criminel ou un malade ? Faut-il l’enfermer pour éviter toute propagation de ce que certains, au 19e siècle, qualifiaient d’ « abominable vice des Grecs » ?

    Je vous demande cela, évidemment par volonté de provoquer, de vous provoquer, vous qui êtes réunis ici par la volonté inflexible et humaniste de lutter contre les discriminations liées à l’homophobie mais surtout pour vous rappeler une chose fondamentale : ces questions nous semblent absurdes et la réponse devrait, pour toutes et pour tous, être totalement évidente.

    Pourtant, malheureusement, dramatiquement souvent, ce que je viens de vous dire n’est pas la réalité : plus de 70 pays à travers le monde appliquent des lois criminalisant les relations sexuelles entre personnes adultes et consentantes de même sexe. Pire, dans une dizaine de nations, l’homosexualité est punie de la peine de mort. En France, ces questions ont été résolues il n’y a pas si longtemps que cela. Jusqu’en 1982, l’homosexualité était en partie considérée comme un délit en France. Rappelons également que ce n’est qu’en 1991 - il y a moins de 20 ans - que l’Organisation Mondiale de la Santé a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Pour mémoire, il a fallu semble-t-il moins de temps pour s’apercevoir de l’absurdité de ce Mur qui séparait deux mondes qui refusaient de se parler que de reconnaître que l’homosexualité n’est rien moins que naturelle. Dans la grande comptabilité de l’horreur, laquelle de ces deux folies aura engendré le plus de souffrances ?

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  • RDR et santé publique dans ASUD Journal

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  • Discours pour les 30 ans de l'ADMD

    Madame la Première Adjointe au Maire de Paris, ma très chère Anne,

    Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Chères Danièle, Henriette et Sandrine, chers Alain, Jean-Louis et Manuel,

    Monsieur le président du Conseil régional, mon cher Jean-PaulPublic30ans.JPG

    Monsieur le maire du Xème arrondissement, mon cher Rémi,

    Mesdames et messieurs les élus,

    Chers amis de l’ADMD,

    Mesdames et Messieurs,

     

     

    Tout d’abord, je me dois de remercier en votre nom à tous notre hôte de ce jour, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, représenté par sa première adjointe, mon amie Anne Hidalgo, dont les mots sont empreints d’humanisme, de Liberté et – ce qui nous importe le plus – de l’incertitude de ce que sera la fin de vie lorsque, comme le chante si joliment Jacques Brel, la pendule d’argent qui ronronne au salon nous attendra.

     

    Cela fait 30 ans que notre association a été créée. 30 ans que, dans une tribune publiée par le journal Le Monde, le 19 novembre 1979, Michel Landa réclamait ce droit de tirer sa révérence sobrement et dignement lorsque, au bout du chemin, la vie n’est plus que de la survie. Hasard du calendrier, c’est également un 19 novembre, en 2009, que les députés du groupe socialiste, républicain, citoyen et divers gauche de l’Assemblée Nationale, sous la conduite de Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius et Manuel Valls, Danièle Hoffman-Rispa, Sandrine Mazetier présents parmi nous cet après-midi, ont initié le premier débat parlementaire de notre histoire sur la légalisation de l’euthanasie. Ce texte n’a pas emporté la majorité des voix des députés, certes, mais 203 d’entre eux, principalement de gauche mais aussi de droite, ont clairement indiqué qu’ils soutenaient cette revendication portée par les plus de 103 000 adhérents qui ont rejoint notre association au fil de ces 3 décennies – près de 13.000 ces  2 dernières années -, cette revendication légalisée aux Pays-Bas et en Belgique depuis 10 ans maintenant, cette revendication légalisée au Luxembourg depuis plus d’une année, cette revendication demandée également en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Grande-Bretagne, cette revendication légalisée dans plusieurs états des Etats-Unis d’Amérique, cette revendication portée sur tous les continents du Globe, bref, cette revendication universelle qui permet à chacune et à chacun, pour lui-même et en pleine conscience, de choisir les conditions de sa propre fin de vie, qu’il s’agisse d’une aide active à mourir, mais également d’un recours universel aux soins palliatifs ou d’une simple gestion de sa souffrance.

     

    Tout au long des très nombreuses réunions de l’ADMD auxquelles j’ai participées ces dernières années, j’ai défendu cette Ultime Liberté sous laquelle j’ai placé ma présidence depuis juin 2007. Cette Ultime Liberté, comme une réponse en 4 points aux Voleurs de Liberté et à nos éternels détracteurs présents régulièrement, en tout petit nombre, à chacune de nos manifestations :

    -          La vie nous a été donnée par nos parents et n’appartient qu’à nous seul,

    -          Toutes les fins de vie ne doivent pas être obligatoirement vécues,

    -          La souffrance et la douleur ne nous apprennent pas forcément quelque chose sur nous-mêmes, et loin de là !

    -          Notre corps nous appartient, comme le disaient aussi si justement et si bien les femmes qui revendiquaient l’avortement. Droit acquis mais qui lui aussi est mis en péril notamment en Ile-de-France où des services IVG vont être fermés dans l’AP-HP !

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  • Inauguration du « Checkpoint » du Kiosque Infos Sida

    Je représenterai ce mardi soir à 20h30 le président de la région Ile-de-France à l’inauguration du « Checkpoint », le centre de dépistage rapide du VIH/sida destiné aux hommes ayant d’autres relations avec d’autres hommes et fréquentant le Marais de Paris. En une demi-heure, ils pourront obtenir le résultat de leur test VIH de la part d’une équipe de médecins et d’infirmiers avec lesquels ils pourront parler librement de leurs pratiques et de leurs modes de vie. Pour mémoire, en France, 160.000 personnes vivent avec le sida et 40.000 d’entre elles ne connaissent pas leur statut sérologique…checkpoint.JPG
    Lire aussi la dépêche AFP (ici), Ménilmontan blog (ici), Romandie.com (ici).

  • Intervention à la présentation de liste d'Anne Hidalgo

    Plan d’intervention à la présentation d’Anne Hidalgo de sa liste

    Dimanche 10 janvier 2010 – Paris 19ème

     

     

    1. Pourquoi avoir rejoint la liste de Jean-Paul Huchon et d’Anne Hidalgo ?

    Depuis 10 ans - le Pacs -, je me suis aperçu que tous ces combats sociétaux auxquels je suis attaché - lutte contre les discriminations, le sida, égalité entre homos et hétéros, combat pour une fin de vie digne – je les menais la plupart du temps avec des élus du PS et notamment Bertrand Delanoë, Jean-Paul Huchon et Anne Hidalgo.

     

    1. Quand ai-je rejoint et soutenu le PS ?

    Il y a 3 ans avant l’élection présidentielle, j’ai quitté définitivement l’UMP avec laquelle j’avais pris mes distances dès 2005 en créant Aujourd’hui, Autrement.

    • Il y a deux ans, j’ai rejoint la majorité de Jean-Paul Huchon en devenant membre apparenté du groupe PRG. Depuis 2 ans, j’ai enfin l’impression d’être en harmonie entre la défense de mes convictions et la majorité à laquelle j’appartiens à la région Ile-de-France.
    • Je suis d’autant plus fier de soutenir Jean-Paul qu’en Ile-de-France, il mène une grande politique de lutte contre le sida avec Anne qui préside le Crips. J’ai d’ailleurs toujours été associé au travail contre le sida même quand j’étais dans l’opposition de Jean-Paul, ce qui montre l’ouverture d’esprit de Jean-Paul et d’Anne.

    Nous avons la moitié des cas de sida du pays (1/4 des cas à Paris !) et au moment où l’Etat assume de moins en moins ses responsabilités, la région a fait beaucoup avec la formation annuelle de 140.000 jeunes au sida et aux IST, puis en aidant les associations qui sont aujourd’hui exsangues.

     

    1. Quelle priorité pour cette campagne ?

    Outre les compétences de la région - notamment les transports, les lycées, la formation, l’apprentissage et l’environnement -, la région s’est beaucoup investie dans le domaine de la santé.

    Cette priorité est essentielle notamment pour 1 million de Franciliens qui vivent avec une pathologie de longue durée, des 2 millions de personnes qui déclarent un handicap et qui s’inquiètent des mesures gouvernementales contre les malades : franchises médicales, déremboursement de médicaments (110 encore en 2010), hausse du forfait hospitalier de 16 à 18€.

    Jean-Paul Huchon a proposé de consacrer 1 milliard d’euros à la santé : c’est une mesure forte et symbolique qui permettra notamment d’aider les étudiants à avoir une complémentaire santé (49% des étudiants qui ont une bourse doivent aussi travailler). Avec la région, on inverse la logique, ce n’est plus aux malades qu’on s’attaque, c’est à la maladie.

    C’est pour cela qu’il faut aussi que Jean-Paul et Anne gagnent en mars car cela empêchera le gouvernement de réformer les compétences de nos régions, ce qui nous empêcherait de mener des politiques innovantes, humanistes et solidaires. Ce qui serait désastreux pour les malades et les associations qui s’occupent d’eux.

     

    1. Sans oublier de parler d’autres questions de société qui m’apparaissent importantes…

    Car outre le sida, nous devons évoquer les discriminations, l’égalité homos/hétéros, la laïcité et bien sûr les questions liées à la liberté de choisir sa fin de vie.

    Le PS a fait discuter un texte sur l’euthanasie : il faut en parler car plus de 86% des Français veulent enfin une loi de liberté sur la fin de vie.

    Il y a quelques jours sur France 3, on me demandait si je comptais faire une campagne contre…  Sûrement pas, avec Bertrand, Anne et notre chef de file Jean-Paul, nous faisons une campagne positive. Une campagne de rassemblement, d’espoir et de solidarité pour les Parisiens et pour les 11 millions de Franciliens !

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  • Discours aux EGUS

    Intervention de Jean-Luc Romero

    EGUS - Cannabis thérapeutique

    Paris - 26 novembre 2009

     

     

     

    Mesdames,

    Messieurs,

    Chers amis,

     

    Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir invité à cette conférence sur le cannabis thérapeutique. Je m’intéresse à cette question depuis longtemps même si je succède ce soir à bien des experts qui me pardonneront pour mon propos généraliste qui n’en est pas moins militant.

     

    Soyons clairs : le débat sur un dossier aussi important n’existe pas en France et pourtant il est essentiel, notamment parce qu’il concerne un nombre très important de malades. C’est pour cela que cette conférence est si importante et je dirais même fondatrice. Je souhaite vivement que cette question soit enfin évoquée au niveau politique et que des prises de position au plus haut niveau aient enfin lieu. Après tout, on parle quand même d’une question de santé publique !

     

    Je souhaite commencer mon intervention par cette citation : « Je ne veux pas avoir un département de la justice qui persécute et arrête des usagers de marijuana médicale ». Malheureusement cette phrase n’a pas été prononcée par la Garde des Sceaux française mais par Barack Obama en mars 2008 ; elle a fait naître beaucoup d’espoir pour les partisans d’un cannabis à usage thérapeutique. Cette promesse électorale constituait une rupture très forte par rapport à l’administration précédente. Cette phrase, qu’on aurait pu penser sans lendemain, est devenue une réalité puisque le département de la justice a demandé, il y a quelques jours, aux procureurs fédéraux de ne plus poursuivre les utilisateurs médicaux de cannabis. L’hebdo « Courrier International » en a même fait récemment sa Une. C’est dire l’importance de la décision et du sujet.

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  • Discours aux 14èmes Etats Généraux d'ELCS

    Intervention de Jean-Luc Romero

    14èmes Etats généraux - Elus Locaux Contre le Sida

    25 novembre 2009 - Conseil régional d’Ile-de-France

     

     

    Monsieur le président,
    Mesdames, messieurs les élus,

    Mesdames, messieurs les responsables associatifs, 

    Chers amis,  

     

    Je vous remercie d'être à nos côtés pour ces 14èmes Etats généraux d'Elus Locaux Contre le Sida. Je remercie bien évidemment Jean-Paul Huchon pour son accueil et pour son soutien permanent et déterminé à ELCS. Le président de la région Ile-de-France fait partie des personnes qui sont là depuis les débuts d’ELCS, nous pouvons compter sur lui dans ce combat pour la vie, il sera toujours à nos côtés. Je l'en remercie très chaleureusement et très sincèrement.

     

    Dans la lutte contre le VIH/sida, dans ce combat pour la vie, on le sait, la mobilisation du politique est essentielle. En tant qu'élu et personne séropositive, je sais comment et à quel point ces deux mondes peuvent s'entraider. Mais je sais aussi que, pour que cela soit une réalité, une donnée est nécessaire et indispensable: le courage, le courage politique. Ce courage, dans la lutte contre le VIH/sida, n'est pas une valeur propre aux élus de gauche ou de droite. Ce courage, c'est celui des élus qui savent qu'un mandat est une responsabilité et non un honneur en soi; c'est celui des élus qui savent qu'un mandat est une charge et implique des devoirs. Etre élu, c'est agir pour l'ensemble de la population, en respectant les différences et sa diversité, sans émettre des jugements péremptoires et définitifs et en affrontant la réalité. Je crois sincèrement que, dans la lutte contre le sida, ce dont nous avons tous besoin c'est de courage politique. C'est cette valeur qu'essaie d'ériger comme moteur d'action Elus Locaux Contre le Sida et ce depuis près de 15 ans. Aujourd'hui, c'est de courage politique dont nous avons besoin, courage pour affronter les réalités mais aussi courage pour innover car c'est via l'innovation que les défis, de plus en plus nombreux, pourront être relevés.

     

    Du courage pour affronter les réalités du sida, oui, nous en avons de plus en plus besoin. Aujourd'hui on a l'impression que cette maladie qui concerne au moins 6.000 de nos concitoyens supplémentaires chaque année et tue plus de 5000 personnes par jour dans le monde passe après bien des problèmes beaucoup plus conjoncturels. Premier exemple: celui de la grippe A. Bien évidemment, c'est une priorité de santé publique et il fallait tout mettre en œuvre pour éviter une pandémie Je ne rentrerai pas dans le débat sur l'utilité et le coût de la vaccination. N'empêche, et on le voit pour la grippe A,, quand on a besoin d'argent, on le trouve. Sans faire de parallélisme macabre, je voudrais juste souligner que la grippe A a causé la mort de 6000 personnes depuis son apparition, alors que le sida, lui, cause la mort de plusieurs milliers de personnes par jour dans le monde. Et pourtant, rien qu’en France, on a pu aisément trouver plus d'un milliard pour la vaccination... Tant mieux, mais pourquoi n’arrive-t-on pas à mobiliser au niveau mondial des sommes équivalentes pour le sida ? Autre exemple: les pouvoirs publics mondiaux ont, il y a quelques mois, mis en place un plan de sauvetage pour les banques. C'était une nécessité mais quand on voit qu'après avoir dépensé plusieurs centaines de milliards d'euros, il est envisagé une baisse des contributions au fonds mondial, ça fait mal... Espérons que la crise ne soit pas une excuse pour couper certains financements indispensables à la survie de plusieurs millions de personnes dans le monde ! Je vous le rappelle, seules 4,7 millions de personnes sur les 9 millions qui en ont besoin ont un traitement !

     

     

       

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  • Mon discours à la réunion publique de l'ADMD à Lyon

    Messieurs les Sénateurs,

    Messieurs les Députés,

    Cher amis de l’ADMD,

    Mesdames et Messieurs,

     

     

    Les administrateurs de l’ADMD se sont réunis durant le déjeuner – les 14 nouveaux élus comme les 6 élus de 2007 arrivés à mi-mandat – afin d’élire les membres du nouveau Bureau.

     

    Aussi ai-je le plaisir et le grand honneur d’être reconduit dans mes fonctions de président de l’ADMD pour encore deux années. Josette Sottile-Nocca a été élu 1er vice-président,  Alain Fouché a été élu vice-président. Jacques Besset assumera les fonctions de trésorier et Nicole Boucheton sera son adjointe. Jacqueline Jencquel assumera les fonctions de secrétaire général et Teddy Goblet - 27 ans -  sera sont adjoint. Pour la première fois dans l’histoire de l’ADMD, un président sortant est reconduit avec près de 90%. C’est une reconnaissance forte de nos adhérents qui me touche. Les adhérents ont ainsi clairement exprimé leur profonde désapprobation des querelles stériles et des polémiques internes inutiles d’une minorité – toujours la même – d’adhérents, y compris d’anciens responsables de notre association, qui n’ont pour objet que de perturber le bon fonctionnement de votre ADMD, selon le postulat bien connu «Je râle, donc j’existe ». Ce qui évite, par ailleurs, de faire des propositions constructives et utiles à chacun d’entre nous. Mais ce résultat est surtout l’obligation pour moi et pour l’équipe que j’ai constituée, grâce au vote massif de nos adhérents, d’aller encore plus loin dans la démocratisation et la reconnaissance de notre association.

     

    Cette élection s’est déroulée comme chaque fois, en parfaite conformité avec nos statuts qui prévoient une élection en deux étapes : élection de 20 administrateurs dont la 1ère tâche est d’élire les membres du Bureau.

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  • Mon rapport moral à l'AG de l'ADMD à Lyon

    Chers adhérents de l’ADMD,

     

     

    C’est avec un grand bonheur que je vous retrouve aujourd’hui, à Lyon, dans ce département où nous comptons de très nombreux adhérents. Permettez-moi, en votre nom à tous, j’en suis sûr, de remercier notre délégué pour le Rhône, Hubert Sapin, d’avoir permis que se tienne dans cette ville notre 29ème assemblée générale.

     

    Alors que nous ouvrons ces travaux, certains d’entre vous qui n’ont pas pu exercer leur droit par correspondance, votent encore. Nous aurons le résultat définitif en fin de matinée et nous saurons alors qu’elles seront nos orientations pour les années qui viennent.

     

    Ce scrutin sur place – qui correspond à la lettre à la mission confiée à notre assemblée générale – est placé sous le contrôle d’un huissier de justice, Maître Sylvain Milossi, tout comme le scrutin par correspondance qui s’est tenu durant le mois de juillet, sous le contrôle de Maître Angélique Liévin, et auquel 10 869 d’entre vous ont pris part. Un nombre de votants record dans l’histoire de notre association. Je regrette comme beaucoup le coût de ces opérations, mais elles permettent de répondre à la suspicion perpétuelle de ceux qui, dépourvus d’idées et de vision, attachés à un titre plus qu’à une mission, consacrent leur temps à chercher le petit défaut, la petite bête. Ceux dont Nicolas Boileau disait qu’ils étaient amis de la vertu plutôt que vertueux.

     

    Durant l’année écoulée, dans la droite ligne des engagements que j’avais pris devant vous lors de mon élection en juin 2007, j’ai souhaité renforcer notre structure administrative et réorganiser les services centraux du Siège. En effet, l’ADMD 2009 ne se gère pas comme l’ADMD 1980. Avec plus de 47 000 adhérents, avec 9 salariés, avec près de 120 délégués, avec un budget de fonctionnement de 1 million 150 mille euros, la bonne volonté, l’humanisme et le bénévolat ne suffisent plus. N’en déplaisent à ceux qui, nostalgiques d’un temps révolu, critiquent la professionnalisation de notre structure, je rappelle que l’ADMD évolue dans un monde complexe et qu’elle ne peut s’affranchir des impératifs comptables, rappelés par notre expert comptable et notre commissaire aux comptes ainsi que par les deux audits, l’un interne et l’autre externe, menés à ma demande. Qu’elle ne peut s’affranchir de la formidable évolution des moyens de communication électronique. Et qu’elle ne peut ignorer la puissance des médias, l’importance des lobbys et la complexité des jeux politiques.

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  • Une semaine chargée en photos

    JLR Gaypride-marseille[1].jpg

    Entre séminaire de l’ADMD, soirée des 50 étés au Banana Café, mairie de Vigneux, conférence à Porto, réunion sida et Gay Pride à Marseille, je n’ai pas vraiment eu le temps de souffler ! Même si j’ai pu avoir un dimanche chez moi, ce fut pour continuer à écrire mon prochain livre. Voici quelques photos de cette semaine hyperactive !jlr défilé marseille 2009.JPG

    séminaire admd.JPGjlr dépôt de gerbes.JPGjlr maifestation dep.JPGintervention Porto du Président.JPGporto jlr costime.JPGIMG_1641.JPG

  • Mon discours sur la RDR à Porto

    « Droits de l’homme et réduction des risques»

    CLAT 5

     

    Discours de Jean-Luc Romero

    Président d’Elus Locaux Contre le Sida

     

    1er juillet 2009 – Porto (Portugal)

     

     

     

    Introduction

     

    Mesdames,

    Messieurs,

    Chers amis,

     

    Permettez-moi, avant d’entrer dans le cœur du sujet qui est le nôtre aujourd’hui : « Droits de l’homme et réduction des risques» de vous donner quelques chiffres, plutôt de vous les rappeler, car vous les connaissez déjà : le nombre estimé de personnes qui s’injectent des drogues dans le monde est de plus de 16 millions. 8% ont accès à un service de prévention VIH quel qu’il soit. Globalement, 10% de toutes les nouvelles infections à VIH à travers le monde sont attribuables à la consommation de drogues injectables. Si on exclut l’Afrique, ce chiffre monte carrément à 30%...

     

    Face à cette situation, que faire ? Face à la pandémie de sida, aux hépatites, à la stigmatisation, comment agir pour aider les usagers de drogues ? Certains pays ont choisi la voie répressive. Ainsi, 50 pays dans le monde prévoient la peine de mort pour les usagers de drogue en violation flagrante des Pactes onusiens de 1966 qui réservent le champ d’application de la peine capitale aux crimes les plus graves. A mes yeux, rien ne justifie la peine de mort ! Juste une remarque : 9 pays condamnent aussi les homosexuels à la peine de mort. Cette approche qui promeut le « zéro drogue », la guerre aux drogués est inefficace et dangereuse. Un exemple : les 2.500 exécutions extrajudiciaires en Thaïlande, terrible conséquence d’une guerre à la drogue sans limite… La vision d’une société sans drogues où seule la répression peut régler les choses n’est pas réaliste. La preuve : en 2009, jamais la production de drogues n’a été aussi importante et les problèmes de santé publique ne sont pas réglés pour autant.

     

    Une autre approche s’est développée en même temps que l’apparition de l’épidémie de sida : la réduction des risques. On peut définir cette notion comme l’ensemble des mesures visant à réduire les problèmes socio-sanitaires de consommation de drogues : espaces d’accueil, programmes d’échanges de seringues et toute mesure permettant aux usagers de drogues de rester en vie. [Lire la suite du discours...]

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  • Intervention à la CLAT-5 à Porto

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    J’interviendrai lors de la 1ère séance plénière de la CLAT-5, conférence latine consacrée à la réduction des risques chez les usagers de drogues. J’interviendrai à 17h30 lors de cette conférence qui se déroule cette année à Porto au Portugal.

  • Mon discours au Forum santé de Vigneux-sur-Seine

    Forum Santé 2009 de Vigneux-sur-Seine

     

    Table ronde « Santé sexuelle »

    Intervention de Jean-Luc Romero,

    Président d’Elus Locaux Contre le Sida

    Jeudi 25 juin 2009 – Vigneux-sur-Seine

     

     

     

    Mesdames, Messieurs,

    Chers amis,

     

    Avant de définir cette notion assez floue de « santé sexuelle », je vais vous donner quelques chiffres, liste un peu fastidieuse certes mais essentielle à donner.

     

    Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, 80 millions de grossesses non-désirées ont lieu. Sur ces 80, 45 millions sont interrompues.

    19 millions d’avortements non-médicalisés sont pratiqués chaque année lesquels se soldent par 68.000 décès et des millions d’atteintes à la santé et d’incapacités permanentes. Plus de 500.000 femmes meurent chaque année des suites de complications de la grossesse et d’accouchement.

    120 millions de couples ne peuvent utiliser des moyens de contraception alors qu’ils le voudraient.

    33 millions de personnes vivent avec le VIH/sida dans le monde - 150.000 en France - et 2 millions en meurent chaque année.

    Ces chiffres sont dramatiques. Peut-être vous posez vous le lien entre ces différents chiffres ? Quel peut être le lien entre grossesse, contraception, VIH/sida ? Le lien, c’est l’objet de notre table ronde : la notion de santé sexuelle. [lire l'intervention intégrale...]

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  • Mon discours à la FNH-VIH

    Discours de Jean-Luc ROMERO

    Président d’Elus Locaux Contre le Sida

     

    Gala des 10 ans de la FNH-VIH

    Hôtel de ville de Paris – 19 juin 2009

     

     

    Madame la présidente,

    Mesdames, Messieurs,

    Chers amis,

     

    Nous le savons, nous qui sommes des acteurs de la  lutte contre le VIH/sida, autant, avant l’arrivée des trithérapies, la lutte contre le sida était plus un accompagnement vers la mort qu’autre chose, autant, après l’arrivée des traitements, le changement a été très fort. C’est bien un accompagnement vers la vie que nous faisons. Il n’est plus question que de maladie et de problèmes médicaux mais bel et bien de travail, de logement, de précarité de discriminations. Il est question de la vie, de projets de vie, de place de la personne séropositive dans la société.mairie fnh vih jlr le guen 19 juin 2009 045.JPG

     

    Les associations gestionnaires d’hébergements : une détermination sans faille malgré le manque de moyens

     

    Vous tous travaillez sur la problématique de l’hébergement. C’est souvent un point douloureux dans l’histoire personnelle d’une personne. C’est douloureux pour les malades mais également très sensible pour les professionnels qui ne trouvent jamais selon eux une solution qu’ils trouvent parfaitement adaptés. Les professionnels de ce secteur sont très exigeants envers eux-mêmes ! Alors, certains pourraient dire qu’ils bricolent. Moi ce que je vois, aussi bien en tant que président d’Elus Locaux Contre le Sida qu’en tant que directeur des solidarités d’une commune de l’Essonne, c’est que vous, associations, vous agissez, certes pas avec toutes les crédits dont vous auriez besoin, mais avec conviction, humanisme et une détermination sans faille. [...]

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  • Mon discours au Conseil de l’Europe

     

    Intervention de Jean-Luc Romero,

    Conseiller régional d’Ile-de-France

    Président d’Elus Locaux Contre le Sida

     

    « Les familles LGBT »

    Conseil de l’Europe – 15 mai 2009

     

     

     

    Mesdames,

    Messieurs,

    Chers amis,

     

    Soyons clairs : la notion de famille telle qu’elle est entendue traditionnellement père - mère - enfant ne reflète plus la réalité de nos sociétés en ce début de 21ème siècle. Tout particulièrement en Europe occidentale. L’accroissement du nombre des familles monoparentales ou recomposées a profondément et durablement bouleversé la perception de cette notion. Le thème de cette conférence « les familles LBGT » s’inscrit donc parfaitement dans cette évolution des choses.

     

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, je pense nécessaire de contextualiser et de mettre en perspective cette question. En effet, la question de l’homoparentalité pose plus globalement celle de l’homosexualité et de son acceptation par la société comme une forme différente de conjugalité.

     

    Laissez-moi-vous rappeler certaines données que vous connaissez sans doute déjà. Globalement, dans le monde, l’homosexualité est condamnée : quand ce n’est pas par les religieux qui y voient une perversion satanique, c’est par les politiques qui y trouvent un comportement apte à saper le fondement de la société ou encore par les médecins qui la voient comme une pathologie médicale potentiellement guérissable. C’est alors qu’intervient la répression policière pour faire cesser ce grave trouble à l’ordre public ! C’est ainsi que 86 Etats membres des Nations-Unies criminalisent toujours les relations sexuelles librement consenties entre adultes de même sexe. 9 disposent d’une législation dont la peine de mort est la sanction. La mort pour un acte de vie, pour un acte d’amour, pour un acte de plaisir, pour un acte de liberté. En France, il a fallu attendre 1982 pour que l’homosexualité soit définitivement dépénalisée et l'OMS n’a supprimé l'homosexualité de la liste des maladies mentales qu’en 1992. C’était il y a moins de 20 ans. C’était hier. [lire la suite...]

    Intervention JLR conseil de l'Europe - 15 05 2009 005.jpg

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  • Ma question à J.-P. Huchon ce matin à la région

    Monsieur le président, chers collègues,

    Il n’y a pas de mot pour traduire la consternation que nous inspirent les dernières déclarations du Pape Benoit XVI. Ce dernier estime en effet que l'on ne peut "pas régler le problème du sida", pandémie aux effets dévastateurs en Afrique, "avec la distribution de préservatifs". "Au contraire, je cite, leur utilisation aggrave le problème».

    Je crois, monsieur le Président, que sont ici prouvées, une fois de plus, si cela était nécessaire, la pertinence et la nécessité des actions régionales pour mener une politique volontariste d’information et de prévention du SIDA. Des actions sur le territoire francilien mais également dans nos politiques de coopération internationale.

    Dans son bulletin de décembre 2008, l’Observatoire Régional de Santé d’ Ile-de-France nous indique les très nets progrès réalisés par notre Région :

    « Alors que moins de 10% des individus ayant eu leur premier rapport sexuel avant 1985 avaient utilisé des préservatifs à cette occasion, la proportion est passée à un tiers chez ceux ayant eu leur premier rapport sexuel entre 1985 et 1989, puis à plus de 60% entre 1990 et 1994, pour atteindre désormais 80% »

    Mais il précise néanmoins que « les données récentes témoignent d’un certain essoufflement face à la prévention. Si les populations ont progressivement adapté leurs comportements face au VIH/sida, les enquêtes montrent des inégalités majeures d’accès à la prévention. Les moins diplômés apparaissent ainsi les plus vulnérables à l’épidémie, du fait de connaissances sur le VIH plus faibles entraînant une moindre perception du risque et une moindre adaptation face à celui-ci »

    A cet égard, il convient de prendre le temps de faire un bilan de l’ensemble de nos dispositifs sur ce secteur et de réfléchir aux moyens de les renforcer.

    Le groupe RaGEAP souhaite dans cet esprit vous proposer 5 types de dispositifs :

    - Tout d’abord, un état des lieux des mesures réalisées en matière de prévention du SIDA que ce soit de manière directe ou à travers l’aide à des structures extérieures. Ainsi nous pourrions mieux cibler les territoires et les populations sur lesquels nous devons multiplier nos efforts.

    - Poursuivre et accroitre notre action en matière d’accès des publics aux préservatifs via une distribution aux acteurs associatifs. Je pense notamment aux associations travaillant auprès des migrants, particulièrement concernées.

    - Pérenniser de plus notre action en faveur de la distribution de préservatifs féminins. Si un financement a été prévu cette année, cela n’a en effet pas toujours été le cas par le passé.

    - Intensifier les actions de la région dans le cadre des accords de coopération décentralisée, notamment en Afrique (la région ayant déjà des accords avec Dakar, Gauteng et Antananarivo)

    - Enfin ne pourrions-nous pas envisager une grande campagne d’information sur le SIDA et le port du préservatif, tel que nous avons pu le faire récemment pour informer sur la contraception ?


    Je vous remercie.

  • 23 réunions en province et 4 à l’étranger en 2008

    meeting Toulouse 1 (5).jpgAlors que je recommence mon 15ème tour de France samedi prochain, je veux profiter de l’occasion pour faire le bilan « quantitatif » des réunions de l’an passé. Malgré une année difficile pour des raisons de santé, j’ai pu maintenir un rythme de déplacements important pour l’ADMD comme pour ELCS en 2008. Ainsi, 23 villes - hors Paris - ont été visitées avec près de 40 réunions sans oublier 4 déplacements à l’étranger dont 2 pour le sida et deux pour l’ADMD.Tribune Marseille 2008 W.JPG
    Voici la liste exhaustive de mes réunions 2008 : Marseille (12 janvier 2008 : journées des délégués ADMD) ; Bagnolet (25 janvier et 26 janvier 2008 : Journées des délégués ADMD) ; Rennes (15 et 16 février : réunion ELCS à Rennes et réunion des délégués ADMD) ; Caen (22 février 2008 : réunion ADMD) ; Dijon ( 8 mars 2008 : réunion des délégués ADMD) ; Amsterdam (28 mars 2008 : Anniversaire de l’ADMD hollandaise) ; Clermont-Ferrand (5 avril 2008 : Réunion des délégués ADMD) ; Bordeaux (25 avril 2008 : réunion charleville jlr.JPGELCS et dîner-débat ADMD) ; Chartres (17 mai 2008 : Réunion ADMD) ; Lille (31 mai 2008 : Réunion des délégués ADMD) ; Metz (13 juin 2008 : Réunion ADMD) ; Bourg-les-Valence (Vendredi 20 juin : Réunion ADMD) ; Loriol (21 juin 2008 : réunion ADMD ; Marseille (4 juillet et 5 juillet 2008 : déplacement ELCS) ; Zurich (18 juillet 2008 : déplacement ADMD) ; Mexico ( du 2 août 2008 au 10 août 2008 : 17ème congrès du Sida) ; Béthune ( 5 septembre admd cannes jlr trib 2008.JPG2008 : réunion ELCS) ; Saint-Affrique (20 septembre 2008 : réunion ADMD) ; Touquet-Paris-Plage (26 septembre 2008 : discours aux Journées des avocats) ; Marseille (27 septembre 2008 : Journées des délégués PACA et réunion publique avec Henriette Martinez,Paris meeting janv 5.JPG députée UMP des Hautes Alpes) ; Poitiers (3 octobre 2008 : Réunion ELCS au CG de la Vienne avec le sénateur Alain Fouché et réunion publique ADMD) ; Chambéry (17 octobre : réunion ELCS et le 18 octobre 2008 : Réunion ADMD) ; Ile Maurice (8 novembre au 11 novembre 2008 : discours au 7ème colloque VIH de l’océan indien sur l’interdiction de circuler des séropos) ; Carrières sous Poissy (19 novembre 2008 : lancement de la Quinzaine contre le sida avec le maire PRG Eddie Aït) ; Tours (21 novembre : discours au Conseil général d’Indre-et-Loire et 22 novembre : discours à la faculté de médecine) ; Toulouse ( 5 décembre 2008 : réunion d’ELCS au Conseil régional et 6 décembre 2008 : réunion des délégués ADMD puis réunion publique à Toulouse) ; Cannes (12 décembre 2008 : Réunion ELCS et meeting ADMD) ; Montpellier (18 décembre 2008 : discours au Corum et réunion ELCS) ; Nîmes (19 décembre 2008 : Réunion ELCS).elcs cannes dec 4 2008 W.JPG
    Et dès samedi, le combat continue… à Lille !

  • Discours aux 4èmes Journées d’éthique de Montpellier

    4ème Journée montpelliéraine d’éthique bio-médicale

    Jeudi 18 décembre 2008

    Intervention de Jean-Luc Romero
    Président de l’ADMD


    En préambule, je tiens à vous indiquer que contrairement à mes prédécesseurs, je ne suis pas un médecin, mais tout simplement un patient. Pas un technicien, mais un malade. Un malade qui déplore que, trop souvent, la fin de vie ne soit traitée que du seul point de vue médical. Oubliant qu’il s’agit d’abord de la mort d’un malade. De la fin de vie d’un citoyen.montpellier dec 2008.jpg
    Ainsi donc, en me gardant de caricaturer le travail de Jean Leonetti durant près de 8 mois, je constate que rien de fondamental ne serait changé à l’actuelle loi sur la fin de vie. Ce qui veut dire concrètement qu’aux cris de douleurs et aux appels au secours de Vincent Humbert, aucune réponse humaine et solidaire ne serait apportée. Qu’aux cris de douleurs et aux appels au secours d’Hervé Pierra, aucune réponse humaine et solidaire ne serait apportée. Qu’aux cris de douleurs et aux appels au secours de Chantal Sébire, aucune réponse humaine et solidaire ne serait apportée. Qu’aux cris de douleurs et aux appels au secours de Rémy Salvat, aucune réponse humaine et solidaire ne serait apportée. Qu’aux cris de douleurs et aux appels au secours de milliers d’anonymes, aucune réponse humaine et solidaire ne serait apportée.
    Pour être tout à fait juste, la loi actuelle nous donnerait une réponse. Une ébauche de réponse, pour être exact. Elle a pour nom la sédation palliative terminale. En clair, une sédation qui provoque un « laisser mourir », terme inventé par Jean Leonetti lui-même, avec un effet terminal dans plusieurs jours. Le temps du deuil nous disent les grands professeurs de médecine, théoriciens de la survie à tout prix. Le temps de l’horreur et du cauchemar pour ceux qui, comme Danielle et Paul Pierra, ont eu à connaître cette effroyable épreuve.
    Lire la suite en cliquant ici.

  • Intervention aux Journées montpelliéraine de bioéthique

    J’interviendrai aux 4èmes journées montpelliéraine d’éthique bio-médicales ce jeudi.Montpellier Comedie.jpg
    Il y sera évidemment question des conclusions des 8 mois de travail de la mission d’évaluation conduite par Jean Léonetti qui, en refusant l’aide à mourir, enterre une nouvelle fois les espérances de la majorité de Français … mais n’enterre pas la volonté de l’ADMD !
    La réunion se déroulera au Corum – Palais des Congrès de Montpellier – de 14h30 à 18 heures.