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Mes discours - Page 5

  • Mon discours d'ouverture à la 89ème rencontre du Crips

    Intervention de Jean-Luc Romero
    Président du Crips Ile-de-France
    9 décembre 2013 –Paris

     

     

    Mesdames, Messieurs, Chers amis,
    Plus de 30 ans que le virus du sida a été découvert. Plus de 30 ans que les acteurs de la lutte contre le VIH/sida se battent pour la vie, l’égalité et la dignité. Avec courage, engagement et ferveur militante.
    30 ans après, quel constat peut-on dresser ? Simplement que les grandes avancées scientifiques n’ont pas été suivies d’avancées sociétales à la hauteur de celles-ci. Que, grâce aux traitements, l’on peut vivre avec le VIH même si le sida reste une maladie obstinément mortelle. Il m’est impossible ici de ne pas évoquer Bernard Sellier, un grand militant de ce combat, emporté comme tant d’autres de nos proches par le virus. Grégory Bec aura sans doute à cœur de vous dire que oui, on meurt encore du sida en France, et souvent dans une indifférence glacée, les moyens des associations comme les Petits Bonheurs étant bien trop limités. Que voulez-vous, le militantisme ne permet pas aux journées de dépasser les 24 heures !
    Alors oui, les multithérapies peuvent faire beaucoup mais elles ne peuvent être une solution à tout. Loin de là. On peut vivre avec le virus mais de quelle vie parlons-nous ? Nul ici ne peut le contester : le sida est une maladie sociale qui discrimine, isole et précarise. Voilà les conséquences du VIH/sida : la discrimination, l’isolement, la précarité !
    Les chiffres des différentes enquêtes sont très clairs : je ne vais pas commenter les chiffres de l’enquête Vespa2, on va vous les détailler dans quelques instants, mais je veux juste vous livrer deux données très parlantes sur la précarité des personnes vivant avec le VIH/sida. 31,5 % ne parviennent pas à faire face à leurs besoins sans s’endetter et une personne séropositive sur cinq rencontre des difficultés à se nourrir au quotidien par manque d’argent. Une personne sur cinq !

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    Pourquoi est-il si essentiel de travailler sur la précarité, thème de cette 89e rencontre ? Tout simplement parce que la précarité augmente les effets de la maladie, l’environnement et les conditions de vie étant bien évidemment une composante essentielle quant à l’adhésion aux traitements. Si je schématise sans caricaturer : comment penser à ses traitements quand on doit d’abord penser à trouver ou garder son logement, ou penser à manger ? Ce sentiment d’urgence qui habite les personnes touchées par le VIH/sida, ce sentiment de vivre au jour le jour n’a, en aucun cas, un goût de romantisme mais bel et bien celui, bien plus amer, de l’anxiété et de la peur.
    Cette précarité qui touche les personnes séropositives prend bien sûr plusieurs formes et elle a trait au revenu, à l’emploi, à l’accès aux soins au logement, à la vie sociale, à la vie affective. Autant de thématiques que les intervenants à cette rencontre vont développer, forts de leur expérience de terrain, au plus près des réalités humaines, des peurs des personnes, leurs difficultés, leurs espoirs.
    Avant de leur laisser la parole, permettez-moi de dépasser quelque peu mon statut de président du Crips. Lutter contre la précarité des personnes touchées par le VIH/sida nécessite un engagement fort et clair du politique, sur le logement, l’accès aux soins, la facilitation des démarches administratives, la prise en charge des personnes - comme le dit le rapport Morlat - en situation de précarité légale ou administrative. Mais aussi sur le 100%, si régulièrement attaqué et grignoté de toute part.
    Une vraie réflexion sur la place du malade dans notre société doit se faire jour. Je le dis sans ambages : la précarité des personnes touchées par le VIH/sida constitue une insulte à notre République, à cette République qui proclame fièrement au fronton des mairies cette tryptique : Liberté, Egalité, Fraternité. Faisons en sorte que les séropositifs puissent lire ces mots, sans se sentir en dehors et exclu de cette République.
    Je vous remercie et vos souhaite des débats constructifs et engagés.

     

  • Mon discours aux 18èmes Etats Généraux d'ELCS

    Mesdames, Messieurs, Chers amis,
    Je suis toujours très heureux de vous retrouver à l’occasion de nos traditionnels Etats généraux d’Elus Locaux Contre le Sida, colloque qui permet, autour de la Journée mondiale de lutte contre le sida, de faire le bilan des politiques publiques sur le sida mais aussi de se projeter dans l’avenir avec des propositions, techniques ou sociétales.
    Je vais commencer par un constat global. Aujourd’hui, lequel peut-on dresser ? Celui d’une France abimée. Je veux vous préciser aussitôt qu’il n’est pas question de faire de la politique politicienne. Cela n’a jamais été le cas à ELCS ; ce ne l’est pas aujourd’hui et ne le sera jamais. ELCS peut s’enorgueillir, depuis sa création, de compter une gouvernance composée d’élus de tous bords et cela a été confirmé par l’assemblée générale qui s’est tenue aujourd’hui à 14h. Toutes les mouvances sont représentées et c’est notre raison d’être ; le cœur tout autant que la richesse de notre association.
    Donc, il ne s’agit pas de faire de la politique politicienne, mais de parler de notre société. Celle dans laquelle nous vivons. Celle dans laquelle nous voulons vivre.
    A quoi assiste-t-on depuis quelques temps ? A la montée du racisme, à un dénigrement machiste, à un déferlement homophobe sans précédent… Une parole libérée, véhiculée par des outils de communication débridés. Le tout venant aussi bien du citoyen que des élus de la République, les uns et les autres se comportant en véritables délinquants dès lors qu’ils enfreignent les lois de notre République. Y compris celles relatives à la liberté d’expression, aux discriminations, aux insultes, aux appels à la haine…

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    Au vu du nombre de ces débordements, personne ne peut plaider la simple maladresse ! Ou l’erreur. Il s’agit bien d’un mouvement profond, d’une volonté délibérée de diviser la société entre ceux qui seraient convenables, avec un sens de la morale et des valeurs, et les autres, les pervers, les détraqués, les profiteurs.
    Tout ceci m’effraie. Comme malade – dont on dit que je couterais cher à la société ; comme homosexuel – dont on dit que je serais contre-nature ; comme fils d’immigré – dont on dit que je profiterais de la France.
    Face à la montée de l’extrémisme dans les esprits, quid de la France, pays des droits de l’homme ? Quid de notre devise républicaine : « Liberté, Egalité, Fraternité », devise si fièrement proclamée mais qui a malheureusement du plomb dans l’aile ? Quid de notre contrat social qui permet de vivre ensemble ? Quid d’une France progressiste, tolérante et humaniste face à une France rétrograde, discriminante et moyenâgeuse voulue par certains ? Ne nous y trompons pas. Le respect des libertés individuelles ne s’inscrit pas dans un courant individualiste, mais bien dans l’intérêt général. A l’inverse, le moralisme que certains promeuvent, sous couvert de spiritualité, n’est que la volonté presque sectaire d’assurer la mainmise sur notre esprit et sur nos corps.

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  • Discours de Bilbao en espagnol

    Queridos amigos,

    Estoy muy feliz de estar con ustedes hoy para celebrar su asamblea general. Estoy acompañado por la secretaria general de l' ADMD, Jacqueline Jencquel.
    Mi presencia aqui con ustedes es una prueba de lo parecido que son nuestras asocaciones y de la similitud de nuestra lucha. La lucha para los derechos humanos, la igualdad frente a la muerte y de la compasiòn.
    Tenemos mucho que aprender los unos de los otros. Ustedes, los Españoles han sabido superar el obstaculo de los lobbies, de la extrema derecha religiosa en respecto a otro tema social el cual ha desencadenado enfrentamientos violentos ilegitimos y aberrantes : Estoy hablando del matrimonio para parejas del mismo sexo.
    Nosotros los franceses, por principio nunca estamos de acuerdo en nada. La ley actual que rige el final de la vida del otro lado de los Pirineos no le conviene a nadie, ni a nuestros miembros, ni a los médicos, ni al pueblo.
    Nuestra diferencia principal en el fondo viene del hecho que nuestro rey ya no tiene cabeza, y el  vuestro carga orgullosamente un gorro que defendio con valentia el 23 de febrero de 1981. Un orgullo para todos, incluido el hijo de inmigrantes españoles que soy yo.
    Despues de esta introduccion, permitanme describirles la situacion en nuestro pais :
    A consecuencia del caso de Vincent-Humbert – el nombre  de un joven que ha quedado paralizado a consecuencia de un accidente y que ha sido ayudado a morir por su madre– en 2005 el gobierno de  francès de derecha voto una ley que permite rechazar tratamientos inutiles y tambien permite la utilizacion masiva de analgèsicos gracias a una sedacion profunda y el paro de la alimentacion y de la hidratacion para asi, bajo condiciones hipocritas ,  dejar morir al paciente. La intencion de esta ley que la muerte no sea la meta sino la consecuencia, un efecto secundario  de la sedacion y poco humano (la muerte puede tardar hasta 3 semanas).

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  • Mon discours de Bilbao sur la fin de vie

    Chers amis,
    Je suis très heureux d’être aujourd’hui parmi vous, à l’occasion de votre assemblée générale. Je suis accompagné de la secrétaire générale de l’ADMD, Jacqueline Jencquel.
    Ma présence ici prouve combien nos associations sont semblables et combien notre combat est identique. Il est celui des droits de l’homme, de l’égalité devant la mort, de la compassion.
    Nous avons à apprendre les uns des autres. Vous, les Espagnols, avez su surmonter l’obstacle des lobbys de l’extrême droite religieuse sur un autre sujet de société qui, en France, a créé des heurts violents, illégitimes et choquants – je parle du mariage pour les couples de même sexe. Nous, les Français, contestons en permanence et par principe ; la loi actuelle qui régit la fin de vie, de l’autre côté des Pyrénées, ne convient à personne, ni à nos membres ni au peuple ni aux médecins. Notre différence essentielle, au fond, tient au fait que notre roi n’a plus de tête et que le vôtre porte fièrement une casquette qu’il a admirablement défendue le 23 février 1981. Une fierté pour tous, y compris pour le fils d’immigrés espagnols que je suis.
    Permettez-moi, cette introduction faite, de vous décrire la situation dans notre pays.
    A la suite de l’affaire Vincent Humbert – du nom de ce jeune homme entièrement paralysé et aidé à mourir par sa maman – le gouvernement conservateur français a fait voter une loi en 2005 permettant de refuser tout acharnement thérapeutique et permettant, au moyen d’une sédation profonde, d’utilisation massive d’analgésiques et de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, de faire mourir une personne arrivée à la toute fin de sa vie, mais dans des conditions hypocrites (pas d’intention de donner la mort, qui survient comme effet secondaire) et inhumaines (la mort peut intervenir sous trois semaines).
    Je vous indique, au risque de vous surprendre, que les conservateurs – autoproclamés libéraux – de notre pays sont les moins favorables au recours à l’aide active à mourir et les plus favorables à la théorie pro-life.

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  • Mon message au Congrés des Libres Penseurs

    Chers amis Libres Penseurs,
    Je suis très heureux de pouvoir m’exprimer aujourd’hui, devant vous, par l’intermédiaire de votre président, mon ami Marc Blondel, que je soutiens et que je remercie de porter ce combat avec tant de détermination.
    Permettez-moi également de saluer la vice-présidente de l’ADMD, Nicole Boucheton, dont je sais l’attachement profond aux combats de liberté qui sont les nôtres.
    Vous le savez, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, que je préside, est engagée dans un combat de liberté. Cela fait 33 ans que les Français demandent la libre maîtrise de leur fin de vie, la jouissance du droit légitime de disposer de leur propre corps lorsque leur vie ne sera plus que de la survie.
    Et dans notre société qui est de plus en plus emprunte de religieux, des arguments fleurissent faisant état d’une vie qui serait sous le contrôle d’un Être supérieur.
    Comment peut-on, dans l’enceinte même du Parlement, dans l’enceinte même des institutions de notre République, entendre des arguments d’ordre religieux, parlant d’interdit, de lumière, de dessein, de rédemption ?
    La Libre Pensée, qui se réunit aujourd’hui en congrès, est un lanceur d’alerte. Un poste de vigie que tous les républicains laïques de notre belle France doivent écouter.
    Aucun communautarisme ne peut saper les fondements de notre démocratie. Nous devons aller vers toujours plus de liberté, et une liberté qui soit la même pour chacun.
    Je sais le soutien que l’ADMD trouve et trouvera auprès de la Libre Pensée.
    Je vous souhaite un excellent congrès

  • Plan de mon discours à la 2ème conférence internationale sida et sciences sociales

    Intervention de Jean-Luc Romero

    Conseiller régional Ile-de-France

    Président du Crips Ile-de-France et d’Elus Locaux Contre le Sida

     

    2e conférence internationale Sida et sciences sociales et humaines

    7 juillet 2013 – Paris la Villette

     

     

     

    Ladies and gentlemen,

    Dear friends

     

    I am very pleased to speak at this conference wich will certainly, bring up a lot of rich debates.

     

    I will introduce myself briefly. Elected regional Ile-de-France I am president of the Association Elected Leadership Against AIDS and of the regional center of information and prevention of AIDS in Ile-de-France. I am an activist. I am a person who has seen too many of his friends die. I am a  person who lives with HIV. And i came up my HIV infection. I am affected by a disease that affects as much on the physical and social, individual and collective aspects. And this is that il would like to talk about.

     

    The answer to the fight against AIDS, of course, through the medical and scientific aspects and I want to praise the extraordinary achievements that we have reached si far. I think I can say that only in few pandemics, progress has been so rapid. The advent of HAART as well as the advent of biomedical prevention are two revolutions in this fight for life.

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    The fact remains that on this question of the relationship between social science and AIDS issues have been, are and will be complex.

     

    I would like to say a few words about the disease, prevention but also about the people, especially people.

     

    1/ Lutte contre le sida : le rôle de transformateur social

     

    -      Mobilisation communautaire face à l’absence coupable de réponses des pouvoirs publics

    Rôle fondamental des LGBT aussi bien sur la mobilisation politique que sur le soutien aux personnes, soutien qui malheureusement

     

    -      Lutte contre le sida : l’avènement de la parole du patient tout aussi importante que celle de l’expert, du médecin, de la blouse blanche.

    Parole profane = parole d’expert. Il ne s’agit pas d’imposer mais de discuter, c’est un changement profond dans la relation médecin - patient

     

    -      L’avènement de la démocratie sanitaire

     

    The fight against the disease is as well individual and collective. We are talking about the  response to a virus and the interrogation about the structure of a society. The methods used in the fight against AIDS have permanently impacted and inspired many other struggles, both in terms of prevention, adcocacy   that medecine support and I can even say that it has changed our society.

     

    However, 30 years after the discovery of the virus, it remains that the disease is taboo and stigmatizing. Because yes, AIDS is a disease that causes isolation, discrimination and poverty. A disease that makes its bearer a sub-citizen!

     

     

    2/ Sida : une maladie sociale

     

    Sida : une maladie compliquée à dire

     

    -              30 ans après le début de l’épidémie : plus compliquée de dire sa maladie aujourd’hui qu’il y a 20 ou 25 ans.

    Exemple du livre « Paroles et vie au positif » : livre d’ELCS – très dur de trouver 13 personnes non-militantes acceptant de parler à visage découvert.

     

    -              Pourquoi ? Poids de la culpabilité.

     

    -              Une mise sous silence légitimée : ¾ des jeunes franciliens pensent qu’une personne séropositive a raison de cacher son statut sérologique pour éviter les discriminations.

    Solution à la discrimination : se cacher !

     

    -              Un silence qui a des répercussions sur la vie sexuelle : (enquête Vespa 2) 20 % des personnes séropositives n’ayant pas une charge virale indétectable ont eu au moins une pénétration non protégée au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Une des raisons : difficulté de révéler sa séropositivité à ses partenaires.

     

    -              Dire sa séropositivité est un acte militant. Pourquoi la société n’est-elle pas prête à entendre la parole de quelqu’un disant qu’il est malade ?

    Réaction normale envisagée : compassion

    Réaction concrète : stigmatisation

     

    Sida : une maladie qui isole

     

    Sida : la durée de vie s’allongeant se pose forcément la question de la gestion de la vie avec le virus.

     

    -      Vie sociale marquée par l’isolement : un fort taux de personnes séropositif (40 %) vit seul.

    -      Quid de la prise en compte du vieillissement ? Thème commence seulement à être pris en compte.

     

    Sida : une maladie qui précarise

     

    Au niveau du monde du travail : la société ne veut pas s’adapter aux personnes séropositives :

    Conséquences :

    -              Un niveau d’activité très inférieur à celui de la population générale. 58,5 % des personnes travaillent

    -              Une personne sur cinq rencontre des difficultés à se nourrir au quotidien par manque d’argent.

     

    Le malade : un sous-citoyen

     

    Sida : une maladie taboue

     

    -      Maladie qui touche aux tabous de notre société : sexe et mort

    -      Maladie qui touche aux représentations de notre société et qui renvoie toujours aujourd’hui dans l’imaginaire collectif à une forme de déviance (solution = l’éducation et l’information)

     

    Un malade fait plus peur que la maladie

     

    Pourquoi ? Manque d’information = moins on connait une maladie, plus on a peur de son porteur

     

     

    Sida : la réponse sera politique

     

     

    I drew the conclusion, a tough but realistic observation. A bitter fact, this observation tells us that the AIDS stigmatizes, that AIDS isolates, that AIDS results in poverty. An observation centered on France wich also applies to many other countries .

     

    I did not want to be exhaustive giving you just a few facts, some data that affects me deeply. Obviously, this finding is sufficient in itself to justify the urgency of our response. But the answers are of course not unique and you'll have a long discussion and rich debates on the subject. There is no one single truth.

     

    I want to tell you my opinion: I think the response to HIV / AIDS is political. Political attention and not politicized. How so?

    I think it is our aim to develop a society where HIV-positive people  can talk about their HIV Infection without risking stigma and discrimination. It behooves us to develop a society where health policy is pragmatic and non-ideological. It is our duty to set up a society where access to treatment and care is guaranteed, a necessity for the control of the aids epidemy, on the individual and alos collectiv aspects. It is our duty to set up a society where human rights are respected in their entirety and the sexual orientation is not the basis for a criminal offense. It is our duty to set up a society where prejudice will be replaced by truths, assuming a real and ambitious policy of education and information. We need a greater awareness. 

     

    Well, I think this is just how we achieve our goal, a goal that we know ambitious but not impossible: the end of AIDS.

     

    Thank you.

  • Mon discours d'ouverture de la rencontre du Crips

    « Genre, homosexualité et discriminations aujourd’hui,

    quelles implications pour la prévention auprès des jeunes ? »

     

    Intervention de Jean-Luc Romero, président du Crips Ile-de-France

    Rencontre du Crips Ile-de-France / 3 juin 2012

     

     

    Mesdames, Messieurs,

    Chers amis,

     

    Je suis très heureux de vous retrouver aussi nombreux pour cette rencontre dont le titre est ambitieux et annonce des débats très constructifs : « Genre, homosexualité et discriminations aujourd’hui, quelles implications pour la prévention auprès des jeunes ? ».

     

    Beaucoup dans cette salle le savent, les discriminations LGBT sont à l’honneur au Crips puisque, après la sérophobie, nous avons décidé de faire des discriminations LGBT le thème prioritaire de l’année. A ce propos une campagne de communication interassociative, mais dont l’initiative revient au Crips, sera lancée dans quelques jours, sous le slogan « ça change tout pour moi, ça change quoi pour toi ? ». Je vous laisse la découvrir très rapidement, j’espère sincèrement que vous la trouverez pertinente, honnêtement je pense que oui : c’est une campagne qui incite à la discussion et à la réflexion.

     

    Des droits LGBT, on en a beaucoup parlé ces derniers temps, je crois que nous le savons tous ! Pour une issue très heureuse ! A ce propos je rappelle que le Conseil d’administration du Crips avait soutenu officiellement les manifestations en faveur du mariage pour toutes et tous et a bien sûr signé le mot d’ordre de la Marche des Fiertés 2013 : « Droits de LGBT : aller au bout de l’égalité ».

     

    Ces derniers mois ont été marqués par ce mouvement hétéroclite contre l’ouverture du mariage pour toutes et tous, qui au-delà des tentatives de récupération politique, a été, non pas l’expression d’un débat démocratique mais bien plus l’expression d’une homophobie intériorisée – aujourd’hui très clairement extériorisée ! Nul doute que les diatribes et les violences homophobes n’ont pu que renforcer et accentuer la difficulté de s’assumer. Mais nul doute également que les premiers mariages permettront d’avancer au mieux sur la dicibilité de son homosexualité et de tout cela découlera une plus grande acceptation sociale.

     

    Mais essayons de prendre de la hauteur et c’est bien le but de ces rencontres. La question des LGBT a énormément évolué depuis la dépénalisation de l’homosexualité il y a 30 ans. Pacs, pénalisation des propos homophobes, visibilité plus importante des LGBT … Autant d’éléments qui ont permis d’avancer sur cette cause mais pour que l’acceptation des personnes LGBT soit totale, je dis bien acceptation pas tolérance, il faut mêler plusieurs approches : plaidoyer pour les droits et l égalité et renforcement des volets éducatif et répressif.

     

    Un de nos publics cible les plus essentiel, c’est bien évidemment les jeunes. Les jeunes auxquelles on s’adresse, se construisent individuellement dans leur sexualité mais aussi dans leurs valeurs, dans leur relation à l’Autre. C’est, par définition, avec eux que notre société évoluera et avancera vers un modèle de société que nous portons au quotidien à travers nos actions au quotidien : une société plus juste et plus humaine.

     

    J’en ai fini avec cette courte introduction et laisse la parole aux intervenants. Je vous remercie.

     

  • Mon discours de Londres (version complète en anglais)

    Speech of Jean-Luc Romero
    Dignity in Dying – London – May 21st

    Dear friends,
    I am delighted to be at DID’s Annual Meeting today. Thank you for inviting me here to speak.
    As was said, I am the president of ADMD-France (Right to die in Dignity – France). ADMD-France was founded in 1980 to get a law of Ultimate Liberty.
    Our target : to gain a law in France which will permit the universal access to palliative care and, at the same time, which will legalize euthanasia and assisted suicide.
    Now, ADMD-France has more than 50.000 members. I am pleased to say that over 90% of French Citizens are in favor of the law that we want, particularly the young generation and I am happy to be accompanied by the assistant General Secretary of ADMD, Christophe Michel, who is also responsible for the youth commission and the youngest board member, which our society has ever had. He is 26 years old.
    I have divided my short presentation into three main parts.

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    Firstly, a few words about the current French law concerning the End of the Life.
    Secondly, the campaigns we have done in France to get the support of the politicians and the reaction from our opponents.
    Finally, I’ll tell you what I think - I hope! - will happen in France this autumn.
    My presence here, as with Rowena Ironside during our Paris meeting at the Hotel de Ville in January 2013, shows the similarity of our societies and how identical our struggle is.
    It is a struggle for human rights, for equality in facing Death, for compassion.
    We have a lot to learn from each other. Your sense of organization and your legendary discipline, our frenzy and our near permanent rebellion. Our main difference is that our king has been beheaded and that your queen wears many hats.

    Allow me now, after this short introduction, to look at my first point and describe the situation in our country.

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  • Intervention à 15h00 au Rassemblement national citoyen de Corinne Lepage

    Entre mes déplacements à Toulouse et à Carcassonne, pas vraiment de repos ce week-end car j’interviendrai à 15h00 dans une table ronde du colloque organisé par Corinne Lepage, ancienne ministre et députée européenne.
    Corinne Lepage lance aujourd’hui un Rassemblement national citoyen et à cette occasion de nombreuses personnalités interviendront dont mon amie Anne Hidalgo.
    Ironie du sort : en ce qui me concerne, je parlerai égalité des droits pour les LGBT au moment où celles et ceux qui refusent cette égalité défileront à Paris dans un rassemblement hétéroclite qui ira de l’UMP au FN…

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  • Mon discours de l'Hôtel de ville du 26 janvier 2013

    Discours de Jean-Luc Romero
    Réunion publique – Hôtel de Ville
    Paris – samedi 26 janvier 2013

     

     

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    Chère madame le Maire et chère Anne,
    Mesdames et Messieurs,
    Chers amis, militants et sympathisants de l’ADMD,

    Permettez-moi tout d’abord de vous dire – de nous dire – combien je suis fier que nous soyons si nombreux dans ces magnifiques salons de l’Hôtel de Ville de Paris, ce samedi. Nous devons remercier chaleureusement le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et Anne Hidalgo, sa première adjointe qui nous soutient si fidèlement et qui est, avec Alain Fouché, sénateur de la Vienne, notre conseiller politique. Ce n’est pas rien. Les délégués de l’ADMD qui sont présents dans cette salle, aujourd’hui, après avoir passé presque deux jours en formation, le savent bien. Obtenir une salle municipale n’est pas toujours une chose aisée. Mais une salle de cette splendeur est un honneur pour nous et une reconnaissance de la légitimité de notre combat et de la justesse de notre revendication. Non, nous ne portons pas un message de désespoir et de mort. Nous portons le message de la laïcité et de la liberté. Ce message, il est porté par vous tous qui êtes présents aujourd’hui dans ce lieu magnifique, par tous ceux qui – j’en suis très sincèrement désolé – faute de place, n’ont pas pu accéder jusqu’à nous ; c’est la rançon du succès et nous devons nous en réjouir. Et, au-delà, par tous ceux qui, à travers la France, composent cette force de 50 000 adhérents actifs et motivés qui forme l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.

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    Nous voulons une loi maintenant.
    Un seul mot d’ordre, aujourd’hui. Respect de la proposition 21.
    La proposition 21, c’est celle faite par le candidat Hollande, élu à la présidence de la République en mai dernier, afin que « toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. »
    Cette proposition, qui converge évidemment vers la proposition de loi que les adhérents de l’ADMD ont votée en juin 2011 lors de notre 32èmeassemblée générale, qui converge également vers les législations néerlandaises, belges et luxembourgeoises, est un engagement fort que le président de la République, maintenant élu, doit entendre et mettre en œuvre. D’ailleurs, 89% des Français – 9 Français sur 10 – selon un sondage Ifop d’octobre 2012, demandent la mise en œuvre sans délai de cette réforme.

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    Alors, j’ai entendu ici ou là que l’ADMD, son président, roulait pour François Hollande. Non ! L’ADMD ne roule pour personne. Démocrate, respectueuse du vote des électeurs, oui ! Partisane, non ! L’ADMD soutient et soutiendra, au niveau national comme au niveau local, tout élu qui s’engagera sur ce chemin de notre liberté, de celle de chaque Française et chaque Français qui, le moment venu, ne veut pas se faire imposer sa fin de vie par des mandarins éloignés de leurs patients, et qui revendiquent la primauté de leur science sur nos souffrances, ou par des idéologues qui pensent que les citoyens ne seraient que des sujets entre les mains d’une puissance supérieure.
    Pour répondre rapidement à ces deux points, je citerai l’ancien président de la République, Nicolas, Sarkozy : « La souffrance appartient à celui qui est dans le lit, et non à celui qui le regarde ». Quant aux extrémistes religieux de tout poil, je crois pouvoir leur dire qu’aucun Dieu honnête ne demanderait à ses fidèles de souffrir. Tout ceci n’est que le maquillage d’une peur face à la mort. Face à notre propre mort.

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    J’ai entendu aussi, durant cette période électorale, que l’ADMD ne devrait pas faire de politique. Mais c’est une obligation qu’elle en fasse. Elle ne peut pas être autre chose, si nous souhaitons faire évoluer la loi dans le sens que nous souhaitons depuis bientôt 33 ans, qu’une association politique, citoyenne. Sinon, comment imaginer convaincre les parlementaires de la nécessité d’une législation plus moderne, plus laïque, plus démocratique, plus à l’écoute des citoyens ? L’ADMD n’est pas une association aux petits arrangements entre amis qui permettrait d’aider tel ou tel, et pas tel autre, au seul motif que l’un est connu et l’autre pas. Notre association, fidèle à ses initiateurs, Michel Landa, Mireille Jospin et d’autres encore, souhaite qu’une solution soit trouvée pour l’ensemble des Français en fin de vie, dans la transparence, la liberté, l’égalité et la fraternité. Je reçois parfois des lettres me disant que nous sommes trop mous et que les Droits de l’Homme, sans la révolution de 1989 et la prise de la Bastille, n’existeraient pas. Certes. Mais combien d’entre nous, assis ici, cette après-midi, sous ces lambris dorés d’un palais qui a lui-même connu tant de révolutions, de destructions et de reconstructions, sont prêts à mourir pour défendre notre cause ? Nous attendons toujours celui ou celle qui accepterait de faire de son combat personnel un combat collectif. Mais il ne vient pas. Je le comprends parfaitement, tant la fin de vie est une période difficile à affronter sur le plan physique et psychologique.
    Cette proposition 21, c’est notre mot d’ordre depuis que le candidat vainqueur l’a faite. Ce sera le nôtre jusqu’à juin 2013.

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  • Mon discours d'ouverture au 1er séminaire de la réduction des risques

    Intervention de Jean-Luc Romero
    Conseiller régional d’Ile-de-France
    Président du Crips-Ile-de-France
    1er séminaire de la réduction des risques
    "Au-delà de l’ouverture de salles de consommation,
    quels accompagnements des injections et autres consommations ?"
    Conseil régional d’Ile-de-France / 11 janvier 2013

     

     

     

    Mesdames, Messieurs, Chers amis,
    J’ai le grand plaisir de vous accueillir ici au nom de Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France. Celui-ci ne pouvant malheureusement être à vos côtés ce jour, il m’a demandé de le représenter ce que je fais bien sûr avec grand plaisir.
    Le thème qui va être discuté tout au long de la journée est le suivant : « Au-delà de l’ouverture de salles de consommation, quels accompagnements des injections et autres consommations ? ».
    Alors, la RDR où en est on en 2013? Une légalisation en 2004, une centaine de CAARUD créés, la Déclaration de Vienne qui érige le RDR comme solution face à des politiques répressives coûteuses et inefficaces… Autant d’éléments qui pourraient laisser penser que tout va bien. Mon introduction serait courte mais heureuse ! Malheureusement ce n’est pas le cas : prévalence très forte du VHC, absence de la RDR en milieu carcéral, vulnérabilité sociale …  Autant de défis pour lesquels il était et, il est nécessaire, que les acteurs de la RDR fassent preuve d’une valeur moteur, d’une valeur qu’ils mettent en œuvre au quotidien : le sens de l’innovation. Sens de l’innovation qui, je le crois, n’a pas été freiné par la professionnalisation du secteur, ou qui, dans tous les cas, ne doit pas l’être.
    L’expérimentation des salles de consommation à moindre risque est une revendication déjà ancienne et on ne peut que se féliciter que cela soit enfin en très bonne voie aussi bien à Paris, à Marseille qu’à Bordeaux. Je ne vais pas revenir sur l’utilité de ce type de structure, leur efficacité notamment au regard de ce qui se passe à l’étranger, le rapport de l’INSERM, du CNS... Je crois que nous avons ici tous les spécialistes pour nous expliquer cela mieux que moi. Les acteurs du secteur étaient convaincus par ce dispositif, restait à convaincre le politique qui, on le sait, dès qu’il s’agit de drogues, est très prudent, d’autant que nous avons eu la malchance d’avoir M. Apaire pendant quelques années à la tête de la MILDT. Heureusement les choses ont changé et Mme Daniele Jourdain Menninger a une posture équilibrée et, je pense, une vraie vision des choses.
    Je voudrais rappeler que la région Ile-de-France a porté avec détermination ce dossier et a joué un vrai rôle en apportant un soutien financier dès 2010 aux études sur les SCMR. Je crois que c’est tout à l’honneur de la région d’avoir su avoir une vision juste des choses, de ne pas tomber dans la gueguerre de mots et d’avoir porté politiquement dès le début ce dossier avec pragmatisme, humanité et efficacité.

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  • Mon discours d'ouverture sur "Prévention du VIH/sida et discriminations au CRIPS

    Discours de Jean-Luc Romero
    Président du Crips Ile-de-France
    85e rencontre du Crips - Prévention du VIH/sida et discriminations
    10 décembre 2012 – Paris

     

    Madame, Monsieur, Chers amis,

    La 85e rencontre du Crips Ile-de-France est consacrée à ce thème: « Prévention du VIH/sida et discriminations ». Thème essentiel qui méritait bien que l'on y passe une journée entière. Bien sûr nous n'épuiserons pas ce thème en une seule journée mais nous lancerons des pistes de réflexions, nous confronterons nos opinions, nos expériences, c'est bien là l'objet de ces rencontres.
    Cette thématique « Prévention du VIH/sida et discriminations » est un axe fort d'action pour le Crips, thème désigné comme prioritaire pour l'année 2012. Ce thème a été au cœur de nos actions du 1er décembre via donc un parcours sur la sérophobie au Cybercrips, parcours décliné en lycées et via une campagne de communication que je trouve particulièrement pertinente et qui d'ailleurs sera diffusée sur le plan régional mais aussi national par l'association AIDES.
    Nous le savons tous, aucune maladie ne peut être pris sous l’angle exclusif du combat médical tant les représentations liées et attachées à une maladie impacte les malades et la réaction de la société. Si l’on ne doit prendre qu’un exemple, prenons celui de la lèpre avec  des  représentations fortes et très négatives à l’encontre du malade mais une méconnaissance réelle de la maladie.  Mais qui peut nier que le VIH/Sida emporte un nombre particulièrement  élevé de préjugés et de fausses idées, de jugements moraux ? Tout ceci a une conséquence simple mais dramatique : la stigmatisation, la discrimination, le rejet. Globalement quand on ne connaît pas quelque chose, on a peur de son porteur. C’est cet aspect social de la maladie qui va nous intéresser au plus haut point aujourd'hui et ses conséquences sur la prévention.

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  • Mon discours aux 17èmes Etats Généraux d'Elus Locaux Contre le Sida

    Discours de M. Jean-Luc Romero
    Président d’Elus Locaux Contre le Sida
    « Les politiques veulent-ils vraiment en finir avec le sida ? »
    26 novembre 2012 – Palais du Luxembourg
    XVIIe Etats généraux d’Elus Locaux Contre le Sida

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    Mesdames, Messieurs, Chers amis,

    Les politiques veulent-ils vraiment en finir avec le sida ?
    C’est le thème des 17e Etats généraux cette année, thème que certains, peut-être, pourraient avoir perçus comme quelque peu racoleur, un peu comme une mauvaise « Une » de magazine.
    Rassurez-vous, à ELCS, nous ne tombons pas dans le sensationnalisme. Par contre, oui et nous le proclamons, les études le prouvent, la fin du sida, c’est enfin possible !
    C’est possible grâce notamment à l'avènement du traitement comme outil de prévention, révolution toute aussi importante que l’arrivée des ARV. Mais cela peut aussi être enfin envisageable grâce à une politique de lutte contre le VIH/sida humaine, digne, solidaire, innovante et pragmatique. Une politique que j'appelle de mes vœux, une politique que nous appelons, j’en suis sûr, toutes et tous de nos vœux.
    Ce thème des Etats généraux, il est à rapprocher de la campagne d'ELCS intitulée : « L'inaction tue » dont vous avez l’affiche ici même comme dans la lettre d'information d'ELCS que vous avez dû recevoir. Vous l'avez tous bien compris, cette campagne se sert des codes visuels d'un paquet de cigarettes, le « bla bla bla» étant la cigarette qui provoque plaisir mais aussi accoutumance ! Cette campagne volontairement assez grinçante n'en reste pas moins constructive : elle renvoie à un site que je vous encourage à aller consulter où nous vous listons certaines actions simples que l'élu local peut décliner dans sa collectivité, aussi bien en termes de prévention que de soutien aux personnes touchées.

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  • Mon discours de Lille :"Innover, une nécessité sanitaire et sociale, un devoir politique."

    Discours de Jean-Luc Romero
    Président d’Elus Locaux Contre le Sida
    « Innover : une nécessite sanitaire et sociale, un devoir politique »
    Vendredi 23 novembre 2012 – Lille

     

     

    Mesdames et Messieurs,
    Chers amis,

    « Innover : une nécessité sanitaire et sociale, un devoir politique » voilà le thème de mon intervention aujourd’hui. Je prétends évidement pas en faire le tour aujourd’hui, il s’agit simplement d’ouvrir et de proposer quelques pistes de réflexion.
    Je vais tout d’abord m’intéresser à la première partie du thème : la nécessité sanitaire et sociale. Après tout pourquoi vouloir innover quand tout va bien ? La politique de réduction des risques (RDR) basée sur l'information, l'accès au matériel stérile et les traitements de substitution a été légalisée par la loi du 13 août 2004. Une centaine de CAARUD ont été créés depuis 2005. Au niveau international, la déclaration de Vienne de 2010 a clairement élevé la RDR comme solution face à des politiques répressives dont les impacts sont très limités sur le plan sanitaire et social.
    Bien évidemment, j'aimerai m'arrêter là et vous dire que tout va bien. Mon intervention aurait été assez courte mais efficace ! Mais voilà, la politique sur les toxicomanies en France n'a pas entraîné une baisse de l'usage. Je vous renvoie à toutes les études notamment Espad en 2011. Que constate-t-on ? Que les Français sont les premiers consommateurs de cannabis par rapport à nos voisins européens, ce qui est, en partie, à mettre au tableau d'honneur d'un Etienne Apaire, ancien président de la MILDT. On constate également que la cocaïne se banalise, que l'héroïne est de plus en facile à trouver et disponible, que les drogues de synthèse sont de plus en plus nombreuses, que les prix de toutes les drogues ont baissé régulièrement depuis 10 ans.
    Au-delà de la question quantitative de l'usage, il se pose un autre défi important : la situation des usagers. Bien sûr on cite souvent en exemple la politique de RDR sur l'impact qu'elle a eue sur les contaminations au VIH, mais concernant le VHC ! Aujourd'hui, la prévalence au VHC s'établit à près de 60% d'après l'enquête Coquelicot de 2004 et la prévalence de la co-infection VIH/VHC est une des plus élevées en Europe. Plus largement, la situation sociale d'une partie des usagers de drogues est extrêmement problématique: ce sont près de 250.000 personnes que l'on considère comme usagers de drogues dit problématiques, c'est-à-dire en situation de vulnérabilité sociale. 
    Voilà pourquoi, au regard de ces éléments, l'innovation est nécessaire. Pas souhaitable. Nécessaire !

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  • Mon discours de clôture de la 32ème AG de l'ADMD à Marseille

     

    Mesdames et Messieurs,
    Chers amis, militants et sympathisants de l’ADMD,

    Vous êtes impatients, je le sais. Moi aussi, je le suis tout autant que vous. Depuis que François Hollande a inscrit dans son programme de campagne la légalisation d’un droit à mourir dans la dignité, vous percevez que nous semblons arriver au bout de trois décennies de lutte acharnée – et parfois désespérante – afin d’obtenir cette liberté individuelle de mettre un terme à notre vie, quand cela nous semble bien, pour la seule et indépassable raison que nous sommes arrivés au bout de cette vie.

    Vous êtes impatients, je le sais, car vous trouvez aussi que les choses semblent patiner, depuis que nous avons obtenu ces deux débats publics inédit sur l’euthanasie – le premier le 24 novembre 2009 à l’Assemblée nationale et le second le 25 janvier 2011 au Sénat – , depuis que la campagne présidentielle a mis ce sujet, aussi grâce à nous et à notre campagne, au cœur des débats et des projets de société.
    Je ne peux pas, bien sûr, vous donner tort.

    Comme vous, je déplore la lenteur qui semble animer, en cette matière, le sommet de l’Etat. Je regrette la création d’une énième mission et, qui plus est, confiée encore une fois à un professeur de médecine alors que la question de la fin de vie devrait rester dans le champ unique de la citoyenneté, même si le concours d’un médecin, respectant en cela la volonté de son patient, est important pour la mise en œuvre de notre Ultime Liberté. Pour l’IVG, a-t-on réservé le débat aux seuls médecins ? Non. Pourtant leur intervention est nécessaire mais on a privilégié à juste titre la position de la femme concernée. Je conteste que sur les huit membres de cette mission, deux au moins soient membres du comité exécutif du mouvement pro-life Plus digne la vie piloté par Emmanuel Hirsch, celui-là même qui disait des horreurs sur l’ADMD lors des deux discussions parlementaires de novembre 2009 et de janvier 2011, celui-là même qui s’opposait à la présence de notre association au sein de la Maison des Usagers de l’hôpital européen Georges-Pompidou. Je regrette enfin qu’en créant une nouvelle mission sur ce sujet, on dépouille les parlementaires de leurs prérogatives. Certains, déjà, nous ont confié leur amertume d’être dessaisi de cette grande question de société qui remporte l’adhésion de la quasi-totalité des Françaises et des Français.

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    Comme vous, j’ai peur que du fait de la lenteur de nos gouvernants à agir pour ouvrir ce droit – un droit, pas une obligation – ce droit à choisir les conditions de notre propre fin de vie, je termine mes jours dans des circonstances que je n’aurai pas choisies. Comme beaucoup d’entre vous ici, ce samedi, j’ai peur de me faire voler ma mort, de gâcher ces instants graves et magiques, uniques évidemment, où des personnes qui s’aiment peuvent, sans pudeur, se préparer à une séparation : dernières larmes, derniers baisers, dernières caresses.

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  • Cocktail communautaire de la marche des fiertés Montréal 2012 à 18h00

    A 18h00, j’interviendrai au cocktail communautaire de la marche des Fiertés qui clôturera la journée communautaire de la rue Sainte Catherine à Montréal.

  • Plan de mon intervention : l'homophobie, une discrimination ordinaire ?

    Plan d’intervention de Jean-Luc Romero
    Conseiller régional Ile-de-France
    Président d’Elus Locaux Contre le Sida et du CRIPS
    Fierté Montréal - 14 août 2012

    L’homophobie : une discrimination ordinaire ?

     

    Rappel historique
    En France, il y a tout juste 30 ans, l'homophobie n'était pas une discrimination, c'est bel et bien l’homosexualité qui constituait un délit.
    Ces dernières décennies, dans les pays occidentaux, nous sommes passés d’un délit à une sexualité comme les autres... Presque !

    Quelques dates en France:
    1960 : l’homosexualité est un fléau social au même titre que la tuberculose et l’alcoolisme,
    1968 : l’homosexualité est classée dans la catégorie des maladies mentales,
    1981 : l’homosexualité est retirée des maladies mentales,
    1981 : le fichier policier des LGBT est supprimé,
    1982 : dépénalisation en France,
    1991 : suppression par l’OMS de l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
    30 ans seulement que l’homosexualité est dépénalisée en France !

    Comment se manifeste l’homophobie ?
    Au-delà des cas dramatiques, comme plus récemment celui de Bruno Wiel laissé pour mort, l’homophobie se manifeste par toutes les attitudes de rejet du quotidien, les insultes, les remarques discriminantes de la famille, du voisinage, au travail (homophobie du quotidien).
    Conséquence de l'homophobie  = 6 à 13 fois plus de risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide (par rapport à un jeune hétérosexuel) selon les études françaises et canadiennes.

    L’homophobie vue comme une discrimination ordinaire
    Le plus souvent, les remarques homophobes sont « couvertes » par plusieurs prétextes : l'humour, l'existence d'une prétendue norme, etc. : l'homophobie est vue comme une discrimination trop ordinaire
    On ne naît pas homophobe, on le devient / influence du contexte familial, éducatif, socioculturel.

    Comment changer les choses ?
    - par l'octroi des mêmes droits à tous, l'Etat reconnaissant ainsi que l'orientation sexuelle n'est pas une justification à un statut de sous-citoyen. Un signal fort et clair pour la société.
    - par l'éducation qui permet, plus que la simple tolérance, l'acceptation de l'autre via l'apport d'informations et le non jugement.
    - par la répression pénale, l'Etat reconnaissant l'homophobie comme contraire aux valeurs fondamentales de notre société.
    - lutter contre l’homophobie, c’est aussi lutter contre le sida.

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  • Mon discours sur le "Sport et Vih"

    Colloque « Sport et VIH »
    Discours de Jean-Luc Romero
    Conseiller régional d’Ile-de-France
    Président du Crips Ile-de-France
    CNOSF – 4 avril 2012

     

     

    Mesdames, Messieurs, Chers amis,

    Avant tout, je voudrais excuser l’absence de Jean-Paul Huchon, président de la RégionIle-de-France, qui comme vous le savez a toujours voulu que la région Ile-de-France soit très mobilisée dans la lutte contre le sida. Il ne peut être des nôtres pour l’ouverture de ce colloque et m’a demandé de le représenter ce que je fais bien sûr avec grand plaisir.
    Aux côtés d'Alain Calmat et du professeur Sobel, j’ai le plaisir d’ouvrir cette journée d’études sur Sport et VIH/sida, sujet extrêmement intéressant, trop peu traité jusqu’à alors. C’est pour cela que l’étude de l’équipe de recherches SANTESIH est vraiment très intéressante.
    Alors, je ne vais pas vous parler des bienfaits du sport en population générale. Ils sont bien connus. Qu’en est-il pour les personnes touchées par le VIH/sida ? La pratique régulière d’un sport a bien sûr des effets physiques évidents reconnus par tous ; si je ne dois citer qu’une source, ce serait bien sûr le rapport Yeni qui détaille les bienfaits du sport pour les personnes séropositives notamment en cas d’anomalies lipidiques ou glucidiques mais pas seulement. La pratique régulière d’un sport permet une prévention efficace du risque cardio-vasculaire, car, je cite ce rapport, « elle améliore les paramètres glycémiques et lipidiques, et est susceptible de réduire les signes de lipodystrophie ». De même, puisque le sport favorise la minéralisation osseuse, sa pratique permet également la prévention des complications osseuses.

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  • Mon discours au Cirque d'Hiver sur l'Ultime Liberté - 24 mars 2012

  • Mon discours sur l'Ultime Liberté au Cirque d'hiver le 24 mars 2012

    Monsieur le maire de Paris, Mesdames et messieurs les parlementaires et les élus,
    Chers amis, militants et sympathisants de l’ADMD,

    Inutile de vous dire ma fierté et mon immense joie de voir ce Cirque d’Hiver bourré à craquer de celles et de ceux qui, dans le respect de leur conscience, demandent que la liberté individuelle de chacun soit respectée par les pouvoirs publics lorsque la fin de vie est là et que la mort pointe le bout de son nez. De celles et ceux qui demandent que les pouvoirs publics leur garantissent leur droit élémentaire de disposer de leur propre vie, de leur propre corps.
    Car la question centrale de notre combat est bien la suivante : A qui appartient notre propre corps ?
    Ce n’est pas faire insulte à nos amis franciliens de féliciter particulièrement celles et ceux d’entre vous qui ont fait un long et parfois laborieux voyage pour être ici cet après-midi, qui se sont levés aux aurores et se coucheront à des heures indécentes pour venir revendiquer cette Ultime Liberté qui est dans nos cœurs. J’ai croisé des militants de Midi-Pyrénées, du Nord-Pas-de-Calais, cette région qui m’a vu naître et pour laquelle j’ai bien sûr une affection particulière. D’autres des Alpes-Maritimes. Le centre de la France est bien représenté, également. Je vois des amis bretons. Je salue aussi nos amis d’outre-mer : Guadeloupe, Réunion, Martinique, Guyane. Merci. Merci à vous tous de montrer que l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité est résolument du côté de la vie, que nous aimons la fête, car c’est une fête que nous célébrons aujourd’hui.
    Merci aux Jeunes de l’ADMD - notamment à Geoffroy et Christophe qui ont beaucoup travaillé à la réussite de notre mobilisation - de nous rappeler que la fin de vie ne concerne pas que les plus âgés d’entre nous et que militer, c’est prévoir, anticiper, penser aux autres avant de penser à soi-même. Agir pour les autres. Nous avons tant besoin des jeunes, des forces vives pour convaincre, lutter, défendre nos positions en face d’obscurantistes liberticides.
    Cet après-midi, après avoir manifesté - une première pour notre association ! - nous avons entendu des paroles. Certaines nous ont plu. Certaines nous ont flattés. D’autres nous ont laissés circonspects. Ces mots vont nous permettre de comprendre ensuite, en fonction des résultats de la toute prochaine élection présidentielle mais aussi la législative qui va suivre, le sort qui sera réservé aux citoyens de ce pays qui arriveront en fin de vie. Liberté de choisir les conditions de sa propre mort ? Ou bien infantilisation du patient en fin de vie et solutions clandestines – transgressives diront certains parlementaires-médecins – pour trouver des petits arrangements plus ou moins compassionnels ?

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