« Alzheimer précoce, mes petits carnets de vie » de Florence Niederlander, un témoignage exceptionnel et porteur d’espoir d’une malade. Un hymne à la vie.
Yves Michalon fut un éditeur que j’ai adoré. Un homme ouvert et bienveillant. Il nous a quittés bien trop vite.
C’est lui qui a convaincu Florence Niederlander, atteinte à 42 ans de la maladie d’Alzheimer, d’éditer ses petits carnets de vie qu’elle destinait à son fils. Pour qu’il comprenne le quotidien de cette maman touchée si prématurément par cette maladie qui arrive plus fréquemment au quatrième âge.
Dans notre pays, un million de Français vivent avec cette pathologie, dont finalement on parle bien trop peu. Du moins comme le dit si justement Florence, on en parle mal. Si mal.
Pire pour les personnes atteintes très jeunes. Personne ne pense à elles. Elles sont invisibilisées.
Si France Alzheimer a beaucoup œuvré pour aider ces jeunes malades, leur solitude est une réalité. Pouvoir échanger avec des personnes qui vivent la même expérience est presqu’une mission impossible pour elles. Et cela fait beaucoup souffrir Florence.
Malgré cela, son livre n’est pas une longue plainte ou un long résumé des dégradations quotidiennes que provoque inexorablement cette maladie de l’oubli, mais bien un hymne à la vie, comme son sous-titre l’indique effectivement.
Dans une société où l’on court toujours, où l’on ne pense qu’au futur, ce livre nous rappelle l’essentiel : seul le moment présent existe. C’est notre unique réalité.
Le passé est révolu. L’avenir, nous ne le connaissons pas. Et pourtant, nous sommes pour la plupart d’entre-nous, incapables d’apprécier l’instant présent.
Son livre est une leçon de vie en ce qu’il nous rappelle à longueur de pages qu’en fait, vivre intensément chaque moment sans penser au pire - même s’il est sûr d‘arriver - est la seule conduite de vie que nous devrions toutes et tous adopter.
Ne rater pas ces carnets de vie. Vous en sortirez plus vivants !