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  • Hommage à Rudolf Brazda, dernier survivant des Triangles roses

    J'ai représenté ce mercredi soir à 18h30 Jean-Paul Huchon à la cérémonie de ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe en hommage à Rudolf Brazda, décédé en 2011, et qui fut le dernier survivant des Triangles Roses.
    Cette cérémonie émouvante était aussi en hommage à toutes les victimes de la barbarie nazie déportées pour motif d’homosexualité.

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  • Disparition de Raymond Aubrac : une vie pour que l’horreur n’existe plus !

    Raymond Aubrac, le dernier chef de la résistance, nous quitte après avoir donné sa vie pour que l'horreur n'existe plus. En pensant à lui, on ne peut oublier Lucie, son épouse avec qui il partageait tous ses combats.
    Je pense avec émotion à la dernière fois où je l’ai rencontré (photo ci-dessous) : c’était à Puteaux, à l’invitation de la maire, pour la décoration de Rudolf Brazda, alors dernier survivant des déportés pour homosexualité.
    Après cette manifestation, en compagnie du collaborateur de la députée-maire de Puteaux, je l’ai raccompagné chez lui. Ce fut un moment que je n’oublierai jamais. Aujourd’hui, j’y pense avec émotion mais aussi gratitude. Avoir rencontré un tel homme reste pour moi l’un de moments les plus forts de ma vie. Merci Raymond et Lucie Aubrac pour votre révolte et votre humanité.

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  • Propos de Vanneste sur la déportation homosexuelle : une horrible provocation

    Rudolf Brazda, qui fut le dernier survivant connu de la déportation homosexuelle en France, est mort en août 2011. Aujourd’hui, il doit se retourner dans sa tombe.
    Christian Vanneste en parlant de « légendes qui sont répandues »sur la déportation des homosexuels fait, une fois de plus, une horrible provocation pour faire parler de lui. En effet, il n’existe médiatiquement que dans ses attaques contre l’homosexualité.
    En jouant sur l’origine géographique des déportés homosexuels, il va plus loin dans l’odieux puisque on se fout de savoir d’où viennent les 30 000 homosexuels. La déportation des homosexuels est une réalité reconnue par les historiens. Le nier, c’est faire du négationnisme.

  • Mon discours-hommage à Rudolf Brazda

    Hommage à Rudolf Brazda
    par Jean-Luc Romero
    Paris – 28 septembre 2011

     

    Monsieur le ministre,
    Cher Jean-Luc,
    Monsieur le président des oubliés dela Mémoire, cher Philippe,
    Mesdames, messieurs, chers amis,

    C’est pour moi un émouvant honneur de rendre hommage à Rudolf Brazda à la demande de Jean-Luc et de Philippe des Oubliés de la mémoire. C’est aussi un grand plaisir d’associer à mon discours Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, qui m’a demandé de le représenter ce soir.
    Rudolf Brazda était un enfant de Bohème né tout juste avant la 1ère guerre mondiale. Il a franchi le sinistre portail du camp de Buchenwald. Il y a survécu trois années dans des conditions que nul ne peut imaginer, où l’insoutenable le disputait à l’abject. Il en est revenu. Il est alors devenu un jeune homme qui aimait la danse, les rires. Et les hommes. L’amour des hommes, voilà le crime qui lui a valu de franchir le Styx vers un enfer insondable d’où il n’aurait jamais dû revenir. Mais sa résistance et son intelligence l’ont sauvé.
    Entendons alors l’ignominie du chef de la sinistre SS, Heinrich Himmler, qui affirme en 1940 que « l’homosexuel est un homme radicalement malade » et qu’« Il faut abattre cette peste par la mort ».
    Oui, mesdames et messieurs qui êtes ici réunis, peut-être ne le saviez-vous pas avant les déclarations de Rudolf, les nazis ont déporté des hommes, seulement en raison de leur amour d’une personne du même sexe. Il n’y a pas de honte à l’ignorer, les livres d’histoires abordent peu cette déportation. Pourquoi donc ? Les larmes d’un homosexuel auraient-elles moins de valeur que les larmes d’une autre femme ou d’un autre homme ?
    Car dans ces sinistres camps, à l’humiliation de porter un triangle rose comme la couleur des petites filles, s’ajoutait un traitement particulièrement odieux qui consistait en une tentative chimérique de rééducation. Expériences pseudo-médicales, viols, castration brutale, lobotomie. Comme un tigre conserve sa fourrure tachetée, l’homosexuel conservait pourtant son attirance singulière.
    Malgré tout cela, il a fallu près de soixante ans àla Républiquefrançaise pour reconnaître cette vérité historique. Soixante années… Aujourd’hui, encore, il est des hommes, parfois des élus de notre Nation, qui considèrent que certains comportements humains sont inférieurs aux autres. Aujourd’hui, encore, il est des hommes qui, par leur absence de protestation devant de telles affirmations, sont coupables de complicité.
    Rudolf Brazda, pour lutter contre cette autre forme de la barbarie, ce meurtre de la mémoire, a souhaité durant les dernières années de sa vie témoigner de ces crimes, se dépensant sans compter, malgré la fatigue, pour faire connaître la vérité. C’est aussi pour rendre hommage à ce travail quela Républiquea souhaité le distinguer par les insignes de chevalier dela Légiond’honneur qui lui furent remis le 28 avril dernier.
    Malgré mon émotion, je pourrais parler des heures durant de sa vie, de son combat, de son humanisme. Malgré mon angoisse, je pourrais également parler des heures durant de la honte qu’en tant qu’homme j’éprouve au souvenir de ce que d’autres hommes ont commis. J’ai eu, moi, le privilège de deux émouvantes rencontres avec Rudolf Brazda. Je lui ai dit cela. Je lui ai dit mon admiration aussi pour ce combat qu’il a mené pour tous ceux qui sont morts. Pour tous ceux qui n’ont pu parler.
    Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à Rudolf Brazda, je souhaite associer à cet instant magnifique la présence d’Edi, ce jeune homme à qui il a scellé sa vie durant plus de cinquante années, et dire à la face du monde, à la face de ses tortionnaires, à la face de ceux qui nous insultent encore, combien je suis fier de célébrer, malgré son absence aujourd’hui, la vie et l’amour.
    Toutes les vies et tous les amours.
    Je vous remercie.

  • L'hommage à Rudolf Brazda sans l'Alsace

    l'Alsace du 29 septembre 2011 ROMERO.JPG

  • Hommage à Rudolf Brazda à Paris

    A la demande de Jean-Luc Schwab, co-auteur du livre biographique de Rudolf Brazda et des « Oubliés de la mémoire », je serai un des intervenants à l’hommage qui sera rendu au dernier survivant des déportés pour homosexualité décédé cet été.
    J’ai eu la chance de rencontrer à deux reprises ce grand homme notamment grâce à mon éditeur Florent Massot qui fut aussi celui de ce déporté. Nous étions intervenus ensemble pour que Rudolf obtienne la Légion d’honneur qui lui fut remise heureusement peu de temps avant son décès.
    Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à Rudolf Brazda, je souhaite associer à cette cérémonie, la présence d’Edi, ce jeune homme à qui il a scellé sa vie durant plus de cinquante années.

  • Décès de Rudolf Brazda : un grand témoin de l'histoire nous quitte

    Communiqué de presse du 4 août 2011

    Décès de Rudolf BRAZDA, dernier survivant connu de la déportation nazie
    pour cause d’homosexualité :
    Jean-Luc ROMERO et Florent MASSOT, profondément attristés,
    saluent la mémoire d’un grand témoin de l’histoire

     

    Jean-Luc ROMERO, président d’Elus Locaux Contre le Sida et Florent MASSOT, éditeur de sa biographie « Itinéraire d'un Triangle rose » se disent profondément attristés par l’annonce du décès de Rudolf BRAZDA et saluent la mémoire d’un homme qui, malgré les terribles souffrances endurées, avait choisi très courageusement de témoigner de la déportation nazie pour cause d’homosexualité.
    Rudolf BRAZDA était un passeur de mémoire, un témoin de l’histoire : oui les nazis ont déporté des hommes, seulement en raison de leur amour d’une personne du même sexe. Oui le chef de la SS, Heinrich Himmler, a affirmé en 1940 que « l’homosexuel est un homme radicalement malade » et qu’« il faut abattre cette peste par la mort ».
    Il a fallu près de 60 ans à la République française pour reconnaître cette déportation. Face au peu de place pris par cet épisode dramatique dans nos livres d’histoire, la parole de Rudolf BRAZDA ne prenait que plus de poids. Il y a quelques semaines, Rudolf BRAZDA recevait la médaille de Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur. Bien tardivement.
    Aujourd’hui, pour Jean-Luc ROMERO et Florent MASSOT, il n’est pas question de polémiquer. Ils veulent simplement dire leur fierté d’avoir pu côtoyer cet homme, d’avoir eu la chance de pouvoir accompagner ce témoin de l’histoire. Ils saluent la mémoire d’un grand homme.

  • Mon discours à la remise de décoration à Rudoph Brazda* (*dernier survivant de la déportation homosexuelle)

    Madame le député, chère Joëlle,
    Madame la présidente,
    Chère Marie-José Chombart de Lauwe,
    CherRaymond Aubrac,
    Cher Rudolf Brazda, Cher Jean-Luc

    C’est seulement quelques jours après le 66e anniversaire de la libération des camps nazis, après la Journée nationale du souvenir de la déportation, que vous avez choisi, madame le député, de distinguer Marie-José Chombart de Lauwe, Raymond Aubrac et Rudolf Brazda, ici présents, dans l’éclatant triomphe de la vie sur la barbarie, sur la nuit et sur le brouillard.
    Avant de parler de Marie-José, de Raymond et de Rudolf, quelques mots très simples, madame le député, très affectueux, pour vous dire combien je suis sensible à votre détermination exemplaire et admirable afin que la Nation française distingue aujourd’hui les survivants d’une époque effroyable, ceux dont la vie a été soumise à l’arbitraire et la sauvagerie. A vous madame le député, chère Joëlle, au-delà de l’amitié sincère et fidèle que je vous porte, je veux dire mes remerciements.
    Je me tourne vers vous trois, Marie-José Chombart de Lauwe, Raymond Aubrac, Rudolf Brazda. Comment ne pas être ému devant vous ?

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    A côté de vous trois – et comment ne pas penser à Lucie Aubrac également – nous voyons s’élever les belles mémoires de Marie-Claude Vaillant-Couturier, de France Bloch-Sérazin, d’Henry Frénay, d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie, d’Yvon Morandat, de Raymond-Losserand, de Charles Delestraint. Nous voyons aussi se refermer les portes de la Santé, de Ravensbrück, de Mauthausen, de Buchenwald.

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    Regardez bien, jeunes gens. L’histoire se projette aujourd’hui devant vous. Ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont souffert constitue votre héritage. Le plus ignoble des héritages, mais aussi le plus beau.
    Il n’y a pas si longtemps de cela, des hommes, parce qu’ils étaient juifs, homosexuels, tziganes, différents ont franchi le styx vers un enfer insondable d’où ils ne devaient pas revenir.
    Il n’y a pas si longtemps de cela, des femmes et des hommes se sont dressés au risque de leur vie – mais leur vie leur semblait si peu de chose au regard des valeurs qu’ils défendaient – pour résister à l’envahisseur casqué et botté.

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    Il n’y a pas si longtemps de cela, des hommes ont pleuré. Le frère que l’on séparait de sa sœur. La mère, de ses enfants. L’homme, de son amant.
    Cet héritage, jeunes gens, il vous appartient de le défendre. Chaque renoncement est un pas vers la barbarie. Vous ne devez accepter aucune compromission. L’intolérance, la bêtise, le rejet conduisent forcément à l’abject, à l’ignoble, à l’irréparable.
    Malgré mon émotion, je pourrais parler des he

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    ures durant de vos vies, de vos combats, de votre humanisme. Malgré mon angoisse à l’évocation de ces moments si sombres, je pourrais également parler des heures durant de la honte qu’en tant qu’homme j’éprouve au souvenir de ce que d’autres hommes ont commis.
    Permettez-moi d’avoir un mot plus personnel pour Rudolf Brazda à qui la République française, si justement mais si tardivement, a décidé de remettre les insignes de chevalier de la légion d’honneur. Un mot auquel s’associe notre éditeur Florent Massot retenu à l'étranger cet apres-midi.

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  • Remise de la Légion d’Honneur à Rudolf Brazda

    C’est aujourd’hui que sera remis la Légiond’Honneur à celui qui est probablement le dernier survivant des déportés pour cause d’homosexualité, Rudolf Brazda, actuellement âgé de 97 ans. Il y a un an, alors qu’il sortait son livre, notre éditeur commun, Florent Massot nous avait invités à un déjeuner. En rencontrant Rudolf Brazda dont le récit de son calvaire m’a bouleversé, j’étais persuadé qu’il avait forcément reçu la Légiond’honneur. C’était bien la moindre des choses ! Et bien non, la Républiquene l’avait pas encore honoré !
    En coordination avec « les Oubliés de la Mémoire », je suis donc intervenu auprès du président de la République. Après bien des contacts avec l’Elysée, dans un courrier du 21 avril, le président Sarkozy me confirmait la bonne nouvelle en ces termes : «  Vous avez exprimé le souhait de voir Monsieur Rudolf Brazda nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. J’ai le plaisir de vous informer que j’ai retenu cette candidature. J’ai en effet décidé d’attribuer, sur la réserve présidentielle, cette distinction à l’intéressé eu égard à son engagement au service de la France […] »
    Cette remise se déroule à Puteaux en présence de la députée-maire qui est aussi intervenue récemment en faveur de cette demande. Un moment émouvant en perspective.

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  • Très émouvante rencontre avec Rudolf Brazda, dernier survivant de la déportation homosexuelle

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  • Rencontre avec Rudolf Brazda, dernier Triangle rose survivant

    Grâce à l’éditeur de mon livre « Les voleurs de liberté », Florent Massot, j’aurai la chance ce lundi, avant de partir pour Lille, de rencontrer Rudolf Brazda, dernier survivant des déportés pour homosexualité. A 97 ans, Rudolf a décidé de témoigner dans un magnifique livre « Itinéraire d’un Triangle rose », livre récemment paru chez Florent Massot. C’est avec une immense émotion que je rencontrerai cet immense monsieur.

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