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Coup de gueule - Page 27

  • Etudiants étrangers : exiger toujours le retrait de la circulaire Guéant

    Depuis la 1ère circulaire Guéant, les étudiants étrangers sont dans une difficulté insurmontable. Grâce à un grand mouvement d’intellectuels, notamment à l’initiative de Fabienne Servan Schreiber et Jean-Pierre Mignard, le ministre de l’intérieur est revenu sur sa première circulaire qui interdisait purent et simplement à un étranger ayant fait des études en France d’y travailler. Mais sa nouvelle circulaire est tellement confuse que rien ne semble régler aujourd’hui et que nombre d’étudiants étrangers n’ont comme seule solution que de quitter notre territoire pour travailler dans un autre pays. Cette situation est intolérable et c’est pourquoi, comme le réclame l’Université Universelle, il faut exiger le retrait pur et simple de la circulaire Guéant.

  • Le modèle français de santé devient peu à peu un contre modèle…

    J’en parle très souvent sur ce blog : il devient de plus en plus difficile de se soigner pour les gens le plus modestes. Un sondage OpinionWay-Sofinscope, paru récemment, confirme mes inquiétudes. Pour 68% des personnes interrogées, le budget consacré aux soins pèse bien plus lourd qu’il y a deux ans.
    En effet, ces dernières années, on a assisté à une vraie remise en cause de l’accès de tous à la santé : déremboursement des médicaments, hausse des forfaits hospitaliers, franchises médicales sur les médicaments et sur la plupart des actes, dépassements d’honoraires et bien sûr hausse des complémentaires due aux nouvelles taxes.
    Aujourd’hui, le reste à charge pour un jeune est de 255€, de 570 pour un actif et de 910€ pour un retraité. En fait, pour un retraité touchant une petite retraite, c’est plus d’un mois de ses revenus qu’il doit désormais consacrer à sa santé… Et après, on s’étonne que les malades attendent la dernière minute pour se faire soigner… Le modèle français va finir par devenir un contre modèle…

  • Soutenir la légitime demande des orthophonistes !

    Depuis quelques temps, les orthophonistes sont massivement mobilisés contre la réforme de leur formation. Les orthophonistes, qui souhaitent être des professionnels de santé irréprochables, veulent être formés sur 5 ans et avoir ainsi un master 2. Depuis 1986, les études ne durent que 4 ans mais ne sont reconnues qu’à bac +2 ! Avec notamment l’explosion des nouvelles maladies dégénératives, la nécessité de disposer de professionnels de plus en plus compétents est reconnue par tous. Tous le spécialistes de la question la réclament : une année supplémentaire d’études est indispensable pour approfondir certains domaines de compétences.
    Il est vraiment urgent que le gouvernement entende la colère de ces professionnels qui demandent tout simplement à pouvoir exercer un métier qui se complexifie. Et tout cela au seul grand bénéfice des patients potentiels que nous sommes tous !

  • 2012, une année bien difficile pour le consommateur !

    Les premiers effets des hausses de 2012 commencent à se faire sentir durement pour les consommateurs et notamment pour les plus modestes dont les revenus, eux, n’augmentent pas. Car rarement, un début d’année aura connu un tel cortège de hausses.
    Hausse de la TVA de 5,5% à 7% pour bien des produits ; taxe sur les sodas ; augmentation des mutuelles suite au doublement de la taxation qui les frappe ; baisse des indemnités maladie ; instauration d’un jour de carence pour les salariés malades de la fonction publique ; hausse du gaz de 4,4%, etc.… Je préfère arrêter là mon énumération à la Prévert.
    Si la crise justifie bien des mesures d’austérité, il reste difficile de comprendre que ce soit d’abord les plus modestes ou les classes moyennes qui sont mis à contribution.
    Car si une contribution des hauts revenus a bien été créée, cela est loin de compenser le cadeau fiscal offert dès le début du quinquennat aux plus riches. C’est cela qu’il faut d’abord revoir avant de frapper aveuglement tous les Français…

  • Assos sida : Attendues par les CRS, boycottées par la ministre !

     Communiqué de presse
    Paris, le 10 janvier 2012

    Interdiction des soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH et aux hépatites virales :
    Les associations attendues par les CRS et non par la secrétaire d’Etat à la Santé

    Les associations de lutte contre le sida demandent depuis quatre ans la levée de l’interdiction de soins de conservation pour les personnes séropositives au VIH et aux hépatites virales décédées.
    Alors que les associations ont répondu présentes à la convocation à une réunion sans discussion sur la date et l’heure, Nora Berra n’a pas jugé nécessaire de l’intégrer à son agenda, laissant au Directeur Général de la santé le soin de nous recevoir. Le dispositif de sécurité mis en place pour accueillir dix personnes représentants 46 associations et syndicats  aurait pu laisser croire à un intérêt réel porté à cette question. Pourtant, la ministre a préféré rencontrer l’Eglise Catholique alors qu’elle n’est pas ministre de l’Intérieur.
    Organisée sans concertation, sans ordre du jour, la réunion a été présentée comme une nouvelle discussion technique. Pourtant, tous les éléments nécessaires à une prise de position politique sont réunis depuis plusieurs années en faveur de la fin de l’interdiction des soins funéraires, notamment dans les avis du Conseil national du sida.
    Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de quitter cette réunion prétexte.
    Même morts les séropositifs au VIH et aux hépatites virales restent des parias.
    Cette interdiction discriminante et infondée doit être immédiatement levée !
    Nous exigeons :
    - une prise de position publique des ministres concernés
    - la modification immédiate de l’arrêté.
    Act up - Aides - ELCS - Sidaction - Unals

  • Revenir sur l’interdiction de soins de conservations aux morts du VIH !

    Cela fait des années qu’avec ELCS, nous nous battons contre l’actuelle interdiction des soins de conservation pour les personnes décédées infectées par le VIH/sida. J’avais à l’époque saisi le CNS qui m’a donné raison. Depuis, ELCS avait saisi de nombreuses associations qui s’étaient jointes à notre combat. En vain.
    Il a fallu qu’Act up, durant la trêve des confiseurs, use de méthodes plus fortes pour qu’enfin le ministère de la santé daigne s’intéresser à cette question dont j’avais d’ailleurs entretenue personnellement Nora Berra lors de notre rencontre.
    Les actions d’Act Up ont aussi permis de rassembler de plus nombreuses associations dans ce combat.
    Selon le CNS, contrairement à l’avis du Haut Conseil de la santé publique, rien ne justifie une telle interdiction dès lors que les précautions universelles sont suivies. Il n’existe d’ailleurs pas de cas en France où des personnels des opérations funéraires aient été contaminés par des soins apportés à un mort du sida.
    Il faut donc que le gouvernement plutôt que de maintenir son interdiction, comme il s’apprête à le faire, fasse marche arrière et autorise enfin que les morts du sida soient des morts dignes d’être traités comme les autres… Pas plus, pas moins…
    Lire aussi Le Point (ici).

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  • L’entrisme politique des catholiques intégristes de Civitas

    J’ai déjà longuement raconté dans « Les voleurs de liberté » et « Homopoliticus, comme ils disent,… » le lobbysme que mène le service à destination des élus de la Basilique Sainte-Clotilde basée à 200 mètres de l’Assemblée nationale. Cela aboutit au fait que sur les questions de société la France des lumières est très en retard par rapport à se voisins immédiats, Italie exceptée !
    Les récentes manifestations d’intégristes religieux contre la pièce « Golgota Picnic » a démontré qu’un groupuscule comme l’Institut Civitas est capable de mobiliser les médias. Ce groupuscule qui se moque régulièrement de l’ADMD qu’il qualifie de marginale alors qu’elle a plus de 48 000 adhérents compte moins de 1000 adérents revendiqués.
    Son influence est donc plus médiatique que réelle dans le pays. Mais sa médiatisation a déteint sur des élus au point que 59 députés, à la demande de ce groupe extrémiste, a signé un texte contre le la « christianophobie. » Amusant de noter que dans les signataires, on y retrouve tous ces élus de la droite populaire qui n’arrêtent pas de stigmatiser l’intégrisme islamiste… Deux poids, deux mesures pour ces députés !
    Et Civitas pousse ses pions : déjà, l’institut propose des formations aux élus et des aides à l’élaboration des communiqués de presse… Hallucinant que des élus s’y prêtent dans notre République laïque. Et Civitas annonce même la prochaine publication des élus laïcistes… Sans oublier leur volonté de faire élire des élus aux prochaines élections… On n’en est évidemment pas encore là, mais il ne sera pas inintéressant de suivre les votes des 59 élus qui ont déjà été convertis par le très intégriste et très à droite Institut Civitas...

  • L’impossible référendum d’initiative populaire !

    La révision de la Constitution en 2008 a autorisé le référendum d’initiative populaire. En fait, c’est plutôt un référendum d’initiative  minoritaire à l’initiative des parlementaires qui a été créé.
    Une fois de plus, derrière les mots, Nicolas Sarkozy nous trompe sur la marchandise.
    Avec sa réforme, une initiative pourra être prise par 185 parlementaires. Dès que cette initiative sera déposée, le Conseil constitutionnel lancera l’appel aux signatures qui devront être réunies en 3 mois. Il faudra 10% des électeurs inscrits, soit 4,5 millions de personnes ! Par comparaison, l’initiative citoyenne européenne, en place dès avril 2012, ne nécessitera que 1 million de signatures …De plus, les signatures ne pourront être collectées que sur Internet, empêchant notamment bien des séniors de participer…
    Autant dire que cette procédure ne servira à rien.
    Celles et ceux qui croyaient qu’on pourrait susciter de grands référendums sur les questions de société, comme l’euthanasie dont les Français sont acquis à la cause, reçoivent un sacré camouflet.
    En ce qui me concerne, je savais cette procédure inapplicable et je ne suis donc pas étonné que cela ne soit qu’un gadget. Nicolas Sarkozy n’a pas vraiment envie d’entendre le peuple sur les grandes questions de société. Il sait à quel point il est en total décalage par rapport aux Français !

  • Le Qatar, champion du monde de la pollution !

    A celles et ceux qui suivent ce blog, je rappelle que le Qatar est ce pays de 1,7 million d’habitants qui possède d’énormes réserves de pétrole et de gaz. C’est ce pays qui n’arrête plus de construire des immeubles aussi grandioses que parfois inutiles…
    C’est aussi ce pays qui interdit son territoire aux personnes séropositives et, pour être sûr que celles-ci n’y restent pas en ayant menti sur leur sérologie, les teste un mois après leur arrivée sur son territoire.
    C’est aussi le pays qui pénalise l’homosexualité – cinq ans de prison !
    A l’issue de la conférence de Durban sur le réchauffement climatique, on a aussi appris que le Qatar bat les records du monde de pollution avec 53,4 tonnes de dioxyde de carbone  émis par habitant, soit 3 fois plus qu’un des grands pollueurs du monde les Etats-Unis et 23 fois plus que les Indiens…
    Pourtant, ce pays va accueillir la coupe du monde de football en 2022 sans que la pénalisation de l’homosexualité et l’interdiction d’entrée faite aux séropos n’aient fait réagir, malgré mes relances, ni l’actuel ministre des sports ni les fédérations française et internationale de football.
    Dans la même veine, et à la grande surprise de celles et ceux qui luttent contre le réchauffement climatique, c’est ce pays, le plus pollueur du monde, qui a été choisi pour accueillir la prochaine conférence internationale sur les changements climatiques qui se déroulera en novembre 2012 !
    A voir la facilité de ce pays - qui a aussi racheté le PSG - à obtenir tant d’événements déterminants, on se dit que vraiment politique internationale et éthique sont des mots totalement incompatibles…

  • La politique des drogues de la MILDT retoquée par le Sénat

    Laurence Cohen, rapporteuse du budget dela MILDTau Sénat, a obtenu le rejet par le Sénat du budget dela MILDT.Cerejet est important et symbolique même si le gouvernement reviendra sur les crédits de cette mission avec sa majorité à l’Assemblée nationale. Important, car les associations dénoncent depuis des années la dérive dela MILDTqui, à défaut de prévenir et de lutter efficacement contre les drogues, a choisi de se focaliser sur un combat idéologique contre la drogue aussi inefficace que couteux. Le Sénat nous rappelle que 60% des crédits dela MILDTvont à la police et à la gendarmerie, 20% à la justice et 10% aux douanes.
    Cet organisme ne consacre que 10% de ses crédits à la prévention : une honte !!!!
    Malgré mes demandes réitérées, l’actuel président dela MILDT, à qui j’avais adressé une lettre ouverte il y a quelques années, n’a jamais trouvé le moyen de me consacrer quelques minutes pour aborder la question de la réduction des risques chez les usages de drogue. Il est pourtant urgent de changer d’avoir une politique plus équilibrée et qui abandonne le tout répressif.
    Dès 2003, dans Lettre à une droite maldaroite, j’avais consacré un chapitre entier aux mesures à mettre en œuvre sur la question des addictions. Elles sont toujours et plus que jamais pertinentes à un moment où les overdoses reprennent et alors que l’épidémie d’hépatite C est totalement hors de contrôle.
    L’autosatisfaction dela MILDT, dans ces conditions, est scandaleuse, grave pour la santé publique et il est important qu’en cas d’alternance une autre politique soit enfin mise en œuvre !

  • Indemnités maladie abaissées, malades frappés !

    Je l’ai souvent écrit sur ce blog : j’ai de plus en plus la terrible impression qu’on préfère s’attaquer aux malades plutôt qu’à la maladie… Il est vrai que ce ne sont pas les malades qui pourront manifester !
    Après les forfaits hospitaliers, les différentes franchises, les déremboursements de médicaments, les augmentations de mutuelles, le jour de franchise pour les fonctionnaires, voilà maintenant la baisse des indemnités maladie pour les salariés touchant 2500 euros brut. Je ne savais pas qu’on était riche avec 2000 euros nets par mois !
    Ce gouvernement, durant bientôt cinq ans, a toujours préféré s’attaquer aux malades plutôt que de trouver d’autres solutions pour équilibrer les comptes de la sécurité sociale.
    On sait bien que les dépassements d’honoraires, le coût important des médicaments en France, notre retard en matière d’utilisation de génériques sont des pistes de financement qui rapporteront bien plus que les mesures qui frappent aveuglément les plus malades, qu’ils soient riches ou pauvres !


  • Manque de sang : que fait le gouvernement pour autoriser les gays à donner ?

    Mercredi dernier, dans Le Parisien, le président de la société française de transfusion sanguine s’inquiétait de la volonté présumée du ministère de la santé d’importer du sang, faute de stocks suffisants.
    La veille, l’Invs dévoilait une étude sur l’accès au don du sang des gays bien peu convaincante dans lequel il avouait « la difficulté d’estimer le réel impact de la levée de l’interdiction » tout en reconnaissant – enfin ? - les limites de l’interdiction actuelle avec le détournement de la mesure.
    Il serait enfin temps qu’on sorte de l’hypocrisie : l’Espagne et l’Italie n’ont pas d’interdiction spécifique de donner leur sang faite au gays. Et il n’y pas eu de problèmes !
    Au contraire, ces deux pays pour éviter toute discrimination et assurer la sécurité transfusionnelle ont exclu hétéros ou homos pendant 4 mois (Italie) ou 6 mois (Espagne) en cas de changement de partenaire ou de multi partenariat. Et cela depuis 2001, c'est-à-dire depuis 10 ans, sans que cela n’ait posé le moindre problème.
    Il serait donc temps quela Francesuive enfin cette voie de bon sens qui, tout en assurant une sécurité maximum pour le receveur, ne discrimine pas une partie de la population. En cette période de pénurie de sang, cette levée de l’interdiction devient urgente !

     

  • On manque de sang et on refuse celui des gays !

    Depuis quelques semaines l’Etablissement français du sang (EFS) lance des appels désespérés aux donneurs de sang car les stocks disponibles baissent considérablement. Il est donc vital que de nombreux Français répondent à cet appel pour sauver des vies.
    Dans le même temps, l’EFS et la secrétaire d’Etat à la santé refusent de revenir sur l’interdiction faite aux gays de donner leur sang. Alors que plusieurs pays européens sont revenus sur cette interdiction,la Francecontinue à stigmatiser les gays au lieu d’interdire le don du sang aux personnes homos comme hétéros qui ont des comportements à risques et bien sûr durant cette unique période et non à vie.
    Chacun a bien sûr le souci d’assurer la sécurité transfusionnelle. Aujourd’hui, on a les moyens de l’assurer tout en supprimant une discrimination intolérable.
    J’ai longuement développé ce sujet dans mon dernier livre « Homopoliticus, comme ils disent… » et je ne reviendrai pas sur la solution que je propose qui permettrait de concilier sécurité et non discrimination.
    Mais, il semble que la secrétaire d’Etat à la santé reste sourde à ces arguments de bonne foi et de bon sens : en cette période de pénurie, c’est bien dommage pour celles et ceux qui ont besoin d’un don de sang…

  • HRW dénonce tortures et atteintes aux droits humains au Mexique

    Depuis que l’affaire de Florence Cassez a éclaté, de nombreux moralistes nous disent à quel point il faut arrêter de stigmatiser les autorités mexicaines tant cet Etat est une vraie démocratie respectueuse des droits et libertés individuels.
    Bien sûr, il ne s’agit pas de monter du doigt le peuple mexicain qui vit un terrible drame avec les narco-trafiquants mais aussi avec les atteintes permanentes aux droits de l’homme perpétrées par les autorités de ce pays.
    Mais, dénoncer ces atteintes, c’est non seulement démontrer que Florence Cassez a raison mais c’est aussi aider ce peuple, à qui sous couvert de faire la guerre contre la drogue, on impose des atteintes très graves au principe des droits de l’homme.
    Régulièrement des rapports démontrent la dérive du Mexique dans ce domaine.
    Ainsi, le 9 novembre dernier, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a présenté au président Calderon un rapport de 214 pages qui démontre que « les violations des droits de l’homme augmentent dramatiquement au Mexique. »
    Ce rapport relève 170 cas de torture - asphyxie, simulation de noyades, sévices sexuels -, mais aussi l’implication de la police et de l’armée dans 39 disparitions et 24 homicides. Ce rapport confirme que « les juges basent leurs décisions sur des confessions obtenues par la violation des droits des suspects. » Il confirme aussi que les 1615 enquêtes ouvertes contre des militaires n’ont débouché sur aucune condamnation.
    Ce rapport est édifiant. Mais comme bien d’autres. D’ailleurs, l’année dernière le congrès américain avait menacé le Mexique de suspendre certaines aides si les arrestations arbitraires continuaient.
    Et pourtant, alors que Florence Cassez a démontré toutes les atteintes qu’elle a subies, certains continuent à arguer que le Mexique respecte les droits de l’homme ! La question reste la même : jusqu’à quand les grandes démocraties accepteront que les dirigeants du Mexique bafouent les droits élémentaires de leurs concitoyens et continuent à torturer en toute impunité ?

  • Emploi des personnes handicapées : encore un effort des pouvoirs publics !

    Depuis lundi, se déroule la quinzième semaine pour l’emploi des personnes handicapées. La loi du 11 février 2005 oblige l’Etat, les collectivités locales, les hôpitaux, comme depuis 1975 les entreprises privées, à embaucher 6% de personnes handicapées.
    Si la loi a permis une vraie prise de conscience dans la fonction publique, les résultats ne sont pas encore à la hauteur. Aujourd’hui, le taux d’emploi est de 5,07% dans les collectivités locales qui ont avancé le plus vite suivies de la fonction publique hospitalière avec 4,98%. L’Etat est à la moitié de l’objectif puisqu’il n’embauche que 3,3% de personnes ayant un handicap.
    Etant moi-même reconnu travailleur handicapé, je sais trop le parcours de combattant que doivent mener tant de personnes handicapées pour travailler. Il est donc urgent que l’Etat, qui exige à juste titre des entreprises privées de plus de 20 salariés qu’elles embauchent 6% de personnes handicapées, donne l’exemple. A nous aussi élus locaux d’être vigilants dans les organismes que nous présidons et de tendre à ce pourcentage et surtout de changer les mentalités…

  • Mariage gay de Cabestany : Claude Greff, ministre des inégalités !

    La France apprend aujourd’hui qu’elle a une ministre de la famille ! Alors qu’elle aurait bien eu des occasions de s’illustrer depuis des mois pour reconnaître la famille homosexuelle, profitant d’un week-end prolongé, Mme Greff a décidé de se faire connaître en dénonçant solennellement le mariage gay qui a été célébré ce matin par le courageux maire Jean Vila. Avec cette petite heure de gloire, cette inconnue de la politique restera comme la ministre de l’inégalité.
    Une fois de plus, le gouvernement montre que l’égalité entre homosexuels et hétérosexuels ne fait pas partie de ses préoccupations. Le président sortant n’a pas tenu les deux petites avancées sur lequel il s’était engagé : le partenariat et le statut de beau-parent.
    Il est désespérant de voir que l’actuel gouvernement en refusant d’entendre les légitimes demandes d’égalité des LGBT clive le débat alors que homosexualité concerne évidemment toute la société, de droite comme de gauche. Pour obtenir rapidement l’égalité, les gays n’ont désormais qu’une solution : favoriser l’alternance en 2012.
    En attendant, n’en déplaise à Mme Greff, plein de bonheur à Patrick et Guillaume, les heureux époux de Cabestany !
    Voir mon itw vidéo à l'AFP: (ici)

  • Certains condamnés n'ont toujours pas le droit de voir leur peine écourtéee !

    Affiche ADMD2011 V1.JPG

  • Des militants gays sénégalais militent au risque de leur vie

    La semaine dernière, j’ai participé à une délégation du conseil régional d’Ile-de-France qui se rendait à Dakar pour faire le point avec les élus de la région de la capitale du Sénégal sur notre politique de coopération.
    Au cours de cette mission, j’étais plus particulièrement chargé de suivre le volet santé et sida de notre coopération et de constater sur place si les propositions que j’avais faites l’année dernière avaient avancées. 100 000 euros devraient etre votes en janvier pour le centre de traitement ambulatoire de Fan.
    Dans mes nombreuses rencontres, j’ai aussi pu voir quatre représentants d’associations de lutte contre le sida destinées aux gays. Les représentants de ces associations m’ont non seulement sensibilisé à la lutte contre le sida mais aussi à la situation dramatique que vivent les gays au Sénégal où l’homosexualité y est pénalisée par une peine de prison. Parmi ces représentants, l’un avait été arrêté en 2008, torturé et condamné à 6 ans de prison. La mobilisation internationale, notamment de la France, permettra qu’il ne fasse que... 3 mois de prison. Un autre m’expliqua qu’un Imam a promis une récompense de 5000€ à qui aurait sa tête de « dépravé ».
    Ces jeunes militants, qui devraient être terrorisés, m’ont au contraire donné une belle leçon de courage et de militantisme. Ils veulent militer de plus en plus ouvertement au risque de leur sécurité et de leur vie. Ce qui ne se voit pas clairement n’existe pas pensent-ils. Ils m’ont aussi demandé de parler aux élus et d’évoquer leur situation. Après une telle rencontre, c’est le moins que je pouvais faire.
    Si j’ai évoqué devant les élus que je rencontrais la nécessité de la dépénalisation de l’homosexualité, je sentais souvent une gêne voire un dégoût. Mais un élu qui compte m’a assuré qu’il réfléchissait à une abrogation de la loi. Comme quelques autres, il y réfléchissait mais ne souhaitait pas que cela soit dans le débat public actuellement tant il craint la diabolisation par l’actuel pouvoir. Ce n’est pas tres rassurant mais, il y a un an, j’étais persuadé que tous les élus s’opposaient à une telle dépénalisation… En attendant, les gays Sénégalais qui osent militer le font toujours au risque de leur vie…

  • La santé, toujours plus chère et plus difficile pour les précaires

    La santé a plus que jamais un coût pour les Français et notamment pour les plus modestes. Ainsi, en 2010, les Français ont dépensé 25,4 milliards d’euros de cotisations contre 20,6 en 2006. Ils ont aussi payé directement des frais de soins pour 16,5 milliards d’euros contre 14,5 milliards toujours en 2006. C’est donc 6,8 milliards qui viennent directement de la poche des malades. Année après année, il devient de plus en plus difficile de se soigner pour les plus précaires… Ainsi les personnes de plus de 80 ans doivent dépenser 1000€/an de leur poche. Ceux qui vivent avec le minimum vieillesse hésitent désormais à se soigner.