Politique internationale - Page 62
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Sida : un traitement pour prévenir. Aux politiques d'agir ! (tribune dans le Huffington Post)
Ce premier semestre 2015 a été particulièrement riche dans la lutte contre le sida avec des annonces majeures, principalement quant à la consécration claire, nette et précise de la prévention biomédicale. Je reviens quelques instants sur l’historique des choses : lier exclusivement la lutte contre le sida au préservatif a été pendant longtemps le discours dominant, le discours jugé le plus impactant, le plus efficace. Aussi parce que c’était tout simplement le seul outil disponible et efficace de prévention ! Aujourd’hui, en fait plutôt depuis plusieurs années, la prévention biomédicale, c’est-à-dire l’utilisation des traitements comme outils de prévention, est consacrée comme aussi efficace, voire davantage. Attention, je préfère le préciser d’emblée : mon propos n’est évidemment pas ici d’opposer plusieurs types de prévention, de demander l’abandon de l’une pour l’autre mais bien plus de se réjouir de la diversité de la politique de prévention et des outils, de la capacité de la prévention à s’adapter de plus en plus à toutes les situations concrètes et aux réalités de la vie. D’où le nom de prévention combinée ou prévention diversifiée, concrètement une prévention qui évolue, qui vit, qui progresse.
Je pourrai écrire de longues pages sur cette complémentarité mais autant arriver au cœur de ce qui fait ce texte et me semble le justifier : la PrEP (la prophylaxie pré-exposition contre le VIH, c’est-à-dire l’utilisation par les séronégatifs de traitements destinées aux personnes séropositives dans une visée non pas curative mais préventive) et bien ça marche !
Alors plutôt que de longs discours et de verbeux débats que je vous laisse imaginer, je vous préfère vous rappeler les récents résultats de l’essai Ipergay, essai porté par l’ANRS. A quelles conclusions est parvenu cet essai ? Pour des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes très exposés par leurs pratiques sexuelles au risque d'infection par le VIH, la prise d'un traitement antirétroviral (Truvada) au moment des rapports sexuels diminue de 86% le risque d'infection. 86% ! L’efficacité préventive du traitement est démontrée sans ambages !
C’est également ce que dit le Conseil national du sida, tout comme l’Organisation mondiale de la santé qui affirme que « chez les homosexuels masculins la PrEP est recommandée comme un choix additionnel de prévention au sein d’une offre complète de prévention »), les associations sont unanimes. Oui, il faut utiliser la PrEP et donc donner accès au Truvada. La vraie question, ce n’est plus si oui ou non on doit l’utiliser, mais de quelles manière, dans quel contexte, quelle adhésion, quels effets. Ce n’est plus le pourquoi qui est essentiel mais le comment. En tout cas, c’est l’avis des médecins et des associations car comme trop souvent le politique est quelque peu à la traîne …
Je le dis souvent lors de mes nombreuses réunions en province : la frilosité politique nourrit le sida. Elle nous tue. Alors bien sûr, l’autorisation de la PrEP sera sûrement source de fortes interrogations : quid de l’interrogation éthique de donner un traitement à une personne non-malade ? Quid de l’aspect « pilule miracle » ? Quid des obstacles économiques liés au financement de la PrEP ? Autant de questions importantes qui, s’il nous appartient de réfléchir dessus, ne peuvent être considérées comme des obstacles insurmontables à entamer ces réflexions dans le but d’autoriser le Truvada en France et en Europe.
Nous le savons bien, le seul accès au Truvada ne saurait suffire à arrêter le sida. C’est une évidence, mais aujourd’hui, nous savons où nous devons aller, nous savons globalement ce qu’il nous faut mettre en place, organiser, porter, revendiquer dans le seul but de réduire la charge virale collective et donc d’arrêter le sida. La fameuse politique du « Test and Treat » doit être au cœur de notre réponse : tester le plus possible - évidemment sans contraindre - en multipliant les propositions de dépistage, en allant vers les personnes à risques, et, en cas de découverte de séropositivité, mettre sous traitement immédiatement. L’exemple du programme RAPID, mis en œuvre à San Francisco a permis d’observer les avantages de cette mise sous traitement immédiate le même jour de la découverte de séropositivité avec à la clé une charge virale beaucoup plus vite indétectable. A mettre en parallèle avec la recommandation de l’OMS de mettre toute personne séropositive sous traitement quelle que soit son taux de CD4 (cette recommandation sera précisée lors de la prochaine journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre).
Notre réponse en matière de prévention, une prévention qui ne peut plus être vue, comprise et appliquée de manière unique et monolithique, doit également se coupler avec un travail d’éducation, un travail sociétal, pratiquement structurel sur la question des discriminations et de l’acceptation pleine et entière des personnes séropositives au sein de notre société.
En somme, la recette pour atteindre ce but, non plus utopique mais atteignable qu’est la fin du sida, nous la connaissons : PrEP, dépistage et mise sous traitement efficace, politique de lutte contre la sérophobie via l’éducation et l’information.
Aujourd’hui, la science et les associations ont démontré l’efficacité de cette recette, en somme l’efficacité d’une prévention combinée qui a des répercussions aussi bien sur le plan individuel que collectif.
Aux politiques désormais d’agir en conséquence, de mettre en place sans frilosité ces nouveaux outils et de s’engager, sans réserves, vers la fin du sida !
A lire aussi sur le Huffington Post (ici). -
Bientôt le mariage pour les gays en Thaïlande ?
La Thaïlande, qui a été durement frappée par un horrible attentat cette semaine, est un pays singulier en Asie.La démocratie et ce pays ont souvent du mal a s'entendre. Actuellement, c'est l'armée qui dirige la Thaïlande et nul ne sait vraiment quand auront lieu les prochaines élections démocratiques.Et pourtant, dans ce pays, règne une grande tolérance générale et notamment pour les gays.Alors que la Malaisie, qui fut longtemps un pays plutôt gay friendly, est en train de régresser, en Thaïlande, c'est le contraire et s'y ouvre un réel débat sur l'égalité des droits.L'homosexualité n'y est pas pénalisée, contrairement à d'autres pays de la zone, et les droits progressent si vite qu'on y parle même de future loi sur le mariage pour tous...Nous n'en sommes pas encore là mais cette avancée n'est plus hypothétique en Thaïlande. L'opinion y semble favorable. Reste maintenant à la mettre en œuvre ...Pas absurde de penser que cela pourrait se faire dans les années qui viennent...Ce serait un beau signal pour une partie de l'Asie ou vivre ouvertement son homosexualité est quasi impossible ! -
The imitation game", ou l'histoire d'un sauveur de vies tués par ceux qu'il a sauvé !
Pendant la 2ème guerre mondiale, le mathématicien anglais Alan Turing a permis de décoder le code Enigma des Nazis.
Grâce à cette découverte, on estime que cela a permis de sauver plus de 14 millions de vies.
La société n'est pas vraiment reconnaissante avec ceux qui lui apportent tant.
Après la guerre, Alan Turing sera persécuté pour son homosexualité.
Celui qui a sauvé des millions de vies sera même condamné à deux ans de prison qui seront commués en deux ans de soins - une thérapie hormonale - pour lui extirper son mal, son ... Homosexualité !
Ce génie ne tiendra pas et se suicidera au bout d'un an et mourra à 41 ans, le 7 juin 1954.
Le film de Morten Tyldum "The imitation game" raconte cette histoire avec humanité mais sans concessions.
Un film à voir pour comprendre ce que notre civilisation doit à Turing, mais aussi pour se rappeler les ravages que fera la pénalisation de l'homosexualité en Angleterre ou plus de 49 000 anglais, dont Oscar Wilde, furent condamnés pour comportement indécent entre 1885 et 1967.
Il faudra attendre 2013 pour que la reine Elisabeth II accorde un pardon général à ces êtres injustement condamnés pour avoir simplement aimé un être de même sexe ... -
Débat de Yagg pour l'avant-première de La Vanité de Lionel Baier
Christophe Martet, fondateur de Yagg, m'a invité à l'avant première que Yagg organise pour la sortie du film "La Vanité" de Lionel Baier, ce mercredi 1er septembre à 20h30 au Gaumont Opéra.
Ce film évoque les derniers jours de David, vieil architecte malade, qui a choisi de mourir d'un suicide assisté.
Je participerai à un petit débat en ma qualité de militant du droit de mourir dans la dignité au sein de l'ADMD aux côtés de Lionel Baier. Cette avant-première est ouverte au public et vous pouvez obtenir des billets à prix réduit en passant par le site de Yagg.
Le film sort en salle le 2 septembre. -
Venise, ville de l'amour ? Pas pour les gays !
Le maire de Venise a fait retirer des bibliothèques de sa ville 49 livres, parmi lesquels des livres sur l'homosexualité et l'homoparentalite.Pour contester la censure de ce maire, Elton John a réagi sur Twitter. Mal lui en a pris car Luigi Brugnaro l'a renvoyé violemment dans ses buts.Puisque ce maire ne veut pas qu'on parle d'homosexualité à Venise, cela veut dire aussi que les homosexuels n'y sont pas les bienvenus.Venise rime avec amour. Mais pas pour tous !L'amour homosexuel y est censuré !Pasolini doit se retourner dans sa tombe. -
7 personnes condamnées au Sénégal …Assez de cette chasse aux homosexuels !
Le président d’Elus Locaux Contre le Sida, Jean-Luc Romero-Michel, se dit consterné après la condamnation à 6 mois de prison pour 7 sénégalais, accusés, sur la base de l’article 319 du code pénal sénégalais, d’actes contre-nature : en somme d’homosexualité !
Pour rappel, ces 7 sénégalais avaient été arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé il y a un mois et depuis, la presse sénégalaise s’est déchaînée faisant preuve d’une terrible homophobie, c’est ce qu’a pu constater Jean-Luc Romero-Michel, présent à Dakar au moment des arrestations.Le président d’ELCS rappelle que la pénalisation de l’homosexualité au Sénégal est une réalité dramatique qui conduit à des arrestations mais aussi, plus largement, à des injures et des violences homophobes au quotidien pour les personnes LGBT.
En lien avec les activistes sénégalais, Jean-Luc Romero-Michel appelle à une mobilisation d’ampleur pour demander au président sénégalais la grâce de ces 7 personnes.
A cet effet, il a lancé, ce jour, une pétition sur le site change.org. -
Flash-back sur mon 1er semestre : ma photo souvenir du jour : lancement de « Ma mort m’appartient ! »
Le lancement d’un livre est toujours un moment émouvant et excitant pour un auteur.
Plus particulièrement encore quand il s’agit d’un livre sur une cause qui vous tient à cœur !
En avril dernier, en plein débat sur la fin de vie, je sortais un livre d’entretien avec la journaliste Claire Bauchard aux éditions Michalon « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? » La 1ère dédicace se déroula à l’Arbre à lettres dans mon cher 12ème arrondissement et fut un beau succès.
Ce livre, qui revient aux sources de mon engagement, est un coup de gueule contre les reniements des politiques sur la fin de vie. Ce livre, plus que jamais d’actualité, trace les contours d’une législation humaniste sur la fin de vie à l’image de celle qui existe dans le Benelux.
Alors que le débat sur la fin de vie va reprendre à la rentrée à l’Assemblée nationale, j’espère que ce livre aidera à la prise de conscience collective et parlementaire… -
Faites que la France et l’Europe se mobilisent pour qu’aimer ne soit pas un crime ! (Tribuen dans The Huffington Post)
« Quand aimer devient un crime », Cette expression que je reprends à mon compte pour cette tribune est en fait le titre du rapport d’Amnesty International de 2013 sur la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe en Afrique sub-saharienne. C’est une phrase qui, je crois, prend tout son sens quand on se rappelle que dans près de 40 pays en Afrique, l’homosexualité est un délit. Alors bien sûr, certains auront à cœur de répondre que dans le droit français aussi, il est possible de trouver quelques vieilles dispositions oubliées, non-appliquées et qui n’ont pas été abolies…Ce serait là une réponse terriblement médiocre et éminemment inhumaine : on parle de prison, voire même de peine de mort, pour des personnes dont le seul crime est d’aimer une personne du même sexe qu’elle ! Regardez les actualités sur une période de un ou deux ans, on ne compte plus le nombre de condamnations, le nombre de lynchages, le nombre d’appel à la chasse aux homosexuels de la part d’officiels africains au pouvoir ou de représentants religieux.
Face à cette situation absolument dramatique, doit-on attendre une réaction de l’Union Africaine : je pense que clairement la réponse est non ! Pourquoi ? Tout simplement, parce que son président est Robert Mugabe, un dictateur chez qui l’on constate une haine viscérale à l’encontre des LGBTI depuis bien des années. Un exemple de ces diatribes ? « Cela dégrade la dignité humaine. C'est contre nature, et il n'est pas du tout question de permettre à ces personnes de se comporter pire que des chiens et des porcs. Si les chiens et les porcs ne le font pas, pourquoi les êtres humains le doivent-ils ? ». J’aurais pu aussi choisir des extraits de ces interventions où il appelle au meurtre des homosexuels… Avec Mugabe, sur cette question, on a dramatiquement le choix …
Mais si la réaction ne vient pas de cette institution, l’espoir existe bel et bien.
D’une part parce que le focus est mis sur cette question par Barack Obama, actuellement en déplacement en Afrique et que l’on aime ou pas, on connaît la puissance diplomatique des Etats-Unis et leur capacité à impulser le changement. Au Kenya, ce samedi, il a été très clair en affirmant : « J'ai été constant à travers toute l'Afrique là-dessus. Je crois au principe selon lequel chacun doit être traité de manière égale devant la loi (...) et que l'Etat ne devrait discriminer personne sur la base de son orientation sexuelle ». Il a rajouté : « En tant qu'afro-américain aux Etats-Unis, je suis douloureusement conscient des conséquences de la discrimination ».
D’autre part, et c’est là un élément sur lequel il faudra savoir s’appuyer, certains pays en Afrique font preuve de progressisme sur cette question des droits des LGBTI, cassant ainsi l’image qu’on pourrait avoir de l’Afrique comme continent unanimement homophobe. Prenons le cas le plus évident avec l'Afrique du Sud, pays qui a autorisé l'adoption par des couples de même sexe en 2002 et légalisé le mariage entre personnes de même sexe en 2006. Certains disent que ce pays est un peu à part, moi je pense plutôt, pour bien connaître ce pays qu’il peut faire cas d’école et que cela peut être un modèle à suivre !
Je le disais : l’espoir est de mise mais la question que je me pose, c’est que faisons nous, nous, pour le créer et l’entretenir ? Pas grand-chose …
Et surtout qu’allons nous faire alors que 7 sénégalais risquent la prison pour relations homosexuelles. Oui, au Sénégal, pays où beaucoup aiment à passer leurs vacances ! On y jette en prison les homosexuels ! Je reviens de Dakar, j’y ai rencontré les rares activistes qui résistent courageusement, et 7 personnes ont donc été arrêtés pour je cite des actes contre-nature. Ils vont être jugés aujourd’hui. Cela devrait nous révolter, nous mettre en colère, cela devrait faire l’objet d’une réaction de la diplomatie française et européenne. Cela devrait et cela ne fait rien. Tout le monde s’en fiche. Ce sont les vacances, on lit les magazines people. Alors mesdames et messieurs du Quai d’Orsay, mesdames et messieurs de l’Union européenne, faites-moi mentir ! Faites que la France et l’Europe se mobilisent pour qu’aimer ne soit pas un crime !
A lire sur The Huffington Post (ici). -
Mon itw sur 360° (magazine suisse) sur la fin de vie et Ma mort m'appartient
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La France, l’Europe, Amnesty International doivent soutenir les gays emprisonnés au Sénégal !
Alors que j’étais jeudi et vendredi, à Dakar, en mission pour la région Ile-de-France pour notre coopération décentralisée VIH/sida/santé, Djamil Bangoura, président de Prudence, un des rares activistes gays à oser parler ouvertement au Sénégal - l’homosexualité y est toujours criminalisée ! - est venu me parler des 7 gays qui venaient d’être arrêtés et qui ont fait l’objet, jeudi dernier, d’un véritable lynchage médiatique.
La lecture de la Une du quotidien Grand Place est édifiante :
« Retour sur l’arrestation d’homosexuels à Golf
Comment la police a démantelé le réseau
Les 7 déviants sont des tailleurs
Surpris nus sous la douche. »Quant à la couverture médiatique de cette affaire, elle sera édifiante dans les journaux télévisés du soir où la parole ne sera donnée qu’à des représentants religieux qui expliqueront les terribles dangers de l’homosexualité pour la société sénégalaise et la nécessité de punir très sévérement les « déviants » !
Evidemment, comme toutes les affaires d’arrestation de gays qui se multiplient au Sénégal, on noie cela au milieu d’autres accusations. Ici, l’un aurait volé de l’argent à sa mère, d’autres auraient fumé du cannabis, d’autres enfin étaient nus sous la … douche !!!
Djamil a essayé de nous obtenir une autorisation pour aller voir ces jeunes gens en prison mais n’y est pas parvenu vendredi.
Les nouvelles dont il dispose sont cependant inquiétantes : les 7 hommes devraient être jugés mardi. On ne connait pas encore la totalité des charges. Mais, tout semble fait pour accélérer la procédure judiciaire et empêcher quiconque de réagir en cette période estivale pour bien des diplomates !
Nous ne pouvons évidemment laisse tomber nos amis homosexuels au Sénégal.
Alors que Barak Obama, samedi, a osé rappeler, en Afrique, la nécessité de donner des droits aux homosexuels, les diplomaties française et européenne ne peuvent être aux abonnés absents. J’en appelle donc à elle mais aussi à des ONG comme Amnesty International qui est implantée et très respectée au Sénégal.
Nous ne pouvons fermer les yeux et laisser, une fois de plus, un pays ami avec qui nous partageons tant de combats, bafouer ainsi les droits humains. Il en va de la défense de nos valeurs mais aussi de la défense universelle des droits humains ! -
Visite-réunion au CTA de Dakar
Une grande partie de la journée de ma mission à Dakar sera réservée à la visite du Centre de traitement ambulatoire de Dakar et à une réunion bilan-prospective sur ce que la région Ile-de-France y a fait.
En effet, j’ai fait adopter à la région un amendement qui fait que dans nos accords de coopération avec les régions touchées par le VIH/sida, nous devons soutenir des opérations dans ce champ. J’ai été désigné au sein de la commission internationale pour suivre ce dossier.
Depuis 5 ans, j’ai donc particulièrement suivi le CTA de Dakar. Nous avons beaucoup collaboré avec eux et nous avons notamment financé un appareil de charge virale, essentiel pour le suivi des patients VIH, l’agrandissement de leur laboratoire d’analyses biologiques comme le soutien aux militants de la lutte contre le sida.
Je ferai le point aujourd’hui sur cette collaboration et évoquerai avec nos partenaires l’évolution de notre collaboration Dakar/Ile-de-France sur cette question essentielle du VIH/sida. -
Rencontre avec des activistes de la lutte contre le sida à Dakar
Pour commencer ma mission à Dakar pour la région Ile-de-France, je rencontrerai des activistes de la lutte contre le sida. Depuis quelques années, la région et le Crips, que je préside, ont mené des actions de soutien aux acteurs de la lutte contre le sida dans le monde. En 2000, j'ai en effet fait voter un amendement nous obligeant à des mesures contre le sida dans nos accords de coopération décentralisée.
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Mission régionale à Dakar de 2 jours
Ce soir, je m’envole, pour deux jours au programme très intense, à Dakar, au nom de la région Ile-de-France pour finaliser les actions qui ont été mises en œuvre entre l’ex région de Dakar et l’Ile-de-France sur la question de la santé et particulièrement du VIH avec le CTA de Dakar.
Pour la commission internationale de la région, je suis en effet en charge des actions de coopération menées sur la question du VIH/sida. -
Rencontre avec le président de la fédération mondiale des ADMD
Ce vendredi 17 juillet, je rencontrerai le président de la fédération mondiale des ADMD (World fédération for the right to die) pour une réunion de travail suivie d’un dîner.
Alors que je suis directeur au board (conseil d’administration) de la fédération mondiale, il sera question du positionnement des associations européennes dans cette structure mais aussi de la journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité (2 novembre) dont je suis l’initiateur. -
Avec l’arrêt de la Cour Suprême des USA, le mariage pour tous, bientôt ailleurs ?
En décidant par 5 voix contre 4, que le mariage pour tous devait être étendu aux 50 Etats, la Cour Suprême des Etats-Unis a fait des USA le 21ème pays consacrant l’égalité entre homosexuels et hétérosexuels. Une énorme avancée pour les droits civiques.
Barack Obama a immédiatement réagi « la décision d’aujourd’hui nous donne l’espoir qu’un vrai changement est possible ! »
Cette décision est bien sûr importante pour les Etats-Unis car elle supprime une inégalité entre Etats car seuls 36 Etats sur 50 donnaient jusqu’alors les mêmes droits aux couples gays.
Au-delà des USA, cette décision aura aussi un impact international.
Les Etats-Unis sont la plus grande puissance mondiale. Que ce pays dise que l’égalité devant le mariage ne souffre pas d’exceptions est un signal fort. Très fort !
Un signal fort aux pays qui continuent à pénaliser l’homosexualité - bravo au Mozambique qui vient de dépénaliser l’homosexualité ! – voire condamnent à mort pour homosexualité !
Un signal fort aux pays démocratiques qui continuent à discriminer les LGBT. L’évolution de l’Allemagne sera d’ailleurs intéressante à suivre !
Il est en effet possible que cette décision fasse boule de neige et entraine de nouveaux pays dans la voie de l’égalité.
Cette décision doit, en tous cas, être l’occasion de relancer le débat sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité qui avance beuin trop longuement à l’ONU… -
Départ de l’ADMD-Tour, le bus de la liberté !
A l’initiative de Christophe Michel, co-président des Jeunes de l’ADMD, l’ADMD-Tour partira aujourd’hui de Paris à 17h00.
Pour sa première étape, le bus de la liberté sera ce mardi 30 juin stationné place de la république de 12h à 17h00. Avec Anne Hidalgo, nous l’inaugurerons à 16h30 et à 17h il s’élancera sur les routes de France où il effectuera 21 étapes.
Vous pourrez le rencontrer sur vos lieux de villégiature.
En attendant, venez nous rejoindre place de la République et soyez nombreux à 16h30 pour l’inauguration du bus et pour assister à son départ ! -
Congrès européen des ADMD à Berlin
Ce samedi, se déroule le congrès européen des ADMD à Berlin.
Avec Jacqueline Jencquel, vice-présidente de l’ADMD en charge de l’international à mes côtés, nous y présenterons la situation française sur la fin de vie et mon dernier livre sur la question traduit en anglais « My death belongs to me. » -
1000 coups de fouet de Raif Badawi, le lire et le… soutenir !
Philippe Robinet des éditions Kéro s’est associé à Amnesty International pour publier « 1000 coups de fouet – Parce que j’ai osé parler librement » de Raif Badawi.
Vous vous en rappelez sûrement : Raif Badawi c’est ce jeune blogueur saoudien arrêté en 2012 pour avoir écrit que « musulmans, chrétiens, juifs et athées ont tous égaux » et condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet ! Une peine d’un autre temps et ô combien injuste !
En janvier, il a déjà reçu 50 coups de fouet.
Un nouveau recours contre sa peine a été rejeté il y a une semaine.
Au risque de sa vie et avec l’aide courageuse de son épouse, il a décidé de faire entendre sa voix avec ce recueil de textes interdits et jusqu’à ce jour inaccessibles.
Le silence autour de lui que prônaient les diplomaties a échoué et l’Arabie Saoudite ne plie pas.
Reste désormais la mobilisation internationale. Le lire c’est un premier soutien car les bénéfices serviront à payer sa défense et à faire connaître sa terrible histoire.
Mobilisons-nous !!! -
Réception de la Reine et du Roi d’Espagne à la mairie de Paris
Ce mercredi, j’assisterai à la réception que la maire de Paris, Anne Hidalgo, organise à l’occasion du voyage officiel du Roi et de la Reine d’Espagne.
Cette réception devait avoir lieu précédemment mais avait dû être annulée après le terrible accident d’avion qui avait causé la mort de nombreux passagers notamment espagnols.
D’origine espagnol, issu d’une famille de communistes espagnols, c’est avec beaucoup d’émotion que je me rendrai à cette réception officielle.