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Politique internationale - Page 63

  • Appel de personnalités pour le Droit de Mourir dans la Dignité !

    Communiqué de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité :
    De nombreuses personnalités en faveur d’une loi de liberté

     

    De nombreuses personnalités se sont réunies en collectif à l’initiative de Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), pour redire haut et fort leur profonde insatisfaction à la suite de l’adoption de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Les noms des premiers signataires* ont été publiés en couverture du Journal n°136 de l’association, diffusé ce jour.
    Artistes, responsables politiques, écrivains…, tous sont intimement convaincus de la nécessité absolue de légiférer en faveur d’une loi de Liberté légalisant enfin l’euthanasie et le suicide assisté.
    Ensemble, ils demandent au Président de la République, au Gouvernement et au Parlement d’entendre enfin les attentes de plus de 90% des Français qui se sont prononcés en faveur d’une loi permettant à chacun, selon ses propres volontés, de mourir dans la dignité.
    Comme déjà plusieurs pays d’Europe, il est temps que la France permette à ses concitoyens de choisir leur fin de vie, grâce à un accès universel aux soins palliatifs, à l’euthanasie active ou encore au suicide assisté, respectant ainsi leurs volontés et celle de leurs proches.
    Pour Jean-Luc Romero, pour les 66.000 adhérents de l’ADMD et pour les nombreuses personnes qui les soutiennent, le combat en faveur d’une loi d’ultime liberté continue !

     

     

     

     

    APPEL

     

     

    Nous, membres du comité d’honneur et amis de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, revendiquons la liberté de choisir le moment et la manière de terminer notre vie, comme cela est déjà possible dans plusieurs pays d’Europe, que ce soit

    • grâce à un accès universel aux soins palliatifs,
    • grâce à une euthanasie active,
    • grâce à un suicide assisté.

    Notre mort nous appartient et nul n’a le droit, au moment où notre vie ne sera plus que de la survie, de décider pour nous-mêmes et de nous imposer des choix qui ne seront pas les nôtres.

    Nous demandons au président de la République, au Gouvernement, aux parlementaires, d’entendre notre demande – qui  est également celle de plus de 90% des Français – et de doter la France d’une loi de liberté, d’une loi d’égalité, d’une loi de fraternité, d’une loi républicaine, qui permette à chacun de mourir en dignité.

    Nous, membres du comité d’honneur et amis de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, encourageons les Françaises et les Français qui souhaitent une fin de vie douce et apaisée à rejoindre notre revendication pour le droit de mourir dans la dignité.

     

  • Procès de 6 étudiants pour homosexualité en Tunisie : esprit de la révolution, es-tu là ? (Ma tribune sur l'Obs.com)

    Procès de 6 étudiants pour homosexualité en Tunisie : esprit de la révolution, es-tu là ?
    A lire sur Le Plus Obs (ici)

     


    Il y a quelques semaines, le 14 janvier, la Tunisie fêtait sa révolution, celle qui a mis fin à la dictature. Celle qui était porteuse de tant d’espoirs pour le peuple tunisien. Celle qui a consacré les libertés individuelles… en tout cas qui aurait dû les consacrer.
    Car, si personne ne peut remettre en cause l’extraordinaire portée de ce printemps arabe, nous ne pouvons que constater que certaines populations en Tunisie sont totalement exclues des bénéfices de celles-ci, au premier desquelles les personnes LGBT.
    Un exemple dramatique parmi tant d’autres : le 10 décembre dernier, six étudiants étaient condamnés à la peine maximale de prison pour homosexualité. Ils étaient également bannis pour cinq ans de la ville de Kairouan. Ils repassent en procès demain, le 25 février et à l’heure où j’écris ces lignes, j’attends, nous attendons encore et toujours, une réaction des pouvoirs publics français…
    Soyons concrets : être gay en Tunisie, c’est tout simplement risquer la prison sur la base de l’article 230 du Code pénal. Un article comme la marque indigne d’une dictature dont les tunisiens n’ont pas encore réussi à enlever toutes les traces…
    Cet article 230 du code pénal tunisien n’est pas un article oublié. C’est un article appliqué. Cet article 230 est une honte. De très nombreuses associations et surtout, de très nombreux citoyens et associations tunisiennes ont demandé sa suppression. Publiquement et dans les médias.
    Cette répression aveugle des personnes LGBT en Tunisie est un peu à l’image du monde actuel. Ce sont encore aujourd’hui près de 80 pays qui condamnent pénalement les relations homosexuelles. Dans huit pays, l'homosexualité est punie de mort … Dans de nombreux pays, une véritable traque aux homosexuels est installé et encouragé par les pouvoirs publics. En Inde, dans la plus grade démocratie du monde, la Cour suprême a rétabli la pénalisation de l'homosexualité. Au Maroc, il y a quelques temps, un magazine titrait en une, en 2015: "faut-il brûler les homos?".
    Il y a quelques mois, le prix Nobel de la paix était attribué au quartet menant le dialogue national en Tunisie, qui, je cite, s’était distingué pour « sa contribution décisive dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie après la révolution du jasmin de 2011 ».
    La Tunisie a été à l’avant-garde de ce printemps arabe. Ce pays est beau, ce pays est grand. Et la suppression de cet article 230 ne le rendrait que plus beau et plus grand !

  • Réunion sur la fin de vie à Aix-en-Provence à 18h

    Je suis l'invité de la Ligue des Droits de l'Homme ce mardi à l'IEP d'Aix-en-Provence sur le thème "Vieillir et mourir dans la dignité : un droit pour tous ?" Je vous attends nombreux !

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  • Mon intervention à la région Ile-de-France sur l'aide aux victimes de l'Etat Islamique

    Madame la Présidente, Messieurs les Vice-Présidents, Chers collègues,

    Plus de 250 000 morts, dont près d’un tiers de civil parmi lesquels plus de 12 000 enfants. C’est le terrible bilan provisoire de la guerre qui fait rage en Syrie depuis plus de quatre ans. Nous le savons tous.
    Comme si la guerre ne suffisait pas, cette région du monde a vu naitre et se développer un nouveau groupe de terroristes djihadistes qui se fait appeler l’Etat islamique, mais qui n’a d’état que le nom. Ces terroristes persécutent sans relâche ceux qu’ils estiment ne pas être conformes à leurs préceptes, des préceptes prônant l’intolérance, la haine et la violence.
    Des hommes et des femmes sont chassés, pourchassés, réduits en esclavage ou massacrés parce qu’ils sont issus d’une ethnie différente, qu’elles pratiquent une autre religion, qu’ils défendent des positions politiques non conformes, ou qu’ils ont une orientation sexuelle différente, ou qu’ils sont transexuels.
    Nous sommes aujourd’hui les témoins de crimes de guerres, d’une épuration ethnique, culturelle, religieuse et des homosexuels. Vous l’avez rappelé dans l’exposé des motifs, c’est la diversité même de cette si riche région du monde, berceau de nombreux trésors de notre civilisation, qui est en péril.
    Nous saluons les différentes initiatives, celles du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mais aussi de Paris qui en raison de l’urgence a su se mobiliser rapidement et je veux saluer ici Anne Hidalgo.
    Mais ce sujet, nous l’avons déjà abordé à la Région Ile-de-France, dans sa globalité. Je ne parle pas seulement du vœu du groupe LR de l’année passée, mais aussi et surtout, du fond exceptionnel débloqué par le précédent exécutif, par Jean-Paul Huchon, Roberto Romero pour venir en aide aux populations qui fuient cette région en guerre.
    Une aide décidée et votée par l’Assemblée délibérante et dont nous espérons voir rapidement tous les crédits versés aux porteurs de projets retenus.
    Avec ce rapport vous proposez des actions pour venir en aide, sur place, à ces populations victimes de violences ethniques et religieuses. Cela est vraiment nécessaire, il faut en effet permettre à ces femmes et ces hommes de rester chez eux quand ils le souhaitent. Si nous partageons le but recherché, nous regrettons cependant une vision trop étroite, comme si vous ne perceviez le problème qu’au travers de la seule situation des Chrétiens d’Orient qui est dramatique mais qui n’est pas la seule. Vous en conveniez-vous-même en commission sur les homosexuels, persécutés, torturés et tués.  
    Or si vous prévoyez une aide, elle doit avant tout refléter l’universalité, pour n’oublier personne. Nous espérons à ce titre que les amendements déposés par les différents groupes de gauche seront acceptés. Tout comme nous espérons que vous nous indiquerez que les crédits votés pour les réfugiés seront bientôt versés aux bénéficiaires, afin que nous puissions voter favorablement et sans réserve sur ce rapport.
    Ce serait symboliquement important de le voter d’une seule voix. La balle est dans votre camp.

  • Pour un accueil digne des réfugiés LGBT (tribune dans le Huffington Post)

    Avant d'entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous dresser en quelques mots un tableau, celui qui reflète la réalité de vie de millions d'homosexuels et de transsexuels dans le monde. Un tableau noir.
    En 2016, dans huit pays, l'homosexualité est punie de mort. Près de 80 pays condamnent pénalement les relations homosexuelles. Plus des trois-quarts des pays africains criminalisent l'homosexualité. Une véritable traque des homosexuels, une traque institutionnalisée, est organisée et favorisée par les pouvoirs publics au Nigeria, en Ouganda, en Egypte, au Cameroun... En Russie, le président Poutine a instauré une homophobie d'Etat avec une loi de 2013 qui sanctionne la "propagande homosexuelle". En Inde, la Cour suprême a rétabli la pénalisation de l'homosexualité. Au Maroc, un magazine titrait en une, en 2015: "faut-il brûler les homos?". Je pourrais continuer à remplir des pages et des pages...
    La réaction de la communauté internationale s'est trop longtemps fait attendre. Mais en juin dernier (enfin!), pour la première fois de son histoire, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni pour parler spécifiquement des droits des homosexuels. La raison? Les atroces lapidations et autres exécutions sommaires, souvent filmées, dont sont victimes les homosexuels en Syrie et en Irak. C'est une véritable chasse à l'homme que Daech organise contre les homosexuels.
    La France, pays des droits de l'Homme -oui, j'y crois et je le défends- doit prendre toute sa part dans ce combat pour les droits de personnes persécutées simplement en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Nous nous devons de le faire plus fortement. Comment? En travaillant sur ce dossier en forme de serpent de mer que constitue la dépénalisation universelle de l'homosexualité mais aussi en mettant en œuvre, concrètement, des solutions adéquates à l'accueil des réfugiés LGBT.

    LIRE LA SUITE > Sur le Huffintonpost 

  • ELCS Infos 39

    Le numéro 39 d'ELCS Infos est enfin disponible. Ce numéro évoque notamment le nouveau bureau d'ELCS, la loi de Santé, le Guide API, l'engagement de la ville de Paris, ... 

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    >> Pour consulter la revue d'ELCS, en ligne, c'est sur elcs.fr / ELCS Infos 

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  • Le légitime soutien aux Chrétiens d'orient à la session de la région Ile-de-France. Mais quid des LGBT persécutés ?

    Avec mon groupe à la région Ile-de-France, j'ai déposé un amendement pour étendre le soutien que la région veut légitimement apporter aux Chrétiens d'Orient qui subissent de terribles persécutions.
    En effet, dans ce rapport les homosexuels sont oubliés alors qu'ils sont dans une situation similaire de persécution. Ils n'ont rien commis de mal. Mais ils sont juste persécutés, torturés, tués parcequ'ils sont... homosexuels ou transsexuels.
    Ils doivent donc aussi béneficier de notre total soutien comme les Chrétiens d'Orient et c'est ce que je demande à Valérie Pécresse.

  • Mon combat contre le sida à ELCS continue…

    Au moment où je quitte la présidence du Crips, il me paraissait important de ne pas abandonner le champ militant de la lutte contre le sida.
    En effet, alors que jamais autant de gens n’ont vécu avec ce virus, la lutte n’est plus à l’agenda politique et médiatique.
    Avec des élus de toutes tendance, car le sida n’est ni de droite ni de gauche, nous voulons continuer à nous mobiliser car le sida se soigne aussi par la politique !

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  • Conférence "Vivre avec le VIH" àau Centre gai et lesbien de Namur (Belgique)

    A quelques jours de la journée mondiale contre le sida du 1er décembre, ce jeudi, à 18h30, j'animerai une conférence sur "Vivre avec le VIH".
    Cette conférence organisée par le Centre Gay et Lesbien de Namur se déroulera dans les locaux de Arc-en-Ciel Wallonie à Namur.

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  • Halima, Lola, Luis Felipe, Milko, Amine, ... c'était eux, ça aurait pu être nous ! (Tribune dans Yagg)

    Elles s’appelaient Halima, Lola, Marie, Hodda, Hélène… Ils s’appelaient Luis Felipe, Valentin, Milko, François-Xavier, Amine… Ils sont 129 à être morts ce soir-là, 352 à être blessés de manière plus ou moins grave. Des femmes et des hommes, des filles et des garçons, des enfants. Des êtres aimés et aimants. Des femmes et des hommes comme nous. C’étaient eux, ça aurait pu être nous…
    Ils sont tombés sous les balles d’hommes qu’ils ne connaissaient pas, à qui ils n’avaient jamais causé le moindre tort.
    Ils sont tombés sous les balles d’assassins alors qu’ils partageaient un moment de joie, en terrasse d’un restaurant, dans une salle de concert.
    Ils sont tombés sous les balles de fanatiques aveugles alors qu’ils sont les citoyens d’une société ouverte, généreuse, accueillante.
    Paris, la France, le monde également, ne seront plus tout à fait comme avant. Une fois encore, la folie meurtrière pousse une démocratie à mettre un genou à terre. Les Etats Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne…pour ne rappeler que quelques souvenirs abjects, ont souffert comme nous souffrons aujourd’hui. Nous nous relèverons plus forts, plus unis, plus solidaires.
    Loin de se replier sur elle-même, la France sera plus ouverte sur le monde et plus respectueuse des différences. Ceux qui pensent que ces actes odieux nous conduiront à suspecter tous les autres se trompent. Au contraire… Nous témoignerons à chacun, quelle que soit son origine, quelle que soit sa religion, quelle que soit la couleur de sa peau la solidarité qui a construit la France et en a fait un pays multiculturel, pluriethnique, qui accepte tous les modes de vie, qui reconnaît toutes les libertés.
    A celles et ceux qui sont restés à terre, à celles et ceux qui sont encore entre la vie et la mort, à celles et ceux qui sont soignés, à celles et ceux pour qui ils sont chers, je dis ma compassion, mon estime et mon amitié.
    Aux forces de l’ordre, aux secouristes, à toutes celles et tous ceux qui, en portant assistance ou en ouvrant leur porte ce vendredi soir pour recueillir la détresse, je veux dire que notre Nation est fière de vous.
    Sur la place de la République, la devise de notre ville a été déployée « Fluctuat Nec Mergitur »… La plus belle des réponses à apporter à ceux auxquels notre liberté fait peur…

  • Mon itw sur 20 minutes

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  • Rencontre avec des ADMD étrangères à Paris

    A l'occasion de la 8ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité qui se déroule ce lundi 2 novembre - 100 manifestations en France dont une à Paris, place de la République dès 17h, j'ai invité plusieurs associations européennes à cette occasion.
    Seront à nos côtés des associations anglaise, allemande, suisse et espagnole.
    Nous en profiteront pour échanger sur nos différentes stratégies ce dimanche.

  • Mobilisons-nous le 2 novembre !

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  • Sida : un traitement pour prévenir. Aux politiques d'agir ! (tribune dans le Huffington Post)

    Ce premier semestre 2015 a été particulièrement riche dans la lutte contre le sida avec des annonces majeures, principalement quant à la consécration claire, nette et précise de la prévention biomédicale. Je reviens quelques instants sur l’historique des choses : lier exclusivement la lutte contre le sida au préservatif a été pendant longtemps le discours dominant, le discours jugé le plus impactant, le plus efficace. Aussi parce que c’était tout simplement le seul outil disponible et efficace de prévention ! Aujourd’hui, en fait plutôt depuis plusieurs années, la prévention biomédicale, c’est-à-dire l’utilisation des traitements comme outils de prévention, est consacrée comme aussi efficace, voire davantage. Attention, je préfère le préciser d’emblée : mon propos n’est évidemment pas ici d’opposer plusieurs types de prévention, de demander l’abandon de l’une pour l’autre mais bien plus de se réjouir de la diversité de la politique de prévention et des outils, de la capacité de la prévention à s’adapter de plus en plus à toutes les situations concrètes et aux réalités de la vie. D’où le nom de prévention combinée ou prévention diversifiée, concrètement une prévention qui évolue, qui vit, qui progresse.
    Je pourrai écrire de longues pages sur cette complémentarité mais autant arriver au cœur de ce qui fait ce texte et me semble le justifier : la PrEP (la prophylaxie pré-exposition contre le VIH, c’est-à-dire l’utilisation par les séronégatifs de traitements destinées aux personnes séropositives dans une visée non pas curative mais préventive) et bien ça marche !
    Alors plutôt que de longs discours et de verbeux débats que je vous laisse imaginer, je vous préfère vous rappeler les récents résultats de l’essai Ipergay, essai porté par l’ANRS. A quelles conclusions est parvenu cet essai ? Pour des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes très exposés par leurs pratiques sexuelles au risque d'infection par le VIH, la prise d'un traitement antirétroviral (Truvada) au moment des rapports sexuels diminue de 86% le risque d'infection. 86% ! L’efficacité préventive du traitement est démontrée sans ambages !
    C’est également ce que dit le Conseil national du sida, tout comme  l’Organisation mondiale de la santé qui affirme que « chez les homosexuels masculins la PrEP est recommandée comme un choix additionnel de prévention au sein d’une offre complète de prévention »), les associations sont unanimes. Oui, il faut utiliser la PrEP et donc donner accès au Truvada. La vraie question, ce n’est plus si oui ou non on doit l’utiliser, mais de quelles manière, dans quel contexte, quelle adhésion, quels effets. Ce n’est plus le pourquoi qui est essentiel mais le comment. En tout cas, c’est l’avis des médecins et des associations car comme trop souvent le politique est quelque peu à la traîne …
    Je le dis souvent lors de mes nombreuses réunions en province : la frilosité politique nourrit le sida. Elle nous tue. Alors bien sûr, l’autorisation de la PrEP sera sûrement source de fortes interrogations : quid de l’interrogation éthique de donner un traitement à une personne non-malade ? Quid de l’aspect « pilule miracle » ? Quid des obstacles économiques liés au financement de la PrEP ? Autant de questions importantes qui, s’il nous appartient de réfléchir dessus, ne peuvent être considérées comme des obstacles insurmontables à entamer ces réflexions dans le but d’autoriser le Truvada en France et en Europe.
    Nous le savons bien, le seul accès au Truvada ne saurait suffire à arrêter le sida. C’est une évidence, mais aujourd’hui, nous savons où nous devons aller, nous savons globalement ce qu’il nous faut mettre en place, organiser, porter, revendiquer dans le seul but de réduire la charge virale collective et donc d’arrêter le sida. La fameuse politique du « Test and Treat » doit être au cœur de notre réponse : tester le plus possible - évidemment sans contraindre - en multipliant les propositions de dépistage, en allant vers les personnes à risques, et, en cas de découverte de séropositivité, mettre sous traitement immédiatement. L’exemple du programme RAPID, mis en œuvre à San Francisco a permis d’observer les avantages de cette mise sous traitement immédiate le même jour de la découverte de séropositivité avec à la clé une charge virale beaucoup plus vite indétectable. A mettre en parallèle avec la recommandation de l’OMS de mettre toute personne séropositive sous traitement quelle que soit son taux de CD4 (cette recommandation sera précisée lors de la prochaine journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre).
    Notre réponse en matière de prévention, une prévention qui ne peut plus être vue, comprise et appliquée de manière unique et monolithique, doit également se coupler avec un travail d’éducation, un travail sociétal, pratiquement structurel sur la question des discriminations et de l’acceptation pleine et entière des personnes séropositives au sein de notre société.
    En somme, la recette pour atteindre ce but, non plus utopique mais atteignable qu’est la fin du sida, nous la connaissons : PrEP, dépistage et mise sous traitement efficace, politique de lutte contre la sérophobie via l’éducation et l’information.
    Aujourd’hui, la science et les associations ont démontré l’efficacité de cette recette, en somme l’efficacité d’une prévention combinée qui a des répercussions  aussi bien sur le plan individuel que collectif.
    Aux politiques désormais d’agir en conséquence, de mettre en place sans frilosité ces nouveaux outils et de s’engager, sans réserves, vers la fin du sida !
    A lire aussi sur le Huffington Post (ici).

     

     

  • Bientôt le mariage pour les gays en Thaïlande ?

    La Thaïlande, qui a été durement frappée par un horrible attentat cette semaine, est un pays singulier en Asie.
    La démocratie et ce pays ont souvent du mal a s'entendre. Actuellement, c'est l'armée qui dirige la Thaïlande et nul ne sait vraiment quand auront lieu les prochaines élections démocratiques.
    Et pourtant, dans ce pays, règne une grande tolérance générale et notamment pour les gays.
    Alors que la Malaisie, qui fut longtemps un pays plutôt gay friendly, est en train de régresser, en Thaïlande, c'est le contraire et s'y ouvre un réel débat sur l'égalité des droits.
    L'homosexualité n'y est pas pénalisée, contrairement à d'autres pays de la zone, et les droits progressent si vite qu'on y parle même de future loi sur le mariage pour tous...
    Nous n'en sommes pas encore là mais cette avancée n'est plus hypothétique en Thaïlande. L'opinion y semble favorable. Reste maintenant à la mettre en œuvre ...
    Pas absurde de penser que cela pourrait se faire dans les années qui viennent...
    Ce serait un beau signal pour une partie de l'Asie ou vivre ouvertement son homosexualité est quasi impossible !

  • The imitation game", ou l'histoire d'un sauveur de vies tués par ceux qu'il a sauvé !

    Pendant la 2ème guerre mondiale, le mathématicien anglais Alan Turing a permis de décoder le code Enigma des Nazis. 
    Grâce à cette découverte, on estime que cela a permis de sauver plus de 14 millions de vies.
    La société n'est pas vraiment reconnaissante avec ceux qui lui apportent tant.
    Après la guerre, Alan Turing sera persécuté pour son homosexualité.
    Celui qui a sauvé des millions de vies sera même condamné à deux ans de prison qui seront commués en deux ans de soins - une thérapie hormonale - pour lui extirper son mal, son ... Homosexualité !
    Ce génie ne tiendra pas et se suicidera au bout d'un an et mourra à 41 ans, le 7 juin 1954.
    Le film de Morten Tyldum "The imitation game" raconte cette histoire avec humanité mais sans concessions.
    Un film à voir pour comprendre ce que notre civilisation doit à Turing,  mais aussi pour se rappeler les ravages que fera la pénalisation de l'homosexualité en Angleterre ou plus de 49 000 anglais, dont Oscar Wilde, furent condamnés pour comportement indécent entre 1885 et 1967.
    Il faudra attendre 2013 pour que la reine Elisabeth II accorde un pardon général à ces êtres injustement condamnés pour avoir simplement aimé un être de même sexe ...

  • Débat de Yagg pour l'avant-première de La Vanité de Lionel Baier

    Christophe Martet, fondateur de Yagg, m'a invité à l'avant première que Yagg organise pour la sortie du film "La Vanité" de Lionel Baier, ce mercredi 1er septembre à 20h30 au Gaumont Opéra.
    Ce film évoque les derniers jours de David, vieil architecte malade, qui a choisi de mourir d'un suicide assisté.
    Je participerai à un petit débat en ma qualité de militant du droit de mourir dans la dignité au sein de l'ADMD aux côtés de Lionel Baier. Cette avant-première est ouverte au public et vous pouvez obtenir des billets à prix réduit en passant par le site de Yagg.
    Le film sort en salle le 2 septembre.

  • Venise, ville de l'amour ? Pas pour les gays !

    Le maire de Venise a fait retirer des bibliothèques de sa ville 49 livres, parmi lesquels des livres sur l'homosexualité et l'homoparentalite.
    Pour contester la censure de ce maire, Elton John a réagi sur Twitter. Mal lui en a pris car Luigi Brugnaro l'a renvoyé violemment dans ses buts.
    Puisque ce maire ne veut pas qu'on parle d'homosexualité à Venise, cela veut dire aussi que les homosexuels n'y sont pas les bienvenus.
    Venise rime avec amour. Mais pas pour tous !
    L'amour homosexuel y est censuré !
    Pasolini doit se retourner dans sa tombe.

  • 7 personnes condamnées au Sénégal …Assez de cette chasse aux homosexuels !

    Le président d’Elus Locaux Contre le Sida, Jean-Luc Romero-Michel, se dit consterné après la condamnation à 6 mois de prison pour 7 sénégalais, accusés, sur la base de l’article 319 du code pénal sénégalais, d’actes contre-nature : en somme d’homosexualité !
    Pour rappel, ces 7 sénégalais avaient été arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé il y a un mois et depuis, la presse sénégalaise s’est déchaînée faisant preuve d’une terrible homophobie, c’est ce qu’a pu constater Jean-Luc Romero-Michel, présent à Dakar au moment des arrestations.

     

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    Le président d’ELCS rappelle que la pénalisation de l’homosexualité au Sénégal est une réalité dramatique qui conduit à des arrestations mais aussi, plus largement, à des injures et des violences homophobes au quotidien pour les personnes LGBT.
    En lien avec les activistes sénégalais, Jean-Luc Romero-Michel appelle à une mobilisation d’ampleur pour demander au président sénégalais la grâce de ces 7 personnes.
    A cet effet, il a lancé, ce jour, une pétition sur le site change.org. 

  • Flash-back sur mon 1er semestre : ma photo souvenir du jour : lancement de « Ma mort m’appartient ! »

    Le lancement d’un livre est toujours un moment émouvant et excitant pour un auteur.
    Plus particulièrement encore quand il s’agit d’un livre sur une cause qui vous tient à cœur !
    En avril dernier, en plein débat sur la fin de vie, je sortais un livre d’entretien avec la journaliste Claire Bauchard aux éditions Michalon « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? » La 1ère dédicace se déroula à l’Arbre à lettres dans mon cher 12ème arrondissement et fut un beau succès.
    Ce livre, qui revient aux sources de mon engagement, est un coup de gueule contre les reniements des politiques sur la fin de vie. Ce livre, plus que jamais d’actualité, trace les contours d’une législation humaniste sur la fin de vie à l’image de celle qui existe dans le Benelux.
    Alors que le débat sur la fin de vie va reprendre à la rentrée à l’Assemblée nationale, j’espère que ce livre aidera à la prise de conscience collective et parlementaire…

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