En ma qualité de président d'ELCS, j’ai récemment adressé une lettre à Julio S.G. Montaner, président de l’International AIDS Society (IAS), sur l’organisation de la prochaine conférence internationale sur le sida, à Vienne, en 2010.
En effet, l’IAS a toujours tenu à ce que les grands congrès internationaux soient organisés dans les pays qui ne restreignent pas la liberté de circulation des séropositifs, quitte à faire pression sur les gouvernements pour que les législations évoluent, comme cela a été le cas au Canada qui organisait la conférence en 2006.
Globalement, dans ce combat contre les restrictions à la liberté de circulation des personnes touchées par le VIH/sida, l’IAS a été en première ligne et c’est donc pour cela que j’ai voulu attirer l’attention du président Montaner, sur une loi autrichienne qui, de par son ambigüité, peut poser de réels problèmes.
Ainsi, depuis janvier 2003, un certificat médical est exigé lors de la demande d'un permis de séjour excédant 6 mois. Le certificat médical doit fournir des informations sur les affections suivantes : tuberculose, lèpre, choléra, polio, typhus, dysenterie, diphtérie … Certains témoignages nous laissent à penser que le VIH doit également être renseigné.
Ainsi, si cette information se vérifie, cette loi me paraît susceptible de laisser place à l’arbitraire dans l’obtention des visas longs séjours pour les ressortissants hors Union Européenne et créer ainsi une entrave à la liberté de circulation des séropositifs du fait de leur état de santé. Je crois qu’il est donc indispensable d’obtenir une clarification des autorités autrichiennes sur ce point, d’où mon courrier au président de l’IAS.
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