Podcast de mon émission sur RFI
Vous pouvez retrouver l’interview d’une vingtaine de minutes que j’ai donnée la semaine dernière à Corinne Mandjou pour l’émission « Décryptage » sur RFI.
Pour écouter le podcast de cette émission, cliquez ici.
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Vous pouvez retrouver l’interview d’une vingtaine de minutes que j’ai donnée la semaine dernière à Corinne Mandjou pour l’émission « Décryptage » sur RFI.
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Depuis 2001 - hormis l’année dernière -, je participe tous les ans à la Gay Pride de Marseille. Je
répondrai donc une nouvelle fois à l’invitation de ses dirigeants.
A 15 heures, je déposerai une gerbe aux monuments aux morts de Marseille en hommage aux personnes déportées et internées et à toutes les victimes de l’homophobie. Et à 16 heures, je rejoindrai la Gay Pride qui démarre cette année sur le Vieux port de Marseille. Retour dans la soirée à Paris…
Comme tous les ans, je serais à Marseille pour le week-end de la Gay Pride.
Ce vendredi, pour ELCS, je m’intéresserai au sida dans les prisons et rencontrerai notamment Anne Galinier, responsable du service médical de la prison des Baumettes. Je rencontrerai aussi Patrick Padovani, nouveau maire-adjoint à la santé de la cité phocéenne.
Enfin, je profiterai d’un peu de temps libre pour déjeuner avec Dominique Gambarelli et Christiane Marois, responsables de l’ADMD dans les Bouches-du-Rhône.
Je serai l’invité de l’émission Décryptage ce mercredi à 20h40 pour une vingtaine de minutes. Cette émission est diffusée sur tout le réseau RFI à travers le monde.
L’occasion de revenir sur l’actualité de la semaine dernière : la Gay Pride et ses 700.000 participants et la question de l’homosexualité en France et dans le monde.
Vous pouvez retrouver RFI à Paris sur 89FM ou sur le site Internet en cliquant ici.
Pour la première fois dans un sondage, une majorité de Français approuve l’adoption par les couples homosexuels. 51% de Français favorables, c’est vraiment une première en France. De plus, mais là ce n’est que la confirmation de nombreux sondages effectués ces dernières années, 62% de nos compatriotes adhèrent au principe du mariage homosexuel. Ce sondage du JDD.fr démontre une nouvelle fois que les Français sont bien en avance sur leur classe politique.
Une nouvelle claque pour les Christine Boutin et autres Vanneste qui ne cessent de faire pression sur la majorité et le gouvernement pour que ces réformes attendues et souhaitées par les Français ne voient pas le jour. Un avertissement aussi pour le gouvernement qui se moque jusqu’à présent des attentes des Français en matière de question de société. Sur l’homosexualité mais aussi sur bien d’autres sujets comme la fin de vie…
Comme tous les ans, j’ai défilé à la Marche des Fiertés LGBT de Paris ce samedi de Denfert-Rochereau à Bastille.
700.000 personnes participaient à ce qui est devenu depuis plusieurs années la plus grande manifestation française. Ci-dessous quelques photos prises par mon ami Olivier Rouchon, porte-parole d’ Aujourd’hui, Autrement.
Comme tous les derniers samedis de juin depuis des années, je participerai cet après-midi à la Marche des Fiertés Lesbienne, Gay, Bi, Trans qui se déroule entre Denfert et Bastille. L’occasion, avec des centaines de milliers de personnes, de rappeler que l’égalité entre les LGBT et les hétérosexuels n’est toujours pas une réalité et que l’homophobie continue et tue même encore.
Grâce à la volonté des responsables, notamment Alain Piriou et Christophe Lefèvre, la marche n'oublie pas de rendre hommage aux victimes du sida par 3 longues et intenses minutes de silence.
On l’oublie : la marche des Fiertés de Paris est la plus grande manifestation annuelle avec souvent plus de 500.000 personnes. Sans jamais aucune agressivité ou violence. Mais dans la fête et la musique. Preuve que la revendication d’égalité est portée bien au-delà de la communauté LGBT par la majorité des Français. Espérons que le gouvernement finira par entendre un jour cette demande de Français qui ne souhaitent qu’une chose : être des citoyens à part entière. Des citoyens comme les autres…
Voir les articles du Figaro.fr en cliquant ici, de TF1 et LCI.fr (ici), du Nouvel Obs.com (ici), de Têtu (ici).
Je viens de saisir la HALDE du système global de perte de nationalité.
En effet, même si la Convention de Strasbourg du 6 mai 1963 a institué un mécanisme de perte automatique de la nationalité d’origine en cas d’acquisition volontaire de la nationalité d’un autre Etat contractant, des exceptions prévues par des protocoles additionnels permettent le principe de la double-nationalité suite à un mariage avec une personne ressortissante de l’Union européenne.
Si l’on suit les dispositions actuelles, un Français se mariant légalement avec son compagnon dans son pays d’origine où le mariage homosexuel serait légal - Espagne, Belgique, Pays-Bas etc.. -, devrait par là même pouvoir bénéficier du principe de la double-nationalité si tel est sa volonté.
Or, la France ne reconnaissant pas la légalité du mariage homosexuel, un Français se mariant légalement avec un ressortissant de l’Union européenne et désirant bénéficier de la double nationalité ne le pourra pas. Et s’il décide de prendre la nationalité de son conjoint, les autorités françaises lui notifieront la perte de la nationalité française !
Ainsi, et comme on l’a récemment constaté avec l’histoire de Frédéric Minvielle, le droit à la double nationalité après mariage est soumis à un critère prohibé : l’orientation sexuelle. Ceci constitue clairement une discrimination et c’est pourquoi en ma qualité de président d’ELCS, j’ai donc décidé d’en saisir la HALDE.
J’ai signé l’édito du nouveau Petit Futé – France Gay et Lesbien qui sort cette semaine dans toutes les librairies. Je vous reproduis mon texte.
J’avais déjà eu l’honneur d’écrire la préface de la première édition du Petit Futé France Gay et Lesbien. Inutile de vous dire que rédiger de nouveau cet éditorial est un vrai plaisir !
En découvrant ce guide, certains pourraient crier au scandale en brandissant, comme un épouvantail, le spectre du communautarisme et donc du repli sur soi-même. Ils auraient bien tort ! Ce guide est, bien au contraire, le symbole d’une société qui a, heureusement, fait des progrès considérables en matière d’ouverture et de tolérance en faveur des LGBT.
N’oublions pas que, pendant longtemps l’homosexualité était considérée comme un délit pénal ; en France, il a fallu attendre 1982 pour qu’elle soit dépénalisée. C’était il y a à peine 25 ans ! De même, l’Organisation mondiale de la santé qualifiait, jusqu’en 1990, l’homosexualité de maladie mentale. Malheureusement, les progrès ne sont pas partagés au niveau mondial ; rappelons cette terrible réalité : dans le monde, 74 états pénalisent encore l’homosexualité et 9 la condamnent même à mort …
Mais revenons sur le cas de la France. Les commerces LGBT ont désormais pignon sur rue et permettent dans certains endroits de rompre le carcan de l’isolement. L’occasion de rendre hommage aux précurseurs, à ceux qui ont ouvert ces commerces et pour qui c’était plus un acte de militantisme qu’une question d’argent.
Le panel des propositions est très large : bars, plages, saunas, boîtes de nuit, restaurants, librairies, voyagistes, etc. Ce guide est exhaustif et quelque soit votre situation, vous trouverez de quoi passer d’agréables moments de fête, de découverte, de détente … en somme de quoi occuper vos jours et vos nuits !
L’occasion pour moi de vous rappeler que bonne vacances riment avec vacances protégées. N’oublions pas que le sida reste une maladie mortelle et que plaisir peut et doit rimer avec responsabilité.
Je vous souhaite donc de profiter au maximum de ce beau pays qu’est la France. Et sachez que le sens de l’hospitalité n’est pas partagé par tous : en effet, si vous êtes séropositif, vous ne pouvez pas venir profiter de l’hospitalité des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine. Et oui, ces pays font partie de la liste des 13 pays dans le monde qui interdisent aux personnes séropositives de poser le pied sur leur territoire que ce soit pour une journée, une heure, une seconde …
Alors profitez, découvrez, vivez ! A toutes et tous, je vous souhaite d’excellentes vacances.
L’éditeur canadien Roger-Luc Chayer est devenu, bien involontairement (?) l’allié de Christian Vanneste puisque ce dernier utilise une précaution éditoriale de la publication québécoise Le Point pour faire valoir ses propres arguments.
Roger-Luc Chayer, à n’en pas douter, rectifiera ses propos sur le blog du député du Nord.
A noter que je n’ai jamais été collaborateur du journal Le Point. J’ai juste fait, à la demande de ce journal, des articles et bien sûr à titre totalement bénévole !
Et quant à dire, comme l'explique cet article, que je fais l'objet d'une "plainte criminelle" pour un commentaire déposé sur mon blog, c'est, reconnaissons-le, au minimum outrancier et au final totalement diffamatoire.
Aujourd‘hui se déroule la journée mondiale du don du sang, qui je vous le rappelle, reste interdit aux gays dans notre pays…. J’ai d’ailleurs redéposé un nouveau recours devant la Halde pour discrimination proposant que l’interdiction de donner du sang faite à un groupe à risques soit transformée en une interdiction pour les personnes ayant des conduites à risques…
Cela ne m’empêche pas de soutenir cette grande cause et le nécessaire don de soi, et c’est pourquoi j’ai accepté l’invitation de l’Association pour le Don Bénévole de Sang et d’Organes de Paris et des Hauts-de-Seine (ADBSO) de participer au ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe de l’Etoile ce samedi à 18h30 en compagnie d’autres personnalités et élus.
Lire l'article de Têtu en cliquant ici.
J’avais saisi la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité le 3 mai 2005 de l’interdiction faite aux gays de donner leur sang, l’estimant discriminatoire. En effet, un hétérosexuel qui aurait des conduites à risques serait écarté provisoirement et non pas définitivement comme un homosexuel.
Suite à cette saisine, la HALDE avait rendu une délibération le 6 février 2006 et déclarait que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
La délibération a servi de bases aux débats qui ont eu lieu entre les agences gouvernementales, la HALDE, les associations et le ministère de la santé. Le 10 juillet 2006, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, déclarait : « la contre-indication permanente actuelle visant "les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes" ne (…) semblait pas satisfaisante, car elle stigmatisait de facto une population et non des pratiques. Elle va donc disparaître ». Roselyne Bachelot, ministre de la santé, déclarait le 27 novembre qu’elle allait « suspendre l'interdiction » pour les homosexuels de donner leur sang, une interdiction que la ministre a qualifiée de « démarche discriminatoire qui n'est pas tolérable ».
Pour autant, il se trouve que malgré tout cela, rien n’a évolué de façon satisfaisante et le don du sang reste interdit aux homosexuels comme l’a confirmé l’Etablissement français du sang. Le ministère de la santé explique aujourd'hui qu'il a demandé une nouvelle étude pour évaluer le risque. Il devrait trancher en septembre dans le cadre d'un plan plus large sur le don du sang.
C’est pourquoi, j’ai tenu à saisir la Halde du non-respect flagrant de votre délibération et me tiens à votre entière disposition si vous souhaitez en discuter de vive voix. Affaire à suivre… encore et toujours !
Certains commentateurs ont cru bon nous expliquer que le chef de l’Etat préférerait avoir en face de lui à la prochaine présidentielle Bertrand Delanoë plutôt que Ségolène Royal notamment parce qu’il serait plus facilement battu à cause de son homosexualité… J’ai du mal à croire que notre Président puisse penser cela et ce serait, si tel était le cas, un bien mauvais calcul.
Parce que Bertrand Delanoë en assumant son identité s’est attiré la sympathie et l’admiration de bien des Français. Et comme il l’écrit dans son livre, s’ils pensent que certains pourraient essayer d’utiliser sa vie privée pour lui nuire, force est de constater que toutes ces tentatives ont été vouées d’échec jusqu’à ce jour. Certes, l’homophobie reste une réalité mais pour une fraction peu importante de la population. Le seul problème est que cette fraction s’est radicalisée d’où l’augmentation ces dernières années des violences homophobes. Mais de là à penser que l’homophobie supposée de la majorité des Français empêchera l’élection d’un président gay est une erreur que nos stratèges politiques feraient mieux de ne pas commettre. D’autant que l’audace de Bertrand Delanoë à assumer est réconfortante et vivifiante…
Selon la presse d’hier matin, 3 juin, à l’issue d’une réunion au Palais de l’Elysée, le président de la République aurait dit à quelques-uns de ses soutiens les plus fidèles : « Tout le monde peut avoir des idées du moment que ça va vers l’avant et pas vers l’arrière ».
Fort de cette demande, j’ai écrit à Nicolas Sarkozy afin de lui faire trois propositions de réforme sociétale pour que la France poursuive sa marche dans le sens de l’Histoire.
La première, c’est la légalisation du mariage civil pour les couples de même sexe. En 1999, certains parlementaires de la Droite ont entrainé l’ensemble des partis libéraux vers l’outrance, engendrant une défiance à leur égard des parties les plus jeunes et progressistes de la population française. Nicolas Sarkozy lui-même a reconnu, il y a quelques années, l’erreur fondamentale alors commise.
La deuxième, c’est un accompagnement du travail parlementaire actuellement réalisé pour modifier notre législation sur la fin de vie. Comme l‘a dit le candidat Sarkozy avant son élection en 2007, la souffrance appartient au malade et non à celui qui se tient à côté du lit. Il faut à présent légiférer, comme l’ont fait avant nous en Europe les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, afin de prévenir les drames comme ceux de Chantal Sébire, Vincent Humbert, Hervé Pierra ou Maïa Simon.
La troisième, c’est une mobilisation internationale en faveur de la liberté de circulation des personnes séropositives. La France, sous l’autorité du Président de la République, va prendre dans moins d’un mois la présidence de l’Union européenne. En la matière, notre pays est exemplaire et doit agir afin que les personnes séropositives ne subissent plus, en restant prisonnières de leurs frontières, une double peine.
D’autres chantiers pourraient être ouverts. Ceux-là sont symboliques de ce que la France doit faire pour rester la Patrie des Lumières et un modèle pour les libertés individuelles.
J’espère avoir une réponse… On peut rêver !
Le 15 mai dernier, la décision de la Cour suprême de l’Etat de Californie a sidéré bien des commentateurs de la vie politique américaine. En effet, alors que cette cour est majoritairement composée de juges conservateurs, elle a annulé l’interdiction du mariage entre personnes de même sexe. La Californie est donc devenue, après le Massachusetts, le deuxième Etat américain à autoriser le mariage gay. Une avancée que le gouverneur Arnold Schwarzenegger a acté.et qui est un revers pour les mouvements pro life pourtant importants aux Etats-Unis.
A quand une telle avancée en France alors que plusieurs pays européens ont déjà acté une telle avancée des droits civiques ?
Alors que se tenait hier la 4ème journée mondiale contre l'homophobie, l'EFS confirme que le don du sang restera interdit aux gays malgré la
décision de la Halde - suite à mon recours du 3 mai 2005 - et les annonces successives des ministres Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot. J'ai réagi à cette décision pour RTL et vous pouvez entendre le reportage de RTL sur cette affaire en cliquant ici.
Alors que je termine mes vacances dans un pays d’Afrique du Nord où il reste plus que compliqué d’évoquer son homosexualité se déroule la journée mondiale contre l’homophobie. Journée non encore officiellement reconnue - notamment en France - mais célébrée dans bien des pays.
Rappelons à cette occasion que 74 pays des 192 de l’ONU pénalisent toujours l’homosexualité et que 9 pays condamnent même à la mort les gays ! Même si en France, l’homosexualité n’est plus pénalisée depuis 1982, l’égalité des droits n’existe toujours pas comme l’a encore prouvée la récente affaire qui a vu un Français gay, marié avec un néerlandais, perdre sa nationalité française… La lutte contre l’homophobie et pour l’égalité reste un combat d’actualité !
Pas de grasse matinée avant mon retour de Tunisie dimanche matin, car je répondrai par téléphone et en direct aux questions de Thierry Steiner sur France Inter.
Thierry Steiner m’avait proposé d’être le fil rouge de sa tranche pour évoquer la journée mondiale contre l’homophobie mais mes vacances à l’étranger m’ont empêché de répondre à cette invitation. Pour me rattraper, j’ai donc accepté de répondre par téléphone, durant quelques minutes, dimanche à 8h15. De nombreux témoignages devraient intervenir sur l’antenne de France Inter qui a décidé de relayer cette journée internationale contre l’homophobie malheureusement non reconnue par la France.
Monsieur le Premier ministre,
Dans quelques jours - le 17 mai - aura lieu la Journée internationale contre l’homophobie. Cette journée sera l’occasion, via l’organisation de centaines de manifestations à travers le monde, de marquer notre solidarité aux victimes quotidiennes de l’homophobie et de dénoncer cette logique discriminatoire qui, malheureusement, est une réalité acceptée et institutionnalisée dans de nombreux pays: en effet, soixante-quinze pays, soit plus du tiers des pays dans le monde, ont encore des lois criminalisant les relations sexuelles entre personnes adultes et consentantes de même sexe et les punissant de peines de prison. Dans une dizaine de nations, l’homosexualité est même punie de mort …
Votre prédécesseur, Monsieur Dominique de Villepin, avait annoncé le 15 mai 2006, la volonté de la France de reconnaître officiellement la Journée internationale contre l’homophobie. Cette annonce n’a malheureusement pas été suivie d’effets. Il me semble que ce serait tout à l’honneur de la France , pays des droits de l’homme aux yeux du monde entier, que la date du 17 mai soit reconnue officiellement comme Journée internationale contre l’homophobie.
Au-delà d’être un problème mondial, l’homophobie est également un problème français. Il est vrai que des progrès énormes ont été réalisés depuis la dépénalisation de l’homosexualité en 1981 : vote du PACS, loi contre les propos homophobes etc. Pour autant on aurait tort de croire que l’homosexualité serait aujourd’hui plus libre que jamais et tout à fait acceptée par l’ensemble de nos concitoyens. Tout serait une question de temps … Mais a-t-on le temps face à une augmentation de 17% du nombre des agressions physiques signalées par SOS Homophobie entre 2005 et 2007 ? A-t-on le temps alors que 30% des jeunes homosexuels ont déjà fait une tentative de suicide ? Non, assurément pas, nous n’avons décidemment pas le temps et une réaction vigoureuse des pouvoirs publics est indispensable.
Ainsi, parce qu’une politique active et globale de prévention et d’information est nécessaire, je formule auprès de vous, par la présente, la demande officielle d’attribution du label « grande cause nationale » à la lutte contre l’homophobie.
Faire de la lutte contre l’homophobie la grande cause nationale serait le point de départ de la mise en œuvre d’une politique nationale ambitieuse et cohérente de prévention, afin de déconstruire les préjugés qui nourrissent les actes et propos homophobes, en particulier dans le milieu scolaire et dans le monde du travail.
Faire de la lutte contre l’homophobie la grande cause nationale serait, dans la perspective de la présidence française au Conseil de l’Union européenne, un espoir donné aux militants LGBT d’Europe de l’Est qui doivent faire face aux violences de la population et à la passivité des autorités.
Faire de la lutte contre l’homophobie la grande cause nationale serait un signal fort du gouvernement français dans la lutte contre cette logique d'infériorisation, d'exclusion, de stigmatisation et, parfois, d'anéantissement de l'autre.
Eu égard à votre forte préoccupation pour la question des droits humains, je suis convaincu que ces deux requêtes sauront retenir votre attention et, je l’espère vivement, s’attirer un avis favorable.
Dans l’attente de votre réponse et en vous remerciant par avance de l’intérêt que vous voudrez bien porter à ces demandes, je vous prie de croire, monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma respectueuse considération.
Jean-Luc ROMERO