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Coup de gueule - Page 36

  • Nouvel extrait des « Voleurs de Liberté »

    Un nouvel extrait de mon nouveau livre « Les voleurs de liberté » paru cher Florent Massot. Ce morceau choisi concerne les soins palliatifs.

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    Les soins palliatifs

    « Preuve est faite que les soins palliatifs ne répondent pas à toutes les situations, car les associations qui œuvrent dans le champ palliatif subissent une défection irrésistible de leurs militants qui ont compris que le palliatif est certes une solution, mais n’est pas l’unique solution – sans parler de l’intransigeance de certains patrons des USP qui leur fait peur.
    En 2008, à peine 5 000 bénévoles. D’ailleurs, ces associations ont reconnu devant la mission parlementaire qu’elles ont perdu 40% de leurs effectifs depuis 2005.
    Ce que confirme Alain Monnier : « J’ai constaté, à partir de janvier 2005, une baisse brutale de l’ordre de 40% des appels et des questionnaires envoyés. La tendance s’est prolongée en 2007. Nous sommes depuis 3 ans à un étiage de 60% des années précédentes […]. Apparemment, toutes les grandes associations de soins palliatifs de la région parisienne enregistrent le même phénomène. […] A quoi est-ce dû ? Le premier élément qui me vient à l’esprit, c’est que les soins palliatifs ont été portés, pendant les années quatre-vingt-dix, par une importante vague médiatique, qui s’est achevée par la loi Kouchner […]. Mais la vague palliative s’est transformée en vague euthanasique. »
    Effectivement, et cela vient confirmer les affirmations de M. Monnier, l’ADMD a grossi de 40% dans la même période. La seule alternative des soins palliatifs paraît insuffisante, alors de nombreux militants désertent l’accompagnement car ils sentent bien que les soins palliatifs ne sont pas à une réponse satisfaisante pour toutes les fins de vie.
    M. Monnier et bien des responsables de soins palliatifs devraient aussi reconnaître que la mise en lumière de l’affaire Humbert a montré les limites de leur accompagnement. A quoi auraient servi des soins palliatifs pour Vincent ? Et pour Chantal Sébire ? Et pour Maïa Simon ? Il n’est jamais honteux de reconnaître ses limites. Mais il est vrai que cela obligerait à reconnaître que dans ces cas, la demande d’euthanasie se justifie… et reste effectivement la seule alternative.
    Curieusement, et malgré l’effondrement du nombre des bénévoles – moins de 5 000 contre 47 500 à l’ADMD ! –, les subventions accordées aux associations œuvrant dans le champ palliatif par le biais du FNASS étaient de 1 250 000 euros en 2006 et le programme de développement des soins palliatifs pour 2008-2012 prévoit même d’augmenter son aide à ces associations à hauteur de 1,5 million d’euros – soit 300 euros/ militant. Quand on sait que les associations de lutte contre le sida, le planning familial et tant d’autres voient leurs subventions baisser en 2009, on a de quoi être étonné. Et je vous rassure, l’ADMD, qui réunit, elle, presque 10 fois plus de bénévoles que les soins palliatifs et assure autant que les associations grassement subventionnées son rôle de soutien des usagers dans les hôpitaux, ne perçoit pas un centime de l’État… »

  • 29ème Assemblée générale de l’ADMD ce samedi à Lyon

    Aujourd’hui, à Lyon, se déroule la 29ème Assemblée générale de l’ADMD – la dernière avant de fêter nos 30 ans. Ce matin auront lieu les réunions statutaires : je ferai notamment mon rapport moral puis, seront proclamés les résultats de l’élection des 14 administrateurs renouvelables dont je fais partie. Durant le déjeuner, le nouveau CA élira le nouveau président et le bureau.

    Malgré les difficultés inhérentes à la gestion d’une association de 47.500 adhérents et les coups bas que m’auront portés bien des anciens responsables, je suis heureux d’avoir pu présider pendant deux ans cette belle association. Aujourd’hui, à l’heure du bilan, je peux le dire : rien ne m’a pourtant été épargné par une minorité de vieux responsables et ce fut parfois difficile, notamment en 2008, quand la maladie et les souffrances ne m’ont pas épargnées.

    Je suis heureux d’avoir tenu bon grâce au soutien fidèle et affectueux des permanents du siège, de 90% des 120 délégués et d’une immense majorité de nos adhérents. Les « papys flingueurs » ne m’auront pas fait partir comme ils le souhaitaient et ne m’auront pas empêché malgré leur harcèlement moral de démocratiser et de moderniser notre grande association. Notre belle cause méritait mieux que certaines querelles stériles.

    J’espère que les nouveaux élus pourront enfin travailler dans la sérénité pour obtenir notre ultime liberté. Je leur souhaite beaucoup de succès dans la défense de notre cause.
    Lire aussi Le Progrès (ici).
    Voir mon interview vidéo pour France 3 (ici).

  • Trop d’attente pour les IVG à Paris !

    13.700 IVG sont pratiquées annuellement à Paris et le délai d’accès à l’IVG est de 15 jours, c’est-à-dire du triple de ce que recommande la Haute autorité de santé. Il y a quelques années, la région Ile-de-France s’est mobilisée sur les questions de contraception et sur l’accès difficile à l’IVG dans notre région. J’étais d’ailleurs intervenu dans le débat lançant notre mobilisation.
    Aujourd’hui, force est de constater qu’il devient de plus en plus difficile pour une femme de pouvoir avorter. En dix ans, le nombre de structures est passé de 34 à 20 rendant ainsi l’accès à l’IVG de plus en plus problématique. Il serait temps que l’Etat s’en inquiète et assure l’accès à l’IVG pour les femmes qui le demandent…

  • Extraits des voleurs de Liberté

    Je vous donne de nouveaux extraits de mon nouveau livre « Les Voleurs de liberté. » Ces nouveaux morceaux choisis sont consacrés à ce lui qui s’oppose à toute évolution de la loi sur la fin de vie, le bon docteur Leonetti.

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    Jean Leonetti

     

    « Depuis le début de ce livre, j’évoque souvent le bon docteur Leonetti. Comment pourrait-il en être autrement ?

    Il est celui à qui gouvernement et Parlement confient toutes les missions sur la fin de vie… Et bien d’autres !

     Sur ce sujet, il est devenu incontournable. Il ne peut donc être que le « héros » malgré lui de ce livre…!

    Peut-être est-il bon que je précise que je n’ai évidemment aucune acrimonie, ni aucun différend personnel avec l’homme.

    Au contraire, je le trouve plutôt sympathique.

    En revanche, je lui reproche d’être autiste et de ne pas entendre les Français sur cette question. Feignant d’avoir des incertitudes, il est en fait bourré de certitudes, notamment lorsqu’il prétend que sa loi résout presque toutes les situations de fin de vie difficile. Et qu’elle serait même la meilleure du monde !

    Sur l’euthanasie, qu’il combat, il avance trop souvent masqué, comme lorsqu’il lançait sa deuxième mission parlementaire et qu’il feignait n’avoir aucun a priori sur les conclusions de son travail.

    Je lui reproche aussi de ne pas oser assumer ses positions conservatrices sur les questions de société. Ce n’est pas un crime en démocratie d’être conservateur.

    Enfin, il réagit toujours en défenseur d’une corporation – les médecins – et d’une vision religieuse de la société tout en proclamant, à longueur de discours, qu’il est laïc. »

     

    « Dans quelle sorte de démocratie sommes-nous ? A-t-on déjà vu un instituteur évaluer ses cours, un étudiant corriger ses copies d’examen ? Eh bien, c’est pourtant ce qu’a fait M. Leonetti en notant sa propre copie de 2005 ! Il est choquant que M. Leonetti évalue lui-même la loi qu’il a élaborée. Mais il est aussi surprenant que le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale aient pris la décision de le nommer pour cette mission qui nécessitait recul et objectivité.

    Mais bien sûr, cela était mûrement réfléchi, car choisir le père de la précédente loi leur garantissait qu’il ne proposerait aucune révolution. Qu’il ne proposerait surtout pas la légalisation de l’euthanasie. On calmait l’opinion émue par le suicide de Chantal Sébire tout en ayant la garantie que rien ne changerait ! Une belle leçon de cynisme politique.

    D’ailleurs, les mêmes ou presque ont tellement été satisfaits du statu quo sur la fin de vie qu’ils ont redonné, coup sur coup, deux missions sensibles à M. Leonetti, l’une sur la révision des lois bioéthiques, l’autre sur le statut du beau-parent. Sur cette dernière question, on est au moins sûr que les familles homoparentales que voulait enfin reconnaître Nadine Morano et qui comptent entre 30 000 et 100 000 enfants resteront dans leur clandestinité. Et là, les droits de l’enfant, tout le monde s’en moque ! »

    Lire la suite

  • Communiqué de l'ADMD du 7 septembre

     Alors que le Gouvernement se cache derrière son plan antidouleurs pour refuser la légalisation de l’aide active à mourir, les masques tombent et dévoilent une triste équation : douleur = rédemption

     

     

    Ces dernières années, les pouvoirs publics ont indiqué aux Français que la fin de vie n’était pas un problème et que, contrairement au souhait de 86,3% d’entre eux (sondage BVA de mai 2009), la légalisation de l’euthanasie ne serait pas débattue car la douleur était entièrement prise en charge. « En France, on ne souffre plus », nous disait-on.

    Outre le fait que cette assertion est fausse – ceux qui ont survécu à une maladie grave le savent – et qu’elle ne prend pas en considération la douleur morale et psychologique de certaines situations de fin de vie, nous apprenons que pour combler le déficit de la sécurité sociale il est envisagé une diminution du remboursement, non compensée par les mutuelles, de l’aspirine et du paracétamol, « médicaments de prescription facultative », nous dit-on.

    Comment lutter efficacement contre la douleur si les patients en fin de vie ne peuvent plus se payer ces médicaments, seule solution pour atténuer les affres de la fin de vie compte tenu de notre législation actuelle ?

    On voit bien là que la situation de fin de vie n’est pas la préoccupation des pouvoirs publics qui considèrent probablement que douleur = rédemption. Est-ce que le rapprochement de certains responsables politiques avec les chrétiens-démocrates de Christine Boutin et avec le MPF de Philippe de Villiers y est pour quelque chose ?

    Toujours est-il qu’en France, contrairement à ce qui se passe en Belgique, aux Pays-Bas ou au Luxembourg, la fin de vie sera plus que jamais une épreuve épouvantable : pas de possibilité d’accélérer humainement un processus irréversible et accès aux antidouleurs réservé aux plus riches.

    L’ADMD, par la voix de son président, Jean-Luc Romero, demande au Gouvernement de renoncer à son projet de déremboursement des antidouleurs et renouvelle sa demande d’un débat général sur les moyens actuels de prise en charge de la douleur ainsi que sur la fin de vie, sans exclure l’aide active à mourir.

     

  • Assez de se battre contre les malades, battons nous contre les maladies !

    Les dernières annonces concernant la réflexion sur l’augmentation du forfait hospitalier de 16 à 20€ et la baisse du remboursement des médicaments anti douleur de 30 à 15% sont un nouveau coup porté aux plus fragiles d’entre nous. Les près de 10 millions de Français qui vivent avec une pathologie de longue durée.

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    9,4 milliards d’euros cette année, puis 14,9 milliards en 2010, tels devraient être les déficits de l’assurance maladie. Il faut bien sûr mettre en œuvre des mesures pour sauver une protection sociale en faillite. Mais pourquoi s’attaquer toujours aux personnes les plus malades qui sont celles qui vont le plus souvent à l’hôpital. En plus, pourquoi choisir encore une mesure qui n’amènera que des ressources limitées : à peine 400 millions d’euros !

    Depuis plusieurs années, plutôt que de mettre en œuvre des mesures courageuses, on préfère s’attaquer aux malades. Augmenter le forfait hospitalier, après les franchises, comme dérembourser les médicaments antidouleurs sont des mesures tout aussi inacceptables qu’inefficaces pour sauver notre sécurité sociale !

  • 600% d’augmentation des atteintes aux droits de l’homme au Mexique

    Récemment, beaucoup d’élus américains ont fait part de leurs vives inquiétudes suite à l’augmentation de 600% des atteintes aux droits de l’homme et humains - disparitions forcées, homicides, tortures - par les autorités mexicaines – police et armée. En 2006, le nombre de recours était de 186. En 2008, il est de 1019. Pour les premiers mois de l’année 2009, il y avait déjà 703 recours en juin. Pire, comme le fait remarquer Amnesty International, « le nombre réel des violations est sans doute plus élevé » car « les victimes et leurs proches renoncent souvent à porter plainte par peur des représailles. De plus, poursuit Amnesty, un tel recours apparaît souvent vain car « les juridictions militaires ont systématiquement renoncé à déférer à la justice des membres de l’armée responsables de violations graves. »

    Alors que les conditions d’arrestation de Florence Cassez, le incohérences du dossier et la procédure sont prouvées, beaucoup font comme si le Mexique était devenu une démocratie apaisée où le règne du droit y serait assuré et qui a donc condamné la française en toute équité. On est loin de cette réalité idyllique. S’il ne faut pas stigmatiser le peuple mexicain, qui est généreux et accueillant, il ne peut non plus être question de fermer les yeux sur la situation des droits de l’homme et de la démocratie au Mexique. Nous le devons à notre conception d’un état de droit juste mais aussi pour tous ces innocents dont les droits ne sont pas respectés. Nous le devons au peuple mexicain qui souhaite enfin vivre dans une démocratie apaisée et qui n’est pas dupe de la propagande officielle.

  • Les perles du Conseil d’Etat (2)

    Le 2 août dernier, j’ai évoqué sur ce blog les curieuses certitudes qu’assénait le Conseil d’Etat dans le rapport qu’il a établi à l’occasion de la révision de lois bioéthiques. Tout semble orienté avec la composition du groupe de travail qui a rédigé ce rapport puisque sur 63 personnalités auditionnées, 38 professions médicales et 26 professeurs dont 7 professeurs d’universités. Et Seuls 5 responsables associatifs…
    Pire, 9 militants anti-euthanasie seront entendus contre 1 pro (moi) : Marie de Hennezel, Pr Emmanuel Hirsh, Pr Axel Kahn, Pr Bernard Kanovitch, Jean-Marie Le Mene, Pr Jean-François Mattei, Pr Arnold Munnich, Mgr Pierre d’Ornellas, Pr Louis Puybasset. Je vous reproduis quelques affirmations de ce rapport sur la question de la fin de vie. Sans commentaires… Ou presque !

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    Les certitudes du Conseil d’Etat : les soins palliatifs, remède miracle !

    « Si le droit aux soins palliatifs est ainsi rendu plus effectif, le Conseil d’Etat estime que les demandes de légalisation de l’euthanasie perdront leur objet, et que les situations dans lesquelles le médecin, dans un souci d’humanité, décide de transgresser l’interdit de mettre fin à la vie deviendront quasiment inexistantes. » (Page 11)
    « Mais la politique de développement des soins palliatifs, dont le Conseil d’Etat recommande la mise en œuvre – on croyait qu’elle l’était, d’après M. Leonetti ! -, devrait avoir pour effet de rendre de plus en plus rares, voire inexistantes, de telles situations. » (Page 118)

    Les contre-vérités sur la Grande-Bretagne

    Prenant comme preuve qu’en Grande-Bretagne « où les soins palliatifs font partie de la culture médicale […], la question de l’euthanasie ne se pose pratiquement jamais. » (Page 118)
    On ne sait pas d’où ressort cette affirmation alors que le débat ne cesse, comme en France, d’être relancé en Grande-Bretagne.

  • Brunö, le film : le pire et le … meilleur

    Comme je l’ai posté sur mon Twitter, juste après avoir vu Brunö, ce film est le pire et le… meilleur.

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    Drôle de sentiment quand vous sortez de votre cinéma. J’ai ris aux éclats et j’ai été gêné pour ne pas dire choqué par certains scènes si trash que je me demande encore ce qu’elles apportent à ce film. D’ailleurs, c’est plus une succession de sketches qu’un film avec une histoire construite et dans lequel le spectateur se laisse prendre. Là des gens se font prendre, si je peux me permettre cette vulgarité, mais c’est rarement le spectateur. J’ai lu que ce film aiderait à la tolérance vis-à-vis des gays. Je n’en suis pas sûr après avoir entendu mes voisins qui parlaient avec écœurement à la sortie du film des gays  qui sont je répète : « des hommes qui ne sont pas des hommes. »

    En même temps, Brunö réussit à nous faire mourir de rire et même à nous émouvoir. Je ne regrette pas d’avoir vu ce film, mais n’y emmenez pas des homophobes qui seront confortés dans leur mauvais instinct, ni des militants gays qui crieront à la vulgaire caricature. Vous pouvez y emmener des amis pas coincés qui ont envie d’une comédie décalée, vulgaire et second degré dans lequel ils y trouveront le pire mais aussi, soyons justes, le meilleur.

  • Merci les banques !

    Un milliard d’euros mis de côté par BNP-Paribas pour récompenser ses traders : et alors, nous disent les dirigeants de cette banque ? Alors qu’au moment de la crise, 3000 milliards de fonds publics ont été mobilisés à travers le monde pour sauver le système bancaire, on aurait puCoup de gueule.jpg attendre des ces banques au moins un peu de pudeur. Au moment où tant de familles connaissent la précarité, où les dossiers de surendettement n’ont jamais été aussi nombreux - 205.297 dossiers soit plus 12,6% sur un an ! -, on attendrait un peu de solidarité des banques qui ont été sauvées grâce aux impôts des Français. Le 25 août, l’Elysée a convoqué les banquiers. Espérons que ce ne sera pas une simple réception entre gens de bonne famille, mais bien un recadrage pour que les banquiers, après avoir été aidés, sachent participer aux nécessaires efforts qui s’imposent à tous pendant cette crise. Un vœu pieux ?

  • Les « curieuses » certitudes du Conseil d’Etat sur la fin de vie

    Dans le cadre de mes lectures de l’été - la moins drôle mais pas la moins utile - : le rapport du conseil d'Etat sur la bioéthique et notamment sur la fin de vie. A la lecture de ce rapport de 145 pages paru à la Documentation française, on se demande si les élites sont en phase avec la vie et la ... mort des Français ! Ceci dit je ne regrette pas la lecture de ce document qui me confirme dans le sentiment d’un certain complot de l’élite pour asseoir la décision du gouvernement de ne pas avancer sur cette question si importante pour tant de Français.
    Deux bonnes nouvelles dans ce rapport cependant. Il reconnaît la position de l’ADMD qui dénonçait l’exclusion de la question de la fin de vie de la révision des lois bioéthique. Un premier désaveu pour M. Leonetti.Livre Coneil d'Etat9782110077127_GF.jpg
    Deuxième désaveu pour ceux qui estiment que rien ne doit changer et que la loi est bonne, le conseil d’Etat déplore : « une inapplication partielle de la loi du 22 avril 2005, qui rend d’autant plus fragile la vocation qu’a cette loi de constituer une alternative crédible et durable aux demandes de légalisation de l’euthanasie. » Allant même plus loin : « L’analyse et les propositions du présent rapport sont largement induites par ce constat de faille. » Assassin pour M. Leonetti et ceux qui se gargarisent de la justesse de notre législation sur la fin de vie.
    Mais au lieu de tirer de vraies conclusions de ces lacunes, le Conseil d’État affirme péremptoire que tout s’arrangera quand il y aura un accès généralisé aux soins palliatifs. Prenant comme preuve qu’en Grande-Bretagne « où les soins palliatifs font partie de la culture médicale […], la question de l’euthanasie ne se pose pratiquement jamais. » On ne sait pas d’où ressort cette affirmation alors que le débat ne cesse, comme en France, d’être relancé en Grande-Bretagne.
    Oubliant les exemples hollandais et belges, nos sages osent même conclure : « Mais la politique de développement des soins palliatifs, dont le Conseil d’Etat recommande la mise en œuvre – on croyait qu’elle l’était, d’après M. Leonetti ! -, devrait avoir pour effet de rendre de plus en plus rares, voire inexistantes, de telles situations. »
    Circulez, tout ira donc bien, assure un conseil d’Etat sûr de lui sans autre élément scientifique que ses certitudes !!! Avec de telles affirmations dénuées de fondement et contraires aux exemples étrangers, on comprend aisément pourquoi la France reste à la traîne de l’Europe sur bien des questions….

  • La pauvreté, ça continue l’été…

    On s’inquiète des SDF et de l’appauvrissement de beaucoup d’entre nous essentiellement en hiver. Comme si l’été, tous les problèmes s’arrangeaient ! Comme si la pauvreté disparaissait. Comme si vivre sans toit en été était tolérable… Cette année, crise aidant, les associations de solidarité sont assaillies : 100.000 personnes supplémentaires soutenues par les restaurants du coeur créés par le regretté Coluche qui ne s’imaginait sûrement pas que, près de 20 ans plus tard, son association devrait soutenir annuellement 800.000 personnes. Pour la Croix Rouge, c’est 15% de repas supplémentaires servis en 2008. Bref, la crise touche de plus en plus et celles et même celles et ceux d’entre nous qui se croyaient épargnés ne le sont plus. Pensons-y…

  • Reportage d'I-télé sur la conférence de presse pour Florence Cassez

  • COMMUNIQUE DE PRESSE DU 13 AOUT 2009

     

    Le Comité de soutien à Florence Cassez appelle les Français

    au boycott des séjours touristiques au Mexique.

    Il demande aussi  au gouvernement français d’intensifier ses pressions auprès des autorités mexicaines.

     

     

    Lors d’une conférence de presse organisée à Paris, le 13 août 2009, Charlotte et Bernard Cassez ainsi que Jean-Luc Romero, président du comité de soutien à Florence Cassez, ont appelé les Français à ne plus passer leurs vacances au Mexique tant que ce pays ne respectera pas les conventions internationales, notamment la convention de Strasbourg sur le transfèrement des prisonniers, et bafouera les droits de l’homme. En effet, en 2008, comme le dénoncent les Américains, 1019 recours - et déjà 703 en 2009 - ont été déposés devant la commission des droits de l’homme pour violation des droits par l’armée mexicaine contre 182 recours en 2006.

     

    Le comité de soutien à Florence Cassez a décidé de s’organiser pour que Florence ne tombe pas dans l’oubli et demande que le gouvernement français intensifie ses pressions auprès des autorités mexicaines pour que la convention de Strasbourg soit enfin appliquée et que Florence bénéficie de son transfert en France comme tant de prisonniers mexicains internés aux Etats-Unis en bénéficient.

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    Afin de mieux informer les élus et les Français sur le dossier de Florence, le comité mettra à leur disposition sur le site Internet de soutien un argumentaire qui démontre incontestablement l’innocence de Florence ainsi que les graves violations de procédures et de droit qu’elle a subies depuis son arrestation.

     

    Pour que Florence reste présente dans le cœur des Français, le comité de soutien appelle les Français à lui écrire cet été à travers une opération de solidarité « Pas de vacances sans une carte pour Florence » et à télécharger la chanson « chère innocente » lancée par les artistes qui soutiennent Florence (http://www.myspace.com/uaforflorencecassez).
    Lire aussi l'AFP (ici), L'Express (ici), l'actualité des Stars (ici), Editoweb (ici), NouvelObs.com (ici) et (ici), Libération (ici).

  • Ne pas oublier le sida dans les pays pauvres !

    Depuis le mois de mai, je n’ai jamais ni sous-estimé, ni surestimé la pandémie de grippe A H1N1. Nous devons nous préparer en France comme dans le monde à un automne difficile. Il faut donc se donner tous les moyens, rappeler les règles de prévention sans affoler car tant que le virus ne mute pas le taux de mortalité reste très faible – inférieur à celui d’une grippe saisonnière.
    Les gouvernements prennent la mesure de la pandémie en commandant masques, vaccins et Tamiflu.virus du sida.jpg
    Mais, dans le même temps, alors que le sida continue à faire ses ravages avec 5700 morts par jour, les moyens baissent considérablement pour financer les traitements des malades des pays pauvres. La Grippe A ne peut pas être une excuse pour laisser mourir des millions de personnes au prétexte qu’ils vivent dans des pays, n’ayant pas les moyens de financer les traitements. La solidarité internationale doit fonctionner à plein.
    Pandémie de Grippe A et pandémie de sida doivent mobiliser nos moyens. L’une et l’autre… On a bien trouvé 3000 milliards de $ pour sauver les banques, on doit bien être capable de trouver 15 petits milliards de $ pour soigner celles des 33 millions de personnes séropositives qui en ont un besoin urgent et vital…

  • L’homophobie aurait tué à Tel Aviv…

    Même s’il n’est pas encore possible d’assurer que le tueur de Tel Aviv ait agi par haine des homosexuels, tout contribue malheureusement à l’accréditer. Venir dans un centre pour homosexuels et y tirer sur les personnes présentes ne semble pas vraiment un hasard. Ni une coïncidence !

    Quoiqu’il en soit, deux jeunes sont décédés et plusieurs sont blessés. On ne peut avoir qu’une pensée émue pour ces jeunes vies si injustement volées. Rien ne justifie le meurtre et cela revêt un caractère encore plus émouvant quand il s’agit de si jeunes gens. Ce terrible fait divers nous rappelle que le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie restent les plaies de nos sociétés. Que l’on ne doit avoir aucune complaisance avec celles et ceux qui estiment que certaines personnes en raison de leur appartenance à une religion, à leur origine ou à leur sexualité différente n’ont pas le droit de vivre.

  • A Londres, malades « sans vie saine », malades condamnés !

    La semaine dernière, les Français ont découvert avec stupéfaction qu’on avait refusé une greffe du foie à un patient britannique qui ne pouvait prouver qu’il ne boirait plus ! Ce patient de 22 ans est donc mort…
    Mais ce cas n’est malheureusement pas isolé : en Grande-Bretagne on refuse de plus en plus les pontages aux cardiaques qui n’ont pas « une vie saine ! » Dans certains cantons, les personnes obèses ne peuvent plus avoir de prothèses de la hanche…
    Et bientôt on va finir par refuser d’opérer les personnes âgées comme osent le demander certains médecins hospitaliers britanniques…
    Et dire que ce sont sûrement les mêmes qui, au nom du respect de la vie, vont s’opposer à une euthanasie demandée par un patient qui, lui, est en fin de vie et n’en peut plus de ses souffrances… Triste et terrible réalité !

  • 14 juillet : ouvrir le métro toute la nuit !

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    Le feu d’artifice du 14 juillet à Paris a été merveilleux. Sublime même. La Tour Eiffel, qui fêtait ses120 ans, a brillé de mille feux. Les Franciliens ne s’y sont pas trompés et sont venus massivement sur le Champ de Mars. De 700.000 à 1.000.000 de personnes était présentes jusque 23h35, heure de fin du feu d’artifice.feux tour.JPG
    C’est à cette heure où tout se gâte quand des centaines de milliers de Franciliens ou de Parisiens prennent d’assaut les transports en commun – RER et métro – pour rentrer chez eux. Même si le métro est fermé un peu plus tard - dernier métro vers 1h45 -, les banlieusards qui ont notamment des changements n’ont d’autres solutions que de se précipiter pour tenter de prendre les métros immédiatement, -seule garantie de rentrer chez eux. Comme tous les ans une cohue indescriptible envahit le métro avec bien des usagers agressifs se battant pour tenter d’entrer dans des rames bondées. Seuls les plus débrouillards y parviennent !
    Comme l’année dernière, j’ai vécu ce délire ayant fini par rentrer à pied ne pouvant entrer dans un métro… 1h30 de marche… Mais j’ai la chance d’habiter dans Paris intra muros même si je suis à l’Est de la capitale ! Rentrer à pied au fin fond de l’Essonne est là quasiment impossible.IMG_1742.JPG
    J’avais posé une question au conseil régional l’année dernière pour demander une prolongation significative des horaires du métro pour notre fête nationale. Je n’ai pas été entendu. Je pense clairement que le 14 juillet, il devrait être ouvert toute la nuit, ce qui permettrait aux gens de prendre leur temps pour rentrer. De boire un coup par exemple en attendant le départ des plus pressés… Pour la nuit blanche et d’autres occasions, cela est le cas. Notre fête nationale mérite bien un traitement identique !
    NB: Désolé mais les photos ne sont pas top.. J'ai fait ce que j'ai pu avec un appareil pas conçu pour les feux d'artifice !

  • Parlement Européen, la France sous représentée ?

    Hier, à Strasbourg, s’est ouverte la première session pour les nouveaux députés européens élus en juin dernier. Un moment important car le Parlement européen n’est plus ce parlement croupion sans pouvoirs qu’il était encore il y a quelques années. Certes, il faut qu’il continue à obtenir plus de compétences pour devenir le vrai pouvoir législatif de l’Union Européenne, mais en attendant il a désormais les moyens de peser sur la politique mise en œuvre sur notre vieux continent.

    Seul problème, les élus français semblent encore bien  peu y peser comme le démontre les rares responsabilités qu’ils rares ont obtenues. A ce jour, seuls deux députés français devraient présider des commissions. Insuffisant pour faire entendre la vision humaniste et laïque de la France !

  • Libérer Clotilde Reiss !

    La diplomatie française fait feu de tout bois pour faire libérer la jeune universitaire Clotilde Reiss arrêtée à Téhéran pour des accusations totalement fantaisistes d’espionnage ! La France a eu une position forte suite eux élections présidentielles iraniennes et il ne faut pas être grand clerc pour imaginer que l’Iran utilise la jeune Clotilde pour sanctionner la France de son courage…
    Rien ne justifie donc l’arrestation de Clotilde et l’Iran a tout intérêt à la libérer vite à moins de vouloir créer une crise sans précédent avec la France. Je ne doute pas sur cette question de la détermination du président français… Cela me donne l’occasion d’avoir une pensée pour notre petite Florence Cassez toujours injustement condamnée pour des faits dont tout prouve son innocence. La presse mexicaine commence d’ailleurs à s’intéresser de près à dossier et à en déceler les irrégularités. J’aurai l’occasion dans les jours qui viennent de vous parler de nouvelles initiatives que va prendre le comité de soutien à Florence.