Hier, le Vatican a franchi un grand pas
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Ce n’est pas une blague ou une fakewews.Dans le pays de la laïcité, c’est en fonction du Pape qu’on gère l’agenda parlementaire !
Décider de repousser le projet de loi sur la #findevie après son voyage officiel en France est une atteinte violente et incompréhensible à nos principes républicains !
Lundi dernier, le Pape a rompu avec un discours très hostile à l’homosexualité et donc aux personnes concernées les LGBT.
En affirmant : « Qui suis-je pour juger ? », le nouveau Pape rompt effectivement avec le discours peu « chrétien » du Vatican pour d’autres « frères. »
Certes, il ne faut pas être totalement dupe, le Pape ne fait pas une révolution doctrinaire. Il s’adresse surtout à des gays abstinents et ne cautionne pas l’homosexualité comme un mode vie aussi honorable que l’hétérosexualité.
Mais, cette nouvelle façon de parler des gays, de refuser de les juger est un pas vers une Eglise plus ouverte. Une Église qui renoue avec la parole du Christ qui se refusait à juger et considérait tous les être humains comme des créatures de Dieu qui ont droit au respect…
Pour le mois de juillet, parmi les intentions de prière, le Pape appelle à prier « pour que les chrétiens contribuent à soulager, spécialement dans les pays les plus pauvres, la souffrance matérielle et spirituelle des malades du sida. »
Un message bienvenu pour les 33 millions de malades du sida qui ne sont plus habitués à la compassion mais plutôt à la stigmatisation des pouvoirs publics. Rappelons que de plus en plus de pays pénalisent la séropositivité. On attend aussi du Vatican que, sans se renier, il ait un discours plus responsable et plus ouvert sur la prévention du sida.
Communiqué de presse du 21 novembre 2010
Enfin un peu de compassion venant du pape !
Il aurait compris que, pour sauver des vies,
le préservatif ne devait pas être mis à l’index !
D’après les premières informations concernant un livre à sortir mardi, le Pape reconnait enfin que le préservatif peut être utilisé dans certains cas.
Il a, semble-t-il, enfin compris que le préservatif ne devait pas être mis à l’index.
Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, du CRIPS Ile-de-France, et membre du Conseil National du Sida (CNS) se réjouit que le souverain pontife ait une attitude plus conforme à la compassion que celle qu’il avait exprimée jusqu'à présent pour les 33 millions de personnes vivant avec le sida dans le monde.
Il regrette que derrière un moralisme dépassé et suranné, Benoit XVI n’adopte toujours pas une attitude responsable, humaine, et plus conforme même aux enseignements des Ecritures.
Si le Pape est dans son rôle quand il prône l’abstinence et la fidélité aux catholiques, il doit, par contre, être responsable et, vu son autorité morale auprès des populations d'Afrique subsaharienne, d’Asie, etc…, rajouter que celles et ceux qui ne peuvent pas respecter les préceptes de l’Eglise, ou ne sont pas croyants, peuvent utiliser le préservatif pour se protéger ou protéger les autres.
En mai dernier, Paul Williams, enseignant américain et consultant du FBI durant 7 ans, a publié un livre stupéfiant sur les côtés sombres du Vatican « Les dossiers noirs du Vatican » chez H&O. Avec plus de 50 milliards de dollars en titres, des réserves en or qui dépassent celles de nombreuses nations, des biens immobiliers dans le monde, l’église catholique est aujourd’hui immensément riche.
Ce qui trouble dans ce livre c’est de constater qu’en 1929, le Vatican est au bord de la faillite. Grâce à un accord avec Mussolini « Les accords du Latran », l’Eglise va se refaire ! Dans ce livre, on y découvre par le détail les rapports troubles entre Pie XI et l’Italie fasciste puis les accords avec l’Allemagne nazie. Les passages sur les rapports entre mafia et Vatican sont étonnants. Le sandale de la pédophilie sans oublier la mort mystérieuse de Jean-Paul 1er qui voulait mettre de l’ordre dans les compromissions de nombreux prélats font de cet essai un véritable roman qui se lit d’un trait. On finit ce livre en comprenant mieux le bandeau qui l’accompagne : « L’Eglise peut-elle encore dicter sa morale ? » Question plus que jamais pertinente !
Si la majorité des croyants est aussi favorable à une loi de liberté sur la fin de vie, l’église et certains de ses fidèles mènent un combat violent contre la douce mort. Quelques nouveaux extraits de mon livre « Les voleurs de liberté. »
Christine Boutin
Mais je n’interdis à personne le droit de penser qu’une agonie dans la souffrance fait partie de son propre chemin de vie. Si Christine Boutin, en sa qualité de représentante du Pape – elle est membre du Conseil pontifical pour la famille depuis 1995 –, le pense, c’est bien sûr son droit. Mais qu’on ne m’impose pas d’adhérer à leur thèse. Et surtout, lorsqu’elle s’exprime en sa qualité de ministre, qu’elle fasse abstraction de ses mandats liés au Vatican ! Son engagement auprès de cet État théocratique était-il d’ailleurs compatible avec la fonction de ministre dans notre république laïque ? Amusant de constater que lorsqu’elle a été virée du gouvernement, comme elle le dit, on lui a immédiatement proposé d’être ambassadrice de la France auprès du Saint-Siège !
L’église catholique
« Sans oublier l’influence de l’Église catholique. Certes, les religions doivent pouvoir participer au débat et se faire entendre. Mais ont-elles le droit d’imposer leur point de vue dans une république laïque ?
D’ailleurs, personne ne s’étonne que juste à côté de l’Assemblée nationale, il y ait une église – l’église Sainte-Clotilde – dont la principale activité du curé est de recevoir les parlementaires et de les convaincre de la justesse des positions catholiques sur la famille et les questions de société. Longtemps, ce fut le sympathique et médiatique père de la Morandais qui animait au grand jour le Service Pastoral d’Études Politiques (SPEP) qui fut créé en 1992 par le cardinal Lustiger. On lui a préféré des successeurs bien plus discrets mais néanmoins très présents aux côtés des parlementaires pour lesquels sont organisés deux messes hebdomadaires – une pour le Sénat, une pour l’Assemblée nationale – et surtout de nombreuses rencontres dont les plus importantes sont les dîners privés organisés au presbytère…
Ce qui est sûr, c’est que malgré les pressions et les anathèmes de leurs dirigeants, les fidèles ne partagent pas ce militantisme exacerbé des responsables religieux contre l’euthanasie. Les sondages le prouvent. Et c’est sans appel : 90,5% des catholiques non pratiquants sont favorables à l’euthanasie, et même 62,6% des pratiquants réguliers. Les croyants des autres confessions y sont favorables à plus de 68,3% ! Bien des hommes politiques envieraient de tels scores électoraux ! »
Il y a plus d’un mois l’évêque d’Orléans s’était illustré en tenant des propos provocateurs sur le manque de fiabilité des préservatifs. La semaine dernière, il a récidivé. Plutôt que de se montrer discret après les propos du Pape qui avait déjà affirmé que le préservatif n’était pas un moyen pou combattre le sida et que bien au contraire, il pouvait participer à l’aggravation de la pandémie...
Certes, les services de communication du Vatican avaient ensuite repris les propos réellement tenus par Benoît XVI pour les atténuer et faire disparaître le texte original … permettant à certains fidèles extrémistes de faire une campagne estimant que les propos du Pape avaient été déformés.
Moins raisonnable que la Vatican, Mgr André Fort - comme ces fidèles extrêmes - préfère continuer sa provocation en déclarant sur France Bleu : « Que des gens soient un peu fâchés que j’aie pu alerter sur le fait que ce n’était pas la solution miracle, c’est leur problème. »
Pendant ce temps là, près de 6000 personnes meurent du sida chaque jour. Et principalement en Afrique !