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Les perles du Conseil d’Etat (2)

Le 2 août dernier, j’ai évoqué sur ce blog les curieuses certitudes qu’assénait le Conseil d’Etat dans le rapport qu’il a établi à l’occasion de la révision de lois bioéthiques. Tout semble orienté avec la composition du groupe de travail qui a rédigé ce rapport puisque sur 63 personnalités auditionnées, 38 professions médicales et 26 professeurs dont 7 professeurs d’universités. Et Seuls 5 responsables associatifs…
Pire, 9 militants anti-euthanasie seront entendus contre 1 pro (moi) : Marie de Hennezel, Pr Emmanuel Hirsh, Pr Axel Kahn, Pr Bernard Kanovitch, Jean-Marie Le Mene, Pr Jean-François Mattei, Pr Arnold Munnich, Mgr Pierre d’Ornellas, Pr Louis Puybasset. Je vous reproduis quelques affirmations de ce rapport sur la question de la fin de vie. Sans commentaires… Ou presque !

Rapport lois Bioéthiques9782110077127_GF.jpg



Les certitudes du Conseil d’Etat : les soins palliatifs, remède miracle !

« Si le droit aux soins palliatifs est ainsi rendu plus effectif, le Conseil d’Etat estime que les demandes de légalisation de l’euthanasie perdront leur objet, et que les situations dans lesquelles le médecin, dans un souci d’humanité, décide de transgresser l’interdit de mettre fin à la vie deviendront quasiment inexistantes. » (Page 11)
« Mais la politique de développement des soins palliatifs, dont le Conseil d’Etat recommande la mise en œuvre – on croyait qu’elle l’était, d’après M. Leonetti ! -, devrait avoir pour effet de rendre de plus en plus rares, voire inexistantes, de telles situations. » (Page 118)

Les contre-vérités sur la Grande-Bretagne

Prenant comme preuve qu’en Grande-Bretagne « où les soins palliatifs font partie de la culture médicale […], la question de l’euthanasie ne se pose pratiquement jamais. » (Page 118)
On ne sait pas d’où ressort cette affirmation alors que le débat ne cesse, comme en France, d’être relancé en Grande-Bretagne.

Commentaires

  • 1 contre 9 : c'est ce qui s'appelle être équitable et objectif ! Comment dans ces conditions, cette commission pourrait être crédible ?
    C'est bien connu, quand on veut enterrer un sujet, on crée une commission chargée de rendre un rapport !!

    Amicalement,
    Isabelle
    (adhérente Admd)

  • Mais qui fixe ce quota pro/anti ? Le conseil d'État ?
    Cela m'étonne beaucoup de la part de ce conseiller du gouvernement censé être équitable.
    On a l'impression que le conseil d'État connaît d'avance le résultat de son étude. Que ce soient 9 pro/ 1 anti ou 1 pro /9 anti, son avis sera le même.
    Alors oui, pourquoi prendre la peine d'être équitable ?
    Pourquoi délaisser les rigidités qui parfois le coupent du reste de la société.
    Espérons une chose, que le plus haut fonctionnaire de l'État n'aura jamais à présenter ses vœux à un quelconque président, souffrant et en fin de vie. Que pourrait-il lui souhaiter ?

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