Coup de gueule - Page 33
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Faire le procès de la loi Leonetti ! Pas celui d’un vieil homme compatissant !
Aujourd’hui, à Caen, s’ouvre le procès en assises d’un homme de 77 ans, Roger, qui comme le fit en son temps Marie Humbert, a aidé son épouse malade à mourir et cela comme elle le souhaitait.
Jacqueline, 70 ans, subissait un cumul de pathologies douloureuses et invalidantes. Son état de souffrance était tel qu’elle avait déjà tenté de se suicider en se tailladant les veines. Sa souffrance avait fini par convaincre son époux, en octobre 2007, qu’il devait céder par amour aux demandes de sa femme.
Après avoir célébré leurs 50 ans de mariage avec leur fils, il laisse donc à sa femme et, à sa demande, un cordon de réveil électrique noué à la porte de la chambre pour lui permettre de mettre fin à ses jours. Il la laisse seule, selon ses volontés, après s’être rappelé l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre. Une demie heure plus tard, il revient et retrouve son épouse agonisante et il décide de serrer le nœud « pour respecter sa volonté et lui épargner la souffrance. » Il attendra 20 minutes à ses côtés puis, sûr de son décès, appelle les pompiers.
Cette affaire, qui n’est en fait que le procès de l’amour et de la souffrance, n’aurait jamais dû arriver aux Assises de Caen s’il y avait, en France, une loi qui permette, comme en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg, de permettre aux personnes d’obtenir leur ultime liberté. Aujourd’hui, ce n’est pas le procès d’un vieil homme qu’il faudrait faire, mais bien celui de la loi Leonetti sur la fin de vie qui montre encore ses terribles limites !
Lire aussi Le Figaro (ici). -
Communiqué de l'ADMD du 10 juin 2010
Du 11 au 14 juin 2010, aux assises du Calvados :
procès de l’Amour, procès de la grande souffrance.
Ce procès devrait être le procès de la législation du 22 avril 2005, dite loi Leonetti, qui montre encore une fois ses terribles limites !
Du 11 au 14 juin prochain, la cour d’assises du Calvados aura à connaître du cas d’un vieux monsieur, Roger, qui a aidé son épouse à se suicider alors qu’elle était atteinte de poly-pathologies qui la faisaient souffrir physiquement et psychiquement et reconnues par ses médecins traitants comme par les experts.
A de très nombreuses reprises, Jacqueline avait clairement exprimé la volonté de mettre fin à ses jours car sa vie lui était devenue insupportable du fait de plusieurs maladies, graves et invalidantes, et avait encore tenté de se suicider quelques jours auparavant.
Alors que ce type d’affaire arrive très rarement devant une cour d’assises - les magistrats instructeurs préférant faire preuve de compréhension et d’humanisme et renoncer à poursuivre -, nous allons assister à un procès de la société française contre un vieux monsieur, dont la faute est d’avoir aidé à mourir une personne chérie, malade et souffrante, capable, consciente et qui en avait exprimé la volonté à de nombreuses reprises.
Dans un pays qui détient le record des pays de l’OCDE pour le taux de suicide des personnes âgées – ce qui ne semble guère émouvoir les pouvoirs publics -, les pouvoirs publics refusent toujours de voir combien la législation sur la fin de vie, en France, est inadaptée et, à défaut d’y proposer des modifications, refusent également d’ouvrir un grand débat national. Bien au contraire, dans le cadre de la révision des lois bioéthiques, le Gouvernement a exclu la question de la fin de vie, comme si mourir était en dehors du parcours obligatoire de chaque être humain.
Au nom du respect des volontés de chacune et de chacun d’entre nous, au nom du droit de chacun à définir, lorsque la fin de vie est là, les conditions de sa propre mort, l’ADMD, par la voix de son président, Jean-Luc Romero, demande l’acquittement de Roger et estime que c’est plutôt le procès de l’actuelle législation qui devrait être fait.
Inutile de condamner à la double peine celui qui pleure la perte de la femme de sa vie.
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La fin des « afters » à Paris : Paris musée ? Merci M. le Préfet !
Depuis quelques temps, nombre de professionnels de la nuit et bien sûr les jeunes Parisiens s’inquiètent des mesures qui sont prises et qui font que Paris est de plus en plus désertée par celles et ceux qui font la fête au profit de Londres, Barcelone, Amsterdam, Berlin et même Bruxelles !
En décembre dernier, un décret a fixé à 7 heures l’horaire de fermeture de tous les établissements de nuit. Si cette mesure a permis d’harmoniser la fermeture de bien des discothèques qui, dans certains départements devaient fermer plus tôt, elle n’a pas pris en compte ces « afters », c’est-à-dire ces fêtes qui ont lieu souvent de 6 heures du matin à midi.
Pourtant, la préfecture de police assume cette mesure car les « afters » seraient en contradiction avec la volonté de lutter contre l’alcoolisme.
Personne ne remet en cause la lutte contre l’alcoolisme ni la lutte contre le bruit. Mais Paris, grande capitale européenne, ville la plus touristique du monde ne peut se résumer à une ville musée. Elle doit être aussi un lieu de fête ! Interdire les « afters » est encore un mauvais coup porté au rayonnement de notre capitale. Un coup pour les fêtards bien sûr et pour les amoureux de la nuit, mais aussi un coup pour notre prestige et notre… économie !
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Toujours faire trinquer les mêmes !
L’ancien ministre Philippe Bas propose régulièrement de créer une deuxième journée de solidarité comparable à celle qui avait été créée, initialement le lundi de Pentecôte, pour aider au financement de la dépendance et du handicap.
Avant de créer une nouvelle journée, il serait peut-être judicieux et utile de faire toute la transparence sur ce qui advient réellement des milliards déjà obtenus.
Jean-Pierre Raffarin, en mettant en place cette journée, s’était engagé, à juste titre, à ce que les fonds récoltés n’aillent pas, comme ce fut le cas en son temps pour la vignette, grossir les caisses de l’Etat et ne servent pas directement aux objectifs affichés. C’est pourtant ce qu’on peut craindre, comme l’a révélé l’Igas, en mars dernier : une partie a servi à colmater le trou de la sécu. On attend donc avec impatience le rapport de la députée socialiste Laurence Dumont qui doit nous dire précisément où passe l’argent de la journée de solidarité. En attendant, il n’y a pas de raison de créer une autre journée : pas toujours aux salariés de trinquer !
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163 grandes sociétés ne favorisent pas l’emploi des seniors !
Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent conclure un accord ou définir un plan d’action pour favoriser l’emploi des seniors. Si elles ne le font pas, elles sont soumises à une pénalité de 1% de leur masse salariale, pénalité versée à la Caisse nationale d’assurance-vieillesse.
Malheureusement, au 1er janvier dernier, 163 sociétés de plus de 300 salariés ont préféré acquitter cette taxe plutôt que de respecter la loi. Avec les seniors, on semble assister à la même stratégie qu’avec les personnes handicapées : les entreprises, comme les collectivités locales d’ailleurs, préfèrent payer plutôt que d’embaucher ou même, en ce qui concerne les seniors, pérenniser des postes pourtant utiles. Et on nous parle de repousser la retraite, alors que les seniors de 55 à 60 ans perdent leur emploi et n’arrivent plus à retrouver un boulot. C’est sûrement l’une des urgences à résoudre aujourd’hui…
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Rétractation d’un témoin clé : Florence Cassez est innocente et doit rentrer maintenant!
Un témoin - qui avait été présenté comme « un témoin clé » par la police mexicaine et qui désignait Florence Cassez comme membre d’une bande de kidnappeurs - se rétracte et reconnaît qu’il a accusé Florence Cassez car il a été torturé par la police.
Alors qu’il y a quelques semaines, les autorités mexicaines reconnaissaient enfin que l’arrestation de Florence Cassez avait été un montage médiatique à l’initiative de la police, qu’on apprend aujourd’hui qu’un témoin a accusé Florence sous la torture à la demande de la police, il serait temps que les autorités mexicaines arrêtent cette « farce juridique » qui a de terribles conséquences pour Florence Cassez qui est incarcérée depuis quatre ans et demi.
Depuis le début de cette affaire, seule Florence Cassez dit la vérité et peu à peu les autorités mexicaines sont obligées de le reconnaitre. Florence ne peut rester un otage politique. Elle est innocente. Elle doit rentrer maintenant dans son pays !
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Grand Paris : que fait le gouvernement ?
Récemment, la commission mixte paritaire du Parlement est revenue sur les dispositions imposées par le gouvernement qui, notamment, rendaient caduque le projet d’Arc Express - cette rocade de métro, proposée par Jean-Paul Huchon et validée par les Franciliens aux dernières élections régionales. Si désormais, la consultation des Franciliens sur cette rocade est possible, il faudrait que l’Etat lance enfin le débat public. Il faudrait aussi, comme le réclame depuis tellement de temps le président Huchon qu’il transmette le SDRIF au Conseil d’Etat comme la loi l’y oblige. Il faudrait aussi qu’il nous dise enfin di l’Etat va abonder le plan de mobilisation pour les transports de la région. Que fait le gouvernement ?
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Ne pas déroger aux obligations de la loi de 2005 sur le handicap !
La loi de 2005 obligeait à prévoir l’accessibilité des immeubles et des lieux publics aux personnes handicapées. C’était bien la moindre des choses ! Alors que la date de mise aux normes approche, le secrétariat d’état à la famille et à la solidarité a récemment annoncé, lors d’une audition au Sénat, que des dérogations aux obligations d’accessibilité seraient introduites prochainement dans une proposition de loi sénatoriale.
Alors que la revalorisation de l’allocation adulte handicapé est insuffisante pour permettre aux personnes vivant avec un handicap de vivre décemment, que l’intégration des enfants handicapés à l’école avance trop lentement et que l’obligation d’embaucher 6% de personnes handicapées reste sans réelle application, il serai malvenu de revenir sur la loi de 1995 qui avait été mise en œuvre après une vraie concertation avec les associations de représentant des personnes vivant avec un handicap.
Il serait temps que le gouvernement sorte des discours compassionnels de circonstance pour agir enfin à l’intégration de toutes et tous. Les personnes handicapées méritent d’être enfin traités comme des citoyens à part entière !
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A peine 5 à 15% des bâtiments publics aux normes handicap !
Récemment, la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) a publié une étude révélant que seuls 5 à 15% des bâtiments publics ont été mis aux normes pour l’accueil des personnes handicapées depuis 5 ans… Pour mémoire, la loi du 11 février 2005 impose de rendre les locaux accessibles aux personnes handicapées en 2015 !
On se demande comment les pouvoirs publics vont tenir cet engagement pourtant indispensable car il faudra qu’en moins de 5 ans, ils rendent accessibles 90% de leurs locaux…
Alors que dans les discours, on nous parle à longueur de temps de la nécessaire intégration des handicapés, la réalité démontre que ce la n’est pas vraiment une priorité politique.
J’ai obtenu, il y a quelques mois, le statut de travailler handicapé. J’ai pu constater le chemin de croix que cela était pour obtenir une telle reconnaissance. Sans compter les délais scandaleux d’instruction des dossiers !
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Français, mourez dans la souffrance, nous vous observons !
L’élite met vraiment tout en œuvre pour que le débat sur l’euthanasie n’ait vraiment jamais lieu en France… Ainsi, discrètement et dans l’indifférence générale, l’observatoire sur les fins de vie a été mis en place début mai.
Cet observatoire a pour finalité de dresser un état des lieux des situations et des besoins en fin de vie. J’ai moi-même appelé à la création d’un tel observatoire en étant auditionné par la mission Leonetti en 2008. Mais comme je le disais à l’époque, un tel observatoire ne pourrait être crédible que s’il réunissait les acteurs de la fin de vie dans leur ensemble.
L’observatoire, dont la composition a été révélée dans un arrêté d’u 20 avril, a déjà perdu toute crédibilité tant il est composé des éléments les plus dogmatiques, extrémistes et anti euthanasie qui œuvrent dans le champ de la fin de vie. Alors que le rapport Leonetti reconnaissait que les associations de soins palliatifs ne réunissaient plus que 5000 adhérents - toutes associations confondues ! -, le nouvel observatoire leur fait la part belle, n’hésitant pas à représenter la plus « religieuse » d’entre elles !
L’ADMD, qui réunit 48.000 adhérents, n’a ni été consultée et n’est bien sûr pas représentée dans cette institution financée par les deniers publics et qui fait fi de la laïcité et de volonté de Français qui souhaitent très majoritairement une loi de liberté sur la fin de vie. Il est à craindre qu’avec un tel observatoire, on passe de l’acharnement thérapeutique à l’acharnement palliatif… Français, mourez dans la souffrance, nous vous observons, tel est le seul message que nous donnent aujourd’hui les pouvoirs publics avec un observatoire inutile pour soulager nos souffrances mais utile pour faire avancer l’idéologie dominante de nos élites !
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Journée internationale contre l’homophobie
Aujourd’hui, dans le monde, se déroule la journée mondiale contre l’homophobie. Certains estiment cela inutile… Il suffit, je l’espère, de leur rappeler que des pays condamnent encore à mort pour homosexualité et qu’un tiers des pays de l’ONU ont de lois pénales contre les homosexuels, pour leur faire admettre de l’utilité d’un tel moment.
N’oublions pas non plus qu’en France, les LGBT n’ont pas les mêmes droits que les hétérosexuels : une autre raison d’être mobilisés aujourd’hui. Dans le monde et … en France !
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1000€ de dépenses « maladie » non remboursées/an après 80 ans
Les récentes réformes de l’assurance-maladie ne touchent pas seulement les actifs mais surtout les seniors. Ainsi le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie nous apprend, dans son dernier rapport, qu’au-delà de 80 ans, la dépense moyenne non couverte par l’assurance maladie dépasse 1000€ par an, soit plus du double du chiffre concernant l’ensemble de la population.
Sachant que beaucoup de seniors vivent dans des conditions précaires avec le minimum vieillesse, il devient de plus en plus fréquent que certains préfèrent éviter certains soins… faute de moyens. Et on nous dit encore, que déremboursement de médicaments, franchises médicales et autre forfait hospitalier n’ont pas de conséquences sur la santé des anciens et des plus malades d’entre nous…
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Tribune dans Clin d'Orgueil
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Les régions, tiroir caisse de l’Etat ?
Durant toute la campagne électorale des régionales, Jean-Paul Huchon a dit que la région aiderait les chômeurs en fin de droits.
Mais, quelle surprise de découvrir que le plan de rebond pour l’emploi, qu’a enfin concocté le gouvernement pour les fins de droit, a prévu unilatéralement que les régions devraient financer la formation de 20.000 personnes pour un coût de 133 millions d’euros. Il est incroyable que l’Etat fasse des annonces aussi importantes sans demander aux collectivités concernées leur avis et sans les associer à la décision.
C’est pourtant ce qu’a encore fait l’Etat : facile d’être solidaire avec l’argent des autres et aussi de reprocher avec démagogie aux collectivités locales d’augmenter leurs impôts quand l’Etat se désengage en permanence de ses responsabilités sur les régions, les départements et les communes !
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Reportage sur Florence Cassez dans 50 minutes Inside sur TF1 à 19h00
Pour la troisième fois, le magazine « 50 Minutes Inside » consacre un de ses reportages à Florence Cassez, jeune française de 34 ans incarcérée depuis quatre ans et demi au Mexique. Le magazine reviendra sur le dernier rebondissement où les autorités mexicaines ont enfin reconnu que l’arrestation de Florence était une fausse arrestation, un montage de propagande pour les télévisions mexicaines. Malgré cela, les autorités continuent à camper sur leurs positions et refusent de reconnaître que, depuis le début, la seule qui dit la vérité est bien Florence Cassez, dont tout son dossier démontre la totale innocence. Les parents de Florence Cassez, elle-même, la journaliste Sandrine Mouchet de VSD qui l’a interrogée la semaine dernière et moi-même en tant que président du comité de soutien à Florence, interviendront dans ce reportage diffusé ce samedi sur TF1 entre 19 et 20 heures.
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150 médicaments dé-remboursés : jusqu’où ira-t-on ?
L’information avait filtré pendant la campagne des élections régionales mais n’avait pas été commentée par les responsables gouvernementaux. Désormais, c’est chose certaine puisque la liste des 150 médicaments qui passeront d’un taux de remboursement de 35% à 15% a été publiée au journal officiel de « notre » République.
Si l’argument du service médicamental rendu est aussi faible que le prétend la Haute autorité de santé, on ne comprend pas pourquoi les médicaments ne sont pas totalement dé-remboursés ! Ceux qui ont des crises d’herpès savent pourtant que la crème antivirale Zovirax est efficace… et pourtant son remboursement passe à 15%. Et comme on sait que les mutuelles refusent de suppléer cette fois-ci l’Etat, c’est encore le malade qui va devoir payer. Je le dis et le redis sans arrêt : nous changeons de système de santé et la solidarité disparaît peu à peu. Jusqu’où ira-t-on ?
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Brève dans le JDD
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Communiqué de l’ADMD du 27 avril 2010
La Suède légitime l’euthanasie passive et condamne, comme en France, ses citoyens à la mort lente par étouffement
Encore une fois, dans le monde, c’est l’hypocrisie qui est érigée en mode de gestion de la fin de vie.
La Société de médecine suédoise semble se féliciter qu’une jeune femme, paralysée et dépendante d’un appareil respiratoire depuis 26 ans, puisse, pour mettre fin à une vie qui lui est insupportable, être condamnée à la mort par étouffement. Ce qui, compte tenu de la jeunesse de son cœur, est la pire mort.
Ces médecins, dans cette hypocrisie qui caractérise également la législation française, propose de débrancher le respirateur de cette très jeune femme durant son sommeil et de la bourrer de morphine pour atténuer les souffrances.
La question de l’humanisme doit se poser : ne serait-il pas plus humain de fournir à cette patiente, parfaitement consciente et déterminée, le produit létal qui lui procurerait une mort douce et apaisée et qui ne plongerait pas ses proches dans l’angoisse d’une fin atroce ?
Plus que jamais, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité est déterminée à obtenir, pour ceux qui le demandent et pour eux-mêmes seulement, la légalisation d’une aide active à mourir.
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Lettre à Nicolas Sarkozy,... co-prince d'Andorre
Monsieur le Président de la République,
Permettez-moi de vous contacter quant à un combat qui, je le sais, retient toute votre attention : celui contre les scandaleuses restrictions à la liberté de circulation et d’installation des personnes séropositives dans le monde.
Comme vous le savez, le constat est simple mais dramatique : dans près de la moitié des Etats membres de l’ONU, des mesures discriminatoires à l’encontre de la liberté de circulation des personnes touchées par le VIH/sida sont appliquées. En 2009, dans 12 dont la Russie et la Chine, les séropositifs sont même soumis à une stricte interdiction d’entrée sur le territoire national, même pour un court séjour touristique. La zone Europe n’est pas épargnée par ce phénomène : ainsi, selon les dernières données, ce sont près de 17 des 53 pays constituant la région Europe de l'OMS qui pratiquent des restrictions à l'entrée ou au séjour sur leur territoire des personnes séropositives.
Bien évidemment, la France ne fait pas partie de cette liste - respectant ainsi un engagement historique de promotion des droits de l’homme. Toutefois la principauté d’Andorre y figure notamment en ce qui concernant le volet de la liberté d’établissement …
Monsieur le Président, en tant que coprince d’Andorre, une intervention de votre part pour faire cesser ces discriminations injustifiables et intolérables à l’encontre des personnes malades, serait tout à votre honneur.
Eu égard à votre engagement dans ce combat pour la vie, je sais que cette sollicitation suscitera votre intérêt je l’espère sincèrement, s’attirera un avis favorable de votre part.
Je suis à l’entière disposition de vos collaborateurs pour toute information complémentaire sur ce dossier.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.
Jean-Luc Romero
Président d'Elus locaux contre le Sida
Lire aussi VIH.org (ici).