Beaucoup d’émotion au conseil régional d’Région Ile-de-France !
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Rencontre mardi après-midi avec la Présidente et l’équipe du Bus des Femmes qui mènent depuis tant d’années un travail de prévention et d’accompagnement des travailleuses et travailleurs du sexe dans le cadre de maraudes à travers la ville.
Quelle joie de retrouver à Paris 12 Pierre Sheridan qui fut le compagnon de Laurent McCutcheon, initiateur de la journée mondiale contre l’#homophobie, récemment décédé.
Avec Chris, nous adorions ce couple qui était pour nous un modèle d’amour et de militantisme.
Quelle ambiance festive et conviviale au Marché Pop à Paris 12 pour la la Fete De La Musique 2019, où nous nous sommes rendus avec la maire Catherine Baratti-Elbaz !
Jusqu’en octobre, profitez de ce lieu éphémère où toutes les générations se côtoient pour faire la fête, dîner, boire ou jouer avec ses enfants.
Le rdv incontournable de l’été à Paris !
Je vous souhaite une merveilleuse année 2019. Profitez de chaque seconde, chaque minute car seul le moment présent nous appartient !
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invitée, Marie-Laure Peretti, et à tous les auditeurs de Sud Radio,
La semaine dernière, le président de la République a reçu à l’Élysée des associations LGBTQI suite aux remous qu’avait suscité l’annonce par le gouvernement que le projet de loi permettant aux femmes seules, et donc aussi aux lesbiennes, de pouvoir accéder à la procréation médicalement assistée serait reporté.
En effet, les associations LGBTQI étaient très remontées devant la nouvelle reculade du gouvernement qui a annoncé que la PMA ne serait pas discutée au Parlement avant les élections européennes.
Les militantes et les militants ont l’impression de revivre une partie du scénario du mariage pour tous. Comme un terrible flash back !
A l’époque, le gouvernement avait attendu pour faire cette réforme essentielle et avait cédé à la manif pour tous en retirant de la réforme l’accès à la PMA pour les femmes célibataires et sans raisons médicales.
On a vu durant l’année de discussion du mariage pour tous que la longueur des débats n’a fait qu’alimenter une haine homophobe et transphobe.
Bien sûr les réseaux sociaux n’ont pas aidé à l’apaisement donnant, à tort, le sentiment aux homophobes qu’ils sont nombreux à penser ce qu’ils pensent.
Emmanuel Macron s’est pourtant engagé clairement, durant sa campagne électorale, à ouvrir la PMA à toutes les femmes. Le Conseil consultatif national d’éthique s’est aussi prononcé en faveur de cette ouverture. Enfin, l’opinion publique est, dans les sondages, majoritairement favorable à cette réforme.
En réalité, tous les feux sont donc au vert.
De ce fait, il est incompréhensible que l’on repousse une réforme qui, au final, a donc été validée par le suffrage universel. On ne peut pas reprocher si souvent aux hommes et femmes politiques de ne pas tenir leurs promesses et, quand ils veulent les tenir, les menacer et les intimider comme tente de le faire la manif pour tous.
A celles et à ceux qui ne connaissent pas tous les tenants et les aboutissants de cette grande question de société, je recommande la lecture du livre très documenté de la journaliste Bénédicte Flye Saint Marie, PMA, le grand débat. Paru chez Michalon, ce livre réunit les avis des experts de tous bords et aide à se forger son opinion.
Quoi qu’il en soit, ce débat devrait avoir lieu en 2019 comme l’a redit Emmanuel Macron aux associations qu’il recevait. Mais, il faudra aussi être vigilant que l’on ne construise pas une PMA à deux vitesses.
Une PMA qui continuerait à être remboursée par la sécurité sociale pour les couples hétérosexuels et, une autre, qui serait à la charge financière des femmes seules.
C’est une idée saugrenue qui circule et il ne faudrait pas que le gouvernement croyant contenter tout le monde choisisse cette voie. Ce serait alors une grave erreur.
C’est peu dire que nous n’avons pas fini de parler sur cette antenne de ce débat éthique qui, au final, ne fait que commencer.
Si vous le permettez, chère Brigitte, j’en profite pour rappeler que ELCS a lancé une pétition sur change.org pour faire de la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies la grande cause nationale.
Alors que le prolongement du débat sur la PMA risque de conduite à des dérapages, comme celui de Laurent Wauquiez la semaine dernière, faire de ce combat la grande cause permettrait d’obtenir de grandes campagnes de communication et obligerait tous les ministères, de manière transversale, à mettre en œuvre un vrai travail contre le sexisme, l’homophobie et la transphobie.
Pour en convaincre le gouvernement, si vous ne l’avez pas encore fait, signez cette pétition !
Je vous remercie.
A la semaine prochaine.
Je ne sais pas combien de fois, j'ai lu les Mémoires d'Hadrien, mais cet été, quand le rythme militant s'est un peu ralenti, j'ai eu le besoin irrésistible de relire le chef d'œuvre de la si remarquable, Marguerite Yourcenar.
Ce livre me désintoxique, à chaque lecture, de la vie à cent à l'heure que je vis, que nous vivons dans nos sociétés modernes.
On n'a plus le temps de se poser, de se questionner sur l'essentiel, sur le but de nos vies.
Ce roman historique se veut être les mémoires - très documentées - d'un grand empereur qui perdant, peu à peu, ses dernières forces se penche sans concessions sur ce qu'a été son œuvre, sur son héritage politique et plus globalement sur le sens de sa vie et celui de sa mort qu'il veut apprivoiser mais qu'il laissera venir pour ne pas déroger à son devoir de chef d'Etat.
Ces mémoires d'un des empereurs romains les plus humanistes - il n'hésitait pourtant pas à éliminer physiquement ses adversaires ! - sont une leçon.
Une leçon de réflexion, une leçon que nous devrions tous avoir sur le sens de notre vie. Et pas seulement au moment de déposer les armes.
Ce texte ciselé par notre première académicienne oblige à penser à réfléchir sur l'amour, l'amitié, au sens de nos actions, à l'importance du plaisir et au sens à donner à notre mort.
Durant ces jours que je passais dans la chaleur tropicale de la Floride, cette lecture m'a procuré de merveilleux moments. Des moments qui m'ont permis, à mon tour, de réfléchir au sens de la vie... de ma vie.
Première décision : je ne me séparerai plus de ce livre. Il sera toujours à mon chevet pour me rappeler que pour bien mourir, il faut avoir bien vécu...
Un chef d'œuvre à lire ou relire ...
A la veille de la journée mondiale contre le sida et pour mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida", je serai l'invité du JT de France 2 à partir de 13h00.
Comme l'année dernière, des pique-nique de rentrée seront organisés par les délégations de l'ADMD.
Vers 22h45, je serai l'un des invités de Olivier Galzi sur Itélé pour évoquer l'affaire Vincent Lambert et la vidéo volée qui circule dans les medias et dans les réseaux sociaux.
« @JeanLucRomero on peut aussi rêver d’une lapidation de l’immonde Romero en place publique en Iran… » / « un grand homme ce @JeanLucRomero ? Non, une sangsue, un parasite ! Une grosse merdre ! Une pourriture qui mériterait d’être pendue » / « 10% des Français vont mourir, mais un seul veut les tuer. Heil @JeanLucRomero » / « @JeanLucRomero Et les « cathos friendly » te pissent dessus. Pour ma part j’aimerais t’euthanasier au 9 mm » … Voilà quelques-uns des tweets homophobes que je reçois au quotidien. Alors, bien évidemment, les comptes sont supprimés quelques heures ou jours après et les messages homophobes, injures et appels aux meurtres se retrouvent quelques instants après sur d’autres comptes qui seront eux-mêmes supprimés quelques temps après … Même s’il peut être considéré que la meilleure des réponses à l’insulte est l’indifférence méprisante, j’ai souhaité saisir le procureur de la République et porter plainte contre les auteurs de quelques-unes de ces diatribes homophobes.
Et j’irai jusqu’au bout ! Un premier procès est d’ailleurs prévu en octobre prochain contre une de ces twittos qui appelle à ma mort. En effet, pour ce qui me concerne, je pense avoir la peau dure, je suis un militant depuis de nombreuses années et je sais que ce combat pour l’égalité provoque l’ire des professionnels de la haine et des frustrés tellement heureux de penser qu’internet est un havre de paix propre à déverser leur haine et, soyons francs, leur mal-être. Mais qu’en est-il de toutes ces autres personnes qui sont discriminées et harcelées par les homophobes et les transphobes? Je souhaite rappeler que, selon une étude de 2013 de Sida info service, 81% des personnes homosexuelles interrogées évoquent au moins une situation discriminante vécue dans un des domaines de la vie quotidienne (moqueries, dénigrements, injures, harcèlements, outing, agressions physiques). Plus de 80 % des participants à l’étude vivent avec l’appréhension d’être discriminées. A la clé, mal-être, solitude, prises de risques mais bien sûr les harceleurs homophobes n’ont en cure et ça, cela ne peut être accepté dans notre démocratie ! D’où ma plainte que je qualifie presque de collective.
De manière plus globale, je plaide pour que les réseaux sociaux soient beaucoup plus attentifs face à ce déferlement homophobe et transphobe. Le dernier rapport de SOS Homophobie, rendu public il y a quelques jours, constate qu’Internet est le principal vecteur d’homophobie avec près de 40% des signalements faits à l’association en 2014. Jusqu’à maintenant les réseaux sociaux, principalement Twitter, ne sont pas assez réactifs face à ce phénomène malgré les promesses et les tables rondes organisées avec les ministères concernés. Comme le note le SOS Homophobie, les sociétés américaines sont beaucoup plus promptes à réagir dès qu’il s’agit de droits d’auteur ou de pudibonderie…
Concernant l’homophobie, on a plutôt l’impression objective et constatée d’un laisser-faire ! Cela ne peut durer.
Bien évidemment, certains auront à cœur de se draper dans le sacro-saint principe de la liberté d’expression dans sa version la plus large, sans limite, dénonçant toute intervention sur ce sujet forcément, assurément et définitivement liberticide. Sur ce point, j’avoue mon ignorance, je pensais naïvement qu’un appel au meurtre était quelque chose susceptible de heurter légitimement un tant soit peu la loi française et surtout les Français …
D’autres diront que, entre les paroles et les actes, il y a un fossé très majoritairement infranchissable et qu’il faut plutôt prendre ça pour de l’humour, en tout cas avec de l’humour. Première réaction : sincèrement désolé, ça me fait pas rire, ni rire jaune, ni ricaner. J’essaierai de dire à mon voisin dans le RER que j’ai envie de le tuer pour voir sa réaction. Je ne suis pas persuadé qu’il rigole aux éclats… Deuxième réaction : oui, il n’y a pas forcément de passage à l’acte entre les paroles et les actes - encore heureux ! Que dois-je en conclure ? Que j’ai le droit d’avoir des paroles racistes, antisémites et homophobes parce que les paroles, finalement, ce n’est pas si pas grave que ça ? Allez dire ça aux familles des jeunes gays qui se suicident après un harcèlement homophobe subi au quotidien sur Facebook ou Twitter… Les dernières études montrent qu’un jeune homosexuel a au minima trois fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel. Mais bien sûr, ce n’est la faute de personne…
Alors, oui, l’homophobie numérique tue : il faut totalement en prendre conscience et la combattre à la hauteur des drames humains qu’elle provoque. A Facebook et Twitter d’agir en conséquence. A défaut, la justice devra leur rappeler le droit à l’intégrité et au respect de chaque citoyen de notre pays. Qu’il soit homo, hétéro ou trans …