Retrouvez moi Dimanche sur France 3 IDF à 11h55
Deux jours consacrés au VIH/sida. Jeudi, nous avons mobilisé les élus de l’Essonne et les Vigneusiens. Toujours bizarre pour moi d’animer une réunion d’élus dans la ville dont je suis le directeur des Solidarités. Mais comme je suis fier des actions que nous y menons – nous sommes une des seules villes de France à mettre à disposition des habitants des préservatifs masculins et féminins toute l’année -, c’est d’autant plus motivant. Aux côtés du maire Serge Poinsot et de Philippe Lohéac, nous avons donc rappelé aux élus essonniens présents à quel point l’investissement des élus est déterminant pour ce combat pour la vie.
Autre réunion, autre décor : ce vendredi soir, j’étais dans un VVF à côté de Nice où j’ai animé en début de soirée un atelier sur sida et homosexualité. Je n’ai pas hésité à aller jusque Nice juste pour cette réunion de 2 heures, car en ce mois de grande cause nationale, justement consacré aux gays et au VIH, je crois qu’il est de ma responsabilité de sensibiliser aux discriminations que vivent les sidéens au sein même de la communauté homosexuelle. N’oublions pas qu’une partie des gays discriminent aussi les homos séropos car ces derniers ne correspondent à l’image d’esthétisme qui les fait rêver. Quand de 1 à 2 gays sur 10 vivent avec le sida, il m’appartient de continuer à mobiliser pour que cette hécatombe s’arrête... De plus, le fait que je vive depuis 20 ans avec ce virus et que j’ai pu avoir une vie quasi normale m’apparaît porteur d’espoir pour ceux qui découvrent aujourd’hui leur séropositivité et qui pensent que tout est fini. Je les rassure, pour eux comme pour moi, l’avenir dure toujours !
Hormis cela, je voulais vous convier à quelques rendez-vous importants cette semaine :
Demain, dimanche, je suis l’invité de l’émission de Paul Wermus, Piques et Polémiques, sur France 3 Ile-de-France à 11h55. J’y serai aux côtés de mon amie Brigitte Lahaie, mais aussi du Père de La Morandais et de la cultissime Madame de Fontenay…Nous y échangerons sur un thème léger : La France est-elle libertine ou conservatrice ? Rejoignez-nous : détente assurée…
Lundi, à 19h30, au Babu – 18 bd Montmartre, j’organise un café politique sur le thème « LGBT : L’égalité avance t-elle ? » avec comme invité le porte-parole de l’Inter LGBT, Alain Piriou.
Et surtout, retenez la date du jeudi 16 juin : à 11 heures au théâtre Molière conférence de presse pour la présentation de notre programme pour Paris Autrement et à 18h30, un apéritif impromptu sur le Pont des Arts pour fêter le lancement de notre campagne pour les primaires devant désigner le candidat pour Paris. Venez-y nombreuses et nombreux.
En attendant de vous y retrouver : bon dimanche !
Je continue à ne rien cacher de mon état de santé, car mon dimanche n’a pas été à la hauteur de mes espérances… Pour une fois que je pensais être tranquille pour préparer ma semaine avec sérénité et répondre à une longue interview que m’a adressée le journal québécois Le Point… Et dire, que certains pensent que vivre avec le sida est une sinécure, qu’il suffit d’avaler 2 ou 3 aspirines pour aller mieux. Pour aller bien !
Dans le cadre du mois sida et homosexualité du sida, grande cause nationale 2005, j’ai passé ce samedi à Nancy. Un déjeuner avec les élus concernés par le VIH/ sida pour préparer une réunion que je ferai sur le sida avec le maire, André Rossinot [en photo], en septembre, puis Gay pride de Nancy. 1500 personnes participent à cette manifestation, ce qui est un nombre important pour cette ville de l’Est où il n’est pas toujours facile d’afficher son identité dès qu’elle est différente. Les medias sont très présents et je réponds aux interviews avec la satisfaction de constater que la PQR comme les radios et télés en province sont bien au fait et intéressés par les questions gays – un peu moins malheureusement par le VIH/sida. Je le déplorerai le soir même en voyant sur France 3 Nancy que seuls mes propos sur l’homosexualité étaient retenus – mes longs développements sur le sida oubliés ! Que d’énergie et de fatigue pour défendre ce combat pour la vie. En voyant ce reportage, j’ai un moment de doute : ai-je raison de donner tant de ma santé si précaire ? Est-ce utile ? Mais, heureusement, mes doutes sont de courte durée, car ce long travail de re-mobilisation a forcément quelques ratés. J’espère que les autres medias nancéens reprendront mes paroles fortes de mobilisation adressées notamment aux gays en ce jour de marche des Fiertés, car 1 gay sur 10 en est séropositif en France et 3 homos apprennent chaque jour leur séropositivité...
Après mon outing d’octobre 2000, j’ai souvent reçu des messages d’insultes – la plupart du temps anonymes, mais parfois non. Et les messages assumés furent, curieusement, les plus durs.
Le gouvernement vient d’être dévoilé. Je ne suis pas sûr – hormis l’entrée notable de Nicolas Sarkozy – que sa constitution s’apparente au signal fort qu’attendaient les Français. Mais laissons lui un peu de temps : puisque le Premier ministre a demandé 100 jours. Donnons-lui le bénéfice du doute. On pourra rapidement apprécier l’efficacité du nouvel exécutif… En attendant une petite pensée pour mon amie Nicole Guedj.
Quand un Premier ministre s’en va, on ne parle que de son successeur. Nouveauté oblige…
Lundi 30 mai 2005 : Prison de Fresnes.
Comme beaucoup d’européens convaincus, j’ai pris acte, avec une immense tristesse, du choix exprimé ce dimanche par les Français qui ont rejeté massivement - plus de 55% de non ! - le projet de constitution européenne, ce contrat de mariage entre les 450 millions d’habitants de 25 pays.
Arrivée difficile ce 27 mai au matin à Marseille. Une alerte à la pollution a été lancée dans les Bouches-du-Rhône. Je le sens immédiatement en sortant de l’avion puisque cela a une conséquence directe sur mon allergie. De plus, j’ai mal dormi…et j’ai eu un mal fou à ingurgiter la dizaine de cachets que m’impose mon traitement le matin. A ceux qui croient que le traitement du sida, c’est 2 ou 3 aspirines à prendre par jour, je leur propose d’être dans mon corps, ne serait-ce que l’espace d’une nuit !
Aujourd’hui, session du conseil régional morose. La plupart des élus - de droite comme de gauche - favorables à la Constitution européenne semblent désabusés. Normal face à cette avalanche de sondages calamiteux. Pour ma part, j’essaie de rester optimiste : tous les sondages ne vaudront jamais le vote des Français. Et, je n’arrive pas encore à me persuader que cette Constitution qui est un réel progrès démocratique - au détriment de la technocratie de Bruxelles – va être rejetée par le peuple de Descartes. En fin de journée, avec une quinzaine de militants d’Aujourd’hui, Autrement, nous avons, pour la dernière fois, tracté Place de la Bastille. Voir ces jeunes militantes et militants – j’étais le doyen ! – toujours enthousiastes et optimistes me permet d’oublier ce débat calamiteux de France 2 où M. de Villiers, par ses mensonges, entache une fois de plus la crédibilité des hommes politiques. Dommage.
Depuis hier, j’ai repris mes fonctions de directeur des solidarités à Vigneux-sur-Seine, après une semaine de vacances – plutôt de mission au Québec ! J’essaie de me concentrer sur les différents dossiers en instance et notamment le conseil d’administration du CCAS qui se déroulera la semaine prochaine. Mais outre le décalage horaire, un rhume des foins m’handicape se rajoutant à mes difficultés à supporter actuellement mon traitement.
Notre ami, le président de la fédération UMP de Paris, invite à une réunion publique dans l’Est parisien pour défendre le OUI à la constitution européenne. Par souci de mieux mobiliser les cadres parisiens de la majorité nationale, il a eu la bonne idée de préciser sur l’invitation le nom de tous les élus et responsables UMP de l’Est parisien. Excellente initiative… sauf que, une fois de plus, mon nom mais aussi ceux de Nicole Guedj et Dominique Versini - alors que nous sommes élus régionaux de Paris Est - n’y figurent pas. C’est devenu une habitude d’oublier les élus régionaux. C’est pourtant étonnant si on souhaite être efficace et bien sûr totalement contre-productif. Je viens de l’écrire au président de la fédération, comme je le dirai demain à Nicolas Sarkozy : on ne gagne qu’en rassemblant et non en excluant… même si certaines conceptions d’ouverture et de tolérance gênent encore certains vieux caciques de la droite parisienne.
renconterai Nicolas SARKOZY, Président de l'UMP, Mercredi 25 Mai à 12h00 au siège de l'UMP et je déjeunerai ensuite avec Jean-François LAMOUR, Ministre de la Jeunesse et des Sports.
Nous rentrons à Paris. Je pars épuisé du Québec. Il y faisait froid, le programme était très chargé et j’ai souvent mal supporté mon traitement. Je le supporte de moins en moins. Mais, je n’ai pas le droit de me plaindre : 20 ans que je défie avec succès le virus du sida. J’ai la chance d’avoir un traitement, pas mes frères de souffrance d’Afrique qui meurent dans l’indifférence glacée des occidentaux. Et puis, il me faut reprendre cette campagne pour le Oui au référendum. Avec Aujourd’hui, Autrement, nous avons fait un tract et une carte jouant sur l’affectif : « Le 29 mai, disons-nous OUI, Pacsons nous avec l’Europe pour le meilleur et pou éviter le pire. » Je vais retourner sur les marchés et faire les sorties de métro à Bastille jeudi. Il faut se battre jusqu’au bout car ce texte donne enfin une âme à cette Europe et garantit les droits des minorités.
C’est en dégustant notre petit-déjeuner que je prends connaissance de l’article que Le Soleil, le grand quotidien de Québec - Le Monde de Québec, disent les québécois qui connaissent notre grand quotidien du soir - me consacre. Il titre, dans le supplément Zoom, sur la dénonciation que je fais des discriminations que connaissent les homosexuels. L’article fait référence à l’interdiction des dons de sang faite aux gays que je combats en France et désormais dans le monde. L’article est fidèle à l’entrevue que nous avons eue mercredi dans cette même salle de restaurant. Je suis juste un peu inquiet car cet article donne l’impression que je donne une leçon aux élus quant à la politique de lutte contre le sida puisque je pointe la réussite de la France pour les toxicomanes dénonçant a contrario l’échec canadien… 20% des toxicomanes sont toujours contaminés ! Je ne voulais évidemment pas donner de leçons à qui que ce soit – et de quel droit ? - d’autant que j’indiquais à la journaliste que si nous pouvions apporter notre expérience au Québec dans notre conduite dans la lutte contre le sida, ils pouvaient, en contre-partie, nous apprendre beaucoup de choses dans le respect des minorités. Mais je suis quand même satisfait de l’ensemble et de l’importance consacrée à cet article par Le Soleil. Peut-être poussera t-il les élus que j’ai rencontrés et notamment le sympathique ministre de la santé à revoir les conditions du don du sang – il semblait sensible à mes arguments – et à développer leur politique en direction des toxicomanes malgré la désapprobation de leur grand voisin, les Etats-Unis.
Ce matin, j’ai répondu à une interview pour l’émission nationale de Radio Canada Indicatif présent. Mes interlocuteurs locaux - notamment les responsables du festival Altern’Art qui m’ont invité à Québec - sont très impressionnés que je sois invité à cette tranche horaire – je l’avais déjà été lors de mon précédent passage au Québec en 2003. Cela m’a fait très plaisir de bavarder durant plus de 20 minutes du sida, d’ELCS, de la grande cause nationale, de ma candidature à la mairie de Paris, de mon parti et bien sûr de ma séropositivité sur cette radio. C’est incroyable comme à l’étranger les journalistes sont très admiratifs de ma révélation. Ils me font presque passer pour un héros alors qu’en France on me méprise bien souvent.
La journée commence par un petit-déjeuner avec la correspondante du Soleil – l’un des deux journaux de Québec dans le restaurant du château Frontenac. Deux émissions de radio, une séance de dédicace à la librairie Pantoute, une visite de MIELS, une association de lutte contre le sida et un déjeuner avec le conseiller culturel du consulat français.
Ce mardi, Philippe Lohéac et moi nous sommes levés aux aurores : nous avons un petit-déjeuner avec le ministre de la santé du Québec, Philippe Couillard. Nous sommes très impressionnés en entrant dans le magnifique bâtiment qui abrite l’Assemblée nationale et les services du gouvernement de la belle province. L’immeuble est impressionnant – moins cependant que notre hôtel, le majestueux et mythique Château Frontenac, celui où ont résidé tant de célébrités, notamment Churchill, De Gaulle et Roosevelt.
une lettre à Françoise de Panafieu, Jean Tiberi, Pierre Lellouche et Claude Goasguen pour leur proposer l’organisation d’un Café politique sur le thème de l’Europe.