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Disparitions et hommage - Page 25

  • « 6 mois à vivre » de Marie Deroubaix. A lire absolument !

    Vous avez forcément entendu parler du témoignage bouleversant de Marie Deroubaux « 6 mois à vivre » paru début mars aux éditions du Cherche Midi.
    Cette journaliste atteinte d’un cancer incurable a souhaité mourir dans la dignité mais n’a pu être entendue en France et a dû partir en Belgique pour bénéficier d’une euthanasie. Dans ce livre très personnel et très émouvant, Marie Deroubaix se révolte aussi qu’en France une loi ne permette pas de mourir dans la dignité. Un livre à lire absolument et qui convainc de l’urgence d’avoir une loi et de la pertinence de la mobilisation que nous menons à l’ADMDpour obtenir cette ultime liberté.

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  • Assassinats de Montauban et Toulouse : Compassion et vigilance

    Les mots de compassion ne sont certes pas suffisants face à la mort des trois parachutistes de Montauban et Toulouse et des quatre victimes de Toulouse. Mais, il est important que la classe politique soit unanime dans l’empathie, ce qui est le cas aujourd’hui.
    Le fait que les parachutistes soient d’origine magrébine et des Antilles et les victimes de Toulouse de confession juive semble démontrer, même s’il faut bien sûr rester prudent, que le mobile raciste n’est pas un fantasme de militants anti discriminations.
    Ces terribles faits divers nous appellent à la compassion pour les victimes et au soutien à leurs proches. Ils nous rappellent aussi que dans notre société, la vigilance doit être forte contre toutes les formes de dérives raciste ou antisémite.

  • 93è anniversaire de l’armistice dans le XIIème ardt de Paris

    Je participerai aux commémorations du 93ème anniversaire de l’armistice de 1918 ce vendredi 11 novembre dans le 12èmearrondissement de Paris. A 11h00, je déposerai notamment une gerbe au monument aux morts du 12è ardt au nom du président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon.

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  • Mon discours-hommage à Rudolf Brazda

    Hommage à Rudolf Brazda
    par Jean-Luc Romero
    Paris – 28 septembre 2011

     

    Monsieur le ministre,
    Cher Jean-Luc,
    Monsieur le président des oubliés dela Mémoire, cher Philippe,
    Mesdames, messieurs, chers amis,

    C’est pour moi un émouvant honneur de rendre hommage à Rudolf Brazda à la demande de Jean-Luc et de Philippe des Oubliés de la mémoire. C’est aussi un grand plaisir d’associer à mon discours Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, qui m’a demandé de le représenter ce soir.
    Rudolf Brazda était un enfant de Bohème né tout juste avant la 1ère guerre mondiale. Il a franchi le sinistre portail du camp de Buchenwald. Il y a survécu trois années dans des conditions que nul ne peut imaginer, où l’insoutenable le disputait à l’abject. Il en est revenu. Il est alors devenu un jeune homme qui aimait la danse, les rires. Et les hommes. L’amour des hommes, voilà le crime qui lui a valu de franchir le Styx vers un enfer insondable d’où il n’aurait jamais dû revenir. Mais sa résistance et son intelligence l’ont sauvé.
    Entendons alors l’ignominie du chef de la sinistre SS, Heinrich Himmler, qui affirme en 1940 que « l’homosexuel est un homme radicalement malade » et qu’« Il faut abattre cette peste par la mort ».
    Oui, mesdames et messieurs qui êtes ici réunis, peut-être ne le saviez-vous pas avant les déclarations de Rudolf, les nazis ont déporté des hommes, seulement en raison de leur amour d’une personne du même sexe. Il n’y a pas de honte à l’ignorer, les livres d’histoires abordent peu cette déportation. Pourquoi donc ? Les larmes d’un homosexuel auraient-elles moins de valeur que les larmes d’une autre femme ou d’un autre homme ?
    Car dans ces sinistres camps, à l’humiliation de porter un triangle rose comme la couleur des petites filles, s’ajoutait un traitement particulièrement odieux qui consistait en une tentative chimérique de rééducation. Expériences pseudo-médicales, viols, castration brutale, lobotomie. Comme un tigre conserve sa fourrure tachetée, l’homosexuel conservait pourtant son attirance singulière.
    Malgré tout cela, il a fallu près de soixante ans àla Républiquefrançaise pour reconnaître cette vérité historique. Soixante années… Aujourd’hui, encore, il est des hommes, parfois des élus de notre Nation, qui considèrent que certains comportements humains sont inférieurs aux autres. Aujourd’hui, encore, il est des hommes qui, par leur absence de protestation devant de telles affirmations, sont coupables de complicité.
    Rudolf Brazda, pour lutter contre cette autre forme de la barbarie, ce meurtre de la mémoire, a souhaité durant les dernières années de sa vie témoigner de ces crimes, se dépensant sans compter, malgré la fatigue, pour faire connaître la vérité. C’est aussi pour rendre hommage à ce travail quela Républiquea souhaité le distinguer par les insignes de chevalier dela Légiond’honneur qui lui furent remis le 28 avril dernier.
    Malgré mon émotion, je pourrais parler des heures durant de sa vie, de son combat, de son humanisme. Malgré mon angoisse, je pourrais également parler des heures durant de la honte qu’en tant qu’homme j’éprouve au souvenir de ce que d’autres hommes ont commis. J’ai eu, moi, le privilège de deux émouvantes rencontres avec Rudolf Brazda. Je lui ai dit cela. Je lui ai dit mon admiration aussi pour ce combat qu’il a mené pour tous ceux qui sont morts. Pour tous ceux qui n’ont pu parler.
    Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à Rudolf Brazda, je souhaite associer à cet instant magnifique la présence d’Edi, ce jeune homme à qui il a scellé sa vie durant plus de cinquante années, et dire à la face du monde, à la face de ses tortionnaires, à la face de ceux qui nous insultent encore, combien je suis fier de célébrer, malgré son absence aujourd’hui, la vie et l’amour.
    Toutes les vies et tous les amours.
    Je vous remercie.

  • L'hommage à Rudolf Brazda sans l'Alsace

    l'Alsace du 29 septembre 2011 ROMERO.JPG

  • Hommage à Rudolf Brazda à Paris

    A la demande de Jean-Luc Schwab, co-auteur du livre biographique de Rudolf Brazda et des « Oubliés de la mémoire », je serai un des intervenants à l’hommage qui sera rendu au dernier survivant des déportés pour homosexualité décédé cet été.
    J’ai eu la chance de rencontrer à deux reprises ce grand homme notamment grâce à mon éditeur Florent Massot qui fut aussi celui de ce déporté. Nous étions intervenus ensemble pour que Rudolf obtienne la Légion d’honneur qui lui fut remise heureusement peu de temps avant son décès.
    Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à Rudolf Brazda, je souhaite associer à cette cérémonie, la présence d’Edi, ce jeune homme à qui il a scellé sa vie durant plus de cinquante années.

  • « Le fils » de Michel Rostain… Parce qu’on peut vivre avec ça…

    Parce qu’on peut vivre avec ça…C’est ainsi que Michel Rostain conclut son émouvant récit « Le fils » paru chez « Oh Editions » et dont je viens d’achever la lecture. Le célèbre metteur en scène d’opéras a vécu le pire drame qu’un père puisse connaître : la mort de son jeune fils. Comme une thérapie, il a donc couché sur le papier le long cheminement qui mène de l’inacceptable décès, à la vie sans l’être tant aimé et, à ce qu’il appelle, le « vivre avec ça. » Ce récit est poignant car fait par le fils décédé ce qui donne une force émouvante considérable. Sans jamais tomber dans le pathos, l’auteur nous émeut bien sûr, mais nous fait aussi rire. On peut presque rire de tout quand on a connu un tel drame ! On vit toujours et le bonheur revient aussi, même malgré soi. Mais rien n’est plus jamais pareil… A lire pour se rappeler l’essentiel…

  • A Montréal, une chapelle catholique en mémoire des morts du sida

    A travers le monde, il existe des lieux de mémoire pour se rappeler celles et ceux qui n’ont pas survécu au sida – déjà 30 millions de morts ! – et j’essaie toujours de les visiter lors de mes déplacements. Outre l’Artère à La Villette à Paris, j’aime aller à l’AIDS Mémorial Grove de San Francisco situé dans un beau vallon ou au cœur du village LGBT de Montréal, rue Saint Catherine, pour me rappeler mes amis disparus dans ce mémorial, même s’il manque sérieusement d’entretien…
    Mais, c’est cet été que j’ai trouvé le plus émouvant lieu en mémoire de celles et de ceux qui n’ont pas eu ma chance de survivre à ce terrible virus : la chapelle de l’église Saint-Pierre-Apôtreà Montréal. C’est Denis-Daniel Boulé, journaliste à Fugues, le grand mensuel LGBT du Québec, qui m’a fait découvrir ce lieu qui est la 1ère chapelle catholique au monde dédiée aux victimes du sida. A quelques pas de la rue Sainte Catherine et de ses établissements conviviaux LGBT, en plein village, cette église catholique est unique. Le jour où j’y suis allé, elle était même pavoisée des couleurs de l’arc-en-ciel en l’honneur la Fierté gaie qui se déroulait alors à Montréal.

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    Imaginez une église catholique à Paris arborant le Rainbow flag et dédiant sa plus belle chapelle aux morts du sida ? Inimaginable alors que dans notre capitale vivent au moins 40.000 personnes séropositives !!! A méditer…

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  • Une pensée pour mon père

    Le 25 août 1973, vers 9h00, mon père Cyril mourait chez nous à Béthune. Ma mère était à ses côtés tout comme moi.
    Du haut de mes 13 ans, je voyais partir mon père vers un monde alors inconnu. Bien des décennies se sont passées mais j’avais envie aujourd’hui d’avoir une pensée pour ce père parti trop tôt. A 52 ans…mon âge aujourd’hui.

  • Décès de Rudolf Brazda : un grand témoin de l'histoire nous quitte

    Communiqué de presse du 4 août 2011

    Décès de Rudolf BRAZDA, dernier survivant connu de la déportation nazie
    pour cause d’homosexualité :
    Jean-Luc ROMERO et Florent MASSOT, profondément attristés,
    saluent la mémoire d’un grand témoin de l’histoire

     

    Jean-Luc ROMERO, président d’Elus Locaux Contre le Sida et Florent MASSOT, éditeur de sa biographie « Itinéraire d'un Triangle rose » se disent profondément attristés par l’annonce du décès de Rudolf BRAZDA et saluent la mémoire d’un homme qui, malgré les terribles souffrances endurées, avait choisi très courageusement de témoigner de la déportation nazie pour cause d’homosexualité.
    Rudolf BRAZDA était un passeur de mémoire, un témoin de l’histoire : oui les nazis ont déporté des hommes, seulement en raison de leur amour d’une personne du même sexe. Oui le chef de la SS, Heinrich Himmler, a affirmé en 1940 que « l’homosexuel est un homme radicalement malade » et qu’« il faut abattre cette peste par la mort ».
    Il a fallu près de 60 ans à la République française pour reconnaître cette déportation. Face au peu de place pris par cet épisode dramatique dans nos livres d’histoire, la parole de Rudolf BRAZDA ne prenait que plus de poids. Il y a quelques semaines, Rudolf BRAZDA recevait la médaille de Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur. Bien tardivement.
    Aujourd’hui, pour Jean-Luc ROMERO et Florent MASSOT, il n’est pas question de polémiquer. Ils veulent simplement dire leur fierté d’avoir pu côtoyer cet homme, d’avoir eu la chance de pouvoir accompagner ce témoin de l’histoire. Ils saluent la mémoire d’un grand homme.

  • Gunter Sachs et l’Ultime liberté !

    Gunter Sachs, l’ancien époux de Brigitte Bardot, était atteint d’une maladie incurable. Il savait que sa maladie dégénérative finirait par lui faire oublier jusqu’à ses propres passions. Il a préféré en finir. Il écrit dans son mot d’adieu : « Depuis toujours, j’ai affronté les grands défis. Celui-ci est le dernier. La perte de mon contrôle intellectuel me réduirait à un état inhumain, ce que je ne peux accepter. Elle est l’ultime manifestation de ma volonté. »
    Mais l’Allemagne, où il s’est éteint, comme la France refusent d’entendre celles et ceux qui estiment avoir fini leur vie et refusent les souffrances et la déchéance qu’apportent la maladie. Plutôt que de se suicider seul, violemment, sans les siens ; en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, il aurait pu partir entouré de l’amour des siens et à l’heure qu’il avait décidé…

  • Patrick Roy : la transparence et le courage face à la maladie. A méditer !

    Patrick Roy, le député-maire de Denain est décédé mardi dernier. Il n’aura pas gagné son combat contre le cancer qui le dévorait. Mais il aura gagné une estime et une admiration qui dépassent tous les clivages politiques. Alors que les hommes politiques préfèrent cacher leur maladie - ils sont nombreux à être malades comme les Français ! -, la transparence qu’a souhaitée Patrick Roy est salutaire. Près de 10 millions de Français vivent avec des pathologies de longue durée comme le cancer ou le sida. Cacher sa maladie, comme le font bien des politiques, c’est comme admettre qu’il serait honteux d’être malades. Le geste de Patrick Roy dans ce contexte est donc exemplaire et aidera peut-être à la banalisation de la maladie. Avoir honte de sa maladie n’est, en plus, pas le meilleur moyen de la vaincre. Je suis bien placé pour le savoir… Et nous sommes tous des malades potentiels.
    Merci encore au député Patrick Roy et chapeau !

  • Avec les Japonais, peuple courageux qui montre une dignité rare face au malheur !

    Dès le drame qui a frappé le Japon et son peuple, j’ai dit mon émotion sur Twitter et Facebook. Mais n’est-ce pas vain ! Les mots sont de peu de poids face à ce que vivent les Japonais. Un tel drame est au delà de nos mots de compassion.
    Même s’il faut dire et redire notre soutien à ce peuple injustement frappé par une nature déchainée que nos grands progrès techniques sont impuissants à contenir.
    Notre solidarité est essentielle mais seuls nos gouvernements ont la possibilité de montrer qu’au-delà de nos mots de simples citoyens du monde, eux ont les moyens de montrer que la solidarité universelle existe. On doit compter sur notre gouvernement, on doit compter sur l’Europe et l’ONU. Ne décevez pas ce peuple courageux qui montre une dignité rare face à l’adversité et au malheur !

  • Décès d'Henri Maurel : un pionnier disparaît

    Communiqué de presse du 17 février 2011

    Décès d’Henri Maurel :
    profondément attristé, Jean-Luc Romero salue la mémoire d’un pionnier.


    Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, se dit « profondément attristé par l’annonce du décès d’Henri Maurel ».
    Jean-Luc Romero salue la mémoire d’un pionner : figure historique de la radio FG et créateur de Techno Parade de Paris en 1998, il a fait émerger la musique électronique et a, tout au long de sa vie, été un de ses promoteurs les plus fervents
    Pionnier en matière musical, il l’était aussi dans la lutte contre les discriminations : il y a plus de 20 ans, il créait "Les Gais pour les Libertés", structure qui avait notamment défendu l'idée d'un partenariat civil pour tous les couples, indépendamment de leur orientation sexuelle. Il fut aussi un grand militant de la lutte contre le sida.
    Jean-Luc Romero veut rendre un hommage appuyé à un grand militant de la cause LGBT et de la lutte contre le sida. Il s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches.

  • Réunion ADMD dans le 15ème ardt de Paris à 18h00 et hommage au docteur Guilhot

    J’animerai une réunion publique ADMD dans le 15ème arrondissement de Paris – Patronage Laïque, 72, avenue Félix Faure – à 18h00 ce mardi 4 janvier.
    Ce sera l’occasion de rendre hommage au docteur Jean Guilhot, décédé en fin d’année 2010, et qui fut longtemps délégué de cet arrondissement. Il m’avait d’ailleurs lui-même invité à cette réunion. [photos de la réunion du 4 janvier avec Josette Sottile-Nocca et Gilles Alayrac)

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  • Une pensée pour Tyler Clementi

    Il y a un peu plus d’un mois, un jeune américain de 18 ans, Tyler Clementi se suicide après avoir été filmé dans l’intimité avec son ami. Son homosexualité était dévoilée sur le net par certains de ses camarades… Ne supportant pas ce dévoilement forcé de son intimité et de sa différence, ce jeune s’est jeté dans l’Hudson. Il est mort.
    J’ai une pensée pour lui aujourd’hui alors que l’actualité a déjà balayé sa mémoire. Trop souvent des jeunes homosexuels sont poussés au suicide : les jeunes homosexuels ont treize fois plus de chance de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels.

  • Hommage à Michèle Causse, militante lesbienne et écrivaine

    J’avoue que, cet été, j’étais passé à côté du décès de Michèle Causse, grande militante de la cause lesbienne et auteure de nombreux ouvrages.

    Michèle Causse, âgée de 74 ans, a choisi de mourir en Suisse le jour de son anniversaire, en juillet dernier, par suicide assisté et aidée de l’association Dignitas.

    Je voulais rendre hommage à cette femme qui sa vie durant n’a cessé de combattre en faveur d’un idéal d’égalité et de justice.

  • Déjà 37 ans que mon père est mort !

    Ce mercredi 25 août, cela fait déjà 37 ans que mon père est mort. J’avais à peine 14 ans mais le souvenir de ses derniers instants est resté intact dans ma mémoire malgré toutes ces années.

    Après bien des souffrances - il était atteint d’un cancer des poumons -, il s’est éteint en s’étouffant. Une scène qu’on n’oublie pas même du haut de ses 14 ans ! Une approche précoce de la mort qui est, en partie, à l’origine de mon engagement pour une mort digne comme je l’ai évoqué dans mon livre « Les voleurs de liberté ».

    Voir quelqu’un mourir en s’étouffant vous fait sacrément réfléchir… Vous ne voulez plus cela ni pour vos proches, ni pour vous !

  • James Purdy nous retourne dans ses « Chambres étroites » !

    Je vous ai déjà écrit que lors d’une dédicace des « Voleurs de liberté », le parton de la librairie du Divan à Paris m’avait offert « Je suis vivant dans ma tombe » et m’avait ainsi permis d’entrer dans l’univers noir mais fulgurant de l’écrivain américain James Purdy. La lecture de ce livre m’a donné envie d’aller plus loin dans la connaissance de cet écrivain controversé mort à 94 ans en 2009… un vendredi 13 !

    Cet écrivain assuma son homosexualité à une époque où cela aurait pu nuire à sa carrière prometteuse et aurait surtout pu sonner comme un arrêt de mort social.

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    Avec « Chambres étroites » (Editions Le serpent à plumes), les pudibonds trouveront de bonnes raisons de détester Purdy qui va loin, je le reconnais, dans la provocation. Meurtre, amour, sado-masochisme se mêlent dans ce récit tragique d’un amour fou qui se termine dans un bain de sang. Mais ce roman, magnifiquement écrit et plein de suspens, est au final un acte militant face à une société trop pudibonde qui fait du plus beau sentiment, un sentiment interdit pour celles et ceux qui aiment autrement… A lire absolument ! Vraiment…

  • « Itinéraire d’un Triangle Rose »… pour tout savoir sur le tabou de la déportation homosexuelle

    Mon éditeur [Virus de vie et Les voleurs de liberté], Florent Massot, vient de publier un livre bouleversant de Rudolf Brazda, le dernier survivant déporté pour homosexualité, « Itinéraire d’un Triangle Rose ». Ce livre, co-écrit avec Jean-Luc Schwab, est, comme le rappelle son éditeur, « un témoignage exclusif sur les 10.000 déportés homosexuels. »

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    Détenu dans le camp de Buchenwald, Rudolf Brazda semble être le dernier survivant des Triangles Roses et témoigne 65 ans après du martyr que vécurent aussi de nombreux gays durant la seconde guerre mondiale.

    Ce livre sort alors que le 15 mai, une plaque a été inaugurée en l’honneur de Pierre Seel qui osa, le 1er, témoigner de ce que vécurent les homos durant l’époque nazie. Au delà de l’histoire personnelle de Rudolf Brazda, ce livre traite sans tabou de la vie en camp, du vécu quotidien des déportés, des sévices qu’ils subissaient et cela sans négliger l’ultime tabou : la question de la sexualité dans les camps de concentration.

    Un livre à lire pour mieux comprendre et pour aider toujours et encore à la prise de conscience du mal absolu que certains hommes sont capables de commettre au service d’une idéologie perverse et meurtrière.