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Disparitions et hommage - Page 25

  • Hommage à Rudolf Brazda, dernier survivant des Triangles roses

    J'ai représenté ce mercredi soir à 18h30 Jean-Paul Huchon à la cérémonie de ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe en hommage à Rudolf Brazda, décédé en 2011, et qui fut le dernier survivant des Triangles Roses.
    Cette cérémonie émouvante était aussi en hommage à toutes les victimes de la barbarie nazie déportées pour motif d’homosexualité.

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  • Le Prix Nobel de médecine Christian de Duve a choisi l’euthanasie

    Samedi dernier, à 95 ans, le prix Nobel de médecine de 1974, a choisi de mourir par euthanasie en Belgique.
    Ce grand médecin et chimiste est parti, selon sa fille, dans « une grande sérénité en disant Adieu et en souriant. »
    La Belgique a légalisé l’euthanasie et le suicide assisté depuis 2002. Déjà 11 ans que ce pays permet au patient en fin de vie de dire stop s’il n’en peut plus de ses souffrances.
    Déjà en 2008, l’écrivain Hugo Claus avait choisi de mourir par euthanasie.
    A moins de deux heures de Thalys de Paris, les mourants sont respectés dans leur Ultime Liberté. J’espère qu’enfin, à l’automne le gouvernement ouvrira le grand chantier de la fin de vie et respectera la proposition 21 du candidat Hollande. A l’ADMD, nous mettrons tout en œuvre après l’été pour que cet engagement soutenu par 9 Français sur 10 soit tenu ! Enfin !

     

  • Hommage à Henri Caillavet

    Henri Caillavet, qui fut le président de l’ADMD de 1986 à 1991 puis de 1996 à 2001, est décédé ce matin.
    Nous savons tous ce que notre association lui doit.
    Il a porté très haut nos revendications, dans les médias et au Parlement, durant trois décennies.
    Nous lui consacrerons un hommage.
    Le conseil d’administration de l’ADMD à une pensée émue pour sa famille.

  • Mon hommage à Bruno-Pascal Chevalier

    Discours de Jean-Luc Romero
    Hommage à Bruno-Pascal Chevalier
    Espace des Blancs-Manteaux - 26 janvier 2013

     

    Mesdames, Messieurs, Mesdames et messieurs les militants,

    Nous sommes ici pour honorer la mémoire de Bruno-Pascal Chevalier, un homme de valeur, un homme de cœur, un militant, un combattant. Il est très difficile de résumer l’estime que l’on a pour quelqu’un en quelques mots.
    Alors peut-être vais-je commencer par une citation, d’un homme, écrivain, philosophe qui a érigé la révolte comme solution. "Ce n'est pas la révolte en elle même qui est noble mais ce qu'elle exige". Cette phase d'Albert Camus, tout comme moi, beaucoup ici la connaissent. Et je crois que, quand on parle de Bruno-Pascal, cette phrase prend vraiment tout son sens.
    Bruno-Pascal, c'était une voix. La voix de la rage. La voix du combat et de la colère. Une voix qui savait se faire douce pour expliquer mais qui rugissait pour dénoncer et porter les revendications. Une voix qui ne tremblait pas. Une voix qui reflétait bien une vie où le mot compromission n’avait pas droit de cité.
    Bruno-Pascal, c'était un regard. Un regard qui vous transperce. Un regard honnête et droit. Un regard qu'on n'oublie pas. Un regard de feu. Très peu de temps avant sa mort, j’avais revu Bruno-Pascal. Il souhaitait que le Patchwork des noms se restructure afin que ce formidable outil de mémoire soit le plus connu possible par le grand public. Il avait plein de projets, ça je vous le garantis ! Dans ses yeux, dans son regard, je n’ai vu ni fatigue, ni désespoir. Au contraire ! J’y ai vu l’envie, l’énergie, la croyance en quelque chose qui anime tous les militants, la croyance définitive dans le fait que l’on porte une cause juste.
    Bruno-Pascal, c'était un corps. Un corps meurtri par le combat au quotidien contre la maladie. Un corps qu'il avait décidé de faire souffrir encore plus pour lutter contre cette profonde injustice que sont les franchises médicales. Rappelons-nous toutes et tous qu’il y a quelques années, il avait décidé de faire une grève des traitements. Ce geste était bien sûr très fort mais aussi et surtout très dangereux pour sa santé. Ce n’est pas bien sûr pas la reconnaissance individuelle qu’il cherchait, loin de là ! Ce qu’il voulait, c’était la justice, la justice envers les malades. Rendre le malade coupable de sa propre maladie, en voilà une belle idiotie, une idiotie dangereuse car populiste à souhait. Bruno-Pascal défendait l’idée d’une société humaine et justice, où le mot solidarité n’est pas qu’un vain mot balancé dans tous les préambules des lois ou dans les discours. Non ! Bruno-Pascal avait fait de ce mot solidarité un moteur de vie et un but concret. Faire d’un combat individuel un combat collectif, voilà ce qu’il a réussi à porter.
    Bruno-Pascal, c'était un cœur. Un grand cœur, un gros cœur. Un homme amoureux, un homme généreux, un homme pour qui donner allait de soi. Il n’attendait pas qu’on lui rende quelque chose. C’est rare à notre époque …
    Bruno-Pascal, c'était tout ça. Une voix, un regard, un corps, un cœur. 
    Bruno-Pascal, c'était tout ça mais pas seulement. Bruno-Pascal, c'était un esprit. Cette phrase, je la mets au passé mais, je sais que nous en sommes tous persuadés, elle doit se décliner au présent. Car oui, Bruno-Pascal, c'est un esprit. C'est un esprit militant. Un esprit de combattant. Un esprit qui met l'humain au-dessus de tout. Un esprit qui nous a appris que la mémoire est un guide pour notre futur, pour la lutte mais aussi pour la vie. Nous avons perdu un être rare mais son esprit nous accompagnera pendant très longtemps car, nous le savons, un esprit, lui, ne meurt jamais !

     

  • Cérémonie publique en hommage à Bruno-Pascal Chevalier

    Le 17 décembre 2012, Bruno-Pascal Chevalier est décédé à l’âge de 49 ans.
    Militant historique de la lutte contre le sida et pour la défense des patients, il était l’âme du Patchwork des noms.
    Un dernier hommage lui sera rendu ce samedi dans l’après-midi et j’y interviendrai aussi vers 18h00.

    merci bruno.jpg

  • Hommage reconnaissant et ému à Bruno-Pascal Chevalier

    Bruno-Pascal Chevalier, malade du sida et activiste, qui avait mené un exemplaire combat contre les franchises médicales, est mort le 17 décembre.
    Il y a à peu près un mois, je l’avais rencontré à Vigneux-sur-Seine pour voir comment je pouvais l’aider à mettre en valeur le patchwork des noms qui l’a beaucoup mobilisé ces dernières années. Il était fatigué et donc heureux que je lui propose de l’aider.
    Nous devions nous revoir début 2013. Ce rendez-vous n’aura jamais lieu.
    Je n’oublierai jamais ce garçon courageux qui a fait de son combat individuel un combat collectif. Il manque déjà terriblement aux activistes et à notre combat commun contre le sida.
    Hommage reconnaissant et ému à Bruno-Pascal Chevalier.

  • Dépôt de gerbes pour le 11 novembre dans le 12ème ardt de Paris

    Dépôt de gerbes pour le 11 novembre dans le 12è ardt de Paris A l’occasion du 94ème anniversaire de l’Armistice de 1918, je déposerai des gerbes au nom du président de la région Ile-de-France dans le 12ème ardt. A 10h, j’en déposerai une au commissariat central et à 11h au monument aux morts du 12ème ardt.

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  • Hommage à Dominique Knokaert

    Dominique Knokaert, dite Mino, est décédée la semaine dernière. Membre de l’ADMD, ce fut une militante inlassable en faveur de notre Ultime Liberté.
    Dans un livre bouleversant « Mon combat pour la dignité », préfacé par l’actuelle ministre de la justice, Mino interpellait les pouvoirs publics sur la légalisation de l’euthanasie. Elle fut aussi l’objet d’un documentaire « Le choix du Mino » qui a beaucoup aidé à la réflexion sur la question de la liberté de choisir sa fin de vie.
    J’ai eu la chance de connaître Mino et son mari. Elle m’avait impressionné par la force de son caractère et sa ténacité dans ce combat. Elle nous manquera beaucoup…

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  • Souvenir et hommage : ma dernière émission chez Jean-Luc Delarue


    Pourquoi révélé son homosexualité ? (2-3) par TouteUneHistoire

  • Une pensée pour mon père !

    Le 25 août 1973, mon père mourait d’une longue maladie sous mes yeux d’enfants. Même adulte, je n’oublierai bien sûr jamais ce douloureux moment et surtout je garde le regret de n’avoir pu le connaître vraiment et peut-être aujourd’hui de partager avec lui mes joies et mes peines.


     

  • Dépôt de gerbe pour le 72ème anniversaire de l’appel du 18 juin

    Au nom du président Jean-Paul Huchon, je déposerai une gerbe à la cérémonie organisée dans le 12ème arrondissement ce lundi 18 juin pour le 72ème anniversaire de l’appel historique du Général de Gaulle le 18 juin 1940.

  • Candlelight contre le sida !

    Aujourd’hui, dans 115 pays, se déroule la 29ème édition de la journée « Candlelight » contre le sida. Cette initiative a pour objectif de sensibiliser au VIH et de défendre les droits des personnes vivant avec le sida. C'est aussi un hommage aux personnes mortes du sida.
    Sidaction organise ce dimanche un rassemblement à l’Artère.

  • Week-end surprise !

    C’est la semaine des anniversaires.
    Un plus douloureux, le 9 mai dernier avec l’anniversaire de la mort d’Hubert. Je vous en ai parlé.
    Un plus heureux avec les 5 ans de la rencontre avec mon actuel compagnon.
    Pour fêter ses 5 années de bonheur, il m’invite à un week-end surprise.
    C’est la 2ème fois qu’il me fait une telle surprise. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est agréable !
    Bon week-end à toutes et à tous.

  • Hubert, 18 ans déjà…

    Il aurait eu 54 ans en avril dernier.
    Il est mort du sida le 9 mai 1994. 18 ans déjà.
    Incontestablement, sa mort a été l’élément déclencheur de mon combat collectif contre le sida et de la création d’Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) en 1995. Sûrement aussi de ma mobilisation pour le droit de mourir dans la dignité.
    Les années passent mais la douleur est toujours là. En même temps, son souvenir m’incite toujours à mener bien des combats pour moi qui aie la chance d’être un survivant. Cet automne, cela fera 25 ans que je sais être séropositif. Le 1er décembre, je « fêterai » mes 25 ans de traitements qui commencèrent avec la fameuse AZT... que je prenais alors toutes les 4 heures, jour et nuit !
    Ne pas oublier Hubert, me battre en mémoire de lui mais aussi de toutes celles et de tous ceux qui n’ont pas eu ma chance est une ardente obligation.
    Aujourd’hui, je pense avec beaucoup nostalgie mais aussi reconnaissance à Hubert.

  • Dépôt de gerbes pour la Journée de la déportation dans le 12ème ardt

    A l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation et des enfants juifs déportés, je représenterai le président Jean-Paul Huchon aux manifestations qui se dérouleront dans le 12ème ardt de Paris.
    A 11h, au nom du président de la région, je déposerai une gerbe au Monument aux morts face à la mairie, puis à 11h15 devant la stèle des 60 enfants du 12ème trop jeunes pour être scolarisés et morts en déportation parce que nés juifs.

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  • Disparition de Raymond Aubrac : une vie pour que l’horreur n’existe plus !

    Raymond Aubrac, le dernier chef de la résistance, nous quitte après avoir donné sa vie pour que l'horreur n'existe plus. En pensant à lui, on ne peut oublier Lucie, son épouse avec qui il partageait tous ses combats.
    Je pense avec émotion à la dernière fois où je l’ai rencontré (photo ci-dessous) : c’était à Puteaux, à l’invitation de la maire, pour la décoration de Rudolf Brazda, alors dernier survivant des déportés pour homosexualité.
    Après cette manifestation, en compagnie du collaborateur de la députée-maire de Puteaux, je l’ai raccompagné chez lui. Ce fut un moment que je n’oublierai jamais. Aujourd’hui, j’y pense avec émotion mais aussi gratitude. Avoir rencontré un tel homme reste pour moi l’un de moments les plus forts de ma vie. Merci Raymond et Lucie Aubrac pour votre révolte et votre humanité.

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  • « 6 mois à vivre » de Marie Deroubaix. A lire absolument !

    Vous avez forcément entendu parler du témoignage bouleversant de Marie Deroubaux « 6 mois à vivre » paru début mars aux éditions du Cherche Midi.
    Cette journaliste atteinte d’un cancer incurable a souhaité mourir dans la dignité mais n’a pu être entendue en France et a dû partir en Belgique pour bénéficier d’une euthanasie. Dans ce livre très personnel et très émouvant, Marie Deroubaix se révolte aussi qu’en France une loi ne permette pas de mourir dans la dignité. Un livre à lire absolument et qui convainc de l’urgence d’avoir une loi et de la pertinence de la mobilisation que nous menons à l’ADMDpour obtenir cette ultime liberté.

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  • Assassinats de Montauban et Toulouse : Compassion et vigilance

    Les mots de compassion ne sont certes pas suffisants face à la mort des trois parachutistes de Montauban et Toulouse et des quatre victimes de Toulouse. Mais, il est important que la classe politique soit unanime dans l’empathie, ce qui est le cas aujourd’hui.
    Le fait que les parachutistes soient d’origine magrébine et des Antilles et les victimes de Toulouse de confession juive semble démontrer, même s’il faut bien sûr rester prudent, que le mobile raciste n’est pas un fantasme de militants anti discriminations.
    Ces terribles faits divers nous appellent à la compassion pour les victimes et au soutien à leurs proches. Ils nous rappellent aussi que dans notre société, la vigilance doit être forte contre toutes les formes de dérives raciste ou antisémite.

  • 93è anniversaire de l’armistice dans le XIIème ardt de Paris

    Je participerai aux commémorations du 93ème anniversaire de l’armistice de 1918 ce vendredi 11 novembre dans le 12èmearrondissement de Paris. A 11h00, je déposerai notamment une gerbe au monument aux morts du 12è ardt au nom du président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon.

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  • Mon discours-hommage à Rudolf Brazda

    Hommage à Rudolf Brazda
    par Jean-Luc Romero
    Paris – 28 septembre 2011

     

    Monsieur le ministre,
    Cher Jean-Luc,
    Monsieur le président des oubliés dela Mémoire, cher Philippe,
    Mesdames, messieurs, chers amis,

    C’est pour moi un émouvant honneur de rendre hommage à Rudolf Brazda à la demande de Jean-Luc et de Philippe des Oubliés de la mémoire. C’est aussi un grand plaisir d’associer à mon discours Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, qui m’a demandé de le représenter ce soir.
    Rudolf Brazda était un enfant de Bohème né tout juste avant la 1ère guerre mondiale. Il a franchi le sinistre portail du camp de Buchenwald. Il y a survécu trois années dans des conditions que nul ne peut imaginer, où l’insoutenable le disputait à l’abject. Il en est revenu. Il est alors devenu un jeune homme qui aimait la danse, les rires. Et les hommes. L’amour des hommes, voilà le crime qui lui a valu de franchir le Styx vers un enfer insondable d’où il n’aurait jamais dû revenir. Mais sa résistance et son intelligence l’ont sauvé.
    Entendons alors l’ignominie du chef de la sinistre SS, Heinrich Himmler, qui affirme en 1940 que « l’homosexuel est un homme radicalement malade » et qu’« Il faut abattre cette peste par la mort ».
    Oui, mesdames et messieurs qui êtes ici réunis, peut-être ne le saviez-vous pas avant les déclarations de Rudolf, les nazis ont déporté des hommes, seulement en raison de leur amour d’une personne du même sexe. Il n’y a pas de honte à l’ignorer, les livres d’histoires abordent peu cette déportation. Pourquoi donc ? Les larmes d’un homosexuel auraient-elles moins de valeur que les larmes d’une autre femme ou d’un autre homme ?
    Car dans ces sinistres camps, à l’humiliation de porter un triangle rose comme la couleur des petites filles, s’ajoutait un traitement particulièrement odieux qui consistait en une tentative chimérique de rééducation. Expériences pseudo-médicales, viols, castration brutale, lobotomie. Comme un tigre conserve sa fourrure tachetée, l’homosexuel conservait pourtant son attirance singulière.
    Malgré tout cela, il a fallu près de soixante ans àla Républiquefrançaise pour reconnaître cette vérité historique. Soixante années… Aujourd’hui, encore, il est des hommes, parfois des élus de notre Nation, qui considèrent que certains comportements humains sont inférieurs aux autres. Aujourd’hui, encore, il est des hommes qui, par leur absence de protestation devant de telles affirmations, sont coupables de complicité.
    Rudolf Brazda, pour lutter contre cette autre forme de la barbarie, ce meurtre de la mémoire, a souhaité durant les dernières années de sa vie témoigner de ces crimes, se dépensant sans compter, malgré la fatigue, pour faire connaître la vérité. C’est aussi pour rendre hommage à ce travail quela Républiquea souhaité le distinguer par les insignes de chevalier dela Légiond’honneur qui lui furent remis le 28 avril dernier.
    Malgré mon émotion, je pourrais parler des heures durant de sa vie, de son combat, de son humanisme. Malgré mon angoisse, je pourrais également parler des heures durant de la honte qu’en tant qu’homme j’éprouve au souvenir de ce que d’autres hommes ont commis. J’ai eu, moi, le privilège de deux émouvantes rencontres avec Rudolf Brazda. Je lui ai dit cela. Je lui ai dit mon admiration aussi pour ce combat qu’il a mené pour tous ceux qui sont morts. Pour tous ceux qui n’ont pu parler.
    Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à Rudolf Brazda, je souhaite associer à cet instant magnifique la présence d’Edi, ce jeune homme à qui il a scellé sa vie durant plus de cinquante années, et dire à la face du monde, à la face de ses tortionnaires, à la face de ceux qui nous insultent encore, combien je suis fier de célébrer, malgré son absence aujourd’hui, la vie et l’amour.
    Toutes les vies et tous les amours.
    Je vous remercie.