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Disparitions et hommage - Page 26

  • Décès de Rudolf Brazda : un grand témoin de l'histoire nous quitte

    Communiqué de presse du 4 août 2011

    Décès de Rudolf BRAZDA, dernier survivant connu de la déportation nazie
    pour cause d’homosexualité :
    Jean-Luc ROMERO et Florent MASSOT, profondément attristés,
    saluent la mémoire d’un grand témoin de l’histoire

     

    Jean-Luc ROMERO, président d’Elus Locaux Contre le Sida et Florent MASSOT, éditeur de sa biographie « Itinéraire d'un Triangle rose » se disent profondément attristés par l’annonce du décès de Rudolf BRAZDA et saluent la mémoire d’un homme qui, malgré les terribles souffrances endurées, avait choisi très courageusement de témoigner de la déportation nazie pour cause d’homosexualité.
    Rudolf BRAZDA était un passeur de mémoire, un témoin de l’histoire : oui les nazis ont déporté des hommes, seulement en raison de leur amour d’une personne du même sexe. Oui le chef de la SS, Heinrich Himmler, a affirmé en 1940 que « l’homosexuel est un homme radicalement malade » et qu’« il faut abattre cette peste par la mort ».
    Il a fallu près de 60 ans à la République française pour reconnaître cette déportation. Face au peu de place pris par cet épisode dramatique dans nos livres d’histoire, la parole de Rudolf BRAZDA ne prenait que plus de poids. Il y a quelques semaines, Rudolf BRAZDA recevait la médaille de Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur. Bien tardivement.
    Aujourd’hui, pour Jean-Luc ROMERO et Florent MASSOT, il n’est pas question de polémiquer. Ils veulent simplement dire leur fierté d’avoir pu côtoyer cet homme, d’avoir eu la chance de pouvoir accompagner ce témoin de l’histoire. Ils saluent la mémoire d’un grand homme.

  • Gunter Sachs et l’Ultime liberté !

    Gunter Sachs, l’ancien époux de Brigitte Bardot, était atteint d’une maladie incurable. Il savait que sa maladie dégénérative finirait par lui faire oublier jusqu’à ses propres passions. Il a préféré en finir. Il écrit dans son mot d’adieu : « Depuis toujours, j’ai affronté les grands défis. Celui-ci est le dernier. La perte de mon contrôle intellectuel me réduirait à un état inhumain, ce que je ne peux accepter. Elle est l’ultime manifestation de ma volonté. »
    Mais l’Allemagne, où il s’est éteint, comme la France refusent d’entendre celles et ceux qui estiment avoir fini leur vie et refusent les souffrances et la déchéance qu’apportent la maladie. Plutôt que de se suicider seul, violemment, sans les siens ; en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, il aurait pu partir entouré de l’amour des siens et à l’heure qu’il avait décidé…

  • Patrick Roy : la transparence et le courage face à la maladie. A méditer !

    Patrick Roy, le député-maire de Denain est décédé mardi dernier. Il n’aura pas gagné son combat contre le cancer qui le dévorait. Mais il aura gagné une estime et une admiration qui dépassent tous les clivages politiques. Alors que les hommes politiques préfèrent cacher leur maladie - ils sont nombreux à être malades comme les Français ! -, la transparence qu’a souhaitée Patrick Roy est salutaire. Près de 10 millions de Français vivent avec des pathologies de longue durée comme le cancer ou le sida. Cacher sa maladie, comme le font bien des politiques, c’est comme admettre qu’il serait honteux d’être malades. Le geste de Patrick Roy dans ce contexte est donc exemplaire et aidera peut-être à la banalisation de la maladie. Avoir honte de sa maladie n’est, en plus, pas le meilleur moyen de la vaincre. Je suis bien placé pour le savoir… Et nous sommes tous des malades potentiels.
    Merci encore au député Patrick Roy et chapeau !

  • Avec les Japonais, peuple courageux qui montre une dignité rare face au malheur !

    Dès le drame qui a frappé le Japon et son peuple, j’ai dit mon émotion sur Twitter et Facebook. Mais n’est-ce pas vain ! Les mots sont de peu de poids face à ce que vivent les Japonais. Un tel drame est au delà de nos mots de compassion.
    Même s’il faut dire et redire notre soutien à ce peuple injustement frappé par une nature déchainée que nos grands progrès techniques sont impuissants à contenir.
    Notre solidarité est essentielle mais seuls nos gouvernements ont la possibilité de montrer qu’au-delà de nos mots de simples citoyens du monde, eux ont les moyens de montrer que la solidarité universelle existe. On doit compter sur notre gouvernement, on doit compter sur l’Europe et l’ONU. Ne décevez pas ce peuple courageux qui montre une dignité rare face à l’adversité et au malheur !

  • Décès d'Henri Maurel : un pionnier disparaît

    Communiqué de presse du 17 février 2011

    Décès d’Henri Maurel :
    profondément attristé, Jean-Luc Romero salue la mémoire d’un pionnier.


    Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, se dit « profondément attristé par l’annonce du décès d’Henri Maurel ».
    Jean-Luc Romero salue la mémoire d’un pionner : figure historique de la radio FG et créateur de Techno Parade de Paris en 1998, il a fait émerger la musique électronique et a, tout au long de sa vie, été un de ses promoteurs les plus fervents
    Pionnier en matière musical, il l’était aussi dans la lutte contre les discriminations : il y a plus de 20 ans, il créait "Les Gais pour les Libertés", structure qui avait notamment défendu l'idée d'un partenariat civil pour tous les couples, indépendamment de leur orientation sexuelle. Il fut aussi un grand militant de la lutte contre le sida.
    Jean-Luc Romero veut rendre un hommage appuyé à un grand militant de la cause LGBT et de la lutte contre le sida. Il s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches.

  • Réunion ADMD dans le 15ème ardt de Paris à 18h00 et hommage au docteur Guilhot

    J’animerai une réunion publique ADMD dans le 15ème arrondissement de Paris – Patronage Laïque, 72, avenue Félix Faure – à 18h00 ce mardi 4 janvier.
    Ce sera l’occasion de rendre hommage au docteur Jean Guilhot, décédé en fin d’année 2010, et qui fut longtemps délégué de cet arrondissement. Il m’avait d’ailleurs lui-même invité à cette réunion. [photos de la réunion du 4 janvier avec Josette Sottile-Nocca et Gilles Alayrac)

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  • Une pensée pour Tyler Clementi

    Il y a un peu plus d’un mois, un jeune américain de 18 ans, Tyler Clementi se suicide après avoir été filmé dans l’intimité avec son ami. Son homosexualité était dévoilée sur le net par certains de ses camarades… Ne supportant pas ce dévoilement forcé de son intimité et de sa différence, ce jeune s’est jeté dans l’Hudson. Il est mort.
    J’ai une pensée pour lui aujourd’hui alors que l’actualité a déjà balayé sa mémoire. Trop souvent des jeunes homosexuels sont poussés au suicide : les jeunes homosexuels ont treize fois plus de chance de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels.

  • Hommage à Michèle Causse, militante lesbienne et écrivaine

    J’avoue que, cet été, j’étais passé à côté du décès de Michèle Causse, grande militante de la cause lesbienne et auteure de nombreux ouvrages.

    Michèle Causse, âgée de 74 ans, a choisi de mourir en Suisse le jour de son anniversaire, en juillet dernier, par suicide assisté et aidée de l’association Dignitas.

    Je voulais rendre hommage à cette femme qui sa vie durant n’a cessé de combattre en faveur d’un idéal d’égalité et de justice.

  • Déjà 37 ans que mon père est mort !

    Ce mercredi 25 août, cela fait déjà 37 ans que mon père est mort. J’avais à peine 14 ans mais le souvenir de ses derniers instants est resté intact dans ma mémoire malgré toutes ces années.

    Après bien des souffrances - il était atteint d’un cancer des poumons -, il s’est éteint en s’étouffant. Une scène qu’on n’oublie pas même du haut de ses 14 ans ! Une approche précoce de la mort qui est, en partie, à l’origine de mon engagement pour une mort digne comme je l’ai évoqué dans mon livre « Les voleurs de liberté ».

    Voir quelqu’un mourir en s’étouffant vous fait sacrément réfléchir… Vous ne voulez plus cela ni pour vos proches, ni pour vous !

  • James Purdy nous retourne dans ses « Chambres étroites » !

    Je vous ai déjà écrit que lors d’une dédicace des « Voleurs de liberté », le parton de la librairie du Divan à Paris m’avait offert « Je suis vivant dans ma tombe » et m’avait ainsi permis d’entrer dans l’univers noir mais fulgurant de l’écrivain américain James Purdy. La lecture de ce livre m’a donné envie d’aller plus loin dans la connaissance de cet écrivain controversé mort à 94 ans en 2009… un vendredi 13 !

    Cet écrivain assuma son homosexualité à une époque où cela aurait pu nuire à sa carrière prometteuse et aurait surtout pu sonner comme un arrêt de mort social.

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    Avec « Chambres étroites » (Editions Le serpent à plumes), les pudibonds trouveront de bonnes raisons de détester Purdy qui va loin, je le reconnais, dans la provocation. Meurtre, amour, sado-masochisme se mêlent dans ce récit tragique d’un amour fou qui se termine dans un bain de sang. Mais ce roman, magnifiquement écrit et plein de suspens, est au final un acte militant face à une société trop pudibonde qui fait du plus beau sentiment, un sentiment interdit pour celles et ceux qui aiment autrement… A lire absolument ! Vraiment…

  • « Itinéraire d’un Triangle Rose »… pour tout savoir sur le tabou de la déportation homosexuelle

    Mon éditeur [Virus de vie et Les voleurs de liberté], Florent Massot, vient de publier un livre bouleversant de Rudolf Brazda, le dernier survivant déporté pour homosexualité, « Itinéraire d’un Triangle Rose ». Ce livre, co-écrit avec Jean-Luc Schwab, est, comme le rappelle son éditeur, « un témoignage exclusif sur les 10.000 déportés homosexuels. »

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    Détenu dans le camp de Buchenwald, Rudolf Brazda semble être le dernier survivant des Triangles Roses et témoigne 65 ans après du martyr que vécurent aussi de nombreux gays durant la seconde guerre mondiale.

    Ce livre sort alors que le 15 mai, une plaque a été inaugurée en l’honneur de Pierre Seel qui osa, le 1er, témoigner de ce que vécurent les homos durant l’époque nazie. Au delà de l’histoire personnelle de Rudolf Brazda, ce livre traite sans tabou de la vie en camp, du vécu quotidien des déportés, des sévices qu’ils subissaient et cela sans négliger l’ultime tabou : la question de la sexualité dans les camps de concentration.

    Un livre à lire pour mieux comprendre et pour aider toujours et encore à la prise de conscience du mal absolu que certains hommes sont capables de commettre au service d’une idéologie perverse et meurtrière.

  • Ce dimanche, journée de la déportation

    J’accompagnerai mon amie Anne Hidalgo, 1ère adjointe au maire de Paris, aux cérémonies commémorant la déportation.

    Nous serons à 15h20 au Mémorial du martyr juif inconnu dans le 4ème arrondissement puis à 16h00 au Mémorial des martyrs de la déportation.

  • Hommage à Jean Le Bitoux

    Communiqué de presse du 22 avril 2010

     

    A quelques jours de la commémoration de la déportation, Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Conte le Sida, salue avec émotion la mémoire de Jean Le Bitoux, militant précurseur et exemplaire de la cause LGBT

     

     

    Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, fait part de sa profonde tristesse suite au décès de Jean Le Bitoux, fondateur du journal militant Gai Pied, président-fondateur du mémorial de la déportation homosexuelle.Il souhaite saluer la mémoire de ce militant des droits LGBT engagé également dans la lutte contre le sida, maladie dont il avait reconnu être atteint. Le président d’ELCS veut rendre un hommage appuyé à son action pionnière notamment quant à la difficile reconnaissance de la déportation homosexuelle lors de la seconde guerre mondiale. Ironie du sort : la journée du souvenir de la déportation est dans quelques jours…
    Jean-Luc Romero fait part de ses condoléances aux proches et aux amis de Jean Le Bitoux lui qui a été un modèle d’engagement militant et qui fut l’un des proches de Pierre Seel, déporté homosexuel et avec lequel il avait publié « Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel ».
    Lire aussi La France Gaie et Lesbienne (ici).

  • Décès du Pr Christiane Marty-Double : Une grande dame de la lutte contre le sida nous quitte !

    Je viens d’apprendre par un e-mail du Conseil national du sida que la professeure Christiane Marty-Double est décédée. Cette disparition est un vrai choc car Christiane, outre d’être un grand médecin, était une des principales figures de la lutte contre le sida en France. Longtemps vice-présidente d’AIDES et présidente de la délégation de Nîmes, elle était toujours membre du Conseil national du sida. Elle était pour moi une grande amie toujours présente dans les moments difficiles. Elle me manque déjà et sa voix manque terriblement à notre combat contre le sida.

  • « Cytomégalovirus » de Guibert pour se rappeler que le sida est toujours là…

    J’ai relu le petit livre d’Hervé Guibert « Cytomégalovirus » qui évoque les trois semaines qu’il a passées à l’hôpital quand il a appris qu’il était atteint d’une maladie opportuniste due au sida, le fameux Cytomégalovirus (CMV) qui finit par faire perdre la vue. Hervé Guibert est mort en 1991 après avoir tenté de se suicider car le sida le dévorait. Celui qui avait écrit « Des aveugles » en 1985 et malgré la souffrance, revient avec un certain humour sur ce livre précédent qui fut bien involontairement prémonitoire. Ce journal d’hospitalisation entre plaintes, coups de gueule - « l’hôpital, c’est l’enfer » -, humour - « le somnifère a l’air d’être des amphétamines »-, nous rappelle que le sida reste une maladie mortelle.

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    La Cour des comptes a pointé récemment le manque d’investissement du gouvernement actuel dans la prévention et le dépistage du sida. Ce livre, comme tous ceux qu’Hervé » Guibert a consacré au sida, à son sida, nous interpelle forcément.

    Plus personnellement, à chaque page, je pensais à tous mes amis, à leurs hospitalisations. A Hubert bien sûr, qui avant de partir, a aussi connu la perte de la vue avec ce salop de CMV. A chaque page, je me disais que j’avais bien de la chance d’avoir survécu. Mais en même temps, à quel prix !

  • Mon interview dans Le Monde Magazine du 13 février 2010

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  • Une pensée très forte pour Mano Solo mort des suites du sida…

    Une pensée très forte pour Mano Solo. Le sida l'a emporté à 46 ans.rubanrouge_siteinternet.jpg

    En octobre 1995, lors d’un concert au Bataclan Mano Solo n’hésitait pas à évoquer, avec courage et très pudiquement, l’évolution de son état de santé : « Je ne suis plus séropositif mais j’ai le sida. »

    Une grosse émotion d’apprendre le décès de ce chanteur engagé pour le survivant du sida que je suis. Avec mes presque 25 ans de séropositivité, je me sens de plus en plus seul.

    En attendant un grand artiste et un des rares artistes à avoir osé parler de son sida s’en va. Note combat perd une de ses grandes voix.

     

  • Philippe Séguin, un gaulliste humaniste et passionné disparaît

    Philippe Séguin, ancien ministre, président de la Cour des comptes est mort ce matin. Au-delà de désaccords que l’on pouvait avoir avec lui sur l’Europe notamment et en ce qui me concerne lors des municipales parisiennes où j’avais refusé d’être sur ses listes, je n’oublie pas l’homme d’Etat qu’il fut.

    Il incarnait un gaullisme humaniste passionné. Il n’a jamais cédé sur ses convictions et cela est tellement rare en politique qu’aujourd’hui tout le monde lui rend légitimement hommage. Que l’on soit à droite, à gauche, au centre, on ne peut nier qu’il donnait à la politique ses lettres de noblesse. Il manquera pour ses coups de gueule légendaires et pour la force de ses engagements humanistes.

  • Hommage à Annie Hallows

    C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre aujourd’hui même la disparition brutale de notre amie Annie Hallows, bénévole dévouée et fidèle d’ADMD-Ecoute, qui assurait la permanence du mardi.

    Son rire sonore et son volontarisme cachaient une profonde fêlure.

    Nous regretterons son absence. Beaucoup d’entre nous savent ce qu’ils doivent à sa gentillesse et à sa disponibilité.

    A ses proches, j’adresse au nom des responsables et des adhérents de l’ADMD à laquelle elle était si attachée des sentiments de sympathie très émus.

    En cette période qui devrait être celle de la fête, une pensée commune nous unira autour d’Annie.

    Nous conserverons en notre mémoire son sourire.

  • Ce ne sera jamais « This is it » avec Michael Jackson !

    Malgré un agenda surchargé, j’ai réussi à aller voir la semaine dernière « This is it », le film des répétitions de ce qui devait être l’ultime spectacle du roi de la pop, Michael Jackson.

    A voir les préparatifs des 50 concerts que MJ devait faire en juillet à Londres, on peut imaginer que ses spectacles auraient été grandioses. Avec des moyens techniques inimaginables ! Mais surtout, en visionnant ses répétitions, on ne peut que s’étonner de tout ce qui a été écrit sur MJ : il n’aurait pas été capable d’assurer un spectacle, il ne savait plus danser, il n’avait plus de cheveux, plus de voix, plus de motivation… Bref, il n’aurait été que l’ombre de lui-même. A presque 51 ans, Michael Jackson n’a rien perdu de son talent. Sa voix est toujours là. Et surtout, il reste un danseur d’exception qui ne fait pas pâle figure à côté des magnifiques et jeunes danseurs qui l’accompagnent. MJ était toujours un énorme artiste, n’en déplaisent aux habituels grincheux. Ce ne sera jamais « This is it » avec Michael Jackson !

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