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Coup de gueule - Page 15

  • Mon itw dans Funéraire Info sur les soins funéraires

    Jean-Luc Romero-Michel, vers l’avis de décès des soins à domicile
    Alors que l'Assemblée nationale a refusé l'interdiction des soins au domicile, Jean-Luc Romero-Michel s’inquiète de cette décision sur la levée de l'interdiction des soins sur les patients atteints du HIV.
    Une loi préalable
    Ce n'est pas la levée de l'interdiction des soins de conservation sur les patients atteints de pathologies telles que le VIH qui a été refusée « C'est l'interdiction des soins au domicile, qui était un préalable à la levée de l'interdiction des soins de conservation. Et c'est une nouvelle catastrophique, pas seulement pour cette raison. »
    Jean-Luc Romero-Michel est trop stupéfait pour être déçu : « Tout corps est dangereux. J'ai assisté à un soin de conservation, et j'ai pu me rendre compte que c'était une opération extrêmement invasive, durant laquelle étaient utilisés des produits à base de formol, une substance cancérigène. Il y a aujourd'hui des thanatopracteurs qui souffrent de cancer, et personne n'en parle. Or, et je pense que la profession le reconnaîtra, au niveau des conditions sanitaires et de travail, le domicile est le pire endroit pour procéder à des soins. Il n'y a d'ailleurs pas que le thanatopracteur qui soit mis en danger par ces produits, mais la famille, l'entourage du défunt, qui va évoluer ensuite dans le domicile contaminé par les formaldéhydes ».
    Le président d'Elus Locaux Contre le Sida s'étonne « En dehors du sujet du VIH, il faudra un jour que quelqu'un se penche sur les cancers professionnels des thanatopracteurs. Pour l'instant, on dirait que c'est un sujet tabou, mais ça n'en reste pas moins une réalité ».
    Manœuvre politique
    Mais que s'est il passé ? « C'est un amendement déposé en urgence et voté presque en catimini, juste avant que le projet global n'atteigne un stade ou il ne peut plus être modifié. C'est un plan extrêmement concerté » et qui est derrière ? « L'origine du refus, c'est le lobby de l'Eglise Catholique, au nom de la tradition du repos du corps au domicile. »
    Jean-Luc Romero-Michel ne comprend pas : « Pourtant, c'étaient les soins qui auraient été interdits au domicile, pas le repos du corps. C'est une tradition qui est observée aujourd'hui par une minorité de personnes, parce que dans des appartements de plus en plus petits, c'est difficile. Et certes, procéder aux soins dans un laboratoire équipé aurait engendré un surcoût, pour le transport du corps, mais quand on scrute la catégorie de population qui observe aujourd'hui cette tradition, ce sont des familles aisées pour qui un surcoût de 200 ou 300 euros n'est pas rédhibitoire ».
    Mais pourtant, la majorité socialiste n'est pas réputée être sensible aux lobbys chrétiens ? « Oui, c'est incompréhensible. Mais on parle d'un petit groupe de députés, alors que la plupart était absent. Lorsqu'on discute avec eux, les députés sont réceptif au problème ».
    Une bataille, pas la guerre
    Jean-Luc Romero-Michel souligne que le projet n'est pas tombé aux oubliettes « Marisol Touraine a promis de lever l'interdiction des soins aux patients atteints du VIH, et elle est sincère. Sa position sur le sujet est claire, déterminée, et va dans le bon sens. »
    Les militants sont donc repassés à l'action « Nous sommes en préparation d'une tribune avec les associations. J'ai également relancé la pétition sur Change.org. Il nous faut continuer à expliquer et convaincre. Particulièrement aux catholiques, leur expliquer que l'interdiction des soins au domicile ne les empêche nullement d'observer leurs traditions. Aux thanatopracteurs, leur rappeler qu'ils ont certainement déjà fait, sans le savoir, des soins sur des patients atteints du VIH et dont ils ne connaissaient pas la pathologie, sans précautions particulières. Et surtout, redire que si aucun thanatopracteur n'a été contaminé par le virus du sida en procédant aux soins, en revanche, les cancers professionnels sont une réalité. »
    Mais la suite, sur le terrain juridique ? « L'interdiction des soins de conservation est réglementaire, elle peut être levée sans passage à l'assemblée. Ceci dit, si c'est nécessaire, il faudra aviser le moment venu, j'ai confiance dans la législature. Pour l'instant, ce qui est arrivé est une véritable surprise, et il faut attendre de voir quelle sera la réaction de la ministre. »
    Confiant mais vigilant, Jean-Luc Romero-Michel ne s'avoue donc pas vaincu. Une affaire à suivre dans Funéraire Info.

  • Mon itw dans GayVox sur les soins funéraires pour tous

    Interdiction des soins funéraires pour les séropositifs : « Tous les arguments, nous les avons déconstruits »


    Depuis 1998, les personnes séropositives n’ont plus le droit à des soins mortuaires en France. Selon vous, aucun argument scientifique ne justifie cette interdiction. Il n’y a donc aucun risque de contamination pour les thanatopracteurs ? Dans ce cas, comment justifient t-ils cette discrimination ?
    Cela fait déjà pas mal d’années que je porte ce dossier. Tous les arguments, nous les avons déconstruits. Et je crois que ce serait faire injure aux associations de lutte contre le sida que de laisser penser qu’elles seraient pour une mise en place de mesures qui réduiraient la prévention.
    Je rappelle quand même que la levée de l’interdiction est demandée par le Conseil National du Sida, par la HALDE puis le Défenseur des Droits, par l’Inspection générale des affaires sociales ainsi que par le Haut Conseil à la Santé publique. Je pense que, objectivement, on ne peut dénier à ces institutions tout bon sens et toute autorité scientifique. Concrètement, que disent toutes ces institutions ? Que les précautions universelles suffisent et que les thanatopracteurs doivent exercer dans des lieux faits pour leur

    Les thanatopracteurs sont eux même divisés sur le sujet. Si la loi venait à évoluer, certains demandent de bénéficier d’un droit de retrait, et de pouvoir refuser de pratiquer des soins. Qu’en pensez-vous ?
    Il y a 20% des personnes séropositives qui ne connaissent pas leur statut. Alors j’aimerais beaucoup que les thanatopracteurs m’expliquent comment ils vont réussir à trouver ces 30.000 personnes ? Même celles et ceux qui ne souhaiteraient pas faire de soins sur des personnes séropositives ont presque certainement déjà eu à exercer sur des personnes séropositives sans le savoir.  Ce droit de retrait serait un déni de réalité. La vraie solution passe par une formation adaptée de ces professionnels et un travail dans des lieux où ils peuvent exercer correctement.

    Les obstacles législatifs sont nombreux. Pourtant, l’interdiction pourrait être levée par règlement, sans passer par le législateur. Pourquoi la procédure prend-t-elle autant de temps ?
    Honnêtement, je pense qu’il est bon que sur certains sujets sociétaux, le Parlement débatte et décide. C’est important que la représentation nationale donne la force d’une loi à une avancée. Il y a quand même plus de 130.000 personnes qui ont signé la pétition demandant la levée de cette interdiction. Alors bien sûr que j’aimerai que ça aille plus vite, mais là, le processus démocratique est lancé.

    Contrairement à son prédécesseur Xavier Bertrand qui avait déclaré vouloir faire vite évoluer la loi, Marisol Touraine se montre très prudente. Que fait-elle pour contrer cette injustice ?
    J’ai de l’estime pour Xavier Bertrand car, en tant que ministre, il a toujours été à l’écoute des associations de lutte contre le sida mais soyons honnêtes : il n’a pas réglé ce dossier. Le 14 mai 2012, il m’envoyait une lettre, une de ces dernières en tant que ministre, indiquant de manière très claire que des textes permettant une ouverture des soins de conservation, dans des conditions précises, aux personnes décédées touchées par leVIH/sida étaient prêts et en attente d’un arbitrage interministériel par le nouveau gouvernement. Mais en fait, rien n’était prêt et ça, je l’ai découvert quelques temps après. Je vous laisse imaginer ma déception.
    Donc certes, Marisol Touraine, je pense, aurait dû aller plus vite, mais au moins, elle a tenu – pour le moment – ses engagements sur ce dossier.

    Pour plus de précautions, l’article 52 interdirait les soins hors des lieux spécialisés. Est-ce un début, est-ce le chemin qui mènerait vers l’autorisation de pratiquer des soins mortuaires sur les séropositifs ?
    Oui. Encore une fois, le souhait du ministère que je trouve plutôt bon, c’est de dire qu’aujourd’hui, la sécurité des professionnels n’est absolument pas assurée quand ils exercent hors de lieux spécialisés. Donc créons cette obligation pour sécuriser leur pratique au quotidien - et là cela dépasse totalement le cadre du VIH - pour créer ainsi les conditions objectives de la levée de l’interdiction pour les personnes séropositives.

    En France, les autopsies sur les personnes portant le gène du VIH sont autorisées. Quelle est la différence avec les soins mortuaires ?
    La seule différence est que les autopsies se pratiquent dans des lieux adaptés, des lieux propres à assurer la sécurité des professionnels.
    A lire sur GayVox.fr : (ici)

     

  • Reportage sur les soins funéraires sur France 5

    Ce lundi, dans le Journal de la Santé, sur France 5, un reportage sera consacré à l'interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives ou mortes de sida.
    Depuis 10 ans, avec ELCS, nous nous battons contre cette discrimination que la ministre de la santé allait lever. C'était sans compter le zèle de certains parlementaires..
    En 2015, et bientôt en 2016, les séropos continueront à être discriminés jusqu'après leur mort ! Honteux !

  • Pour le droit aux soins funéraires pour tous !

    Comme quoi, rien n’est jamais acquis, même quand il s’agit une mesure qui promeut les droits humains et la sécurité sanitaire !
    Le 27 novembre dernier, contre l’avis des associations, contre l’avis du gouvernement et de la Ministre de la santé, contre l’avis du Conseil national du sida, contre l’avis du Haut conseil à la santé publique, contre l’avis du Défenseur des droits, contre l’avis de l’Inspection générale des affaires sociales, contre l’avis de vous tous qui avez signé cette pétition, l’Assemblée nationale a décidé, malgré tout cela, de rétablir l’interdiction des soins de conservation !
    A un moment, je le dis : le populisme, ça suffit !
    En toute connaissance de cause, des députés ont donc décidé qu’une personne séropositive mérite d’être cachée à ses proches et à sa famille à ce moment éminemment douloureux du deuil.
    En toute connaissance de cause, des députés ont décidé de mettre sciemment en danger la santé des thanatopracteurs en refusant que les soins de conservation puissent être effectués dans des lieux dédiés et équipés en conséquence.
    Honte à eux !
    Aujourd’hui, nous nous tournons toutes et tous vers les sénateurs : en effet, les 14 et 15 décembre, la loi sera votée par le Sénat pour un dernier passage. Nous les appelons solennellement à respecter tant les droits des personnes que la sécurité des thanatopracteurs en décidant que les soins funéraires - pour ce qui concerne les soins invasifs -doivent être fait dans des lieux adaptés et non au domicile. 

  • Mon Edito au Journal 135 de l'ADMD

    Nous avons probablement perdu une partie, mais nous n’avons ni perdu la foi, ni perdu la bataille : le combat continue pour cette dignité en fin de vie que nous réclamons depuis 1980.
    Quel étrange paradoxe… Parce que l’ADMD a agi efficacement pour que la fin de vie soit discutée au cours de la campagne présidentielle de 2012, parce que nous avons milité, manifesté, écrit, pétitionné pour que la loi sur la fin de vie soit modifiée, parce que nous sommes intervenus auprès du législateur, le président de la République, sitôt élu, a initié un processus législatif pour réformer la loi de 2005 et des parlementaires ont amendé le texte proposé pour légaliser l’euthanasie et le suicide assisté.
    Certes, nous n’avons pas obtenu la loi à laquelle nous aspirons.
    Bien sûr, nous avons eu raison d’essayer, de travailler, de mobiliser. Bien sûr nous sommes déçus. Vous, fidèles adhérents de l’ADMD, autant que les administrateurs, autant que moi.
    Mais ce travail, c’est notre capital. Demain, nous poursuivrons notre action. Avec trois leçons – au moins – tirées de notre expérience : la première, est qu’il faudra sans doute encore plus agir – comme des lobbyistes – auprès du législateur. La deuxième, c’est qu’il faudra mieux mettre en lumière, avec les affaires en cours, les insuffisances et la cruauté de la loi actuelle. La troisième, c’est qu’il sera plus que jamais nécessaire que nos 65.000 adhérents se transforment en autant de militants.
    Cette séquence aboutit à une grande déception, mais nous devons nous rappeler cette phrase de Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
    Et c’est le sens de l’Histoire, cette ultime liberté, nous allons la gagner…

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  • Mon itw sur LCI

  • 19e Existrans ou le combat pour la citoyenneté des personnes transsexuelles

    Pour la 19e année, ce samedi, à Paris, l’Existrans portera haut et fort les revendications des personnes transsexuelles pour plus d’égalité et de dignité. L’occasion de se poser une question simple : où en est-on des droits des personnes transsexuelles ? Malgré les promesses, malgré les rapports, malgré les déclarations, malgré tout ça … la réalité est que l’on n’en est pas bien loin. Cette réalité m’est et doit nous être à toutes et tous insupportable.
    Alors oui, pour reprendre une partie du mot d’ordre de cette 19e édition de l’Existrans: le monde avance, la France recule !
    Aujourd’hui, l’urgence est devant nous. Soyons clairs et disons-le sans ambages, les personnes transsexuelles sont maltraitées par notre société. Oui maltraitées, j’assume à 100% ce mot, son utilisation et sa portée. Ces personnes ne doivent pas être tolérées –quelqu’un serait donc supérieur à l’autre et aurait donc tout pouvoir pour tolérer ou non ce même autre? - mais acceptées de manière pleine et entière. Les personnes transsexuelles sont des citoyens à part entière. Tout simplement et totalement. Avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. Les mêmes droits … ? En fait, concrètement non. Assurément pas.
    J’en veux pour preuve, non pas des impressions forcément subjectives, mais les chiffres : selon une enquête de l’IDAHO en 2014, 85% des trans déclarent avoir déjà subi un acte transphobe au quotidien et 64% avoir été rejetés du système de sante à cause de leur transidentité. Les personnes interrogées ont perdu un contact avec un ou des amis dans 69% des cas, un contact avec un ou des membres de la famille dans 42% des cas, un travail dans 28 % des cas. Ces discriminations sont constatables et pourtant seuls 3% des personnes trans vont porter plainte. Oui, 3 personnes sur 100… Le constat est claire, limpide même. Il devrait nous révolter, pousser les pouvoirs publics à réagir de manière extrêmement forte et urgente mais, concrètement, il n’en est rien. Les personnes trans sont, à moins d’événements très médiatiques traitées d’une manière très souvent – trop souvent sensationnalistes, oubliées, mis de côté, frappés d’invisibilité. Et c’en est assez !
    Bien sûr les citoyens quelques fois par bêtise, souvent par méconnaissance adoptent des attitudes inappropriées à l’encontre des personnes séropositives, abreuvés il est vrai par une image très souvent réductrice que l’on trouve à foison dans les médias. Ils sont responsables, nous sommes responsables de la vulnérabilité des personnes trans et du niveau  de discrimination particulièrement haut. Mais ce sont bel et bien les politiques publiques qui favorisent terriblement cette vulnérabilité : sous-information, difficultés juridiques liées au changement d’état civil, à l’accès à l’emploi et au logement, obstacles à l’accès aux soins et à la prise en charge …
    Les revendications de l’Existrans sont légitimes et je m’y associe pleinement. La solution peut bien sûr venir directement du gouvernement mais il est tout aussi possible de regarder du côté de l’Europe. Oui, vous savez, l’Europe si souvent mise en avant comme source de tous les maux de la France. Hypocrisie très simple que de mettre la faute sur l’autre … Sur ce dossier des droits des trans, l’Europe a la solution. Le 22 avril 2015, le Conseil de l’Europe votait la résolution 2048. Toutes les thématiques y  sont abordées : législation contre la transphobie, traitements de conversion sexuelle, soins de santé et bonnes pratiques, reconnaissance juridique explicite faisant référence à l’identité de genre  du genre, sensibilisation du grand public formation des professionnels de santé….
    Reste à savoir désormais ce que fera la France: accepter délibérément de laisser les personnes transsexuelles dans un statut de sous-citoyen ou prendre la voie induite par ce qui est inscrit au fronton des édifices de la République : « Liberté, Egalité, Fraternité » ? Reste à savoir ce que nous, nous ferons en tant que citoyen : nous complaire dans les préjugés ou adopter un regard sans préjugés.

  • Ma lettre aux adhérents ADMD suite au vote du projet fin de vie

    117 députés ont été cosignataires de l’amendement n°64 de Jean-Louis Touraine, pour le Parti socialiste (amendement  travaillé conjointement avec les Ecologistes, dont Véronique Massonneau, et les Radicaux, dont Roger-Gérard Schwartzenberg), visant à légaliser une assistance active à mourir (pièce jointe). Les Radicaux ont déposé le même amendement, le n°84, cosigné par 14 députés. Ces deux amendements, identiques, ont fait l’objet d’une discussion commune.
    Pourtant, seuls 26 députés ont voté cet amendement (pièce jointe ou  http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/14/(num)/1166). Comparez les noms…
    18 députés ont été cosignataires de l’amendement n°257 de Véronique Massonneau visant à légaliser une assistance au suicide (pièce jointe).
    Pourtant, seuls 11 députés ont voté cet amendement (pièce jointe ou http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/14/(num)/1165). Comparez les noms...
    A l’issue de la discussion en 2ème lecture de la proposition de loi Claeys/Leonetti, le 6 octobre, le texte a été adopté (à noter que les Radicaux ont refusé de prendre part au vote en raison de l’absence de scrutin public).
    Le texte doit retourner à présent au Sénat, mais nous connaissons d’ores et déjà l’issue de ce très long processus législatif entamé depuis 2012 par l’engagement 21 du président de la République. L’engagement ne sera pas tenu et les Français – nous – continueront à mal mourir !
    Plus de trente-cinq années que nous revendiquons le droit, pour nous même, à une bonne mort. Plus de 90% des Français y sont favorables. Malgré cela – et les belles promesses faites – le pouvoir exécutif a fait le choix de maintenir notre fin de vie sous l’autorité des médecins et sous la tutelle de Jean Leonetti.
    Pouvons-nous laisser faire cela sans réagir ? Que devons-nous dire à présent à ceux qui, au printemps 2017, viendront demander notre vote pour se faire élire président de la République ou députés ? Je vous laisse le choix de votre réponse…
    Pour ma part, je continuerai à interpeller nos élus et je demanderai des comptes sur cette question aux candidats qui se présenteront aux prochaines élections.
    Plus que jamais, restons mobilisés. Soyons fiers des valeurs que nous portons. Soyons fiers de nous battre pour un nouveau droit.
    Avec mon amicale considération,
    Jean-Luc Romero
    Président de l’ADMD

     

  • Happening des jeunes ADMD lundi à 15h

    Alors que s’ouvre le débat en deuxième lecture de la loi sur la fin de vie demain, lundi 5 octobre à 16h00, à l’Assemblée nationale, les jeunes de l’ADMD organiseront un petit événement devant l’Assemblée nationale ce même lundi à 15h00.
    Même si cet horaire n’est pas simple pour beaucoup d’entre vous, n’hésitez pas à venir demain pour soutenir nos jeunes de l’ADMD qui vont ainsi interpeller nos députés pour qu’ils votent enfin une loi d’Ultime Liberté…

     

    admd,jean-luc romero,christophe michel

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  • Procès contre l'auteur présumé de menaces et propos homophobes reçus sur Twitter

    Il y a deux ans, juste après mon mariage, un twitto s’est acharné sur moi sur Twitter avec des propos violemment homophobes et des menaces. L'auteur présumé comparaît cet après-midi au Tribunal correctionnel de Paris.
    Comme de nombreux militants LGBT, j’ai l’habitude, depuis le mariage pour tous, d’être la victime de nombreuses insultes et menaces notamment sur les réseaux sociaux.
    Si j’ai poursuivi ce compte, c’est suite au sentiment d’humiliation que j’ai ressenti quand il a publié une photo d’un drap plein d’excréments avec la légende « le mariage est consommé. »
    Paradoxalement, les menaces de mort régulières, les insultes homophobes ou sérophobes me blessent moins et souvent ne m’atteignent pas.
    Hormis cet été où j’ai dû porter plainte car les menaces de mort étaient plus précises, je ne recours que rarement à la justice.
    Mais, je pense qu’il est aussi de ma responsabilité de militant de dire stop à cette haine sur les réseaux sociaux en saisissant la justice car je sais que bien d’autres homosexuels qui ne peuvent dire leur identité ou ont du mal à assumer vivent douloureusement ce déferlement permanent de haine homophobe.

  • Interpellez vos députés sur la proposition de loi fin de vie !

    Le 17 mars dernier a été votée, en première lecture à l’Assemblée nationale, la proposition de loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Ce texte, après avoir été entièrement réécrit par les sénateurs, a été rejeté par la Chambre Haute le 23 juin.
    Ce lundi 5 octobre, ce texte, présenté à tort comme une avancée, reviendra en seconde lecture devant l’Assemblée nationale. Or, pour nous, militants du droit de mourir dans la dignité, proches des malades et de la réalité du terrain, ce texte demeure une régression. Un ripolinage consensuel et politicien ; une fois de plus, une loi faite par des médecins pour les médecins.
    Avec l’adoption de la loi Claeys-Leonetti, les personnes en fin de vie vivront l’horreur de la dénutrition et de la déshydratation qui accompagneront la sédation. Les proches continueront à assister, impuissants, à la lente agonie de ceux qu’ils aiment ; soit autant de souffrances physiques et psychologiques pour le patient, son entourage et l’équipe soignante. Et qui sera responsable ? Sûrement pas les plus de 90% des Français aujourd’hui favorables au droit à l’euthanasie.
    Chacun des militants du droit de mourir dans la dignité, partout en France, doit interpeller les parlementaires. Cette action militante commence aujourd’hui en interpellant, en 1 clic, les députés de notre département.
    J’ai confiance dans votre mobilisation.
    Amicalement.
    Le site (ici).

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  • Manifestation de soutien à Jean Mercier au Palais de Justice de Saint-Etienne à 13h30

    Ce mardi, à 13h30, s'ouvre le procès de Jean Mercier à Saint Etienne.
    Jean Mercier, 86 ans, atteint de la maladie de Parkinson, est en effet jugé pour avoir aidé sa femme très malade à mourir.
    Ce matin, avec Mickaël Boulay, son avocat, Henri Duchez, déélgué ADMD et bien sûr Jean Mercier, nous organisons une conférence de presse.
    A 13h30, toutes celels et tous ceux qui sont scandalisés de voir ce vieux monsieur traîné devant les tribunaux pour avoir simplement aidé son épouse et à sa demande expresse peuvent nous rejoindre à 13h00 sur les marches du Palais de Justice pour dire notre soutien à Jean Mercier alors que son procès s'ouvrira à 13h30...
    Mobilisez-vous !

  • Ma lettre au directeur général de Twitter France

    Monsieur le directeur général

     

    Si Twitter est un formidable outil de partage, d’information, de mobilisation - c’est mon avis le plus sincère -, il sert aussi de haut-parleur à bien des extrémistes notamment aux homophobes.

     

    Combien de fois ai-je été confronté à des personnes qui déversaient insultes, menaces, appels aux meurtres à mon encontre ? Combien de fois ai-je pu être harcelé par des personnes qui annonçaient vouloir me lyncher, me tuer ? J’avoue que je ne les compte plus. Combien de fois ai-je demandé l’intervention de Twitter ? J’avoue que je ne les compte plus non plus, avec d’ailleurs une réaction proche du zéro de la part de Twitter.

     

    Depuis des semaines, ces menaces se multiplient et atteignent des proportions considérables, je me permets de vous en envoyer quelques exemples ci-joint. Alors que dois-je faire Monsieur le directeur général ? Me conseilleriez-vous de fermer mon compte ? De mon côté, j’ai décidé d’aller en justice : un procès aura lieu en octobre et j’ai déposé une nouvelle plainte ce lundi.

     

    Monsieur le directeur général, si moi j’ai, du fait de mes années de combat et de militantisme, sans doute une résistance supérieure à d’autres, imaginez les conséquences que peut avoir ce type de harcèlement sur un jeune gay ? Rappelez-vous tout de même qu’un jeune gay a sept fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétéro… Un chiffre dramatique. Alors bien sûr, incriminer seulement Twitter serait injuste, tout autant que de nier sa responsabilité.

     

    Nouvellement nommé à ce poste de directeur général, j’espère pouvoir trouver en vous un interlocuteur à l’écoute de ces problématiques et c’est dans cette optique, dans un esprit non pas accusatoire mais de dialogue, que je souhaiterais vous rencontrer. La permanence d’Elus Locaux Contre le Sida est à la disposition de vos collaborateurs pour organiser ce rendez-vous (01.42.72.36.46.).

     

    Dans l’attente de vous rencontrer, je vous prie de croire, Monsieur le directeur général, en l’expression des mes sentiments les meilleurs.

     

  • Signez la pétition pour la grâce des 7 Sénégalais condamnés pour être ...gays !

    Après la nouvelle condamnation de 7 hommes au Sénégal pour homosexualité, en accord avec des activistes sénégalais, j'ai lancé récemment une pétition pour demander au président sénégalais de les gracier.
    Le Sénégal, pays avec lequel la France a des liens très forts, ne peut plus condamner des êtres humains sur la base de ce qu'ils sont alors qu'ils n'ont commis aucun acte préjudiciable à qui que ce soit.
    Il faut que le président du Sénégal entende cette demande puis entame, comme Barack Obama, l'a demandé à plusieurs reprises dans ses voyages officiels en Afrique, la dépénalisation de l'homosexualité dans son pays où elle peut être condamnée de 5 ans de prison.
    D'ailleurs si les 6 gays condamnés ne l'ont été qu'à six mois (sic), il leur a cependant été précisé qu'en cas de récidive, la peine serait de 5 ans d'emprisonnement...
    Aussi, je compte sur vous pour signer et faire signer cette pétition (ici).

  • Venise, ville de l'amour ? Pas pour les gays !

    Le maire de Venise a fait retirer des bibliothèques de sa ville 49 livres, parmi lesquels des livres sur l'homosexualité et l'homoparentalite.
    Pour contester la censure de ce maire, Elton John a réagi sur Twitter. Mal lui en a pris car Luigi Brugnaro l'a renvoyé violemment dans ses buts.
    Puisque ce maire ne veut pas qu'on parle d'homosexualité à Venise, cela veut dire aussi que les homosexuels n'y sont pas les bienvenus.
    Venise rime avec amour. Mais pas pour tous !
    L'amour homosexuel y est censuré !
    Pasolini doit se retourner dans sa tombe.

  • Chasse aux homosexuels au Sénégal : assez ! (Tribune parue sur le Huffington Post)

    Chasse aux homosexuels au Sénégal : assez !

    Par Jean-Luc Romero-Michel

     

    De la prison. Une peine de 6 mois. Voilà ce à quoi, aujourd’hui, ont été condamnés 7 sénégalais. De quoi étaient-ils accusés pour être condamnés à cette lourde peine ? D’actes contre-nature. Concrètement ? D’être homosexuels ! Il y a un mois, ces 7 personnes étaient arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé et donc un mois plus tard … 6 mois de prison pour homosexualité !

    J’étais moi-même en mission au Sénégal au moment de l’arrestation de ces personnes. J’y rencontrais, comme à chaque fois, les activistes des droits LGBT qui œuvrent de manière extrêmement courageuse pour rendre la société sénégalaise plus tolérante et respectueuse des différences. Je le constate d’ailleurs, et avec beaucoup de peine, à chacun de mes déplacements au Sénégal : la situation n’avance pas sur cette question des droits humains malgré sa totale légitimité.

    Rappelons ici la situation juridique: au terme du Code pénal sénégalais, de l’article 319 plus précisément, les actes homosexuels sont passibles de 5 années d’emprisonnement. Alors bien sûr, les autorités sénégalaises ont déjà affirmé que l’homosexualité n’est pas criminalisée en tant que telle se basant sur une lecture littérale du texte de l’article de loi qui dispose que: « quiconque aura commis un acte impudique contre nature avec un individu de même sexe sera puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 100 000 à1 500 000 francs. Si l'acte a été commis avec un mineur de moins de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ». Si le Code pénal ne définit pas explicitement ce qu’est un « acte impudique contre nature », il est clairement utilisé contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle. C’est une évidence objectivement constatable et constatée !

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    Par le passé déjà, le Sénégal a utilisé cet article, je pense notamment à l’arrestation, en janvier 2009, de 9 hommes qui ont été condamnés à 8 années d’emprisonnement pour « conduite indécente et actes contre nature et association de malfaiteurs ». Ils étaient homosexuels et faisaient de la prévention au VIH … Une mobilisation internationale extrêmement forte s’était alors déclenchée pour dénoncer cette condamnation et en avril 2009, la Cour d’Appel de Dakar l’a annulée. Cela n’a pas empêché les médias de relayer des messages dramatiquement homophobes en appelant à agresser les homosexuels … Ce traitement médiatique, c’est aussi celui qu’ont dû subir ces 7 personnes : je le répète, j’étais sur place, et j’ai lu les « une » des journaux, j’ai lu la haine. C’était terrible…

     

    Le Sénégal doit faire évoluer sa législation. C’est ma conviction profonde. Il ne s’agit pas là de donner des leçons de démocratie, de se poser en donneur de leçons ; il s’agit simplement que le Sénégal respecte ses obligations internationales issues du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, notamment son article 17 (« nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation ») ou de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Depuis longtemps, les acteurs associatifs comme Human Rights Watch ou Amnesty International demandent au Sénégal la mise en place d’une politique respectueuse des droits des personnes. C’est également la même demande qui est faite par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Sans succès jusqu’à maintenant.

     

    Aujourd’hui, il est temps. Il est temps pour le Sénégal de faire preuve d’un réel volontarisme dans la mise en place d’une politique respectueuse des droits humains. Il est temps de mettre en place une politique de promotion de la tolérance, une politique d’éducation à la tolérance et au respect des différences. Il est temps pour l’Etat sénégalais de faire en sorte que chacun de ses citoyens aient les mêmes droits.

     

    Quel meilleur signe cela pourrait être que le président sénégalais, M. Macky Sall, gracie ces 7 personnes ?

  • 7 personnes condamnées au Sénégal …Assez de cette chasse aux homosexuels !

    Le président d’Elus Locaux Contre le Sida, Jean-Luc Romero-Michel, se dit consterné après la condamnation à 6 mois de prison pour 7 sénégalais, accusés, sur la base de l’article 319 du code pénal sénégalais, d’actes contre-nature : en somme d’homosexualité !
    Pour rappel, ces 7 sénégalais avaient été arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé il y a un mois et depuis, la presse sénégalaise s’est déchaînée faisant preuve d’une terrible homophobie, c’est ce qu’a pu constater Jean-Luc Romero-Michel, présent à Dakar au moment des arrestations.

     

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    Le président d’ELCS rappelle que la pénalisation de l’homosexualité au Sénégal est une réalité dramatique qui conduit à des arrestations mais aussi, plus largement, à des injures et des violences homophobes au quotidien pour les personnes LGBT.
    En lien avec les activistes sénégalais, Jean-Luc Romero-Michel appelle à une mobilisation d’ampleur pour demander au président sénégalais la grâce de ces 7 personnes.
    A cet effet, il a lancé, ce jour, une pétition sur le site change.org. 

  • Bel anniversaire maman !

    Cette année, je serai encore loin pour ton anniversaire, pour tes 85 étés !
    L’année écoulée ne t’a pas épargné notamment par les problèmes de santé.
    Mais tu as su garder ton courage et ta volonté de réellement profiter de tous les bons moments de la vie.
    Je te souhaite un très bel anniversaire et surtout d’avoir une année à venir plus sereine et pleine d’amour !

    maman,jean-luc romero

     

  • Faites que la France et l’Europe se mobilisent pour qu’aimer ne soit pas un crime ! (Tribuen dans The Huffington Post)

    « Quand aimer devient un crime », Cette expression que je reprends à mon compte pour cette tribune est en fait le titre du rapport d’Amnesty International de 2013 sur la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe en Afrique sub-saharienne. C’est une phrase qui, je crois, prend tout son sens quand on se rappelle que dans près de 40 pays en Afrique, l’homosexualité est un délit. Alors bien sûr, certains auront à cœur de répondre que dans le droit français aussi, il est possible de trouver quelques vieilles dispositions oubliées, non-appliquées et qui n’ont pas été abolies…Ce serait là une réponse terriblement médiocre et éminemment inhumaine : on parle de prison, voire même de peine de mort, pour des personnes dont le seul crime est d’aimer une personne du même sexe qu’elle ! Regardez les actualités sur une période de un ou deux ans, on ne compte plus le nombre de condamnations, le nombre de lynchages, le nombre d’appel à la chasse aux homosexuels de la part d’officiels africains au pouvoir ou de représentants religieux.
    Face à cette situation absolument dramatique, doit-on attendre une réaction de l’Union Africaine : je pense que clairement la réponse est non ! Pourquoi ? Tout simplement, parce que son président est Robert Mugabe, un dictateur chez qui l’on constate une haine viscérale à l’encontre des LGBTI depuis bien des années. Un exemple de ces diatribes ? « Cela dégrade la dignité humaine. C'est contre nature, et il n'est pas du tout question de permettre à ces personnes de se comporter pire que des chiens et des porcs. Si les chiens et les porcs ne le font pas, pourquoi les êtres humains le doivent-ils ? ». J’aurais pu aussi choisir des extraits de ces interventions où il appelle au meurtre des homosexuels… Avec Mugabe, sur cette question, on a dramatiquement le choix …
    Mais si la réaction ne vient pas de cette institution, l’espoir existe bel et bien.
    D’une part parce que le focus est mis sur cette question par Barack Obama, actuellement en déplacement en Afrique et que l’on aime ou pas, on connaît la puissance diplomatique des Etats-Unis et leur capacité à impulser le changement. Au Kenya, ce samedi, il a été très clair en affirmant : « J'ai été constant à travers toute l'Afrique là-dessus. Je crois au principe selon lequel chacun doit être traité de manière égale devant la loi (...) et que l'Etat ne devrait discriminer personne sur la base de son orientation sexuelle ». Il a rajouté : « En tant qu'afro-américain aux Etats-Unis, je suis douloureusement conscient des conséquences de la discrimination ».
    D’autre part, et c’est là un élément sur lequel il faudra savoir s’appuyer, certains pays en Afrique font preuve de progressisme sur cette question des droits des LGBTI, cassant ainsi l’image qu’on pourrait avoir de l’Afrique comme continent unanimement homophobe. Prenons le cas le plus évident avec l'Afrique du Sud, pays qui a autorisé l'adoption par des couples de même sexe en 2002 et légalisé le mariage entre personnes de même sexe en 2006. Certains disent que ce pays est un peu à part, moi je pense plutôt, pour bien connaître ce pays qu’il peut faire cas d’école et que cela peut être un modèle à suivre !
    Je le disais : l’espoir est de mise mais la question que je me pose, c’est que faisons nous, nous, pour le créer et l’entretenir ? Pas grand-chose …
    Et surtout qu’allons nous faire alors que 7 sénégalais risquent la prison pour relations homosexuelles.  Oui, au Sénégal, pays où beaucoup aiment à passer leurs vacances ! On y jette en prison les homosexuels ! Je reviens de Dakar, j’y ai rencontré les rares activistes qui résistent courageusement, et 7 personnes ont donc été arrêtés pour je cite des actes contre-nature. Ils vont être jugés aujourd’hui. Cela devrait nous révolter, nous mettre en colère, cela devrait faire l’objet d’une réaction de la diplomatie française et européenne. Cela devrait et cela ne fait rien. Tout le monde s’en fiche. Ce sont les vacances, on lit les magazines people. Alors mesdames et messieurs du Quai d’Orsay, mesdames et messieurs de l’Union européenne, faites-moi mentir ! Faites que la France et l’Europe se mobilisent pour qu’aimer ne soit pas un crime !
    A lire sur The Huffington Post (ici).

  • La France, l’Europe, Amnesty International doivent soutenir les gays emprisonnés au Sénégal !

    Alors que j’étais jeudi et vendredi, à Dakar, en mission pour la région Ile-de-France pour notre coopération décentralisée VIH/sida/santé, Djamil Bangoura, président de Prudence, un des rares activistes gays à oser parler ouvertement au Sénégal - l’homosexualité y est toujours criminalisée ! - est venu me parler des 7 gays qui venaient d’être arrêtés et qui ont fait l’objet, jeudi dernier, d’un véritable lynchage médiatique.

    La lecture de la Une du quotidien Grand Place est édifiante :
    « Retour sur l’arrestation d’homosexuels à Golf
    Comment la police a démantelé le réseau
    Les 7 déviants sont des tailleurs
    Surpris nus sous la douche. »

    Quant à la couverture médiatique de cette affaire, elle sera édifiante dans les journaux télévisés du soir où la parole ne sera donnée qu’à des représentants religieux qui expliqueront les terribles dangers de l’homosexualité pour la société sénégalaise et la nécessité de punir très sévérement les « déviants » !
    Evidemment, comme toutes les affaires d’arrestation de gays qui se multiplient au Sénégal, on noie cela au milieu d’autres accusations. Ici, l’un aurait volé de l’argent à sa mère, d’autres auraient fumé du cannabis, d’autres enfin étaient nus sous la … douche !!!
    Djamil a essayé de nous obtenir une autorisation pour aller voir ces jeunes gens en prison mais n’y est pas parvenu vendredi.
    Les nouvelles dont il dispose sont cependant inquiétantes : les 7 hommes devraient être jugés mardi. On ne connait pas encore la totalité des charges. Mais, tout semble fait pour accélérer la procédure judiciaire et empêcher quiconque de réagir en cette période estivale pour bien des diplomates !
    Nous ne pouvons évidemment laisse tomber nos amis homosexuels au Sénégal.
    Alors que Barak Obama, samedi, a osé rappeler, en Afrique, la nécessité de donner des droits aux homosexuels, les diplomaties française et européenne ne peuvent être aux abonnés absents. J’en appelle donc à elle mais aussi à des ONG comme Amnesty International qui est implantée et très respectée au Sénégal.
    Nous ne pouvons fermer les yeux et laisser, une fois de plus, un pays ami avec qui nous partageons tant de combats, bafouer ainsi les droits humains. Il en va de la défense de nos valeurs mais aussi de la défense universelle des droits humains !

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