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Coup de gueule - Page 17

  • Emouvante réunion avec le bureau de Shams

    Hier, à Tunis, j'ai eu la chance d'être l'invité de la réunion du bureau de Shams, une association de LGBTI dont plusieurs membres militent à visage découvert dans un pays où l'homosexualité est pénalisée et où les condamnations sont en recrudescence. J'ai été ému par les terribles histoires que plusieurs gays m'ont raconté. J'ai surtout été impressionné par leur volonté de continuer à militer malgré les dangers et les menaces qu'ils subissent.
    Comme je l'ai dit à l'Ambassadeur de France en Tunisie, nous devons les soutenir. Défendre les droits humains est la tradition de la France, pays des droits de l'homme.

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  • "Pd" ou l'homophobie ordinaire (tribune sur le HuffingtonPost)

    Ma tribune publié sur le Huffintonpost

    La vie est décidemment pleine de surprises...

    Traiter quelqu'un de "pd" n'est pas homophobe. C'est le Conseil des prud'hommes de Paris qui nous apprend cette bonne nouvelle. Ce n'est pas bien méchant. Plutôt gentil même. Limite amical. Et puis, il faut rigoler un peu ! Ils n'ont pas d'humour ces sales pd !

    En tant que moi-même sale pd, j'aimerai continuer en y voyant, quelque part (si si, en cherchant bien !), une forme d'humour mais j'avoue que même avec la plus grande volonté du monde, je n'y arrive pas. En fait, tout ceci me ferait peut-être sourire si je ne recevais pas chaque semaine des menaces de mort et ce liées à mon homosexualité. Si, chaque jour, des gays, des lesbiennes, des trans n'étaient pas discriminées, injuriés, violentés. Si, globalement, les jeunes gays n'avaient pas sept fois plus de risque de commettre une tentative de suicide par rapport à un jeune hétérosexuel. Alors non, cela ne me fait pas rire. Plutôt vomir.

    La vérité, c'est que la décision du Conseil des prud'hommes est une honte et d'une violence absolue.

    Bien sûr, la levée de boucliers va être unanime aujourd'hui mais demain une autre actualité fera le buzz. Moi, tout ce que je constate, c'est que cette décision du Conseil des prudhommes est symptomatique de cette homophobie intériorisée, légitimée, en somme ordinaire. Beaucoup dans la communauté LGBT s'étaient dit qu'après le déferlement de haine subi lors des "débats" sur le mariage pour tous, on aurait franchi un cap dans l'acceptation de l'autre (j'ai écrit acceptation pas tolérance, la nuance est de taille !) et que les avancées légales permettraient une évolution sociétale et dans les esprits. Et bien, il faut croire que non !

    En fait, je voudrais remercier le Conseil des prud'hommes de Paris. Grâce à cette juridiction et sa décision, ils nous rappellent que, dans la lutte contre l'homophobie, rien n'est jamais acquis. Et de ce fait, je m'adresse à vous cher lecteur car je crois que nous en sommes arrivés à la même conclusion: le titre de cette tribune est mauvais.

    Il n'y a rien d'ordinaire dans l'homophobie. Il n'y a rien de potentiellement acceptable. Il n'y a rien qui ne doive que simplement susciter un haussement d'épaule. Il n'y a pas de fatalité.

  • Lettre ouverte à Philippe Barbarin (tribune sur le Huffington Post)

    Lettre ouverte à Monseigneur Philippe Barbarin, archevêque de Lyon

     

     

    Monsieur l’Archevêque,

    Je ne comprends pas. Je ne comprends plus. Durant des mois, lors des manifestations contre le Mariage pour tous, vous avez défilé contre l’égalité des droits au motif que vous, mieux que d’autres, sauriez ce que serait l’intérêt supérieur de l’enfant. Durant des mois, vous avez pris la tête de cortèges dans lesquels des femmes et des hommes, souvent violemment, parfois vulgairement, ont expliqué que des couples de personnes de même sexe ne sauraient rendre heureux et participer à l’épanouissement d’un enfant… Pendant des mois, vous avez dit où se trouverait le bien et le mal.

    Et voici qu’aujourd’hui nous apprenons que vous êtes accusé d’avoir recouvert d’une chape de plomb des actes graves commis par l’un des vôtres à l’égard des enfants, ceux-là même que vous expliquiez vouloir protéger. Enfant, j’ai subi la pédophilie et je sais à quel point cela est destructeur pour de jeunes enfants.

    Comment auriez-vous pu couvrir de tels actes ?

    Je ne vois que deux explications.

    La première, est que vous pensiez que se livrer à des attouchements sexuels sur des enfants n’est pas répréhensible. Je ne l’imagine pas. Je ne crois pas en vous, en votre parole, en votre aveuglement, mais je ne crois pas dans une telle folie, je ne crois pas dans une telle barbarie venant de votre part. J’en suis sûr, même.

    La seconde est que vous croyez que votre église vaut mieux et plus que notre République, et que vous vous érigez en suzerain. Avec votre supériorité, vous écoutez, vous jugez, vous conseillez et vous pardonnez comme bon vous semble. Le dogme de l’infaillibilité pontificale ayant été abandonné, vous inventez celui de l’infaillibilité cardinale. Et votre église valant mieux, selon vous, que notre République, vous auriez décidé de vous extraire de la loi et de ne pas rapporter à la justice les actes criminels dont vous avez connaissance.

    Monsieur le Cardinal, je me suis exclu de votre église depuis bien longtemps. Pourtant, ancien enfant de coeur, la religion catholique a accompagné mon enfance. M'a éduqué. M'a aidé dans les moments difficiles de ma jeunesse. J'aurais pu poursuivre ma route avec l’Eglise de mon enfance. Je me suis exclu de votre église car trop de vos ministres se sont éloignés de l'Amour, de la Tolérance, de la Fraternité qui m'avaient été enseignées. J'ai dû chercher et trouver l'Amour, la Tolérance et la Fraternité ailleurs. Comme beaucoup d'autres personnes, si j'en juge par le vide de vos églises.

    Aujourd’hui, la justice de notre République vous rappelle que votre église n’est pas universelle. Votre église n’est qu’une association singulière de femmes et d’hommes et n’a pas le pouvoir de s’affranchir de celle qui lui donne ses droits, de celle qui la protège, de celle qui lui donne sa liberté d’exercice, de celle qui est le socle commun des femmes et des hommes de notre pays. Je nomme ainsi la République... La République laïque.

    Monsieur le Cardinal, je n’ai pas pour habitude de me réjouir du malheur des Hommes. Mais je dois dire mon espoir que vous répondiez – je l’espère de vous-même – non pas à une justice divine qui reste à démontrer, mais à une justice bien réelle, celle des hommes, celle de notre République. Mais aussi à celles et ceux qui ont été les victimes de ces actes.

    Monsieur le Cardinal, vous qui prétendiez que deux personnes de même sexe ne sont pas capables d’élever un enfant, vous devez répondre aujourd’hui de « non dénonciation de crimes » commis à l’encontre d’enfants. Vous devez vraiment vous expliquer.

    Si vous êtes innocent de ce qui vous est aujourd’hui reproché par des victimes et je l’espère sincèrement – la charité chrétienne reste une valeur pour moi – j’espère au moins que vous apprendrez l’humilité et que vous vous direz que vous n’êtes pas forcément le mieux qualifié pour parler de l’intérêt de l’enfant.

    Je vous prie de croire, monsieur le Cardinal, à l'expression de ma considération attristée.

    Jean-Luc Romero-Michel

     

  • Procès de 6 étudiants pour homosexualité en Tunisie : esprit de la révolution, es-tu là ? (Ma tribune sur l'Obs.com)

    Procès de 6 étudiants pour homosexualité en Tunisie : esprit de la révolution, es-tu là ?
    A lire sur Le Plus Obs (ici)

     


    Il y a quelques semaines, le 14 janvier, la Tunisie fêtait sa révolution, celle qui a mis fin à la dictature. Celle qui était porteuse de tant d’espoirs pour le peuple tunisien. Celle qui a consacré les libertés individuelles… en tout cas qui aurait dû les consacrer.
    Car, si personne ne peut remettre en cause l’extraordinaire portée de ce printemps arabe, nous ne pouvons que constater que certaines populations en Tunisie sont totalement exclues des bénéfices de celles-ci, au premier desquelles les personnes LGBT.
    Un exemple dramatique parmi tant d’autres : le 10 décembre dernier, six étudiants étaient condamnés à la peine maximale de prison pour homosexualité. Ils étaient également bannis pour cinq ans de la ville de Kairouan. Ils repassent en procès demain, le 25 février et à l’heure où j’écris ces lignes, j’attends, nous attendons encore et toujours, une réaction des pouvoirs publics français…
    Soyons concrets : être gay en Tunisie, c’est tout simplement risquer la prison sur la base de l’article 230 du Code pénal. Un article comme la marque indigne d’une dictature dont les tunisiens n’ont pas encore réussi à enlever toutes les traces…
    Cet article 230 du code pénal tunisien n’est pas un article oublié. C’est un article appliqué. Cet article 230 est une honte. De très nombreuses associations et surtout, de très nombreux citoyens et associations tunisiennes ont demandé sa suppression. Publiquement et dans les médias.
    Cette répression aveugle des personnes LGBT en Tunisie est un peu à l’image du monde actuel. Ce sont encore aujourd’hui près de 80 pays qui condamnent pénalement les relations homosexuelles. Dans huit pays, l'homosexualité est punie de mort … Dans de nombreux pays, une véritable traque aux homosexuels est installé et encouragé par les pouvoirs publics. En Inde, dans la plus grade démocratie du monde, la Cour suprême a rétabli la pénalisation de l'homosexualité. Au Maroc, il y a quelques temps, un magazine titrait en une, en 2015: "faut-il brûler les homos?".
    Il y a quelques mois, le prix Nobel de la paix était attribué au quartet menant le dialogue national en Tunisie, qui, je cite, s’était distingué pour « sa contribution décisive dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie après la révolution du jasmin de 2011 ».
    La Tunisie a été à l’avant-garde de ce printemps arabe. Ce pays est beau, ce pays est grand. Et la suppression de cet article 230 ne le rendrait que plus beau et plus grand !

  • L'ONU pour l'égalité LGBT. Mais où en est la dépénalisation universelle de l'homosexualité ?

    Récemment, l'ONU a publié un timbre pour promouvoir l'égalité pour les LGBT: c'est bien sûr une excellente nouvelle et un très beau symbole
    Mais les symboles ne sont pas suffisants s'ils en sont pas suivis d'actes.
    Aujourd'hui, encore 80 pays pénalisent l'homosexualité. Il devient urgent que l'ONU vote enfin la dépénalisation universelle de l'homosexualité ! Cela devient urgent !

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  • C'est dit ... sur France Bleu Berry !

    L'engagement 21 n'est pas respecté, la nouvelle mouture de la loi #Findevie ne place pas le patient au centre- @JeanLucRomero sur @FB_Berry.png

  • Hier, à Aix-en-Provence : Battons-nous pour notre Ultime Liberté !

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  • Pour un accueil digne des réfugiés LGBT (tribune dans le Huffington Post)

    Avant d'entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous dresser en quelques mots un tableau, celui qui reflète la réalité de vie de millions d'homosexuels et de transsexuels dans le monde. Un tableau noir.
    En 2016, dans huit pays, l'homosexualité est punie de mort. Près de 80 pays condamnent pénalement les relations homosexuelles. Plus des trois-quarts des pays africains criminalisent l'homosexualité. Une véritable traque des homosexuels, une traque institutionnalisée, est organisée et favorisée par les pouvoirs publics au Nigeria, en Ouganda, en Egypte, au Cameroun... En Russie, le président Poutine a instauré une homophobie d'Etat avec une loi de 2013 qui sanctionne la "propagande homosexuelle". En Inde, la Cour suprême a rétabli la pénalisation de l'homosexualité. Au Maroc, un magazine titrait en une, en 2015: "faut-il brûler les homos?". Je pourrais continuer à remplir des pages et des pages...
    La réaction de la communauté internationale s'est trop longtemps fait attendre. Mais en juin dernier (enfin!), pour la première fois de son histoire, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni pour parler spécifiquement des droits des homosexuels. La raison? Les atroces lapidations et autres exécutions sommaires, souvent filmées, dont sont victimes les homosexuels en Syrie et en Irak. C'est une véritable chasse à l'homme que Daech organise contre les homosexuels.
    La France, pays des droits de l'Homme -oui, j'y crois et je le défends- doit prendre toute sa part dans ce combat pour les droits de personnes persécutées simplement en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Nous nous devons de le faire plus fortement. Comment? En travaillant sur ce dossier en forme de serpent de mer que constitue la dépénalisation universelle de l'homosexualité mais aussi en mettant en œuvre, concrètement, des solutions adéquates à l'accueil des réfugiés LGBT.

    LIRE LA SUITE > Sur le Huffintonpost 

  • Le légitime soutien aux Chrétiens d'orient à la session de la région Ile-de-France. Mais quid des LGBT persécutés ?

    Avec mon groupe à la région Ile-de-France, j'ai déposé un amendement pour étendre le soutien que la région veut légitimement apporter aux Chrétiens d'Orient qui subissent de terribles persécutions.
    En effet, dans ce rapport les homosexuels sont oubliés alors qu'ils sont dans une situation similaire de persécution. Ils n'ont rien commis de mal. Mais ils sont juste persécutés, torturés, tués parcequ'ils sont... homosexuels ou transsexuels.
    Ils doivent donc aussi béneficier de notre total soutien comme les Chrétiens d'Orient et c'est ce que je demande à Valérie Pécresse.

  • CR de mon procès pour insultes homophobes dans Le Parisien

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  • Procés pour des propos homophobes et des menaces de mort à mon encontre

    Ce jeudi après-midi, s'ouvrira le procès suite à ma plainte pour propos homophobes et menaces de mort sur Twitter.
    Ces menaces ont eu lieu après mon mariage, en septembre 2013.
    Elles m'ont, à l'époque, affecté par leur caractère vulgaire et haineux au moment où je vivais l'un des plus beaux moments de ma vie.
    Si j'ai porté plainte, ce n'est pas par esprit de vengeance.
    Mais sur les réseaux sociaux, certains croient qu'on peut tout y écrire : insulter, menacer de mort.
    Les réseaux sociaux ne sont pas hors de la République et ces esprits faibles doivent le savoir comme ils doivent enfin prendre conscience que l'anonymat derrière lequel ils s'abritent y est souvent illusoire.
    Ma démarche est donc de lancer un signal à ces personnes car ce qu'elles font, outre de blesser inutilement, peut avoir de graves conséquences pour des personnes plus jeunes ou moins bien armées que je ne le suis.
    Oui, l'homophobie tue...

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  • Fin de vie, la proposition de loi adoptée : inhumaine et hypocrite. Notre combat continue

    Le mardi 19 janvier dernier, une commission mixte paritaire (CMP) s’est réunie  pour proposer un texte commun à soumettre aux deux Chambres (Assemblée et Sénat). Le mercredi 27 janvier, les députés et les sénateurs ont examiné, en séance publique, les conclusions de cette CMP sur la proposition de loi des députés Jean Leonetti et Alain Claeys, créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.

    Je félicite les deux députés qui ont réussi, sur la base de la proposition 21 du président Hollande d’autoriser une aide active à mourir, à faire voter un texte, pratiquement inchangé par rapport à leur proposition de loi initiale, venant conclure trois années et demi (depuis la nomination du professeur Sicard par le président de la République, en juillet 2012, pour rédiger un rapport sur la fin de vie).

    Je les félicite surtout pour avoir réussi le tour de force de faire croire à l’opinion publique qu’il s’agissait d’une avancée alors qu’il ne s’agit que de la mise en forme de la première loi Leonetti de 2005 (celle-ci est tout de même la troisième !) avec le décret du 29 janvier 2010 (permettant déjà les traitement sédatifs lorsque les autres traitements sont interrompus) et avec une position constante depuis la loi Kouchner de 2002, à savoir qu’hydratation et alimentation sont considérés en France comme des traitements et non des soins (cure, et non care), avec l’assentiment complaisant de parlementaires trop ravis de se retirer une épine du pied en se débarrassant de ce fardeau législatif et de médecins trop heureux de conserver la main sur cette question si intime qu’elle ne devrait appartenir qu’au seul patient arrivé au terme de sa vie.

    Une loi inhumaine et hypocrite…

    Alors, que va-t-il se passer à présent ?

    Une loi qui ne satisfera ni les pro-vie ni les pro-choix

    Les Français, très largement (plus de 90%) favorables à la légalisation de l’euthanasie telle qu’elle existe déjà aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, vont vite s’apercevoir, comme après le vote de la loi de 2005, que cette loi n’aidera pas ceux qu’ils aiment à maîtriser leur propre parcours de fin de vie et à mourir paisiblement et dans leur dignité ; les souffrances, les déchéances, les détresses vont toujours résonner au cœur des familles, laissant des cicatrices morales et affectives indélébiles.

    Les pro-life – qui ne sont en fait que des voleurs de liberté, des anti-choix, qu’il s’agisse du droit de disposer de son corps comme de sa mort – trouveront que la médecine, en "sédatant " et en privant d’alimentation et d’hydratation le patient, va trop loin en accélérant le processus de fin de vie. Ils en appelleront à des forces divines, certains même manifesteront et s’enchaîneront devant les hôpitaux qui pratiqueront la sédation.

    Les pro-choix – qui sont des amoureux de la vie et ne sont pas disposés à la confondre avec la survie, nous donc ! – continueront à revendiquer le droit pour chaque femme et chaque homme de ce pays de choisir lui-même les conditions de sa fin de vie dès lors qu’il est arrivé au bout de sa vie, reprenant ainsi la revendication de 36 ans (déjà !) de l’ADMD et la proposition de loi légalisant l’euthanasie  co-signée par la majorité des députés socialistes dont Manuel Valls, Christiane Taubira, Laurent Fabius, Marisol Touraine, Marylise Lebranchu, Jean-Marc Ayrault et même Alain Claeys… en 2009 !

    Les parlementaires ne font qu'ouvrir la voie à de nouvelles actions

    À l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, nous poursuivrons notre travail de persuasion des parlementaires et leur responsabilisation (car après tout, les futurs drames de la fin de vie en Ehpad ou ailleurs  seront les conséquences de leur inaction) pour qu’il comprennent enfin qu’ouvrir un droit supplémentaire à ceux qui le souhaitent ne crée aucune obligation pour ceux qui le refusent, et qu’une société qui se libère et libère ses citoyens des interdits est une société qui ne se sclérose pas et continue d’avancer.

    Les parlementaires ont probablement souhaité, par leur vote du mercredi 27 janvier, mettre un terme au débat à propos de l’euthanasie qui agite notre société depuis de très longues années déjà. Ils ne font pourtant qu’ouvrir la voie à de nouvelles actions, de nouvelles contestations et de nouvelles manifestations.

    Les 66.000 adhérents de l’ADMD vont reprendre le chemin des permanences parlementaires, des plateaux de télévision et des studios de radio pour exprimer leur colère. Ils seront dans la rue…

    Ceux qui nous ont bercés de promesses et de mots, en 2012, ne pourront plus, en 2017, nous faire rêver. Tant pis pour eux…

    Mais en attendant, des femmes et des hommes de notre pays souffrent et meurent dans des conditions inacceptables et indignes de leur condition humaine et d’un pays qui se veut grand…

    par Jean-Luc Romero-Michel 

    Source : Le Plus de l'Obs

  • Tribune dans Le Plus Obs : Sarkozy change d'avis sur le mariage pour tous : un revirement qui me laisse un goût amer

    Nicolas Sarkozy a changé d'avis. Alors qu'il avait promis l'abrogation de la loi Taubira, l'ancien président de la République écrit dans son livre, "La France pour la vie", qu'il ne reviendra finalement pas sur le mariage gay. Une volte-face certes bienvenue, mais surtout dictée par les sondages, regrette explique Jean-Luc Romero, président d'Élus locaux contre le sida.

    2016 commence bien : Nicolas Sarkozy devient gay-friendly ! Comme quoi, dans la période particulièrement sombre que nous traversons, il y a encore des raisons d’espérer.

     

    Au-delà de légers doutes, fort légitimes il me semble, sur l’honnêteté de la démarche, il a réussi l’exploit de susciter l’ire de celles et ceux qui l’acclamaient – l’adulaient ? – il y a encore quelques mois. La raison ? Nicolas Sarkozy ne veux plus abroger le mariage pour toutes et tous.
    Parjure ! Revirement ! Bouh !
    Un sens politique particulièrement aiguë
    Ôtez-moi d’un doute, j’ai l’impression d’une redite… Car oui, Nicolas Sarkozy, il change, la vie le change... Il a quand même tendance à changer très souvent !
    En fait, cela devient même une constante ces changements d’opinion, justifiées, soyons honnêtes, plus par un sens politique particulièrement aiguë plutôt que par une salvatrice révélation humaniste. Car selon un sondage du Cevipof, seuls 28% des Français seraient en faveur de l’abrogation du mariage pour tous.
    Si tous les groupuscules extrémistes n’ont pas manqué de dire tout le mal qu’ils pensaient de ce brusque revirement en forme de prise de conscience, je le lui dis sincèrement : il ne faut pas qu’il prenne ombrage de cette vague de critiques.
    C’est plutôt un gage de qualité de la mesure prise ou de l’opinion exprimée que d’être contesté de la sorte par ces professionnels de la haine, si prompts à hurler leur dégoût des différences, de la mixité, de la République et si lents à proposer et à construire.
    Des politiques complètement irresponsables.
    Aujourd’hui, avec cette prise de position claire de l’ancien président de la République, il ne reste plus aucune personnalité politique républicaine de premier plan qui défend sérieusement le retour sur la loi autorisant le mariage à toutes et tous.
    Tant mieux devrais-je dire et penser ? Oui, c’est bien, mais tout ceci me laisse un goût fort amer : je pense à tous ces responsables politiques complètement irresponsables qui ont, par leurs prises de position et leurs déclarations, libéré la parole homophobe, et l’ont même encouragé.
    Je pense à toutes les souffrances et les violences qui en ont été les conséquences directes. Je pense à ce déferlement homophobe que nous avons connu lors du débat parlementaire et que nous connaissons encore aujourd’hui.
    Alors, même si, au fond, j’approuve ce revirement de Nicolas Sarkozy, qui ne fait d’ailleurs que suivre l’évolution sociétale et l’opinion des Français, je pense que rien ne doit et ne peut faire oublier les violences. Rien ne saurait exonérer ces personnalités politiques de leur responsabilité.
    Il est question de vie, de souffrances, de suicide
    Nul ne peut douter sérieusement de l’intelligence de Nicolas Sarkozy, moi en tout cas, je n’en doute pas une seconde.
    Comme je ne doute pas une seule seconde qu’il connaissait fort bien cette donnée : un jeune homosexuel a jusqu'à sept fois plus de risque de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel. Ce chiffre, il le connaissait fort bien et pourtant, il y a quelques mois, cela ne l’a pas empêché de dire à une partie de la population française qu’ils étaient des sous-citoyens et qu’ils valaient moins que les autres…
    Alors je le redis : au-delà de la question de l’honnêteté ou non de la démarche, il y avait et il y a encore aujourd’hui des enjeux essentiels : il est question de vie, de souffrances, de suicide. Il est question du vivre-ensemble. Il est question d’égalité.
    Des enjeux qui dépassent largement l’enjeu des prochaines les élections à la primaire des Républicains. Des enjeux qu’il faut prendre à bras le corps en pensant plus à la France qu’à son élection.

  • CP de l'ADMD : fin de vie, l'ADMD déplore qu'une fois encore le malade soit oublié !

    Fin de vie, l’ADMD déplore qu’une fois encore le malade soit oublié.

    Après plusieurs mois de débats, la commission mixte paritaire (CMP) composée de députés et de sénateurs a statué sur la proposition de loi Claeys-Léonetti « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie ».
    Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, déplore le manque d’ambition des parlementaires, pire le manque d’humanité dont ils ont fait preuve pour traiter ce sujet majeur. Une fois encore, les parlementaires sont déconnectés des réalités et ne répondent pas aux attentes de 96% de leurs concitoyens, favorables à la légalisation de l’euthanasie, en refusant de mettre le malade au centre de la décision.
    La commission mixte paritaire a finalement adopté le texte retenu par l’Assemblée nationale, qui ne représente en rien une avancée réelle pour les patients en fin de vie et leur famille.
    Comme solution ultime, fruit d’un consensus mou, le texte prévoit pour seule issue la déshydratation et la dénutrition…
    Pour l’ADMD et Jean-Luc Romero, ce n’est pas acceptable, et ils entendent plus que jamais poursuivre leur combat en faveur d’une loi réelle loi d’ultime liberté, d’une loi respectueuse des volontés des patients et de leur dignité.

  • Mon itw dans Funéraire Info sur les soins funéraires

    Jean-Luc Romero-Michel, vers l’avis de décès des soins à domicile
    Alors que l'Assemblée nationale a refusé l'interdiction des soins au domicile, Jean-Luc Romero-Michel s’inquiète de cette décision sur la levée de l'interdiction des soins sur les patients atteints du HIV.
    Une loi préalable
    Ce n'est pas la levée de l'interdiction des soins de conservation sur les patients atteints de pathologies telles que le VIH qui a été refusée « C'est l'interdiction des soins au domicile, qui était un préalable à la levée de l'interdiction des soins de conservation. Et c'est une nouvelle catastrophique, pas seulement pour cette raison. »
    Jean-Luc Romero-Michel est trop stupéfait pour être déçu : « Tout corps est dangereux. J'ai assisté à un soin de conservation, et j'ai pu me rendre compte que c'était une opération extrêmement invasive, durant laquelle étaient utilisés des produits à base de formol, une substance cancérigène. Il y a aujourd'hui des thanatopracteurs qui souffrent de cancer, et personne n'en parle. Or, et je pense que la profession le reconnaîtra, au niveau des conditions sanitaires et de travail, le domicile est le pire endroit pour procéder à des soins. Il n'y a d'ailleurs pas que le thanatopracteur qui soit mis en danger par ces produits, mais la famille, l'entourage du défunt, qui va évoluer ensuite dans le domicile contaminé par les formaldéhydes ».
    Le président d'Elus Locaux Contre le Sida s'étonne « En dehors du sujet du VIH, il faudra un jour que quelqu'un se penche sur les cancers professionnels des thanatopracteurs. Pour l'instant, on dirait que c'est un sujet tabou, mais ça n'en reste pas moins une réalité ».
    Manœuvre politique
    Mais que s'est il passé ? « C'est un amendement déposé en urgence et voté presque en catimini, juste avant que le projet global n'atteigne un stade ou il ne peut plus être modifié. C'est un plan extrêmement concerté » et qui est derrière ? « L'origine du refus, c'est le lobby de l'Eglise Catholique, au nom de la tradition du repos du corps au domicile. »
    Jean-Luc Romero-Michel ne comprend pas : « Pourtant, c'étaient les soins qui auraient été interdits au domicile, pas le repos du corps. C'est une tradition qui est observée aujourd'hui par une minorité de personnes, parce que dans des appartements de plus en plus petits, c'est difficile. Et certes, procéder aux soins dans un laboratoire équipé aurait engendré un surcoût, pour le transport du corps, mais quand on scrute la catégorie de population qui observe aujourd'hui cette tradition, ce sont des familles aisées pour qui un surcoût de 200 ou 300 euros n'est pas rédhibitoire ».
    Mais pourtant, la majorité socialiste n'est pas réputée être sensible aux lobbys chrétiens ? « Oui, c'est incompréhensible. Mais on parle d'un petit groupe de députés, alors que la plupart était absent. Lorsqu'on discute avec eux, les députés sont réceptif au problème ».
    Une bataille, pas la guerre
    Jean-Luc Romero-Michel souligne que le projet n'est pas tombé aux oubliettes « Marisol Touraine a promis de lever l'interdiction des soins aux patients atteints du VIH, et elle est sincère. Sa position sur le sujet est claire, déterminée, et va dans le bon sens. »
    Les militants sont donc repassés à l'action « Nous sommes en préparation d'une tribune avec les associations. J'ai également relancé la pétition sur Change.org. Il nous faut continuer à expliquer et convaincre. Particulièrement aux catholiques, leur expliquer que l'interdiction des soins au domicile ne les empêche nullement d'observer leurs traditions. Aux thanatopracteurs, leur rappeler qu'ils ont certainement déjà fait, sans le savoir, des soins sur des patients atteints du VIH et dont ils ne connaissaient pas la pathologie, sans précautions particulières. Et surtout, redire que si aucun thanatopracteur n'a été contaminé par le virus du sida en procédant aux soins, en revanche, les cancers professionnels sont une réalité. »
    Mais la suite, sur le terrain juridique ? « L'interdiction des soins de conservation est réglementaire, elle peut être levée sans passage à l'assemblée. Ceci dit, si c'est nécessaire, il faudra aviser le moment venu, j'ai confiance dans la législature. Pour l'instant, ce qui est arrivé est une véritable surprise, et il faut attendre de voir quelle sera la réaction de la ministre. »
    Confiant mais vigilant, Jean-Luc Romero-Michel ne s'avoue donc pas vaincu. Une affaire à suivre dans Funéraire Info.

  • Mon itw dans GayVox sur les soins funéraires pour tous

    Interdiction des soins funéraires pour les séropositifs : « Tous les arguments, nous les avons déconstruits »


    Depuis 1998, les personnes séropositives n’ont plus le droit à des soins mortuaires en France. Selon vous, aucun argument scientifique ne justifie cette interdiction. Il n’y a donc aucun risque de contamination pour les thanatopracteurs ? Dans ce cas, comment justifient t-ils cette discrimination ?
    Cela fait déjà pas mal d’années que je porte ce dossier. Tous les arguments, nous les avons déconstruits. Et je crois que ce serait faire injure aux associations de lutte contre le sida que de laisser penser qu’elles seraient pour une mise en place de mesures qui réduiraient la prévention.
    Je rappelle quand même que la levée de l’interdiction est demandée par le Conseil National du Sida, par la HALDE puis le Défenseur des Droits, par l’Inspection générale des affaires sociales ainsi que par le Haut Conseil à la Santé publique. Je pense que, objectivement, on ne peut dénier à ces institutions tout bon sens et toute autorité scientifique. Concrètement, que disent toutes ces institutions ? Que les précautions universelles suffisent et que les thanatopracteurs doivent exercer dans des lieux faits pour leur

    Les thanatopracteurs sont eux même divisés sur le sujet. Si la loi venait à évoluer, certains demandent de bénéficier d’un droit de retrait, et de pouvoir refuser de pratiquer des soins. Qu’en pensez-vous ?
    Il y a 20% des personnes séropositives qui ne connaissent pas leur statut. Alors j’aimerais beaucoup que les thanatopracteurs m’expliquent comment ils vont réussir à trouver ces 30.000 personnes ? Même celles et ceux qui ne souhaiteraient pas faire de soins sur des personnes séropositives ont presque certainement déjà eu à exercer sur des personnes séropositives sans le savoir.  Ce droit de retrait serait un déni de réalité. La vraie solution passe par une formation adaptée de ces professionnels et un travail dans des lieux où ils peuvent exercer correctement.

    Les obstacles législatifs sont nombreux. Pourtant, l’interdiction pourrait être levée par règlement, sans passer par le législateur. Pourquoi la procédure prend-t-elle autant de temps ?
    Honnêtement, je pense qu’il est bon que sur certains sujets sociétaux, le Parlement débatte et décide. C’est important que la représentation nationale donne la force d’une loi à une avancée. Il y a quand même plus de 130.000 personnes qui ont signé la pétition demandant la levée de cette interdiction. Alors bien sûr que j’aimerai que ça aille plus vite, mais là, le processus démocratique est lancé.

    Contrairement à son prédécesseur Xavier Bertrand qui avait déclaré vouloir faire vite évoluer la loi, Marisol Touraine se montre très prudente. Que fait-elle pour contrer cette injustice ?
    J’ai de l’estime pour Xavier Bertrand car, en tant que ministre, il a toujours été à l’écoute des associations de lutte contre le sida mais soyons honnêtes : il n’a pas réglé ce dossier. Le 14 mai 2012, il m’envoyait une lettre, une de ces dernières en tant que ministre, indiquant de manière très claire que des textes permettant une ouverture des soins de conservation, dans des conditions précises, aux personnes décédées touchées par leVIH/sida étaient prêts et en attente d’un arbitrage interministériel par le nouveau gouvernement. Mais en fait, rien n’était prêt et ça, je l’ai découvert quelques temps après. Je vous laisse imaginer ma déception.
    Donc certes, Marisol Touraine, je pense, aurait dû aller plus vite, mais au moins, elle a tenu – pour le moment – ses engagements sur ce dossier.

    Pour plus de précautions, l’article 52 interdirait les soins hors des lieux spécialisés. Est-ce un début, est-ce le chemin qui mènerait vers l’autorisation de pratiquer des soins mortuaires sur les séropositifs ?
    Oui. Encore une fois, le souhait du ministère que je trouve plutôt bon, c’est de dire qu’aujourd’hui, la sécurité des professionnels n’est absolument pas assurée quand ils exercent hors de lieux spécialisés. Donc créons cette obligation pour sécuriser leur pratique au quotidien - et là cela dépasse totalement le cadre du VIH - pour créer ainsi les conditions objectives de la levée de l’interdiction pour les personnes séropositives.

    En France, les autopsies sur les personnes portant le gène du VIH sont autorisées. Quelle est la différence avec les soins mortuaires ?
    La seule différence est que les autopsies se pratiquent dans des lieux adaptés, des lieux propres à assurer la sécurité des professionnels.
    A lire sur GayVox.fr : (ici)

     

  • Reportage sur les soins funéraires sur France 5

    Ce lundi, dans le Journal de la Santé, sur France 5, un reportage sera consacré à l'interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives ou mortes de sida.
    Depuis 10 ans, avec ELCS, nous nous battons contre cette discrimination que la ministre de la santé allait lever. C'était sans compter le zèle de certains parlementaires..
    En 2015, et bientôt en 2016, les séropos continueront à être discriminés jusqu'après leur mort ! Honteux !

  • Pour le droit aux soins funéraires pour tous !

    Comme quoi, rien n’est jamais acquis, même quand il s’agit une mesure qui promeut les droits humains et la sécurité sanitaire !
    Le 27 novembre dernier, contre l’avis des associations, contre l’avis du gouvernement et de la Ministre de la santé, contre l’avis du Conseil national du sida, contre l’avis du Haut conseil à la santé publique, contre l’avis du Défenseur des droits, contre l’avis de l’Inspection générale des affaires sociales, contre l’avis de vous tous qui avez signé cette pétition, l’Assemblée nationale a décidé, malgré tout cela, de rétablir l’interdiction des soins de conservation !
    A un moment, je le dis : le populisme, ça suffit !
    En toute connaissance de cause, des députés ont donc décidé qu’une personne séropositive mérite d’être cachée à ses proches et à sa famille à ce moment éminemment douloureux du deuil.
    En toute connaissance de cause, des députés ont décidé de mettre sciemment en danger la santé des thanatopracteurs en refusant que les soins de conservation puissent être effectués dans des lieux dédiés et équipés en conséquence.
    Honte à eux !
    Aujourd’hui, nous nous tournons toutes et tous vers les sénateurs : en effet, les 14 et 15 décembre, la loi sera votée par le Sénat pour un dernier passage. Nous les appelons solennellement à respecter tant les droits des personnes que la sécurité des thanatopracteurs en décidant que les soins funéraires - pour ce qui concerne les soins invasifs -doivent être fait dans des lieux adaptés et non au domicile. 

  • Mon Edito au Journal 135 de l'ADMD

    Nous avons probablement perdu une partie, mais nous n’avons ni perdu la foi, ni perdu la bataille : le combat continue pour cette dignité en fin de vie que nous réclamons depuis 1980.
    Quel étrange paradoxe… Parce que l’ADMD a agi efficacement pour que la fin de vie soit discutée au cours de la campagne présidentielle de 2012, parce que nous avons milité, manifesté, écrit, pétitionné pour que la loi sur la fin de vie soit modifiée, parce que nous sommes intervenus auprès du législateur, le président de la République, sitôt élu, a initié un processus législatif pour réformer la loi de 2005 et des parlementaires ont amendé le texte proposé pour légaliser l’euthanasie et le suicide assisté.
    Certes, nous n’avons pas obtenu la loi à laquelle nous aspirons.
    Bien sûr, nous avons eu raison d’essayer, de travailler, de mobiliser. Bien sûr nous sommes déçus. Vous, fidèles adhérents de l’ADMD, autant que les administrateurs, autant que moi.
    Mais ce travail, c’est notre capital. Demain, nous poursuivrons notre action. Avec trois leçons – au moins – tirées de notre expérience : la première, est qu’il faudra sans doute encore plus agir – comme des lobbyistes – auprès du législateur. La deuxième, c’est qu’il faudra mieux mettre en lumière, avec les affaires en cours, les insuffisances et la cruauté de la loi actuelle. La troisième, c’est qu’il sera plus que jamais nécessaire que nos 65.000 adhérents se transforment en autant de militants.
    Cette séquence aboutit à une grande déception, mais nous devons nous rappeler cette phrase de Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
    Et c’est le sens de l’Histoire, cette ultime liberté, nous allons la gagner…

    admd,jean-luc romero,politique