Sur BFMTV, Philippe Gaudin présente mon livre consacré à la fin de vie «#LeSerment2Bene
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Merci à Français du monde pour cette longue interview.
Fin de Vie, euthanasie, suicide assisté, Soins Palliatifs... Le débat sociétal qui marquera la campagne présidentielle 2022.
En ce début d’année, toujours dans un contexte de crise sanitaire qui restreint très fortement notre capacité à nous rencontrer, à échanger, à partager…, votre association a mené une vaste campagne de communication et d’interpellation.
Le 1er février, nous avons adressé une lettre ouverte au président de la République, signée par de nombreuses personnalités des arts, de la politique, des médias…, lui demandant de prendre une initiative forte en faveur de la légalisation du droit de mourir dans la dignité et de laisser le Parlement légiférer en faveur d’une loi de liberté. Cette lettre ouverte a été publiée dans plusieurs quotidiens nationaux, dont Le Monde (daté du 3 février) et Le Figaro (daté du 4 février). Cette lettre a été relayée auprès des Français via une pétition mise en ligne sur le site change.org (www.change.org/ADMDLettreOuverte).
Le Parlement a aussi beaucoup travaillé. Quatre propositions de loi sont aujourd’hui actives à l’Assemblée Nationale : celle de Marine Brenier (25 cosignataires), celle de Caroline Fiat (17 cosignataires), celle d’Olivier Falorni (4 cosignataires) et celle de Jean-Louis Touraine (150 cosignataires). Au Sénat, la proposition de loi de Marie- Pierre de la Gontrie (50 cosignataires) doit être discutée en séance le jeudi 11 mars 2021. Chacune de ces propositions de loi a ses qualités et ses défauts. Elles sont le fruit de la réflexion de leur auteur et tiennent compte des valeurs du groupe politique auquel il appartient. Certaines s’inspirent de la proposition de loi de l’ADMD, votée par ses adhérents en 2018, mais elles ont aussi leurs propres spécificités. Toutes ont le mérite de faire changer la philosophie de la France en matière de fin de vie puisque toutes permettent l’accès à l’aide active à mourir. Comme la loi qui légalisait l’IVG, cette loi devra ensuite faire l’objet d’améliorations, dès lors que le principe même de l’aide active à mourir aura été acquis…
Une grande campagne de communication a aussi été lancée sur les réseaux sociaux au moyen de vidéos : Line Renaud, Bertrand Delanoë, Nathalie Baye, Irène Frain, Christian Rauth, Noëlle Châtelet et tant de célébrités amies… C’est dans le cadre de cette grande campagne de communication que j’ai interviewé, pour notre journal, Line Renaud.
Enfin, je ne voulais pas terminer cet éditorial sans évoquer la mémoire de deux grands militants de l’ADMD et, au-delà, des droits humains : Josette Sottile, qui fut vice-présidente de notre association, s’est éteinte en août dernier ; Marc Dreyfus, qui fut, comme Josette, administrateur, mais aussi délégué pour le Territoire-de-Belfort, est décédé en novembre dernier. Deux voix fortes, engagées et respectées, qui sont rares et qui vont nous manquer…
Madame, Monsieur, Chers adhérents et amis de l’ADMD,
Tout d’abord, je vous écris pour vous dire la solidarité de l’ADMD dans une période si difficile pour les Français, si pleine d’incertitude, pour beaucoup angoissante. J’ai une pensée particulière pour les plus fragiles d’entre nous, en raison de leur âge ou d’une affection de longue durée qu’ils ont à prendre en charge par ailleurs. J’ai une pensée pour celles et ceux d’entre vous qui sont, aujourd’hui plus que jamais, isolés. J’ai une pensée pour celles et ceux qui résident en maison de retraite, en Ehpad ou qui sont à l’hôpital. J’ai une pensée, évidemment, pour celles et ceux qui sont atteints par le COVID-19 et pour leurs proches. J’ai une pensée enfin pour celles et ceux qui viennent de perdre un proche à cause du coronavirus.
Depuis le début de cette crise sanitaire, notre association subit évidemment des contraintes, lourdes : des effectifs salariés réduits (je précise que les contrats sont maintenus et que, dans ce domaine aussi, l’ADMD est solidaire), les réunions publiques et les permanences annulées, des réaménagements des services postaux qui rendent l’acheminement du courrier plus long, des partenaires qui ne travaillent plus… ; nous nous sommes donc adaptés pour rester à votre contact. Evidemment, notre déménagement prévu le 1er avril a été reporté (le 17 juin, en principe, nous quitterons le numéro 50 de la rue de la Chabrol – Paris 10e, pour emménager au numéro 130 de la rue Lafayette – Paris 10e).
Depuis le 17 mars – date de début du confinement – nous n’avons plus de permanence d’écoute physique dans nos locaux. Celle-ci se fait uniquement par téléphone, dans des plages horaires précises. Ainsi, pour joindre Admd-Ecoute, vous devez téléphoner au 01 48 00 04 16 du lundi au vendredi, entre 10h00 et 12h00, pour être rappelé le jour même entre 16h30 et 18h30.
Nos délégués près de chez vous, confinés comme nous le sommes tous, restent joignables comme auparavant. Néanmoins, nous devons prendre en considération les propres problèmes qu’ils pourraient avoir au regard de la situation actuelle.
Régulièrement, nous informons nos adhérents qui possèdent une connexion Internet de l’actualité et des initiatives que nous prenons. Notre site www.admd.net est riche d’informations utiles et j’invite celles et ceux qui le peuvent à le consulter fréquemment. Cette information, malheureusement, n’est pas faisable aussi fréquemment par courrier postal. Aussi, je ne peux que vous rappeler, pour votre sécurité, le respect des consignes, et notamment des gestes barrières ; vous dire que, plus que jamais, vos directives anticipées et vos personnes de confiance sont importantes ; vous dire que vous ne devez pas hésiter à nous contacter, le secrétariat de l’ADMD restant ouvert du lundi au vendredi entre 9h00 et 12h00.
Plus que jamais, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité est solidaire des plus fragiles. Et à notre place, sans esprit polémique ni de récupération – ce qui serait une insulte à l’égard des victimes mais aussi des soignants – nous participons à la lutte engagée pour la dignité, pour l’écoute des malades, pour l’apaisement des souffrances, pour le respect des volontés et des consciences…
Je serai heureux de vous revoir, toutes et tous, quand cette terrible épreuve sera achevée et que nous pourrons retourner à notre vie d’avant, à notre militantisme, en tirant les enseignements de ce qui se sera déroulé.
Je vous assure, très sincèrement, de mon amitié et de ma solidarité.
Jean-Luc Romero-Michel
Président bénévole de l’ADMD