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Coup de gueule - Page 16

  • La manif pour « tous » en campagne, la haine à l’honneur ! (ma tribune dans le Plus Obs)

    J’ai, depuis le début, un peu de mal avec ce terme : manif pour tous. Sans forcément juger leurs valeurs d’un temps révolu, je me demande comment un mouvement peut se dire pour tous sachant que leur principal combat est de tout faire pour ne pas accorder les mêmes droits à une partie de leurs concitoyens. J’ai beau faire preuve de souplesse intellectuelle, j’avoue que je ne comprends pas la signification de leur « tous ». A dire que le « pour tous » est mensonger et usurpé, il n’y a qu’un pas … qu’à titre personnel, je franchis allègrement !
    Alors, où en sommes-nous avec la manif pour « tous » ? Et bien, manifestement, le fait d’avoir eu l’immense plaisir de voir la joie sur ces milliers de visages de néo-mariés (dont je fais partie !), nous qui sommes de terribles pourfendeurs de la civilisation les a remotivés. Le 16 octobre, la manif pour « tous » part en campagne. 
    Une date fort symbolique puisqu’elle se situe le lendemain du rendez-vous annuel de l’Existrans, une manifestation essentielle dédiée à la promotion des droits des personnes trans, des droits au mieux bafoués, au pire inexistants. Il est presque certain - et nous ne pouvons que le regretter - que cette marche humaine, pour le respect des droits, sera peu couverte, bien trop peu, en comparaison du marketing de la haine du lendemain. Après, nous pouvons peut-être espérer une forme d’équilibre et d’éthique de la part des journalistes ? Soyons francs : il y aura sûrement du monde, et la manif pour « tous » aura sûrement la primeur de tous  les journaux télévisés avec un message triomphant et menaçant à l’attention des politiques qui voudraient ériger en programme la casse sociétale (traduction : croire qu’une personne LGBTI est un citoyen comme un autre !).
    Que faire par rapport à ça ? Un de mes amis me dit souvent que la Manif pour tous, c’est un peu la puce sur le dos d’un chien. Je ne suis pas d’accord avec sa vision et cette vision des choses. Il ne faut pas traiter avec mépris la manif pour « tous », de même qu’il ne faut pas traiter avec mépris les 25% d’électeurs du Front national en France. Ces professionnels de la haine sont certes une minorité qui fait du bruit, mais un groupuscule qui est installé et qui nourrit les divisions de notre société. Et c’est en ça qu’il ne faut pas les traiter avec mépris : car ils sont dangereux.
    C’est notre vivre-ensemble qu’ils attaquent avec ce vernis de beaux sentiments fédérateurs.
    C’est notre Déclaration des droits de l’homme qu’ils piétinent.
    C’est notre solidarité, notre mixité, notre richesse qu’ils haïssent.
    C’est notre République qu’ils attaquent.
    C’est sur notre France qu’ils crachent.
    La réponse à la manif pour « tous », c’est simple : Tous égaux.

  • Soutien à Jean Mercier sur France 3 Rhône-Alpes

     


    ITW Jean Luc Romero sur France 3

  • L'ADMD demande la relaxe de Jean Mercier !

    Parce que Jean Mercier a entendu les demandes de sa chère épouse quand nos lois restent sourdes aux demandes d'aides actives à mourir des personnes dont la vie n'est plus que de la survie, Jean Mercier est poursuivi devant les tribunaux.
    En première instance, les juges du tribunal correctionnel de Saint-Etienne l'ont condamné à une peine d'une année de prison avec sursis.
    Trop lourde pour un homme de 88 ans, malade, qui a accompli un geste d'amour.
    Mais sans doute trop légère pour le ministère public qui a fait appel.
    Mais que croit le procureur... ? Que Jean Mercier va récidiver ? Que Jean Mercier est un assassin qui tue ses victimes de sang froid et sans raison ?
    Jean Mercier n'est autre qu'un époux aimant, dont le cœur a cédé à la demande légitime de sa femme et qui n'a rien fait d'autre qu'ouvrir un pot de cachets pour une épouse devenue trop faible pour accomplir elle-même ce geste simple.
    L'ADMD demande que la justice française reconnaisse le geste de compassion de Jean Mercier à l'égard de sa femme et le relaxe !
    L'ADMD demande au Gouvernement de légiférer vraiment sur les fins de vie pour que plus jamais un vieil homme ne se retrouve en face de sa vieille femme qui demande une aide à mourir et, plus généralement, que toute personne arrivée à la fin de sa vie puisse obtenir, en conscience, qu'un terme soit mis à ses souffrances.
    L'ADMD DEMANDE LA RELAXE DE JEAN MERCIER.

    jean mercier,jean-luc romero,admd,politique,france

  • Plutôt que de chercher l'union nationale, certains préfèrent stigmatiser les gays... Triste

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  • AIDS 2016 In Durban: Shame And Revolt! Hope Also...

    South Africa is a symbolic country in the fight against AIDS. A country has two faces. One of shame and ignorance. One of rebellion.

    The face of shame and ignorance is the one of President Thabo Mbeki and his health minister Manto Tshabalala-Msimang, who denied any link between HIV and AIDS, delaying as much as possible arrival of HIV treatment for south African patients, trying out their efficiency of a garlic based treatment of olive oil and lemon. Together, these two state characters are responsible for over 300,000 deaths... Stephen Lewis, UN Special Envoy for HIV / AIDS, has not hesitated to call it a few weeks ago the action of the former president of crimes against humanity. And we can only agree! Today, South Africa is the country in the world that has the largest number of people living with HIV: 19% of the adult population is HIV positive. And the former president still continues in his soft, deadly drift to deny any link between HIV and AIDS... Perhaps more than in any other country, the Act Up slogan will find a dramatic reality: “Ignorance is your enemy.”

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    This face of the revolt is embodied by the Treatment Action Campaign (TAC) that succeeds in engaging force and scientific evidence, to bend the South African government and to get it out of its blindness. This face is also that of Edwin Cameron, Justice of the Constitutional Court, white, gay and who publicly revealed his HIV status in 1999, a huge personality in South Africa that has never lowered our guard in the fight against AIDS, a personality I had the chance to meet. This face is also that of Nelson Mandela, who is engaged in this struggle. 

    No doubt the revelation that he wished to do of the HIV condition of his son after his death has broken a wall of silence and allowed to make a leap forward in the visibility of people with HIV and the question of their rights.

    In 2000, I was present at the International AIDS Conference in Durban and I am coming back 16 years later. In 16 years, enormous progress has been made in the fight against AIDS and the Millennium Development achieved. Yet few were betting on this achievement! New HIV infections have fallen by 35% and deaths by 41%. For 16 years, 30 million new HIV infections and nearly 8 million AIDS-related deaths have been avoided.

    Today, we know how to end AIDS. This requires access to screening more than half of HIV-positive people in the world who do not know their HIV condition. This requires sustainable access to treatment: Today, 17 million HIV-positive people — and 4,000 people still die every day — have no access to antiretroviral medication (ARV), while the World Health Organization (WHO) recommended starting treatment of all HIV positive people regardless of their immunity because of both individual and collective benefits of early access to treatment. 

    This implies a much more developed access and political awareness to expand prevention tools, the first of which PrEP. In 2020, it is essential to achieve the goals set by UNAIDS : 90% of all people living with HIV will know their HIV status. By 2020, 90% of all people with diagnosed HIV infection will receive sustained antiretroviral therapy. By 2020, 90% of all people receiving antiretroviral therapy will have viral suppression. It also requires a real policy to promote human rights and abolition of discriminatory laws against drug users, LGBT people, sex workers.

    These questions will be at the heart of the 21st International Conference of fight against AIDS. I’ll be there as a community activist. As an ambassador “For an Ile-de-France Region without AIDS.” As a person who has been living with HIV for the past 30 years ...

    Publication par Huffintonpost 

  • Mon itw sur LCI sur le don du sang et les gays

  • Notre Lettre ouverte avec Jérôme Beaugé à Damien Viel, DG de Twitter France #twitterishomophobic

    Monsieur le directeur général,

    Cette lettre, nous vous l’écrivons à titre personnel. Elle n’engage bien sûr pas les structures que nous représentons.
    L’homophobie tue. Alors que l’émotion et la colère suscitées par le massacre d’Orlando sont immenses, jamais cette phrase n’aura eu un sens aussi fort et dramatique.
    Les LGBTphobies sont une réalité vécue au quotidien. La lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie tuent tous les jours : devons-nous vous rappeler que les jeunes homosexuel-le-s ont au minima trois fois plus de risques de commettre une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuel-le-s ? A cela, Monsieur le directeur général, vous y contribuez par votre inaction.
    Ces actes infâmes nous rappellent que, de la parole aux actes, il n’y a qu’un pas.
    Combien de fois nous vous avons alerté sur la réalité des LGBTphobies, que vous pouvez vous-même constater, sur Twitter ? Combien de fois nous vous avons transmis des injures et autres menaces de mort dont nous sommes victimes comme des milliers d’autres ? Combien de fois nous vous avons informé des conséquences dramatiques de cette homophobie, de cette lesbophobie, de cette biphobie, de cette transphobie ?
    Face à cela, votre réponse fut en tout point fort construite et explicite : le silence et le mutisme. Sans doute pensez-vous que le silence est d’or. De notre côté, militants de la lutte pour la promotion des droits humains, nous pensons que le silence est méprisant. Le vôtre l’est. Pire, il est dangereux.Comment comprendre que vous laissiez agir un compte dont le nom est « antigayPD » ?

    Peut-être considérez-vous les associations de lutte pour les droits LGBT comme des paillassons ? Les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles ou trans comme des sous-citoyen-ne-s, seules bonnes à freiner l’utilisation toujours plus large de Twitter ? Est-ce là votre opinion ou celle de professionnels de quelques agences de communication peu soucieuses des ravages sociétaux que l’homophobie provoque ? Croyez bien que tout cela n’est en rien une formule de pure communication, nous nous posons réellement la question. Et pour dire vrai, votre attitude nous laisse peu de doute sur la réalité de la réponse.
    Twitter est un formidable outil de communication, de transmission, d’information. Cela ne l’est plus à partir du moment où vous le laissez polluer, sans réagir, alors que vous connaissez la réalité des choses.
    Oui, Monsieur le directeur général, vous laissez perdurer sans réagir une parole LGBTphobe d’ampleur sur Twitter. Est-ce un procès d’intention ? Non. Au-delà des formules et de la protection des actionnaires, votre bon sens ne peut que vous amener à voir la réalité comme elle est.
    Dans quelques jours aura lieu la Marche des Fiertés LGBT de Paris. Vous le savez puisque, fort hypocritement, vous vous fendrez sûrement d’un tweet de soutien. Au-delà de la posture, nous imaginons déjà le déferlement de violence qui se constatera sur votre réseau et votre absence - fort prévisible - de réaction.
    Alors peut-être que le lancement d’un hashtag #twitterishomophobic serait intéressant. Nous y réfléchissons, aussi bien sur le plan français qu’international. Par politesse et courtoisie, nous préférons vous en informer. N’allez pas nous dire que vous pourriez le censurer ? Twitter n’est il pas un vaste Far West sans loi ? Les militant-e-s des droits humains seraient censuré-e-s et pas celles et ceux qui appellent au meurtre ? Nous n’osons y croire…
    Nous sommes en colère, Monsieur le directeur général …
    Croyez bien, Monsieur le directeur général, en l’assurance de notre détermination.

     

    Jean-Luc Romero-Michel est
    Conseiller régional d'Ile-de-France, Maire-adjoint de Paris 12
    et Président d'Elus Locaux Contre le Sida (ELCS)

    Jérôme Beaugé est co-président de l’Inter-LGBT

  • J'ai signé l'Appel du 18 joint ...

    En 1993, le CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique) réactivait l’Appel du 18 joint, lancé en 1976 par quelques fougueux journalistes de Libération et d'Actuel, une initiative qui demandait « la dépénalisation totale du cannabis, de son usage, de sa possession et de sa culture. »
    Quarante ans plus tard, le texte de l'Appel n’a, hélas, rien perdu de son actualité. Alors que la société a radicalement changé et que les mœurs ont évolué, la loi votée en 1970 n'a cessé, elle, de se durcir. Comme le notait le texte originel, le discours stigmatisant sur le cannabis « permet de maintenir et de renforcer une répression de plus en plus lourde... Des arrestations massives de jeunes... ». Une politique qui « justifie la détention de centaines de personnes... des emprisonnements qui frappent en priorité la jeunesse » issue des quartiers populaires et de l’immigration.
    Aujourd'hui, force est de constater que la répression du cannabis a coûté très cher attisant les flammes de l'incendie qu'elle était censée éteindre en dynamisant le trafic et en multipliant le nombre de consommateurs.
    Le cannabis n’est pas interdit parce qu’il pose un problème de santé publique, mais principalement pour des raisons culturelles et politiques
    Outre-atlantique, dans le pays qui a mené une guerre acharnée contre « la drogue », la moitié des États ont légalisé le cannabis thérapeutique et plusieurs d'entre eux ont réglementé sa production, sa distribution et sa consommation récréative, ouvrant la voie à une nouvelle économie florissante… Aujourd’hui, les nombreux pays qui ont assoupli leur législation s’en félicitent.
    En France comme partout en Europe, et quelle que soit la législation, l’économie du cannabis se manifeste par la présence de centaines de commerces proposant tout le matériel nécessaire (et parfois des graines), pour s’adonner en toute sérénité à la culture domestique du cannabis. Une activité qui génère déjà des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects, lesquels se multiplieront le jour où nos députés daigneront admettre que la consommation de cannabis est intégrée dans nos mœurs et qu’il faut l'encadrer. 
    Il ne s'agit donc plus désormais de débattre sur la pertinence de la prohibition, un échec indiscutable, mais de travailler sur une alternative qui redonnera au cannabis sa liberté et à ses usagers leur dignité.
    Parce que le cannabis est un sujet trop complexe pour être laissé aux seuls politiciens, le CIRC appelle les associations, les personnalités du monde artistique, médiatique, sportif et les simples citoyen(ne)s, à s'emparer du sujet.
    Par le présent appel, nous exigeons du gouvernement qu'il abroge  l'article L.3421-4 du Code de la Santé Publique punissant la « présentation sous un jour favorable des stupéfiants », mesure nécessaire pour permettre la tenue d’états généraux réunissant institutions et associations afin d’engager une réflexion sur la sortie de la prohibition du cannabis.

  • Notre fierté face à leur haine (ma tribune dans le Huffington Post)

    Le 12 juin 2016, un dimanche soir, j’étais comme de nombreux parisiens sur la place Igor Stravinsky, à Paris, à l’appel de l’Inter-LGBT et du Centre LGBT Paris Île-de-France pour exprimer ma solidarité aux victimes de la tuerie d’Orlando. L’ambiance mêlait tant une profonde tristesse qu’une colère forte face à l’horreur : oui, nous avions envie de crier que nos amours seront toujours plus forts que leur haine ! Encore aujourd’hui, l’émotion est toujours immense face à un tel acte de barbarie.
    L’homophobie tue. Jamais, sans doute, cette phrase n’aura eu un tel sens. Pour autant, l’homophobie et ses conséquences dramatiques ne sauraient se réduire à des meurtres, des passages à tabac, du sang… L’homophobie, ce sont des insultes, des remarques, des regards en coin et ce, au quotidien, c’est également le harcèlement vécu par de nombreux homosexuels sur les réseaux sociaux. Cette homophobie tue aussi.
    L’homophobie, c’est vouloir dénigrer l’autre, le détruire, provoquer son isolement.
    L’homophobie, c’est un jeune homosexuel qui a de trois à sept fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel
    Je veux le dire : la lutte contre l’homophobie est une urgence et dans cette lutte pour l’égalité, dans ce combat pour l’humain face à la haine, la mobilisation de tous les moyens étatiques me semble nécessaire : la répression bien sûr, mais aussi l’éducation et l’égalité des droits. Ces trois axes sont tout autant complémentaires qu’indissociables 
    Cette haine, c’est aussi celle de la Manif pour tous, ce groupuscule extrémiste qui, scandaleusement, a twitté « Nausée face à la haine et la violence » alors que pendant des mois, c’est la haine des homosexuels qu’ils ont prôné, c’est la « normalisation » de l’homophobie qu’ils sont affirmée, attisant ainsi une violence aveugle à l’encontre des LGBT. C’est aussi celle de Christine Boutin qui affirme sa compassion pour les victimes et dénonce la barbarie de ce monde alors qu’elle affirmait très récemment que « l’homophobie est une abomination ».
    Je veux le redire : il n’existe pas d’homophobie ordinaire. Il n’existe pas d’homophobie banale. Il n’y a en fait qu’une forme d’homophobie : celle qui doit nous être insupportable et intolérable, celle que l’on doit combattre par tous les moyens.
    Alors, si nous avions toutes et tous des raisons de défiler lors des Marches des Fiertés organisées en France tout au long de ce mois, en voici une supplémentaire, une qui, assurément, nous réunira toutes et tous : la mémoire des victimes d’Orlando.
    Marchons. Montrons notre Fierté. Elle sera notre réponse face à leur haine.

  • NoHomophobes.fr : rendre visible l'homophobie sur Twitter (notre tribune avec Sylvain Girault, président de Mousse)

    NoHomophobes.fr : rendre visible l’homophobie sur Twitter !

     

    Signataires :

    • Jean-Luc Romero-Michel, président d’Elus Locaux Contre le Sida
    • Sylvain Girault, président de Mousse

     

    Des coups, du sang, des passages à tabac et des visages tuméfiés : les agressions physiques à caractère homophobe alertent ponctuellement l’opinion sur le problème de l’homophobie. Mais cette violence ne représente qu’une faible partie des manifestations de la haine homophobe.

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    Selon le rapport annuel 2016 de SOS homophobie, 48% des actes homophobes se manifesteraient au moyen d’insultes. Les propos homophobes constitueraient la forme de discours de haine la plus couramment proférée sur internet, d’après une étude du Conseil de l’Europe. 80% des jeunes homosexuels et bisexuels rapporteraient en avoir déjà été la cible.

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    Afin de rendre perceptible cette violence invisible, l’association Mousse, en partenariat avec Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) et le Centre de recherche sur l’homophobie de Montréal, et avec le soutien de Deshoulières Avocats, a décidé de lancer le site NoHomophobes.fr à l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie. Ce site web permet d’afficher en temps réel les insultes homophobes publiées sur Twitter.

    NoHomoPhobes visuel 3.jpg

     

    Conçu comme un miroir social, le site www.nohomophobes.fr met en évidence la fréquence de l’emploi de propos homophobes dans le langage courant. Des termes et des expressions comme « pédé », « gouine », « je suis pas une tapette » ou « c’est pas un truc de tarlouze », sont traqués sur Twitter en temps réel, puis affichés sous forme de fils d’actualité.
    Durablement ancrée dans le langage, l’insulte homophobe est citée. Elle est reprise de conventions linguistiques passées pour être réexploitée dans une situation contemporaine. Au moment de son énonciation, l’homonégativité historique est invoquée. L’insulte agit ainsi comme un argument d’autorité. Elle manifeste du même coup la persistance des schèmes produits par la domination masculine, fonctionnant comme des matrices de perception et de représentation du monde social.
    L’injure homophobe révèle ainsi un système de dispositions dévalorisant la féminité et interdisant les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Cette ségrégation verbale déploie ses effets bien au-delà du langage. Les victimes de propos homophobes souffrent de symptômes physiologiques et de troubles émotionnels tels que honte, cauchemars, difficultés respiratoires, hypertension, psychose et, enfin, suicide. Pour échapper à cette violence, les victimes quittent leur travail, s’éloignent de leur famille, évitent certains lieux publics, dissimulent leur souffrance à leurs proches. Plus qu’une simple blessure passagère, le mépris homophobe induit une restriction de la liberté individuelle, une atteinte à la dignité et une menace pour la sécurité physique et mentale.
    Ce qui est finalement en jeu dans le débat sur les propos homophobes est une certaine vision de la société. Il ne s’agit pas seulement de mettre en balance la liberté d’expression et le droit de ne pas être injurié. Il s’agit d’un débat bien plus profond sur ce que nous comprenons du concept d’égalité.

  • Peur sur la ville … les peluches débarquent ! (ma tribune sur le Huffington Post)

    Peur sur la ville … les peluches débarquent !

     

     

    Tous aux abris chers habitants d’Argenteuil, les peluches débarquent dans votre ville ! Ne courrez pas, ne chargez pas les voitures de tous vos bagages de première nécessité, ne vous enfuyez pas, rassurez-vous, heureusement votre maire, Georges Mothron vous protège ! Ouf … tout le monde est sain et sauf.
    Bon, certes, je vous l’accorde, j’exagère un peu… Plus sérieusement, le danger quel était–il ? Une association culturelle avait osé organiser la projection du film « La sociologue et l’ourson ». Cette projection de cet objet cinématographique tout à fait original car fait avec des peluches a été unilatéralement annulé par Georges Mothron. Et oui mesdames et messieurs, les peluches ce n’est pas que gentil ! Passons. Alors, pour mériter cette interdiction, ce film doit un brûlot insurrectionnel appelant à la sédition ? Non pas vraiment… en fait, ce film retrace en toute simplicité et avec une vraie volonté pédagogique les débats qui ont abouti au vote de la loi ouvrant le mariage à toutes et tous.
    Deux réflexions me viennent à l’esprit : la première sur la méthode du maire d’Argenteuil, la seconde sur le fond des choses.
    Sur la méthode, tout d’abord : la censure est bien l’arme des faibles. Cette vérité, elle aurait dû être rappelée au maire d’Argenteuil. Dommage car, avec cette censure manifestement liée à des arguments idéologiques, Georges Mothron se met quelque peu en marge de notre démocratie qu’il est censé en tant qu’élu incarner, défendre et promouvoir. Interdire plutôt que débattre, voilà bien l’antithèse de ce qui fonde notre démocratie, basée sur une liberté d’expression, non pas absolue, mais la plus large possible. Bien sûr que des raisons d’ordre public peuvent jouer dans les décisions de tout maire en France mais est-ce que l’on peut raisonnablement et sérieusement soutenir que ce film serait possiblement cause de troubles ? Restons sérieux …
    Ensuite sur le fond : pourquoi ne pas vouloir évoquer une loi qui a été au cœur pendant plusieurs mois de débats acharnés ? Il n’est pas là question de militantisme ou autre, cette œuvre cinématographique est presque historique. Peut-on nier les profondes divisions qui ont abouti à ce déferlement homophobe ? Peut-on nier les cicatrices, peut-on nier la création et le développement de mouvements extrémistes ? Peut-on nier un débat qui a conduit à de profondes lignes de fracture ?
    En fait la morale de tout cela, c’est bien que, au-delà du fait que les peluches peuvent être sacrément dangereuses, la lutte contre l’homophobie est un combat du quotidien. Car si la lutte pour les droits LGBT doit indéniablement être portée sur le plan légal, la bataille se gagnera aussi par un changement des mentalités !

  • Légalisation du cannabis : opération « enfumage » du gouvernement (tribune dans Le HuffingtonBlog)

    Le déni de réalité … et bien, si c’était un délit, on trouverait bon nombre de politiques derrière des barreaux ! Excusez-moi cette entrée en matière un peu brutale mais c’est sincèrement ce que je pense.
    De ce déni de réalité, nous en avons eu encore une belle illustration aujourd’hui avec ce « débat » sur la légalisation du cannabis. Aussitôt ouvert, aussitôt refermé et de manière particulièrement sèche : « Si le Parti socialiste veut débattre, c'est tout à fait légitime, mais il n'y a pas sur ce sujet d'autres positions que celle qui a été exprimée par le Premier ministre et le président de la République». En somme, pas de débat, rien à signaler, circulez, il n’y a rien à voir !
    Et bien si, il y a beaucoup voir. Et là, il ne s’agit pas de faire des grands discours académico-philosophiques mais de parler de la vie, de la réalité, de ce que refuse de voir certains politiques. Il faut le dire et l’assumer : une société sans drogues n’a jamais existé, n’existe pas et n’existera jamais. Raconter autre chose, c’est une vaste fumisterie même si évidemment, la démagogie c’est plus simple et plus porteur …
    Alors quel est le coût exact de la lutte contre le cannabis ? 568 millions. Oui, 568 millions d’euros par an sont directement consacrés à la lutte contre le cannabis. Ce chiffre incroyable, je doute que beaucoup de nos concitoyens l’imaginent aussi élevé. Mais, après tout, on peut se demander si les résultats cette politique ultra-répressive basée sur la loi de 1970 sont à la hauteur de cet immense investissement ? Je vous laisse en juger : malgré plus 100.000 interpellations par an, ce sont 8,4% de la population des 15-64 ans a déjà consommé du cannabis dans l’année. Plus de 20% chez les 15-24 ans, soit, après le Danemark, le taux le plus élevé d’Europe. Et au-delà de ces coûts directs sur l’aspect économique des choses, il faut ajouter le coût social indirect lié au développement d’organisations criminelles, ce qui est la cause de terribles drames humains …
    En France, on aime railler les autres pays, cela fait partie de nos travers. Bien souvent, notre première victime, ce sont d’ailleurs les Etats-Unis dont on pointe allégrement le côté conservateur, religieux et moraliste. Il n’empêche que ce pays a entamé un vrai débat sur la question, un débat pragmatique, avec à la clé le constat assumé d’un échec du tout-répressif et la légalisation du cannabis au Colorado et dans l’État de Washington. Pas mal pour des réacs !
    Aujourd’hui, les français en ont assez des discours politiciens, ils réclament, fort légitimement, la fin des vielles recettes, ils exigent que l’on sorte de postures stériles, ils demandent des discours de vérité.
    Les chiffres que je viens de citer, il faut les donner. Il faut replacer les choses dans leur contexte global. Il faut dire que l’alcool cause 50.000 morts par an, le tabac 80.000. Ces chiffres sont terribles et pour autant les lobbys de l’alcool et du tabac font en sorte de les cacher avec la coupable complicité de certains parlementaires.
    Les Français réclament le débat, il est venu le temps de les entendre, de sortir des postures entre permissifs et répressifs : la santé de nos concitoyens l'exige ! 

  • Emouvante réunion avec le bureau de Shams

    Hier, à Tunis, j'ai eu la chance d'être l'invité de la réunion du bureau de Shams, une association de LGBTI dont plusieurs membres militent à visage découvert dans un pays où l'homosexualité est pénalisée et où les condamnations sont en recrudescence. J'ai été ému par les terribles histoires que plusieurs gays m'ont raconté. J'ai surtout été impressionné par leur volonté de continuer à militer malgré les dangers et les menaces qu'ils subissent.
    Comme je l'ai dit à l'Ambassadeur de France en Tunisie, nous devons les soutenir. Défendre les droits humains est la tradition de la France, pays des droits de l'homme.

    Shams.JPG

  • "Pd" ou l'homophobie ordinaire (tribune sur le HuffingtonPost)

    Ma tribune publié sur le Huffintonpost

    La vie est décidemment pleine de surprises...

    Traiter quelqu'un de "pd" n'est pas homophobe. C'est le Conseil des prud'hommes de Paris qui nous apprend cette bonne nouvelle. Ce n'est pas bien méchant. Plutôt gentil même. Limite amical. Et puis, il faut rigoler un peu ! Ils n'ont pas d'humour ces sales pd !

    En tant que moi-même sale pd, j'aimerai continuer en y voyant, quelque part (si si, en cherchant bien !), une forme d'humour mais j'avoue que même avec la plus grande volonté du monde, je n'y arrive pas. En fait, tout ceci me ferait peut-être sourire si je ne recevais pas chaque semaine des menaces de mort et ce liées à mon homosexualité. Si, chaque jour, des gays, des lesbiennes, des trans n'étaient pas discriminées, injuriés, violentés. Si, globalement, les jeunes gays n'avaient pas sept fois plus de risque de commettre une tentative de suicide par rapport à un jeune hétérosexuel. Alors non, cela ne me fait pas rire. Plutôt vomir.

    La vérité, c'est que la décision du Conseil des prud'hommes est une honte et d'une violence absolue.

    Bien sûr, la levée de boucliers va être unanime aujourd'hui mais demain une autre actualité fera le buzz. Moi, tout ce que je constate, c'est que cette décision du Conseil des prudhommes est symptomatique de cette homophobie intériorisée, légitimée, en somme ordinaire. Beaucoup dans la communauté LGBT s'étaient dit qu'après le déferlement de haine subi lors des "débats" sur le mariage pour tous, on aurait franchi un cap dans l'acceptation de l'autre (j'ai écrit acceptation pas tolérance, la nuance est de taille !) et que les avancées légales permettraient une évolution sociétale et dans les esprits. Et bien, il faut croire que non !

    En fait, je voudrais remercier le Conseil des prud'hommes de Paris. Grâce à cette juridiction et sa décision, ils nous rappellent que, dans la lutte contre l'homophobie, rien n'est jamais acquis. Et de ce fait, je m'adresse à vous cher lecteur car je crois que nous en sommes arrivés à la même conclusion: le titre de cette tribune est mauvais.

    Il n'y a rien d'ordinaire dans l'homophobie. Il n'y a rien de potentiellement acceptable. Il n'y a rien qui ne doive que simplement susciter un haussement d'épaule. Il n'y a pas de fatalité.

  • Lettre ouverte à Philippe Barbarin (tribune sur le Huffington Post)

    Lettre ouverte à Monseigneur Philippe Barbarin, archevêque de Lyon

     

     

    Monsieur l’Archevêque,

    Je ne comprends pas. Je ne comprends plus. Durant des mois, lors des manifestations contre le Mariage pour tous, vous avez défilé contre l’égalité des droits au motif que vous, mieux que d’autres, sauriez ce que serait l’intérêt supérieur de l’enfant. Durant des mois, vous avez pris la tête de cortèges dans lesquels des femmes et des hommes, souvent violemment, parfois vulgairement, ont expliqué que des couples de personnes de même sexe ne sauraient rendre heureux et participer à l’épanouissement d’un enfant… Pendant des mois, vous avez dit où se trouverait le bien et le mal.

    Et voici qu’aujourd’hui nous apprenons que vous êtes accusé d’avoir recouvert d’une chape de plomb des actes graves commis par l’un des vôtres à l’égard des enfants, ceux-là même que vous expliquiez vouloir protéger. Enfant, j’ai subi la pédophilie et je sais à quel point cela est destructeur pour de jeunes enfants.

    Comment auriez-vous pu couvrir de tels actes ?

    Je ne vois que deux explications.

    La première, est que vous pensiez que se livrer à des attouchements sexuels sur des enfants n’est pas répréhensible. Je ne l’imagine pas. Je ne crois pas en vous, en votre parole, en votre aveuglement, mais je ne crois pas dans une telle folie, je ne crois pas dans une telle barbarie venant de votre part. J’en suis sûr, même.

    La seconde est que vous croyez que votre église vaut mieux et plus que notre République, et que vous vous érigez en suzerain. Avec votre supériorité, vous écoutez, vous jugez, vous conseillez et vous pardonnez comme bon vous semble. Le dogme de l’infaillibilité pontificale ayant été abandonné, vous inventez celui de l’infaillibilité cardinale. Et votre église valant mieux, selon vous, que notre République, vous auriez décidé de vous extraire de la loi et de ne pas rapporter à la justice les actes criminels dont vous avez connaissance.

    Monsieur le Cardinal, je me suis exclu de votre église depuis bien longtemps. Pourtant, ancien enfant de coeur, la religion catholique a accompagné mon enfance. M'a éduqué. M'a aidé dans les moments difficiles de ma jeunesse. J'aurais pu poursuivre ma route avec l’Eglise de mon enfance. Je me suis exclu de votre église car trop de vos ministres se sont éloignés de l'Amour, de la Tolérance, de la Fraternité qui m'avaient été enseignées. J'ai dû chercher et trouver l'Amour, la Tolérance et la Fraternité ailleurs. Comme beaucoup d'autres personnes, si j'en juge par le vide de vos églises.

    Aujourd’hui, la justice de notre République vous rappelle que votre église n’est pas universelle. Votre église n’est qu’une association singulière de femmes et d’hommes et n’a pas le pouvoir de s’affranchir de celle qui lui donne ses droits, de celle qui la protège, de celle qui lui donne sa liberté d’exercice, de celle qui est le socle commun des femmes et des hommes de notre pays. Je nomme ainsi la République... La République laïque.

    Monsieur le Cardinal, je n’ai pas pour habitude de me réjouir du malheur des Hommes. Mais je dois dire mon espoir que vous répondiez – je l’espère de vous-même – non pas à une justice divine qui reste à démontrer, mais à une justice bien réelle, celle des hommes, celle de notre République. Mais aussi à celles et ceux qui ont été les victimes de ces actes.

    Monsieur le Cardinal, vous qui prétendiez que deux personnes de même sexe ne sont pas capables d’élever un enfant, vous devez répondre aujourd’hui de « non dénonciation de crimes » commis à l’encontre d’enfants. Vous devez vraiment vous expliquer.

    Si vous êtes innocent de ce qui vous est aujourd’hui reproché par des victimes et je l’espère sincèrement – la charité chrétienne reste une valeur pour moi – j’espère au moins que vous apprendrez l’humilité et que vous vous direz que vous n’êtes pas forcément le mieux qualifié pour parler de l’intérêt de l’enfant.

    Je vous prie de croire, monsieur le Cardinal, à l'expression de ma considération attristée.

    Jean-Luc Romero-Michel

     

  • Procès de 6 étudiants pour homosexualité en Tunisie : esprit de la révolution, es-tu là ? (Ma tribune sur l'Obs.com)

    Procès de 6 étudiants pour homosexualité en Tunisie : esprit de la révolution, es-tu là ?
    A lire sur Le Plus Obs (ici)

     


    Il y a quelques semaines, le 14 janvier, la Tunisie fêtait sa révolution, celle qui a mis fin à la dictature. Celle qui était porteuse de tant d’espoirs pour le peuple tunisien. Celle qui a consacré les libertés individuelles… en tout cas qui aurait dû les consacrer.
    Car, si personne ne peut remettre en cause l’extraordinaire portée de ce printemps arabe, nous ne pouvons que constater que certaines populations en Tunisie sont totalement exclues des bénéfices de celles-ci, au premier desquelles les personnes LGBT.
    Un exemple dramatique parmi tant d’autres : le 10 décembre dernier, six étudiants étaient condamnés à la peine maximale de prison pour homosexualité. Ils étaient également bannis pour cinq ans de la ville de Kairouan. Ils repassent en procès demain, le 25 février et à l’heure où j’écris ces lignes, j’attends, nous attendons encore et toujours, une réaction des pouvoirs publics français…
    Soyons concrets : être gay en Tunisie, c’est tout simplement risquer la prison sur la base de l’article 230 du Code pénal. Un article comme la marque indigne d’une dictature dont les tunisiens n’ont pas encore réussi à enlever toutes les traces…
    Cet article 230 du code pénal tunisien n’est pas un article oublié. C’est un article appliqué. Cet article 230 est une honte. De très nombreuses associations et surtout, de très nombreux citoyens et associations tunisiennes ont demandé sa suppression. Publiquement et dans les médias.
    Cette répression aveugle des personnes LGBT en Tunisie est un peu à l’image du monde actuel. Ce sont encore aujourd’hui près de 80 pays qui condamnent pénalement les relations homosexuelles. Dans huit pays, l'homosexualité est punie de mort … Dans de nombreux pays, une véritable traque aux homosexuels est installé et encouragé par les pouvoirs publics. En Inde, dans la plus grade démocratie du monde, la Cour suprême a rétabli la pénalisation de l'homosexualité. Au Maroc, il y a quelques temps, un magazine titrait en une, en 2015: "faut-il brûler les homos?".
    Il y a quelques mois, le prix Nobel de la paix était attribué au quartet menant le dialogue national en Tunisie, qui, je cite, s’était distingué pour « sa contribution décisive dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie après la révolution du jasmin de 2011 ».
    La Tunisie a été à l’avant-garde de ce printemps arabe. Ce pays est beau, ce pays est grand. Et la suppression de cet article 230 ne le rendrait que plus beau et plus grand !

  • L'ONU pour l'égalité LGBT. Mais où en est la dépénalisation universelle de l'homosexualité ?

    Récemment, l'ONU a publié un timbre pour promouvoir l'égalité pour les LGBT: c'est bien sûr une excellente nouvelle et un très beau symbole
    Mais les symboles ne sont pas suffisants s'ils en sont pas suivis d'actes.
    Aujourd'hui, encore 80 pays pénalisent l'homosexualité. Il devient urgent que l'ONU vote enfin la dépénalisation universelle de l'homosexualité ! Cela devient urgent !

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