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Coup de gueule - Page 19

  • Réunion du bureau national de l’ADMD

    Alors que les députés vpnt voter mardi la très controversés proposition de loi Leonetti sur la fin de vie, j’animerai la réunion de bureau de l’ADMD ce lundi.
    Nous ferons un premier bilan de cette discussion qui a vu 70 députés (50 PS ; 1 UDI ; 9 EE-LV et 10 PRG) voter l’amendement de Jean-Louis Touraine légalisant l’euthanasie. Et 89 députés votant contre dont tout le groupe UMP mais aussi … 40 socialistes !!!
    Nous évoquerons bien sûr les actions que nous allons mener vis-à-vis du Sénat où la discussion va se poursuivre ! Le combat continue ...

     

  • Invité de France Bleu Nord à 7h49

    Ce jeudi, à 7h49, je serai l'invité de France Bleu Nord pour évoquer la proposition de loi sur la fin de vie qui devrait être adoptée, mardi prochain, en première lecture à 'Assemblée nationale. Je rappelerai les raisons de mon opposition à ce texte.

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  • Rassemblement de militants ADMD parisiens à 14h devant l’Assemblée nationale

    Ce mardi, à 14h, l’ADMD appelle ses adhérents parisiens à venir manifester pacifiquement devant l’Assemblée nationale à 14h00.
    Alors que le texte sur la fin de vie doit être discuté à partir de 16h00 par les députés, il s’agit de dire non à la troisième mouture de la loi Leonetti. (1ère mouture en 2005, 2ème en 2008) Cette loi a totalement échoué sur les soins palliatifs, l’obstination déraisonnable et les directives anticipées.
    Je sais que cet horaire et ce jour sont impossibles pour beaucoup d’entre vous, mais il est important que celles et ceux qui le peuvent nous rejoignent.
    La loi que nous souhaitons n’enlève rien à personne et respecte toutes les consciences.
    Il faut que les pouvoirs publics nous entendent enfin !

     

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  • Mon Edito dans le Journal de l'ADMD

    Lorsque ce journal arrivera entre vos mains, la discussion parlementaire autour de la proposition de loi de MM. Claeys et Leonetti aura débuté Peut-être même aura-t-elle été achevée. Le Gouvernement a décidé de soutenir ce texte. Grâce aux moyens de procédure mis à sa disposition par le Parlement, je crains qu’aucun des amendements présentés par des députés favorables à l’euthanasie et au suicide assisté ne soit adopté.
    Si tel devait être le cas, la triste loi de 2005 sera-t-elle légèrement modifiée par celle de 2015 : une aide passive à mourir au moyen d’une sédation accompagnée d’une dénutrition et d’une déshydratation, des directives anticipées opposables et contraignantes (voir ces termes page 17) mais sous conditions : qu’elles ne soient pas déclarées par les médecins comme « manifestement inappropriées » et dès lors qu’il n’y aura pas d’ « urgence vitale »…
    Assurément, la volonté du patient ne sera respectée, comme aujourd’hui, que si elle convient au chef de service.
    Cette loi, tous les militants du droit de mourir dans la dignité le comprennent, est encore une loi qui protègera le médecin et infantilisera le patient. Et tant pis pour lui s’il meurt mal…
    Monsieur le président de la République, mesdames et messieurs les Députés, il est encore temps de respecter les promesses de campagne ? Sinon, elles sombreront dans la même indignité que ceux que nous aimons et qui meurent. Par votre faute…

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  • Ma tribune sur la fin de vie pour la revue parlementaire : Pourquoi ?

    Pourquoi…
    Pourquoi vouloir par tous les moyens empêcher les Français, majeurs et capables, de maîtriser leur propre parcours de fin de vie ?
    A contrario de ce qui se fait aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, grâce à l’administration sous contrôle d’un produit létal, et à ce que demandent très majoritairement les Français (96% selon un récent sondage), le rapport Claeys-Leonetti propose la pire des solutions lorsque la mort frappe à notre porte : la sédation.
    Car si la sédation terminale qu’ils proposent permet effectivement de hâter la survenue de la mort lorsque la mort est là, elle le fait de manière détournée et honteuse. Elle le fait de la manière la pire qui puisse exister puisqu’elle le fait sous la forme d’une anesthésie profonde, irréversible, qui s’accompagne d’un retrait total de la médecine, de sorte que le corps s’étiole lentement, privé d’alimentation et d’hydratation. Il faut parfois attendre plusieurs semaines avant que le corps ne se rende, épuisé.
    La France se grandirait pourtant en ouvrant le champ des possibles à ses citoyens majeurs et capables, en fin de vie, et en permettant à ceux qui le souhaitent et qui sont arrivés au bout de leur vie car la médecine est impuissante à les guérir de choisir une aide active à mourir, par l’administration d’un produit létal,
    Certains réagissent à cette question comme si la mort était évitable. Pourtant, il s’agit de la seule certitude de notre vie et il ne sert à rien de vouloir s’en cacher.
    Les plateaux techniques de nos hôpitaux sont devenus terriblement perfectionnés. La contrepartie à ces spectaculaires progrès de la médecine devrait être la possibilité donnée à chacun, lorsque la vie n’est plus que de la survie, d’éteindre soit même sa lumière, et pas d’une manière biaisée et détournée.
    Une loi qui consiste à faire mourir nos compatriotes de faim et de soif ne sera jamais une loi humaine et digne de notre République.

  • Nous réclamons une loi de liberté, maintenant ! (Tribune pour LeFigaro.fr)

    Alors que le dossier de Vincent Lambert montre une nouvelle fois que la loi actuelle n’est pas adaptée aux situations des personnes dont les organes vitaux ont été épargnés par un accident ou une maladie et qui demandent à mourir pour ne plus connaître un destin de grabataire, alors que le dossier de Jean Mercier montre une nouvelle fois que des personnes en fin de vie et très âgées ne savent pas comment, dignement et sans brutalité, tirer leur révérence et quitter cette vie qui n’en est plus une, alors que le dossier de Nicolas Bonnemaison montre une nouvelle fois que les médecins sont désarmés devant des cas de fin de vie difficiles et ne disposent pas de moyens légaux et humains pour abréger dignement les souffrances, un nouveau débat, sans suites législatives, va s’ouvrir à l’Assemblée nationale ce mercredi 21 janvier 2015.
    Et c’est ainsi que de rapports en missions, de Jurys citoyens en avis d’experts, les pouvoirs publics jouent la montre pour ne pas prendre la seule décision qui vaille : autoriser chaque citoyen majeur et responsable, dans notre pays, à bénéficier de son ultime liberté lorsque la vie n’est plus que de la survie ; son droit d’éteindre lui-même sa propre lumière, le droit de bénéficier d’une aide active à mourir, suicide assisté ou euthanasie active. Ce droit dont nos amis néerlandais, belges, luxembourgeois disposent depuis de nombreuses années. Cette faculté accordée aux citoyens suisses. Cette loi qui existe dans plusieurs états des Etats-Unis d’Amérique.
    Cette situation serait risible, tant l’acharnement déraisonnable des gouvernements à ne rien faire est évident et signe d’une forme de lâcheté ; ce serait risible si ce n’était les gens que nous aimons et qui, durant ce temps, infiniment trop long, pâtissent de cette mauvaise mort que tout le monde reconnaît caractériser notre système mais que personne n’a l’humanité de changer.
    Ainsi donc, ce mercredi 21 janvier 2015, nos députés vont évoquer à l’Assemblée nationale la question de la fin de vie, en s’appuyant sur le rapport de MM. Claeys et Leonetti, spécialistes autoproclamés du sujet. Un débat sans vote, a-t-on annoncé… A quoi cela va-t-il servir ? Réaffirmer des principes, voire des convictions dont certaines n’ont rien à voir dans le cadre de notre République laïque ? Inutile… Le législateur n’est pas mandaté pour philosopher. Il est là pour agir et pour prendre des décisions. Il est là pour améliorer nos vies.
    Le dimanche 11 janvier dernier, les Français ont manifesté en très grand nombre pour dire « oui » à la liberté, « non » à l’immiscion de la religion dans la gouvernance de notre République et rappeler leur attachement à la laïcité.
    La loi que l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité réclame depuis 35 ans, que plébiscitent 96% des Français selon un dernier sondage, n’est pas une loi qui oblige, qui force. A l’image de la loi sur l’avortement, c’est une loi qui, suivant la seule volonté de la personne en fin de vie, permet de choisir les conditions de sa propre fin de vie. Non pas parce que nous n’aimons pas la vie et sommes des adorateurs de la mort. Non ! Simplement parce que nous aimons tellement la vie que nous ne voulons pas, lorsque celle-ci n’est plus qu’une survie rendue possible par des machines, être maintenus dans un état qui ne correspond plus à notre propre conception de notre dignité.
    Je me rappelle, en écrivant ce texte, les mots de l’actrice Maïa Simon, décédée en septembre 2007 d’un suicide assisté en Suisse, grâce à l’association Dignitas : « Moi j’ai toujours été une nomade, toujours entre deux voyages. L’extérieur, c’est le champ de découvertes, de rencontres. A partir du moment où je n’ai plus la liberté d’aller caracoler à l’extérieur, de prendre le train, de prendre l’avion, de partir, je m’étiole comme un oiseau qu’on maintient dans une cage. Même s’il siffle, il n’est pas heureux… » Frappée d’un mal incurable, Maïa Simon a préféré l’exil suisse au spectacle de sa propre déchéance.
    Mais l’exil en Suisse, payant et possible aux seules personnes encore capables de se déplacer, n’est pas la solution pour tous nos concitoyens.
    Il faut donc qu’enfin une loi républicaine accorde à chacun le droit de choisir. Une loi de liberté, une loi d’égalité et une loi de fraternité.
    Nul ne doit avoir le droit de choisir pour moi-même comment je devrai mourir. Fut-il médecin. Et je n’ai nullement le droit d’imposer à quiconque ma conception de sa propre mort. Liberté…
    Nul ne peut disposer de moyens, confidentiels et clandestins, dont d’autres, la grande majorité, seraient privés, faute de savoir ou de relations. Egalité…
    Nul, enfin, ne doit se résigner à laisser mourir un être humain, dans la souffrance et les supplications, parce que sa conviction personnelle est autrement ou que des principes obsolètes, hérités d’un autre temps, sont mal interprétés. Fraternité…
    Et à ceux qui pensent que le sujet est si compliqué qu’il faut le confier à des experts, je dis que les citoyens sont les seuls experts de leur propre vie, les meilleurs connaisseurs de leurs propres limites et de leur acceptation de la souffrance. Je leur dit que ce sujet ne souffre pas de grands principes et que chacun d’entre nous, fort de son expérience, de ce qu’il a vécu auprès de proches arrivés en fin de vie, doit savoir ce qu’il désirerait vivre lorsque ce moment inexorable de la mort sera arrivé.
    La mort est la seule certitude de notre vie. Personne ne doit plus avoir le droit de nous confisquer ce moment.
    Nous réclamons une loi d’ultime liberté, maintenant !
    Jean-Luc Romero, président de l’ADMD
    Lire sur le site du Figaro (ici).

  • Communiqué de l'ADMD sur les déclarations de François Hollande sur la fin de vie

    Fin de vie

     

    Face au reniement du président de la République, Jean-Luc Romero demande aux parlementaires de la majorité de respecter leur engagement et de faire voter une véritable loi sur la fin de vie, incluant l’euthanasie et le suicide assisté

     

    Avec la méthode d’un pseudo consensus, les grandes lois de société n’auraient jamais été votées !

     

     

     

     

    Invité d’une émission de radio, le président de la République a entériné le fait qu’il ne respecterait pas sa proposition de campagne n°21, celle de légaliser l’aide active à mourir. Ni euthanasie, ni suicide assisté, dit-il, privilégiant les propositions du député UMP membre de l’opposition parlementaire, Jean Leonetti.

     

    Ainsi donc, les Françaises et les Français qui ont voté François Hollande en mai 2012, pour une autre vision de la société, sont livrés aux forces conservatrices. Ils sauront se le rappeler en 2017…

     

    Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité rappelle qu’aucune grande réforme de société ne s’est faite dans le consensus que semble rechercher François Hollande. Le consensus ne conduit qu’à des compromis, voire des compromissions, et provoque une forme d’immobilisme.

     

    En 1944, le droit de vote des femmes n’aurait jamais été acquis avec la méthode de François Hollande.

    En 1974, le droit à l’avortement n’aurait jamais été acquis avec la méthode de François Hollande.

    En 1981, l’abolition de la peine de mort n’aurait jamais été acquise avec la méthode de François Hollande.

    Et avec le recul, on se demande comment le mariage pour tous a été acquis en 2013…

     

    Puisque le président de la République semble abdiquer face à la menace des intégristes religieux et du lobby médical, Jean-Luc Romero appelle les parlementaires, notamment de gauche, à respecter leur engagement et à répondre à l’attente majoritaire des Français et à faire voter une proposition de loi permettant, à ceux qui le souhaitent, parce que la mort frappe à leur porte, de bénéficier d’une aide active à mourir, par administration d’un produit létal.

     

    Les presque 60.000 adhérents de l’ADMD sont lassés des promesses des uns, de la mollesse des autres et du triomphe annoncé des forces rétrogrades et ultra-minoritaires de notre pays.

  • Mon 2ème vœu politique pour 2015 : les Soins funéraires pour tous !

    Depuis de nombreuses années, avec ELCS, je me bats pour que les soins de conservation ne soient plus interdits aux personnes mortes, atteintes du sida ou des hépatites.
    Cela constitue une discrimination post mortem qu’aucune raison de santé publique ne justifie. Tous les organismes officiels consultés ont appelé, ces dernières années, à la fin de cette discrimination.
    La ministre de la santé a annoncé la levée de cette interdiction en 2016 sans donner un calendrier ni les raisons de ce délai.
    J’ai lancé une pétition qui a réuni 100 000 signataires (ici) et j’émets le vœu que nous soyons vraiment entendus non en 2016 mais enfin en… 2015 !

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  • Ma lettre au maire de Vourles sur les propos homophobes d'un de ses élus

     

    M. Serge FAGES

    Maire de Vourles

    26, rue Bertrange Imeldange

    69390 Vourles

     

     

    Paris, le 26 décembre 2014

     

    Monsieur le maire,

     

    « je confirme l'homosexualité EST une abomination tout le monde est d'accord sur cela », « ce n'est rien à côté de ceux qui se taisent et sont horrifiés de la dégénérescence homo », « personnellement je n'ai encore rien trouvé de plus pertinent autoriser la mariage homo est un hymne à la mort », « homophobe = mot bien pratique qui ne veut rien dire » …

     

    Ces quelques propos que je cite et que vous ne pourrez qualifier que d’outranciers et d’inadmissibles, sont ceux d’une personne qui siège au sein du Conseil municipal de votre ville : ces propos sont ceux de M. Marc-Yvan Teyssier tenus en décembre sur son compte twitter.

     

    Monsieur le maire, en votre qualité de maire de Vourles, il vous appartient de dénoncer et de condamner très fermement les propos de cet élu. C’est, non pas seulement une possibilité, mais une une réelle obligation en votre qualité d’élu de la République.

     

    Face à de tels propos qui ne sont que le reflet d’une homophobie très explicite et totalement assumée, nul doute qu’une réaction très forte de votre part est attendue.

     

    En espérant sincèrement pouvoir compter sur vous, je vous prie de croire, Monsieur le maire, en l’expression de mes salutations distinguées.

     

     

    Jean-Luc Romero-Michel

     Lire aussi : Ma chaine étudiante (ici).

     

  • Invité de "Un an après" sur Europe 1 dans les JT de 18h00

    Je suis l'invité de Bruno Donnet pour sa rubrique "Un an après" sur Europe 1. Cette interview passera dans la séquence des journaux de ce soir après 18h00.
    Ce sera l'occasion de revenir sur l'évolution du dossier sur la fin de vie depuis un an.

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  • Ma Tribune dans Obs.com : Politique Undercover : Ni excès d’honneur, ni excès d’indignité

    Ce soir sera diffusée l’émission de D8 sous le nom de « Politique Undercover » dans laquelle plusieurs hommes et femmes politiques, grimés – dont moi-même – se  mettent dans la peau d’un autre.
    Quelle surprise de lire les leçons de morale et d’éthique de certains titres de la presse spécialisés dans les ragots… Quel étonnement de lire les commentaires de journalistes qui n’ont vu de l’émission que quelques photos et qui pourtant en tirent une analyse presque psychologique, non seulement des participants – dont je fais partie – mais aussi de l’ensemble de la classe politique…
    Certains journalistes, à la dent la plus dure, prétendent que cette émission serait la preuve que les hommes politiques ont atteint un tel niveau de médiocrité qu’ils se roulent avec bonheur dans la fange audiovisuelle. D’autres, plus cléments, pensent que les élus sont si déconnectés de la réalité quotidienne qu’ils ont besoin de stratagèmes pour se confronter à la vraie vie. D’autres enfin, presque compréhensifs, soulignent qu’il s’agit-là d’un moyen de comprendre comment vivent les Français d’en bas.
    Mais que croient tous ces gens, drapés dans leur pseudo supériorité intellectuelle ?
    Cette émission est un documentaire. Elle consiste, comme toutes les caméras cachées du monde entier, à mettre en scène, dans une fiction, une personne plutôt connue et des personnes rencontrées au hasard et à entamer un dialogue qui n’existerait pas aussi librement sans l’artifice du masque. Au fond, nous rejoignons là la tradition vénitienne qui permet, le temps du Carnaval de la Sérénissime, de se comporter différemment. Rien de neuf sous le soleil, donc. N’en déplaise aux donneurs de leçons.
    Et puis que croient-ils, ces commentateurs ? Conseiller régional, travaillant en banlieue parisienne, bénévole associatif, malade, je vis comme tout le monde. Non, il n’y a pas une armada de domestiques à mon service. Non, nul chauffeur en livrée qui me conduirait d’un point à l’autre, de bureaux en salles de spectacles. Non, nulle femme de chambre qui préparerait mon bain le matin au réveil et le soir au coucher. Non, nulle gouvernante qui approvisionnerait mon réfrigérateur. Non, nulle cuisinière qui préparerait des repas somptueux. Non, nul médecin particulier qui veillerait sur l’évolution de ma maladie.
    La réalité est bien plus prosaïque. Je fais mes courses au supermarché, comme tout le monde. Je prends les transports en commun dans Paris et le RER pour me rendre à mon bureau, comme tout le monde. Je prépare mes petits déjeuners et mes repas, comme tout le monde. Je fais couler mon bain, comme tout le monde. Je patiente dans les salles d’attente des hôpitaux, comme beaucoup de Français. Je vis dans un appartement de secteur privé. Je loue car en tant que séropositif depuis 27 ans, je n’ai jamais pu acheter un appartement...
    Je n’ai donc nul besoin de me travestir pour rencontrer les vrais gens – dont je fais partie. Je les vois dans le métro, dans le RER, à la boulangerie, au supermarché. A l’hôpital, aussi. Je les vois lorsque je participe bénévolement à des actions caritatives et militantes.
    Cette émission m’a seulement permis de fréquenter, par exemple, des gens d’extrême droite avec lesquels, je le confesse bien volontiers – mais est-ce un tort ? – j’ai peu de points communs même si je ne méprise pas les souffrances personnelles qui, parfois mais pas toujours, les ont conduits vers des solutions extrémistes et de rejet des différences, lorsque la solidarité et l’ouverture à leurs prochains les aideraient plus surement.
    Je n’ai pas honte d’avoir participé à cette émission dont je n’ai pas encore vue le montage et le résultat final. Je n’en tire pas de gloire non plus. Ce fut un amusement et une expérience. Je ne regrette pas d’avoir fait les rencontres que j’ai faites. Je regrette juste la violence des éternels donneurs de leçons, des commentateurs qui parlent plus qu’ils n’agissent.

  • Invité du JT de TV5 Monde à 18h00

    Après la remise du rapport Claeys/Leonetti, je serai l’invité du journal de TV5 Monde ce vendredi à 18h00.
    Je rappellerai qu’on appelle le président et les députés à enfin respecter leurs engagements de campagne à ne pas améliorer la loi Leonetti qui a échoué, mais bien à en voter une autre qui place le patient au centre !

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  • Invité de I-télé à 14h45

    Suite à la remise du rapport Leonnetti et à l'absence d'avancées réelles, je répondrai aux questiosn de I-télé à 14h45 en duplex de la manifestation de l'ADMD qui se tient à 13h30 en face de l'Assemblée nationale.

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  • A 14h30, à l'Assemblée nationale, dîtes #NonAUneLoiLeonettiDeGauche

    Alain Claeys et Jean Leonetti vont donc remettre au président de la République, ce vendredi 12 décembre, leur rapport sur la fin de vie. Toutes les informations convergent pour dire qu’il y aura peu d’avancées concrètes, hormis peut-être sur les directives anticipées. 
    Nous devons rappeler la volonté des Français et des Française d’avoir une loi de liberté, en fin de vie.  
    Ainsi, avec l’ADMD, je vous demande de vous mobiliser vendredi prochain et de protester en disant « Non à une loi Leonetti de Gauche ! » 
     A Paris, un rassemblement militant se fera ce vendredi 12 décembre à 14h30 précises, place Edouard-Herriot (Paris 7ème) tout près de l’Assemblée nationale. 
    En région, plus de 130 rassemblements seront organisés devant les préfectures et/ou les sous-préfectures de votre département 
    Nous ne pouvons pas rater cette mobilisation. Nous comptons sur chacun d’entre vous.

    NonAUneLoiLeonetti2014.jpg

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  • Conférence de presse à 13h30 : #NonAUneLoiLeonettiDeGauche !

    A 13h30, j’invite la presse près de l’Assemblée nationale pour dire notre opposition à une loi Leonetti de gauche. Nous ne voulons plus d’une loi faire par des médecins pour des médecins mais d’une loi qui place enfin le mourant au centre des décisions qui le concernent.

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  • Non à une loi Leonetti de gauche !

    Le mercredi 10 décembre, les députés Alain Claeys et Jean Leonetti doivent remettre un texte au président de la République qui devrait être une proposition de loi sur la fin de vie.
    Si Alain Claeys a semblé vouloir aller plus loin que le « laisser mourir » de la loi de 2005, le militant anti euthanasie Jean Leonetti s’y est opposé fermement et, comme nous le redoutions, aurait bien sûr gagné la partie…
    Il n’y aurait dans leur texte ni légalisation de l’euthanasie ni autorisation de suicide assisté !
    Certes, nous ne pourrons qu’approuver l’opposabilité des directives anticipées que nous réclamons depuis presque 10 ans. Mais cela est bien maigre…
    Nous aurons donc droit à un droit à « être endormis » !
    Pour cela des médecins feront des gestes actifs, mais la mort pourra prendre des jours voire des semaines. On est en pleine euthanasie mais on préfère laisser mourir les gens de faim et de soif plutôt que d’entendre leur demande de partir sans souffrance entourés des leurs.
    Si mes inquiétudes se confirment, il nous reviendra, à l’ADMD, d’exiger que le gouvernement prenne ses responsabilités et présente un autre projet de loi qui entende enfin les 96% de Français qui demandent la légalisation de l’euthanasie.
    Une chose est sûre, nous dirons « Non à une loi Leonetti de gauche » !

     

  • Non, M. Sarkozy, vous ne nous volerez pas nos mariages !

    Je suis choqué et en colère !
    Hier soir, quand un journaliste de RTL m'a appelé pour m'annoncer que Nicolas Sarkozy voulait, non seulement abroger le mariage pour tous mais aussi, créer un mariage spécifiquement ouvert aux homosexuels, j'ai cru à une mauvaise blague. Une bien mauvaise blague !
    Abroger une loi qui permet à des Français d'accéder enfin à l'égalité est une première venant de la part d'un ancien président de la République. Jusqu'à présent, que des réactionnaires marginaux comme Wauquiez, Guaino ou Mariton proposent d'abroger la loi Taubira s'apparentait à une pathétique tentative de récupération des extrémistes de la « manif pour rien » plus qu'à une proposition sérieuse.
    L'annonce de Nicolas Sarkozy est d'une toute autre importance. Elle démontre à quel point, pour une certaine droite, les homosexuels ne sont décidément pas des citoyens à part entière.
    Pire, on s'apprêterait même à jeter leurs/nos mariages comme de simples Kleenex.
    Tentant de jouer sur les deux panneaux par simple électoralisme, Nicolas Sarkozy ose proposer de créer un mariage spécifiquement ouvert aux gays. Créer donc une institution communautariste pour contourner le principe d'égalité, voilà une grande idée discriminatoire. A l'opposé de notre universalisme républicain !
    Poussée à l'extrême, cette proposition est digne de l'apartheid, car après pourquoi ne pas créer un mariage pour les blancs, pour les noirs, pour les grands ou pour les petits ?
    Les Français ne tomberont pas dans le piège malsain que leur propose un ancien président de la République qui devrait d'abord se soucier de l'unité du pays et du bien être de tous plutôt que de brader l'idéal républicain pour conquérir un parti en pleine dérive droitière.
    Les Français sont viscéralement attachés à nos principes républicains et empêcheront que les homosexuels retournent au placard.
    Nos amours valent les amours des hétérosexuels.
    On ne nous volera pas le mariage pour tous, ce droit offert à toutes et à tous - hétéros et homos - de se marier !

  • Ma tribune dans l'Humanité

    Lorsqu’il s’est agit du divorce, de l’avortement, du mariage pour tous, et malgré les esprits les plus conservateurs de notre société, le législateur a créé les conditions du choix et l’encadrement des pratiques afin que ce choix s’exerce librement, sans contrainte et sans aucune dérive.
    Sur le sujet de la fin de vie – tabou s’il en est, tant cette question est empreinte en France de notre héritage chrétien – il ne faut pas agir autrement. Laisser l’individu choisir, encadrer les pratiques de la fin de vie afin de s’assurer de son consentement libre et éclairé et de se garder de tout risque de dérive.
    La dignité, c’est précisément cela. Agir selon sa conscience, sa volonté, fixer soi-même les limites de sa propre condition de femme ou d’homme et refuser d’en franchir les frontières qui font passer de la vie, belle et magique, à la survie, dramatique et douloureuse.
    Pourquoi, en France, contrairement aux Pays-Bas, à la Belgique, au Luxembourg…, pays qui nous sont si proches, des médecins, des religieux, des croyants imposeraient aux autres leurs propres opinions ? N’est-ce pas avoir foi en l’homme que de croire en son jugement et de le respecter, même si cela va à l’encontre de nos convictions personnelles ?
    En matière de fin de vie, la dignité, c’est maîtriser les conditions de sa propre fin de vie. Avoir le choix entre être prolongé dans sa thérapie car chaque jour gagné est une victoire sur la maladie ; bénéficier d’un lit dans une unité de soins palliatifs, ce qui est loin d’être le cas dans notre pays tant le manque de moyens hospitaliers est cruel, contrairement à ce qui existe dans les pays du Benelux ; bénéficier d’une aide active à mourir, qu’il s’agisse d’une euthanasie active ou d’un suicide assisté, parce que la mort est là, que le diagnostic de fin de vie a été posé, que la médecine est impuissante non seulement à guérir mais également à soulager et que le patient la demande.
    Dans notre pays démocratique, seule une loi républicaine assurera les bonnes pratiques ainsi que l’égalité entre chaque citoyen, sans considération de sa fortune personnelle qui lui permettrait de se rendre en Suisse ou de ses relations qui lui permettraient de bénéficier du coup de pouce d’un médecin plus compatissant et plus audacieux que les autres.
    Le tout dernier sondage (Ifop – octobre 2014) rappelle combien les Français sont attachés à cette ultime liberté, celle de choisir le moment et la manière d’éteindre la lumière. En effet, 96% de nos concitoyens sont favorables à la légalisation de l’euthanasie, quand les médecins y sont tout de même favorables à 60% (Ipsos – janvier 2013 pour le Conseil national de l’Ordre des médecins). Dans le même temps, 94% des Français comprennent le choix de leurs compatriotes qui s’exilent en Suisse pour y mourir dignement, puisque c’est pour 92% le signe du caractère insatisfaisant de la loi Leonetti.
    Nous pourrons débattre des heures. Nous pourrons parler d’Hippocrate et de Dieu. Du don et du Sacré. Néanmoins, aucun argument ne viendra à bout de la supériorité de la liberté et du choix sur les croyances et l’autoritarisme, voire le paternalisme. C’est aussi cela, la dignité de l’homme : décider pour lui-même et ne pas subir d’influences.
    Alors, comment assurer une fin de vie digne en France ? Ecoutez la souffrance et la demande de celui qui est dans le lit. Ne parlez pas en son nom. Epargnez-lui les tourments de la fin de vie si tel est son choix. Epargnez-lui le temps de l’agonie s’il le demande.
    La dignité du mourant est de rester un citoyen libre et responsable jusqu’au bout. Un citoyen écouté et respecté. Aux détracteurs du droit de mourir dans la dignité, je rappellerai aussi que la dignité des vivants est de respecter autrui et de ne pas lui imposer ses vues. C’est une question de principe et de droit.

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  • La manif pour tous bat le pavé : la manif de trop !

    On avait presque oublié l’existence de la Manif pour tous ! Elle se rappelle à notre bon souvenir ce dimanche en mobilisant de nouveau ses partisans.
    Outre les fantasmes développés sur la mise en place de la GPA en France, il est assez étonnant de voir des Français continuer à se battre pour retirer un droit à une partie de la société.
    Franchement, est-ce républicain de se mobiliser pour retirer le droit de se marier aux homosexuels ?
    Les homosexuels sont des citoyens comme les autres. A part entière !
    Ils payent leurs impôts et contribuent à la solidarité nationale. En payant leurs impôts, ils permettent notamment à certaines familles nombreuses, qui battent le pavé, de bénéficier légitimement d’allocations familiales. De même, ils permettent que ces Eglises qui souvent se mobilisent contre l’égalité des droits aient leurs bâtiments entretenus, une fois de plus, grâce au paiement de leurs impôts.
    Bref, les homosexuels ont tous les devoirs des citoyens mais ne devraient avoir aucun droit ! Leurs amours devraient-ils rester clandestins pour être acceptés ?
    Durant ces dernières années, avec le mariage pour tous, c’est la première fois que des gens se mobilisent pour interdire à certains d’avoir des droits.
    Ceci devient insupportable.
    Certains élus de droite annoncent même qu’ils annuleront le mariage pour tous. Nous prennent-ils pour des kleenex qu’on jette avec une alternance ?
    Cette manifestation est la manifestation de trop.
    Et je sais que les Français vont dans leur immense majorité rejeter toute régression. Une alternance ne pourra jamais se faire sur la simple idée de renvoyer à leur clandestinité les homosexuels !