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franois hollande

  • Communiqué de l'ADMD sur les déclarations de François Hollande sur la fin de vie

    Fin de vie

     

    Face au reniement du président de la République, Jean-Luc Romero demande aux parlementaires de la majorité de respecter leur engagement et de faire voter une véritable loi sur la fin de vie, incluant l’euthanasie et le suicide assisté

     

    Avec la méthode d’un pseudo consensus, les grandes lois de société n’auraient jamais été votées !

     

     

     

     

    Invité d’une émission de radio, le président de la République a entériné le fait qu’il ne respecterait pas sa proposition de campagne n°21, celle de légaliser l’aide active à mourir. Ni euthanasie, ni suicide assisté, dit-il, privilégiant les propositions du député UMP membre de l’opposition parlementaire, Jean Leonetti.

     

    Ainsi donc, les Françaises et les Français qui ont voté François Hollande en mai 2012, pour une autre vision de la société, sont livrés aux forces conservatrices. Ils sauront se le rappeler en 2017…

     

    Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité rappelle qu’aucune grande réforme de société ne s’est faite dans le consensus que semble rechercher François Hollande. Le consensus ne conduit qu’à des compromis, voire des compromissions, et provoque une forme d’immobilisme.

     

    En 1944, le droit de vote des femmes n’aurait jamais été acquis avec la méthode de François Hollande.

    En 1974, le droit à l’avortement n’aurait jamais été acquis avec la méthode de François Hollande.

    En 1981, l’abolition de la peine de mort n’aurait jamais été acquise avec la méthode de François Hollande.

    Et avec le recul, on se demande comment le mariage pour tous a été acquis en 2013…

     

    Puisque le président de la République semble abdiquer face à la menace des intégristes religieux et du lobby médical, Jean-Luc Romero appelle les parlementaires, notamment de gauche, à respecter leur engagement et à répondre à l’attente majoritaire des Français et à faire voter une proposition de loi permettant, à ceux qui le souhaitent, parce que la mort frappe à leur porte, de bénéficier d’une aide active à mourir, par administration d’un produit létal.

     

    Les presque 60.000 adhérents de l’ADMD sont lassés des promesses des uns, de la mollesse des autres et du triomphe annoncé des forces rétrogrades et ultra-minoritaires de notre pays.

  • Euthanasie : 36 jours pour convaincre François Hollande et les autres candidats !

    Dans une interview à paraître samedi dans Marianne, François Hollande, tout en reconnaissant qu’il faut améliorer la loi sur la fin de vie, se prononce contre la légalisation de l’euthanasie.
    Dès que j’ai eu connaissance de cette prise de position, j’ai interpellé Manuel Valls, son directeur de la communication, qui fut à l’origine de la première proposition de loi sur le « droit de finir sa vie dans la dignité » discutée à l’Assemblée nationale en 2009.
    Sans ambiguïté, le député de l’Essonne me confirme que le candidat du PS maintient sa proposition 21 des « 60 engagements pour la France » dans laquelle le candidat socialiste assure, s’il est élu à la magistrature suprême, qu’il proposera aux « personnes en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable et qui ne peut être apaisée » qu’elles puissent « demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie. »
    Il ne semble donc n’y avoir aucune ambiguïté dans la volonté de M. Hollande même si l’on sent une réticence à nommer cette avancée comme elle doit l’être.
    A titre de comparaison, tous les textes du PS ont toujours utilisé des qualifications différentes pour permettre aux patients en fin de vie de pouvoir être délivrés de leurs souffrances. Ainsi la proposition de loi de Manuel Valls et du PS à l’Assemblée nationale s’intitulait « droit de finir sa vie dans la dignité », celle des socialistes du Sénat, qui a récemment été redéposée par Jean-Pierre Godefroy, « l’assistance médicalisée pour mourir ». Enfin, l’ancien Premier ministre, Laurent Fabius,  chargé de préparer les mesures de la 1ère année de mandat si la gauche gagnait, m’assurait dans un récent courrier que le gouvernement soutiendra une loi pour le « droit de mourir dans la dignité ».
    Au-delà des mots, ces textes comme la proposition de François Hollande, sont pourtant clairs : ils permettraient au patient de pouvoir décider des conditions de leur fin de vie. Bien sûr, la formulation et les conditions m’apparaissent encore bien trop restrictives mais ces propositions de lois du PS sont très proches de celles qui existent aux Pays-Bas depuis 11 ans, à la Belgique ou au Luxembourg. Elles seraient donc des avancées même si les militants de l’ADMD devront convaincre les futurs élus d’avoir une loi encore plus respectueuse du citoyen.
    Alors, même si les pro life, qui s’agitent avec la force du désespoir car ils savent que les Français ne les entendent plus, vont encore faire pression, je crois qu’il appartient aux militants de l’ADMD de rappeler, plus que jamais, aux candidats à la présidentielle que la loi légalisant l’euthanasie que nous proposons est une loi respectueuse de l’avis de chacun : de celui qui veut mourir de plus tard possible, de celui qui n’en peut plus de ses souffrances et souhaite abréger une survie pour lui inutile. Le 24 mars 2012, au Cirque d’hiver, nous interpellerons les candidats aux élections présidentielles sur la fin de vie.
    Il nous reste donc 36 jours pour convaincre et s’assurer que François Hollande et les autres candidats donneront aux Français leur Ultime Liberté !