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Coup de gueule - Page 20

  • Ma lettre au maire de Vourles sur les propos homophobes d'un de ses élus

     

    M. Serge FAGES

    Maire de Vourles

    26, rue Bertrange Imeldange

    69390 Vourles

     

     

    Paris, le 26 décembre 2014

     

    Monsieur le maire,

     

    « je confirme l'homosexualité EST une abomination tout le monde est d'accord sur cela », « ce n'est rien à côté de ceux qui se taisent et sont horrifiés de la dégénérescence homo », « personnellement je n'ai encore rien trouvé de plus pertinent autoriser la mariage homo est un hymne à la mort », « homophobe = mot bien pratique qui ne veut rien dire » …

     

    Ces quelques propos que je cite et que vous ne pourrez qualifier que d’outranciers et d’inadmissibles, sont ceux d’une personne qui siège au sein du Conseil municipal de votre ville : ces propos sont ceux de M. Marc-Yvan Teyssier tenus en décembre sur son compte twitter.

     

    Monsieur le maire, en votre qualité de maire de Vourles, il vous appartient de dénoncer et de condamner très fermement les propos de cet élu. C’est, non pas seulement une possibilité, mais une une réelle obligation en votre qualité d’élu de la République.

     

    Face à de tels propos qui ne sont que le reflet d’une homophobie très explicite et totalement assumée, nul doute qu’une réaction très forte de votre part est attendue.

     

    En espérant sincèrement pouvoir compter sur vous, je vous prie de croire, Monsieur le maire, en l’expression de mes salutations distinguées.

     

     

    Jean-Luc Romero-Michel

     Lire aussi : Ma chaine étudiante (ici).

     

  • Invité de "Un an après" sur Europe 1 dans les JT de 18h00

    Je suis l'invité de Bruno Donnet pour sa rubrique "Un an après" sur Europe 1. Cette interview passera dans la séquence des journaux de ce soir après 18h00.
    Ce sera l'occasion de revenir sur l'évolution du dossier sur la fin de vie depuis un an.

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  • Ma Tribune dans Obs.com : Politique Undercover : Ni excès d’honneur, ni excès d’indignité

    Ce soir sera diffusée l’émission de D8 sous le nom de « Politique Undercover » dans laquelle plusieurs hommes et femmes politiques, grimés – dont moi-même – se  mettent dans la peau d’un autre.
    Quelle surprise de lire les leçons de morale et d’éthique de certains titres de la presse spécialisés dans les ragots… Quel étonnement de lire les commentaires de journalistes qui n’ont vu de l’émission que quelques photos et qui pourtant en tirent une analyse presque psychologique, non seulement des participants – dont je fais partie – mais aussi de l’ensemble de la classe politique…
    Certains journalistes, à la dent la plus dure, prétendent que cette émission serait la preuve que les hommes politiques ont atteint un tel niveau de médiocrité qu’ils se roulent avec bonheur dans la fange audiovisuelle. D’autres, plus cléments, pensent que les élus sont si déconnectés de la réalité quotidienne qu’ils ont besoin de stratagèmes pour se confronter à la vraie vie. D’autres enfin, presque compréhensifs, soulignent qu’il s’agit-là d’un moyen de comprendre comment vivent les Français d’en bas.
    Mais que croient tous ces gens, drapés dans leur pseudo supériorité intellectuelle ?
    Cette émission est un documentaire. Elle consiste, comme toutes les caméras cachées du monde entier, à mettre en scène, dans une fiction, une personne plutôt connue et des personnes rencontrées au hasard et à entamer un dialogue qui n’existerait pas aussi librement sans l’artifice du masque. Au fond, nous rejoignons là la tradition vénitienne qui permet, le temps du Carnaval de la Sérénissime, de se comporter différemment. Rien de neuf sous le soleil, donc. N’en déplaise aux donneurs de leçons.
    Et puis que croient-ils, ces commentateurs ? Conseiller régional, travaillant en banlieue parisienne, bénévole associatif, malade, je vis comme tout le monde. Non, il n’y a pas une armada de domestiques à mon service. Non, nul chauffeur en livrée qui me conduirait d’un point à l’autre, de bureaux en salles de spectacles. Non, nulle femme de chambre qui préparerait mon bain le matin au réveil et le soir au coucher. Non, nulle gouvernante qui approvisionnerait mon réfrigérateur. Non, nulle cuisinière qui préparerait des repas somptueux. Non, nul médecin particulier qui veillerait sur l’évolution de ma maladie.
    La réalité est bien plus prosaïque. Je fais mes courses au supermarché, comme tout le monde. Je prends les transports en commun dans Paris et le RER pour me rendre à mon bureau, comme tout le monde. Je prépare mes petits déjeuners et mes repas, comme tout le monde. Je fais couler mon bain, comme tout le monde. Je patiente dans les salles d’attente des hôpitaux, comme beaucoup de Français. Je vis dans un appartement de secteur privé. Je loue car en tant que séropositif depuis 27 ans, je n’ai jamais pu acheter un appartement...
    Je n’ai donc nul besoin de me travestir pour rencontrer les vrais gens – dont je fais partie. Je les vois dans le métro, dans le RER, à la boulangerie, au supermarché. A l’hôpital, aussi. Je les vois lorsque je participe bénévolement à des actions caritatives et militantes.
    Cette émission m’a seulement permis de fréquenter, par exemple, des gens d’extrême droite avec lesquels, je le confesse bien volontiers – mais est-ce un tort ? – j’ai peu de points communs même si je ne méprise pas les souffrances personnelles qui, parfois mais pas toujours, les ont conduits vers des solutions extrémistes et de rejet des différences, lorsque la solidarité et l’ouverture à leurs prochains les aideraient plus surement.
    Je n’ai pas honte d’avoir participé à cette émission dont je n’ai pas encore vue le montage et le résultat final. Je n’en tire pas de gloire non plus. Ce fut un amusement et une expérience. Je ne regrette pas d’avoir fait les rencontres que j’ai faites. Je regrette juste la violence des éternels donneurs de leçons, des commentateurs qui parlent plus qu’ils n’agissent.

  • Invité du JT de TV5 Monde à 18h00

    Après la remise du rapport Claeys/Leonetti, je serai l’invité du journal de TV5 Monde ce vendredi à 18h00.
    Je rappellerai qu’on appelle le président et les députés à enfin respecter leurs engagements de campagne à ne pas améliorer la loi Leonetti qui a échoué, mais bien à en voter une autre qui place le patient au centre !

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  • Invité de I-télé à 14h45

    Suite à la remise du rapport Leonnetti et à l'absence d'avancées réelles, je répondrai aux questiosn de I-télé à 14h45 en duplex de la manifestation de l'ADMD qui se tient à 13h30 en face de l'Assemblée nationale.

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  • A 14h30, à l'Assemblée nationale, dîtes #NonAUneLoiLeonettiDeGauche

    Alain Claeys et Jean Leonetti vont donc remettre au président de la République, ce vendredi 12 décembre, leur rapport sur la fin de vie. Toutes les informations convergent pour dire qu’il y aura peu d’avancées concrètes, hormis peut-être sur les directives anticipées. 
    Nous devons rappeler la volonté des Français et des Française d’avoir une loi de liberté, en fin de vie.  
    Ainsi, avec l’ADMD, je vous demande de vous mobiliser vendredi prochain et de protester en disant « Non à une loi Leonetti de Gauche ! » 
     A Paris, un rassemblement militant se fera ce vendredi 12 décembre à 14h30 précises, place Edouard-Herriot (Paris 7ème) tout près de l’Assemblée nationale. 
    En région, plus de 130 rassemblements seront organisés devant les préfectures et/ou les sous-préfectures de votre département 
    Nous ne pouvons pas rater cette mobilisation. Nous comptons sur chacun d’entre vous.

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  • Conférence de presse à 13h30 : #NonAUneLoiLeonettiDeGauche !

    A 13h30, j’invite la presse près de l’Assemblée nationale pour dire notre opposition à une loi Leonetti de gauche. Nous ne voulons plus d’une loi faire par des médecins pour des médecins mais d’une loi qui place enfin le mourant au centre des décisions qui le concernent.

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  • Non à une loi Leonetti de gauche !

    Le mercredi 10 décembre, les députés Alain Claeys et Jean Leonetti doivent remettre un texte au président de la République qui devrait être une proposition de loi sur la fin de vie.
    Si Alain Claeys a semblé vouloir aller plus loin que le « laisser mourir » de la loi de 2005, le militant anti euthanasie Jean Leonetti s’y est opposé fermement et, comme nous le redoutions, aurait bien sûr gagné la partie…
    Il n’y aurait dans leur texte ni légalisation de l’euthanasie ni autorisation de suicide assisté !
    Certes, nous ne pourrons qu’approuver l’opposabilité des directives anticipées que nous réclamons depuis presque 10 ans. Mais cela est bien maigre…
    Nous aurons donc droit à un droit à « être endormis » !
    Pour cela des médecins feront des gestes actifs, mais la mort pourra prendre des jours voire des semaines. On est en pleine euthanasie mais on préfère laisser mourir les gens de faim et de soif plutôt que d’entendre leur demande de partir sans souffrance entourés des leurs.
    Si mes inquiétudes se confirment, il nous reviendra, à l’ADMD, d’exiger que le gouvernement prenne ses responsabilités et présente un autre projet de loi qui entende enfin les 96% de Français qui demandent la légalisation de l’euthanasie.
    Une chose est sûre, nous dirons « Non à une loi Leonetti de gauche » !

     

  • Non, M. Sarkozy, vous ne nous volerez pas nos mariages !

    Je suis choqué et en colère !
    Hier soir, quand un journaliste de RTL m'a appelé pour m'annoncer que Nicolas Sarkozy voulait, non seulement abroger le mariage pour tous mais aussi, créer un mariage spécifiquement ouvert aux homosexuels, j'ai cru à une mauvaise blague. Une bien mauvaise blague !
    Abroger une loi qui permet à des Français d'accéder enfin à l'égalité est une première venant de la part d'un ancien président de la République. Jusqu'à présent, que des réactionnaires marginaux comme Wauquiez, Guaino ou Mariton proposent d'abroger la loi Taubira s'apparentait à une pathétique tentative de récupération des extrémistes de la « manif pour rien » plus qu'à une proposition sérieuse.
    L'annonce de Nicolas Sarkozy est d'une toute autre importance. Elle démontre à quel point, pour une certaine droite, les homosexuels ne sont décidément pas des citoyens à part entière.
    Pire, on s'apprêterait même à jeter leurs/nos mariages comme de simples Kleenex.
    Tentant de jouer sur les deux panneaux par simple électoralisme, Nicolas Sarkozy ose proposer de créer un mariage spécifiquement ouvert aux gays. Créer donc une institution communautariste pour contourner le principe d'égalité, voilà une grande idée discriminatoire. A l'opposé de notre universalisme républicain !
    Poussée à l'extrême, cette proposition est digne de l'apartheid, car après pourquoi ne pas créer un mariage pour les blancs, pour les noirs, pour les grands ou pour les petits ?
    Les Français ne tomberont pas dans le piège malsain que leur propose un ancien président de la République qui devrait d'abord se soucier de l'unité du pays et du bien être de tous plutôt que de brader l'idéal républicain pour conquérir un parti en pleine dérive droitière.
    Les Français sont viscéralement attachés à nos principes républicains et empêcheront que les homosexuels retournent au placard.
    Nos amours valent les amours des hétérosexuels.
    On ne nous volera pas le mariage pour tous, ce droit offert à toutes et à tous - hétéros et homos - de se marier !

  • Ma tribune dans l'Humanité

    Lorsqu’il s’est agit du divorce, de l’avortement, du mariage pour tous, et malgré les esprits les plus conservateurs de notre société, le législateur a créé les conditions du choix et l’encadrement des pratiques afin que ce choix s’exerce librement, sans contrainte et sans aucune dérive.
    Sur le sujet de la fin de vie – tabou s’il en est, tant cette question est empreinte en France de notre héritage chrétien – il ne faut pas agir autrement. Laisser l’individu choisir, encadrer les pratiques de la fin de vie afin de s’assurer de son consentement libre et éclairé et de se garder de tout risque de dérive.
    La dignité, c’est précisément cela. Agir selon sa conscience, sa volonté, fixer soi-même les limites de sa propre condition de femme ou d’homme et refuser d’en franchir les frontières qui font passer de la vie, belle et magique, à la survie, dramatique et douloureuse.
    Pourquoi, en France, contrairement aux Pays-Bas, à la Belgique, au Luxembourg…, pays qui nous sont si proches, des médecins, des religieux, des croyants imposeraient aux autres leurs propres opinions ? N’est-ce pas avoir foi en l’homme que de croire en son jugement et de le respecter, même si cela va à l’encontre de nos convictions personnelles ?
    En matière de fin de vie, la dignité, c’est maîtriser les conditions de sa propre fin de vie. Avoir le choix entre être prolongé dans sa thérapie car chaque jour gagné est une victoire sur la maladie ; bénéficier d’un lit dans une unité de soins palliatifs, ce qui est loin d’être le cas dans notre pays tant le manque de moyens hospitaliers est cruel, contrairement à ce qui existe dans les pays du Benelux ; bénéficier d’une aide active à mourir, qu’il s’agisse d’une euthanasie active ou d’un suicide assisté, parce que la mort est là, que le diagnostic de fin de vie a été posé, que la médecine est impuissante non seulement à guérir mais également à soulager et que le patient la demande.
    Dans notre pays démocratique, seule une loi républicaine assurera les bonnes pratiques ainsi que l’égalité entre chaque citoyen, sans considération de sa fortune personnelle qui lui permettrait de se rendre en Suisse ou de ses relations qui lui permettraient de bénéficier du coup de pouce d’un médecin plus compatissant et plus audacieux que les autres.
    Le tout dernier sondage (Ifop – octobre 2014) rappelle combien les Français sont attachés à cette ultime liberté, celle de choisir le moment et la manière d’éteindre la lumière. En effet, 96% de nos concitoyens sont favorables à la légalisation de l’euthanasie, quand les médecins y sont tout de même favorables à 60% (Ipsos – janvier 2013 pour le Conseil national de l’Ordre des médecins). Dans le même temps, 94% des Français comprennent le choix de leurs compatriotes qui s’exilent en Suisse pour y mourir dignement, puisque c’est pour 92% le signe du caractère insatisfaisant de la loi Leonetti.
    Nous pourrons débattre des heures. Nous pourrons parler d’Hippocrate et de Dieu. Du don et du Sacré. Néanmoins, aucun argument ne viendra à bout de la supériorité de la liberté et du choix sur les croyances et l’autoritarisme, voire le paternalisme. C’est aussi cela, la dignité de l’homme : décider pour lui-même et ne pas subir d’influences.
    Alors, comment assurer une fin de vie digne en France ? Ecoutez la souffrance et la demande de celui qui est dans le lit. Ne parlez pas en son nom. Epargnez-lui les tourments de la fin de vie si tel est son choix. Epargnez-lui le temps de l’agonie s’il le demande.
    La dignité du mourant est de rester un citoyen libre et responsable jusqu’au bout. Un citoyen écouté et respecté. Aux détracteurs du droit de mourir dans la dignité, je rappellerai aussi que la dignité des vivants est de respecter autrui et de ne pas lui imposer ses vues. C’est une question de principe et de droit.

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  • La manif pour tous bat le pavé : la manif de trop !

    On avait presque oublié l’existence de la Manif pour tous ! Elle se rappelle à notre bon souvenir ce dimanche en mobilisant de nouveau ses partisans.
    Outre les fantasmes développés sur la mise en place de la GPA en France, il est assez étonnant de voir des Français continuer à se battre pour retirer un droit à une partie de la société.
    Franchement, est-ce républicain de se mobiliser pour retirer le droit de se marier aux homosexuels ?
    Les homosexuels sont des citoyens comme les autres. A part entière !
    Ils payent leurs impôts et contribuent à la solidarité nationale. En payant leurs impôts, ils permettent notamment à certaines familles nombreuses, qui battent le pavé, de bénéficier légitimement d’allocations familiales. De même, ils permettent que ces Eglises qui souvent se mobilisent contre l’égalité des droits aient leurs bâtiments entretenus, une fois de plus, grâce au paiement de leurs impôts.
    Bref, les homosexuels ont tous les devoirs des citoyens mais ne devraient avoir aucun droit ! Leurs amours devraient-ils rester clandestins pour être acceptés ?
    Durant ces dernières années, avec le mariage pour tous, c’est la première fois que des gens se mobilisent pour interdire à certains d’avoir des droits.
    Ceci devient insupportable.
    Certains élus de droite annoncent même qu’ils annuleront le mariage pour tous. Nous prennent-ils pour des kleenex qu’on jette avec une alternance ?
    Cette manifestation est la manifestation de trop.
    Et je sais que les Français vont dans leur immense majorité rejeter toute régression. Une alternance ne pourra jamais se faire sur la simple idée de renvoyer à leur clandestinité les homosexuels !

  • 100 000 signataires pour les soins funéraires pour tous, et toujours rien !

    Au fil des mois, tous les avis autorisés ont été rendus estimant qu’interdire les soins de conservation aux personnes mortes atteintes du VIH ou des hépatites était inutile pour la sécurité des professionnels et bien sûr discriminatoire.
    100 000 d’entre vous ont même signé une pétition sur change.org pour que la ministre de la santé change au plus vite cette législation d’un autre temps.
    Après avoir annoncé que cette interdiction serait levée en 2016, nous n’avons jamais réussi à avoir une réponse de la ministre nous expliquant les raisons de cette date éloignée et cela malgré nos relances, notamment à Elus Locaux Contre le Sida (ELCS).
    Je sais qu’il est difficile de vous demander de toujours continuer à vous mobiliser, mais il le faut tant que nous n’aurons pas de réponses à nos questions.
    Je compte donc sur vous pour relayer notre pétition auprès de vos contacts (ici) et à sensibiler vos élus. Merci…

  • Malade, exilée, décédée et maintenant humiliée (tribune pour Le Huffington Post)

    Mon amie Nicole Boucheton, humaniste, libre penseuse, femme engagée, vice-présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, a dû partir en Suisse, le 6 août dernier, parce qu'elle était arrivée au stade terminal de son cancer et que l'occlusion intestinale menaçait à tout instant de la rendre dépendante de manière définitive pour ses derniers jours. Elle ne le voulait à aucun prix et la médecine, agissant dans le cadre de la loi du 22 avril 2005 dite loi Leonetti, du nom de son rapporteur, ne lui permettait pas autre chose que de souffrir, de sombrer dans un état de dégradation qu'elle ne souhaitait pas et de mourir à l'aide d'une sédation, c'est à dire par privation d'alimentation et d'hydratation (la mort de faim et de soif) sous contrôle médical.
    Femme libre, Nicole a pris en conscience la décision qu'elle estimait la meilleure pour elle-même : le départ en Suisse où le suicide assisté est accepté. Sa famille, ses amis, toutes celles et tous ceux qui l'aimaient, l'ont accompagnée dans cette épreuve dans laquelle elle a fait montre de courage, de lucidité, de dignité et, avant tout, d’une grande sérénité.
    Bien sûr, aujourd'hui, nous sommes émus et tristes en pensant à Nicole. Mais nous savons qu'elle est en paix avec elle-même et qu'elle a eu, somme toute, la vie qu'elle désirait, du début à la fin.
    Malade, exilée en Suisse car la France, pays des Droits de l'Homme, ne reconnait à personne le droit d'éteindre lui-même la lumière, Nicole est aujourd'hui décédée. Ses cendres reposent en paix de la façon qu'elle souhaitait.
    Suprême gifle qui lui a été donnée de manière posthume, le journal Ouest France, invoquant un devoir de neutralité qu'il ne respecte pourtant pas lorsqu'il s'agit d'annoncer des offices religieux, de reproduire des prières - je n'ai rien contre - a refusé de publier le faire-part de décès qu'elle avait elle-même rédigé, qu'elle ne souhaitait pas voir modifié, et pour lequel, très normalement, il faut payer un prix.
    Voilà que Ouest France, journal quasi monopolistique dans l'ouest de notre pays, financé en partie par nos impôts (à hauteur de 6 centimes par exemplaire vendu), fait le tri entre les bonnes morts et les mauvaises morts, les bonnes annonces et les mauvaises. Entre les bonnes personnes et les mauvaises ?
    Malade, exilée, décédée donc, la mémoire de Nicole a été humiliée. Bafouée. Au nom d'une morale archaïque, de la censure d'une presse qui refuse que la société évolue et accorde le droit à chacun d'être, de vivre et de mourir différemment.
    Alors certes, un journal peut avoir une ligne éditoriale. Mais le droit ne donne pas tous les droits, et surtout pas celui d'humilier une femme qui, toute sa vie, s'est battue aux côtés des plus faibles pour que chacun, à sa propre façon, puisse jouir de sa liberté.
    Je rends hommage, comme président de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, mais aussi comme ami, à Nicole Boucheton, partie trop jeune, trop vite, trop loin, mais partie libre, emportant avec elle la conscience inébranlable d'avoir agi en femme digne, libre et moderne.
    A lire sur le Huffinton Post (ici).

  • Une loi de dernière liberté. Pas une loi Leonetti de gauche !

    La nomination par le président Hollande du député ultraconservateur Jean Leonetti pour travailler sur une loi sur la fin de vie a surpris et déçu tous les militants du droit de mourir dans la dignité.
    Alors que 9 Français sur 10 souhaitent la légalisation de l’euthanasie, François Hollande a nommé un militant anti euthanasie et qui n’a pas manqué de rappeler que sa mission n’avait pas pour finalité la légalisation de l’euthanasie.
    Pourtant d’autres voix de gauche assurent le contraire !
    Qui croire et comment comprendre ce qui a suscité cette nomination très controversée ?
    En attendant, seule certitude : il va falloir à l’ADMD beaucoup d’énergie et de mobilisation pour obtenir la loi voulue par une immense majorité de Français.
    Vous pourrez compter sur mon énergie et ma combattivité pour que cet automne nous soyons enfin écoutés et je l’espère entendus …
    Forts du souvenir de notre amie Nicole Boucheton qui a dû s'exiler en Suisse pour mourir dans la dignité, nous n’accepterons jamais une loi Leonetti de gauche !
    Lire ou écouter aussi : RTL (ici), Le Point (ici), Le Figaro (ici), le Midi Libre (ici), Le Parisien (ici), l'Alsace (ici), LCI (ici), Le Lab-Europe 1(ici).

     

  • Reportage sur LCI sur l'"exil" de Nicole Boucheton pour mourir dans la dignité

  • Invité de RTL à 18h15

    logo RTL.jpgA 18h15, ce vendredi 15 août, je serai l'invité de RTL pour évoquer le suicide assisté de ma vice-présidente à l'ADMD Nicole Boucheton qui a dû s'éxiler en Suisse pour mourir dans la dignité. J'évoquerai aussi le débat sur la fin de vie voulu par le président de la République et l'incroyable nomination de l'UMP Jean Leonetti qui travaille sur un nouveau texte, à la demande du gouvernemen (sic) alors q'uil a échoué depuis 10 ans sur la question de la fin de vie.

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  • 1747 milliards de dollars de dépenses militaires ; 19 milliards pour le sida !

    Certains vont, en lisant ce rapide post, estimer que je fais dans la facilité et la démagogie.
    Mais comment ne pas comparer ces chiffres très révélateurs ?
    Alors que le sida fait bien plus de morts annuellement que toutes les guerres réunies, seuls 19 milliards lui sont consacrés annuellement, ce qui aboutit à laisser mourir inutilement 1,5 millions de personnes.
    En 2013, 1747 milliards ont été consacrés aux dépenses militaires. Plus de 20 pays ont même doublé leurs dépenses en dix ans et trois représentent 53% de ces dépenses : Etats-Unis (37%), Chine (11%) et Russie (5%).
    Au moment où l’on cherche les quelques petits milliards de dollars nécessaires pour éviter la mort de 4000 personnes par jour du sida, il s’agirait de faire de ridicules économies sur l’armement.
    Bien sûr, en disant cela on me traitera de démago… A vous de juger qui est le plus démago !

     

     

     

  • Ouest France refuse de publier le faire-part de décès de la VP de l'ADMD

    En recevant un mail d'Alain, l'époux de Nicole Boucheton, je ne croyais pas ce que je lisais. Le journal Ouest France refuse de publier le faire-part de la vice-présidente de l'ADMD si n'est pas retirée la référence à l'exil en Suisse auquel à été contrainte Nicole pour mourir comme elle le souhaitait. (Texte ci-dessous) Ce journal qui est largement subventionné par les aides à la presse (6 centimes par numéro) - donc pas nos impôts ! - refuse de publier un faire-part "payant" comme il le propose habituellement à tous ses lecteurs. C'est une décision indigne, discriminatoire et peu républicaine de la direction de ce journal. C'est même une censure contre lequel ce journal est censé pourtant se battre. Je sais que certains journalistes de Ouest France désapprouvent cette décision et je les en remercie. Ça ne fait que confirmer l'attitude peu humaine d'une direction qui fait pourtant souvent allusion dans ses editos a la "charité chrétienne". Juste des mots...
    Lire aussi : Le Figaro (ici).

    [Alain Siouville, son époux, Françoise Boucheton, sa soeur, vous font part du décès de Nicole Boucheton Vice Présidente de l'ADMD à l'âge de 64 ans, contrainte de s'exiler en Suisse, pays humaniste, pour y mourir selon sa volonté le 7 août 2014.]

  • Le très sérieux New York Times en faveur de la légalisation du cannabis. En France, débat tabou !

    Le 27 juillet dernier, le très sérieux New York Times s’est déclaré en faveur de la légalisation du cannabis après bien des discussions à l’intérieur du journal.
    Cette prise de position est importante dans une Amérique qui évolue sur la question. Alors que le président Obama a déclaré que fumer du cannabis n’est « pas plus dangereux que boire de l’alcool », 54% des Américains se déclarent désormais en faveur de la légalisation. Et déjà, le Colorado et l’Etat de Washington ont légalisé le cannais récréatif quand 23 Etats en autorisent son usage médical.
    Dans un pays qui a permis la prohibition de l’alcool de 1920 à 1933 avec des conséquences dramatiques en termes de criminalité, il semble y avoir plus de bon sens aux Etats-Unis que dans notre France conservatrice et repliée sur ses certitudes.
    Même le cannabis à des fins médicales reste interdit en France !
    Pourtant, mettre au même niveau légal des produits comme alcool et cannabis permettrait de faire une prévention bien plus efficace notamment auprès de plus jeunes.
    Mais en France, principal pays consommateur de cannabis en Europe, on préfère rester dans notre fausse certitude que la prohibition est efficace !