Heureux d’avoir échangé avec Mathias Ott
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Ce vendredi, je profiterai d'un. déplacement privé à Madrid pour m'entretenir avec José Aniodo Rueda, maire-adjoint de Madrid chargé des discriminations.
Ce lundi, dans le Journal de la Santé, sur France 5, un reportage sera consacré à l'interdiction des soins funéraires aux personnes séropositives ou mortes de sida.
Depuis 10 ans, avec ELCS, nous nous battons contre cette discrimination que la ministre de la santé allait lever. C'était sans compter le zèle de certains parlementaires..
En 2015, et bientôt en 2016, les séropos continueront à être discriminés jusqu'après leur mort ! Honteux !
Ceux qui suivent mon blog et l’action d’ELCS savent que, depuis longtemps, nous sommes mobilisés contre les interdictions d’entrée et/ou d’installation mises en œuvre par différent pays contre les personnes séropositives ou vivant avec le sida.
Ces mesures discrimatoires n’ont aucun sens en termes de santé publique et pourtant des pays persistent dans cette politique qui fait des personnes séropositives de vrais criminels interdits à vie de s’installer dans certains pays. Une honte !
J’avais à plusieurs reprises écrit à l’IAS, société organisatrice de la grande conférence sur le sida, pour m’étonner qu’elle ait choisi l’Australie qui avait ce style de discrimination.
Depuis deux ans, je n’ai cessé d’écrire aux différents responsables australiens pour leur dire ma colère que ce pays démocratique interdise l’installation des séropositifs. Longtemps en vain.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que l’Australie levait cette interdiction à la veille de la conférence qui se tenait en juillet à Melbourne. Ils ont eu raison de la faire là car nous étions plusieurs activistes qui avions décidé d’actions durant la conférence.
Espérons cependant que cette mesure sera vraiment appliquée et qu’il ne s’agit pas d’une annonce opportunément faire à la veille d’une grand manifestation sur le VIH/sida qui a rassemblé… 12 000 personnes à Melbourne !
Ce lundi, je rencontrerai Dominique Baudis, Défenseur des droits, pour évoquer la lutte contre les discriminations et notamment mon combat pour que les soins de conservation soient enfin autorisés aux morts du sida et des hépatites virales. Dominique Baudis m’a, en effet, soutenu dans cette requête car il a demandé à la ministre Marisol Touraine de lever cette interdiction.
Aujourd'hui encore, les soins funéraires sont refusés aux personnes séropositives au VIH/Sida ou à une hépatite virale.
Ne pouvant rendre un dernier hommage à leurs proches décédés, des familles ne peuvent faire leur deuil comme les autres, ajoutant à la peine de perdre un être cher, le traumatisme de ne pouvoir préserver le corps de ceux-ci.
En 2013, ce n’est pas acceptable et pourtant rien n’avance sur cette question.
Avec ELCS, j’ai lancé cette semaine une pétition sur change.org et je compte sur vous pour la, signer et la faire connaître notamment sur les réseaux sociaux !
Déjà, sans aune médiatisation, plus de 40 000 internautes l’ont signé en quatre jours...
Signez l’appel : (ici)
Discours de Jean-Luc Romero
Président du Crips Ile-de-France
85e rencontre du Crips - Prévention du VIH/sida et discriminations
10 décembre 2012 – Paris
Madame, Monsieur, Chers amis,
La 85e rencontre du Crips Ile-de-France est consacrée à ce thème: « Prévention du VIH/sida et discriminations ». Thème essentiel qui méritait bien que l'on y passe une journée entière. Bien sûr nous n'épuiserons pas ce thème en une seule journée mais nous lancerons des pistes de réflexions, nous confronterons nos opinions, nos expériences, c'est bien là l'objet de ces rencontres.
Cette thématique « Prévention du VIH/sida et discriminations » est un axe fort d'action pour le Crips, thème désigné comme prioritaire pour l'année 2012. Ce thème a été au cœur de nos actions du 1er décembre via donc un parcours sur la sérophobie au Cybercrips, parcours décliné en lycées et via une campagne de communication que je trouve particulièrement pertinente et qui d'ailleurs sera diffusée sur le plan régional mais aussi national par l'association AIDES.
Nous le savons tous, aucune maladie ne peut être pris sous l’angle exclusif du combat médical tant les représentations liées et attachées à une maladie impacte les malades et la réaction de la société. Si l’on ne doit prendre qu’un exemple, prenons celui de la lèpre avec des représentations fortes et très négatives à l’encontre du malade mais une méconnaissance réelle de la maladie. Mais qui peut nier que le VIH/Sida emporte un nombre particulièrement élevé de préjugés et de fausses idées, de jugements moraux ? Tout ceci a une conséquence simple mais dramatique : la stigmatisation, la discrimination, le rejet. Globalement quand on ne connaît pas quelque chose, on a peur de son porteur. C’est cet aspect social de la maladie qui va nous intéresser au plus haut point aujourd'hui et ses conséquences sur la prévention.