Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

nicole boucheton

  • Nous n’oublions pas Nicole Boucheton, exilée en Suisse, pour mourir dignement !

    Il y a un an déjà, mon amie Nicole Boucheton, alors vice-présidente de l’ADMD, devait s’exiler en Suisse pour mourir dans la dignité.
    Atteinte d’un cancer, sa situation médicale s’est brutalement dégradée et Nicole, qui craignait ne pas pouvoir maîtriser sa fin de vie comme elle avait toujours maîtrisé sa vie, a dû partir précipitemment au cœur de l’été.
    Accompagnée de son mari, de sa sœur et de Jacqueline Jencquel, Nicole fera son ultime voyage pour la Suisse dans la sérénité.
    Elle nous a laissé un très beau texte dans lequel elle explique ce qu’elle qualifie d’exil son voyage pour mourir dans la dignité.
    Son appel est toujours d’une grande actualité alors que les politiques tergiversent encore et n’ont pas encore adopté un texte d’ultime liberté.
    J’ai retrouvé une photo de Nicole à notre mariage. C’est émouvant de la revoir à ce moment où elle partageait notre bonheur.
    Elle me manque et elle manque tant à notre combat.
    Nous n’oublions pas Nicole. Nous ne l’oublierons jamais !

    2013_09_27 - Mariage Jean-Luc et Christophe (cérémonie) - 314#816C.jpg

  • Mon discours de clôture de la 34ème Assemblée Générale de l'ADMD à Strasbourg

    Chers amis,
    Même si j’ai déjà eu l’occasion d’en parler en début de nos travaux du matin et au début de cette après-midi, il est inenvisageable pour moi de débuter mon intervention de clôture sans une nouvelle pensée pour notre amie Nicole Boucheton.
    Tout d’abord parce que Nicole était la vice-présidente de notre association. Elue pour la première fois administratrice en 2007, elle a accompagné chaque année de ma présidence. Successivement trésorière adjointe puis vice-présidente, Nicole n’était pas, loin sans faux, une femme sans influence. Travailleuse, attentive, avec un haut sens de la morale et une grande exigence du respect des principes et des règles, Nicole était une administratrice respectée et écoutée. Ne se mêlant jamais aux polémiques stériles qui traversent, parfois, notre association, sa voix était douce et chantante, mais ses paroles étaient fermes et déterminées.
    Nicole était aussi, comme beaucoup des administrateurs, une femme de terrain puisque, de 1998 à 2011, elle fut notre déléguée pour la Manche. Je la revois encore portant un masque de chien, dans les rues de Cherbourg, pour rappeler que nos animaux de compagnie, eux, ont le droit à la bonne mort.
    Une autre raison pour laquelle je ne peux pas oublier Nicole en cet instant, c’est qu’elle fut aussi une amie. Là encore, une amie exigeante. Nicole ne donnait pas sa confiance à l’aveuglette. Tout d’abord réservée, elle ne se livrait qu’après un long moment d’apprentissage d’une histoire à deux. On prête faussement à Voltaire la fameuse maxime : "Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez les exprimer." C’est plutôt Nicole qui aurait pu prononcer cette phrase, tant ce qui comptait pour elle était la sincérité des opinions et des sentiments.
    On livre son cœur souvent trop tard. J’ai eu la chance de pouvoir dire à Nicole, quelques instants avant sa mort, combien je l’aimais et combien j’avais été grandi de la connaître.
    Permettez-moi d’associer à mon hommage l’ensemble des salariés de l’ADMD qui avaient tous pour Nicole une grande affection et une grande estime.
    Dans sa lettre posthume, Nicole Boucheton concluait par ces mots : « Mais je sais que mes amis militants et les 92% de Français favorables à une loi de liberté qui permet à chacun de choisir sa fin de vie ne baisseront pas les bras et que la victoire est proche. »
    Aussi, pour honorer sa mémoire et celle de toutes celles et de tous ceux que nous aimons et qui sont partis dans des conditions contraires à leur volonté, nous devons – si c’est encore possible – redoubler d’efforts.
    Les données de notre combat – puisqu’il s’agit bien d’un combat contre des forces obscures – vous sont connues. Un président de la République, alors candidat, qui s’engage fermement en  2012 sur sa proposition 21 en faveur d’une aide médicalisée à mourir. Deux premiers ministres successifs – Jean-Marc Ayrault puis Manuel Valls – fortement engagés, avant d’être au pouvoir, en faveur de l’euthanasie. Des ministres partisans déclarés – Laurent Fabius, Marylise Lebranchu… - une majorité de députés favorables, une majorité de sénateurs favorables et, surtout, une adhésion quasi unanime des Français – près de 94% de la population et 98% des personnes de plus de 65 ans.

    Lire la suite

  • Faire-Part de l'annonce de l'hommage à Nicole Boucheton

    Jean-Luc Romero-Michel,

    Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité,

    Le bureau,

    Le conseil d’administration,

    Les 130 délégués de l’ADMD,

    Vous font part du décès de Nicole Boucheton,

    Vice-présidente de l’ADMD,

    Qui a été contrainte de s’exiler en Suisse pour mourir dignement,

    Et lui rendront un hommage solennel et public pour son action militante en faveur du droit de mourir dans la dignité,

    A l’occasion de la 34ème Assemblée Générale de l’ADMD,

    Le samedi 13 septembre 2014, à 9h30 et 14h00,

    A l’hôtel Mercure de Strasbourg (20 place de Bordeaux).

  • Malade, exilée, décédée et maintenant humiliée (tribune pour Le Huffington Post)

    Mon amie Nicole Boucheton, humaniste, libre penseuse, femme engagée, vice-présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, a dû partir en Suisse, le 6 août dernier, parce qu'elle était arrivée au stade terminal de son cancer et que l'occlusion intestinale menaçait à tout instant de la rendre dépendante de manière définitive pour ses derniers jours. Elle ne le voulait à aucun prix et la médecine, agissant dans le cadre de la loi du 22 avril 2005 dite loi Leonetti, du nom de son rapporteur, ne lui permettait pas autre chose que de souffrir, de sombrer dans un état de dégradation qu'elle ne souhaitait pas et de mourir à l'aide d'une sédation, c'est à dire par privation d'alimentation et d'hydratation (la mort de faim et de soif) sous contrôle médical.
    Femme libre, Nicole a pris en conscience la décision qu'elle estimait la meilleure pour elle-même : le départ en Suisse où le suicide assisté est accepté. Sa famille, ses amis, toutes celles et tous ceux qui l'aimaient, l'ont accompagnée dans cette épreuve dans laquelle elle a fait montre de courage, de lucidité, de dignité et, avant tout, d’une grande sérénité.
    Bien sûr, aujourd'hui, nous sommes émus et tristes en pensant à Nicole. Mais nous savons qu'elle est en paix avec elle-même et qu'elle a eu, somme toute, la vie qu'elle désirait, du début à la fin.
    Malade, exilée en Suisse car la France, pays des Droits de l'Homme, ne reconnait à personne le droit d'éteindre lui-même la lumière, Nicole est aujourd'hui décédée. Ses cendres reposent en paix de la façon qu'elle souhaitait.
    Suprême gifle qui lui a été donnée de manière posthume, le journal Ouest France, invoquant un devoir de neutralité qu'il ne respecte pourtant pas lorsqu'il s'agit d'annoncer des offices religieux, de reproduire des prières - je n'ai rien contre - a refusé de publier le faire-part de décès qu'elle avait elle-même rédigé, qu'elle ne souhaitait pas voir modifié, et pour lequel, très normalement, il faut payer un prix.
    Voilà que Ouest France, journal quasi monopolistique dans l'ouest de notre pays, financé en partie par nos impôts (à hauteur de 6 centimes par exemplaire vendu), fait le tri entre les bonnes morts et les mauvaises morts, les bonnes annonces et les mauvaises. Entre les bonnes personnes et les mauvaises ?
    Malade, exilée, décédée donc, la mémoire de Nicole a été humiliée. Bafouée. Au nom d'une morale archaïque, de la censure d'une presse qui refuse que la société évolue et accorde le droit à chacun d'être, de vivre et de mourir différemment.
    Alors certes, un journal peut avoir une ligne éditoriale. Mais le droit ne donne pas tous les droits, et surtout pas celui d'humilier une femme qui, toute sa vie, s'est battue aux côtés des plus faibles pour que chacun, à sa propre façon, puisse jouir de sa liberté.
    Je rends hommage, comme président de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, mais aussi comme ami, à Nicole Boucheton, partie trop jeune, trop vite, trop loin, mais partie libre, emportant avec elle la conscience inébranlable d'avoir agi en femme digne, libre et moderne.
    A lire sur le Huffinton Post (ici).

  • Reportage sur LCI sur l'"exil" de Nicole Boucheton pour mourir dans la dignité

  • Invité de RTL à 18h15

    logo RTL.jpgA 18h15, ce vendredi 15 août, je serai l'invité de RTL pour évoquer le suicide assisté de ma vice-présidente à l'ADMD Nicole Boucheton qui a dû s'éxiler en Suisse pour mourir dans la dignité. J'évoquerai aussi le débat sur la fin de vie voulu par le président de la République et l'incroyable nomination de l'UMP Jean Leonetti qui travaille sur un nouveau texte, à la demande du gouvernemen (sic) alors q'uil a échoué depuis 10 ans sur la question de la fin de vie.

    rtl,jean-luc romero,nicole boucheton,admd

  • Ouest France refuse de publier le faire-part de décès de la VP de l'ADMD

    En recevant un mail d'Alain, l'époux de Nicole Boucheton, je ne croyais pas ce que je lisais. Le journal Ouest France refuse de publier le faire-part de la vice-présidente de l'ADMD si n'est pas retirée la référence à l'exil en Suisse auquel à été contrainte Nicole pour mourir comme elle le souhaitait. (Texte ci-dessous) Ce journal qui est largement subventionné par les aides à la presse (6 centimes par numéro) - donc pas nos impôts ! - refuse de publier un faire-part "payant" comme il le propose habituellement à tous ses lecteurs. C'est une décision indigne, discriminatoire et peu républicaine de la direction de ce journal. C'est même une censure contre lequel ce journal est censé pourtant se battre. Je sais que certains journalistes de Ouest France désapprouvent cette décision et je les en remercie. Ça ne fait que confirmer l'attitude peu humaine d'une direction qui fait pourtant souvent allusion dans ses editos a la "charité chrétienne". Juste des mots...
    Lire aussi : Le Figaro (ici).

    [Alain Siouville, son époux, Françoise Boucheton, sa soeur, vous font part du décès de Nicole Boucheton Vice Présidente de l'ADMD à l'âge de 64 ans, contrainte de s'exiler en Suisse, pays humaniste, pour y mourir selon sa volonté le 7 août 2014.]

  • Lettre posthume de Nicole Boucheton, vice-présidente de l'ADMD, exilée en Suisse pour mourir dans la dignité !

    "Je suis atteinte d’un cancer du rectum. Lors du diagnostic, le seul traitement curatif était chimio, tomo-thérapie puis chirurgie : colostomie. J’ai refusé la chirurgie car trop mutilante : l’anus artificiel qui me condamnait à une vie dans des conditions que je juge, pour moi-même, dégradées et inacceptables, limitant considérablement mes activités, activités qui font ma vie.

    J’ai accepté les traitements de chimio et tomothérapie. J’ai obtenu un répit de 5 mois. Puis ce fut la récidive. Risquant une occlusion intestinale d’un moment à l’autre, les médecins ne m’ont donné qu’un seul choix, l’hospitalisation pour y pratiquer des soins de confort.

    nicole boucheton,admd,suisse

    Lire la suite

  • L'Invité de France Bleu Contentin mardi à 8h00

    Ce mardi, à 8h00, je suis l'invité de France Bleu Contentin pour évoquer l'exil en Suisse pour mourir dans la dignité de mon amie Nicole Boucheton, vice-présidente de l'ADMD. Nicole n'en pouvait plus de ses souffrances et sa fin prochaine était inéluctable. Elle est morte comme elle a vécu : digne et libre. En rendant publiques sa mort et son exil en Suisse, Nicole démontre que son combat individuel pour l'euthanasie rejoint son combat collectif.

  • Conférence ADMD et dédicace à Saint-Lô

    J’animerai, aux côtés de Nicole Boucheton, déléguée de la Manche, une réunion publique à Saint-Lô ce samedi 19 septembre à 14h30.
    Cette réunion publique de l’ADMD se déroulera dans la salle de conférence du centre Culturel Jean Lurçat. A 17h00, je dédicacerai "Les Voleurs de liberté."

    livres Fnac W042.jpg