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Homosexualité et homophobie - Page 41

  • Homopoliticus sur LCP 24/24 à 6H00

    Le documentaire Homopoliticus, inspiré de mon livre éponyme et que j’ai coécrit avec Aleksandar Dzerdz repasse ce mardi 13 août sur LCP-AN 24H/24 à 6H00 ce matin.
    Ce documentaire raconte comment nous sommes passés de l’homosexualité décrétée fléau social par le Parlement en 1960 à l’égalité des droits, en 2013, avec le vote du mariage pour tous. Un film à voir pour comprendre le long combat pour l’égalité des droits.

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  • « Homopoliticus » en livre et en DVD…

    L’été, c’est aussi l’occasion de lire les livres qu’on n’a pas eu le temps de lire dans l’année tout comme de visionner de bons films ou de bons documentaires.
    En décembre dernier, je publiai une nouvelle édition d’Homopoliticus aux éditions EGL-La Cerisaie avec un focus sur le mariage pour tout. Ce livre raconte 50 ans de relations compliquées entre politique et homosexualité et la longue marche pour l’égalité des droits.
    De même, sur LCP-AN et France 3, sortait le film-documentaire Homopoliticus que j’ai co-écrit avec Aleksandar Dzerdz. Si vous ne l’avez pas vu, il est sorti en DVD aux éditions de l’INA.
    Peut-être, l’occasion pour celles et ceux qui suivent mes combats de me lire…et de mieux comprendre ce qui m’anime. Encore bel été !

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  • Athlètes LGBT aux JO en Russie :L’essentiel ne sera plus de participer … mais de ne pas se faire arrêter !(Tibune Obs.com)

    Poutine qui réécrit Coubertin, qui l’eut cru ?
    Car oui, c’est bien de cela dont il s’agit. La loi voulue par Poutine et votée par les parlementaires russes (joli pléonasme), loi qui pénalise la propagande des relations sexuelles non-traditionnelles (sic) auprès des mineurs va s’appliquer lors des Jeux Olympiques de 2014. Le défi pour tout athlète LGBT ne sera plus de participer … mais de ne pas se faire arrêter !
    Cette loi me laisse pensif et inquiet : comment fera un athlète homosexuel s’il veut embrasser son compagnon pour fêter une victoire ou chercher du réconfort en cas de défaite ? Le regard que lancera une athlète lesbienne à sa femme pour se donner du courage sera-t-il à même de justifier une amende ? Un champion olympique portant un badge Rainbow ou Act Up sera-t-il dégagé manu militari du podium ? A toutes ces questions, heureusement, nous avons la réponse : le Comité international olympique a affirmé avoir «reçu l'assurance du plus haut échelon du gouvernement russe que la loi n'affecterait pas ceux qui assisteront ou participeront aux Jeux Olympiques ». Sportif homo adulé dans les stades, sportif homo délinquant hors des stages… Pas facile de s’y retrouver !
    Cette perspective, que je traite volontairement sur le ton d’un humour grinçant, n’a pour but que de mettre en lumière une terrible réalité. L’heure est grave concernant les droits humains en Russie et tout particulièrement la situation des LGBT.
    En 2006, comme d’autres élus et militants européens, j’étais à la première Gay Pride russe, à Moscou, en soutien aux militants russes qui, avec beaucoup de courage, ont agi pour imposer à la société russe la réalité des personnes LGBT. Non pas en termes de droits mais simplement en termes d’existence ! Les laisser seuls, il ne pouvait en être question. Concrètement, comment cela s’est-il passé ? Mal, très mal. Les arrestations policières et violences des groupuscules mais aussi des passants en général ont empêché la tenue de cette courte marche.
    En 2006, j’avais quand même l’espoir que les choses avancent malgré le statut particulier de la Russie, grande puissance économique devant laquelle beaucoup hésitent à s’opposer ; certaines voix, habituellement fortes, deviennent subitement assez fluettes quand est évoqué le dossier russe … Manifestement, le climat de la Mère Patrie favorise les extinctions de voix !
    De cet espoir que reste-t-il en 2013 ? Laissons parler les chiffres : selon les enquêtes du centre Lévada, en 2013, 34% des personnes interrogées en Russie croient que l’homosexualité est une maladie, 23% une perversion. 49% préféreraient que l'on soigne les homosexuels soit psychologiquement, soit physiquement. 16% pensent qu’il faudrait les isoler, et 5% estiment que la solution serait de les « liquider » physiquement. Ai-je besoin de commenter ces données ?
    Pour faire évoluer les choses dans un sens positif, nul doute que la solution serait une politique d’éducation qui permettrait de faire comprendre les personnes dans leurs singularités. Je crois profondément que, majoritairement, dans les situations de stigmatisation, c’est bien l’ignorance qui est à la base de tout.
    Aujourd’hui, de ces réflexions, nous n’en sommes pas encore là. Même très loin ! En rendant illégal et répréhensible le fait de faire toute propagande des relations sexuelles non-traditionnelles auprès des mineurs, le pouvoir russe a préféré légaliser les discriminations, consacrer les préjugés comme composantes principales de la loi et ainsi légitimer les violences homophobes. Car, c’est de cela dont il s’agit : un blanc-seing signé, une nouvelle fois, par les plus hautes autorités aux homophobes de Russie !
    Face à cela, notre réaction doit être forte. Le « doit » implique l’obligation ! Laissez-moi tout de même rappeler que la Russie est membre du Conseil de l’Europe depuis 1996 : à l’époque déjà des voix s’étaient déjà élevées contre cette adhésion que beaucoup jugeaient choquante et scandaleuse, au mieux fort étonnante. Fallait-il refuser son adhésion ? Non, je ne crois pas. Faut-il tout accepter depuis son adhésion ? Sûrement pas ! Le Conseil de l’Europe s’est, à plusieurs reprises, prononcé sur le cas russe et l’a condamné, notamment sur la question de l’interdiction des gays pride. Est-ce suffisant ? Non. Aujourd’hui, c’est clair, le Conseil de l’Europe doit taper du poing sur la table. Beaucoup plus fermement. Il en va, au-delà de sa crédibilité, de sa raison d’être même.
    Au-delà du rôle du Conseil de l’Europe, outre le gouvernement, les villes et collectivités françaises peuvent également agir dans le cadre des accords de jumelage ou de coopération avec des villes russes : les remettre en cause ou profiter de l’existence des ces accords pour interpeler le élus russes.
    Cette réflexion, elle doit se faire rapidement, sans avoir besoin de recourir forcément à des commissions, études, comités, etc… Certaines villes comme Valenciennes, Bordeaux, Paris, se sont déjà exprimées sur le sujet et ont indiqué que les accords concernaient surtout le domaine culturel, sans relations directes avec le pouvoir russe. Ces réactions sont importantes, mais il faut aller bien plus loin.
    La Russie nous lance un défi. Non pas un défi aux seules associations de défense des droits et libertés des LGBT mais un défi à nous tous, un défi aux valeurs humaines que nous défendons.
    Le choix est devant nous. Le choix est devant les dirigeants européens : soit défendre ces valeurs, soit accepter qu’elles ne soient que déclarations et bouts de papier.
    Nous ne pouvons rester neutres. Ce non-choix signifierait simplement d’accepter de se renier nous-mêmes.
    Alors quel sera notre choix ?
    A lire aussi sur Obs.com (ici).

  • La Russie peut-elle continuer à stigmatiser les homosexuels ?

    La Russie fait partie du Conseil de l’Europe et devrait adhérer à une charte de respect des droits humains inhérents à notre vieille Europe. Pourtant, et depuis longtemps, ce pays stigmatise les homosexuels.
    Malgré les nombreuses remontrances du Conseil de l’Europe, la Russie interdit, année après année, les Gays Pride. Les LGBT sont interdits d’expression dans ce pays. Cela ne s’est pas arrangé avec le vote d’une loi contre une prétendue propagande homosexuelle.
    Avec cette loi, tout propos favorable à l’homosexualité peut conduire en prison. Les autorités russes ont même prévenu que, lors des prochains Jeux Olympiques d’hiver qui doivent s’y produire, tout athlète étranger qui ferait la promotion de l’homosexualité subirait immédiatement la force de cette loi liberticide.
    Face à cette fuite en avant homophobe des autorités russes, il devient urgent que la communauté internationale réagisse. A Londres, symboliquement, des bars gays ont déjà décidé de ne plus servir de vodka russe dans leurs établissements.
    Au delà de ce symbole solidaire, les Etats du Conseil de l’Europe doivent se mobiliser tout comme les diplomaties. De même, de nombreuses villes françaises ont des jumelages avec d’autres collectivités russes. Elles devraient profiter de cette proximité pour les interpeller et les sensibiliser à ces attaques aux droits humains que subissent les LGBT.
    Il faut enfin une réaction énergique car le président Poutine, qui a déjà raillé la France pour le vote du mariage pour tous, se sentira libre d’aller toujours plus loin dans la stigmatisation des homosexuels. Et ça devient urgent ! Très urgent !

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  • Le Pape sur les gays : « Qui suis-je pour juger ? »

    Lundi dernier, le Pape a rompu avec un discours très hostile à l’homosexualité et donc aux personnes concernées les LGBT.
    En affirmant : « Qui suis-je pour juger ? », le nouveau Pape rompt effectivement avec le discours peu « chrétien » du Vatican pour d’autres « frères. »
    Certes, il ne faut pas être totalement dupe, le Pape ne fait pas une révolution doctrinaire. Il s’adresse surtout à des gays abstinents et ne cautionne pas l’homosexualité comme un mode vie aussi honorable que l’hétérosexualité.
    Mais, cette nouvelle façon de parler des gays, de refuser de les juger est un pas vers une Eglise plus ouverte. Une Église qui renoue avec la parole du Christ qui se refusait à juger et considérait tous les être humains comme des créatures de Dieu qui ont droit au respect…

  • L’église méthodiste d’Hollywood contre le sida et ouverte aux gays !

    Il y a tellement peu d’églises qui ouvrent leurs portes aux homosexuels que lorsque je connais l’action de certaines, je ne peux qu’être heureux de vous en parler.
    Il y a deux ans, je vous avais mentionné l’Eglise catholique du village gay de Montréal qui a consacré une de ses chapelles aux victimes du sida et arbore tous les ans son église du Rainbow Flag durant toute la période de la Marche des Fiertés.
    Cette fois, j’aimerai vous dire deux mots de l’église méthodiste de Hollywood située à quelques pas du fameux Walk of fame ou du Chinese theater où se déroulent les Oscars.
    Cette église, qui abrita le tournage de Sister Act, a décidé de s’engager dans la lutte contre le sida au point qu’elle est la seule Eglise au monde à arborer, depuis plus de 15 ans, des rubans rouges sur sa façade et en permanence…

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    C’est aussi une église qui souhaite accueillir tous les fidèles et affiche une ouverture rare vis-à-vis des homosexuels.
    On aimerait qu’en France une église arbore - au moins le 1erdécembre ! - un nœud rouge en solidarité avec les victimes du sida. J’aimerai aussi qu’une église française accueille avec autant de sympathie les homosexuels et pas seulement ceux qui font œuvre de chasteté !!! On peut rêver…

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  • Vive les Mariées ! Vive les mariés ! (Mon billet pour Friendly Mag)

    Vive les Mariées ! Vive les mariés !

    L’amour triomphe toujours de la haine…

     

    Enfin !

    La France a rejoint les 13 pays qui accordent déjà aux conjoints de même sexe le droit de se marier !

    La France, pays des Droits de l’Homme et qui promeut une vision forte de l’égalité aura quand même mis bien du temps pour rejoindre la cohorte de pays précurseurs en matière d’égalité des droits.

    C’est dès 2001 que les Pays-Bas ont accordé ce droit aux LGBT. Même l’Espagne catholique nous a précédé de plus de 8 ans en ouvrant le mariage dès 2005.

    Mais, bon ne chipotons pas ! Nous y sommes enfin arrivés…

    Ceci dit, ce ne fut pas un chemin pavé de roses.

    Depuis que François Hollande a inscrit la Proposition 31 à son programme présidentiel, rien ne nous aura été épargné jusqu’au vote final en avril 2013 et la publication de la loi en mai dernier.

    Si le Président Hollande a tenu son engagement que la loi puisse être appliquée avant la fin du semestre 2013, l’attitude des opposants n’aura pas facilité son adoption.

    Durant des mois, l’opposition - essentiellement l’UMP - aura tout fait pour empêcher l’ouverture du mariage aux homosexuels.

    Pire, des propos qu’on croyait disparus seront tenus, encouragés par une droite qui estime que les homosexuels doivent rester des sous-citoyens car il ne faut pas leur accorder les mêmes droits que ceux qu’ont les hétérosexuels !

    Alors que le débat dure depuis des années autour de la question d’égalité des droits et que le débat, outre au Parlement aura duré des mois et des mois, certains ont cru bon d’hurler à la confiscation du débat au prétexte que le chef de l’Etat n’aurait pas fait un référendum.

    En fait, les opposants au mariage pour tous, qui pour leur immense majorité, sont aussi des adversaires politiques de François Hollande auraient voulu qu’il leur accorde ce qu’ils n’avaient pas gagné dans les urnes en 2012 !

    Le président a tenu bon. Heureusement.

    Mais cette victoire a un gout amer pour les LGBT.

    D’une part, le déferlement d’homophobie, de haine, de violences physiques même, aura surpris les plus jeunes homosexuels qui se croyaient dans une démocratie apaisée où l’homophobie avait quasiment disparue. Ils découvrent, stupéfaits, que la bête immonde est toujours là. Plus présente que jamais, comme réveillée et encouragée par des opposants à l’égalité.

    Le mariage pour tous adopté, les premiers mariages célébrés, cette homophobie nous apprend que le combat n’est pas non plus terminé. Au contraire ! La lutte contre l’homophobie doit rester dans l’agenda politique et gouvernemental.

    D’autre part, pour que l’égalité soit entière, le gouvernement ne devra pas oublier l’ouverture de la procréation médicalement assistée. Ce ne fut certes pas prévu dans la proposition 31 mais bien promis dans de nombreux courriers du candidat Hollande aux associations LGBT. L’égalité ne se partage pas !

    Mais, je voudrai terminer ce billet sur une note optimiste.

    Je suis sûr que les nombreux mariages de conjoints de même sexe qui vont être célébrés à travers le pays vont faire évoluer peu à peu le regard de la société dans son ensemble. Bien des opposants d’un jour au mariage pour tous seront invités par des proches à leur cérémonie de mariage. Beaucoup y assisteront et finiront par se dire :

    « Mais pourquoi s’être ainsi opposés ?

    Que l’amour de deux femmes ou de deux hommes est beau. Comme celui d’un couple hétérosexuel… »

    Ils se diront : « Tout ça pour ça ! »

    L’amour triomphera de la haine ; l’amour triomphe toujours de la haine !

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  • Félicitations à Guy et Jean-Michel. Honte au maire d’Arcangues !

    Malgré le show médiatique du maire d’Arcangues et ses grands serments certifiant qu’il n’y aurait aucun mariage de couple de même sexe dans sa commune, il a fini par céder !
    Guy et Jean-Michel ont pu se marier dans leur commune ! Enfin.
    Après un mois de tergiversations et de positions autant illégales que discriminatoires, ce « maire » n’a pu que céder face à la loi.
    La loi est la même pour tous et un maire se doit, plus que quinconque, de l’appliquer.
    En attendant, je souhaite beaucoup de bonheur à Guy et Jean-Michel et j’ai une pensée pour le grand Luis Mariano, enterré à Arcangues, et qui doit se retourner dans sa tombe !

     

  • Rencontre avec le juge constitutionnel Ewdin Cameron

    Lors de mon déplacement à Johannesburg pour le Congrès de Métropolis et la rencontre avec les élus de Gauteng - avec lesquels la région Ile-de-France a un accord de coopération -, j'ai eu l'honneur d'être reçu par le juge de la Cour Constitutionnel Sud-Africaine Edwin Cameron. Edwin Cameron est la première personnalité africaine à avoir osé dire son homosexualité et sa séropositivité. Un exemple qui a fait avancer la lutte contre le sida en Afrique. Un véritable modèle pour moi de courage ...

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  • Rencontre avec les associations LGBT de Johannesburg

    Ce soir, après le congrès Métropolis, j’en profiterai pour rencontrer les associations LGBT de Johannesburg notamment le Gay and Lesbian Memory in action.
    L’Afrique du Sud est le seul pays du continent africain à avoir adopté le mariage de conjoints de même sexe et l’adoption. Et bien avant la France !
    Restent cependant de grands problèmes d’homophobie dans le pays.

     

  • Itw dans Têtu sur le mariage pour tous

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  • Marche des Fiertés LGBT à Paris : 3 raisons pour défiler

    Comme tous les ans, je participerai à la marche des Fiertés LGBT de Paris, moment incontournable de mobilisation pour l’égalité des droits.
    Cette année, cette marche aura une saveur particulière avec l’adoption du mariage pour tous et nous avons bien sûr de grandes raisons de nous réjouir.
    Mais le combat est loin d’être terminé.
    Ces derniers mois, une homophobie violente a refait surface dans le débat public et sur les réseaux sociaux. D’autre part, l’égalité ne se partage pas et la promesse de l’ouverture de la PMA n’est toujours pas à l’ordre du jour.
    Au final, trois bonnes raisons de défiler massivement dans la capitale ce samedi !

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  • Message pour la conférence de presse de HF Prévention

    Message de Jean-Luc Romero

    Conseiller régional Ile-de-France

    Président d’honneur d’HF Prévention

     

     

     

    Mesdames, Messieurs,

     

    La thématique retenue pour cette conférence de presse « VIH et Les Populations Invisibles - Un Constat Alarmant » renvoie indéniablement à un domaine pour lequel la réponse faite par les associations, le monde médical et les pouvoirs publics se doit d’être extrêmement déterminée.

     

    La promotion du dépistage avec comme buts de réduire le nombre de personnes ne connaissant pas leur statut sérologique et de favoriser un recours précoce au dépistage est clairement acté que soit par les associations, le monde médical et le monde politique ; cela passe donc par une généralisation de l’offre de dépistage mais aussi et surtout par une diversification des offres de dépistage, notamment en direction des publics les plus vulnérables. Parmi ces publics les plus exposés, il y a bien évidemment les HSH avec une prévalence haute au VIH et aux IST. D’où ces actions de dépistage rapide organisés par HF Prévention sur des lieux de rencontre, des actions qui ont une réelle utilité et qui je l’espère, vont encore se développer. Je ne veux pas m’étendre de trop sur le sujet, les brillants intervenants à cette conférence de presse auront à cœur de vous donner des données objectives sur cette thématique et de les décortiquer au mieux.

     

    En effet, je voudrais évoquer ici le contexte dans lequel l’équipe de HF Prévention évolue au quotidien. L’association a su se développer fortement, notamment sur le plan géographique ; je reconnais bien là l’obstination et l’engagement son président, Jérôme André, un acteur de la lutte engagé depuis fort longtemps dans ce combat pour la vie et la dignité. Et je crois bien que l’association ne va pas s’arrêter en si bon chemin !

     

    Il n’en reste pas moins qu’il faut être vigilant pour que son activité ne soit pas entravée. Les tags scandaleusement inscrits il y a quelques semaines sur un lieu de drague gay et pour lesquels l’association a tout fait légitimement déposé plaine, ne sont qu’une illustration du déferlement homophobie de ces derniers mois où on a vu cette parole homophobe se libérer et être scandaleusement légitimée ! Je rappelle tout de même cette évidence : l’association œuvre dans l’intérêt collectif et elle n’a en aucun cas à subir de pressions ou d’intimidations. En tant qu’élus, il faudra être extrêmement vigilant sur ce point : la lutte contre l’homophobie ne peut supporter aucune nuance ni aucune faiblesse de notre part. HF Prévention doit pouvoir compter sur notre soutien plein et entier pour exercer ses missions, tant au niveau de leur bon déroulé que dans les moyens alloués. Il peut compter sur le mien.

     

  • Mon itw dans Criticize-me

    Jean-Luc Romero, on vous a senti énormément concerné, ces dernières semaines par l'actualité. Projet de loi du mariage gay, manifestations houleuses et division sociale sur un thème de société... Avez-vous eu le sentiment que la France s'est littéralement coupée en deux ?

     

    Oui, assurément. Je ne voudrais pas laisser penser que j'ai une vision manichéenne des choses, mais clairement, on voit se dessiner deux France : d'un côté une France du progrès, une France ouverte sur l'Autre, solidaire et humaine ; de l'autre, une France d'enfermement, méfiante, une France discriminante, stigmatisante, remplie de préjugés. Il en aura fallu du courage politique au président de la République pour tenir la barre et concrétiser son engagement de campagne !

    Sans verser dans l'optimisme naïf, je pense que cette division extrêmement claire et cause de bien des violences, qu'elles soient verbales ou physiques, ne peut et ne va pas durer : je suis sincèrement et profondément convaincu que c'est la voie du progrès et de l'ouverture qui va triompher et que les opposants à cette réforme seront, à terme et en grande majorité, finalement convaincus par celle-ci. Il ne sera alors plus question d'un quelconque effondrement de civilisation mais bien plus d'amour, de joie et de sourires !

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    Aujourd'hui, l'homophobie « ordinaire » apparaît de plus en plus forte aux yeux des Français. Cependant, ce serait un raccourci facile de dire que tous les opposants au mariage gay soient des gens homophobes. L'art du débat, perdue depuis si longtemps en France, n'a-t-il pas contribué à ces raccourcis faciles ?

     

    Vous le savez, je suis pour le débat, j'aime le débat et cela pour une raison très simple : c'est dans la confrontation des idées que l'on arrive à avancer. Concrètement, sur cette question du mariage pour toutes et tous, en lieu et place de débats sur la base d'études et de données objectives, donc des choses intéressantes et servant à construire un argumentaire, j'ai plutôt entendu un déferlement d'homophobie, sans doute intériorisée très longtemps, et très largement extériorisée avec ce débat, que soit dans la rue tout autant que dans la sphère médiatique.

    Ce débat a été marqué par des outrances, des invectives, des insultes, ce constat, nous pouvons tous le dresser. La radicalisation de ces derniers mois a engendré des violences intolérables et je crois que chacun devra assumer ses responsabilités, notamment certains élus qui, pour des intérêts politiciens, se sont, de manière très ostentatoire, rapprochés de l'extrême-droite, faisant fi du barrage républicain qui a prévalu depuis tant d'années.

    Alors, que voulez-vous débattre avec des personnes qui pensent que mettre fin à une discrimination étatique allait mettre à bas les fondements de notre civilisation ? Vous en conviendrez, c'est compliqué ! Je suis parfaitement favorable au débat. Mais pour débattre, il faut avoir un contradicteur qui en ait l’envie …

     

    Nous avons assisté au premier mariage gay en France. Pour l’occasion, nombreuses ont été les caméras de télévisions et journalistes présents. Ne trouvez-vous pas que toute cette pléthore médiatique soit finalement hors de propos, pour un événement qui relève de l'intime ?

     

    Non je ne le crois pas. D’abord, je rappelle que le mariage est une cérémonie publique. C’est le sens de la publication des bans et du maintien des portes ouvertes durant la célébration. Bruno et Vincent se sont simplement mariés par amour mais, en effet, leur mariage est le premier mariage légal entre personnes de même sexe en France. Ce moment de bonheur en couple et avec leurs proches se trouve donc aussi être un moment de bonheur historique, d'où la présence de médias du monde entier. Mais rassurez-vous, cet engouement médiatique va se calmer et les mariages entre personnes de même sexe seront comme n'importe quel mariage : un grand moment de bonheur, une union pour la vie, un amour reconnu par notre pays ! Tout cela suppose bien évidemment que les élus ne se mettent pas dans une situation d'illégalité en refusant de célébrer des mariages entre personnes de même sexe : si c'est le cas, la réaction des pouvoirs publics devra être ferme et rapide, car doit-on le rappeler à certains élus locaux, nul n'est censé ignorer la loi…

    Puis-je ajouter que ces caméras ont apporté, partout où ces images ont été vues, le symbole d’une France plus libre, plus juste, plus humaine ? C’est le retour, sur la scène internationale, d’une France qui protège les droits de l’homme et assure l’égalité. Les droits de tous les hommes, fussent-ils homosexuel(le)s. Imaginez le retentissement de ce mariage pour les gays de Russie, pour ceux de certains pays africains qui pénalisent encore l’homosexualité, pour ceux des pays dans lesquels on lapide, on torture, on pend, on humilie des hommes pour le seul « crime » qu’ils ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes, des femmes pour le seul « crime » qu’elles ont eu des relations sexuelles avec d’autres femmes ? Par amour, tout autant que par plaisir ?

     

    Dans votre livre Homopoliticus, vous parlez de cette relation ambiguë qui existe entre la classe politique et l'homosexualité. Pensez-vous que beaucoup d'hommes et femmes politiques ont mis de côté leurs propres convictions pendant ce débat, uniquement pour favoriser le vote de leur parti ? Des gens de droite qui étaient pour, et a contrario des gens de gauche qui étaient formellement contre.

     

    Globalement, la logique de notre Ve République fait que, en effet, sur tous les sujets, il y a des consignes de vote et que la très grande majorité des élus respectent les directives. Je voudrais quand même rappeler que certains élus de droite ont eu l'honnêteté d'assumer leur opinion en votant pour et saluer le courage du député UMP Franck Riester qui s'est opposé à son parti pour assumer pleinement sa position.

     

    - On vous connait également pour vos positions sur l'euthanasie. Dernier droit et dernière liberté donnée à l'homme, dites-vous. Que manque-t-il, selon vous, dans l'esprit des gens et des responsables politiques pour que l'euthanasie soit légalisée ?

    Nous vivons dans un pays dans lequel les élites sont déconnectées des réalités et de leur base. Les politiques ont du mal à avancer sur le sujet, ont peur de l’impopularité, alors qu’entre 86% et 94% des Français, selon les sondages, sont favorables à l’euthanasie. Le clergé catholique soutient des positions très violemment défavorables au choix de sa propre fin de vie, alors que selon un sondage réalisé en septembre 2012 par Pèlerin Magazine 91% des catholiques non pratiquants et 59% des catholiques pratiquants sont favorables à l’euthanasie. Les médecins, enfin, dont les grands mandarins, surtout ceux qui n’exercent plus la médecine que depuis leur bureau, s’opposent à un cadre légal pour une aide active à mourir lorsque 60% des médecins, selon un sondage de janvier 2013 commandé par le Conseil national de l’Ordre des médecins, sont tout à fait favorables ou plutôt favorables à l’euthanasie active.

    Afin que tous les citoyens puissent exprimer leur avis – et donc leur accord – sur la légalisation de l’euthanasie, il est urgent de démédicaliser ce débat. Si les médecins sont des « facilitateurs », il convient que les patients restent les décideurs. Pour la loi sur l’avortement, les femmes se sont exprimées – et ont gagné – alors que les grands médecins – et singulièrement les membres de l’Académie de médecine – trainaient des pieds.

    Donner un cadre légal, strict, à la fin de vie en France, sortir nos règles des approximations et des interprétations, sortir de la clandestinité des actes d’euthanasie parfois réalisés par compassion, parfois pour de mauvaises raisons, est la solution pour rendre la fin de vie, en France, plus sereine et plus digne.

    Une grande loi républicaine et laïque assurera la liberté de chacun, l’égalité de tous et la fraternité envers son prochain.

     

     

    - Énormément de médecins restent pourtant contre cette loi, estimant en premier lieu qu'il n'est pas de leur vocation que de laisser mourir un individu. Que peut-on répondre à cette délicate mais symbolique intervention ?

    Comme je vous l’ai dit, 60% des médecins sont favorables à la légalisation de l’euthanasie. Ceux qui sont contre, ce sont ceux que l’on entend le plus, qui siègent à l’Assemblée nationale. Ceux aussi qui ont perdu la compassion, le respect et l’écoute. Le professeur Sicard, dans son rapport au président de la République, évoque la surdité de certains médecins.

    Que les médecins arrêtent de croire que la mort est l’échec de leur profession. L’échec, c’est l’incapacité à soulager les souffrances. La mort n’est que la suite logique de la vie ; elle est inévitable. Jeunes ou vieux, en bonne santé ou malades, nous allons tous mourir. Mais il y a différentes façons d’entrer dans la mort : les yeux ouverts, comme l’écrivait Marguerite Yourcenar, debout, dans l’attente du dernier souffle ou encore dans la souffrance physique et psychologique. Ce choix que personne ne doit juger doit cependant nous appartenir.

    Une mort choisie ou une mort subie. Sa propre mort ou celle décidée par un autre sur des critères que nous ne reconnaissons pas.

    Accompagner son patient aux portes de la mort, et non pas le laisser choir dans les heures les plus pénibles de son existence, voilà à quoi l’éthique médicale soit s’attacher.

     

    Autre combat à venir, et non des moindres : la mairie de Paris. Vous êtes un fidèle soutien d'Anne Hidalgo depuis plusieurs années mais également conseiller d'île de France. Aujourd'hui, que manque-t-il à Paris pour retrouver son éclat d'antan ?

    J’avoue ne pas partager votre point de vue négatif sur Paris.

    Clairement, depuis l’élection de Bertrand Delanoë et d’Anne Hidalgo, notre ville lumière a retrouvé le lustre qu’elle avait perdu. Paris n’est plus à la chronique judiciaire des journaux.

    Un nouvel élan a été donné à notre ville et le vivre mieux y est une réalité.

    Nombre de grands projets ont vu le jour dont le dernier et pas des moindres, le tramway qui, depuis la fin de l’année 2012, a encore bien progressé sur les Maréchaux. Les voies sur berges sont un merveilleux projet qu’a porté Anne Hidalgo avec conviction et cet été les Parisiens vont en apprécier les charmes.

    Paris fait rêver le monde entier et est aujourd’hui la ville la plus visitée au monde. Mais, peut-être faudra-t-il aussi faire un effort pour les nuits parisiennes. Elles y sont déjà extraordinaires mais il ne faut pas se laisser distancer par Londres ou Barcelone qui sont aussi devenues des grands lieux de la fête.

     

    À vous entendre dans les médias, on sent l'homme de combat, prêt à se mobiliser pour lutter contre les injustices et certaines grandes causes actuelles. Où puisez-vous cette force ?

    Quand on a cru ne pas connaître ses 30 ans et que l’on survit depuis plus de 20 ans, on a une force extraordinaire.

    Trop de gens oublient que nous sommes mortels et courent après plus d’argent, de postes ou de responsabilités. Et s’il leur arrive un pépin, ils se rendent compte qu’ils ont oublié le sens de la vie et donc l’essentiel.

    Depuis très jeune, j’ai pris conscience que tout doit se terminer un jour car j’ai été confronté personnellement à la maladie et à la mort de tant d’êtres chers. Je sais la valeur de chaque moment qui passe. La maladie m’a aussi enseigné l’urgence de défendre les causes auxquelles je suis attaché car j’ai toujours la crainte qu’elle m’empêche de mener à bien mes combats.

    En conclusion, je puise ma force dans le sentiment d’avoir eu tant de chance de vivre si longtemps et intensément alors que ma mort sonnait comme une évidence et d’être en fin de compte un survivant du sida.

     

    Parlons avenir. Vous occupez la fonction de conseiller régional, en Île de France. Avez-vous l'ambition et le désir d'occuper un poste plus conséquent dans les années à venir ? Que ce soit dans la politique, mais plus généralement dans des grandes causes nationales, comme ce fut notamment le cas en 2006, lorsque vous fûtes à l'initiative d'une forte campagne médiatique de sensibilisation sur la liberté de circulation des personnes vivant avec le VIH ?

    Ayant longtemps cru que je ne vivrai pas longtemps, je n’ai jamais conçu de carrière. J’aurai certes aimé avoir un mandat qui me permette de faire avancer la société ou de changer les lois mais il aurait fallu faire des concessions, ce que je n’ai jamais voulu.

    Aujourd’hui, je souhaite continuer à œuvrer pour la région Ile-de-France aux côtes de Jean-Paul Huchon, mais aussi pour Paris derrière mon amie Anne Hidalgo qui je l’espère sera maire de Paris. Anne m’a demandé de faire partie de son équipe et de m’occuper notamment de la riposte et j’ai accepté avec enthousiasme cette mission à ses côtés.

    En 2013, deux de mes combats ont abouti : Florence Cassez a enfin été libérée et le mariage pour tous a été adopté. Durant le second semestre, j’aimerais en gagner un 3ème : celui de l’Ultime Liberté. Il concerne 100% d’entre nous. J’y mettrai toutes mes forces !

    Et puis, peut-être écrire un nouveau livre. Après le film et le documentaire Homopoliticus, écrire me manque !

     

    Une question plus corporate, plus amusante, disons : vous avez accepté, très gentiment, d'être le Rédacteur en Chef invité de Criticize Me, cette semaine. Pourquoi ?

    Pour être sincère, je ne connaissais pas votre site avant votre demande. J’y suis donc allé et j’ai apprécié à la fois sa présentation et sa liberté.

    De plus, votre demande a aussi été faite avec beaucoup de tact et d’élégance. Sans mots péremptoires pour me persuader …comme trop souvent. J’ai donc aimé votre démarche et je me suis dis : chiche ! J’espère que, de votre côté, vous ne le regrettez pas !

     

    Que peut-on vous souhaiter pour l'avenir ? Encore plus de combats ?

    Les combats, je les conjugue au présent depuis de longues années ; je suis président de trois belles et utiles associations : Elus Locaux Contre le Sida, le Crips Ile-de-France et l'ADMD.

    Alors pour l'avenir, ce que je souhaite vraiment c'est une seule chose : le bonheur de ceux que j'aime, notamment Christophe, l’homme avec qui je vais avoir l’immense bonheur de me marier en septembre. Je sais, ce n'est pas très original comme réponse mais pour une personne comme moi qui ne pensait pas voir ses 30 ans, je vous garantis que cela a beaucoup d'importance ! A l’image de ma devise : « l’avenir dure toujours. »

     

     

    Merci Jean-Luc Romero !

     

     

     

     

     

     

  • Hommage à Rudolf Brazda, dernier survivant des Triangles roses

    J'ai représenté ce mercredi soir à 18h30 Jean-Paul Huchon à la cérémonie de ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe en hommage à Rudolf Brazda, décédé en 2011, et qui fut le dernier survivant des Triangles Roses.
    Cette cérémonie émouvante était aussi en hommage à toutes les victimes de la barbarie nazie déportées pour motif d’homosexualité.

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  • Rédacteur en chef invité de Criticize-me

    Je suis le rédacteur en chef invité de Criticize-me durant cette semaine chargée en événements pour les causes que je défends. Vous pouvez retrouver dès à présent mon 1er édito : « Bas les masques ! » en cliquant (ici).

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    Edito de Jean-Luc Romero

     

    Bas les masques ! Tel pourrait être le slogan de ces derniers mois tant nombreux sont ceux qui, se drapant dans ce si légitime et si confortable manteau du débat démocratique, ont pu se découvrir quelque peu en ce printemps 2013, pour laisser apparaître le visage hideux de l’homophobie.

     

    De l’homophobie ordinaire. La fameuse homophobie ordinaire. Vous savez, celle que les LGBT subissent au quotidien, avec des injures, des petites phrases méprisantes, des regards en coin. Celle qui explique avec des pseudo-arguments moyenageux qu’un amour homosexuel ne vaut pas un amour hétérosexuel. Celle qui est à la base de tous les dérapages d’élus, comme celui du maire du 8e arrondissent de Paris qui prédit inceste et pédophilie suite à l’ouverture du mariage pour tous. Celle qui légitime que le maire d’Arcangues, comme d’autres hors-la-loi décide de ne pas appliquer la loi de la République faisant ainsi peu de cas de notre démocratie où - faut-il le rappeler ? - nul n’est censé ignorer la loi. Celle qui a conduit à l’agression sauvage dont ont été victimes Wilfred et Olivier. Celle qui a pour conséquence que les risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide sont dix fois plus élevés que pour un jeune hétérosexuel.

     

    Soyons francs, cette homophobie ordinaire est clairement un problème d’éducation car, au fond, ça change quoi pour les opposants à l’égalité qu’on puisse s’aimer ? Cette question, je le pose très sérieusement et très sincèrement. N’allez pas me ressortir cette fameuse ritournelle de la fin de notre civilisation : comme nous-tous j’entends et je lis qu’un simple battement d'ailes d'un papillon pouvait déclencher une tornade à l'autre bout du monde, mais j’avoue que je ne savais pas qu’un baiser amoureux pouvait mettre à bas notre civilisation. Promis, je tâcherai d’y penser la prochaine fois que j’embrasserai mon futur mari !

     

    Alors ça change quoi ? Ca change quoi d’accepter l’autre avec ses différences ? En fait rien. Strictement rien. Cela ne retire rien aux hétérosexuels tout en étant fondamental pour les LGBT. Ce message est au cœur de la campagne interassociative portée par le Crips Ile-de-France sous ce slogan : « C’est important pour moi. Ca change quoi pour toi ? » : je vous laisse la découvrir et y participer ! (en note de bas de page : www.cachangequoipourtoi.fr).

     

    Je conclus cet édito par une évidence qui, comme toutes les évidences méritent d’être rappelées : si l’homosexualité n’est pas un choix, l’homophobie en est un. Et ce choix là, ce choix de la stigmatisation et des préjugés, il a des conséquences dramatiques (en note de bas de page : www.elcs.fr). Alors mesdames et messieurs les opposants à l’égalité, en êtes-vous simplement conscients ?

     

  • J'ai reçu le prix Press Club des Internautes de l'humour politique 2013

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    J'ai reçu ce lundi soir au Press Club, le prix des internautes du Prix Press Club, Humour et Politique 2013 pour la phrase prononcée dans plusieurs médias : « Un gay qui vote à droite, c’est comme une dinde qui vote pour Noël ».
    Sur les 15 phrases sélectionnées par le jury et mise en ligne, j'ai reçu plus de 1.100 voix soit 58 % des votants. Vu les nombreuses insultes et attaques subies ces derniers mois, ce n'est pas sans plaisir que je reçois ce prix symbolqiuye car il est dû au seul vote des internautes.
    Ironie du sort : celui qui a eu le prix du jury - Gérard Longuet - est un anti mariage pour tous virulent mais... il est bon dernier du vote des internautes et n'a fait que très peu de voix - moins de 20.
    Merci aux internautes qui m'ont soutenu nombreux.

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    CanalPlusjuin2013.JPG

    PressClubPrix.PNG
    Lire aussi Le Point (ici), Ozap (ici), E-llico (ici), RTL (ici), Europe 1(ici), Newsring (ici),  Direct Matin (ici), Yagg (ici), Marie-Claire (ici), France 3 (ici).

  • Lettre ouverte au maire d'Arcangues : Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation !

    Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation !

     

    Monsieur le maire,

     

    Je n’ose vous appeler cher ami, étant homosexuel, je ne voudrais pas que vous puissiez vous imaginer une seconde une quelconque approche pernicieuse de ma part : comment ca, les homosexuels ne sont-ils pas tous des malades et des pervers en puissance ? Pardonnez-moi ce trait d’esprit caustique mais on en a tellement entendu depuis quelques mois... Mais vous avez bien dit que vous n’étiez pas homophobe, alors je me reprends.

     

    Monsieur le maire, j’ai appris, il y a assez longtemps, cette phrase : « Nul n’est censé ignorer la loi… ». Ces quelques mots fondent notre République et notre démocratie. Nous connaissons tous cette maxime qui, très simplement, garantit le vivre-ensemble Naïvement, je pensais que vous connaissiez vous aussi ces quelques mots, notamment parce que vous êtes élu depuis 30 ans. Je dois me rendre à l’évidence : non ! Conscient de cet état de fait ; vos collègues élus, le préfet et d’autres encore se sont chargés de rafraichir votre mémoire républicaine… sans trop de succès manifestement !

     

    Monsieur le maire, certains pourraient avoir une forme de sympathie pour cette image d’Epinal du village gaulois qui rentre en résistance. Soyons sérieux : on peut avoir une conviction sans tomber dans le ridicule. Vous rendez-vous compte que c’est l’image de votre ville que vous écornez ? 30 ans de mandat et c’est ça que vous souhaitez que l’on associe à votre ville : « Arcangues, le village hors-la loi », « Arcangues et la discrimination à l’honneur », « Arcangues le village homophobe » … Ne faites pas peser sur vos administrés votre homophobie larvée et votre désir de reconnaissance médiatique, tout ceci, sans mauvais jeu de mots, fait un bien mauvais mariage !

     

    Monsieur le maire, vous faites partie de ces gens pour qui la reconnaissance de l’égalité et la fin d’une discrimination étatique signent l’effondrement de notre civilisation. J’avoue que, quand j’embrasse mon compagnon, je ne ressens pas cette pression mais bien plus le vertige de l’amour mais bon passons. Je vais vous dire ce qui serait un vrai danger pour notre pays, notre République, notre démocratie : le fait qu’on choisisse ou non d’appliquer une loi pour seul critère, le fait qu’on l’on l’aime ou pas. La loi s’impose à toutes et tous, que l’on soit d’accord ou pas. Ne pas appliquer une loi parce que vous la jugez illégitime, c’est la porte ouverte à la remise en cause totale de notre démocratie.

     

    Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation ! En êtes-vous seulement conscient ?

     

    Jean-Luc Romero, citoyen français, homosexuel et futur marié heureux

     

  • Anti mariage pour tous : un harcèlement anti démocratique !

    Depuis le vote de la loi sur le mariage pour tous, une minorité ultra virulente ne cesse de multiplier les actions médiatiques et violentes ou harcèlent les responsables engagés pour l’égalité des droits sur les réseaux sociaux.
    Cette minorité se répand sur Twitter condamnant la « dictature socialiste » dans laquelle nous serions. Cette situation les oblige, à les entendre, à entrer en résistance !
    Ceci pourrait être comique si ce mouvement marginal, mais actif, ne se prenait pas au sérieux.
    Car aucun argument rationnel ne le convainc.
    François Hollande a été élu démocratiquement. Faux assurent-ils sans rire.
    Les députés élus en juin 2012 sont légitimes. Non, hurlent-ils.
    La loi sur le mariage pour tous a été adoptée après des mois de débat. Non, hurlent-ils encore, souvent au bord de l’hystérie.
    Aucun argument rationnel ne trouve donc d’échos dans ce groupe qui est désormais entré en résistance contre l’ennemi intérieur ! De Gaulle doit s’en retourner dans sa tombe !
    Etant convaincus d’être dans un régime autocrate soutenu par une presse qui désinforme, nos résistants d’opérette s’estiment donc légitimes à contester la loi et à organiser des happenings permanents. Leur prochain objectif : perturber le très populaire tour de France comme ils ont essayé de le faire au tournoi de Rolland Garros.
    Je n’ose rajouter le harcèlement que les partisans du mariage vivent sur les réseaux sociaux : à l’homophobie s’est ajoutée une haine que je ne croyais plus possible en 2013.
    Tout ceci prêterait à sourire - tant c’est le reflet d’une minorité -, si des élus de la République n’emboitaient pas le pas à nos ridicules résistants.
    Le maire d’Arcangues, en refusant de marier un couple homosexuel, franchit une ligne rouge inacceptable. Outre de violer la loi, il encourage ces extrémistes dans leur refus de respecter la loi et la démocratie.
    Il est donc temps que ce harcèlement démocratique cesse.
    La loi est votée par le Parlement élu par le peuple.
    Les extrémistes doivent enfin connaître la rigueur de la loi…
    Lire aussi L'humanité (ici).

  • Mon billet dans Friendly Magazine : le pseudo lobby gay, un mythe comparé au lobby religieux !

    Le pseudo lobby gay, un mythe comparé au lobby religieux !

    Par Jean-Luc Romero auteur d’Homopoliticus

    (Editions La Cerisaie et DVD Ina Editions)

     

     

    N’en déplaise aux Boutin, Barjot et autres grenouilles de bénitier, si un lobby est puissant dans notre pays, c’est bien plutôt celui de l’Eglise soutenu par des élus très conservateurs qui ont géré trop longtemps notre pays ! Et qui ont perdu contact avec le 21ème siècle.

    Il y a deux ans, flânant dans les rues de Rome, je m’arrêtais à la magnifique Basilique des Saints Ambroise et Charles Borromée. A la sortie était mis à la disposition des visiteurs un argumentaire<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]-->, en plusieurs langues – notamment en français – sur les « relations homosexuelles » avec cette question : « Comment l’Eglise catholique les considère-t-elle ? »

    En conclusion de ce riche quatre pages sur papier glacé, signé de Monseigneur Raffaello Martinelli, l’adresse aux responsables politiques est sans ambiguïté : « Dans le cas où se propose pour la toute première fois un projet de loi favorable à la reconnaissance légale des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a le devoir moral d’exprimer clairement et publiquement son désaccord et voter contre ce projet de loi. Voter positivement un texte législatif aussi nocif pour le bien commun de la société  est un acte gravement immoral. » Rien que ça !

    Et de poursuivre : « Au cas où une loi de ce genre serait en vigueur, les parlementaires catholiques doivent s’y opposer de toutes leurs forces et manifester leur opposition. S’il n’est pas possible d’abroger complètement une telle loi, ils pourraient légalement offrir leur propre proposition en vue de limiter les dégâts de la loi et limiter les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique, de telle sorte que soit claire et nette l’opposition personnelle et absolue à une loi de ce genre et que soit évité le danger du scandale. »

    Certes, la Basilique Sainte-Clotilde, à côté de notre Assemblée nationale, que fréquentent assidument nombre de parlementaires français pro life, n’a pas encore oser adresser un tel document aux élus français, mais on voit bien que si un vrai lobby, en France et dans le monde, agit avec la force du désespoir contre l’égalité homos/hétéros, c’est bien la hiérarchie de l’église catholique et les responsables religieux en général. Et le pseudo et fantasmatique lobby gay fait bien pâle figure à côté d’une telle puissance !

    Avec les manifestations anti mariage pour tous, l’influence du lobby catholique a montré sa puissance – et sa richesse – dans notre pays car personne ne doute sérieusement de la mobilisation de toutes les paroisses pour que les manifestations anti égalité des droits fassent le plein de pratiquants accompagnés de leurs bébés ou de leurs jeunes enfants ainsi embrigadés dans un combat dont ils ne comprennent rien.

    Pire, Monseigneur Barbarin n’a pas hésité à bafouer officiellement la laïcité française puisqu’il affirme, désormais suivi par les autres prélats français, que les parlementaires ne sont pas élus pour faire des lois sur la famille, sur le mariage pour tous ou sur l’euthanasie. Que ces questions les dépassent : sous-entendu, elles doivent demeurer la chasse gardée des religions !

    Qui sait d’ailleurs que dans notre République laïque les représentants des religions sont tous représentés dans les comités consultatifs ou éthiques comme le Conseil consultatif national d’éthique ou encore le conseil national du sida et que ces mêmes autorités – un par religion monothéistes soit 4 représentants des religions – sont même directement désignés par le président de la République alors qu’aucun représentant d’associations laïques et/ou de libres penseurs n’y est pratiquement jamais nommés ?

    En juin prochain, je ne veux pas croire que le puissant lobby religieux, qui a certes le droit de participer au débat démocratique mais pas celui d’imposer sa conception religieuse à tous les Français, ressortira victorieux des débats législatifs et citoyens visant à ouvrir le mariage pour tous aux LGBT.

    L’amour homosexuel vaut l’amour hétérosexuel et la République doit reconnaitre tous les amours. Pas seulement ceux qui ont l’adhésion des Eglises et des religieux !

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