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Homosexualité et homophobie - Page 43

  • Message pour la conférence de presse de HF Prévention

    Message de Jean-Luc Romero

    Conseiller régional Ile-de-France

    Président d’honneur d’HF Prévention

     

     

     

    Mesdames, Messieurs,

     

    La thématique retenue pour cette conférence de presse « VIH et Les Populations Invisibles - Un Constat Alarmant » renvoie indéniablement à un domaine pour lequel la réponse faite par les associations, le monde médical et les pouvoirs publics se doit d’être extrêmement déterminée.

     

    La promotion du dépistage avec comme buts de réduire le nombre de personnes ne connaissant pas leur statut sérologique et de favoriser un recours précoce au dépistage est clairement acté que soit par les associations, le monde médical et le monde politique ; cela passe donc par une généralisation de l’offre de dépistage mais aussi et surtout par une diversification des offres de dépistage, notamment en direction des publics les plus vulnérables. Parmi ces publics les plus exposés, il y a bien évidemment les HSH avec une prévalence haute au VIH et aux IST. D’où ces actions de dépistage rapide organisés par HF Prévention sur des lieux de rencontre, des actions qui ont une réelle utilité et qui je l’espère, vont encore se développer. Je ne veux pas m’étendre de trop sur le sujet, les brillants intervenants à cette conférence de presse auront à cœur de vous donner des données objectives sur cette thématique et de les décortiquer au mieux.

     

    En effet, je voudrais évoquer ici le contexte dans lequel l’équipe de HF Prévention évolue au quotidien. L’association a su se développer fortement, notamment sur le plan géographique ; je reconnais bien là l’obstination et l’engagement son président, Jérôme André, un acteur de la lutte engagé depuis fort longtemps dans ce combat pour la vie et la dignité. Et je crois bien que l’association ne va pas s’arrêter en si bon chemin !

     

    Il n’en reste pas moins qu’il faut être vigilant pour que son activité ne soit pas entravée. Les tags scandaleusement inscrits il y a quelques semaines sur un lieu de drague gay et pour lesquels l’association a tout fait légitimement déposé plaine, ne sont qu’une illustration du déferlement homophobie de ces derniers mois où on a vu cette parole homophobe se libérer et être scandaleusement légitimée ! Je rappelle tout de même cette évidence : l’association œuvre dans l’intérêt collectif et elle n’a en aucun cas à subir de pressions ou d’intimidations. En tant qu’élus, il faudra être extrêmement vigilant sur ce point : la lutte contre l’homophobie ne peut supporter aucune nuance ni aucune faiblesse de notre part. HF Prévention doit pouvoir compter sur notre soutien plein et entier pour exercer ses missions, tant au niveau de leur bon déroulé que dans les moyens alloués. Il peut compter sur le mien.

     

  • Mon itw dans Criticize-me

    Jean-Luc Romero, on vous a senti énormément concerné, ces dernières semaines par l'actualité. Projet de loi du mariage gay, manifestations houleuses et division sociale sur un thème de société... Avez-vous eu le sentiment que la France s'est littéralement coupée en deux ?

     

    Oui, assurément. Je ne voudrais pas laisser penser que j'ai une vision manichéenne des choses, mais clairement, on voit se dessiner deux France : d'un côté une France du progrès, une France ouverte sur l'Autre, solidaire et humaine ; de l'autre, une France d'enfermement, méfiante, une France discriminante, stigmatisante, remplie de préjugés. Il en aura fallu du courage politique au président de la République pour tenir la barre et concrétiser son engagement de campagne !

    Sans verser dans l'optimisme naïf, je pense que cette division extrêmement claire et cause de bien des violences, qu'elles soient verbales ou physiques, ne peut et ne va pas durer : je suis sincèrement et profondément convaincu que c'est la voie du progrès et de l'ouverture qui va triompher et que les opposants à cette réforme seront, à terme et en grande majorité, finalement convaincus par celle-ci. Il ne sera alors plus question d'un quelconque effondrement de civilisation mais bien plus d'amour, de joie et de sourires !

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    Aujourd'hui, l'homophobie « ordinaire » apparaît de plus en plus forte aux yeux des Français. Cependant, ce serait un raccourci facile de dire que tous les opposants au mariage gay soient des gens homophobes. L'art du débat, perdue depuis si longtemps en France, n'a-t-il pas contribué à ces raccourcis faciles ?

     

    Vous le savez, je suis pour le débat, j'aime le débat et cela pour une raison très simple : c'est dans la confrontation des idées que l'on arrive à avancer. Concrètement, sur cette question du mariage pour toutes et tous, en lieu et place de débats sur la base d'études et de données objectives, donc des choses intéressantes et servant à construire un argumentaire, j'ai plutôt entendu un déferlement d'homophobie, sans doute intériorisée très longtemps, et très largement extériorisée avec ce débat, que soit dans la rue tout autant que dans la sphère médiatique.

    Ce débat a été marqué par des outrances, des invectives, des insultes, ce constat, nous pouvons tous le dresser. La radicalisation de ces derniers mois a engendré des violences intolérables et je crois que chacun devra assumer ses responsabilités, notamment certains élus qui, pour des intérêts politiciens, se sont, de manière très ostentatoire, rapprochés de l'extrême-droite, faisant fi du barrage républicain qui a prévalu depuis tant d'années.

    Alors, que voulez-vous débattre avec des personnes qui pensent que mettre fin à une discrimination étatique allait mettre à bas les fondements de notre civilisation ? Vous en conviendrez, c'est compliqué ! Je suis parfaitement favorable au débat. Mais pour débattre, il faut avoir un contradicteur qui en ait l’envie …

     

    Nous avons assisté au premier mariage gay en France. Pour l’occasion, nombreuses ont été les caméras de télévisions et journalistes présents. Ne trouvez-vous pas que toute cette pléthore médiatique soit finalement hors de propos, pour un événement qui relève de l'intime ?

     

    Non je ne le crois pas. D’abord, je rappelle que le mariage est une cérémonie publique. C’est le sens de la publication des bans et du maintien des portes ouvertes durant la célébration. Bruno et Vincent se sont simplement mariés par amour mais, en effet, leur mariage est le premier mariage légal entre personnes de même sexe en France. Ce moment de bonheur en couple et avec leurs proches se trouve donc aussi être un moment de bonheur historique, d'où la présence de médias du monde entier. Mais rassurez-vous, cet engouement médiatique va se calmer et les mariages entre personnes de même sexe seront comme n'importe quel mariage : un grand moment de bonheur, une union pour la vie, un amour reconnu par notre pays ! Tout cela suppose bien évidemment que les élus ne se mettent pas dans une situation d'illégalité en refusant de célébrer des mariages entre personnes de même sexe : si c'est le cas, la réaction des pouvoirs publics devra être ferme et rapide, car doit-on le rappeler à certains élus locaux, nul n'est censé ignorer la loi…

    Puis-je ajouter que ces caméras ont apporté, partout où ces images ont été vues, le symbole d’une France plus libre, plus juste, plus humaine ? C’est le retour, sur la scène internationale, d’une France qui protège les droits de l’homme et assure l’égalité. Les droits de tous les hommes, fussent-ils homosexuel(le)s. Imaginez le retentissement de ce mariage pour les gays de Russie, pour ceux de certains pays africains qui pénalisent encore l’homosexualité, pour ceux des pays dans lesquels on lapide, on torture, on pend, on humilie des hommes pour le seul « crime » qu’ils ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes, des femmes pour le seul « crime » qu’elles ont eu des relations sexuelles avec d’autres femmes ? Par amour, tout autant que par plaisir ?

     

    Dans votre livre Homopoliticus, vous parlez de cette relation ambiguë qui existe entre la classe politique et l'homosexualité. Pensez-vous que beaucoup d'hommes et femmes politiques ont mis de côté leurs propres convictions pendant ce débat, uniquement pour favoriser le vote de leur parti ? Des gens de droite qui étaient pour, et a contrario des gens de gauche qui étaient formellement contre.

     

    Globalement, la logique de notre Ve République fait que, en effet, sur tous les sujets, il y a des consignes de vote et que la très grande majorité des élus respectent les directives. Je voudrais quand même rappeler que certains élus de droite ont eu l'honnêteté d'assumer leur opinion en votant pour et saluer le courage du député UMP Franck Riester qui s'est opposé à son parti pour assumer pleinement sa position.

     

    - On vous connait également pour vos positions sur l'euthanasie. Dernier droit et dernière liberté donnée à l'homme, dites-vous. Que manque-t-il, selon vous, dans l'esprit des gens et des responsables politiques pour que l'euthanasie soit légalisée ?

    Nous vivons dans un pays dans lequel les élites sont déconnectées des réalités et de leur base. Les politiques ont du mal à avancer sur le sujet, ont peur de l’impopularité, alors qu’entre 86% et 94% des Français, selon les sondages, sont favorables à l’euthanasie. Le clergé catholique soutient des positions très violemment défavorables au choix de sa propre fin de vie, alors que selon un sondage réalisé en septembre 2012 par Pèlerin Magazine 91% des catholiques non pratiquants et 59% des catholiques pratiquants sont favorables à l’euthanasie. Les médecins, enfin, dont les grands mandarins, surtout ceux qui n’exercent plus la médecine que depuis leur bureau, s’opposent à un cadre légal pour une aide active à mourir lorsque 60% des médecins, selon un sondage de janvier 2013 commandé par le Conseil national de l’Ordre des médecins, sont tout à fait favorables ou plutôt favorables à l’euthanasie active.

    Afin que tous les citoyens puissent exprimer leur avis – et donc leur accord – sur la légalisation de l’euthanasie, il est urgent de démédicaliser ce débat. Si les médecins sont des « facilitateurs », il convient que les patients restent les décideurs. Pour la loi sur l’avortement, les femmes se sont exprimées – et ont gagné – alors que les grands médecins – et singulièrement les membres de l’Académie de médecine – trainaient des pieds.

    Donner un cadre légal, strict, à la fin de vie en France, sortir nos règles des approximations et des interprétations, sortir de la clandestinité des actes d’euthanasie parfois réalisés par compassion, parfois pour de mauvaises raisons, est la solution pour rendre la fin de vie, en France, plus sereine et plus digne.

    Une grande loi républicaine et laïque assurera la liberté de chacun, l’égalité de tous et la fraternité envers son prochain.

     

     

    - Énormément de médecins restent pourtant contre cette loi, estimant en premier lieu qu'il n'est pas de leur vocation que de laisser mourir un individu. Que peut-on répondre à cette délicate mais symbolique intervention ?

    Comme je vous l’ai dit, 60% des médecins sont favorables à la légalisation de l’euthanasie. Ceux qui sont contre, ce sont ceux que l’on entend le plus, qui siègent à l’Assemblée nationale. Ceux aussi qui ont perdu la compassion, le respect et l’écoute. Le professeur Sicard, dans son rapport au président de la République, évoque la surdité de certains médecins.

    Que les médecins arrêtent de croire que la mort est l’échec de leur profession. L’échec, c’est l’incapacité à soulager les souffrances. La mort n’est que la suite logique de la vie ; elle est inévitable. Jeunes ou vieux, en bonne santé ou malades, nous allons tous mourir. Mais il y a différentes façons d’entrer dans la mort : les yeux ouverts, comme l’écrivait Marguerite Yourcenar, debout, dans l’attente du dernier souffle ou encore dans la souffrance physique et psychologique. Ce choix que personne ne doit juger doit cependant nous appartenir.

    Une mort choisie ou une mort subie. Sa propre mort ou celle décidée par un autre sur des critères que nous ne reconnaissons pas.

    Accompagner son patient aux portes de la mort, et non pas le laisser choir dans les heures les plus pénibles de son existence, voilà à quoi l’éthique médicale soit s’attacher.

     

    Autre combat à venir, et non des moindres : la mairie de Paris. Vous êtes un fidèle soutien d'Anne Hidalgo depuis plusieurs années mais également conseiller d'île de France. Aujourd'hui, que manque-t-il à Paris pour retrouver son éclat d'antan ?

    J’avoue ne pas partager votre point de vue négatif sur Paris.

    Clairement, depuis l’élection de Bertrand Delanoë et d’Anne Hidalgo, notre ville lumière a retrouvé le lustre qu’elle avait perdu. Paris n’est plus à la chronique judiciaire des journaux.

    Un nouvel élan a été donné à notre ville et le vivre mieux y est une réalité.

    Nombre de grands projets ont vu le jour dont le dernier et pas des moindres, le tramway qui, depuis la fin de l’année 2012, a encore bien progressé sur les Maréchaux. Les voies sur berges sont un merveilleux projet qu’a porté Anne Hidalgo avec conviction et cet été les Parisiens vont en apprécier les charmes.

    Paris fait rêver le monde entier et est aujourd’hui la ville la plus visitée au monde. Mais, peut-être faudra-t-il aussi faire un effort pour les nuits parisiennes. Elles y sont déjà extraordinaires mais il ne faut pas se laisser distancer par Londres ou Barcelone qui sont aussi devenues des grands lieux de la fête.

     

    À vous entendre dans les médias, on sent l'homme de combat, prêt à se mobiliser pour lutter contre les injustices et certaines grandes causes actuelles. Où puisez-vous cette force ?

    Quand on a cru ne pas connaître ses 30 ans et que l’on survit depuis plus de 20 ans, on a une force extraordinaire.

    Trop de gens oublient que nous sommes mortels et courent après plus d’argent, de postes ou de responsabilités. Et s’il leur arrive un pépin, ils se rendent compte qu’ils ont oublié le sens de la vie et donc l’essentiel.

    Depuis très jeune, j’ai pris conscience que tout doit se terminer un jour car j’ai été confronté personnellement à la maladie et à la mort de tant d’êtres chers. Je sais la valeur de chaque moment qui passe. La maladie m’a aussi enseigné l’urgence de défendre les causes auxquelles je suis attaché car j’ai toujours la crainte qu’elle m’empêche de mener à bien mes combats.

    En conclusion, je puise ma force dans le sentiment d’avoir eu tant de chance de vivre si longtemps et intensément alors que ma mort sonnait comme une évidence et d’être en fin de compte un survivant du sida.

     

    Parlons avenir. Vous occupez la fonction de conseiller régional, en Île de France. Avez-vous l'ambition et le désir d'occuper un poste plus conséquent dans les années à venir ? Que ce soit dans la politique, mais plus généralement dans des grandes causes nationales, comme ce fut notamment le cas en 2006, lorsque vous fûtes à l'initiative d'une forte campagne médiatique de sensibilisation sur la liberté de circulation des personnes vivant avec le VIH ?

    Ayant longtemps cru que je ne vivrai pas longtemps, je n’ai jamais conçu de carrière. J’aurai certes aimé avoir un mandat qui me permette de faire avancer la société ou de changer les lois mais il aurait fallu faire des concessions, ce que je n’ai jamais voulu.

    Aujourd’hui, je souhaite continuer à œuvrer pour la région Ile-de-France aux côtes de Jean-Paul Huchon, mais aussi pour Paris derrière mon amie Anne Hidalgo qui je l’espère sera maire de Paris. Anne m’a demandé de faire partie de son équipe et de m’occuper notamment de la riposte et j’ai accepté avec enthousiasme cette mission à ses côtés.

    En 2013, deux de mes combats ont abouti : Florence Cassez a enfin été libérée et le mariage pour tous a été adopté. Durant le second semestre, j’aimerais en gagner un 3ème : celui de l’Ultime Liberté. Il concerne 100% d’entre nous. J’y mettrai toutes mes forces !

    Et puis, peut-être écrire un nouveau livre. Après le film et le documentaire Homopoliticus, écrire me manque !

     

    Une question plus corporate, plus amusante, disons : vous avez accepté, très gentiment, d'être le Rédacteur en Chef invité de Criticize Me, cette semaine. Pourquoi ?

    Pour être sincère, je ne connaissais pas votre site avant votre demande. J’y suis donc allé et j’ai apprécié à la fois sa présentation et sa liberté.

    De plus, votre demande a aussi été faite avec beaucoup de tact et d’élégance. Sans mots péremptoires pour me persuader …comme trop souvent. J’ai donc aimé votre démarche et je me suis dis : chiche ! J’espère que, de votre côté, vous ne le regrettez pas !

     

    Que peut-on vous souhaiter pour l'avenir ? Encore plus de combats ?

    Les combats, je les conjugue au présent depuis de longues années ; je suis président de trois belles et utiles associations : Elus Locaux Contre le Sida, le Crips Ile-de-France et l'ADMD.

    Alors pour l'avenir, ce que je souhaite vraiment c'est une seule chose : le bonheur de ceux que j'aime, notamment Christophe, l’homme avec qui je vais avoir l’immense bonheur de me marier en septembre. Je sais, ce n'est pas très original comme réponse mais pour une personne comme moi qui ne pensait pas voir ses 30 ans, je vous garantis que cela a beaucoup d'importance ! A l’image de ma devise : « l’avenir dure toujours. »

     

     

    Merci Jean-Luc Romero !

     

     

     

     

     

     

  • Hommage à Rudolf Brazda, dernier survivant des Triangles roses

    J'ai représenté ce mercredi soir à 18h30 Jean-Paul Huchon à la cérémonie de ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe en hommage à Rudolf Brazda, décédé en 2011, et qui fut le dernier survivant des Triangles Roses.
    Cette cérémonie émouvante était aussi en hommage à toutes les victimes de la barbarie nazie déportées pour motif d’homosexualité.

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  • Rédacteur en chef invité de Criticize-me

    Je suis le rédacteur en chef invité de Criticize-me durant cette semaine chargée en événements pour les causes que je défends. Vous pouvez retrouver dès à présent mon 1er édito : « Bas les masques ! » en cliquant (ici).

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    Edito de Jean-Luc Romero

     

    Bas les masques ! Tel pourrait être le slogan de ces derniers mois tant nombreux sont ceux qui, se drapant dans ce si légitime et si confortable manteau du débat démocratique, ont pu se découvrir quelque peu en ce printemps 2013, pour laisser apparaître le visage hideux de l’homophobie.

     

    De l’homophobie ordinaire. La fameuse homophobie ordinaire. Vous savez, celle que les LGBT subissent au quotidien, avec des injures, des petites phrases méprisantes, des regards en coin. Celle qui explique avec des pseudo-arguments moyenageux qu’un amour homosexuel ne vaut pas un amour hétérosexuel. Celle qui est à la base de tous les dérapages d’élus, comme celui du maire du 8e arrondissent de Paris qui prédit inceste et pédophilie suite à l’ouverture du mariage pour tous. Celle qui légitime que le maire d’Arcangues, comme d’autres hors-la-loi décide de ne pas appliquer la loi de la République faisant ainsi peu de cas de notre démocratie où - faut-il le rappeler ? - nul n’est censé ignorer la loi. Celle qui a conduit à l’agression sauvage dont ont été victimes Wilfred et Olivier. Celle qui a pour conséquence que les risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide sont dix fois plus élevés que pour un jeune hétérosexuel.

     

    Soyons francs, cette homophobie ordinaire est clairement un problème d’éducation car, au fond, ça change quoi pour les opposants à l’égalité qu’on puisse s’aimer ? Cette question, je le pose très sérieusement et très sincèrement. N’allez pas me ressortir cette fameuse ritournelle de la fin de notre civilisation : comme nous-tous j’entends et je lis qu’un simple battement d'ailes d'un papillon pouvait déclencher une tornade à l'autre bout du monde, mais j’avoue que je ne savais pas qu’un baiser amoureux pouvait mettre à bas notre civilisation. Promis, je tâcherai d’y penser la prochaine fois que j’embrasserai mon futur mari !

     

    Alors ça change quoi ? Ca change quoi d’accepter l’autre avec ses différences ? En fait rien. Strictement rien. Cela ne retire rien aux hétérosexuels tout en étant fondamental pour les LGBT. Ce message est au cœur de la campagne interassociative portée par le Crips Ile-de-France sous ce slogan : « C’est important pour moi. Ca change quoi pour toi ? » : je vous laisse la découvrir et y participer ! (en note de bas de page : www.cachangequoipourtoi.fr).

     

    Je conclus cet édito par une évidence qui, comme toutes les évidences méritent d’être rappelées : si l’homosexualité n’est pas un choix, l’homophobie en est un. Et ce choix là, ce choix de la stigmatisation et des préjugés, il a des conséquences dramatiques (en note de bas de page : www.elcs.fr). Alors mesdames et messieurs les opposants à l’égalité, en êtes-vous simplement conscients ?

     

  • J'ai reçu le prix Press Club des Internautes de l'humour politique 2013

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    J'ai reçu ce lundi soir au Press Club, le prix des internautes du Prix Press Club, Humour et Politique 2013 pour la phrase prononcée dans plusieurs médias : « Un gay qui vote à droite, c’est comme une dinde qui vote pour Noël ».
    Sur les 15 phrases sélectionnées par le jury et mise en ligne, j'ai reçu plus de 1.100 voix soit 58 % des votants. Vu les nombreuses insultes et attaques subies ces derniers mois, ce n'est pas sans plaisir que je reçois ce prix symbolqiuye car il est dû au seul vote des internautes.
    Ironie du sort : celui qui a eu le prix du jury - Gérard Longuet - est un anti mariage pour tous virulent mais... il est bon dernier du vote des internautes et n'a fait que très peu de voix - moins de 20.
    Merci aux internautes qui m'ont soutenu nombreux.

    Pressclub2.JPG

    CanalPlusjuin2013.JPG

    PressClubPrix.PNG
    Lire aussi Le Point (ici), Ozap (ici), E-llico (ici), RTL (ici), Europe 1(ici), Newsring (ici),  Direct Matin (ici), Yagg (ici), Marie-Claire (ici), France 3 (ici).

  • Lettre ouverte au maire d'Arcangues : Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation !

    Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation !

     

    Monsieur le maire,

     

    Je n’ose vous appeler cher ami, étant homosexuel, je ne voudrais pas que vous puissiez vous imaginer une seconde une quelconque approche pernicieuse de ma part : comment ca, les homosexuels ne sont-ils pas tous des malades et des pervers en puissance ? Pardonnez-moi ce trait d’esprit caustique mais on en a tellement entendu depuis quelques mois... Mais vous avez bien dit que vous n’étiez pas homophobe, alors je me reprends.

     

    Monsieur le maire, j’ai appris, il y a assez longtemps, cette phrase : « Nul n’est censé ignorer la loi… ». Ces quelques mots fondent notre République et notre démocratie. Nous connaissons tous cette maxime qui, très simplement, garantit le vivre-ensemble Naïvement, je pensais que vous connaissiez vous aussi ces quelques mots, notamment parce que vous êtes élu depuis 30 ans. Je dois me rendre à l’évidence : non ! Conscient de cet état de fait ; vos collègues élus, le préfet et d’autres encore se sont chargés de rafraichir votre mémoire républicaine… sans trop de succès manifestement !

     

    Monsieur le maire, certains pourraient avoir une forme de sympathie pour cette image d’Epinal du village gaulois qui rentre en résistance. Soyons sérieux : on peut avoir une conviction sans tomber dans le ridicule. Vous rendez-vous compte que c’est l’image de votre ville que vous écornez ? 30 ans de mandat et c’est ça que vous souhaitez que l’on associe à votre ville : « Arcangues, le village hors-la loi », « Arcangues et la discrimination à l’honneur », « Arcangues le village homophobe » … Ne faites pas peser sur vos administrés votre homophobie larvée et votre désir de reconnaissance médiatique, tout ceci, sans mauvais jeu de mots, fait un bien mauvais mariage !

     

    Monsieur le maire, vous faites partie de ces gens pour qui la reconnaissance de l’égalité et la fin d’une discrimination étatique signent l’effondrement de notre civilisation. J’avoue que, quand j’embrasse mon compagnon, je ne ressens pas cette pression mais bien plus le vertige de l’amour mais bon passons. Je vais vous dire ce qui serait un vrai danger pour notre pays, notre République, notre démocratie : le fait qu’on choisisse ou non d’appliquer une loi pour seul critère, le fait qu’on l’on l’aime ou pas. La loi s’impose à toutes et tous, que l’on soit d’accord ou pas. Ne pas appliquer une loi parce que vous la jugez illégitime, c’est la porte ouverte à la remise en cause totale de notre démocratie.

     

    Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation ! En êtes-vous seulement conscient ?

     

    Jean-Luc Romero, citoyen français, homosexuel et futur marié heureux

     

  • Anti mariage pour tous : un harcèlement anti démocratique !

    Depuis le vote de la loi sur le mariage pour tous, une minorité ultra virulente ne cesse de multiplier les actions médiatiques et violentes ou harcèlent les responsables engagés pour l’égalité des droits sur les réseaux sociaux.
    Cette minorité se répand sur Twitter condamnant la « dictature socialiste » dans laquelle nous serions. Cette situation les oblige, à les entendre, à entrer en résistance !
    Ceci pourrait être comique si ce mouvement marginal, mais actif, ne se prenait pas au sérieux.
    Car aucun argument rationnel ne le convainc.
    François Hollande a été élu démocratiquement. Faux assurent-ils sans rire.
    Les députés élus en juin 2012 sont légitimes. Non, hurlent-ils.
    La loi sur le mariage pour tous a été adoptée après des mois de débat. Non, hurlent-ils encore, souvent au bord de l’hystérie.
    Aucun argument rationnel ne trouve donc d’échos dans ce groupe qui est désormais entré en résistance contre l’ennemi intérieur ! De Gaulle doit s’en retourner dans sa tombe !
    Etant convaincus d’être dans un régime autocrate soutenu par une presse qui désinforme, nos résistants d’opérette s’estiment donc légitimes à contester la loi et à organiser des happenings permanents. Leur prochain objectif : perturber le très populaire tour de France comme ils ont essayé de le faire au tournoi de Rolland Garros.
    Je n’ose rajouter le harcèlement que les partisans du mariage vivent sur les réseaux sociaux : à l’homophobie s’est ajoutée une haine que je ne croyais plus possible en 2013.
    Tout ceci prêterait à sourire - tant c’est le reflet d’une minorité -, si des élus de la République n’emboitaient pas le pas à nos ridicules résistants.
    Le maire d’Arcangues, en refusant de marier un couple homosexuel, franchit une ligne rouge inacceptable. Outre de violer la loi, il encourage ces extrémistes dans leur refus de respecter la loi et la démocratie.
    Il est donc temps que ce harcèlement démocratique cesse.
    La loi est votée par le Parlement élu par le peuple.
    Les extrémistes doivent enfin connaître la rigueur de la loi…
    Lire aussi L'humanité (ici).

  • Mon billet dans Friendly Magazine : le pseudo lobby gay, un mythe comparé au lobby religieux !

    Le pseudo lobby gay, un mythe comparé au lobby religieux !

    Par Jean-Luc Romero auteur d’Homopoliticus

    (Editions La Cerisaie et DVD Ina Editions)

     

     

    N’en déplaise aux Boutin, Barjot et autres grenouilles de bénitier, si un lobby est puissant dans notre pays, c’est bien plutôt celui de l’Eglise soutenu par des élus très conservateurs qui ont géré trop longtemps notre pays ! Et qui ont perdu contact avec le 21ème siècle.

    Il y a deux ans, flânant dans les rues de Rome, je m’arrêtais à la magnifique Basilique des Saints Ambroise et Charles Borromée. A la sortie était mis à la disposition des visiteurs un argumentaire<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]-->, en plusieurs langues – notamment en français – sur les « relations homosexuelles » avec cette question : « Comment l’Eglise catholique les considère-t-elle ? »

    En conclusion de ce riche quatre pages sur papier glacé, signé de Monseigneur Raffaello Martinelli, l’adresse aux responsables politiques est sans ambiguïté : « Dans le cas où se propose pour la toute première fois un projet de loi favorable à la reconnaissance légale des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a le devoir moral d’exprimer clairement et publiquement son désaccord et voter contre ce projet de loi. Voter positivement un texte législatif aussi nocif pour le bien commun de la société  est un acte gravement immoral. » Rien que ça !

    Et de poursuivre : « Au cas où une loi de ce genre serait en vigueur, les parlementaires catholiques doivent s’y opposer de toutes leurs forces et manifester leur opposition. S’il n’est pas possible d’abroger complètement une telle loi, ils pourraient légalement offrir leur propre proposition en vue de limiter les dégâts de la loi et limiter les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique, de telle sorte que soit claire et nette l’opposition personnelle et absolue à une loi de ce genre et que soit évité le danger du scandale. »

    Certes, la Basilique Sainte-Clotilde, à côté de notre Assemblée nationale, que fréquentent assidument nombre de parlementaires français pro life, n’a pas encore oser adresser un tel document aux élus français, mais on voit bien que si un vrai lobby, en France et dans le monde, agit avec la force du désespoir contre l’égalité homos/hétéros, c’est bien la hiérarchie de l’église catholique et les responsables religieux en général. Et le pseudo et fantasmatique lobby gay fait bien pâle figure à côté d’une telle puissance !

    Avec les manifestations anti mariage pour tous, l’influence du lobby catholique a montré sa puissance – et sa richesse – dans notre pays car personne ne doute sérieusement de la mobilisation de toutes les paroisses pour que les manifestations anti égalité des droits fassent le plein de pratiquants accompagnés de leurs bébés ou de leurs jeunes enfants ainsi embrigadés dans un combat dont ils ne comprennent rien.

    Pire, Monseigneur Barbarin n’a pas hésité à bafouer officiellement la laïcité française puisqu’il affirme, désormais suivi par les autres prélats français, que les parlementaires ne sont pas élus pour faire des lois sur la famille, sur le mariage pour tous ou sur l’euthanasie. Que ces questions les dépassent : sous-entendu, elles doivent demeurer la chasse gardée des religions !

    Qui sait d’ailleurs que dans notre République laïque les représentants des religions sont tous représentés dans les comités consultatifs ou éthiques comme le Conseil consultatif national d’éthique ou encore le conseil national du sida et que ces mêmes autorités – un par religion monothéistes soit 4 représentants des religions – sont même directement désignés par le président de la République alors qu’aucun représentant d’associations laïques et/ou de libres penseurs n’y est pratiquement jamais nommés ?

    En juin prochain, je ne veux pas croire que le puissant lobby religieux, qui a certes le droit de participer au débat démocratique mais pas celui d’imposer sa conception religieuse à tous les Français, ressortira victorieux des débats législatifs et citoyens visant à ouvrir le mariage pour tous aux LGBT.

    L’amour homosexuel vaut l’amour hétérosexuel et la République doit reconnaitre tous les amours. Pas seulement ceux qui ont l’adhésion des Eglises et des religieux !

    friendly magazine,jean-luc romero,politique,homophobie,gay

     

     

     

     

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  • Invité de la Rédaction de Voltage à 12h25

    voltage fm,jean-luc romero,elcs,homophobieA l'occasion du lancement de la campagne d'Elus Locaux Contre le Sida"L'homophobie est un choix, l'homosexualité n'est pas un choix", je serai l'invité de la rédaction de Voltage FM ce mardi à 12h25.

  • L'homophobie est un choix, l'homosexualité n'est pas un choix ! (campagne ELCS)

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  • Extrait d'itw chez Jean-Marc Morandini sur Europe 1


    Romero : "Il faut que les politiques disent... par Europe1fr

  • Lancement de la campagne du Crips contre les discriminations LGBT

    Ce soir, j’ai invité les associations LGBT pour le lancement de l’année de mobilisation du Crips Ile-de-France contre les discriminations LGBT.
    Depuis que je suis président du Crips, j’ai proposé à nos instances que tous les ans, nous nous mobilisions sur un thème lié aux discriminations. L’année dernière, nous avions choisi la sérophobie et, cette année, les discriminations LGBT.
    Après l’explosion de l’homophobie ces derniers mois, ce ne sera pas une année pour rien !

     

  • Mon discours d'ouverture de la rencontre du Crips

    « Genre, homosexualité et discriminations aujourd’hui,

    quelles implications pour la prévention auprès des jeunes ? »

     

    Intervention de Jean-Luc Romero, président du Crips Ile-de-France

    Rencontre du Crips Ile-de-France / 3 juin 2012

     

     

    Mesdames, Messieurs,

    Chers amis,

     

    Je suis très heureux de vous retrouver aussi nombreux pour cette rencontre dont le titre est ambitieux et annonce des débats très constructifs : « Genre, homosexualité et discriminations aujourd’hui, quelles implications pour la prévention auprès des jeunes ? ».

     

    Beaucoup dans cette salle le savent, les discriminations LGBT sont à l’honneur au Crips puisque, après la sérophobie, nous avons décidé de faire des discriminations LGBT le thème prioritaire de l’année. A ce propos une campagne de communication interassociative, mais dont l’initiative revient au Crips, sera lancée dans quelques jours, sous le slogan « ça change tout pour moi, ça change quoi pour toi ? ». Je vous laisse la découvrir très rapidement, j’espère sincèrement que vous la trouverez pertinente, honnêtement je pense que oui : c’est une campagne qui incite à la discussion et à la réflexion.

     

    Des droits LGBT, on en a beaucoup parlé ces derniers temps, je crois que nous le savons tous ! Pour une issue très heureuse ! A ce propos je rappelle que le Conseil d’administration du Crips avait soutenu officiellement les manifestations en faveur du mariage pour toutes et tous et a bien sûr signé le mot d’ordre de la Marche des Fiertés 2013 : « Droits de LGBT : aller au bout de l’égalité ».

     

    Ces derniers mois ont été marqués par ce mouvement hétéroclite contre l’ouverture du mariage pour toutes et tous, qui au-delà des tentatives de récupération politique, a été, non pas l’expression d’un débat démocratique mais bien plus l’expression d’une homophobie intériorisée – aujourd’hui très clairement extériorisée ! Nul doute que les diatribes et les violences homophobes n’ont pu que renforcer et accentuer la difficulté de s’assumer. Mais nul doute également que les premiers mariages permettront d’avancer au mieux sur la dicibilité de son homosexualité et de tout cela découlera une plus grande acceptation sociale.

     

    Mais essayons de prendre de la hauteur et c’est bien le but de ces rencontres. La question des LGBT a énormément évolué depuis la dépénalisation de l’homosexualité il y a 30 ans. Pacs, pénalisation des propos homophobes, visibilité plus importante des LGBT … Autant d’éléments qui ont permis d’avancer sur cette cause mais pour que l’acceptation des personnes LGBT soit totale, je dis bien acceptation pas tolérance, il faut mêler plusieurs approches : plaidoyer pour les droits et l égalité et renforcement des volets éducatif et répressif.

     

    Un de nos publics cible les plus essentiel, c’est bien évidemment les jeunes. Les jeunes auxquelles on s’adresse, se construisent individuellement dans leur sexualité mais aussi dans leurs valeurs, dans leur relation à l’Autre. C’est, par définition, avec eux que notre société évoluera et avancera vers un modèle de société que nous portons au quotidien à travers nos actions au quotidien : une société plus juste et plus humaine.

     

    J’en ai fini avec cette courte introduction et laisse la parole aux intervenants. Je vous remercie.

     

  • Invité de Jean-Marc Morandini à 9h40 sur Europe 1

    Ce lundi, vers 9h40, je serai l'invité de Jean-Marc Morandini dans son émission sur Europe 1.

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  • Ouverture de la 87ème rencontre du Crips sur l’homophobie

    A partir de ce lundi, le Crips Ile-de-France entame un certain nombre d’actions dans la cadre de son année de mobilisation contre les discriminations LGBT.
    J’aurai l’occasion de présenter le programme jeudi prochain devant les associations franciliennes.
    Ce lundi, la 87ème rencontre du Crips est donc consacrée au thème « Genre, homosexualité et discriminations aujourd’hui, quelles implications pour la prévention auprès des jeunes ? » et se déroulera au Conseil régional d’Ile-de-France. J’ouvrirai cette rencontre.

     

  • Flash back: mon débat sur BFM-TV avec Laurent Wauquiez (qui refuse d'appliquer la loi)


    BFM Politique Laurent Wauquiez face à Jean-Luc... par BFMTV

  • Article dans La Voix du Nord

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  • Projection et débat autour d’Homopoliticus à Nantes pour le Festival de la 10ème Ciné Pride

    Avec l’avocate Caroline Mécary, à 18h30, nous assisterons à la projection du documentaire Homopoliticus que j’ai co-écrit et qui est inspiré de mon livre.
    Organisée dans le cadre du Festival de la 10èmeCiné Pride, cette projection sera suivie d’un débat sur 50 ans d’histoire des relations entre la politique et l’homosexualité et sur le long chemin vers l’égalité des droits...

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  • Conseil d’administration de l’ADMD ce samedi

    Avant de rejoindre Nantes en fin d’après-midi pour un débat autour d’Homopoliticus, j’animerai ce samedi un conseil d’administration de l’ADMD. Ce conseil est important car il est le dernier avant l’élection d’un nouveau CA par nos adhérents cet été.
    En effet, les plus de 50 000 adhérents de l’ADMD vont pouvoir voter par correspondance – et sous contrôle d’huissier - pour renouveler nos instances. Comme je vous l’ai déjà indiqué je suis candidat à ma réélection.
    La parole appartient désormais aux adhérents de notre belle association !

     

  • Enfin le « Oui, nous le voulons » se transforme en « Oui, je le veux » !(Tribune Le Plus-Obs)

    Enfin le « Oui, nous le voulons » se transforme en « Oui, je le veux » !

    Exercice intimiste que de livrer ses pensées matinales mais aujourd’hui est un jour particulier, de ces jours qui font l’histoire. Aujourd’hui est un grand jour : le premier mariage entre personnes de même sexe en France. Le premier mariage légal.

    Alors, en me réveillant ce matin, mes premières pensées sont allées vers ce couple qui doit attendre avec un mélange d’anxiété et d’excitation ce jour, individuellement et collectivement historique. Un jour de bonheur pour Vincent et Bruno mais aussi pour cette France de progrès qui pense qu’un pays doit œuvrer vers et pour ses valeurs : Liberté, Egalité, Fraternité… des jolis mots malheureusement piétinés au pied de ces milliers de manifestants prétextant un débat démocratique pour mieux exprimer une homophobie à peine larvée.

    Alors oui, enfin, me dis-je. Enfin notre pays met fin à cette discrimination étatique. Enfin la France reconnaît l’égalité de nos amours. Enfin notre pays va protéger ses milliers d’enfants élevés avec bonheur par ces familles homoparentales, familles que l’on préfère ignorer. Pourtant, on le sait tous, l’ignorance est une bien piètre conseillère ….

    Alors que je me rase, mes pensées s’évadent. Non pas comme il est de bon ton de le dire vers une ambition personnelle… Non je pense sincèrement et simplement à tout le chemin parcouru. De la dépénalisation, au combat pour le PACS. Du mariage de Bègles à la loi sur la pénalisation des propos homophobes...

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    Des années que, comme tant d’autres, je me bats pour l’égalité entre les personnes de même sexe. Des années que je défends une vision mêlant égalité des droits, prévention, acceptation et éducation. Aujourd’hui, ce n’est pas une victoire pour les militants. C’est une victoire de la France, de notre pays, du pays des Droits de l’Homme.

    Je sors de chez moi. J’ai envie de sourire. Uniquement de sourire. Parce que c’est juste beau que le « Oui, nous le voulons », revendication collective se transforme dans quelques heures en un beau et heureux « Oui, je le veux ! ».

    Pourtant, j’ai du mal à sourire totalement. En fait, j’en suis empêché : je regarde l’avenir bien sûr avec espoir mais aussi avec une pointe d’inquiétude. Espoir car je me dis que, quand la cause est juste, nous pouvons renverser des montagnes.

    Inquiétude car j’ai encore en mémoire ces milliers de manifestants hurlant leur haine de l’Autre.

    Inquiétude quand je me revois devant Laurent Wauquiez qui, déstabilisé durant le direct de ce débat télévisé qui ne fait de fait que révéler sa vérité - hors langue de bois, hésitera puis affirmera clairement que l’homosexualité est contraire à ses valeurs.

    Inquiétude car je ressens encore l’effroi qui était le mien quand j’ai découvert le visage de Wilfred, agressé sauvagement et tabassé simplement parce qu’il était coupable d’aimer. Wilfred a eu le courage avec son compagnon, Olivier, de témoigner, de donner un visage à la violence homophobe. Inquiétude quand aux nombres messages de haines homophobes, d’appel à la mort reçus sur les réseaux sociaux mais aussi dans la rue. Cette inquiétude m’appelle à la vigilance. Vigilance parce que les plaies causés par ces mois de débats homophobes me semblent encore béante… A nous de les refermer.

    Nul doute que la joie et les sourires des premiers mariages entre personnes de même sexe seront un remède efficace !
    Lire sur le Nouvel Obs (ici).