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homophobie - Page 8

  • Rencontre avec les responsables de l’Inter-LGBT

    Ce lundi, je rencontre les responsables de l’Inter-LGBT pour évoquer des pistes de collaboration avec le Crips-Île-De-France. En effet, le Crips, dont le cœur de l’activité concerne le VIH mais aussi les discriminations liées à l’orientation sexuelle, multiplie les rencontres pour mieux collaborer avec les associations de terrain.
    Dans un contexte de hausse des contaminations au VIH chez les gays, il est important de réfléchir à de nouvelles formes de collaboration…

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  • Peur contre fraternité : dimanche, c’est la manifestation de l’exclusion ! (Tribune parue dimanche dans le Huffington Post)

    Le 2 février sera, à n’en pas douter, un moment historique. Non pas parce que les thèmes défendus y seront nouveaux : on la connaît tous cette France d’un autre âge qui voit dans l’obscurantisme la voie du progrès. Non, c’est historique parce la Manif pour tous réussit cet incroyable exploit de renverser le sens profond du terme manifestation. Pour moi, tout comme pour vous, j’imagine, quand une personne manifeste, c’est pour sauvegarder ses droits ou en obtenir de nouveaux. Mais là non ! La Manif pour tous œuvre pour que l’on revienne sur les droits acquis, pour empêcher l’Autre d’en avoir de nouveaux, voire pour que l’Autre n’en ait pas du tout. Incroyable !
    Alors, permettez-moi de requalifier cette Manif pour tous : ce n’est plus tant la « Manif pour tous » que la « Manif de tous les privilégiés » !
    C’est amusant, cette volonté tenace de tout faire pour que les autres n’aient pas de droits, cela me fait penser à cette noblesse moyenâgeuse qui s’accrochait à ses privilèges… Dois-je rappeler à ces manifestants que cette France d’un autre âge n’est plus ? Se souviennent-ils que notre fête nationale, la fête nationale de la France, c’est bien le 14 juillet ? Je n’ose croire que celles et ceux qui, si férus d’histoire, aiment à convoquer la France éternelle et ses racines, aient pu l’oublier…
    Alors qu’est ce qu’on va y trouver dimanche dans cette France du refus qui dit non au chômage, aux discriminations, à la précarité … pardon je m’égare, excusez-moi ce trait d’humour ! - donc dans cette France du refus qui dit non aux droits pour les autres sous des prétextes fallacieux.
    Celles et ceux qui vont défiler sont contre les droits des femmes et veulent revenir sur l’IVG alors que la réforme menée par Simone Veil a été saluée par tous comme l’une des réformes sociétales les plus importantes et qui ont construit la modernité de la France.
    Celles et ceux qui vont défiler sont contre les droits des minorités notamment LGBT : ils ont toujours en travers de la gorge le « oui » que peuvent échanger deux hommes ou deux femmes et sortent les griffes dès que le débat sur l’ouverture de la PMA ose évoquer le mot lesbienne.
    Celles et ceux qui vont défiler sont contre les 9 français sur 10 qui demandent la légalisation de l’euthanasie et souhaitent ainsi obtenir leur ultime liberté. La dignité jusqu’au bout. Simplement la dignité.
    Celles et ceux qui vont défiler sont contre, contre et … contre. Bon, ça je l’ai compris. Mais alors, ils sont pour quoi ? Je vais vous le dire, c’est assez simple : pour un retour en arrière. Le fameux, c’était mieux avant …
    J’ai toujours été pour le débat. Je pense que de la discussion vient la vérité. Mais j’ai du mal d’ores et déjà à comprendre, comment, en convoquant les notions de défense de la vie et de la famille, on en arrive aux discriminations et à l’exclusion ? J’avoue – pas du tout honteusement – que j’ai mes limites dans la compréhension des choses…
    Ce que je constate, c’est que la Manif pour tous est le résultat d’un raidissement qui va également de pair avec cette montée en puissance du Front national. La Manif pour tous est la manifestation d’une France qui a peur, d’une France qui a du mal à croire en l’avenir et des difficultés à se projeter.
    Ce que je veux dire aux manifestants de ce dimanche est simple : vous vous trompez de voie. Vous défilez sous la bannière « Peur, Exclusion, Discrimination » alors que c’est bien la devise de notre République que vous devriez défendre : « Liberté, Egalité, Fraternité ». C’est bien là où le mot « Manif pour tous » trouverait son vrai sens et un bon sens.
    A lire aussi sur Le Huffington Post (ici).

  • Lancement de la campagne du Refuge

    Ce soir, au Palais d’Iéna à Paris, Le Refuge lance une grande campagne de sensibilisation à ses actions et d’appel à dons grâce à deux spots TV et à un clip pour Internet.
    Alors que depuis les manifestations anti mariage pour tous nous avons connu un déferlement homophobe rare, il est important de soutenir Le Refuge et les associations LGBT, notamment SOS homophobie, qui sensibilisent aux terribles conséquences de l’homophobie.
    J’espère que cette campagne, que je suis heureux d’aller découvrir ce soir, touchera un très large public car la lutte contre l’homophobie ne peut être menée que par les seules associations LGBT. C’est une mobilisation qui nous concerne tous au même titre que le racisme et l’antisémitisme…

     

  • Face aux inégalités, la manif des privilégiés !

    Avant les gens manifestaient et se battaient pour sauvegarder leurs droits mis en cause ou pour obtenir de nouveaux droits.
    Depuis le mariage pour tous, des gens manifestent pour empêcher d’autres d’avoir les mêmes droits : une première !
    Ceux qui défilent aujourd’hui sont contre les droits des femmes et veulent revenir sur l’IVG. Ils sont contre les droits des lesbiennes à bénéficier comme les autres femmes de la PMA. Ils sont contre les Français qui demandent la légalisation de l’euthanasie et d’obtenir ainsi leur ultime liberté. Enfin, ils n’acceptent pas que les homosexuels aient depuis un an le droit de se marier…
    Pire, ils inventent la mise en œuvre de la théorie du gender à l’école et osent même écrire, sans rire, qu’on enseignerait la masturbation aux enfants !
    Le défilé d’aujourd’hui est non seulement celui de la réaction mais surtout celui des privilégiés… Loin de l’esprit républicain qui devrait tous nous animer !

     

  • Galette du Refuge

    Ce soir, dans les différentes délégations du Refuge se déroule la traditionnelle galette des rois.
    Avec Catherine Baratti-Elbaz, candidate à la mairie du 12ème arrondissement de Paris, je me rendrai à la galette organisée par la délégation du Refuge de Paris-Ile-de-France.
    Cette association fait un travail remarquable en faveur des jeunes homosexuels rejetés par leurs familles.

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  • Twitter doit enfin faire du ménage dans ses comptes hors-la-loi

    Chaque jour, je reçois menaces et insultes sur Twitter. Aujourd'hui, c'est un compte qui se réclame d'Hitler qui prédit ma mort (voir le message ci-dessous) et qui renvoie à un site sordide et contraire à nos lois.
    Malgé mon signalement, Twitter ne bloquait pas ce compte.... Il a fallu la mobilisation de centaines d'internautes pour qu'ils bougent enfin. Merci à eux - petit remerciement spécial à David Assouline !
    Je l'ai dit ici après une plainte que j'ai faite contre plusieurs comptes : Twitter ne peut être le Far West ! La liberté d'expression ne peut tolérer racisme, sexisme, anti sémitisme et homophobie. On aimerait un jour connaître l'avis de Twitter !

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  • L’Inde, re-pénalisant l’homosexualité, « pays moderne » pour Christine Boutin !

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    Une nouvelle fois, Christine Boutin n’a pas manqué de démontrer à quel point la question de l’homosexualité l’obsédait. Alors que l’Inde, par une décision judiciaire stupéfiante, re-pénalisait l’homosexualité, Mme Boutin, essayant de faire un vaseux amalgame avec la Croatie et l’Australie qui refusent le mariage pour tous, assure : « des pays modernes qui donnent des leçons au vieux continent ! »
    Pour Mme Boutin, l’Inde est donc « un pays moderne » : pour mémoire, ce pays pénalise l’homosexualité, autorise le mariage forcé des mineurs, a un système moyenâgeux de castes. Sans oublier la peine de mort…
    Mais, Mme Boutin n’en est pas à son premier essai : récemment, en Iran, elle dénonçait la politique de notre pays dans un Iran « exemplaire » qui, ne l’oublions pas, condamne à mort les homosexuels et ne respecte pas les droits des femmes. Sans oublier le respect de la démocratie !
    Et elle va bien sûr nous assurer qu’elle n’a rien contre les homosexuels…

     

  • Des tests pour détecter les gays dans les Etats du Golfe ? Que disent les diplomaties ?

    Lundi, une commission de coopération des Etats du Golfe devait se réunit pour examiner la proposition du directeur de la santé publique du Koweït de mettre en œuvre un examen médical pour détecter … l’homosexualité !
    En effet, certains Etats du Golfe veulent interdire leur territoire à ceux qui veulent travailler chez eux et même aux simples visiteurs, c’est-à-dire les touristes !
    On se demande si ce test sera fait aux chefs d’Etats et de gouvernements et aux ministres qui viendraient en voyage officiel dans ces pays !
    Que dire pour le Qatar qui va recevoir la coupe du monde de football ? Ce pays interdira-t-il footballeurs et ministres gays qui se rendront à ce grand événement sportif ?
    Cette mesure discriminatoire est honteuse et même particulièrement grave en Arabie Saoudite où l’homosexualité est punie de la peine de mort. Un gay détecté y sera-t-il exécuté ?
    Face à une telle mesure attentatoire aux droits humains, il serait temps que les diplomaties des pays démocratiques réagissent ! Pour l’instant, c’est le silence assourdissant.

     

  • Twitter : un Far West sans shérif ? (Tribune pour le Huffington Post)

    Dénigrements, insultes, appels aux meurtres, à la pendaison, à la lapidation … voilà le type de messages que, comme tant d’autres militants, je reçois, tous les jours, sur Twitter. Bien évidemment, il ne s’agit pas de la majorité des tweets - loin de là ! -, mais je pense que, tout comme moi, vous seriez plus qu’exaspérés d’une telle situation, d’où ma saisine du procureur de la République. Je compte bien que cette plainte aboutisse d’une part, pour empêcher que les réseaux sociaux ne deviennent une zone de non droit et, d’autre part, pour faire reconnaître mes droits élémentaires de ne pas être diffamé et menacé. Mais pas seulement pour moi.
    Car, si moi, en tant que militant, cela fait bien longtemps que j’ai à subir ce genre de bêtise et de haine, il n’en reste pas moins que ce phénomène d’homophobie sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter s’est considérablement accentué depuis le mariage pour tous.
    Clairement, certains élus ou personnalités ont, par leur paroles souvent à la limite - limite bien souvent dépassée -, ouvert les vannes à un déversement homophobe totalement décomplexé. Ils ont donné un blanc seing à tous les professionnels de la haine et portent sur leurs larges épaules de pseudo défenseurs de notre civilisation (sic) une vraie responsabilité dans la situation actuelle. J’en vois assez peu, aujourd’hui, faire amende honorable … même si je suis toujours mi-amusé, mi-consterné quand je vois les mêmes n’hésitant pas à me féliciter très chaleureusement et, dixit, « très sincèrement » pour mon mariage. Sans commentaires…
    Il faut bien savoir que l’homophobie peut avoir des conséquences dramatiques. Juste un chiffre, un seul, un qui peut permettre de poser le débat dans toute sa gravité : une jeune homosexuel a treize fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel. Globalement, comment se construire quand son identité est réduite à des insultes? Imaginez les conséquences …
    Alors que la société Twitter a déjà été au centre des critiques pour la prolifération de propos racistes et antisémites, que des tables rondes ont déjà été organisées notamment avec la ministre Najat Vallaud-Belkacem, on ne peut pas dire que Twitter fasse, à ce jour, preuve de la plus grande fermeté à l’égard de ces professionnels de la haine. Loin de là ! Clairement, la société ne doit et ne peut se retrancher derrière des arguments techniques ou de principe comme la défense de la liberté d’expression.
    Les arguments techniques sont fallacieux, il s’agit simplement de mettre en place une modération respectueuse des valeurs de notre République et plus largement des pactes onusiens de 1966.
    Quant à la liberté d’expression, elle doit être totalement préservée car il s’agit aussi bien du socle que du ciment de notre démocratie. De cette liberté, j’en use pour  toutes les causes que je défends, mais j’estime en user sans chercher à blesser, à nuire ou même à enfreindre les lois de notre pays. Et je ne crois pas que quiconque puisse défendre que l’appel au meurtre, l’homophobie ou encore le racisme, l’antisémitisme fassent partie de la liberté d’expression !
    Twitter, outil magnifique de communication et de rapprochement des hommes, a une responsabilité dont il ne peut plus s’exonérer notamment au moment de son entrée en bourse. Car Twitter, ça ne peut pas être le Far West. Et puis, même si ça l’était, qui peut imaginer un Far West sans shérif ?
    Lire aussi sur le Huffington Post (ici).

     

  • Les réseaux sociaux ne sont pas le Far West : Jean-Luc Romero saisit le procureur de la République.

    Communiqué de presse du 8 octobre 2013
     
    Acharnement homophobe et appel à la mort sur Twitter: Jean-Luc Romero dit stop!
    Il saisit le procureur de la République et les ministres concernés
    et appelle Twitter à, enfin, réagir.
     
    Les réseaux sociaux ne sont pas le Far West !
    La liberté d’expression ne peut supporter les appels au meurtre !
     
    [[ Lire la note sur le blog de Jean-Luc Romero, avec des tweets ... encore plus...] ]urlblank:http://www.romero-blog.fr/archive/2013/10/06/l-homophobie-l-appel-au-meurtre-au-quotidien-sur-twitter-518.html 
      

    « @JeanLucRomero @FIFACOM on peut aussi rêver d’une lapidation de l’immonde Romero en place publique en Iran… » / « @Spinochat Juste écœuré de voir cette saloperie de @JeanLucRomero vivre sa vie honteuse de sodomite avec mon pognon et ne rien produire » / « @JM44G un grand homme ce @JeanLucRomero ? Non, une sangsue, un parasite ! Une grosse merdre ! Une pourriture qui mériterait d’être pendue » / « @JeanLucRomero Et les « cathos friendly » te pissent dessus. Pour ma part j’aimerais t’euthanasier au 9 mm ».
     
    Voici quelques exemples fort parlants de récents tweets homophobes reçus par Jean-Luc Romero, qui vont du plus imbécile, des insultes, au plus grave, des appels au meurtre !
     
    Depuis de nombreuses années, Jean-Luc Romero, en tant que militant des droits LGBT, est la cible des homophobes de tous horizons. Mais cet acharnement homophobe s’est considérablement aggravé depuis son récent mariage, les personnes trouvant dans l’anonymat des réseaux sociaux un parfait défouloir à leurs détestables opinions.
     
    Alors, face à cette situation inacceptable, et alors que Jean-Luc Romero est un fervent défenseur de la liberté d’expression comme ciment de notre démocratie, celui-ci ne peut que se résoudre à, légitimement, saisir le procureur de la République de cette situation via son avocate, Maître Caroline Mécary.
     
    Globalement, cette situation individuelle trouve un écho très fort dans la société française puisque ce déferlement homophobe est un constat très clair dressé par toutes et tous, et ce depuis le débat sur l’ouverture du mariage pour toutes et tous. C’est dans cette optique et parce que le gouvernement doit se positionner sur cette question, qu’il a également décidé de saisir les ministres concernés :  Manuel Valls, ministre de l’intérieur, Christine Taubira, garde des Sceaux, et Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droits de femmes et porte-parole du gouvernement. Il attend d’eux une parole forte, une parole qui, tout en respectant la liberté d’expression, mettra au premier plan et comme valeurs indépassables, l’égalité et la dignité.
     
    Il appelle enfin la société Twitter à lutter contre ces dérives qui ne relèvent en rien de la liberté d’expression même au sens le plus libéral du terme – à moins que les insultes et les appels au meurtre en fassent partie ? Alors que la société Twitter prépare son entrée en bourse, elle doit prouver que les réseaux sociaux ne sont pas le Far West et que la loi y est respectée, notamment quand il s’agit d’appel au meurtre.
    A lire aussi: Le Parisien (ici), Les Echos (ici), Yagg (ici), MeltyBuzz (ici), TF1 (ici), Le Blog de Jean-Marc Morandini (ici), Le Républicain Lorrain (ici), HuffingtonPost (ici), Illico (ici), Le Progrès (ici), 20 Minutes (ici) et (ici), Libération (ici), Le Point (ici).

  • L’homophobie, l’appel au meurtre… au quotidien sur Twitter

    A plusieurs occasions, j’ai publié sur ce blog les tweets haineux, voire d’appel à ma mort que je recevais depuis le débat sur le mariage pour tous. Je pensais que la fin du débat calmerait ces insultes homophobes et haineuses. Force est de constater que ce n’est malheureusement pas le cas.
    Pire, depuis notre mariage avec Christophe, ces tweets se trouvent plusieurs fois par jour sur Twitter et de faux comptes ont même été créés pour nous diffamer.
    Je vous livre quelques uns de ces tweets - bouchez-vous le nez ! - et vous indiquerai dans quelques jours les actions que je vais intenter avec mon avocate Caroline Mécary.
    Car cette fois-ci, trop c’est trop !

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  • Invité du Mouv' vendredi à 12h00

    Je serai l'invité de Stéphanie Cabre sur le Mouv' dans l'émission "La Terrasse", de 12H00 à 13H00, ce vendredi 30 août.
    Je m'étais trompé la semaine dernière de date d'émission... Le retour de vacances fut dur !
    L'émission sera consacrée à l'homophobie en Russie et à ma lettre ouverte à Poutine.

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  • Открытое письмо Владимиру Путину (Lettre ouverte à Vladimir Poutine)

    Открытоеписьмо Владимиру Путину

    Open letter to Mr Vladimir Poutine

    Lettre ouverte à Vladimir Poutine

     

     

     

    Мистер Президент,

     

    благодаря налоговому раю, дарованному вами Жерару Депардье, и политическому убежищу, предоставленному Эдварду Сноудену, во Франции и во всём остальном мире вы стали широко известны своей щедростью и готовностью брать под крыло вдов и сирот.

     

    Простите меня, если я испорчу эту картину доброты и заботы, напомнив вам о законе, за который вы – или, прошу прощения, депутаты российского парламента – проголосовали в июне. Это весьма расплывчатый закон о запрете пропаганды «нетрадиционных сексуальных отношений» несовершеннолетним и о наказании за неё.

    Благодаря неопределённой формулировке этого закона, любое обсуждение тем, связанных с ЛГБТ, оказывается под запретом, поскольку пропагандой может считаться любая информация. Говорить о предотвращении самоубийств среди гомосексуальных подростков? Нельзя. Говорить о терпимом отношении к различиям между людьми? Нельзя. Говорить о своём недовольстве? Нельзя. Говорить о насилии со стороны гомофобов? Нельзя. Говорить о равенстве, браке и соблюдении прав ЛГБТ – нет, нет и нет.

     

    Мистер Президент, этот закон, помимо того, что он портит ваш образ «защитника слабых и уязвимых», является ошибкой. Гигантской ошибкой. Исторической, трагической ошибкой. Но что хорошо в ошибках – их можно исправлять.

    Хотя я называю это государственной гомофобией, вы можете возразить, что закон отражает мнение большинства вашего населения, по-видимому, гомофобно настроенного, и что это в любом случае не касается меня, поскольку я гражданин Франции.

     

    С одной стороны, я должен с вами согласиться относительно общественного мнения в вашей стране. По последним данным опросов, что я видел, 34% опрошенных считают гомосексуальность болезнью, 23% - извращением, 49% уверены, что гомосексуалов должны лечить врачи или психиатры, 16% требуют их изоляции, а 5% вообще считают, что их необходимо «ликвидировать». Я побывал на первом гей-параде в Москве в 2006 году, и не мог не заметить агрессию как со стороны небольших групп экстремистов, так и со стороны обычных прохожих.

     

    Но в такой ситуации не кажется ли вам, как главе государства, что вы должны заставлять общество меняться, а не позволять ему цепляться за убеждения, основанные скорее на невежестве, чем на здравом смысле?

     

    Нет никаких сомнений в том, что предрассудки и дискриминация рождены невежеством. Необходима смелая политика просвещения, основанного на знаниях, а не на промывании мозгов; на стремлении узнать других людей, а не отвергать их систематически. Но это даже не приходит вам в голову, поскольку вы позволяете всем этим небольшим группам проявлять свою ненависть по отношению к людям, которых вы считаете недочеловеками и даже преступниками.

     

    Вы можете также сказать, что это внутренне дело России. Но это я могу лишь ответить, что многие согласны с вами: стоит лишь заговорить о России, этой великой экономической державе, владеющей столькими природными ресурсами, и все сразу же умолкают. Некоторые голоса, обычно громко звучащие, стихают, как только речь заходит о России. Очевидно, таково влияние российского климата!

     

    Но все эти люди неправы, как и вы. Неправы, потому что Российская Федерация входит в Совет Европы, а это, как вы можете помнить, организация, целью которой является защита прав человека, демократии и правового государства. Это важные проблемы Российской Федерации, неоднократно проявлявшей своё неуважение к ним. Сегодня Совет Европы должен высказаться бесстрашно. Это вопрос уже не законности, но выживания. Потому что мы ясно видим, какова ваша цель.

     

    Мистер Президент, вы бросаете вызов демократам – не только тем обществам, где отстаиваются права ЛГБТ, но и каждому из нас, гуманистическим ценностям, которые мы защищаем, политическому строю, который некоторыми считается слабым, но является единственным по-настоящему действенным: демократии.

     

    Вы заставляете нас сделать выбор: сдаться и смириться с тем, что наши ценности – это всего лишь слова и ничего не значащие бумаги, или отстаивать эти ценности всеми силами, решительно и неуклонно. Мы не можем оставаться равнодушными, потому что сделать такой «выбор» для нас означало бы отречься от самих себя.

    Вы должны заставить вас смягчиться. Мы обязаны заставить вас сменить курс действий, потому что невозможно представить проведение Олимпийских Игр 2014 года в стране, которая не уважает права человека.

     

    Главы государств, например, президент Обама, уже высказались. Международному олимпийскому комитету тоже придётся сказать своё слово, а не отделаться лишь общими гуманистическими заявлениями.

     

    Мистер Президент, когда главы государств признают свои ошибки, это только делает им честь. Вы всё еще можете пойти другим путём, а не тем гомофобным, которым вы идёте сейчас. Вы так гордитесь своей страной и её историей, так не становитесь же таким главой государства, который позволит России вернуться в средневековье и стать тоталитарной, душащей свободу страной.

     

    Мистер Президент, пожалуйста, примите это обращение убеждённого активиста.

     

    Жан-Люк Ромеро. (Jean-Luc ROMERO)

    www.jeanluc-romero.com

  • Invité de Brigitte Lahaie à 15H20 sur RMC

    Suite à ma récente lettre au président russe Wladimir Poutine pour dénoncer sa politique homophobe, je serai invité de Brigitte Lahaie sur RMC ce mercredi à 15H20.

  • Lettre ouverte à Vladimir Poutine

    Monsieur le Président,
    Entre l’asile fiscal accordé à Gérard Depardieu et l’asile politique d’Edward Snowden, vous êtes, ces derniers temps, sous le feu des projecteurs, aussi bien tricolores que mondiaux : quel homme de cœur vous êtes, prêt à prendre sous votre aile protectrice la veuve et l’orphelin !
    Pardonnez-moi, d’ores et déjà de casser quelque peu l’ambiance et loin de moi l’envie d’exercer un droit d’inventaire tant à la mode en ce moment, mais je souhaiterais évoquer une loi que vous avez votée, pardon que les parlementaires russes ont votée, en juin, loi qui, de manière extrêmement floue, dispose que la propagande pour les « relations sexuelles non traditionnelles » devant mineur sera pénalisée.
    Grâce à cette notion non-définie de propagande, cette réglementation permet d’interdire au final de parler des thématiques LGBT puisque tout type d’information diffusé pourrait ainsi être considéré comme étant de la propagande ! Parler de prévention du suicide des jeunes homosexuels : non. Parler d’acceptation des différences : non. Parler de mal-être : non. Parler des violences homophobes : non. Parler des droits, d’égalité, de mariage et de la visibilité des droits LGBT : non, non, non et surtout non !
    Monsieur le Président, cette loi, au-delà du fait de casser votre image de « protecteur du plus faible », est une erreur. Une erreur grossière. Une erreur historique tout autant que dramatique. Mais l’avantage des erreurs c’est qu’elles peuvent se corriger.
    Alors que je m’insurge naturellement contre l’instauration de cette homophobie d’Etat, vous pourriez d’abord me répondre que cette loi va dans le sens de l’opinion publique de votre pays qui semble majoritairement homophobe et, ensuite, que cela ne regarde pas le simple citoyen Français que je suis.
    D’une part, sur l’argument de l’opinion, je ne pourrais malheureusement que vous donner raison. Les dernières données, à ma connaissance montrent que 34% des personnes interrogées en Russie croient que l’homosexualité est une maladie, 23% une perversion. 49% préféreraient que l'on soigne les homosexuels soit psychologiquement, soit physiquement. 16% pensent qu’il faudrait les isoler, et 5% estiment que la solution serait de les « liquider » physiquement ! Moi-même qui étais présent à la première Gay Pride en 2006 à Moscou, je n’ai pu que constater les violences des groupuscules extrémistes mais aussi des passants en général.
    Mais, face à cet état de fait, votre rôle, en tant que chef de l’Etat, ne serait-il pas plutôt de faire évoluer la société plutôt que la figer dans des certitudes qui sont bien plus des manifestations d’ignorance que de réels avis ? Car, c’est bel et bien de l’ignorance que naît le préjugé et la stigmatisation. Ce qu’il faudrait c’est une politique d’éducation ambitieuse basée sur la connaissance et non sur l’endoctrinement, fondée sur l’apprentissage de l’Autre et non son rejet systématique. Mais de cela, il n’en n’est pas question selon vous, vous qui avez préféré signer un blanc-seing à tous les groupuscules du pays leur permettant d’exprimer leur haine sur des personnes que vous avez consacrées non seulement comme des sous-citoyens, mais aussi désormais comme des délinquants.
    D’autre part, vous pourriez également me dire que cette loi regarde exclusivement les affaires internes de la Russie. Face à cet argument, je ne pourrais que constater que beaucoup sont d’accord avec vous : dès que l’on parle de la Russie, cette grande puissance économique avec tant de ressources naturelles, beaucoup hésitent à s’opposer ; certaines voix, habituellement fortes, deviennent subitement assez fluettes quand est évoqué le dossier russe … Manifestement, le climat russe favorise les extinctions de voix ! Mais ces gens là ont tort. Tout comme vous.
    Tort, parce que la Fédération de Russie fait partie du Conseil de l’Europe, organisme qui a pour but, rappelez-vous, de défendre les droits de l'Homme, la démocratie et l'état de Droit. Vastes thématiques qui trouvent un terrain d’action fort intéressant au sein de la Fédération de Russie, maintes fois condamnée dans ce cadre. Aujourd’hui, le Conseil de l’Europe doit prendre ses responsabilités et, réellement et sans ambages ou ronds de jambe, taper du poing sur la table. Ce n’est même pas une question de légitimité mais bien plus de survie ! Car nous voyons bien finalement où vous voulez en venir.
    Monsieur le Président, vous lancez un défi aux démocrates : non pas un défi aux associations de défense des LGBT mais un défi à nous tous, un défi aux valeurs humaines que nous défendons, un défi à un régime politique qu’on qualifie de faible et qui pourtant est la meilleure des organisations : la démocratie.
    Vous nous obligez à faire un choix : capituler et accepter que nos valeurs ne soient que belles déclarations et bouts de papier ou défendre ces mêmes valeurs, les défendre bec et ongles, concrètement, obstinément. Nous ne pouvons rester neutres car ce non-choix signifierait simplement d’accepter de se renier nous-mêmes.
    Nous devons vous faire entendre raison. Nous devons vous faire plier, car il ne peut être envisageable qu’en 2014, les Jeux olympiques aient lieu dans un pays qui ne respecte pas les droits humains. Déjà, des chefs d’Etat comme le président Obama se font entendre. Le CIO devra aussi prendre ses responsabilités et ne pas se contenter de vagues déclarations humanistes.
    Monsieur le président, c’est l’honneur des hommes d’Etat de reconnaître leurs erreurs. Il est encore temps de revenir sur votre politique homophobe. Vous qui avez une si haute idée de votre pays et de sa grande histoire, ne soyez donc pas le chef de l’Etat qui fera retourner la Russie dans l’obscurantisme des pays liberticides et autoritaires.
    Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes salutations les plus militantes.
    Jean-Luc Romero
    A lire aussi sur le Huffington Post (ici), Newsring (ici), Yagg (ici) et 360° (ici). Et article dans ParisMatch.fr (ici). 

  • Athlètes LGBT aux JO en Russie :L’essentiel ne sera plus de participer … mais de ne pas se faire arrêter !(Tibune Obs.com)

    Poutine qui réécrit Coubertin, qui l’eut cru ?
    Car oui, c’est bien de cela dont il s’agit. La loi voulue par Poutine et votée par les parlementaires russes (joli pléonasme), loi qui pénalise la propagande des relations sexuelles non-traditionnelles (sic) auprès des mineurs va s’appliquer lors des Jeux Olympiques de 2014. Le défi pour tout athlète LGBT ne sera plus de participer … mais de ne pas se faire arrêter !
    Cette loi me laisse pensif et inquiet : comment fera un athlète homosexuel s’il veut embrasser son compagnon pour fêter une victoire ou chercher du réconfort en cas de défaite ? Le regard que lancera une athlète lesbienne à sa femme pour se donner du courage sera-t-il à même de justifier une amende ? Un champion olympique portant un badge Rainbow ou Act Up sera-t-il dégagé manu militari du podium ? A toutes ces questions, heureusement, nous avons la réponse : le Comité international olympique a affirmé avoir «reçu l'assurance du plus haut échelon du gouvernement russe que la loi n'affecterait pas ceux qui assisteront ou participeront aux Jeux Olympiques ». Sportif homo adulé dans les stades, sportif homo délinquant hors des stages… Pas facile de s’y retrouver !
    Cette perspective, que je traite volontairement sur le ton d’un humour grinçant, n’a pour but que de mettre en lumière une terrible réalité. L’heure est grave concernant les droits humains en Russie et tout particulièrement la situation des LGBT.
    En 2006, comme d’autres élus et militants européens, j’étais à la première Gay Pride russe, à Moscou, en soutien aux militants russes qui, avec beaucoup de courage, ont agi pour imposer à la société russe la réalité des personnes LGBT. Non pas en termes de droits mais simplement en termes d’existence ! Les laisser seuls, il ne pouvait en être question. Concrètement, comment cela s’est-il passé ? Mal, très mal. Les arrestations policières et violences des groupuscules mais aussi des passants en général ont empêché la tenue de cette courte marche.
    En 2006, j’avais quand même l’espoir que les choses avancent malgré le statut particulier de la Russie, grande puissance économique devant laquelle beaucoup hésitent à s’opposer ; certaines voix, habituellement fortes, deviennent subitement assez fluettes quand est évoqué le dossier russe … Manifestement, le climat de la Mère Patrie favorise les extinctions de voix !
    De cet espoir que reste-t-il en 2013 ? Laissons parler les chiffres : selon les enquêtes du centre Lévada, en 2013, 34% des personnes interrogées en Russie croient que l’homosexualité est une maladie, 23% une perversion. 49% préféreraient que l'on soigne les homosexuels soit psychologiquement, soit physiquement. 16% pensent qu’il faudrait les isoler, et 5% estiment que la solution serait de les « liquider » physiquement. Ai-je besoin de commenter ces données ?
    Pour faire évoluer les choses dans un sens positif, nul doute que la solution serait une politique d’éducation qui permettrait de faire comprendre les personnes dans leurs singularités. Je crois profondément que, majoritairement, dans les situations de stigmatisation, c’est bien l’ignorance qui est à la base de tout.
    Aujourd’hui, de ces réflexions, nous n’en sommes pas encore là. Même très loin ! En rendant illégal et répréhensible le fait de faire toute propagande des relations sexuelles non-traditionnelles auprès des mineurs, le pouvoir russe a préféré légaliser les discriminations, consacrer les préjugés comme composantes principales de la loi et ainsi légitimer les violences homophobes. Car, c’est de cela dont il s’agit : un blanc-seing signé, une nouvelle fois, par les plus hautes autorités aux homophobes de Russie !
    Face à cela, notre réaction doit être forte. Le « doit » implique l’obligation ! Laissez-moi tout de même rappeler que la Russie est membre du Conseil de l’Europe depuis 1996 : à l’époque déjà des voix s’étaient déjà élevées contre cette adhésion que beaucoup jugeaient choquante et scandaleuse, au mieux fort étonnante. Fallait-il refuser son adhésion ? Non, je ne crois pas. Faut-il tout accepter depuis son adhésion ? Sûrement pas ! Le Conseil de l’Europe s’est, à plusieurs reprises, prononcé sur le cas russe et l’a condamné, notamment sur la question de l’interdiction des gays pride. Est-ce suffisant ? Non. Aujourd’hui, c’est clair, le Conseil de l’Europe doit taper du poing sur la table. Beaucoup plus fermement. Il en va, au-delà de sa crédibilité, de sa raison d’être même.
    Au-delà du rôle du Conseil de l’Europe, outre le gouvernement, les villes et collectivités françaises peuvent également agir dans le cadre des accords de jumelage ou de coopération avec des villes russes : les remettre en cause ou profiter de l’existence des ces accords pour interpeler le élus russes.
    Cette réflexion, elle doit se faire rapidement, sans avoir besoin de recourir forcément à des commissions, études, comités, etc… Certaines villes comme Valenciennes, Bordeaux, Paris, se sont déjà exprimées sur le sujet et ont indiqué que les accords concernaient surtout le domaine culturel, sans relations directes avec le pouvoir russe. Ces réactions sont importantes, mais il faut aller bien plus loin.
    La Russie nous lance un défi. Non pas un défi aux seules associations de défense des droits et libertés des LGBT mais un défi à nous tous, un défi aux valeurs humaines que nous défendons.
    Le choix est devant nous. Le choix est devant les dirigeants européens : soit défendre ces valeurs, soit accepter qu’elles ne soient que déclarations et bouts de papier.
    Nous ne pouvons rester neutres. Ce non-choix signifierait simplement d’accepter de se renier nous-mêmes.
    Alors quel sera notre choix ?
    A lire aussi sur Obs.com (ici).

  • La Russie peut-elle continuer à stigmatiser les homosexuels ?

    La Russie fait partie du Conseil de l’Europe et devrait adhérer à une charte de respect des droits humains inhérents à notre vieille Europe. Pourtant, et depuis longtemps, ce pays stigmatise les homosexuels.
    Malgré les nombreuses remontrances du Conseil de l’Europe, la Russie interdit, année après année, les Gays Pride. Les LGBT sont interdits d’expression dans ce pays. Cela ne s’est pas arrangé avec le vote d’une loi contre une prétendue propagande homosexuelle.
    Avec cette loi, tout propos favorable à l’homosexualité peut conduire en prison. Les autorités russes ont même prévenu que, lors des prochains Jeux Olympiques d’hiver qui doivent s’y produire, tout athlète étranger qui ferait la promotion de l’homosexualité subirait immédiatement la force de cette loi liberticide.
    Face à cette fuite en avant homophobe des autorités russes, il devient urgent que la communauté internationale réagisse. A Londres, symboliquement, des bars gays ont déjà décidé de ne plus servir de vodka russe dans leurs établissements.
    Au delà de ce symbole solidaire, les Etats du Conseil de l’Europe doivent se mobiliser tout comme les diplomaties. De même, de nombreuses villes françaises ont des jumelages avec d’autres collectivités russes. Elles devraient profiter de cette proximité pour les interpeller et les sensibiliser à ces attaques aux droits humains que subissent les LGBT.
    Il faut enfin une réaction énergique car le président Poutine, qui a déjà raillé la France pour le vote du mariage pour tous, se sentira libre d’aller toujours plus loin dans la stigmatisation des homosexuels. Et ça devient urgent ! Très urgent !

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  • Message pour la conférence de presse de HF Prévention

    Message de Jean-Luc Romero

    Conseiller régional Ile-de-France

    Président d’honneur d’HF Prévention

     

     

     

    Mesdames, Messieurs,

     

    La thématique retenue pour cette conférence de presse « VIH et Les Populations Invisibles - Un Constat Alarmant » renvoie indéniablement à un domaine pour lequel la réponse faite par les associations, le monde médical et les pouvoirs publics se doit d’être extrêmement déterminée.

     

    La promotion du dépistage avec comme buts de réduire le nombre de personnes ne connaissant pas leur statut sérologique et de favoriser un recours précoce au dépistage est clairement acté que soit par les associations, le monde médical et le monde politique ; cela passe donc par une généralisation de l’offre de dépistage mais aussi et surtout par une diversification des offres de dépistage, notamment en direction des publics les plus vulnérables. Parmi ces publics les plus exposés, il y a bien évidemment les HSH avec une prévalence haute au VIH et aux IST. D’où ces actions de dépistage rapide organisés par HF Prévention sur des lieux de rencontre, des actions qui ont une réelle utilité et qui je l’espère, vont encore se développer. Je ne veux pas m’étendre de trop sur le sujet, les brillants intervenants à cette conférence de presse auront à cœur de vous donner des données objectives sur cette thématique et de les décortiquer au mieux.

     

    En effet, je voudrais évoquer ici le contexte dans lequel l’équipe de HF Prévention évolue au quotidien. L’association a su se développer fortement, notamment sur le plan géographique ; je reconnais bien là l’obstination et l’engagement son président, Jérôme André, un acteur de la lutte engagé depuis fort longtemps dans ce combat pour la vie et la dignité. Et je crois bien que l’association ne va pas s’arrêter en si bon chemin !

     

    Il n’en reste pas moins qu’il faut être vigilant pour que son activité ne soit pas entravée. Les tags scandaleusement inscrits il y a quelques semaines sur un lieu de drague gay et pour lesquels l’association a tout fait légitimement déposé plaine, ne sont qu’une illustration du déferlement homophobie de ces derniers mois où on a vu cette parole homophobe se libérer et être scandaleusement légitimée ! Je rappelle tout de même cette évidence : l’association œuvre dans l’intérêt collectif et elle n’a en aucun cas à subir de pressions ou d’intimidations. En tant qu’élus, il faudra être extrêmement vigilant sur ce point : la lutte contre l’homophobie ne peut supporter aucune nuance ni aucune faiblesse de notre part. HF Prévention doit pouvoir compter sur notre soutien plein et entier pour exercer ses missions, tant au niveau de leur bon déroulé que dans les moyens alloués. Il peut compter sur le mien.

     

  • Rédacteur en chef invité de Criticize-me

    Je suis le rédacteur en chef invité de Criticize-me durant cette semaine chargée en événements pour les causes que je défends. Vous pouvez retrouver dès à présent mon 1er édito : « Bas les masques ! » en cliquant (ici).

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    Edito de Jean-Luc Romero

     

    Bas les masques ! Tel pourrait être le slogan de ces derniers mois tant nombreux sont ceux qui, se drapant dans ce si légitime et si confortable manteau du débat démocratique, ont pu se découvrir quelque peu en ce printemps 2013, pour laisser apparaître le visage hideux de l’homophobie.

     

    De l’homophobie ordinaire. La fameuse homophobie ordinaire. Vous savez, celle que les LGBT subissent au quotidien, avec des injures, des petites phrases méprisantes, des regards en coin. Celle qui explique avec des pseudo-arguments moyenageux qu’un amour homosexuel ne vaut pas un amour hétérosexuel. Celle qui est à la base de tous les dérapages d’élus, comme celui du maire du 8e arrondissent de Paris qui prédit inceste et pédophilie suite à l’ouverture du mariage pour tous. Celle qui légitime que le maire d’Arcangues, comme d’autres hors-la-loi décide de ne pas appliquer la loi de la République faisant ainsi peu de cas de notre démocratie où - faut-il le rappeler ? - nul n’est censé ignorer la loi. Celle qui a conduit à l’agression sauvage dont ont été victimes Wilfred et Olivier. Celle qui a pour conséquence que les risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide sont dix fois plus élevés que pour un jeune hétérosexuel.

     

    Soyons francs, cette homophobie ordinaire est clairement un problème d’éducation car, au fond, ça change quoi pour les opposants à l’égalité qu’on puisse s’aimer ? Cette question, je le pose très sérieusement et très sincèrement. N’allez pas me ressortir cette fameuse ritournelle de la fin de notre civilisation : comme nous-tous j’entends et je lis qu’un simple battement d'ailes d'un papillon pouvait déclencher une tornade à l'autre bout du monde, mais j’avoue que je ne savais pas qu’un baiser amoureux pouvait mettre à bas notre civilisation. Promis, je tâcherai d’y penser la prochaine fois que j’embrasserai mon futur mari !

     

    Alors ça change quoi ? Ca change quoi d’accepter l’autre avec ses différences ? En fait rien. Strictement rien. Cela ne retire rien aux hétérosexuels tout en étant fondamental pour les LGBT. Ce message est au cœur de la campagne interassociative portée par le Crips Ile-de-France sous ce slogan : « C’est important pour moi. Ca change quoi pour toi ? » : je vous laisse la découvrir et y participer ! (en note de bas de page : www.cachangequoipourtoi.fr).

     

    Je conclus cet édito par une évidence qui, comme toutes les évidences méritent d’être rappelées : si l’homosexualité n’est pas un choix, l’homophobie en est un. Et ce choix là, ce choix de la stigmatisation et des préjugés, il a des conséquences dramatiques (en note de bas de page : www.elcs.fr). Alors mesdames et messieurs les opposants à l’égalité, en êtes-vous simplement conscients ?

     

  • Lettre ouverte au maire d'Arcangues : Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation !

    Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation !

     

    Monsieur le maire,

     

    Je n’ose vous appeler cher ami, étant homosexuel, je ne voudrais pas que vous puissiez vous imaginer une seconde une quelconque approche pernicieuse de ma part : comment ca, les homosexuels ne sont-ils pas tous des malades et des pervers en puissance ? Pardonnez-moi ce trait d’esprit caustique mais on en a tellement entendu depuis quelques mois... Mais vous avez bien dit que vous n’étiez pas homophobe, alors je me reprends.

     

    Monsieur le maire, j’ai appris, il y a assez longtemps, cette phrase : « Nul n’est censé ignorer la loi… ». Ces quelques mots fondent notre République et notre démocratie. Nous connaissons tous cette maxime qui, très simplement, garantit le vivre-ensemble Naïvement, je pensais que vous connaissiez vous aussi ces quelques mots, notamment parce que vous êtes élu depuis 30 ans. Je dois me rendre à l’évidence : non ! Conscient de cet état de fait ; vos collègues élus, le préfet et d’autres encore se sont chargés de rafraichir votre mémoire républicaine… sans trop de succès manifestement !

     

    Monsieur le maire, certains pourraient avoir une forme de sympathie pour cette image d’Epinal du village gaulois qui rentre en résistance. Soyons sérieux : on peut avoir une conviction sans tomber dans le ridicule. Vous rendez-vous compte que c’est l’image de votre ville que vous écornez ? 30 ans de mandat et c’est ça que vous souhaitez que l’on associe à votre ville : « Arcangues, le village hors-la loi », « Arcangues et la discrimination à l’honneur », « Arcangues le village homophobe » … Ne faites pas peser sur vos administrés votre homophobie larvée et votre désir de reconnaissance médiatique, tout ceci, sans mauvais jeu de mots, fait un bien mauvais mariage !

     

    Monsieur le maire, vous faites partie de ces gens pour qui la reconnaissance de l’égalité et la fin d’une discrimination étatique signent l’effondrement de notre civilisation. J’avoue que, quand j’embrasse mon compagnon, je ne ressens pas cette pression mais bien plus le vertige de l’amour mais bon passons. Je vais vous dire ce qui serait un vrai danger pour notre pays, notre République, notre démocratie : le fait qu’on choisisse ou non d’appliquer une loi pour seul critère, le fait qu’on l’on l’aime ou pas. La loi s’impose à toutes et tous, que l’on soit d’accord ou pas. Ne pas appliquer une loi parce que vous la jugez illégitime, c’est la porte ouverte à la remise en cause totale de notre démocratie.

     

    Ne pas respecter la loi : voilà le vrai danger pour notre civilisation ! En êtes-vous seulement conscient ?

     

    Jean-Luc Romero, citoyen français, homosexuel et futur marié heureux