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homophobie - Page 7

  • 7 personnes condamnées au Sénégal …Assez de cette chasse aux homosexuels !

    Le président d’Elus Locaux Contre le Sida, Jean-Luc Romero-Michel, se dit consterné après la condamnation à 6 mois de prison pour 7 sénégalais, accusés, sur la base de l’article 319 du code pénal sénégalais, d’actes contre-nature : en somme d’homosexualité !
    Pour rappel, ces 7 sénégalais avaient été arrêtées, sur dénonciation, dans un appartement privé il y a un mois et depuis, la presse sénégalaise s’est déchaînée faisant preuve d’une terrible homophobie, c’est ce qu’a pu constater Jean-Luc Romero-Michel, présent à Dakar au moment des arrestations.

     

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    Le président d’ELCS rappelle que la pénalisation de l’homosexualité au Sénégal est une réalité dramatique qui conduit à des arrestations mais aussi, plus largement, à des injures et des violences homophobes au quotidien pour les personnes LGBT.
    En lien avec les activistes sénégalais, Jean-Luc Romero-Michel appelle à une mobilisation d’ampleur pour demander au président sénégalais la grâce de ces 7 personnes.
    A cet effet, il a lancé, ce jour, une pétition sur le site change.org. 

  • La France, l’Europe, Amnesty International doivent soutenir les gays emprisonnés au Sénégal !

    Alors que j’étais jeudi et vendredi, à Dakar, en mission pour la région Ile-de-France pour notre coopération décentralisée VIH/sida/santé, Djamil Bangoura, président de Prudence, un des rares activistes gays à oser parler ouvertement au Sénégal - l’homosexualité y est toujours criminalisée ! - est venu me parler des 7 gays qui venaient d’être arrêtés et qui ont fait l’objet, jeudi dernier, d’un véritable lynchage médiatique.

    La lecture de la Une du quotidien Grand Place est édifiante :
    « Retour sur l’arrestation d’homosexuels à Golf
    Comment la police a démantelé le réseau
    Les 7 déviants sont des tailleurs
    Surpris nus sous la douche. »

    Quant à la couverture médiatique de cette affaire, elle sera édifiante dans les journaux télévisés du soir où la parole ne sera donnée qu’à des représentants religieux qui expliqueront les terribles dangers de l’homosexualité pour la société sénégalaise et la nécessité de punir très sévérement les « déviants » !
    Evidemment, comme toutes les affaires d’arrestation de gays qui se multiplient au Sénégal, on noie cela au milieu d’autres accusations. Ici, l’un aurait volé de l’argent à sa mère, d’autres auraient fumé du cannabis, d’autres enfin étaient nus sous la … douche !!!
    Djamil a essayé de nous obtenir une autorisation pour aller voir ces jeunes gens en prison mais n’y est pas parvenu vendredi.
    Les nouvelles dont il dispose sont cependant inquiétantes : les 7 hommes devraient être jugés mardi. On ne connait pas encore la totalité des charges. Mais, tout semble fait pour accélérer la procédure judiciaire et empêcher quiconque de réagir en cette période estivale pour bien des diplomates !
    Nous ne pouvons évidemment laisse tomber nos amis homosexuels au Sénégal.
    Alors que Barak Obama, samedi, a osé rappeler, en Afrique, la nécessité de donner des droits aux homosexuels, les diplomaties française et européenne ne peuvent être aux abonnés absents. J’en appelle donc à elle mais aussi à des ONG comme Amnesty International qui est implantée et très respectée au Sénégal.
    Nous ne pouvons fermer les yeux et laisser, une fois de plus, un pays ami avec qui nous partageons tant de combats, bafouer ainsi les droits humains. Il en va de la défense de nos valeurs mais aussi de la défense universelle des droits humains !

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  • Marche des Fiertés LGBTI à Paris

    Le dernier samedi de juin est bien sûr une date sanctuarisée pour les militants franciliens LGBT. En effet, comme tous les ans, je serai présent à la Marche des Fiertés LGBTI de Paris pour défendre l’égalité et la lutte contre l’homophobie.
    Comme les autres années, la ville de Paris, la région Ile-de-France et bien sûr le CRIPS, que je préside, y seront représentés par un char, sans compter les nombreux élus parisiens et franciliens qui marcheront...

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  • Mon edito au Crips-Info de juin

    Ouverture du mariage à tous les couples de même sexe, baisse des signalements à SOS Homophobie : autant d’éléments qui suffiraient à laisser penser que le constat à dresser, à quelques jours de la Marche des Fiertés LGBT de Paris, est particulièrement rose lorsque l’on est homosexuel en France ?
    Assurément, ce serait là un constat bien trop rapide et tout simplement faux. Au-delà du déferlement homophobe constaté lors des débats sur le mariage pour toutes et tous, ce serait oublier que, encore aujourd’hui, plus de 80% des LGBT évoquent au moins une situation discriminante vécue dans un des domaines de la vie quotidienne. Concrètement, trop souvent, les jeunes homosexuels ne peuvent vivre leur homosexualité sans se cacher, en élaborant donc des stratégies pour ne pas être « découvert ». Les conséquences de cette impossibilité de vivre normalement leur sexualité, elles sont aussi dramatiques que largement documentées : mal-être, honte, isolement, prises de risques pour leur santé, tentatives de suicide à un niveau extrêmement haut… C’est pourquoi, afin de soutenir les jeunes gays, de les aider, de les orienter, le Crips Île-de-France a lancé l’application « Tony, jeune gay ». En somme une sorte de grand frère qui conseille, informe et aide ! Assurément un dispositif impactant qui vise à améliorer la santé des jeunes homosexuels, santé pris dans le sens légitime donné par l’OMS : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».
    Une définition retenue également par la projet de loi de santé qui inclut, pour le moment et avant les débats devant le Sénat, des avancées fort intéressantes portées par des objectifs ambitieux, notamment quant à un renforcement fort de la prévention tout au long de la vie et de l’éducation pour la santé. Mesures sur le tabagisme, l’alcool, le tiers-payant, les salles de consommation à moindre risque, les TROD, les auto-tests, autant de mesures qui auront à n’en pas douter un réel impact sur la santé publique. Evidemment au Crips, on souscrit totalement à cette approche, nous qui, au quotidien tentons d’apporter aux jeunes, quelle que soit leur situation, les moyens et les outils pour faire des choix éclairés quant à leur santé. « Contentons-nous de faire réfléchir. N’essayons pas de convaincre »…

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  • Oui, l’homophobie - numérique - tue ! (Tribune publiée dans Le Plus - Obs)

    « @JeanLucRomero on peut aussi rêver d’une lapidation de l’immonde Romero en place publique en Iran… » / « un grand homme ce @JeanLucRomero ? Non, une sangsue, un parasite ! Une grosse merdre ! Une pourriture qui mériterait d’être pendue » / « 10% des Français vont mourir, mais un seul veut les tuer. Heil @JeanLucRomero » / « @JeanLucRomero Et les « cathos friendly » te pissent dessus. Pour ma part j’aimerais t’euthanasier au 9 mm » … Voilà quelques-uns des tweets homophobes que je reçois au quotidien. Alors, bien évidemment, les comptes sont supprimés quelques heures ou jours après et les messages homophobes, injures et appels aux meurtres se retrouvent quelques instants après sur d’autres comptes qui seront eux-mêmes supprimés quelques temps après … Même s’il peut être considéré que la meilleure des réponses à l’insulte est l’indifférence méprisante, j’ai souhaité saisir le procureur de la République et porter plainte contre les auteurs de quelques-unes de ces diatribes homophobes.
    Et j’irai jusqu’au bout ! Un premier procès est d’ailleurs prévu en octobre prochain contre une de ces twittos qui appelle à ma mort. En effet, pour ce qui me concerne, je pense avoir la peau dure, je suis un militant depuis de nombreuses années et je sais que ce combat pour l’égalité provoque l’ire des professionnels de la haine et des frustrés tellement heureux de penser qu’internet est un havre de paix propre à déverser leur haine et, soyons francs, leur mal-être. Mais qu’en est-il de toutes ces autres personnes qui sont discriminées et harcelées par les homophobes et les transphobes? Je souhaite rappeler que, selon une étude de 2013 de Sida info service, 81% des personnes homosexuelles interrogées évoquent au moins une situation discriminante vécue dans un des domaines de la vie quotidienne (moqueries, dénigrements, injures, harcèlements, outing, agressions physiques). Plus de 80 % des participants à l’étude vivent avec l’appréhension d’être discriminées. A la clé, mal-être, solitude, prises de risques mais bien sûr les harceleurs homophobes n’ont en cure et ça, cela ne peut être accepté dans notre démocratie ! D’où ma plainte que je qualifie presque de collective.
    De manière plus globale, je plaide pour que les réseaux sociaux soient beaucoup plus attentifs face à ce déferlement homophobe et transphobe. Le dernier rapport de SOS Homophobie, rendu public il y a quelques jours, constate qu’Internet est le principal vecteur d’homophobie avec près de 40% des signalements faits à l’association en 2014. Jusqu’à maintenant les réseaux sociaux, principalement Twitter, ne sont pas assez réactifs face à ce phénomène malgré les promesses et les tables rondes organisées avec les ministères concernés. Comme le note le SOS Homophobie, les sociétés américaines sont beaucoup plus promptes à réagir dès qu’il s’agit de droits d’auteur ou de pudibonderie…
    Concernant l’homophobie, on a plutôt l’impression objective et constatée d’un laisser-faire ! Cela ne peut durer.
    Bien évidemment, certains auront à cœur de se draper dans le sacro-saint principe de la liberté d’expression dans sa version la plus large, sans limite, dénonçant toute intervention sur ce sujet forcément, assurément et définitivement liberticide. Sur ce point, j’avoue mon ignorance, je pensais naïvement qu’un appel au meurtre était quelque chose susceptible de heurter légitimement un tant soit peu la loi française et surtout les Français ...
    D’autres diront que, entre les paroles et les actes, il y a un fossé très majoritairement infranchissable et qu’il faut plutôt prendre ça pour de l’humour, en tout cas avec de l’humour. Première réaction : sincèrement désolé, ça me fait pas rire, ni rire jaune, ni ricaner. J’essaierai de dire à mon voisin dans le RER que j’ai envie de le tuer pour voir sa réaction. Je ne suis pas persuadé qu’il rigole aux éclats… Deuxième réaction : oui, il n’y a pas forcément de passage à l’acte entre les paroles et les actes - encore heureux ! Que dois-je en conclure ? Que j’ai le droit d’avoir des paroles racistes, antisémites et homophobes parce que les paroles, finalement, ce n’est pas si pas grave que ça ? Allez dire ça aux familles des jeunes gays qui se suicident après un harcèlement homophobe subi au quotidien sur Facebook ou Twitter… Les dernières études montrent qu’un jeune homosexuel a au minima trois fois plus de risques de faire une tentative de suicide qu’un jeune hétérosexuel. Mais bien sûr, ce n’est la faute de personne…
    Alors, oui, l’homophobie numérique tue : il faut totalement en prendre conscience et la combattre à la hauteur des drames humains qu’elle provoque. A Facebook et Twitter d’agir en conséquence. A défaut, la justice devra leur rappeler le droit à l’intégrité et au respect de chaque citoyen de notre pays. Qu’il soit homo, hétéro ou trans …

  • Journée internationale de lutte contre l’homophobie : Homos, le silence ou la prison ? (Tribune diffusée dans The HuffPost)

    Un homme aime un homme. Une femme aime une femme. Une situation simple. Un amour beau, touchant. Un amour éphémère ou éternel, qui peut le savoir ?
    La seule chose que je sais est que cet amour est un crime dans plus de 70 pays à travers le monde. Oui, vous avez bien lu, dans plus de 70 pays l’homosexualité est un délit, un crime, pour lequel on enferme les personnes, on les lapide, on les tue. En 2015, c’est la réalité, une réalité incroyablement dramatique.
    Depuis longtemps, l’ensemble des associations de défense des droits humains exige la dépénalisation universelle de l’homosexualité : une revendication aussi simplement exprimée qu’extrêmement compliquée à faire voter. C’est pour cela que la date du 15 juin 2011 a été considérée comme historique : à cette date, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies adoptait une résolution relative à la dénonciation des violations des droits humains fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Cette résolution est la première à soutenir les droits LGBT et surtout à condamner les actes homophobes, donc, de ce fait, l’ensemble des législations pénalisation l’homosexualité.
    Cette résolution, qui a fait naître un espoir immense, était une étape ou en tout cas devait l’être : a-t-elle été suivie d’effets ?
    Non, quand on regarde la situation dramatique en Afrique où plus des trois quarts des pays criminalisent l’homosexualité (donc passible d’emprisonnement jusqu’à la perpétuité), où la peine de mort est appliquée à l’encontre des homosexuels dans trois pays, où une véritable chasse à l’homme est organisée, une traque des homosexuels, au Nigeria, en Ouganda, en Egypte, au Cameroun et dans bien d’autres pays ... Rappelons-ici les propos du vice-président du Kenya tenus il y a à peine quelques jours: « Il n’y a pas de place pour l’homosexualité [au Kenya]. Nous ne la tolérons pas […] car cela viole nos croyances religieuses et culturelles. »
    Non, quand on voit qu’en Inde, la Cour suprême a rétabli la pénalisation de l’homosexualité. Dans la plus grande démocratie du monde …
    Non, quand on ne peut que constater l’instauration par Poutine d’une véritable homophobie d’Etat en Russie via une loi de 2013 qui sanctionne la «propagande homosexuelle ». Une loi qui est malheureusement en résonnance avec une population où les discriminations à l’encontre des LGBT sont légitimées. D’après les dernières enquêtes d’opinion, 34% des personnes interrogées croient que l’homosexualité est une maladie, 49% préféreraient que l'on soigne les homosexuels soit psychologiquement, soit physiquement. 16% pensent qu’il faudrait les isoler, et 5% estiment que la solution serait de les « liquider » physiquement. Sans commentaire. J’étais à la première Gay pride en Russie en 2006, je peux témoigner de la violence et de l’incompréhension de très nombreux Russes à l’égard de l’homosexualité.
    Clairement, la diplomatie française n’a pas le droit de rester les bras croisés devant cette situation dramatique et qui s’aggrave de jour en jour. La France se doit d’être leader dans ce combat car oui, les droits humains doivent quelques fois et heureusement dépasser les seuls intérêts économiques et financiers !
    Et la France dans tout cela ? Après tout, nous sommes le pays des droits de l’homme, un pays où l’homosexualité a été dépénalisée il y a plus de 30 ans - seulement 30 ans devrais-je dire ! - un pays où les couples de même sexe peuvent se marier. Donc tout va bien, tout irait bien ?
    Oui, si on n’évoque le fait pas que les actes homophobes ont augmenté de 78% en 2013, selon SOS Homophobie avec une agression physique tous les deux jours …
    Oui, si l’on oublie le terrible déferlement homophobe qui a accompagné l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.
    Oui, si on ne rappelle pas que 81% des LGBT (enquête de Sida info service) évoquent au moins une situation discriminante vécue dans un des domaines de la vie quotidienne (moqueries, dénigrements, injures, harcèlements, outing, agressions physiques).
    Oui, si on ne dit pas que le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est trois fois plus élevé que chez les jeunes hétérosexuels…
    Oui, si l’on ne parle pas du déferlement homophobe constaté sur les réseaux sociaux. Dénigrements, insultes, appels aux meurtres, à la pendaison, à la lapidation, j’en suis victime comme tant d’autres. En tant que militant, cela m’atteint mais bien moins que beaucoup de jeunes …
    J’affirme que l’homophobie véhiculée sur les réseaux sociaux doit être condamnée tout comme le racisme, l’antisémitisme et le sexisme doivent l’être fermement. A la même hauteur et avec la même sévérité.
    Voilà la réalité en France aujourd’hui, dans une société qui se veut plus tolérante et plus ouverte.
    Comprenons-nous bien : par mes propos, je ne souhaite pas dresser un parallèle entre la France et un pays criminalisant l’homosexualité. Je veux seulement dire que le combat pour les droits LGBT est un combat universel, un combat qui doit mêler répression étatique de l’homophobie, l’octroi d’un vrai statut de citoyen (comment accepter l’autre alors que l’Etat ne lui accorde pas le statut de citoyen à part entière ?) et une politique ambitieuse d’éducation à la tolérance.
    Un combat nécessaire à porter. Espérons alors que des annonces seront faites pour cette Journée internationale de lutte contre l’homophobie. Des annonces à la hauteur du défi !

  • Mon Edito de mai dans la newsletter du CRIPS

    Bien sûr que lors de la Journée mondiale contre l’homophobie, une part importante des débats se concentrera sur de grandes questions, qu’elles soient internationales comme la dépénalisation universelle de l’homosexualité ou nationales comme le mariage pour toutes et tous et les suites à lui donner en termes de droits LGBT. Cette attention, ce focus sera bien sûr légitime tant les enjeux sont grands mais parler de l’homosexualité et de l’homophobie, c’est aussi s’intéresser à la question du quotidien. A la vie au quotidien quand on est une personne homosexuelle, lesbienne, bisexuelle ou transsexuelle.
    Plus de 30 ans que l’homosexualité a été dépénalisée en France, plus de 20 ans que l’OMS ne la considère plus comme une pathologie mentale : est-ce à dire que la société actuelle qui se veut ouverte et tolérante le serait réellement et concrètement ? Alors, cette vie est-elle si rose que cela ?
    Non si l’on se souvient du terrible déferlement homophobe qui accompagné l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, déferlement qui aura laissé autant de fractures que de cicatrices. Non si l’on regarde les chiffres. Evidemment ne tombons pas dans une vision manichéenne des choses mais les faits sont là …
    Prenons cette étude de Sida info service de 2013 : la moitié des participant(e)s ont un sentiment de discrimination liée à l’orientation sexuelle et 81% évoquent au moins une situation discriminante vécue dans un des domaines de la vie quotidienne… Des chiffres qui font froid dans le dos tant les conséquences directes de ce phénomène discriminatoire sont au moins aussi importantes que la crainte d’être discriminé et l’auto-discrimination qui peut en découler. Tout cela a et aura bien sûr un impact terrible sur la santé des personnes. On ne le sait que trop bien, et ce sont des faits très largement documentés, les comportements à risque chez les HSH peuvent être et sont la conséquence du mal-être psychologique, de l’isolement, d’une mauvaise estime de soi qui peut aller jusqu’à la tentative de suicide (trois fois supérieure chez un jeune homosexuel que chez un jeune hétérosexuel).
    Alors que faire ? Eduquer, favoriser la dicibilité de l’orientation sexuelle via un dialogue renforcé avec les professionnels et les parents, casser le carcan de l’isolement. Nul doute que, dans ce cadre, le Crips Île-de-France prend toute sa place via un programme engagé d’actions auprès des jeunes, un programme qui sera bientôt renforcé par une application dédiée à cette question, une application prénommée « Tony ». A découvrir très vite !

  • « Coming out chez les flics » de Michel Lapierre, à lire pour comprendre !

    Yves Michalon m’a envoyé le dernier livre qu’il vient de publier « Le droit à l’indifférence, coming out chez les flics. »
    Ce récit de Michel Lapierre, ancien flic, raconte la difficile bataille qu’il a mené au sein de la police nationale pour faire accepter sa différence, son homosexualité.
    Ecrit avec une grande pudeur, ce texte démontre le chemin qu’il reste encore à parcourir dans notre société et notamment dans la police et l’armée pour que les homosexuels soient considérés comme des citoyens à part entière.
    Ce livre démontre à quel point le travail de l’association FLAG qui réunit policiers et militaires est important. Indispensable même en … 2015 !
    N’hésitez pas à lire ce livre pour comprendre…

  • Galette du Refuge dans le 12ème ardt de Paris

    A 18h30, je passerai à la galette du Refuge qui est organisée à la maison des associations du 12ème ardt de Paris.
    Il s’agit d’apporter mon soutien à cette association qui aide les jeunes homosexuels rejetés par leurs familles et leurs proches.

     

  • Ma lettre au maire de Vourles sur les propos homophobes d'un de ses élus

     

    M. Serge FAGES

    Maire de Vourles

    26, rue Bertrange Imeldange

    69390 Vourles

     

     

    Paris, le 26 décembre 2014

     

    Monsieur le maire,

     

    « je confirme l'homosexualité EST une abomination tout le monde est d'accord sur cela », « ce n'est rien à côté de ceux qui se taisent et sont horrifiés de la dégénérescence homo », « personnellement je n'ai encore rien trouvé de plus pertinent autoriser la mariage homo est un hymne à la mort », « homophobe = mot bien pratique qui ne veut rien dire » …

     

    Ces quelques propos que je cite et que vous ne pourrez qualifier que d’outranciers et d’inadmissibles, sont ceux d’une personne qui siège au sein du Conseil municipal de votre ville : ces propos sont ceux de M. Marc-Yvan Teyssier tenus en décembre sur son compte twitter.

     

    Monsieur le maire, en votre qualité de maire de Vourles, il vous appartient de dénoncer et de condamner très fermement les propos de cet élu. C’est, non pas seulement une possibilité, mais une une réelle obligation en votre qualité d’élu de la République.

     

    Face à de tels propos qui ne sont que le reflet d’une homophobie très explicite et totalement assumée, nul doute qu’une réaction très forte de votre part est attendue.

     

    En espérant sincèrement pouvoir compter sur vous, je vous prie de croire, Monsieur le maire, en l’expression de mes salutations distinguées.

     

     

    Jean-Luc Romero-Michel

     Lire aussi : Ma chaine étudiante (ici).

     

  • Mon "Billet doux" dans Friendly Mag : Non M. Sarkozy, vous ne nous volerez pas nos mariages !

    Comme beaucoup, j’ai été choqué et en colère après les déclarations de Nicolas Sarkozy sur le mariage pour tous !
    Quand un journaliste de RTL m'a appelé pour m'annoncer que Nicolas Sarkozy voulait, non seulement abroger le mariage pour tous mais aussi, créer un mariage spécifiquement ouvert aux homosexuels, j'ai cru à une mauvaise blague. Une bien mauvaise blague !
    Abroger une loi qui permet à des Français d'accéder enfin à l'égalité est une première venant de la part d'un ancien président de la République. Jusqu'à présent, que des réactionnaires marginaux comme Wauquiez, Guaino ou Mariton proposent d'abroger la loi Taubira s'apparentait à une pathétique tentative de récupération des extrémistes de la « manif pour rien » plus qu'à une proposition sérieuse.
    L'annonce de Nicolas Sarkozy est d'une toute autre importance. Elle démontre à quel point, pour une certaine droite, les homosexuels ne sont décidément pas des citoyens à part entière.
    Pire, on s'apprêterait même à jeter leurs/nos mariages comme de simples Kleenex.
    Tentant de jouer sur les deux panneaux par simple électoralisme, Nicolas Sarkozy ose proposer de créer un mariage spécifiquement ouvert aux gays. Créer donc une institution communautariste pour contourner le principe d'égalité, voilà une grande idée discriminatoire. A l'opposé de notre universalisme républicain !
    Poussée à l'extrême, cette proposition est digne de l'apartheid, car après pourquoi ne pas créer un mariage pour les blancs, pour les noirs, pour les grands ou pour les petits ?
    Les Français ne tomberont pas dans le piège malsain que leur propose un ancien président de la République qui devrait d'abord se soucier de l'unité du pays et du bien être de tous plutôt que de brader l'idéal républicain pour conquérir un parti en pleine dérive droitière.
    Les Français sont viscéralement attachés à nos principes républicains et empêcheront que les homosexuels retournent au placard.
    Nos amours valent les amours des hétérosexuels.
    On ne nous volera pas le mariage pour tous, ce droit offert à toutes et à tous - hétéros et homos - de se marier !

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  • La fin de l’impunité sur les réseaux sociaux ?

    Depuis le débat sur le mariage pour tous, je suis, comme de nombreux militants de l’égalité, la cible d’attaques permanentes de militants extrémistes religieux qui, outre m’insulter, agitent aussi des menaces sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Twitter.
    Bien sûr, ces « agresseurs » se cachent courageusement dans l’anonymat. Forts de cet anonymat, ils croient pouvoir diffamer et menacer comme ils le veulent.
    Après mon mariage, j’ai notamment subi de violentes attaques d’une personne qui créait de nombreux compte au nom très explicite de « JeanCulRomero ». A chaque fois qu’un compte était signalé et supprimé, il en créait un autre.
    Sur ces comptes, tout y passait : insultes, menaces de mort, attaques homophobes.
    Pour l’exemple et blessé par des propos avilissants, j’ai donc saisi le procureur de la République d’une plainte en octobre 2013.
    Je pensais qu’elle était classée n’arrivant plus à en avoir de nouvelles depuis plus d’un an.
    Quelle bonne surprise d’avoir reçu fin novembre une convocation au tribunal correctionnel pour me porter partie civile contre la personne qui m’a ainsi menacé durant des jours. Elle a été retrouvée et passera donc en jugement.
    Symboliquement, je suis très satisfait que cette personne ait été retrouvée.
    Si les réseaux sociaux doivent être un vrai espace de liberté d’expression, ils ne peuvent servir à menacer, à diffamer ou insulter.
    Certains se croient en toute impunité et cette convocation devant un tribunal de mon « agresseur » fera, j’en suis sûr, réfléchir bien des racistes, des antisémites et des homophobes.
    La liberté d’expression, valeur importante de notre République, ne peut englober la haine et l’appel à la mort.
    Je fais confiance à la justice pour le rappeler en mars prochain !

     

  • Invité du Grand Journal sur Canal Plus, ce soir à 19 heures.

    Je serai l'invité d'Antoine de Caunes sur Canal Plus dans Le Grand Journal, pour réagir aux propos de Nicolas Sarkozy sur le mariage pour tous. J'aurai l’occasion de débattre avec... Hervé Mariton ! 

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  • Non, M. Sarkozy, vous ne nous volerez pas nos mariages !

    Je suis choqué et en colère !
    Hier soir, quand un journaliste de RTL m'a appelé pour m'annoncer que Nicolas Sarkozy voulait, non seulement abroger le mariage pour tous mais aussi, créer un mariage spécifiquement ouvert aux homosexuels, j'ai cru à une mauvaise blague. Une bien mauvaise blague !
    Abroger une loi qui permet à des Français d'accéder enfin à l'égalité est une première venant de la part d'un ancien président de la République. Jusqu'à présent, que des réactionnaires marginaux comme Wauquiez, Guaino ou Mariton proposent d'abroger la loi Taubira s'apparentait à une pathétique tentative de récupération des extrémistes de la « manif pour rien » plus qu'à une proposition sérieuse.
    L'annonce de Nicolas Sarkozy est d'une toute autre importance. Elle démontre à quel point, pour une certaine droite, les homosexuels ne sont décidément pas des citoyens à part entière.
    Pire, on s'apprêterait même à jeter leurs/nos mariages comme de simples Kleenex.
    Tentant de jouer sur les deux panneaux par simple électoralisme, Nicolas Sarkozy ose proposer de créer un mariage spécifiquement ouvert aux gays. Créer donc une institution communautariste pour contourner le principe d'égalité, voilà une grande idée discriminatoire. A l'opposé de notre universalisme républicain !
    Poussée à l'extrême, cette proposition est digne de l'apartheid, car après pourquoi ne pas créer un mariage pour les blancs, pour les noirs, pour les grands ou pour les petits ?
    Les Français ne tomberont pas dans le piège malsain que leur propose un ancien président de la République qui devrait d'abord se soucier de l'unité du pays et du bien être de tous plutôt que de brader l'idéal républicain pour conquérir un parti en pleine dérive droitière.
    Les Français sont viscéralement attachés à nos principes républicains et empêcheront que les homosexuels retournent au placard.
    Nos amours valent les amours des hétérosexuels.
    On ne nous volera pas le mariage pour tous, ce droit offert à toutes et à tous - hétéros et homos - de se marier !

  • Invité de BFM-TV à 9h15

    Je serai en direct sur BFM TV, ce dimanche, à 9h15 sur BFM TV sur le mariage pour tous.

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  • Invité de RTL à 8h50

    Suite aux déclarations honteuses et pue républicaines de Nicolas Sarkozy sur l'abrogation du mariage pour tous, je serai l'invité de RTL ce matin à 8h50.

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  • La manif pour tous bat le pavé : la manif de trop !

    On avait presque oublié l’existence de la Manif pour tous ! Elle se rappelle à notre bon souvenir ce dimanche en mobilisant de nouveau ses partisans.
    Outre les fantasmes développés sur la mise en place de la GPA en France, il est assez étonnant de voir des Français continuer à se battre pour retirer un droit à une partie de la société.
    Franchement, est-ce républicain de se mobiliser pour retirer le droit de se marier aux homosexuels ?
    Les homosexuels sont des citoyens comme les autres. A part entière !
    Ils payent leurs impôts et contribuent à la solidarité nationale. En payant leurs impôts, ils permettent notamment à certaines familles nombreuses, qui battent le pavé, de bénéficier légitimement d’allocations familiales. De même, ils permettent que ces Eglises qui souvent se mobilisent contre l’égalité des droits aient leurs bâtiments entretenus, une fois de plus, grâce au paiement de leurs impôts.
    Bref, les homosexuels ont tous les devoirs des citoyens mais ne devraient avoir aucun droit ! Leurs amours devraient-ils rester clandestins pour être acceptés ?
    Durant ces dernières années, avec le mariage pour tous, c’est la première fois que des gens se mobilisent pour interdire à certains d’avoir des droits.
    Ceci devient insupportable.
    Certains élus de droite annoncent même qu’ils annuleront le mariage pour tous. Nous prennent-ils pour des kleenex qu’on jette avec une alternance ?
    Cette manifestation est la manifestation de trop.
    Et je sais que les Français vont dans leur immense majorité rejeter toute régression. Une alternance ne pourra jamais se faire sur la simple idée de renvoyer à leur clandestinité les homosexuels !

  • Notre tribune sur Le Huffington Post avec Vincent Boileau-Autin : Journée mondiale contre l’homophobie et le réveil républicain

    Journée mondiale contre l’homophobie et le réveil républicain

     

    Par Vincent Boileau-Autin, président de la Lesbian & Gay Pride Montpellier Languedoc-Roussillon et

    Jean-Luc Romero-Michel

     

    78% d’augmentation des actes homophobes en 2013, selon le dernier rapport de SOS Homophobie. Une agression physique tous les deux jours … Voilà ce à quoi, le « débat » sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe a abouti. Nous mettons les guillemets au mot débat car après tout, de quoi a-t-il été question ? D’un débat, A.D.N. de notre démocratie, c’est-à-dire un échange d’arguments ? Nullement, en lieu et place d’un débat, parlons plutôt d’un déferlement d’insultes et de violences où toutes les pires horreurs ont été dites ! Sous le vernis démocratique du « débat », derrière les masques des bienveillants qui se disent œuvrer pour la France en se drapant dans l’ample manteau de la liberté d’expression, il y a la haine. Pas le rejet, pas la peur, pas l’ignorance. La haine.

     

    Quant à tous ces courageux homophobes, que connaissant-ils finalement de la France ? Pétain ou Maurras, leur cœur balance … Ont-ils seulement lu la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ? L’ont-ils comprise ? Arrivent-ils à distinguer, dans leurs yeux remplis de détestation, les mots inscrits au fronton de leur mairie : « Liberté, Egalité, Fraternité » ? La Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen et notre devise républicaine, c’est la France. La France forte, la vraie, celle qui mérite d’être qualifiée de tel.

     

    Alors ils sont où toutes celles et tous ceux qui ont dégueulé les pires abominations durant ce « débat » ? Ne se sentent-ils pas un peu coupables ou tout au moins responsables ? Apparemment pas quand on écoute Christine Boutin. A la limite du « c’est pas nous, on était même pas là » ! Quel courage ! On aimerait en rire si ce n’était pas dramatique. Soyons francs, nous étions déjà persuadés du courage exemplaire des homophobes de tous bords, si prompts à dénoncer le dévoiement de notre démocratie et la fin de notre civilisation mais bien moins à condamner les violences homophobes. En même temps, qui ne dit mot consent ? Jamais autant un dicton populaire n’aura été autant de circonstance …

     

    Après tout, quand on est homophobe, on défend les vraies valeurs contre les dégénérés que nous sommes alors on assume ! Ce n’est pas comme si le triplement (oui, le triplement) des actes homophobes sur internet cachait la lâcheté intrinsèque de ces personnes qui œuvrent dans la plus grande impunité puisque la société Twitter, pour ne citer qu’elle, traite avec le plus grand dédain nos requêtes pour faire cesser le déferlement homophobe sans précédent sur son réseau. Depuis quelques mois, on a vraiment l’impression que chacun a son manuel du parfait petit homophobe : « moi, homophobe, j’insulterai toutes les personnes LGBT ; moi, homophobe, je ferai un concours des hashtags les plus orduriers ; moi, homophobe, j’appellerai au meurtre » etc.

     

    Certains parlaient de fin de civilisation, si belle formule médiatique auxquelles même les plus fanatiques ne croyaient pas, de notre côté, nous parlons de la vraie vie, de ses vies brisées, des personnes détruites par l’homophobie, par la violence, par les insultes.

     

    Face à la gravité de la situation, nous appelons à un sursaut républicain, un réveil républicain. Aujourd’hui, face à l’installation durable et à la légitimisation d’une parole de haine, il nous faut opposer notre détermination sans failles à défendre les valeurs qui font de nous un pays phare dans le monde.

     

    Les plus hautes autorités de l’Etat doivent prendre la parole ! Nous avons besoin d’espoir, un peu comme celui créé par la victoire de Conchita Wurst à l’Eurovision, candidate chantre de la tolérance. Nous avons besoin de paroles fortes et de réaffirmation des valeurs républicaines, des valeurs qui, elles, ne souffriraient pas d’une clause de conscience.

     

    Nous avons besoin d’une traduction politique de ses valeurs, via l’égalité des droits, via la répression étatique de l’homophobie, via l’information et l’éducation.

     

    Nous avons besoin de croire. Nous attendons des actes.
    A lire sur Le Huffington Post.

  • Exposition d’Olivier Ciappa à République pour la journée mondiale contre l’homophobie

    A l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, l’exposition d’Olivier Ciappa sera déclinée sur la place de la République.
    Ce 17 mai, jour symbole, un village associatif sera aussi organisé. L’ADMD et le Crips que je préside y seront présents.
    La manifestation sera inaugurée par la nouvelle maire de Paris, Anne Hidalgo.
    Venez nombreux !

     

  • Vernissage de l’’exposition du Refuge à la mairie du 12ème arrondissement

    Ce lundi, à 18h30, aura lieu le vernissage de l’exposition « Des hommes et des Elles » organisée par Le Refuge, présidé par Nicolas Noguier.
    Des artistes et des jeunes se mobilisent pour soutenir cette belle association et l’exposition durera jusqu’au 14 mai dans le salon des outre-mer de la mairie du 12ème arrondissement.

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