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Politique française - Page 360

  • Iran : doit-on craindre une menace nucléaire ?

    Mohammed El Baradei, prix Nobel de la paix 2005 et surtout patron de l’AIEA, dresse actuellement, à Vienne, un constat d’échec car l’Iran ne satisfait absolument pas aux conditions de clarté concernant son programme nucléaire. La date limite permettant au gouvernement iranien de donner des explications claires est donc expirée.
    « A ce stade, l’agence n’est pas en mesure de conclure qu’il n’y a pas de matériel ou d’activité nucléaires non déclarés en Iran. » « Certes, nous n’avons pas vu de menace imminente, pas d’énergie détournée vers la fabrication d’armes nucléaires, mais dans le même temps leur programme manque de clarté. Beaucoup d’incertitudes ont encore besoin d’être levées, particulièrement après trois ans d’inspection.» indique l’AIEA dans son dernier rapport. Il est quand même évoqué « une dimension nucléaire militaire en Iran », et certains spécialistes évoquent carrément la mise en preuve d’une bombe avant cinq ans !
    Le constat est là. Inquiétant.
    Je suis, comme vous, très préoccupé de l’évolution des responsables politiques iraniens et notamment de son président. Car outre cette menace, les droits de l’homme sont totalement bafoués dans ce pays.
    Pour mieux comprendre la situation en Iran, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, j’ai invité Frédéric Tellier [ma photo], chercheur à l'IRIS, expert du Moyen Orient et auteur d’un ouvrage qui fait vraiment référence sur le sujet : « L'heure de l'Iran » paru aux Editions Ellipses au café politique mensuel d’Aujourd’hui, Autrement le lundi 13 mars à 19h30 au Babu - salle du 1er étage - 18, boulevard Montmartre à Paris [Métro Grands Boulevards].
    Le thème de cette réunion sera « Iran : doit-on craindre une menace nucléaire ? »
    Je compte donc sur vous pour réserver votre début de soirée lundi prochain pour assister à ce café politique au sujet d’une brûlante et inquiétante actualité.

  • Le patriotisme économique : une fausse bonne idée ?

    J’étais l’un des invités de l’émission « Face à Alain Minc » présentée par Guillaume Klossa sur Direct 8 hier soir.
    L’un des thèmes du débat était le patriotisme économique. Même si je ne suis pas un spécialiste de la question – et loin de là ! - contrairement à Louis Giscard d’Estaing ou le Monsieur industrie du PS qui étaient les invités référents sur cette question, j’ai exprimé ma modeste position. Non sans préciser qu’elle est celle d’un modeste citoyen engagé, car j’estime que les responsables politiques ne peuvent être spécialistes de toutes les questions. Au risque de dire des conneries.
    D’abord sur l’affaire Suez-GDF, j’estime qu’il est difficile d’avoir une position tranchée et définitive tant les tenants et les aboutissants nous échappent aujourd’hui. D’ailleurs la commission de Bruxelles a demandé au gouvernement français des explications rapides et claires sur cette affaire.
    Ensuite, si le patriotisme économique « consiste à donner des moyens aux entreprises pour se battre à armes égales » comme l’a dit le Premier ministre, il peut être envisagé, mais selon certaines conditions.
    1. Cette implication doit exclusivement concerner des secteurs qui influent sur la « continuité » de l’Etat. En cela, l’affaire Suez-GDF, pourrait rentrer dans ce champ car cela touche à l’énergie. Par contre, je ne suis pas persuadé que le patriotisme économique ait du sens pour Danone ou encore récemment pour la sidérurgie.
    2. Une intervention doit rester exceptionnelle quand il s’agit d’entreprises européennes. On ne peut vouloir faire l’Europe et empêcher les entreprises de notre continent de fusionner pour mieux lutter. D’ailleurs, les réactions n’ont pas manqué. Les Italiens menacent de gêner les fusions qu’ont engagé avec leurs sociétés nationales de grands groupes français comme Carrefour ou la BNP pour ne citer que les plus importants. Concomitamment, le ministre wallon de l’énergie, André Antoine, s’inquiète que la fusion fausse la concurrence dans son pays - en Belgique le nouveau groupe va contrôler 95% de la production et 90% des ventes d’électricité - au détriment des consommateurs. Faire chez nos amis ce qu’on en veut pas pour nous !
    Je reste persuadé que le patriotisme économique ne doit pas devenir un slogan au risque de flatter nos pulsions nationalistes. Les politiciens sont là pour nous montrer le chemin du progrès et de la solidarité.
    A terme, un tel interventionnisme généralisé n’aurait comme unique conséquence que de nous isoler en Europe et au final d’empêcher nos entreprises de se développer à l’international et donc de créer des richesses source d’emplois.

    NB : En plus, le patriotisme économique ne résiste pas à la réalité… De 1993 à 2003, sous des gouvernements de droite et de gauche, 9000 sociétés françaises, employant 900.000 salariés, sont passés sous contrôle étranger. Aujourd’hui, 430.000 personnes travaillent pour des sociétés américaines. A méditer…

  • Ce soir à 19h00, « Face à » Sur Direct 8

    Ce dimanche 5 mars 2006, je suis l’un des invités de l’émission « Face à » de 19 à 20 heures sur la chaîne de la TNT Direct 8.
    Avec d’autres invités, nous commenterons particulièrement trois sujets de l’actualité de la semaine. Le débat, animé par Guillaume Klossa, traitera du patriotisme économique, des primaires à Paris et de la chute du Premier ministre dans les sondages.
    Bon dimanche !

  • Solidarité internationale : bilan en demie teinte

    La conférence destinée à trouver de nouveaux financements pour aider au développement des pays du sud, qui se déroulait cette semaine à Paris, s’est achevée sur un bilan en demie teinte.
    La proposition portée par le président de la République Française de taxer les billets d'avion pour financer la lutte et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme - maladies qui font 6 millions de mort par an - n’a reçu l’adhésion, outre la France, que de 12 pays sur les 93 présents à cette conférence.
    Un bilan décevant face aux enjeux : n’oublions pas que 40 millions de personnes vivent avec le sida dont 30 millions en Afrique. Que sur les 6 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement aujourd’hui, seules 1 million de personnes en bénéficient
    Cette mondialisation de la solidarité aurait dû recevoir l'adhésion du plus grand nombre de pays et, parmi eux, celle des Etats-Unis. En effet, la première puissance mondiale ne peut se satisfaire, face aux millions d'enfants, de femmes et d'hommes contaminés dans le monde par le sida, alors que le continent africain est à la dérive, de soutenir des programmes religieux prônant la fidélité et l'abstinence.
    N’oublions pas que cette taxe - si elle était appliquée dans le monde - rapporterait près de 10 milliards d’euros par an soit 1/6ème de l’aide publique au développement.
    Espérons que les 13 Etats pionniers – France, Brésil, Chili, Chypre, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Jordanie, Luxembourg, Madagascar, Ile Maurice, Nicaragua, Norvège et Royaume-Uni – entraîneront dans les mois qui viennent d’autres pays, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Canada.
    On ne peut laisser tant d’Africains disparaître dans notre indifférence glacée.

  • Grippe aviaire : un peu de raison enfin !

    94…
    94 personnes sont décédées dans le monde - en trois ans ! - à cause du virus de la grippe aviaire.
    77 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause du Chikungunya et 157.000 personnes – 1 Réunionnais sur 5 ! – ont été touchés par le virus.
    8 à 9000 personnes dans le monde meurent chaque jour du sida et 40 millions d’être humains vivent actuellement avec le VIH…


    Si j’énumère ces chiffres, ce n’est pas pour remettre en cause le principe de précaution qui veut que notre pays se prépare sérieusement à une éventuelle pandémie de grippe aviaire. J’approuve ces sages préparatifs.
    Mais n’en fait-on pas trop - médias, pouvoirs publics - au dépens des vrais épidémies : celles qui sévissent déjà ? Celles qui tuent massivement aujourd’hui ?
    Ce qui se passe à la Réunion n’est pas un danger éventuel, mais une terrible réalité qui touche toutes les familles de cette île.
    Le sida tue dans une indifférence glacée… Il y a bien longtemps qu’on s’est habitué à sa présence et que son irrésistible progression ne suscite plus peur ni même simplement compassion pour ses victimes.
    Demain, mardi, doit s’ouvrir la conférence de Paris sur les financements innovants du développement en présence du secrétaire général de l’ONU et de 95 pays.
    Et si on parvenait à convaincre ces pays de trouver le financement – en mettant en œuvre la taxe sur les billets d’avion ? - pour éviter que meurent tous les ans 6 millions de personnes du sida, de la tuberculose et du paludisme ?
    La menace est là. Incontestable.
    Alors, sans faiblesse, préparons une éventuelle pandémie de grippe aviaire mais n’oublions pas les maladies qui tuent aujourd’hui…
    Et si on retrouvait un peu de raison… enfin !

  • A Dijon, contre le sida

    Ce vendredi, je viens animer à Dijon, en Côte d’Or, une réunion de travail d’Elus Locaux Contre le Sida.
    Après un mois et demi d’interruption, je reprends mon 11ème tour de France pour faire ce bruit de fond indispensable autour du VIH/sida. J’ai commencé mon 1er tour en 1996 !
    Cette réunion se déroulera à l’hôtel de ville dans la salle Porte-aux-Lions à 14h30. Benoît Boulanger, coordinateur de AIDES, et Gérard Cagni, directeur général de la Sedap, feront un point sur la situation du sida et de la réduction des risques chez les toxicomanes dans le département.
    Le département de la Côte d’Or est le 40ème département français par le nombre de découvertes de séropositivité entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2004. Si ce département n’est donc pas dans une situation trop grave, comparé à d’autres départements, il est cependant le plus concerné par le VIH de la région Bourgogne. Je reprends mon bâton de pèlerin car même si l’année sida, grande cause nationale 2005 est terminée, beaucoup reste à faire. Et déjà, faire changer définitivement le regard des Français sur cette maladie qui reste taboue.
    J’ai eu aussi l’occasion d’évoquer le sida dans les medias, mercredi soir, lors de mon déplacement dans les Yvelines. A cette occasion, Eddie Aït, conseiller régional d'Ile-de-France PRG, intervenait pour la première fois à mes côtés en sa qualité de nouveau vice-président d’ELCS.
    La symbolique était forte : deux conseillers régionaux, l’un de la majorité de la région, l’autre de l’opposition, additionnaient leurs énergies pour rappeler à la mobilisation de la classe politique. Je le dis depuis longtemps : le sida n’est ni de droite, ni de gauche !

  • Avec Ingrid Betancourt

    Quatre ans.
    Quatre ans déjà qu’
    Ingrid Betancourt a été enlevée par les Farc durant sa campagne présidentielle. Avec 1600 personnes, elle partage cette terrible vie d’otage.
    Quatre à lutter contre la maladie, la peur, la faim sûrement.
    Les mots sont de peu de poids face à ce que vit Ingrid.
    Je pense aussi à ses enfants, à sa famille.
    Que dire de plus ?

  • Marcher en souvenir d’Ilan et contre l’antisémitisme

    Avec mes amis d’Aujourd'hui, Autrement et de Jeunes Autrement, j’appelle à rejoindre la marche silencieuse organisée, dimanche 26 février par le Crif, la Licra et SOS Racisme à la mémoire du jeune Ilan Halimi, enlevé, séquestré et torturé par un groupe de barbares.
    Je demande que la justice s'applique de la manière la plus sévère qui soit pour les auteurs de cet acte inqualifiable dont l'un des mobiles est l'antisémitisme.
    Je rappelle que toutes les fois où un individu est attaqué en raison de ses convictions religieuses, de sa couleur de peu, de son sexe ou de son orientation sexuelle, la communauté nationale doit se sentir attaquée dans les fondements même de la République.

  • Réconcilier Jeunes et politique au 2ème conseil national d’Aujourd’hui, Autrement

    Ce samedi matin, se déroule à Paris le 2ème conseil national d’Aujourd’hui, Autrement.
    Avec mes amis du bureau politique nous avons choisi deux thèmes de réflexion.
    Un axe qui concerne directement notre jeune parti : « Pourquoi adhérer à Aujourd’hui, Autrement ? Qui sommes nous ? Que voulons nous ? » Cette première table ronde sera animée par Isabelle Gaspar, vice-présidente.
    Notre deuxième thème de travail sera animé par Jonathan Denis, président de jeunes Autrement Paris qui se posera la question « Comment réconcilier les jeunes avec la politique ? »

    Je n’ai pas eu le temps de travailler personnellement ce thème et j’attends beaucoup des propositions de Jonathan, Yoann et Frédéric qui ont beaucoup travaillé. Comme eux, je ne peux que regretter le décalage croissant qui existe incontestablement entre les jeunes et la politique et qui m’a même conduit à créer un nouveau parti politique.
    Les jeunes ne sont pourtant pas différents des précédentes générations : ils ont toujours une irrésistible envie de servir et de s’engager pour les autres. Leur mobilisation dans les ONG humanitaires le prouve incontestablement. C’est d’ailleurs dans les associations qu’ils apprennent la citoyenneté et le sens de l’engagement, alors que dans le même temps ils ont déserté les partis politiques. Le nombre d’adhérents des mouvements politiques français, bien loin de leurs homologues européens, démontre que la politique en France séduit de moins en moins et particulièrement les plus jeunes d’entre nous.
    Le manque de débats de société ouverts dans les partis est une autre des raisons comme le manque de considération qui leur est réservé : voir le nombre de jeunes responsables dans les partis. A cet égard, Aujourd’hui, Autrement fait figure d’exception en ayant désigné un porte-parole de 22 ans et un délégué général de 18 ans !
    Leur désintérêt est aussi le résultat de ces discours sur le péril Jeunes ou sur ce que j’appelle le syndrome Jeunes, tous des délinquants. Les débats sur la délinquance nous ont presque fait croire que tous les jeunes étaient tous déviants alors que l’immense majorité est responsable. D’ailleurs, la mesure sur l’interdiction de stationner dans les halls d’immeubles a été considérée par de nombreux jeunes de banlieue comme une mesure discriminatoire et injuste.
    Alors, pour réconcilier les jeunes et la politique, je n’ai pas de baguette magique ni de mesures miracles : juste une triple conviction,
    - celle qu’il faut simplifier, moderniser et rendre plus juste notre démocratie,
    - celle qu’il faut associer le plus tôt les jeunes à la décision politique,
    - celle que nous devons respecter et prendre en compte leurs aspirations.

    I. Simplifier, moderniser et rendre plus juste la démocratie française.

    - sortir de l’hypocrisie institutionnelle actuelle : créer une VIème République pour donner un nouveau signal et retrouver une confiance dans nos institutions,
    - mettre en œuvre un mode de scrutin unique pour les élections locales. Pour que les jeunes s’intéressent à leur vie locale, ils doivent en comprendre les règles : elles sont aujourd’hui incompréhensibles,
    - mettre une dose de proportionnelle pour les législatives car les jeunes aiment la justice,
    - tirer les leçons d’un nombre important de suffrages blancs (40%) en annulant l’élection,
    - mettre en œuvre le vote électronique et par Internet.

    II. Associer très vite les jeunes à la décision politique.

    - s’assurer d’une instruction civique mobilisatrice sur tout le territoire national,
    - former les délégués de classe à la démocratie et les valoriser,
    - mettre la majorité civile et politique à 16 ans, (on peut les mettre en prison dès 13 ans !), et n’ayons pas peur en nous rappelant les terribles prévisions des politiciens opposés à la majorité à 18 ans en 1974,
    - les faire élire dès 16 ans dans les collectivités locales. Ils apprendront ainsi à travailler et à mieux comprendre leurs aînés et ces derniers seront confrontés, dans leur prise de décision, aux aspirations réelles des plus jeunes. Chacun se comprendra mieux et il deviendra inutile de généraliser les conseils jeunes qui se juxtaposent mais n’aident pas les différentes générations à mieux se comprendre.

    III. Respecter et mieux prendre en considération les aspirations des jeunes.

    - intégrer enfin les plus vulnérables : les 140.000 jeunes handicapés dont 40.000 sont interdits d’école dans l’indifférence,
    - soutenir ceux qui subissent des discriminations sociales. Voir les résultats de notre intégration, son échec. Débat sur les discriminations positives, suppression de la préférence communautaire,
    - responsabiliser sans culpabiliser les jeunes sur la toxicomanie et sur le VIH/sida. Arrêter de stigmatiser le cannabis : avoir un discours global sur les drogues licites et illicites.
    - considérer leur culture : musique (techno), baisse de la TVA sur les disques et sur le sport (on le tente bien pour la restauration), raves parties, accès culture (chèque culture),
    - faciliter leur prise d’autonomie (Revenu minimum étudiant),
    - respecter leurs nouveaux modes de vie.
    En conclusion, je pense qu’on réconciliera les jeunes en en faisant des citoyens à part entière comme le propose le projet d’Aujourd’hui, Autrement.

  • Nos prisons montrées du doigt en Europe

    Comment en est-on arrivé là ?
    La France, pays des droits de l’homme, aurait quasiment les pires prisons des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe. Les plus contraires à la dignité humaine.
    Le rapport d’Alvaro Gil-Robles, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, est sans appel.
    J’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’écrire sur mon blog ma révolte face à la situation dégradante dans laquelle sont les personnes incarcérées ou les étrangers en rétention administrative.
    Heureusement, mais contrairement au garde des sceaux qui n’a comme seule réponse : « On ne peut pas aller plus vite que la musique ! », Nicolas Sarkozy dit accepter « un regard critique. » Et un début de réponse n’a pas tardé puisque l’ambassadeur de France au Conseil de l’Europe a annoncé mercredi dernier la fermeture prochaine des centres de rétention de Paris en juin et de Marseille en mai.
    C’est bien, mais on est loin, très loin du compte…
    Alors que les « accusés d’Outreau » ont pu raconter, avec moult détails, au cours de leurs auditions devant la commission parlementaire, leurs conditions dégradantes de vie dans les prisons où ils étaient injustement emprisonnés, il s’agit de dépasser la simple et trop facile compassion.
    Il FAUT AGIR…. ENFIN !

  • Redonner un nouvel élan à la politique de réduction des risques

    Un certain nombre de parlementaires ont demandé une commission d’enquête sur les subventions accordées par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) présidée par le docteur Didier Jayle. Cette demande peut s’entendre : les parlementaires ont le droit de vouloir s’inquiéter de l’utilisation de l’argent public.
    Par contre, ce qui m’inquiète est que, parmi ces députés, certains disent clairement qu’ils veulent revenir sur la politique de réduction des risques (RDR) chez les toxicomanes.
    Je vous le rappelle : cette politique, initiée par Michèle Barzach, Simone Veil et Philippe Douste-Blazy a permis le développement de l’échange de seringues et de la substitution. Et cette politique courageuse a eu des effets immédiats sur la santé des toxicomanes. Alors qu’ils étaient près de 25% des cas de sida de tout le pays, ils ne sont plus en 2005 que 3% des contaminations. Les morts par overdose se sont effondrées. De même, la délinquance liée à la population des héroïnomanes concernés par cette politique a baissé.
    C’est donc toute la société qui a bénéficié de cette politique.
    Certains députés estiment qu’elle ne règle pas le problème de la drogue et réclament un monde sans drogues. Chacun sait que cette demande est utopiste et que la seule politique qui vaille est la politique de réduction des risques. C’est la seule qui permet d’aboutir aussi à ce que veulent ces députés : faire décrocher certains toxicomanes.
    La RDR fonctionne aujourd’hui presque partout en Europe. Revenir sur cette politique serait désastreux pour la santé publique mais aussi pour la sécurité.
    Alors pour une commission d’enquête, je dis oui.
    Mais pour donner un nouvel élan à la politique de réduction des risques chez les toxicomanes.

  • Ma sympathie aux harkis

    Je suis scandalisé par le nouveau dérapage verbal de Georges Frêche et je veux dire ma sympathie aux harkis. La région Languedoc-Roussillon mérite mieux qu’un président qui n’a de cesse, depuis qu’il a été élu à la présidence du conseil régional, d’insulter les uns et les autres. Tout le monde a été, est ou sera insulté par Georges Frêche.
    Aujourd’hui, Autrement demande à juste titre à Georges Frêche de démissionner pour redonner son honneur à l’institution régionale. Après M. Vanneste, ce n’est pas acceptable d’entendre des élus insulter une partie du corps social….

  • Faire enfin des personnes handicapées des citoyens à part entière !

    Cela fait un peu plus d’un an qu’a été adoptée la loi d’orientation du 11 février 2004 sur le handicap. Les bilans commencent à fleurir. Tant mieux : le sujet mérite plus que tout autre d’être mis au devant de la scène politique et médiatique. Incontestablement, ce thème est aussi important que la lutte contre le chômage, car comment peut-on encore accepter que des Français soient, en 2006, discriminés à cause d’un handicap ? Mais quel responsable politique s’en empare réellement ?
    Comme le rappelle Marie-Sophie Desaulle, présidente de l’Association des paralysés de France, « le bilan est pour le moins contrasté. »
    Bien sûr, je le trouve, comme tant d’autres, positif pour la scolarisation des enfants handicapés et la simplification des démarches administratives, mais pour le reste…
    D’abord l’accueil des handicapés
    : les établissements qui reçoivent du public ont encore 9 ans pour adapter leurs locaux à l’accueil des personnes handicapées. Au 31 décembre 2014, tous devront être aux normes. Pourtant, depuis un an, peu de choses se sont passées et on sent une certaine résistance, même dans certaines… collectivités locales qui devraient pourtant donner l’exemple et bien avant les autres ! Car 9 ans c’est long pour les personnes concernées qui en attendant sont interdites de bien des lieux publics ! Est-ce acceptable ?
    Ensuite, la question des revenus des personnes handicapées, notamment celles qui ne peuvent pas travailler, n’est absolument pas résolue. Comment comprendre que l’allocation adulte handicapée soit passée des 2/3 du SMIC à la moitié ? C’est une évidence, quand vous êtes handicapé(e), les besoins financiers sont plus importants…
    Alors qu’attendons-nous ? Parler de solidarité, d’égalité des chances, c’est bien. Agir c’est mieux. Et agir, c’est aussi une question d’argent.
    Alors si nous voulons que le regard change définitivement sur le handicap, que les discriminations cessent enfin, il est temps, comme nous le demandons à Aujourd'hui, Autrement, de leur assurer des revenus décents pour faire des personnes handicapées des citoyens à part entière.

    NB : Un très bon point à Carrefour qui devrait recruter 500 employés handicapés d'ici à fin 2007. Selon Libération 4163 travailleurs handicapés travaillent déjà dans le groupe.

  • La lutte contre les préjugés avance

    Selon un sondage CSA fait pour Le Parisien et publié hier, près de 3 Français sur 4 estiment que la diversité est une richesse pour notre pays.
    En effet 72% de nos compatriotes considèrent que la diversité actuelle de la population française est une richesse contre 26% qui pensent le contraire. 73% des personnes interrogées estiment aussi que la diversité est une caractéristique de la France.
    Seul point négatif de cette étude d’opinion, 63% des sondés sont persuadés que l’intégration des populations d’origine non européenne se fait difficilement et même très difficilement pour 19%. Seuls 35% des Français pensent le contraire.
    Je me réjouis de ces résultats qui montrent que les Français sont ouverts à la différence et acquis à cette France qui se dessine depuis plusieurs décennies. Ils ne sont pas repliés sur eux-mêmes. Nous ne l’avons d’ailleurs jamais été.
    Je suis un fils d’immigrés espagnols – mon père n’a jamais eu la nationalité française – et je sais que l’arrivée des Espagnols, des Portugais, des Polonais ou des Italiens dans le nord de la France, où je suis né, s’est fait dans la douleur.
    Aujourd’hui, ces populations venues d’autres pays européens sont particulièrement bien intégrées. Ils sont des français à part entière. Il nous reste désormais à réussir la même chose – on a pour l’instant terriblement échoué - pour les plus récentes immigrations notamment celles venues d’Afrique du nord. Un sacré défi que notre République se doit de réussir pour que la France reste la France. Le pays des droits de l’homme et de l’égalité des chances où il fait bon vivre.
    En tous cas, ce sondage prouve que les Français le souhaitent !

  • Netizen : Internet c’est vous !

    Depuis quelques jours, vous pouvez trouver le premier magazine à avoir été créé dans le monde sur les… blogs. Ce magazine intitulé Netizen dont les slogan est « Internet, c’est vous ! » est dirigé par Cyril Fiévet.
    Pari fou que de créer un magazine sur le net quand on sait la difficulté de la presse en France. Courageux aussi, car c’est faire le pari que celles et ceux qui grâce au blog ont choisi « l’immédiateté » vont avoir envie de comprendre et « chercher du sens » comme l’écrit Cyril Fiévet à cette révolution de la société de l’information.
    J’ai donc lu ce premier numéro avec d’autant plus d’intérêt qu’il met à la une les blogs politiques.
    On y apprend donc que plus de 100 élus français ont choisi de communiquer par blog ainsi que les motivations de 11 d’entre eux – je fais partie de ceux qui ont expliqué les raisons de mon engouement pour cette nouvelle forme de communication et d’échange. On y trouve une liste presque complète des blogs politiques et on y apprend que c’est aujourd’hui la droite qui s’est le plus investie sur la toile. 57,75% des blogs d’élus sont le fait d’édiles de droite (UMP, UDF), 38,03% d’élus de gauche (PS, PRG) et enfin 4,22% d’écologistes (Verts, Cap 21).
    Netizen s’intéresse bien sûr aux présidentielles, rappelant que les blogs ont joué un très grand rôle aux dernières présidentielles américaines et interviewe l’un des candidats Jack Lang, devenu récemment blogueur.
    A noter aussi une très intéressante interview de Jean-Jacques Beineix et pour celles et ceux qui hésitent à créer un blog « les 7 conseils pour démarrer votre blog. »
    Bonne chance donc à Netizen qui prend un sacré risque !

  • Rapport sur la famille : un acte manqué

    Je regrette vraiment que la publication du rapport parlementaire sur la famille consacre la victoire d’une conception passéiste et discriminatoire de la famille. Ce rapport ne prend pas en compte les évolutions considérables des modes de vie et ne traite pas, comme ils se doivent, les parents non mariés, les mères ou pères célibataires, les tribus ou familles recomposées, les familles homoparentales.
    Bien sûr, je me félicite que ce rapport comporte des avancées substantielles sur la maltraitance des enfants, sur les dons de gamètes, la procréation post-mortem ou la résidence alternée mais aussi sur le PaCS.
    Pourtant, malgré une volonté affichée et légitime de défendre les droits de l’enfant, ce rapport néglige les 3 millions d’enfants qui ne vivent pas avec leurs deux parents puisqu’il refuse de sortir du modèle familial des années soixante.
    Alors que de nombreux pays européens font évoluer leur droit de la famille pour l’adapter à la réalité, il est préoccupant qu’une partie de la droite ne veuille pas vivre avec son temps et ne permette pas à toutes les familles d’être traitées sur un pied d’égalité.
    Au moment où Christian Vanneste, après avoir été condamné par la justice, conteste violemment les demandes d’égalité des homosexuels, un geste fort de la majorité aurait montré que les positions de M. Vanneste sont réellement minoritaires à droite.
    Un acte manqué ! Dommage…

  • Les aspects positifs de la colonisation : arrêtons la polémique !

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, je suis satisfait de l’annonce faite mercredi soir, par la présidence de la République, d’une saisine du Conseil constitutionnel en vue d’initier les conditions du retrait de l’article polémique sur les aspects positifs de la colonisation française.
    Un texte issu du Parlement ne saurait en aucun cas apporter, comme ce fut le cas, la discorde au sein de la communauté française. Les autorités de ce pays l’ont enfin compris.
    Je souhaite que les blessures ouvertes par cette maladresse causée par certains membres de la représentation nationale, à droite comme à gauche, - et notamment encore lui, Christian Vanneste ! - se referment et que les tensions apparues outre-mer comme outre Méditerranée, à ce sujet, s’apaisent.

  • Vanneste : pour l’exemple, il faut une condamnation politique

    Je me réjouis de la condamnation de Christian Vanneste qui, à plusieurs reprises, a tenu des propos homophobes. Je ne regrette vraiment pas d’avoir témoigné contre cet élu même si cela n’est jamais facile de le faire contre un membre de son propre parti. J’avoue que face à cet homme qui a franchi la ligne jaune, je me suis senti bien seul car aucun responsable de l’UMP ne m’a apporté un soutien fort dans cette démarche.
    Aujourd’hui, après cette condamnation et même si Vanneste a décidé de faire appel, je demande, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, à la commission d’investiture de l’UMP de ne plus lui accorder son soutien pour les prochaines élections législatives et de désigner un autre candidat si M. Vanneste se représentait. Et que ses fans qui m’ont envoyé de sordides messages ne s’inquiètent pas, il sera, j’en suis sûr, accueilli les bras ouverts chez Villiers ou Le Pen !
    Si je demande qu’on tire les conclusions de sa condamnation, c’est que ce député du Nord en toute connaissance de cause a bafoué, à plusieurs reprises, une loi supprimant enfin toute hiérarchie entre les discriminations et qui a été voté par l’actuelle majorité. De plus, M. Vanneste n’a montré aucun regret et a même réitéré ses propos devant le tribunal de Lille. Un député peut commettre une erreur, mais il ne peut continuer à bafouer la loi en toute impunité. Ce serait incompréhensible vis-à-vis de la plupart des Français qui sont légalistes et respectent des lois même s’ils ne les approuvent pas.
    Ne tirer aucune conclusion politique à cette sanction exemplaire donnerait injustement le sentiment que les élus - notamment ceux chargés d’élaborer la loi - sont au dessus des lois et que l’homophobie est finalement tolérée contrairement au racisme et à l’antisémitisme.
    Ne pas désavouer un élu qui se vante de bafouer la législation - et qui assure même avoir le soutien de la plupart de ses collègues ! - donnerait enfin le sentiment que le vote de la loi pénalisant les propos homophobes n’était, pour notre majorité, qu’un leurre puisque sa première application n’aura aucune conséquence pour M. Vanneste au sein de l’UMP, parti pourtant à l’origine de la pénalisation des propos homophobes.

  • Vanneste condamné !

    DERNIERE MINUTE
    Christian Vanneste a été condamné, en début d’après-midi, par le tribunal correctionnel de Lille pour injures homophobes. Outre 3000€ d’amende, il a été condamné à verser 2000€ de dommages et intérêts aux trois associations qui le poursuivaient. Il est aussi redevable des frais de justice et le jugement sera publié, à ses frais, dans trois journaux.
    J’ai adressé un communiqué à l’AFP dans lequel je demande à l’UMP de ne plus lui accorder d’investiture pour les prochaines élections. J’y reviendrai dans une prochaine note.

  • Revoir les conditions pour se présenter aux présidentielles pour mieux respecter la démocratie

    Bien que je n’aie pas retrouvé encore une forme éclatante, j’ai repris aujourd’hui toutes mes activités. J’ai notamment été inviter à déjeuner à la Closerie des Lilas par l’architecte Roland Castro. A cette occasion, il m’a offert l’ouvrage qu’il a cosigné avec Sophie Denissof « Remodeler, Métamorphoser » avec comme sous titre « Contre la table rase. Pour une ville partageable. » Dans cet ouvrage Roland Castro évoque son combat de toujours : redonner une dignité à « ces non-villes improprement nommées cités. »
    J’ai beaucoup d’admiration pour ce communiste « libre » qui, dans l’exercice de son métier, a mis toute son énergie pour créer un mieux vivre ensemble. Celui qui a remis au devant de la scène l’idée d’un Grand Paris a passé sa vie à travailler pour la collectivité, oubliant bien souvent ses simples intérêts d’architecte.
    Il a décidé de se lancer un nouveau défi en présentant sa candidature à l’élection présidentielle. Je ne partage évidemment pas toutes ses idées – loin de là ! – mais je suis persuadé qu’il a beaucoup à apporter dans cette campagne présidentielle qui je l’espère sera, cette fois-ci, une vraie campagne citoyenne. Malheureusement la nécessité de réunir 500 parrainages pourrait anéantir son projet.
    Au delà de Roland et de la légitimité de sa candidature car il a un vrai message à délivrer, je crois réellement que la nécessité d’obtenir autant de parrainages dans un système politique bloqué et aux mains des partis de gouvernement est profondément contraire à la démocratie.
    Les présidentielles auront lieu un an avant les municipales. A n’en pas douter, beaucoup de maires hésiteront à donner leurs signatures aux candidats des petits partis.
    Cela risque même d’exclure Jean-Marie Le Pen de l’élection présidentielle. Je n’ai pas besoin de dire le dégoût que m’inspirent certaines des thèses du Front national. Je me suis toujours opposé à lui et j’ai toujours refusé toute alliance avec ce mouvement d’extrême droite. Mais ce parti est légal. C’est un fait. Aucun mouvement responsable ne propose aujourd’hui de l’interdire. Comment pourrait-on alors , dans ces conditions, accepter qu’un mouvement qui obtient de 16 à 20 % des voix, c'est-à-dire 1/5ème de l’électorat soit exclu du débat principal de notre vie politique ? Comment ne pas redouter que les électeurs de ce parti, mais aussi ceux de Roland et de bien d’autres candidats, trouvent profondément injustes de ne pouvoir voter pour le candidat de leur choix.
    Dans le cadre de cette 6ème République à laquelle j’aspire avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, il m’apparaît urgent de revoir les conditions actuelles pour être candidat à l’élection suprême. Certes, je conçois qu’il faille éviter que des farfelus puissent profiter de la publicité que procure une telle élection, mais je suis persuadé qu’il faut aujourd’hui trouver des conditions qui ne soient pas handicapantes pour des candidats qui représentent un vrai mouvement de pensée de notre pays. Ce n’est pas simple mais on n’a pas le droit de se défausser. Réfléchissons ensemble. Tous ensemble.