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Une direction exemplaire à la centrale de Poissy

Notre visite à la centrale de Poissy a dépassé mes espérances.
J’ai rencontré une équipe motivée et concernée par la problématique des prisonniers en fin de vie et notamment du vieillissement en prison. Le directeur de la prison m’a impressionné par sa connaissance des dossiers, son humanité et sa relation franche avec les personnes incarcérées. Le docteur Cordonnier, responsable de l’unité de consultations et de soins ambulatoires, m’est apparu très motivé par ses fonctions qu’il mène à mi-temps – il est aussi médecin libéral – et aussi très au fait des problématiques sida et VHC dans la prison. Son intérêt pour la politique de substitution qu’il mène dans son unité est encourageant.
Dans cette centrale où sont détenues 230 personnes pour de très longues peines, une Unité expérimentale de vie familiale [UEVF] vient d’ouvrir. Elle permet aux prisonniers de passer de 6 à 72 heures avec leurs proches. Seules 3 prisons en France disposent d’UEVF et les premiers résultats semblent réellement encourageants. Il m’apparaît important que rapidement, chaque centrale dispose d’une telle structure.
Dans cette centrale, où la moyenne d’age est de 43 ans, il émane une vraie volonté de trouver une solution pour les patients en fin de vie. Même s’ils sont beaucoup moins concernés par ce problème que la maison d’arrêt de Fresnes, que j’ai visitée l’année dernière, car pourvue d’un grand hôpital pénitentiaire.
Un jeune détenu, qui m’a reconnu, m’a interpellé quelques minutes pour me rappeler que même si la direction de cet hôpital est juste et humaine – il a insisté sur « humaine »-, le système pénitentiaire, tel qu’il est conçu, rend selon lui mauvais… Un de ses collègues que j’ai rencontré plus tard m’a redit la même chose.
Je retiens plusieurs choses de cette visite. Il faut trouver des solutions nouvelles pour accueillir les prisonniers condamnés à de longues peines et qui ont un pronostic vital engagé. Il est nécessaire d’avoir une étude épidémiologique complète sur l’état des prisons et anticiper le vieillissement de la population carcérale. Il faut enfin mieux sensibiliser les JAP à ces problématiques.

Commentaires

  • Une étude épidémiologique de grande envergure permettrait de mieux connaitre la population carcérale en matiére de VIH ,hepatite Bet C et ainsi mieux adapter les stratégie thérapeutiques vis à vis des populations concernées .
    Elle a toute sa pertinence .
    On regrette seulement qu'elle n'existe pas encore !
    Bravo Jean Luc encore un juste combat à mener et une journée "bien dépensée" pour plus d'humanisme dans la cité!

  • Une initiative excellente qu'est celle de votre visite à la centrale de POSSY. Des parlementaires, malheureusement pas assez nombreux, ont déjà découvert des prisons...Souvent dans un triste état ! Mais au delà du combat pouir l'amélioration des conditions de vie des détenus, n'oublions pas ce dossier qu'est la justice ! Il faut dans un climat serein, réouvrir ce dossier qui transcende, dépasse les clivages politiques. Il faut que la prison devienne l'exception. Enfin, n'oublions pas qu'en 2OO7, des échéances importantes se dérouleront, il faut que les détenus puissent voter et choisir. Pour cela ouvrons les prisons pour organiser des débats.

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