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Mieux intégrer la personne handicapée et le malade dans la cité

Je continue à décliner les 73 pistes de réflexion d’Aujourd’hui, Autrement. Durant cette semaine où toutes les manifestations autour du sida me mobilisent, ces pistes ont pour beaucoup une incidence sur les personnes vivant avec le VIH/sida. En effet, ces 6 propositions pour mieux intégrer la personne handicapée et le malade dans la cité m’apparaissent d’une brûlante actualité.
Aujourd’hui, nous vivons de plus en plus vieux, mais cela entraîne des accidents de la vie, notamment des maladies graves. Rien n’est réellement conçu aujourd’hui pour pallier ces conséquences.
Je donne un exemple : les personnes séropositives malgré une convention Bellorgey n’ont pas accès aux prêts immobiliers. Les banquiers et les assureurs se comportent comme s’ils ne savaient pas qu’on peut vivre plusieurs décennies avec le sida ! Cette situation doit évoluer et c’est ce qui justifie la proposition d’Aujourd’hui, Autrement de créer un fonds de garantie.
Samedi, le président de la République, dans un message, qu’il a adressé aux 10èmes Etats généraux d’ELCS que je présidais, s’indignait de cette situation et affirmait qu’il fallait y remédier. Il a raison, mais a aussi les cartes en main pour faire avancer cela. Bravo pour les paroles, maintenant les gestes !
1. Révision des lois sociales pour mieux favoriser l’intégration dans la cité et l’entreprise des handicapés et des personnes atteintes d’ALD 30 et création d’un fonds de garantie alimenté par l’Etat pour permettre l’accès aux prêts de ces citoyens qui en sont interdits,
2. Organisation d’un débat parlementaire annuel sur l’évolution de l’intégration des personnes handicapées,
3. Obligation d’ouvrir dans les collectivités locales un débat annuel sur la politique locale mise en œuvre en faveur de l’intégration des personnes handicapées, dépendantes et atteintes d’ALD 30,
4. Révision des conditions du mi-temps thérapeutique,
5. Revalorisation de l’AAH au niveau du SMIC ,
6. Alourdissement des sanctions financières pour les collectivités locales et les entreprises publiques qui n’emploient pas 6% de personnes handicapées.
Bonne semaine à toutes et tous sous le signe de la lutte contre le sida.

Commentaires

  • Bonjour Jean-Luc,
    Question peut-etre saugrenue... Ce principe du fonds de garantie... S'agit-il bien de dire aux banques : 'Offrez aux personnes séropositives (dans l'ex. donné) l'ensemble de vos services, de maniere identique et si le pire se produit avant terme de vos relations contractuelles, le fonds de garantie vous indemnisera du manque á gagner..."
    Soit. Mais pourquoi ne pas leur dire tout simplement, comme pour n'importe quel client, vous pretez, disons, 300 000 euros pour l'achat d'un appart... si le client décéde avant le remboursement de son pret, les ayant droits ont le choix entre finir de rembourser et conserver le bien ou vendre le bien et rembourser le reste á payer (ou - mieux - prendre le pret á leur compte)
    Ayant droits qui pourraient etre dans ce cas clairement identifiés - mais responsables qu'en cas de déces.
    L'Etat serait bien avisé de rappeler aux banques leurs obligations - et notamment auditer les conditions de fixations des pénalités en cas de découvert ou autres.
    F

  • Cher Jean-luc,

    Je viens d'apprendre ce soir que faute de crédits la consultation de dépistage du SIDA de l'hopital de Saint-Pierre à la Réunion venait d'être fermée en raison du manque de financement.

    Depuis des mois la DRASS et autres décideurs se taisent.

    Outre que cette supression en ce moment est cynique, il est une nouvelle fois scandaleux de constater que pour trois francs six sous on supprime une consultation des plus utiles quand ailleurs les dépenses sont somptuaires.

    Cent fois sur le métier...

    Amicalement

  • Vous avez raison pour le mi temps thérapeutique. il faut en revoir les conditions.

  • Merci, cher Bernard, pour cette information.
    Mais il faut que je la vérifie avant d'intervenir.
    En effet, à partir du 1er janvier 2006, suite aux lois de décentralisation, les départements ne sont plus obligés de gérer le dépistage VIH. S'ils souhaitent se désengager, c'est l'Etat qui va prendre le relais.
    Cette affaire crée aujourd'hui des incertitudes et des cafouillages.
    Il est vrai que cela tombe au pire moment alors qu'on vient d'apprendre l'augmentation des contaminations en 2004!!!
    Amitiés.

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