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Politique française - Page 361

  • Sur France Ô [RFO], samedi à 12 heures et dimanche à 18h30

    Dans le cadre du Sidaction, je participe ce samedi de 12 à 13 heures à l’émission « L’hebdo » sur France Ô animée par Walles Kotra, directeur de la chaîne. Je vous rappelle que France Ô est une chaîne de France Télévision (câble en France et en Europe) diffusée sur tout le réseau RFO (9 stations en outre-mer).
    Cette émission sera rediffusée dimanche 2 avril à 18h30, mardi 4 avril à 16h00 et enfin mercredi 5 avril à 22h40.
    Aux côtés de deux autres invités dont le journaliste de Libération, Eric Favereau, je redis, durant cette émission enregistrée hier, l’impérieuse nécessité de se mobiliser contre le sida qui n’a jamais touché autant de Français.
    Mais, j’évoque aussi d’autres sujets, car je réagis à l’actualité, notamment au CPE - je n’avais pas encore pu entendre la déclaration de Jacques Chirac ! -, au projet de loi Sarkozy sur l’immigration, mais aussi au rôle des territoires d’outre mer dans notre République.

  • Tout cela pour ça...

    Je n’ai pu voir l’intervention du président de la République en direct car après avoir assisté à une cérémonie émouvante à l’Arc de triomphe où « Les Oubliés de la mémoire » étaient pour la première fois honorés, j’ai dû rejoindre directement – embouteillages obligent ! – mon 12è arrondissement pour retrouver un vieil ami que je n’avais pas vu depuis… deux décennies, le talentueux couturier Gilles Rosier.
    Je ne m’étalerai pas sur un discours dont je n’ai entendu que des bribes. Jacques Chirac a sagement annoncé la suppression des deux points que je contestais. Je devrais m’en réjouir. Comme la plupart des Français.
    Malheureusement, je sais que cette avancée ne résout rien. Elle arrive trop tard. Pourquoi alors ne pas avoir choisi de demander une deuxième lecture de la loi sur l’égalité des chances, qui aurait permis d’aboutir à ce même résultat et de redonner la main à un Parlement qui aurait montré qu’il a compris les inquiétudes que manifestent les jeunes depuis des semaines ?
    Au final, je crains que la publication au Journal Officiel d’un texte - qui ne sera même pas appliqué ! - ne fait que satisfaire l’ego de certains responsables politiques qui refusaient de reconnaître les imperfections de cette loi utile.
    A vouloir ménager la susceptibilité de son 1er ministre, tout en vidant pourtant le texte de ses deux mesures les plus contestables, le président risque de perdre sur tous les tableaux.
    Il va ulcérer les ultras de son camp qui ne peuvent accepter qu’on vide le CPE de deux dispositions symboliques.
    Il ne fait qu’excéder les contestataires qui, en ayant obtenu de vraies avancées, estiment toujours être floués car un texte inapplicable est malgré tout… promulgué.
    Tout cela, pour ça…

  • Don du sang : je demande au ministre de la santé d’intervenir

    Comme je l’ai encore évoqué encore tout récemment sur ce blog, j’avais saisi la HALDE le 3 mai 2005 d’une situation discriminatoire : l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang sachant qu’un hétérosexuel qui a des conduites à risques est écarté provisoirement… et non pas définitivement comme un homosexuel !
    C’est pour cela que je demande, depuis plus d’un an, que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé par celui de « conduites à risques ». Plusieurs raisons justifient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Ensuite, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang. Enfin parce que l’apparition de nouvelles techniques de dépistages beaucoup plus sûrs - le test d’amplification des acides nucléiques - donnent une fiabilité supérieure aux précédents tests.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie au nom d’Aujourd’hui, Autrement, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
    Alors que le Premier ministre en Suède s’est prononcé pour l’autorisation du don du sang pour les gays, que le ministre de la santé italien a ordonné à certains hôpitaux en Italie de mettre un terme à leur politique discriminatoire, que le Portugal a décidé très récemment d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, il est essentiel et urgent que la réglementation en France évolue !
    Dans cette optique, j’appelle officiellement, au nom d'ELCS, Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, à demander à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et de substituer au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ».
    Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    A quelques jours du Sidaction, une telle décision m’apparaît symbolique.

  • A Chirac de montrer le chemin !

    Ces dernières semaines, je n’ai pas souhaité rajouter des petites phrases comme tant de responsables politiques sur la situation actuelle. A quoi sert de mettre de l’huile sur le feu quand on ne détient pas la solution ? Hormis se faire plaisir de ses propres bons mots et attiser bien de vaines polémiques.
    Mais aujourd’hui, en ce jour de mouvements sociaux, où je vais - comme tant d’entre vous - être pris en otage ne pouvant sûrement prendre un RER D - une nouvelle fois, en grève ! - pour me rendre à Vigneux-sur-Seine, je veux aussi dire mon agacement et surtout mon inquiétude.
    Mon agacement face à la légèreté avec laquelle Dominique de Villepin a lancé le CPE. Cela aurait pu être une vraie avancée. Encore eut-il fallu ne pas passer en force, tenter de persuader et bien sûr motiver le licenciement.
    Mon inquiétude devant le blocus des facultés décidé trop souvent par des minorités qui sont bien peu respectueuses de la volonté de beaucoup d’étudiants qui, même s’ils sont opposés au CPE, n’ont pas les moyens de perdre toute une année universitaire !
    Aujourd’hui, il faut enfin sortir de ce conflit par le haut. Seul un responsable politique peut rappeler tous à la raison et, je l’espère, à la négociation. Il s’agit du président de la République.
    Jacques Chirac est le garant de l’unité nationale.
    Plus que tout autre président de la Vème République !
    Il a été élu par plus de 8 Français sur 10…
    Aujourd’hui, c’est à Jacques Chirac de nous montrer le chemin.
    Avant qu’il ne soit trop tard.
    Une dernière fois ?

  • Le panache de Claude Evin

    Claude Evin, l’ancien ministre socialiste de la santé, était « l’invité du dimanche » du Journal du dimanche paru hier. Je ne peux que vous conseiller la lecture de sa longue déclaration.
    Claude Evin explique les raisons pour lesquelles il ne se représentera pas aux prochaines élections législatives de 2007 à Nantes. A presque 60 ans et 30 ans de vie élective, celui, dont on retiendra le combat courageux contre le tabac, estime qu’il doit laisser sa place car il veut « mettre ses actes en conformité avec ses idées. »
    Il affirme, en effet, qu’on ne peut « vouloir ouvrir la représentation aux femmes, aux jeunes, à l’ensemble d’une société qui bouge et ne pas en tirer de conséquences personnelles. »
    Cette décision est singulière dans la vie politique française, alors qu’elle est - on l’oublie souvent ! - courante dans les démocraties nordiques ou anglo-saxonnes. Les étrangers ont, en effet, du mal à comprendre que certains élus français monopolisent, au plus haut niveau de l’Etat, les mandats depuis 50 ans. Car peut-on vraiment comprendre une société dans laquelle on ne vit plus depuis si longtemps ? Peut-on être réceptif aux nouvelles aspirations d’une jeunesse qu’on ne rencontre plus que dans des organes officiels ?
    A Aujourd’hui, Autrement, dans notre manifeste pour une 6ème République, nous proposons de limiter les mandats dans le temps. Cela n’empêcherait pas les hommes politiques de qualité de faire carrière et de faire bénéficier les Français de leur expérience. Mais en ne s’encroûtant pas dans un même poste, cela permettra d’avoir un peu plus d’imagination et aussi d’ouvrir le jeu politique. Il faudra pour cela créer aussi le statut de l’élu, car on n’attirera jamais des candidats issus du privé et de la société civile s’ils n’ont pas de garantie quant à leur reconversion après leur vie élective…
    En attendant une nouvelle manière de faire de la politique, je salue le panache de Claude Evin !

  • Les 25 ans de l’ADMD

    Ce lundi, tous les responsables européens des Associations pour le droit de mourir dans la dignité et le président de la fédération mondiale des ADMD, l’ancien député néerlandais, Jacob Kohnstamm étaient à nos côtés, au Grand Hôtel, pour fêter les 25 ans de l’ADMD France, dont je suis vice-président.
    A la conférence de presse, où nous avons présenté le sondage de la Sofrés confirmant que près de 9 Français sur 10 soutiennent nos demandes et notre projet de proposition de loi relative à l’aide active à mourir, plusieurs élus nous ont apporté leur soutien : la candidate à l’élection présidentielle, Corinne Lepage, les sénateurs PS et PC, Jean-Pierre Michel et François Autain, la députée UMP, mon amie Henriette Martinez, la députée européenne UMP Margie Sudre, et le conseiller régional PRG Eddie Aït.
    Au colloque de nombreuses personnalités avaient fait le déplacement pour nous soutenir : l’ancienne ministre Nicole Guedj, les écrivaines Benoîte Groult et Noëlle Chatelet, sœur de Lionel Jospin, Les acteurs Mylène Demongeot, Micheline Presle, Nadine Trintignant, Geneviève Page et mon ami – toujours fidèle au poste ! – Jean-Edouard Lipa, et bien sûr les journalistes Claude Sarraute, François de Closets et Mireille Dumas.
    Je ne vous reproduirai pas mon intervention in extenso. Quelques mots seulement.
    J’avais l’honneur d’introduire la deuxième table ronde sur « Le présent et les problèmes. »
    En quelques minutes, j’ai rappelé que depuis 20 ans les sondages sont constants et que de 80 à 88% des Français demandent une légalisation de l’euthanasie. Que l’ADMD avec 40.000 adhérents est l’une des plus grande association française, ce qui prouve l’intérêt de nos concitoyens pour ce combat. Que les affaires Quillot, Jospin et Humbert ont montré à quel point nos revendications étaient légitimes et nécessaires.
    Au-delà de la situation j’ai cerné un triple problème :
    - L’incohérence de la justice qui pour une affaire similaire donne un non lieu à Marie Humbert à Boulogne et envoie en Cour d’assises Chantal Chanel à Périgueux.
    - La réaction corporatiste des mandarins qui veulent faire de la fin de vie une simple affaire médicale alors qu’elle est notre dernière liberté.
    - L’hypocrisie de la classe politique qui veut nous faire croire que la loi Léonetti résout tous les problèmes, alors qu’elle ne résout rien pour une affaire comme celle de Vincent Humbert.
    Face à cette situation et à ces problèmes, j’ai appelé les adhérents de l’ADMD à se mobiliser pour que notre combat fasse débat durant la prochaine présidentielle et qu’on obtienne une loi de liberté, une loi républicaine.
    Républicaine car elle ne peut que favoriser la liberté, l’égalité et la fraternité…

  • Près de 9 Français sur 10 favorables à l'euthanasie !

    Ce matin, au cours d'une conférence de presse au Sénat, en ma qualité de vice-président de l'ADMD, et aux côtés de mon amie Marie Humbert, j’ai commenté le sondage que la Sofres vient de publier et qui a été commandé par l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité à l’occasion de ses 25 ans qu’elle fêtera lundi prochain à Paris.
    Ainsi, 86% des Françaises et des Français souhaitent que soit autorisée l'euthanasie à la demande d'une personne en phase avancée ou terminale d'une maladie reconnue incurable et 77% souhaitent que soit autorisée l'euthanasie à la demande d'une personne qui estime être placée dans un état de dépendance incompatible avec sa dignité.
    Ces chiffres montrent, une nouvelle fois, que la population française veut avoir le choix de sa fin de vie et n'envisage pas, majoritairement, la survie comme une vie. Ils montrent également que les Français ne se contentent pas de la loi Leonetti qui est certes un progrès mais reste totalement insuffisante à leurs yeux, contrairement à ce que nous assènent pétries de leurs certitudes certains responsables politiques. Ces résultats sont de plus constants de puis près de deux décennies !
    Je réclame solennellement au Gouvernement l'ouverture d'un grand débat parlementaire sur la légalisation de l'euthanasie. Il devient urgent de débattre puis de légiférer pour donner à chacune et chacun d'entre nous le choix de sa fin de vie. Quelque soit ce choix ! Et que cela se fasse en toute transparence et non pas de manière clandestine comme cela se produit trop souvent aujourd'hui. Le grand débat national qui va s’ouvrir avec les élections présidentielles puis législatives doit nous y aider…
    A titre personnel, séropositif depuis 21 ans, je demande tout simplement que me soit accordé le droit, lorsque la souffrance deviendra insupportable, de choisir entre une déchéance pour moi insupportable et la libération offerte par une mort douce et accompagnée.
    Comme beaucoup de nos concitoyens, je veux comme l’écrivait si merveilleusement Marguerite Yourcenar, « mourir les yeux ouverts. »

  • Ce soir débat sur l’Iran avec Frédéric Tellier

    Je vous rappelle que nous organisons un débat sur l’Iran ce soir - important dans le contexte international actuel…
    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, j’ai donc invité Frédéric Tellier, chercheur à l'IRIS, expert du Moyen Orient et auteur d’un ouvrage qui fait vraiment référence sur le sujet : « L'heure de l'Iran » paru aux Editions Ellipses au café politique mensuel d’Aujourd’hui, Autrement ce lundi 13 mars à 19h30 au Babu - salle du 1er étage - 18, boulevard Montmartre à Paris [Métro Grands Boulevards].
    Le thème de cette réunion sera « Iran : doit-on craindre une menace nucléaire ? »
    Nous évoquerons cette crise à rebondissements qui se joue avec l’Iran depuis octobre 2003 quand ce pays acceptait de suspendre ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium et autorisait les visites de l’AIEA. Depuis février 2004, après un rapport critique de l’AIEA, les discussions sont bloquées et malgré le nouvel accord de Paris, en novembre 2004, sur la suspension de l’enrichissement, la crise ne cesse d’enfler à tel point que les gouvernements européens jugent la saisine du conseil de sécurité de l’ONU aujourd’hui indispensable.
    Au-delà de cette crise, nous débattrons plus généralement de la situation politique en Iran et bien sûr des droits de l’Homme dans ce pays.
    A ce soir !

  • Iran : doit-on craindre une menace nucléaire ?

    Mohammed El Baradei, prix Nobel de la paix 2005 et surtout patron de l’AIEA, dresse actuellement, à Vienne, un constat d’échec car l’Iran ne satisfait absolument pas aux conditions de clarté concernant son programme nucléaire. La date limite permettant au gouvernement iranien de donner des explications claires est donc expirée.
    « A ce stade, l’agence n’est pas en mesure de conclure qu’il n’y a pas de matériel ou d’activité nucléaires non déclarés en Iran. » « Certes, nous n’avons pas vu de menace imminente, pas d’énergie détournée vers la fabrication d’armes nucléaires, mais dans le même temps leur programme manque de clarté. Beaucoup d’incertitudes ont encore besoin d’être levées, particulièrement après trois ans d’inspection.» indique l’AIEA dans son dernier rapport. Il est quand même évoqué « une dimension nucléaire militaire en Iran », et certains spécialistes évoquent carrément la mise en preuve d’une bombe avant cinq ans !
    Le constat est là. Inquiétant.
    Je suis, comme vous, très préoccupé de l’évolution des responsables politiques iraniens et notamment de son président. Car outre cette menace, les droits de l’homme sont totalement bafoués dans ce pays.
    Pour mieux comprendre la situation en Iran, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, j’ai invité Frédéric Tellier [ma photo], chercheur à l'IRIS, expert du Moyen Orient et auteur d’un ouvrage qui fait vraiment référence sur le sujet : « L'heure de l'Iran » paru aux Editions Ellipses au café politique mensuel d’Aujourd’hui, Autrement le lundi 13 mars à 19h30 au Babu - salle du 1er étage - 18, boulevard Montmartre à Paris [Métro Grands Boulevards].
    Le thème de cette réunion sera « Iran : doit-on craindre une menace nucléaire ? »
    Je compte donc sur vous pour réserver votre début de soirée lundi prochain pour assister à ce café politique au sujet d’une brûlante et inquiétante actualité.

  • Le patriotisme économique : une fausse bonne idée ?

    J’étais l’un des invités de l’émission « Face à Alain Minc » présentée par Guillaume Klossa sur Direct 8 hier soir.
    L’un des thèmes du débat était le patriotisme économique. Même si je ne suis pas un spécialiste de la question – et loin de là ! - contrairement à Louis Giscard d’Estaing ou le Monsieur industrie du PS qui étaient les invités référents sur cette question, j’ai exprimé ma modeste position. Non sans préciser qu’elle est celle d’un modeste citoyen engagé, car j’estime que les responsables politiques ne peuvent être spécialistes de toutes les questions. Au risque de dire des conneries.
    D’abord sur l’affaire Suez-GDF, j’estime qu’il est difficile d’avoir une position tranchée et définitive tant les tenants et les aboutissants nous échappent aujourd’hui. D’ailleurs la commission de Bruxelles a demandé au gouvernement français des explications rapides et claires sur cette affaire.
    Ensuite, si le patriotisme économique « consiste à donner des moyens aux entreprises pour se battre à armes égales » comme l’a dit le Premier ministre, il peut être envisagé, mais selon certaines conditions.
    1. Cette implication doit exclusivement concerner des secteurs qui influent sur la « continuité » de l’Etat. En cela, l’affaire Suez-GDF, pourrait rentrer dans ce champ car cela touche à l’énergie. Par contre, je ne suis pas persuadé que le patriotisme économique ait du sens pour Danone ou encore récemment pour la sidérurgie.
    2. Une intervention doit rester exceptionnelle quand il s’agit d’entreprises européennes. On ne peut vouloir faire l’Europe et empêcher les entreprises de notre continent de fusionner pour mieux lutter. D’ailleurs, les réactions n’ont pas manqué. Les Italiens menacent de gêner les fusions qu’ont engagé avec leurs sociétés nationales de grands groupes français comme Carrefour ou la BNP pour ne citer que les plus importants. Concomitamment, le ministre wallon de l’énergie, André Antoine, s’inquiète que la fusion fausse la concurrence dans son pays - en Belgique le nouveau groupe va contrôler 95% de la production et 90% des ventes d’électricité - au détriment des consommateurs. Faire chez nos amis ce qu’on en veut pas pour nous !
    Je reste persuadé que le patriotisme économique ne doit pas devenir un slogan au risque de flatter nos pulsions nationalistes. Les politiciens sont là pour nous montrer le chemin du progrès et de la solidarité.
    A terme, un tel interventionnisme généralisé n’aurait comme unique conséquence que de nous isoler en Europe et au final d’empêcher nos entreprises de se développer à l’international et donc de créer des richesses source d’emplois.

    NB : En plus, le patriotisme économique ne résiste pas à la réalité… De 1993 à 2003, sous des gouvernements de droite et de gauche, 9000 sociétés françaises, employant 900.000 salariés, sont passés sous contrôle étranger. Aujourd’hui, 430.000 personnes travaillent pour des sociétés américaines. A méditer…

  • Ce soir à 19h00, « Face à » Sur Direct 8

    Ce dimanche 5 mars 2006, je suis l’un des invités de l’émission « Face à » de 19 à 20 heures sur la chaîne de la TNT Direct 8.
    Avec d’autres invités, nous commenterons particulièrement trois sujets de l’actualité de la semaine. Le débat, animé par Guillaume Klossa, traitera du patriotisme économique, des primaires à Paris et de la chute du Premier ministre dans les sondages.
    Bon dimanche !

  • Solidarité internationale : bilan en demie teinte

    La conférence destinée à trouver de nouveaux financements pour aider au développement des pays du sud, qui se déroulait cette semaine à Paris, s’est achevée sur un bilan en demie teinte.
    La proposition portée par le président de la République Française de taxer les billets d'avion pour financer la lutte et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme - maladies qui font 6 millions de mort par an - n’a reçu l’adhésion, outre la France, que de 12 pays sur les 93 présents à cette conférence.
    Un bilan décevant face aux enjeux : n’oublions pas que 40 millions de personnes vivent avec le sida dont 30 millions en Afrique. Que sur les 6 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement aujourd’hui, seules 1 million de personnes en bénéficient
    Cette mondialisation de la solidarité aurait dû recevoir l'adhésion du plus grand nombre de pays et, parmi eux, celle des Etats-Unis. En effet, la première puissance mondiale ne peut se satisfaire, face aux millions d'enfants, de femmes et d'hommes contaminés dans le monde par le sida, alors que le continent africain est à la dérive, de soutenir des programmes religieux prônant la fidélité et l'abstinence.
    N’oublions pas que cette taxe - si elle était appliquée dans le monde - rapporterait près de 10 milliards d’euros par an soit 1/6ème de l’aide publique au développement.
    Espérons que les 13 Etats pionniers – France, Brésil, Chili, Chypre, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Jordanie, Luxembourg, Madagascar, Ile Maurice, Nicaragua, Norvège et Royaume-Uni – entraîneront dans les mois qui viennent d’autres pays, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Canada.
    On ne peut laisser tant d’Africains disparaître dans notre indifférence glacée.

  • Grippe aviaire : un peu de raison enfin !

    94…
    94 personnes sont décédées dans le monde - en trois ans ! - à cause du virus de la grippe aviaire.
    77 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause du Chikungunya et 157.000 personnes – 1 Réunionnais sur 5 ! – ont été touchés par le virus.
    8 à 9000 personnes dans le monde meurent chaque jour du sida et 40 millions d’être humains vivent actuellement avec le VIH…


    Si j’énumère ces chiffres, ce n’est pas pour remettre en cause le principe de précaution qui veut que notre pays se prépare sérieusement à une éventuelle pandémie de grippe aviaire. J’approuve ces sages préparatifs.
    Mais n’en fait-on pas trop - médias, pouvoirs publics - au dépens des vrais épidémies : celles qui sévissent déjà ? Celles qui tuent massivement aujourd’hui ?
    Ce qui se passe à la Réunion n’est pas un danger éventuel, mais une terrible réalité qui touche toutes les familles de cette île.
    Le sida tue dans une indifférence glacée… Il y a bien longtemps qu’on s’est habitué à sa présence et que son irrésistible progression ne suscite plus peur ni même simplement compassion pour ses victimes.
    Demain, mardi, doit s’ouvrir la conférence de Paris sur les financements innovants du développement en présence du secrétaire général de l’ONU et de 95 pays.
    Et si on parvenait à convaincre ces pays de trouver le financement – en mettant en œuvre la taxe sur les billets d’avion ? - pour éviter que meurent tous les ans 6 millions de personnes du sida, de la tuberculose et du paludisme ?
    La menace est là. Incontestable.
    Alors, sans faiblesse, préparons une éventuelle pandémie de grippe aviaire mais n’oublions pas les maladies qui tuent aujourd’hui…
    Et si on retrouvait un peu de raison… enfin !

  • A Dijon, contre le sida

    Ce vendredi, je viens animer à Dijon, en Côte d’Or, une réunion de travail d’Elus Locaux Contre le Sida.
    Après un mois et demi d’interruption, je reprends mon 11ème tour de France pour faire ce bruit de fond indispensable autour du VIH/sida. J’ai commencé mon 1er tour en 1996 !
    Cette réunion se déroulera à l’hôtel de ville dans la salle Porte-aux-Lions à 14h30. Benoît Boulanger, coordinateur de AIDES, et Gérard Cagni, directeur général de la Sedap, feront un point sur la situation du sida et de la réduction des risques chez les toxicomanes dans le département.
    Le département de la Côte d’Or est le 40ème département français par le nombre de découvertes de séropositivité entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2004. Si ce département n’est donc pas dans une situation trop grave, comparé à d’autres départements, il est cependant le plus concerné par le VIH de la région Bourgogne. Je reprends mon bâton de pèlerin car même si l’année sida, grande cause nationale 2005 est terminée, beaucoup reste à faire. Et déjà, faire changer définitivement le regard des Français sur cette maladie qui reste taboue.
    J’ai eu aussi l’occasion d’évoquer le sida dans les medias, mercredi soir, lors de mon déplacement dans les Yvelines. A cette occasion, Eddie Aït, conseiller régional d'Ile-de-France PRG, intervenait pour la première fois à mes côtés en sa qualité de nouveau vice-président d’ELCS.
    La symbolique était forte : deux conseillers régionaux, l’un de la majorité de la région, l’autre de l’opposition, additionnaient leurs énergies pour rappeler à la mobilisation de la classe politique. Je le dis depuis longtemps : le sida n’est ni de droite, ni de gauche !

  • Avec Ingrid Betancourt

    Quatre ans.
    Quatre ans déjà qu’
    Ingrid Betancourt a été enlevée par les Farc durant sa campagne présidentielle. Avec 1600 personnes, elle partage cette terrible vie d’otage.
    Quatre à lutter contre la maladie, la peur, la faim sûrement.
    Les mots sont de peu de poids face à ce que vit Ingrid.
    Je pense aussi à ses enfants, à sa famille.
    Que dire de plus ?

  • Marcher en souvenir d’Ilan et contre l’antisémitisme

    Avec mes amis d’Aujourd'hui, Autrement et de Jeunes Autrement, j’appelle à rejoindre la marche silencieuse organisée, dimanche 26 février par le Crif, la Licra et SOS Racisme à la mémoire du jeune Ilan Halimi, enlevé, séquestré et torturé par un groupe de barbares.
    Je demande que la justice s'applique de la manière la plus sévère qui soit pour les auteurs de cet acte inqualifiable dont l'un des mobiles est l'antisémitisme.
    Je rappelle que toutes les fois où un individu est attaqué en raison de ses convictions religieuses, de sa couleur de peu, de son sexe ou de son orientation sexuelle, la communauté nationale doit se sentir attaquée dans les fondements même de la République.

  • Réconcilier Jeunes et politique au 2ème conseil national d’Aujourd’hui, Autrement

    Ce samedi matin, se déroule à Paris le 2ème conseil national d’Aujourd’hui, Autrement.
    Avec mes amis du bureau politique nous avons choisi deux thèmes de réflexion.
    Un axe qui concerne directement notre jeune parti : « Pourquoi adhérer à Aujourd’hui, Autrement ? Qui sommes nous ? Que voulons nous ? » Cette première table ronde sera animée par Isabelle Gaspar, vice-présidente.
    Notre deuxième thème de travail sera animé par Jonathan Denis, président de jeunes Autrement Paris qui se posera la question « Comment réconcilier les jeunes avec la politique ? »

    Je n’ai pas eu le temps de travailler personnellement ce thème et j’attends beaucoup des propositions de Jonathan, Yoann et Frédéric qui ont beaucoup travaillé. Comme eux, je ne peux que regretter le décalage croissant qui existe incontestablement entre les jeunes et la politique et qui m’a même conduit à créer un nouveau parti politique.
    Les jeunes ne sont pourtant pas différents des précédentes générations : ils ont toujours une irrésistible envie de servir et de s’engager pour les autres. Leur mobilisation dans les ONG humanitaires le prouve incontestablement. C’est d’ailleurs dans les associations qu’ils apprennent la citoyenneté et le sens de l’engagement, alors que dans le même temps ils ont déserté les partis politiques. Le nombre d’adhérents des mouvements politiques français, bien loin de leurs homologues européens, démontre que la politique en France séduit de moins en moins et particulièrement les plus jeunes d’entre nous.
    Le manque de débats de société ouverts dans les partis est une autre des raisons comme le manque de considération qui leur est réservé : voir le nombre de jeunes responsables dans les partis. A cet égard, Aujourd’hui, Autrement fait figure d’exception en ayant désigné un porte-parole de 22 ans et un délégué général de 18 ans !
    Leur désintérêt est aussi le résultat de ces discours sur le péril Jeunes ou sur ce que j’appelle le syndrome Jeunes, tous des délinquants. Les débats sur la délinquance nous ont presque fait croire que tous les jeunes étaient tous déviants alors que l’immense majorité est responsable. D’ailleurs, la mesure sur l’interdiction de stationner dans les halls d’immeubles a été considérée par de nombreux jeunes de banlieue comme une mesure discriminatoire et injuste.
    Alors, pour réconcilier les jeunes et la politique, je n’ai pas de baguette magique ni de mesures miracles : juste une triple conviction,
    - celle qu’il faut simplifier, moderniser et rendre plus juste notre démocratie,
    - celle qu’il faut associer le plus tôt les jeunes à la décision politique,
    - celle que nous devons respecter et prendre en compte leurs aspirations.

    I. Simplifier, moderniser et rendre plus juste la démocratie française.

    - sortir de l’hypocrisie institutionnelle actuelle : créer une VIème République pour donner un nouveau signal et retrouver une confiance dans nos institutions,
    - mettre en œuvre un mode de scrutin unique pour les élections locales. Pour que les jeunes s’intéressent à leur vie locale, ils doivent en comprendre les règles : elles sont aujourd’hui incompréhensibles,
    - mettre une dose de proportionnelle pour les législatives car les jeunes aiment la justice,
    - tirer les leçons d’un nombre important de suffrages blancs (40%) en annulant l’élection,
    - mettre en œuvre le vote électronique et par Internet.

    II. Associer très vite les jeunes à la décision politique.

    - s’assurer d’une instruction civique mobilisatrice sur tout le territoire national,
    - former les délégués de classe à la démocratie et les valoriser,
    - mettre la majorité civile et politique à 16 ans, (on peut les mettre en prison dès 13 ans !), et n’ayons pas peur en nous rappelant les terribles prévisions des politiciens opposés à la majorité à 18 ans en 1974,
    - les faire élire dès 16 ans dans les collectivités locales. Ils apprendront ainsi à travailler et à mieux comprendre leurs aînés et ces derniers seront confrontés, dans leur prise de décision, aux aspirations réelles des plus jeunes. Chacun se comprendra mieux et il deviendra inutile de généraliser les conseils jeunes qui se juxtaposent mais n’aident pas les différentes générations à mieux se comprendre.

    III. Respecter et mieux prendre en considération les aspirations des jeunes.

    - intégrer enfin les plus vulnérables : les 140.000 jeunes handicapés dont 40.000 sont interdits d’école dans l’indifférence,
    - soutenir ceux qui subissent des discriminations sociales. Voir les résultats de notre intégration, son échec. Débat sur les discriminations positives, suppression de la préférence communautaire,
    - responsabiliser sans culpabiliser les jeunes sur la toxicomanie et sur le VIH/sida. Arrêter de stigmatiser le cannabis : avoir un discours global sur les drogues licites et illicites.
    - considérer leur culture : musique (techno), baisse de la TVA sur les disques et sur le sport (on le tente bien pour la restauration), raves parties, accès culture (chèque culture),
    - faciliter leur prise d’autonomie (Revenu minimum étudiant),
    - respecter leurs nouveaux modes de vie.
    En conclusion, je pense qu’on réconciliera les jeunes en en faisant des citoyens à part entière comme le propose le projet d’Aujourd’hui, Autrement.

  • Nos prisons montrées du doigt en Europe

    Comment en est-on arrivé là ?
    La France, pays des droits de l’homme, aurait quasiment les pires prisons des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe. Les plus contraires à la dignité humaine.
    Le rapport d’Alvaro Gil-Robles, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, est sans appel.
    J’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’écrire sur mon blog ma révolte face à la situation dégradante dans laquelle sont les personnes incarcérées ou les étrangers en rétention administrative.
    Heureusement, mais contrairement au garde des sceaux qui n’a comme seule réponse : « On ne peut pas aller plus vite que la musique ! », Nicolas Sarkozy dit accepter « un regard critique. » Et un début de réponse n’a pas tardé puisque l’ambassadeur de France au Conseil de l’Europe a annoncé mercredi dernier la fermeture prochaine des centres de rétention de Paris en juin et de Marseille en mai.
    C’est bien, mais on est loin, très loin du compte…
    Alors que les « accusés d’Outreau » ont pu raconter, avec moult détails, au cours de leurs auditions devant la commission parlementaire, leurs conditions dégradantes de vie dans les prisons où ils étaient injustement emprisonnés, il s’agit de dépasser la simple et trop facile compassion.
    Il FAUT AGIR…. ENFIN !

  • Redonner un nouvel élan à la politique de réduction des risques

    Un certain nombre de parlementaires ont demandé une commission d’enquête sur les subventions accordées par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) présidée par le docteur Didier Jayle. Cette demande peut s’entendre : les parlementaires ont le droit de vouloir s’inquiéter de l’utilisation de l’argent public.
    Par contre, ce qui m’inquiète est que, parmi ces députés, certains disent clairement qu’ils veulent revenir sur la politique de réduction des risques (RDR) chez les toxicomanes.
    Je vous le rappelle : cette politique, initiée par Michèle Barzach, Simone Veil et Philippe Douste-Blazy a permis le développement de l’échange de seringues et de la substitution. Et cette politique courageuse a eu des effets immédiats sur la santé des toxicomanes. Alors qu’ils étaient près de 25% des cas de sida de tout le pays, ils ne sont plus en 2005 que 3% des contaminations. Les morts par overdose se sont effondrées. De même, la délinquance liée à la population des héroïnomanes concernés par cette politique a baissé.
    C’est donc toute la société qui a bénéficié de cette politique.
    Certains députés estiment qu’elle ne règle pas le problème de la drogue et réclament un monde sans drogues. Chacun sait que cette demande est utopiste et que la seule politique qui vaille est la politique de réduction des risques. C’est la seule qui permet d’aboutir aussi à ce que veulent ces députés : faire décrocher certains toxicomanes.
    La RDR fonctionne aujourd’hui presque partout en Europe. Revenir sur cette politique serait désastreux pour la santé publique mais aussi pour la sécurité.
    Alors pour une commission d’enquête, je dis oui.
    Mais pour donner un nouvel élan à la politique de réduction des risques chez les toxicomanes.

  • Ma sympathie aux harkis

    Je suis scandalisé par le nouveau dérapage verbal de Georges Frêche et je veux dire ma sympathie aux harkis. La région Languedoc-Roussillon mérite mieux qu’un président qui n’a de cesse, depuis qu’il a été élu à la présidence du conseil régional, d’insulter les uns et les autres. Tout le monde a été, est ou sera insulté par Georges Frêche.
    Aujourd’hui, Autrement demande à juste titre à Georges Frêche de démissionner pour redonner son honneur à l’institution régionale. Après M. Vanneste, ce n’est pas acceptable d’entendre des élus insulter une partie du corps social….