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J’appelle à un grand débat sur la fin de vie

En formulant, il y a quelques jours, mon premier voeu pour 2005, je ne pensais pas que les choses avanceraient dès le… 2 janvier !
En ma qualité de vice-président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), je salue donc la décision du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer qui requiert un non-lieu général à l'encontre de Marie Humbert et du Dr Frédéric Chaussoy dans l'enquête sur la mort de Vincent Humbert. J’espère que ce non-lieu sera suivi par la juge d’instruction après les terribles épreuves que Marie Humbert et le Dr Frédéric Chaussoy ont dû supporter. J’ai exprimé ma solidarité et mon amitié à Marie que j’ai eu au téléphone à plusieurs reprises ce lundi.
Je m’étonne toutefois qu’il ait fallu près de deux ans et demi d’instruction et trois expertises médicales pour arriver à cette décision alors que tous les éléments étaient dans les mains des juges depuis très longtemps et que le deux protagonistes s’étaient exprimés très souvent sur les circonstances et les raisons de cet acte.
Cette décision démontre parfaitement l’hypocrisie du système actuel : l’euthanasie est toujours sanctionnée par la loi mais tout est fait pour éviter la médiatisation qui pourrait découler d’un procès…
Afin de sortir de cette impasse et indépendamment de la décision que pourra prendre la juge d’instruction sur ce non-lieu, avec mes amis d'Aujourd'hui, Autrement, j’appelle à un grand débat national sur l’euthanasie afin que la dignité humaine puisse avoir un sens concret pour les personnes en fin de vie.
J’ai eu l’occasion d’exprimer ma position dans un reportage du journal de France 2 ce lundi à 20 heures, sur BFM TV, sur RMC Info et France Inter. J’ai enfin été l’invité du journal de Michel Field sur LCI à 18 heures. Vous le comprenez, en ce qui me concerne, je ne compte pas relâcher la pression.
Le débat sur la fin de vie doit devenir un débat politique à part entière ! J’y mettrai toute mon énergie !

Commentaires

  • j'espère que vous n'oubliez pas la petite mais active petite association "DIRE LA VIE" que vous parrainez loin de la grande métropole... les actions se décentralisent aussi... Après le grand débat que nous attendons tous il faudra se pencher sérieusement sur les fins de vie en institution... Le droit à la dignité c'est bien dans ces lieux qu'il est le plus baffoué

  • L'association DIRE LA VIE que vous avez accepté de parrainer, petite encore par son nombre d'adhérents mais essentiellemet par sa décentalisation n'en demeure pas moins active. Nous aussi nous demandons un grand débat... mais nous savons que la digniité des personnes en find vie ne se joue pas que sur ce terrain et que dés maintenant il faut aussi se soucier de tous ces lieux qui sont pour beaucoup et mille raisons des anti chambres de la mort

  • Il est réjouissant de voir que le Docteur Chaussoy et Marie Humbert aient obtenu un non lieu dans cette affaire douloureuse (aprés 2ans et demie....)
    Il convient bien entendu de ne pas oublier les terribles épreuves qu'ils ont vécu.
    Cependant vous avez raison Jean Luc de ne pas "relacher la pression"car cette décision de non-lieu ne doit en aucun cas occulter le véritable probléme : l'euthanasie.
    Il est vrai qu'un procés aurait médiatisé le sujet de la fin de vie et donner lieu à un grand débat national.
    Compte tenu de cette décision , vouloir donner une dimension politique à ce débat est tout à fait justifié car il l'est au sens litteral du mot!

  • Nous devons nous trouver une solution pour que les gens malade puisse mourrir la tete haute et pas en chachant.
    Pensons un peu au malade, et courage !

  • Un non lieu c'est bien...Un débat réel c'est mieux...Un débat hors des enceintes judiciaires. La mobilisation des associations comme celle l'A.D.M.D a sans doute contribué à ce non lieu mais aussi à une prise de conscience sur ce sujet douloureux.
    Mais il y a tant à faire encore.

  • Effectivement, on ne peut voir dans ce non-lieu qu'une excellente nouvelle.
    Mais j'ai encore du mal à cerner la justice, française ou internationale. Personne, il me semble, ne pouvait être favorable à une sanction envers Marie Humbert et le docteur Chaussoy. Alors pourquoi la justice a-t-elle pris autant de temps pour prendre une décision qui va de soi ? Ces examens médicaux supplémentaires n'étaient-ils pas un peu superflus ? Le Droit ne pourrait-il pas enfin prendre du recul sur lui-même, afin de se saisir des certaines affaires de façon plus logique, et moins judiciaire ?
    Après tout, on distingue l'instinct animal et l'intelligence humaine par la capacité d'adaptation, non ?

  • je suis pour le droit de choisir l heure de son depart surtout lorsque comme moi suis atteint du vih avec complication neurologiques perte partielle de la vision et surtout difficulte a la marche tres importante je suis usager de l assosciation aide a bayonne et j y trouve klke part 1 peu de reconfort quand certains volontaire soit disponible pour venir me chercher car j ai beaucoup de mal a me deplacer

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