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Politique française - Page 358

  • Je suis témoin au procès Vanneste le 13 décembre

    « Le comportement homosexuel est une menace pour l’humanité. »
    « Si on universalisait le comportement homosexuel, l’humanité serait condamnée à mort. »
    « L’homosexuel est quelqu’un qui se replie sur son sexe et refuse l’échange avec l’autre sexe. »
    « La vie c’est l’ordre et la hiérarchie des comportements. »
    « On peut parfaitement inhiber ou rééduquer le comportement homosexuel. »
    « Le comportement homosexuel est anormal. »
    "On protége une sorte de racisme."
    "Les homosexuels sont nuisibles à l'intérêt général."
    "Les associations homosexuelles ne représentent rien, aucun intérêt social."
    "Le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel."


    Parce que Christian Vanneste, député de la Nation, a tenu ces propos injurieux vis-à-vis des homosexuels, mais surtout parce qu’il les a réitérés à plusieurs reprises, j’ai décidé de répondre à la citation à comparaître au tribunal de Lille, qui m’a été adressée par l’association SOS Homophobie qui est l’une des trois associations - les 2 autres sont le SNEG et Act Up Paris - à assigner cet élu de la République pour injures.
    J’irai d’autant plus volontiers au tribunal ce mardi 13 décembre 2005, que je me porte en faux contre cet élu UMP qui ose dire aux medias : « Mes collègues me soutiennent très majoritairement », même si j’ai encore pu constater, durant la primaire à Paris, que l’homophobie a la vie dure dans les partis politiques…
    Mais je suis sûr d’une chose : elle n’y est plus majoritaire, notamment à l’UMP.
    J’irai donc le coeur léger et sûr du soutien moral de la majorité des Français qui n’acceptent plus qu’un de ses représentants insulte impunément une partie du corps social et bafoue, en toute connaissance de cause, les lois de la République.

  • 50.000 morts par an à cause de l’alcool !

    Dans ma chambre d’hôtel, à Montpellier, j’ai trouvé le Midi Libre du jour. Il titre « Nîmes : où s’arrêtera la colère vigneronne ? » Je serais justement demain à Nîmes pour une nouvelle réunion de mobilisation contre le sida.

    Je comprends que les viticulteurs du Gard soient en colère, mais de là à occuper un lieu public pour y retenir des élus, il y a des limites qu’il est indécent de franchir.

    Que la consommation d’alcool, et notamment de vin, baisse dans notre pays, ce n’est quand même pas les pouvoirs publics qui doivent pleurer sur cette situation ! Quand 50.000 personnes meurent annuellement, en France, à cause de l’alcool, le rôle de l’Etat, c’est d’éviter de mettre en danger ses administrés. Ne l’oublions pas !

    Je ne suis pas pour la prohibition de l’alcool. Bien au contraire ! Boire un verre, de temps en temps, avec ses amis, fait partie de la convivialité ordinaire si prisée en France. Mais, qu’on rende l’Etat responsable de la baisse de consommation, je ne suis pas d’accord.

    Quand on voit l’hystérie d’une partie de la classe politique sur une autre drogue - le cannabis - qui est loin de faire le 10ème des dégâts de l’alcool pour notre santé publique, je me dis qu’on marche sur la tête.

    Le rôle de l’Etat, c’est de dire que l’alcool, comme le cannabis, sont des drogues. Et, oui n’ayons pas peur des mots ! Mais que les consommer de manière occasionnelle et récréative, ne pose pas de problème.

    L’Etat doit donc mener des campagnes d’information pour montrer les dangers de ces produits. Que cela plaise ou déplaise au puissant lobby de l’alcool ou à tout autre.

    Il doit, en contre-partie, trouver des solutions pour aider les petits viticulteurs qui souffrent réellement et sombrent, pour certains, dans une vraie précarité. Cela, non plus, n’est pas acceptable ! Et, face à cela, c’est aussi la responsabilité des pouvoirs publics de trouver des solutions !

  • Appel aux parlementaires français et aux responsables politiques

    Avec Élus Locaux Contre le Sida et, au vu des derniers rebondissements parlementaires, j'appelle solennellement les parlementaires français à faire acte de solidarité envers les malades du sida à travers le monde et à adopter la taxe sur les billets d’avion souhaitée par le président de la République.
    Je ne souhaite pas que cette mesure soit l’otage d’une stratégie politicienne tournée contre le chef de l’Etat. En ne votant pas cette taxe, beaucoup de députés, de la majorité comme de l’opposition, pensent en effet miner la fin de la carrière politique de Jacques Chirac. Cela n'a rien à voir et on crève de ses stratégies politiciennes.
    J'appelle les députés à considérer l’alternative qui s’offre à eux : faire de la France la référence qui permettra, outre à la Grande-Bretagne et au Chili, à 76 autres pays de réunir les fonds nécessaires à assurer le traitement de tous les malades du sida dans le monde et ainsi à éviter la mort de millions d’enfants, de femmes et d’hommes. Ou régler des petits comptes de politique franco-française.
    Je demande à Dominique de Villepin, chef du Gouvernement, qui ne s'est pas beaucoup mobilisé sur le sida et avant que l'année sida, grande cause nationale 2005 se referme ainsi qu'aux responsables des grands partis politiques parlementaires d’user de toute leur autorité pour que ce texte soit voté.
    En ma qualité de président d'ELCS, je viens d'adresser, par courrier et par fax, une lettre à Jean-Michel Baylet, pour le PRG, François Bayrou, pour l’UDF, Marie-George Buffet, pour le PCF, François Hollande, pour le PS, André Rossinot, pour le Parti Radical, Nicolas Sarkozy, pour l’UMP, et Yann Wehrling, pour les Verts, pour les sensibiliser à ce sujet.
    Je leur rappelle qu'un euro sur les billets en classe économique pour les vols intérieurs, c'est le prix d'une baguette de tradition. Moins cher que le Journal le Monde. Un euro pour sauver des millions d'enfants, de femmes et d'hommes !

  • SVP, arrêtez de fantasmer, M. de Courson !

    Lors des débats sur le PaCS, il y a quelques années, vous nous aviez déjà, cher monsieur de Courson [la photo], foutu la pétoche en prévoyant une course éhontée des futurs pacsés aux avantages fiscaux.
    Vous évoquiez cette déferlante irrésistible de PaCS blancs à même de vider nos caisses d’Etat. Cette prévision catastrophique s’est révélée un pur fantasme !
    Aujourd’hui, vous récidivez en nous promettant une nouvelle catastrophe économique avec l’instauration d’une modeste taxe d’un euro sur les billets d’avion que propose Jacques Chirac en faveur de la lutte contre le sida dans les pays pauvres.
    Cette taxe symbolique, qui pourrait ramener 200 millions d’€ en année pleine, est une idée généreuse qui je l’espère – après la conférence internationale de février 2006 – sera mise en oeuvre par de nombreux pays. Elle pourrait ainsi ramener les 15 milliards de $ nécessaires pour soigner les personnes qui en ont actuellement besoin en Afrique, en Asie ou en Amérique latine.
    Pour une fois que Jacques Chirac a une idée géniale, applicable presque immédiatement et réellement efficace, on aimerait, cher monsieur de Courson, que vous retrouviez un peu de raison et surtout beaucoup d’humanité.
    N’oubliez pas que 25 millions d’Africains meurent du sida dans l’indifférence glacée des pays riches dont nous faisons partie.
    Alors, cette fois-ci, pour le bien de l’humanité, arrêtez de fantasmer, monsieur de Courson !

  • Bel anniversaire Brigitte !

    J’ai rencontré aujourd’hui Brice Hortefeux, le bras droit de Nicolas Sarkozy. J’ai pu lui expliquer le positionnement d’Aujourd’hui, Autrement qui a fait des questions de société le pivot de son programme. Nous avons convenu de nous revoir prochainement pour mieux cerner les points de convergences qui nous rassemblent mais aussi les divergences qui peuvent parfois nous séparer. Nous sommes tous les deux certains d’une chose : faire de la politique autrement c’est accepter que dans une même famille on puisse parfois diverger et surtout rester libres.
    J’ai pu aussi dire aux journalistes du Six minutes de M6 à quel point je me réjouis que la Grande-Bretagne devienne le 5ème pays au monde à autoriser les homosexuels à se marier. Désormais les homos anglais ont les mêmes droits que les hétéros. Après la Hollande, la Belgique, l’Espagne la Grande-Bretagne - curieusement toutes des monarchies constitutionnelles ! -, la France sera-t-elle la 1ère République en Europe à autoriser l’extension du mariage aux conjoints de même sexe ?
    Ce mardi, mon amie Brigitte Lahaie fête sa 1000ème émission sur RMC Info « Lahaie, l’Amour et Vous ! » Avec Philippe Lohéac, nous serons heureux d’être parmi ses amis qui viendront la fêter durant cette émission qui se déroulera de 14 à 16 heures. Son show est devenu leader d’audiences malgré une heure peu propice pour parler de sexualité. L’intelligence, la pudeur se dégagent de cette émission que certains avaient décriée avant, bien sûr, de l’avoir entendue. L’émission de Brigitte est incontestablement utile et elle fait désormais presque l’unanimité ! je n’en ai jamais douté.
    Bel anniversaire ma chère Brigitte : tu le mérites tant !

  • Pour une politique des transports et énergétique audacieuse

    Ces dernières semaines, après avoir décliné les 20 propositions de notre manifeste pour une 6ème République, je vous ai déjà présenté 46 des 73 pistes de réflexions qu’étudient les membres des commissions d’Aujourd’hui, Autrement. Ce lundi, je vous soumets une dizaine de nouvelles pistes concernant, cette fois-ci, les transports et la politique énergétique.

    Favoriser une politique alternative des transports

    1. Lancement d’un plan triennal d’amélioration du réseau des transports en commun dans les banlieues
    2. Mesures pour limiter les automobiles particulières dans les centres historiques des villes
    3. Intensification de la recherche-développement pour l’énergie électrique et les carburants d’origine agricole
    4. Développement massif des moyens de locomotion propres
    5. Lancement d’un plan pluriannuel d’envergure de ferroutage

    Développer une politique énergétique audacieuse

    6. Ouverture d’un débat national sur le programme des réacteurs de nouvelle génération (EPR)
    7. Développement de l’énergie éolienne
    8. Réinvestissement dans l’énergie hydraulique
    9. Encouragement, à l’image des Britanniques, de la construction d’immeubles propres
    10. Développement des incitations fiscales aux économies d’énergie.

    Bon début de semaine. N'oubliez pas de réserver pour Vade Retro.
    Les fêtes – et donc les vacances pour certains – approchent. Enfin !

  • Rendez-vous lundi avec Brice Hortefeux

    Ma vie politique reprend son cours. Après une semaine consacrée essentiellement à la lutte contre le sida, j’ai repris mes rencontres politiques. Ceci dit, le sida est, bien sûr, une question politique au sens noble du terme !
    Vendredi, à l’Assemblée nationale, durant plus d’une heure, j’ai fait le tour de la situation parisienne avec Françoise de Panafieu. Nous avons notamment évoqué les propositions que j’ai proposées durant la pré-campagne des primaires et nous nous sommes promis de faire un point régulier sur la politique alternative à mener à Paris. Françoise sera l’invitée d’un café politique d'Aujourd'hui, Autrement début janvier.
    Concernant les candidats aux primaires, j’ai été touché par le message très amical que Pierre Lellouche a laissé sur mon répondeur à l’occasion du 1er décembre.
    Sans avoir encore fait le choix d’un candidat, il est incontestable que ce sont Françoise et Pierre qui ont toute ma sympathie dans cette primaire. Ils mènent d’ailleurs tous les deux une campagne intelligente, même si ces campagnes manquent encore d’idées fortes. Ceci dit, ils se réservent sûrement pour la fin de la primaire. Françoise de Panafieu a ainsi prévu de sortir un livre dès janvier.
    Lundi, je rencontrerai le ministre Brice Hortefeux, secrétaire général adjoint de l’UMP. J’aurai ainsi l’occasion de lui expliquer le positionnement d’Aujourd’hui, Autrement sur les changements institutionnels.
    En attendant, si vous êtes réveillé ce dimanche à 9h10, n’hésitez pas à me regarder débattre sur LCI avec le professeur Delfraissy, directeur de l’ANRS dans l’émission « Portez-vous bien » présentée par Alain Ducardonnet.
    Bon dimanche !

  • Mieux intégrer la personne handicapée et le malade dans la cité

    Je continue à décliner les 73 pistes de réflexion d’Aujourd’hui, Autrement. Durant cette semaine où toutes les manifestations autour du sida me mobilisent, ces pistes ont pour beaucoup une incidence sur les personnes vivant avec le VIH/sida. En effet, ces 6 propositions pour mieux intégrer la personne handicapée et le malade dans la cité m’apparaissent d’une brûlante actualité.
    Aujourd’hui, nous vivons de plus en plus vieux, mais cela entraîne des accidents de la vie, notamment des maladies graves. Rien n’est réellement conçu aujourd’hui pour pallier ces conséquences.
    Je donne un exemple : les personnes séropositives malgré une convention Bellorgey n’ont pas accès aux prêts immobiliers. Les banquiers et les assureurs se comportent comme s’ils ne savaient pas qu’on peut vivre plusieurs décennies avec le sida ! Cette situation doit évoluer et c’est ce qui justifie la proposition d’Aujourd’hui, Autrement de créer un fonds de garantie.
    Samedi, le président de la République, dans un message, qu’il a adressé aux 10èmes Etats généraux d’ELCS que je présidais, s’indignait de cette situation et affirmait qu’il fallait y remédier. Il a raison, mais a aussi les cartes en main pour faire avancer cela. Bravo pour les paroles, maintenant les gestes !
    1. Révision des lois sociales pour mieux favoriser l’intégration dans la cité et l’entreprise des handicapés et des personnes atteintes d’ALD 30 et création d’un fonds de garantie alimenté par l’Etat pour permettre l’accès aux prêts de ces citoyens qui en sont interdits,
    2. Organisation d’un débat parlementaire annuel sur l’évolution de l’intégration des personnes handicapées,
    3. Obligation d’ouvrir dans les collectivités locales un débat annuel sur la politique locale mise en œuvre en faveur de l’intégration des personnes handicapées, dépendantes et atteintes d’ALD 30,
    4. Révision des conditions du mi-temps thérapeutique,
    5. Revalorisation de l’AAH au niveau du SMIC ,
    6. Alourdissement des sanctions financières pour les collectivités locales et les entreprises publiques qui n’emploient pas 6% de personnes handicapées.
    Bonne semaine à toutes et tous sous le signe de la lutte contre le sida.

  • Appel solennel au Premier ministre

    Je salue la décision prise ce matin en conseil des ministres de taxer les billets d’avion pour alimenter le fonds mondial de lutte contre le sida.
    Grâce à cette taxe, dont les montants sont individuellement minimes, la communauté internationale – si tous les pays participent ! - devrait être à même de lever les fonds nécessaires à freiner la pandémie de sida qui sévit tant en Afrique sub-saharienne qu’en Asie – la Chine et l’Inde sont au bord du drame sanitaire – ou dans les pays d’ Europe centrale ou orientale – l’Estonie connaît des taux de prévalence particulièrement élevés.
    C’est pourquoi, avec ELCS, j’ai appelé l’ensemble des dirigeants de la planète, et en particulier George W. Bush, à suivre l’exemple de la France, du Chili et de l’Angleterre et à adopter au plus vite cette mesure de solidarité. Si nous ne faisons rien, cette épidémie qui est déjà l’une des plus graves de l’histoire de l’humanité risque de modifier considérablement les équilibres régionaux en tuant purement et simplement les catégories de populations les plus vulnérables, les hommes jeunes, les femmes, …
    Alors que la France, à quelques jours des 10èmes états généraux de ELCS et de la journée mondiale de lutte contre le sida, s’apprête à refermer l’année 2005 au cours de laquelle le sida a été déclaré Grande Cause Nationale, le président de la République donne un signal fort de la volonté française de lutter contre cette terrible maladie qui reste, malgré les efforts des médecins, obstinément mortelle.

    Comme je l’ai fait déjà hier, j’appelle solennellement le Premier ministre à prendre la mesure de ses responsabilités en matière de lutte contre le sida. Depuis son arrivée à Matignon, alors – je le rappelle une énième fois ! - que la déclaration de Grande Cause Nationale a été faite par son prédécesseur, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin n’a pas pris une seule initiative pour témoigner son soutien aux malades, aux associations et aux médecins qui se battent sans relâche contre cette pandémie.
    Il est encore temps !!!!!!!

  • Mettre en œuvre une politique audacieuse de prévention à la santé

    Je poursuis l’énumération des 73 pistes de réflexion d’Aujourd’hui, Autrement. Ces pistes concernent les actions de prévention santé et complètent notre manifeste pour une 6ème République. La France n’a toujours pas rattrapé son retard dans les actions de prévention contrairement aux pays nordiques. Je vous propose une dizaine de propositions sur lesquelles nous travaillons actuellement. Certains d’entre vous me demandent souvent par e-mail comment adhérer à Aujourd’hui, Autrement, c’est très simple vous pouvez le faire en ligne sur la page d’accueil de notre site. Pour info, toute somme versée à Aujourd’hui, Autrement donne droit, dans une certaine limite, à une déduction fiscale de 60%. C'est-à-dire qu’une adhésion de 20€ ne vous coûte que 8€. Voilà pour la minute propagande !

    1. Création d’une mission permanente et indépendante des usagers de la santé auprès du ministre de la santé
    2. Après l’année « sida la grande cause nationale 2005 », créer une Mission interministérielle de lutte contre le sida pour pérenniser les actions mises en œuvre en 2005 par le collectif chargé de la grande cause
    3. Conduite d’une campagne de sensibilisation massive contre les hépatites et notamment l’hépatite C qui touche, en 2005, près de 1,20% de la population, soit 780.000 personnes
    4. Création d’une mission interministérielle de prévention du suicide
    5. Lancement d’une campagne contre l’automédication avec des médicaments psychoactifs
    6. Modernisation et actualisation de la politique de réduction des risques chez les toxicomanes
    7. Interdiction totale de la conduite de véhicule sous l’emprise d’alcool, de médicaments psychoactifs et de drogues illicites
    8. Dépénalisation du cannabis
    9. Distribution médicalisée d’héroïne comme en Suisse, Allemagne, Espagne, etc…
    10. Développement massif des campagnes de prévention contre le tabac, l’alcool et le cannabis
    Voilà pour aujourd’hui.
    Cette semaine qui débute sera très chargée pour moi avec la préparation des 10 ans d’Elus Locaux Contre le Sida qui se dérouleront samedi et bien sûr le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida.

  • 10 pistes de réflexion pour les jeunes et la culture

    Je profite de ce dimanche pour continuer à vous énoncer les 73 pistes de réflexion qu’ont approuvé les militants d’Aujourd’hui, Autrement. Je vous rappelle qu’elles accompagnent notre manifeste pour une 6ème République. Après avoir passé en revue nos propositions sur « les nouvelles libertés » puis sur « une citoyenneté audacieuse », je vous livre nos 10 pistes pour les jeunes et sur la culture.
    Redonner confiance aux jeunes générations

    1. Majorité civile et civique à 16 ans
    2. Droit de vote et éligibilité, pour certains mandats, à 16 ans
    3. Réglementation responsable mais non pénalisante des rave
    4. Droit de formation et d’accès universel à Internet pour tous les jeunes
    5. Création du chèque « Sports-jeunesse »
    6. Création d’un revenu minimum étudiant

    Offrir l’exception culturelle à chacun

    7. Définition d’une loi de programmation culturelle ambitieuse
    8. Mobilisation de 1% du budget de l’Etat pour la culture
    9. Obligation de l’enseignement artistique tout au long de la scolarité
    10. Généralisation du chéquier culture pour tous les lycéens et les apprentis.
    Bon début de semaine !

  • Passons à une 6ème République !

    Les violences dans les banlieues françaises semblent enfin se calmer un peu. Du moins, je l’espère à la veille de long week-end du 11 novembre où il nous faut rester mobiliser sur le terrain. Il n’en reste pas moins que cette crise brutale montre de manière incontestable la fracture qui existe au sein de la population française.
    Devant l’incapacité de nos politiques publiques à résoudre les difficultés des populations les plus défavorisées, constatant les défaillances de nos institutions à donner un avenir aux jeunes et à intégrer dignement les populations d’origine étrangère et relevant le désintérêt des Françaises et des Français, dans leur majorité, pour le débat politique actuel, je demande une nouvelle fois, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, qu’une réflexion profonde soit menée pour le passage à une 6ème République. Sans être une mesure miracle, ce serait un signal fort !
    En procédant de la sorte, les Françaises et les Français se réapproprieront les institutions de la République, dépoussiérée. La France, avec des structures adaptées aux enjeux économiques et politiques de ce nouveau siècle, sera mieux armée pour maintenir son statut de grande puissance et enverra à ses partenaires européens et internationaux le signe de sa capacité à se remettre en cause et à se renouveler. Un nouvel enthousiasme naîtra.
    La Vème République, qui n’est plus celle que souhaitaient ses fondateurs, a vécu et n’est plus adaptée aux exigences du XXIème siècle. Profitons de cette crise à laquelle nous sommes confrontés pour briser ce tabou à droite et oser ainsi toucher à des institutions et un système politique totalement dépassés !

  • Crise des banlieues : dépasser les clivages pour trouver des voies nouvelles

    Dans la nuit de samedi à dimanche, Vigneux-sur-Seine, ville dont je suis directeur des solidarités, a subi - comme tant d’autres communes de banlieue avant elle - une nuit d’enfer. Trois incendies ont fait de graves dégâts : une classe de l’école Pasteur a été brûlée, tout comme une usine de papiers près de la gare. Enfin, la maison de l’Emploi a été terriblement détériorée.
    Incroyable de détruire des édifices qui rendent des services incontestables à la population et notamment à celles et ceux qui ont le plus de difficultés.
    La maison pour l’emploi est un service efficace et proche pour ceux qui ont des difficultés à trouver ou à retrouver un emploi. Les usagers ne pourront aller demain dans ce lieu utile et convivial. Merci messieurs les pyromanes !
    Je l’ai déjà écrit à ceux qui souhaitaient des réactions à ce qui se passe actuellement dans nos banlieues : je ne crois pas aux analyses à chaud et aux leçons péremptoires dans ce domaine.
    Les problèmes d’exclusion d’une partie de la communauté nationale ne sont pas nouveaux, ils durent depuis plusieurs décennies. Notre incapacité, à droite et à gauche, à les résoudre nous amène à cette situation, où des extrémistes attisent la colère et utilisent sans vergogne le désespoir de ceux qui se sentent les laissés pour compte de notre pays.
    On ne peut tolérer les exactions, les crimes et la justice doit être impitoyable, comme tout doit être fait pour retrouver un état de droit. Notre sécurité, c’est une de nos libertés fondamentales. Mais ne croyons pas qu’avec des arrestations symboliques et des procès exemplaires, nous résoudrons comme d’un coup de baguette magique les problèmes sociaux de tant de nos concitoyens.
    Et puisque nous avons tous échoué, pourquoi ne pas nous mettre autour d’une table tous ensemble – droite/gauche – et le temps qu’il faudra pour trouver des voies nouvelles pour redonner la sécurité dans nos cités et l’espoir d’un avenir à ceux – toujours plus nombreux ! - qui croient ne plus en avoir !

  • Les Prisons de la honte

    « Nous, citoyens français et européens, responsables politiques, professionnels de la justice, personnalités du monde su spectacle ou de la société civile, surveillants, anciens détenus, victimes d’erreur judiciaire, parents de victimes ou familiers de personnes écrouées, nous disons la honte que nous inspirent les prisons de notre pays. »
    J’ai signé cet appel du Nouvel Obs comme 199 autres personnalités.
    Je l’ai paraphé des deux mains.
    Rare de trouver dans le même appel des personnalités aussi différentes que Bernard Kouchner, Christine Boutin, Ségolène Royal, Roselyne Bachelot, Bruno Solo, François Bayrou, Alain Carignon ou Jacques Delors. C’est dire la situation dans laquelle sont nos prisons. A tel point, que plutôt que d’être un lieu de réhabilitation, les prisons deviennent souvent l’école du crime.
    J’ai, à plusieurs reprises, évoqué sur ce blog les prisons et notamment la situation des vieillards et des personnes atteintes de pathologies lourdes qui y meurent dans des conditions inacceptables.
    J’ai récemment visité deux prisons : Fleury-Mérogis et Fresnes. Le 6 janvier prochain, je visiterai la centrale de Poissy.
    A chaque fois, c’est un choc. Qu’il faille payer pour ses fautes, c’est indispensable. Mais quelque soit l’immense respect que nous devons avoir pour les victimes et leurs proches, nous ne pouvons accepter que les prisonniers soient soumis à une double peine.
    Mes fonctions dans la lutte contre le sida font que je corresponds avec plusieurs prisonniers atteints de cette pathologie. Ce qu’ils me décrivent – et que j’ai vu moi-même à Fresnes – n’est plus acceptable. D’ailleurs, des prisons commencent à être condamnées pour les conditions inhumaines de vie qu’elles imposent aux personnes incarcérées. Surpopulation, violences, suicides, mourants dans des conditions inhumaines, telle est la réalité de la prison en France.
    Aujourd’hui, il faut d’urgence humaniser la prison pour ceux qui y vivent mais aussi pour les personnels, notamment les gardiens, qui dans ces conditions ont beaucoup à craindre de certains prisonniers qu’on conduit par notre inhumanité à finir par se comporter comme des bêtes.
    Alors, n’hésitez pas à signer l’appel du Nouvel Obs contre les prisons de la honte !

  • Promouvoir les « Nouvelles Libertés ».

    Ces dernières semaines, j’ai développé régulièrement les propositions dont je suis porteur avec Aujourd’hui, Autrement pour une 6ème République. Outre ce projet fondateur, nous avons élaboré 73 pistes de travail pour mieux vivre ensemble. Elles sont actuellement travaillées par les commissions internes et concernent 12 thématiques différentes. Je vous les énumérerai désormais régulièrement, comme je l’ai fait pour notre Manifeste pour une 6ème République.
    La première thématique concerne ce que nous avons appelé les « Nouvelles Libertés » et donne 13 pistes de réflexion touchant à des domaines très différents à nos commissions. Je vous les énumère.
    Promouvoir les « Nouvelles Libertés »
    1. Reconnaissance officielle du testament de vie,
    2. Dépénalisation de l’euthanasie active,
    3. Création du statut de bénévole associatif,
    4. Amélioration du PaCS et signature officielle en mairie,
    5. Extension du mariage aux conjoints de même sexe,
    6. Autorisation de l’adoption et des PMA pour les couples homosexuels,
    7. Amélioration des conditions d’incarcération en France,
    8. Encadrement humain de la prostitution et respectueux de la santé publique,
    9. Création de la charte des droits et libertés des usagers des services publics,
    10. Assouplissement des 35 heures pour assurer la liberté de choix des travailleurs et des entrepreneurs,
    11. Encouragement à la création de son propre emploi et à la liberté d’entreprendre,
    12. Redonner la liberté aux collectivités locales en les rendant maîtres de leurs recettes
    13. Mise en œuvre réelle de la parité professionnelle.
    A très vite.

  • Joyeuse fête d’Halloween !

    Pour cette Toussaint, je ne vais pas m’étendre. Journée consacrée au sport et au magazinage comme disent nos amis de Montréal à Ikéa avec Philippe et Alexis. J’ai acheté plein de lumières originales pour donner une ambiance bleutée à mon salon.
    Pour être un peu sérieux, je me réjouis du sondage publié par le JDD aujourd’hui.
    63% des Français sont favorables à ce que les étrangers installés depuis plus de 10 ans votent aux élections municipales. 52% des électeurs UMP y sont aussi favorables !
    Alors qu’on nous a assuré, toute la semaine, que la droite et les Français en général y étaient violemment opposés, encore une claque à tous ces donneurs de leçons ! Les Français qui s’émerveillent des prouesses de Zidane, comprennent qu’il n’est pas normal que son père ne puisse être électeur aux élections municipales… Allez un petit effort, monsieur le Premier ministre, ouvrez un vrai débat sur cette question. Notre vie locale le vaut bien !
    Demain, c’est Halloween et on sent que déjà cette fête perd du terrain. Je ne m’en réjouis, ni ne m’en attriste. Comme je l’ai dit, il y a quelques jours, toute occasion d’organiser des manifestations conviviales, mais aussi de faire marcher notre commerce mal en point, n’est pas forcément négative. Pour ceux qui ont envie de fêter Halloween - je n’en fais pas partie -, qu’ils ne boudent pas leur plaisir. La vie est trop courte pour se poser des questions existentielle et morales sur une simple fête, fut-elle commerciale.
    Joyeuse fête d’Halloween !

  • Dans Lettre à une droite maladroite, je défendais déjà le droit de vote des étrangers.

    Avec Aujourd’hui, Autrement, j’approuve les propos tenus par Nicolas Sarkozy sur le droit de vote des immigrés en situation régulière depuis au moins dix années sur le territoire français, aux élections municipales.
    Une telle mesure favoriserait l’intégration dans la communauté nationale de personnes qui vivent et s’investissent sur le territoire français depuis souvent de très nombreuses années, qui souhaitent pour des raisons culturelles ou familiales conserver leur nationalité d’origine et qui sont aujourd’hui exclues du droit fondamental de choisir le maire de leur commune.
    Cela rétablira une certaine équité avec les ressortissants de l’Union européenne qui, même s’ils ont des liens plus récents avec la France, peuvent participer au scrutin municipal.
    Je rappelle que cette mesure figure dans les 73 propositions qui constituent le manifeste de Aujourd’hui, Autrement et que je défends le droit de vote des immigrés aux élections locales depuis de très nombreuses années, comme cela est indiqué dans ma Lettre à une droite maladroite, parue aux éditions Ramsay en 2003.
    Dans le chapitre 5 intitulé « Etranges étrangers », j’écrivais à ce sujet à destination des élus de droite : « Imaginez quelle avancée ce serait ! Quelle gifle vous infligeriez à cette gauche donneuse de leçons qu’elle n’applique jamais ! En 1981, François Mitterrand avait déjà évoqué ce droit dans ses « 110 propositions ». Rebelote en 1988, dans sa lettre à tous les Français. Le 14 juillet 1990, il persistait à assurer ne pas abandonner ce projet »…
    Je poursuivais : « En favorisant ce nouveau droit, vous faciliterez à n’en pas douter, l’implication des étrangers dans la vie de leur commune. Ils n’en seraient que plus responsables. » « En avançant sur cette question sensible, vous prouveriez, une nouvelle fois, que la gauche n’a ni le « monopole du cœur » ni l’exclusivité de la mise en œuvre des réformes profondes de société…. Vous feriez un pas déterminant pour une meilleure intégration des étrangers. »
    Vous comprenez donc pourquoi, je soutiens sans réserve la proposition de Nicolas Sarkozy !

  • Il faut d’urgence moderniser et humaniser nos prisons.

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, j’ai pris connaissance avec une réelle inquiétude des conclusions du rapport de la section française de l’Observatoire International des Prisons.
    D’abord, je tiens à rappeler la confiance que je mets dans le personnel de l’administration pénitentiaire pour assumer une si lourde mission de service public. Les demandes de moyens supplémentaires des syndicats devraient être examinées avec beaucoup plus d’attention.
    En ce qui concerne la situation des prisonniers, je suis choqué par des conditions de vie qui se dégradent chaque année encore plus, en particulier du fait du vieillissement des principaux établissements pénitentiaires et de l’accroissement du nombre des détenus. La multiplication des violences physiques à l’égard du personnel administratif, comme les gestes d’automutilation, les suicides, les grèves de la faim des détenus, ne sont pas acceptables dans les prisons françaises.
    Il y a quelques semaines, je suis allé visiter la prison de Fresnes ainsi que l’hôpital pénitentiaire. J’y ai rencontré des prisonniers atteints de pathologies graves qui vivent dans des conditions scandaleuses et indignes d’un pays riche.
    Par ailleurs, la prison, outre la privation de liberté, doit conduire à la réinsertion. La baisse substantielle des crédits consacrés à la formation et au travail des détenus augure mal de la possibilité de ceux qui ont purgé leur peine de retrouver une place dans la société.
    Avec Aujourd’hui, Autrement, je soutiens l’ouverture rapide d’un grand débat national qui donnerait enfin lieu à un vaste plan de réforme du système pénitentiaire français. Nos compatriotes doivent comprendre que la prison doit demeurer un lieu de justice. Dans ce but, il faudrait que de nombreux relais d’opinion lancent rapidement un appel solennel aux pouvoirs publics pour moderniser et humaniser nos prisons et ne relâchent plus la pression.

  • 2008, c’est pas demain !

    Il y a des jours où je préférerai rester chez moi. C’était le cas aujourd’hui et j’ai dû me faire violence pour ne pas annuler mes rendez-vous. Le décès de Michel est dur à encaisser.
    J’ai donc enregistré une interview chez moi pour un 52 minutes qui passera sur la chaîne de la TNT, NT1, dans l’émission « On va tout vous dire ». Ce documentaire sera consacré à la famille et les journalistes voulaient connaître mon point de vue sur le mariage homosexuel, les réticences d’une partie de la classe politique française à ce sujet, ainsi que les raisons de son vote en Espagne. Diffusion prévue en décembre.
    J’ai aussi déjeuné ce midi avec Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture et actuel président de TV5, chez Françoise, aux Invalides. Ce moment rare a été l’occasion de constater une nouvelle fois nos convergences de vue sur de nombreux sujets et aussi notre volonté de faire de la politique autrement. Jean-Jacques m’a même rappelé qu’il refusait tout embrigadement et qu’au conseil régional de Lorraine, il vote en son âme et conscience, n’hésitant pas, comme il l’a fait récemment, à donner sa procuration au président socialiste de région plutôt qu’à son groupe qui s’apprêtait à voter dans un sens qui allait à l’encontre de son intime conviction. Pour avoir dû voter à quelques reprises contre l’avis de mon groupe, je sais à quel point cela crée de tensions. Mais, je sais aussi qu’on gagne toujours en restant fidèle à ses convictions. Etre élu, ce ne devrait pas nous transformer en moutons, obligés de suivre les yeux fermés les consignes d’un groupe. L’honneur de la politique, c’est parfois de dire non.
    Début de soirée enfin, plus classique. Avec Philippe Lohéac, je suis passé au lancement de campagne de Françoise de Panafieu au Théâtre Montparnasse. Contrairement, aux conclusions hâtives, que certains ne manqueront pas de tirer, ce n’est pas un acte d’allégeance à la candidature de Françoise. Mais un geste amical envers celle qui m’a invité et pour laquelle j’ai de l’amitié.
    Pour ce qui est des municipales à Paris, avec mes amis de Paris Autrement et d'Aujourd'hui, Autrement, nous déciderons le moment venu de notre stratégie et d’un éventuel soutien à un candidat. C’est incontestablement prématuré aujourd’hui, d’autant que nous ne connaissons pas les propositions des actuels candidats, même si, ce soir, Françoise a présenté devant une salle pleine, mais composée surtout de seniors, ses 6 orientations pour un Paris gagnant.
    En ce qui nous concerne, pour un Paris, Autrement, nous avons un programme, des idées ambitieuses, notamment sur le Grand Paris, et c’est en fonction des réponses précises qu’apporteront, au cours de cette campagne les uns et les autres, que nous déciderons de notre stratégie.
    Nous avons donc le temps, car 2008 : c’est pas demain !

  • Démissionner de la fonction publique quand on est élu à poste exécutif !

    Si la simplification et la modernisation des votations et des modes de scrutin, que j’évoquais la semaine dernière sur ce blog, sont des conditions indispensables pour favoriser un intérêt nouveau de nos concitoyens pour les élections, cela passe aussi par l’émergence de nouveaux élus plus en phase avec notre société.
    C’est même un préalable à un moment où 68% des Français - interrogés pour le journal Le Parisien - estiment que les hommes politiques n’ont pas de projet d’avenir. Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, je pense que plusieurs mesures peuvent favoriser cette émergence.
    D’abord, il s’agit d’assurer l’application réelle de la loi sur la parité puis de limiter dans le temps les mandats à deux ou trois consécutifs dans la même fonction. Comme dans de nombreuses autres démocraties, on ne pourra plus être maire à vie mais 12 ou 18 ans maximun. La limitation, dans le temps, des mandats permettrait d’avoir des élus toujours passionnés, d’éviter la lassitude qui naît après le mandat de trop et, sûrement, de rajeunir notre classe dirigeante. Comme je propose que la majorité soit abaissée à 16 ans, le droit d’éligibilité passerait également à 16 ans - hormis pour l’élection du président de la République et des parlementaires. Plutôt que de multiplier les assemblées locales de jeunes, il est plus utile et riche pour notre démocratie de faire travailler ensemble toutes les générations qui sont parfois porteuses d’idéaux différents qu’il s’agit d’harmoniser pour arriver à l’intérêt général.
    Bien sûr, ces mesures n’aboutiront pas à une réelle diversification des élites si seuls les fonctionnaires peuvent se présenter sans risques aux élections.
    Pour favoriser l’élargissement du recrutement des élus, un vrai statut de l’élu doit être enfin adopté pour donner les garanties maximums aux candidats et leur permettre d’exercer certains mandats sans avoir d’occupations professionnelles. Ainsi, outre les fonctions de parlementaires nationaux ou européens, celles de présidents de conseil régional, de conseil général - qui devrait être appelé, par analogie, conseil départemental - de maire d’une commune de plus de 20.000 habitants devraient être totalement incompatibles avec l’exercice d’une activité professionnelle.
    L’harmonisation des conditions faites aux candidats, qu’ils soient issus du secteur privé ou du secteur public, doit passer par deux mesures. D’une part, les fonctionnaires élus aux mandats précités devraient démissionner de leur emploi dans les trois mois suivant leur élection sans pouvoir réintégrer leur ancienne administration à l’issue de leur mandat.
    D’autre part, pour que les anciens salariés du public ou du privé ne soient pas désavantagés, les indemnités des élus, obligés de cesser leur activité professionnelle, deviendraient des salaires avec cotisations aux Assedic, ce qui permettrait à l’issue de leur mandat de bénéficier d’indemnités selon le régime de droit commun. Pour les professions libérales, un pécule pourrait être mis à disposition pour reprendre une activité professionnelle.
    J’ai bien conscience que ces mesures nécessitent du courage politique, mais elles m’apparaissent indispensables pour élargir la palette des élus de notre pays…et redonner confiance en nos hommes politiques et donc en nos institutions.