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Politique française - Page 358

  • Ce samedi sur France Ô [RFO] à 12h00 et dimanche à 18h30

    Pour la seconde fois, je serai l’un des invités de l’émission l’hebdo présentée par Wallés Kotra de 12 heures à 13 heures sur France Ô ce samedi à 12 heures.
    Cette émission, qui dure une heure, sera rediffusée dimanche à 18h30, mardi 13 à 16h30 et mercredi 14 à 22h40
    . Elle peut être regardée sur le câble et les bouquets satellites. A Paris, France Ô se retrouve sur le canal 51 de Noos.
    Au cours de cette émission de decryptage original et différent de l'actualité, j’interviendrai notamment sur la coupe du monde de football, sur la loi sur l’immigration, sur la candidature de Stéphane Pocrain. Un long dossier sera consacré aux Gay Pride et à l’homophobie.
    Je profite de l’annonce de cette émission pour vous indiquer que ce samedi, ce blog ne sera pas toujours en ligne, car mon hébergeur opère des travaux de maintenance lourd qui obligeront de fermer le service à plusieurs reprises dans la journée.
    En attendant, bon week-end ensoleillé !

  • Ségolène, la "provocante"

    Plus un jour sans que Ségolène Royal ne jette un pavé dans la mare…
    Après les ados délinquants encadrés par l’armée, la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes s’attaque aujourd’hui à la mesure phare du gouvernement Jospin : les 35 heures. Elle se rend enfin compte que cette mesure n’a pas eu d’effets heureux pour tout le monde, notamment pour celles et ceux qui ont de faibles salaires et qui aspirent à gagner plus pour vivre mieux. Et qui ne le peuvent plus à cause d’une application restrictive des 35 heures !
    Je ne suis pas un opposant irreductible des 35 heures - au contraire ! -, mais comme beaucoup de Français, je regrette son application aveugle et dogmatique. On ne peut évidemment appliquer les 35 heures dans une grande entreprise comme dans une tout petit commerce. Les socialistes, jusqu’à ce jour, n’avaient pas voulu reconnaître certaines erreurs quant à la mise en œuvre de cette mesure ô combien symbolique pour eux. Ils ont même combattu les améliorations de bon sens qu’a menées le gouvernement Raffarin.
    Ségolène Royal admet enfin ces erreurs. On devrait s’en réjouir, mais je crains que ce ne soit qu’une posture pour faire la différence avec ses concurrents.
    Ségolène joue la provocante pour occuper le terrain médiatique et distancer dé finitivement ses concurrents. Je ne suis pas sûr que c’est ainsi qu’elle parviendra à rassembler les militants socialistes qui doivent désigner leur candidat. En attendant, on peut au moins se réjouir qu’une ancienne ministre reconnaisse les erreurs du gouvernement auquel elle appartenait.
    Et si cette campagne présidentielle sortait des postures convenues, des oppositions attendues et accouchait d’un vrai débat sur les problèmes des Français ? Allez, rêvons un peu !

  • Supprimer la mention obligatoire du numéro d’écrou pour les détenus qui correspondent

     Je suis intervenu auprès du Garde des sceaux sur un point relatif aux conditions d’incarcération des détenus, certes mineur, mais qui me semble aller à l’encontre d’une humanisation des prisons françaises.
    Régulièrement, je corresponds avec des détenus, notamment des personnes atteintes de pathologies de longue durée.
    Je suis toujours étonné de constater que leur identification au sein de l’établissement pénitentiaire se fait au moyen d’un numéro d’écrou. Le détenu, non encore jugé ou quelle que soit sa peine, et en vue de sa réinsertion, doit absolument conserver ce qui fonde son identité d’homme ou de femme, c'est-à-dire son prénom et son nom.
    C’est pourquoi, je viens de demander à Pascal Clément que les détenus, lorsqu’ils correspondent avec le monde extérieur soient exonérés de la mention – aujourd’hui obligatoire dans leur correspondance – de la mention du numéro d’écrou qui leur a été attribué.

  • J’ai évoqué le sida et la Gay Pride de Moscou avec Douste

    Hier soir au Quai d’Orsay, j’ai rencontré en tête à tête le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy. Nous avons évoqué principalement deux sujets.
    D’abord, je lui ai fait part de mon indignation suite aux graves événements qui se sont déroulés à Moscou samedi dernier à l’occasion de la Gay Pride. Le ministre des Affaires étrangères m’a fait part de sa consternation après avoir entendu les propos de certains manifestants extrémistes et m’a dit réfléchir à une parole forte qu’il pourrait tenir vendredi à la tribune de l’ONU au cours de la session consacrée au VIH/sida.
    Justement, notre deuxième sujet de conversation concerne les initiatives de la France contre le sida que Philippe Douste-Blazy va annoncer vendredi à New-York et le 7 juin à Paris à l’occasion d’une conférence de presse au Quai d’Orsay.
    Je me garderai bien d’annoncer ce que le ministre a eu l’élégance de me confier en primeur en ma qualité de militant de la lutte contre le sida et de président d’ELCS.
    Je peux bien sûr vous assurer que notre discussion a longuement portée sur la nécessaire mobilisation de fonds contre le sida. Mobilisation à laquelle s’est attelé l’ancien maire de Toulouse depuis sa nomination.
    L’initiative française de taxation des billets d’avion permettra rapidement d’obtenir un milliard de dollars avec nos partenaires - dont le Brésil - m’a assuré le ministre. L’urgence de la mobilisation de nouveaux fonds est évidente, car comme vient de le confirmer Peter Piot, directeur exécutif de l’ONUSIDA, il faut mobiliser 15 milliards de dollars en 2006 et 20 milliards de dollars par an jusque 2010.
    Espérons qu’à New-York les dirigeants de ce monde ne concocteront pas un énième plan sans moyens.
    Mais diront clairement combien ils sont prêts à donner pour permettre l’accès universel à la prévention et aux traitements !
    25 ans de sida, 25 millions de morts, ça suffit !
    J'aurai l'occasion de reparler de tout ceci ce matin à 8h15 sur RFI [89FM].

  • Rendez-vous avec Douste reporté à mercredi

    Mon rendez-vous avec Philippe Douste-Blazy a été reporté à mercredi en fin d'après-midi en raison du tremblement de terre de Java. 
    Je profite de ce rapide post pour rappeler à celles et ceux qui le peuvent d'aider la Croix Rouge ou les autres organismes qui sont déjà sur le terrain. Les besoin financiers sont importants et urgents.

  • Je rencontre Philippe Douste-Blazy aujourd’hui

    En fin d’après-midi, j’ai rendez-vous avec le ministre des affaires étrangères. Rendez-vous pris à sa demande.
    Je profiterai de cette rencontre pour demander à Philippe Douste-Blazy que la France intervienne auprès du gouvernement russe et condamne les violences physiques et morales que subissent les homosexuels d’autant que la Russie préside le Conseil de l’Europe.
    Je connais bien l’ancien maire de Toulouse pour avoir beaucoup travaillé avec lui sur le dossier du sida quand il était ministre de la santé et pour lui avoir rendu un rapport intitulé « 38 propositions pour faire du sida une grande cause nationale » alors que j’étais secrétaire national de l’UMP et lui secrétaire général de ce mouvement.

    NB : Je viens de recevoir un exemplaire de l’hebdo « Le Journal Toulousain » daté du 19 mai dernier qui me consacre une grande partie de sa Une sous le titre « Jean-Luc Romero, l’élu engagé. » Philippe Douste-Blazy est toujours le président de la communauté d'agglomération de la ville rose.

  • Continuer à soutenir les militants moscovites

    Je ne vais pas vous rappeler, une nouvelle fois, tout ce qui s’est passé samedi à Moscou [photos].
    Les médias - presse écrite, télés et radios - tout comme de nombreux sites Internet ont relayé dans le détail les scandaleuses agressions qu’ont subies de nombreux militants et l’attitude « étonnante » de la police russe – j’ai moi-même, comme tant d’autres, été violemment repoussé par les forces de l’ordre. 
    Mais aujourd’hui, il s’agit de penser à l’avenir. Car, la plupart des étrangers, comme moi, sont rentrés dans leur pays. Il ne s’agit pas d’avoir posé un acte militant fort en allant à Moscou et de laisser désormais les homosexuels russes confrontés à la haine d’une partie de la société et de subir régulièrement des violences physiques graves.
    Samedi matin, à l’issue de la conférence de presse à laquelle j’intervenais comme une quinzaine de personnalités russes et étrangères, nous avons signé « La déclaration de Moscou sur les droits humains. » Nous exigeons notamment de l’Organisation des Nations Unies qu’elle fasse supprimer les lois discriminatoires qui subsistent chez la moitié de ses membres et qu’elle reconnaisse la journée internationale contre l’homophobie dans son calendrier officiel. Il va désormais falloir que nous mettions beaucoup de nos forces pour que nos débats nationaux s’intéressent à ces demandes, tout comme les autorités françaises doivent demander des explications au gouvernement russe qui, par sa passivité, laisse enfreindre les droits élémentaires de ses citoyens homosexuels.
    Nous ne devons pas oublier les militants russes, polonais mais aussi ceux qui vivent dans les 9 pays où l’on peut être condamné à mort à cause de sa sexualité !!!!
    Le combat continue pour eux et avec eux.

  • 7 Français sur 10 favorables à un gouvernement d’union nationale

    Dans un premier temps, je n’ai pas prêté attention au sondage réalisé par l’Ifop pour le quotidien régional Dimanche Ouest-France.
    Il est pourtant riche d’enseignements et démontre le désarroi des Français qui se posent de plus en plus sérieusement la question de la crédibilité du système politique actuel.
    Ainsi, selon cette étude d’opinion, 7 Français sur dix sont favorables à un gouvernement rassemblant la droite et la gauche.
    61% des personnes interrogées ne perçoivent carrément plus de différence entre la droite et la gauche, ce qui les conduit naturellement à plébisciter un gouvernement d’ouverture à 67% ! Bref, l’exemple allemand semble désormais les inspirer.
    C’est dire la crise que traverse notre pays épuisé des promesses non tenues par les gouvernements de droite et de gauche qui alternent sans discontinuer depuis 1981. Et qui échouent aussi lamentablement à résoudre bien des problèmes, notamment celui du chômage endémique qui mine notre pays.
    Au-delà d’une telle solution, je suis de plus en plus persuadé qu’il faut rapidement changer de système politique, créer une 6ème République, simplifier notre système électoral pour le rendre plus attractif et plus juste.
    Et surtout élargir la palette des élus comme nous le proposons à Aujourd’hui, Autrement. Le recrutement de nos élites ne peut plus se limiter à la caste des hauts fonctionnaires et aux fils et filles de…
    Notre République n’a jamais été aussi élitiste – même dans nos grandes écoles, il y a beaucoup moins d’enfants d’ouvriers qu’il y a 30 ans ! – et à moins d’être un ou une héritier (ère), impossible d’accéder aux fonctions exécutives.
    Les élections approchant, il est donc important que les responsables politiques comprennent enfin ce besoin de renouveau et de démocratisation. Et cela passe déjà par une limitation des mandats dans le temps et un vrai statut de l élu non pénalisant pour les candidats issus du privé ou des professions libérales.
    Bref, il faut donner un coup fatal au système actuel qui est en voie de désintégration et rebâtir notre République. La 6ème République !
    Les candidats à la présidentielle en ont-ils conscience ?

  • Euthanasie : une justice à deux vitesses

    Les semaines passent à une telle vitesse qu’il m’est impossible de vous donner en temps réel mon sentiment sur toutes les questions d’actualité qui me touchent particulièrement.
    Ainsi cette semaine, je n’ai pas évoqué l’affaire d’euthanasie de Saint-Astier. Pourtant, il y a vraiment de quoi être révolté !
    Jeudi, le parquet a demandé à la chambre d’instruction de la cour d’appel de Bordeaux de confirmer le renvoi en cour d’assises de Chantal Chanel et Laurence Tramois pour avoir pratiqué un acte d’euthanasie sur une femme en phase terminale de cancer.
    Pour mémoire, Paulette Druais avait demandé qu’on mette fin à son agonie et sa famille soutient aujourd’hui l’infirmière et le médecin mis en cause à cause par « la dénonciation d’une cadre supérieure de santé qui voulait faire tomber un médecin » comme le rappelle Maître Sur.
    Alors que dans une affaire presque similaire - l’affaire Humbert -, les juges ont préféré le non lieu pour éviter une médiatisation gênante à quelques mois de la présidentielle, les magistrats, cette fois-ci, proposent une solution diamétralement opposée. Une justice à deux vitesses en quelque sorte.
    Car si Marie est heureusement parvenu à faire entendre son légitime combat pour libérer son fils, Mmes Chanel et Tramois ne bénéficient pas de la même émotion ni d’une médiatisation similaire…
    Cette affaire démontre, une nouvelle fois, à quel point une loi légalisant l’euthanasie devient urgente. Elle évitera d’aboutir à des solutions judiciaires contradictoires sur le territoire national, tout en interdisant les abus grâce à la définition de conditions de mise en œuvre de l’euthanasie.
    L’ADMD, dont je suis vice-président, a lancé une pétition en faveur d’un non lieu pour mesdames Chanel et Tramois. Elle a déjà réuni 47.000 signatures.
    En espérant comme l’a réclamé un avocat que la justice « jettera un regard humain sur ce dossier » et que durant la présidentielle un débat permettra d’aboutir enfin à une loi de liberté…
    Soyez assurés qu’à Aujourd’hui, Autrement, nous contribuerons à ce que ce débat ne soit pas occulté !

  • Promis, j’arrête la langue de bois !

    Puisque c’est le week-end et qu’un long pont attend beaucoup d’entre vous, je vous conseille la lecture de deux livres que je viens de lire d’un seul trait.
    D’abord, un livre politique : «
    Promis, j’arrête la langue de bois » [Hachette Littératures – 19€] de l’actuel porte parole du gouvernement.
    Jean-François Copé a eu la gentillesse de m’envoyer récemment son dernier livre avec une belle dédicace et je l’ai - n’ayons pas peur des mots ! - littéralement dévoré. Avec beaucoup de franchise, Jean-François nous raconte, sans langue de bois et avec moult détails amusants, comment il attendait avec impatience l’appel qui lui annoncerait qu’il allait devenir ministre. Dans son nouvel opus, il ne dissimule pas sa soif de medias. Avec un humour certain, il narre même comment il prépare avec minutie ses interventions à la télévision.
    Outre qu’il parle de lui avec une certaine dose de dérision qui fait souvent sourire au fil des pages, il n’oublie pas de lancer quelques propositions audacieuses de réforme pour l’avenir… Au cas où !
    Bref, un livre à dévorer pour comprendre ce qu’est la vie d’un ministre et surtout pourquoi certains succombent, malgré eux, à la langue de bois…
    Second livre que je souhaite vraiment vous conseiller pour ce pont de l’ascension, « Homo Turquoise » paru chez l’éditeur «
    Les points sur les i », une petite maison d’édition qui publie des textes de qualité et engagés.
    Ce livre autobiographique, écrit par Yann Kermanach’, est une ode à l’amour différent avec en toile de fond une Bretagne que l’auteur nous donne vraiment envie de découvrir.
    Une histoire vraie, sans clichés qui nous rappelle que tous les amours sont merveilleux, n’en déplaisent aux moralistes ! L’auteur et la maison d’édition ont souhaité donner un euro à ELCS pour chaque exemplaire vendu [17€90]. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés !
    Et puis, s’il vous reste encore un peu de temps et que vous n’avez pas lu mon dernier livre La Nuit des petits couteaux, n’hésitez pas à le parcourir, car vous y retrouverez, là aussi sans langue de bois, des portraits amusants de celles et ceux qui seront incontestablement les acteurs des municipales de 2008, mais aussi des pistes pour un Paris Autrement
    Alors, bon dimanche, bon pont et enfin bonne lecture !

  • Je parlerai d'André à 12h35 sur Europe 1

    J'interviendrai dans le journal d'Europe 1 vers 12h35 pour rappler le courage qu'a eu André Labarrère durant toute sa vie et sa carrière politique.
    Celui qui a toujours refusé la langue de bois était le premier homme politique français à avoir dit son homosexualité. Dans sa volonté de vérité, il avait aussi révélé son cancer. Ce combat contre la maladie, il voulait le gagner et se représenter aux prochaines municipales dans sa bonne ville de Pau.
    Pour la première fois, il perd un combat. Pour la plus grande tristesse de tous ceux qui l'aimaient ou l'admiraient.

     

  • Adieu André

    C'est cette image d'André Labarrère que je conserverai : un large sourire franc, un chapeau de travers. L'image d'un homme tout à la fois tranquille et déterminé.
    André Labarrère s'en est allé. Il était une figure très attachante du socialisme français.
    La ville de Pau pleure son maire. La classe politique perd l'un de ces hommes qui donnent le goût de la chose publique.
    Adieu, André.
    Le mot affectueux que tu m'as envoyé il y a quelques jours est toujours sur mon bureau.
    Nous nous retrouvions, franchissant bien souvent cette ligne absurde qui sépare la gauche de la droite, sur les sujets essentiels pour remettre l'homme au coeur de nos débats.
    Cruel mois de mai.
    Comme le disait si joliment Jacques Brel : "Adieu l'ami, je t'aimais bien. C'est dur de mourir au printemps, tu sais"

  • Don du sang pour les gays : le dossier avance enfin !

    La réunion, que j’avais demandée au ministre de la santé sur l’interdiction faite aux gays de donner leur sang s’est très bien passée hier matin au ministère.
    La plupart des parties concernées par le sujet étaient présentes, notamment Jacques Hardy, le président de l’Etablissement français du sang [EFS] et plusieurs membres de son équipe. L’AFSSAPS, la Halde, la DGS, AIDES, SOS Homophobie, le CGL Paris et plusieurs membres du cabinet de Xavier Bertrand étaient présents tout comme Bastien Vibert-Vichet, coordinateur d’ELCS.
    J’ai eu l’honneur d’ouvrir cette réunion. Je vous ai souvent indiqué les raisons pour lesquelles je suis favorable à la levée de l’interdiction faite aux gays de donner leur sang.
    En préalable, j’ai rappelé bien sûr et avec force que je suis attaché au principe de précaution et que je n’oublie pas à quel point l’affaire du sang contaminé nous oblige à rester particulièrement vigilant. Rien ne peut justifier que la santé de nos concitoyens soit mise en danger. Ceci rappelé fermement, j’ai ainsi donné 5 raisons pour revenir sur cet interdit :
    1) L’épidémie s’est transformée depuis la circulaire de 1983 qui formulait cette interdiction - les hétérosexuels sont la catégorie la plus touchée par le VIH/sida aujourd’hui - et les nouvelles techniques de contrôle (PCR) donnent une garantie importante hormis durant les 6 jours qui suivent un rapport sexuel risqué. Ce qu’on appelle encore la période de séroconversion.
    2) La création des centres de dépistage anonyme et gratuit [CDAG] en 1988 a fait que celles et ceux qui recouraient au don du sang pour connaître gratuitement leur statut sérologique n’ont plus de raisons de le faire.
    3) Il est difficilement explicable qu’un gay, notamment s’il n’a jamais eu de relations sexuelles ! – puisse être soupçonné de mentir plus qu’un hétérosexuel au questionnaire auquel il est soumis avant tout don.
    4) Ces dernières années, les institutions interrogées ont estimé qu’il fallait éviter de stigmatiser un groupe social et transformer l’interdiction faite à un groupe en l’interdiction faite aux personnes qui ont des conduites à risques. Il est en effet discutable qu’un hétéro qui a des relations sexuelles multiples soit interdit pour 4 mois de don du sang quant un gay l’est à vie ! Le Comité consultatif national d’éthique a rendu un avis en ce sens en 2002, tout comme la Halde en 2006 suite à mon recours ou le CNS en 2006 aussi.
    5) L’évolution internationale nous pousse enfin à changer cette interdiction. La directive européenne de 2004 propose une interdiction aux individus qui ont un comportement sexuel à risques. Déjà l’Italie et le Portugal ont revu leur réglementation pour lever cet interdit et le Premier ministre suédois s’est exprimé en ce sens.
    En réponse, le président de l’EFS a rappelé les raisons qui conduisent à continuer à garder cet interdit tout en se montrant ouvert à une évolution.
    Tout le monde – et curieusement c’est une première ! – a convenu suite à mon interrogation qu’il était injustifié qu’un gay n’ayant jamais eu de relations sexuelles soit interdit à vie de don du sang. Deuxième point positif, une réunion sera de nouveau organisée avant l’été avec tous les acteurs pour revoir les questionnaires…
    Je me réjouis donc que le dossier avance enfin et que le dialogue soit noué avec un EFS qui le refusait jusqu’à aujourd’hui - l’actuel président, Jacques Hardy, vient d’être nommé et montre un vrai esprit de dialogue et d’ouverture contrairement à son prédécesseur.
    Mais je devrai rester vigilant. Prochaine étape, la réunion prévue avant l’été !

  • Brigitte Lahaie débattra à mes côtés ce soir

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, plutôt que de gloser sur l’état pitoyable de notre vie politique aujourd’hui, nous avons préféré choisir un thème plus léger pour notre café politique mensuel.
    Je ne jette la pierre à personne, mais cela me confirme dans le sentiment qu’il faut donner une nouvelle impulsion à notre démocratie et créer une 6ème République. Quand on sortira de ces polémiques sordides où chacun se renvoie stérilement – et avec tant de calculs ! - la balle, on reviendra sur les propositions de changement que j’ai faites à plusieurs reprises sur ce blog et que nous avons élaborées à Aujourd’hui, Autrement.
    Pour revenir au café politique d’Aujourd'hui, Autrement de ce lundi 15 mai 2006, à 19 heures 30, j’y recevrai mon amie Brigitte Lahaie.
    Animatrice d'une émission à succès "L'Amour, Lahaie et Vous !" diffusée tous les jours de la semaine, de 14 heures à 16 heures, sur RMC, au cours de laquelle, sans tabou, elle évoque les questions liées à la sexualité et au couple, Brigitte Lahaie, est également, comme je vous l’ai encore récemment rappelé, vice-présidente d’Aujourd'hui, Autrement.
    A mes côtés, au Babu [18, boulevard Montmartre Paris IXème – salle du 1er étage – métro Grands Boulevards], elle animera le débat sur un thème qu’elle connaît bien : Pourquoi le sexe est-il tabou en politique ?
    Sachant que Brigitte parle - contrairement à tant de politiques ! - sans langue de bois, je vous assure un débat franc, intéressant et peut-être polémique au gré de vos questions et réactions !
    Si vous souhaitez dès à présent m'envoyer des questions pour Brigitte, cliquez ici.
    A ce soir, j’espère…

  • Je commence à être suivi dans mon combat contre l’interdiction faite aux gays de donner leur sang

    Je commence à être suivi dans mon combat contre l’interdiction faite aux gays de donner leur sang...
    En effet, j’ai été heureux de constater que Jack Lang intervenait, à son tour, auprès de Xavier Bertrand, ministre de la santé, concernant l’interdiction discriminatoire faite aux homosexuels de donner leur sang.
    Cette intervention arrive opportunément au moment où j’ai enfin obtenu que le ministère organise une réunion avec l’Etablissement Français du Sang et les associations gays. Cette réunion, provoquée par mes interventions, se déroulera lundi prochain à 10 heures au ministère de la santé.
    Pour mémoire, j’ai écrit ces dernières années aux ministres successifs de la santé Philippe Douste- Blazy, Xavier Bertrand et ai saisi début 2005 le Conseil national du sida [CNS] et la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité [Halde] de ce sujet.
    Si dans un premier temps, le CNS ne m’a pas suivi, il s’est ravisé tout récemment. Puisque lors d’une séance à laquelle je participais - je suis membre du CNS depuis décembre dernier -, le CNS a aussi souhaité que l’interdiction faite aux groupes à risque de donner leur sang soit remplacée par une interdiction sur la base de comportements à risque comme je le demandais dans mes interventions ou requêtes.
    La Halde a aussi suggéré ce changement à l’EFS.
    Lundi, je proposerais donc qu’une conférence de consensus soit organisée avec de nombreux spécialistes de la question. Les nouveaux systèmes donnent une grande garantie et on ne peut plus tolérer que les homosexuels mentent plus sur leurs comportements à risques que les hétérosexuels.
    D’ailleurs, que dire enfin de l’interdiction de donner son sang faite à un jeune gay qui n’a jamais eu de relations sexuelles de toute sa vie !
    Imagine t-on sérieusement une telle interdiction pour les hétérosexuels ?
    C’est donc bien de discrimination dont il s’agit et non de sécurité sanitaire… N’en déplaise aussi à M. Vanneste qui continue, malgré sa condamnation pénale, à insulter les homosexuels !

  • Joyeuse fête de l'Europe !

    Retour de Berlin pour… la journée de l’Europe, la vingtième édition de notre fête Européenne.
    Et oui, l’union Européenne et ses 450 millions de citoyens ont une fête annuelle, comme nous avons un drapeau - bleu frappé de 12 étoiles -, un hymne - la 9ème symphonie de Beethoven -, une devise - « Unie dans la diversité » - et une monnaie - l’Euro.
    Je vous souhaite à toutes et tous une joyeuse fête de l’Europe !

     

  • Un manuel d’histoire franco-allemand

    Mon séjour à Berlin me laisse peu de temps. Vous me pardonnerez donc d’être rapide pour ce beau dimanche de mai.
    J’ai juste envie de vous dire que, hormis parler de « l’affaire » qui fait noircir bien des pages de journaux, les quotidiens d’outre Rhin évoquent aussi une réalisation franco-allemande dont nous pouvons tous être fiers : le premier manuel d’histoire commun pour les lycées de France et d’Allemagne.
    Lancé il y a trois ans par le chancelier Schröder et le président Chirac, le manuel est enfin prêt et pourra donc être utilisé pour la prochaine rentrée. Intitulé « L’Europe et le monde depuis 1945 », édité par les éditions Nathan et Ernst Klett, ce manuel est une vraie prouesse. C’est aussi un message d’espoir que de voir deux pays dans une guerre totale, à plusieurs reprises lors du siècle écoulé, proposer aujourd’hui une vision commune de l’histoire.
    Comme quoi, on peut toujours garder l’espoir.
    Bon week-end de Berlin, ville ô ! combien symbolique de la capacité des hommes à se retrouver autour des valeurs d’humanisme et de respect mutuel.

  • Juppé revient !

    C’est enfin officiel.
    Alain Juppé a annoncé au quotidien québécois « La Presse » qu’il reviendrait cet été en France et qu’il ne prolongerait pas d’une année son contrat d’enseignant à Montréal et à Québec.
    Cette année, son éloignement de Paris - que certains ont pris, à tort, pour un exil définitif et s’en sont trop vite réjouis - lui a permis de comprendre que l’essentiel n’est pas forcément ce que l’on croit quand on est toujours dans l’action…
    Dans la situation politique actuelle, son retour est du pain béni. Avec son recul, une vision réaliste et éloignée des choses, sa parole sera utile à notre pays.
    Comme beaucoup d’entre vous, j’ai suivi son évolution sur son blog et j’ai eu la chance de correspondre avec lui par e-mail. J’ai souvent été touché par son humanité. Et bien sûr par sa vision d’homme d’Etat qu’il est incontestablement. Qu’il a toujours été.
    Les épreuves lui ont enlevé sûrement bien des certitudes. Elles lui ont donné une profondeur et une modestie bien utiles en ces temps agités.
    Espérons que l’actuel locataire de Matignon saura écouter quelques leçons du professeur Juppé. Ses étudiants du bout du monde, quant à eux, regrettent déjà son enseignement !
    Bienvenue chez vous monsieur le Premier ministre !

  • Le droit à l’accès au crédit pour les malades

    Le 30 novembre dernier à l’Elysée, au cours d’une réunion avec le chef de l’Etat sur le sida, je lui avais rappelé l’urgence de rendre effectif l’accès au crédit des personnes séropositives et atteintes de pathologies de longue durée. Le chef de l’Etat avait alors demandé au ministre de la santé, présent à cette réunion, de commencer immédiatement des consultations sur ce sujet et de présenter un projet de loi si les assureurs et les banquiers n’avançaient pas suffisamment vite, fixant le terme de ces consultations à mars 2006.
    Pour mémoire, alors que depuis 25 ans, les traitements contre le sida ont évolué permettant à certains de vivre plusieurs dizaines d’années avec le virus - je vis depuis près de 21 ans avec le sida ! -, les banques et les assurances n’ont quasiment pas avancé d’un pouce sur cette question.
    Ce problème dépasse d’ailleurs largement le sida.
    Ainsi, une femme de 35 ans me racontait encore hier soir à Valence qu’on lui a refusé une assurance pour un prêt immobilier, car elle est toujours considérée à risques pour avoir eu un cancer du sein à 27 ans – cancer pourtant en totale rémission depuis 6 ans !
    Certes, la convention Belorgey, du nom d’un conseiller d’Etat, permet dans la théorie d’accorder des prêts aux personnes présentant un risque grave de santé et donc d’assurer des personnes séropositives. Dans la réalité, les choses sont cependant bien différentes.
    L’immense majorité des sidéens, des anciens cancéreux, des diabétiques ne peut aujourd’hui acheter un appartement ou même emprunter pour créer une entreprise. Une discrimination que le risque pour l’assureur n’explique pas. N’explique plus !
    Jacques Chirac, en présentant jeudi dernier la nouvelle étape de son plan d’action contre le cancer - l’un des 3 chantiers présidentiels - a repris ce qu’il m’avait répondu en novembre dernier et a annoncé le dépôt d’un projet de loi.
    Les professionnels de la banque et de l’assurance ont réagi immédiatement en s’opposant à une loi, estimant que 99,7% - propos repris du Figaro de vendredi – des demandes de prêts présentées obtiennent une offre d’assurance.
    Propos surréalistes quand on connaît la réalité !
    J’espère donc que le chef de l’Etat va aller au bout de son engagement car ce problème touche directement ou indirectement tous les Français qui n’ont pas besoin de voir s’ajouter à la maladie, qui est susceptible de nous frapper tous un jour, une discrimination injustifiée !

  • 57% des Français pour un encadrement de la prostitution

     

    Je n’ai vraiment pas regretté d’avoir participé à l’émission France Europe Express sur France 3, mardi dernier. Même si j’étais, avec Claire Carthonnet, bien seul à défendre une réglementation de la prostitution plutôt que la prohibition ou l’abolition, j’ai pu développer largement mes idées. 
    Grâce à l’honnêteté intellectuelle de Christine Ockrent, Serge July et Jean-Michel Blier, chacun ou plutôt chacune – j’étais le seul homme invité à ce débat – a pu défendre ses convictions durant l’heure et demi du programme.
    Je le répète, je désapprouve la traite des femmes qui s’est développée depuis les années 1995 avec l’arrivée massive des filles de l’Est puis à partir des années 2000 avec la mise sur le trottoir des africaines – Cameroun, Nigeria, Sierra Léone. Ces femmes, otages de réseaux mafieux, ont envahi les trottoirs de grandes villes causant ainsi des nuisances incontestables et insoutenables pour les riverains.
    La loi de mars 2003 avait pour ambition légitime de se battre contre ces réseaux et de permettre à ces filles-esclaves de se libérer. Le but n’a pas été atteint.
    Seules aujourd’hui, les prostituées traditionnelles, celles qui ont choisi librement de se prostituer, sont les victimes d’un harcèlement policier aussi injuste, qu’inefficace et même dangereux.
    Paradoxalement, une nouvelle forme de prostitution s’est développée avec des macs qui réapparaissent et extorquent, au fin fond des bois, des filles qui n’ont parfois pas d’autre choix que de céder… ou de subir des violences.
    La santé de ces femmes est aussi en danger car certains clients n’hésitent plus à exiger des rapports non protégés.
    Au-delà de toutes les déclarations de principe, chacun sait que la prostitution existera toujours. Alors, comme je l’ai longuement développé dans Lettre à une droite maladroite, plutôt que de défendre une prohibition impossible, plutôt que de nier les femmes et les hommes qui ont choisi la prostitution et dans le même temps de les matraquer fiscalement, il faut aujourd’hui réglementer cette profession et donner des droits à ces personnes. Dans le même temps, il faut, je le répète encore, être sans pitié contre les organisateurs de réseaux mafieux qui obligent des filles parfois mineures.


    57% des Français, selon le sondage France 3/France Info, présenté par Christine Ockrent lors de l’émission, approuvent l’encadrement de la prostitution – 60% d’hommes et 54% de femmes partagent cet avis. 22% tolèrent la prostitution tout en refusant le racolage. Seuls 14% des Français y sont totalement opposés.
    Ce sondage me conforte dans ma position. On dit souvent que je suis décalé des désirs des Français. Je constate une fois de plus que mes idées ne sont souvent iconoclastes que pour certains responsables politiques…