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Politique française - Page 357

  • Les aspects positifs de la colonisation : arrêtons la polémique !

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, je suis satisfait de l’annonce faite mercredi soir, par la présidence de la République, d’une saisine du Conseil constitutionnel en vue d’initier les conditions du retrait de l’article polémique sur les aspects positifs de la colonisation française.
    Un texte issu du Parlement ne saurait en aucun cas apporter, comme ce fut le cas, la discorde au sein de la communauté française. Les autorités de ce pays l’ont enfin compris.
    Je souhaite que les blessures ouvertes par cette maladresse causée par certains membres de la représentation nationale, à droite comme à gauche, - et notamment encore lui, Christian Vanneste ! - se referment et que les tensions apparues outre-mer comme outre Méditerranée, à ce sujet, s’apaisent.

  • Vanneste : pour l’exemple, il faut une condamnation politique

    Je me réjouis de la condamnation de Christian Vanneste qui, à plusieurs reprises, a tenu des propos homophobes. Je ne regrette vraiment pas d’avoir témoigné contre cet élu même si cela n’est jamais facile de le faire contre un membre de son propre parti. J’avoue que face à cet homme qui a franchi la ligne jaune, je me suis senti bien seul car aucun responsable de l’UMP ne m’a apporté un soutien fort dans cette démarche.
    Aujourd’hui, après cette condamnation et même si Vanneste a décidé de faire appel, je demande, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, à la commission d’investiture de l’UMP de ne plus lui accorder son soutien pour les prochaines élections législatives et de désigner un autre candidat si M. Vanneste se représentait. Et que ses fans qui m’ont envoyé de sordides messages ne s’inquiètent pas, il sera, j’en suis sûr, accueilli les bras ouverts chez Villiers ou Le Pen !
    Si je demande qu’on tire les conclusions de sa condamnation, c’est que ce député du Nord en toute connaissance de cause a bafoué, à plusieurs reprises, une loi supprimant enfin toute hiérarchie entre les discriminations et qui a été voté par l’actuelle majorité. De plus, M. Vanneste n’a montré aucun regret et a même réitéré ses propos devant le tribunal de Lille. Un député peut commettre une erreur, mais il ne peut continuer à bafouer la loi en toute impunité. Ce serait incompréhensible vis-à-vis de la plupart des Français qui sont légalistes et respectent des lois même s’ils ne les approuvent pas.
    Ne tirer aucune conclusion politique à cette sanction exemplaire donnerait injustement le sentiment que les élus - notamment ceux chargés d’élaborer la loi - sont au dessus des lois et que l’homophobie est finalement tolérée contrairement au racisme et à l’antisémitisme.
    Ne pas désavouer un élu qui se vante de bafouer la législation - et qui assure même avoir le soutien de la plupart de ses collègues ! - donnerait enfin le sentiment que le vote de la loi pénalisant les propos homophobes n’était, pour notre majorité, qu’un leurre puisque sa première application n’aura aucune conséquence pour M. Vanneste au sein de l’UMP, parti pourtant à l’origine de la pénalisation des propos homophobes.

  • Vanneste condamné !

    DERNIERE MINUTE
    Christian Vanneste a été condamné, en début d’après-midi, par le tribunal correctionnel de Lille pour injures homophobes. Outre 3000€ d’amende, il a été condamné à verser 2000€ de dommages et intérêts aux trois associations qui le poursuivaient. Il est aussi redevable des frais de justice et le jugement sera publié, à ses frais, dans trois journaux.
    J’ai adressé un communiqué à l’AFP dans lequel je demande à l’UMP de ne plus lui accorder d’investiture pour les prochaines élections. J’y reviendrai dans une prochaine note.

  • Revoir les conditions pour se présenter aux présidentielles pour mieux respecter la démocratie

    Bien que je n’aie pas retrouvé encore une forme éclatante, j’ai repris aujourd’hui toutes mes activités. J’ai notamment été inviter à déjeuner à la Closerie des Lilas par l’architecte Roland Castro. A cette occasion, il m’a offert l’ouvrage qu’il a cosigné avec Sophie Denissof « Remodeler, Métamorphoser » avec comme sous titre « Contre la table rase. Pour une ville partageable. » Dans cet ouvrage Roland Castro évoque son combat de toujours : redonner une dignité à « ces non-villes improprement nommées cités. »
    J’ai beaucoup d’admiration pour ce communiste « libre » qui, dans l’exercice de son métier, a mis toute son énergie pour créer un mieux vivre ensemble. Celui qui a remis au devant de la scène l’idée d’un Grand Paris a passé sa vie à travailler pour la collectivité, oubliant bien souvent ses simples intérêts d’architecte.
    Il a décidé de se lancer un nouveau défi en présentant sa candidature à l’élection présidentielle. Je ne partage évidemment pas toutes ses idées – loin de là ! – mais je suis persuadé qu’il a beaucoup à apporter dans cette campagne présidentielle qui je l’espère sera, cette fois-ci, une vraie campagne citoyenne. Malheureusement la nécessité de réunir 500 parrainages pourrait anéantir son projet.
    Au delà de Roland et de la légitimité de sa candidature car il a un vrai message à délivrer, je crois réellement que la nécessité d’obtenir autant de parrainages dans un système politique bloqué et aux mains des partis de gouvernement est profondément contraire à la démocratie.
    Les présidentielles auront lieu un an avant les municipales. A n’en pas douter, beaucoup de maires hésiteront à donner leurs signatures aux candidats des petits partis.
    Cela risque même d’exclure Jean-Marie Le Pen de l’élection présidentielle. Je n’ai pas besoin de dire le dégoût que m’inspirent certaines des thèses du Front national. Je me suis toujours opposé à lui et j’ai toujours refusé toute alliance avec ce mouvement d’extrême droite. Mais ce parti est légal. C’est un fait. Aucun mouvement responsable ne propose aujourd’hui de l’interdire. Comment pourrait-on alors , dans ces conditions, accepter qu’un mouvement qui obtient de 16 à 20 % des voix, c'est-à-dire 1/5ème de l’électorat soit exclu du débat principal de notre vie politique ? Comment ne pas redouter que les électeurs de ce parti, mais aussi ceux de Roland et de bien d’autres candidats, trouvent profondément injustes de ne pouvoir voter pour le candidat de leur choix.
    Dans le cadre de cette 6ème République à laquelle j’aspire avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, il m’apparaît urgent de revoir les conditions actuelles pour être candidat à l’élection suprême. Certes, je conçois qu’il faille éviter que des farfelus puissent profiter de la publicité que procure une telle élection, mais je suis persuadé qu’il faut aujourd’hui trouver des conditions qui ne soient pas handicapantes pour des candidats qui représentent un vrai mouvement de pensée de notre pays. Ce n’est pas simple mais on n’a pas le droit de se défausser. Réfléchissons ensemble. Tous ensemble.

  • La modernité des premières années Giscard

    La presse d’hier relatait largement le colloque qui s’est déroulé au Sénat pour faire, en la présence de Giscard, le bilan de son septennat.
    Je me dois d’être honnête : Giscard n’a pas toujours été ma tasse de thé. Ceci dit, 30 après sa présidence, il est temps de lui rendre justice et de rappeler qu’il a fait entrer la France dans la modernité sociétale.
    On l’a oublié. Mais c’est Giscard qui, avec la courageuse Simone Veil, a légalisé l’avortement. C’est encore lui qui a abaissé la majorité de 21 à 18 ans. C’est lui aussi qui a créé le divorce par consentement mutuel pour que cesse la course sordide à la faute que faisaient alors les couples qui ne s’aimaient plus.
    Côté institution, même si cela semble moins spectaculaire, c’est lui enfin qui a permis à l’opposition parlementaire de saisir le conseil constitutionnel, modifiant considérablement le fonctionnement de la Vème République, la rendant plus démocratique. Donnant ainsi plus de force l égale et de légitimité à ses lois.
    Certes après deux années fulgurantes - 1974-1976 -, la fin du septennat n’a pas tenu les promesses du début. Incontestablement.
    Mais, avec le recul du temps, soyons justes : Giscard a sacrément compris les mouvements sociétaux de la France.
    La modernité des années Giscard, c’est une réalité. Qu’il en soit aujourd’hui remercié et gratifié !

  • Mon 9ème vœu pour 2006 : Que l’humanisation des prisons devienne une réalité

    Ce week-end, un collectif d’associations « Trop c’est trop » a mobilisé pouvoirs publics et société civile sur le scandale des prisons françaises, notamment en stigmatisant la dangereuse surpopulation. Il y a en effet 7.000 détenus de trop eu égard aux capacités actuelles de nos prisons.
    « Un prisonnier, une place » réclame légitimement ce collectif soutenu par des élus de droite comme de gauche.
    Au fil de mes visites de prison, j’ai eu l’occasion de vous dire à plusieurs reprises mes inquiétudes sur la situation du système carcéral français. Une fois encore, nous sommes montrés du doigt pour le traitement dégradant qui est réservé à certains détenus notamment dans les maisons d’arrêt où la surpopulation est devenue la norme. Cette situation est inacceptable pour les détenus mais aussi pour leurs gardiens qui travaillent dans des conditions de tension inouïes.
    Il faut arrêter de s’épancher de temps en temps sur la vie dans les prisons mais régler enfin les problèmes. La prison est là pour punir mais aussi pour réinsérer. Elle ne doit être ni le lieu d’une double peine ni l’école du crime ou du vice comme me le disaient encore récemment des détenus de la centrale de Poissy.
    Il y a 51.200 places dans nos prisons… Il ne peut plus y avoir près de 54.000 personnes incarcérées !
    Mon 9ème vœu pour 2006 : que l’humanisation des prisons devienne une réalité !

  • 174 parlementaires avec Vanneste !

    A quelques jours de la publication du rapport de la mission d’information sur la famille de l'Assemblée nationale, 174 parlementaires - députés et sénateurs confondus - ont signé un manifeste contre l’adoption par les couples homosexuels. Dans Libé d’hier, on y apprend que ces parlementaires « sont effarés par le mariage d’Elton John avec David, le gouffre dans lequel s’engagent les Espagnols ». Evidemment, on retrouve dans les signataires, Christian Vanneste, ce qui n’étonnera personne !
    Déjà, avant le PaCS, des milliers de maires avaient aussi signé une pétition contre le mariage gay et des centaines d’élus avaient défilé contre le PaCS dans une manifestation où on a même entendu certains oser scander « les pédés au bûcher. » Parmi ces parlementaires opposés au PaCS, beaucoup aujourd’hui regrettent leur vote d’alors comme Françoise de Panafieu.
    L’histoire étant un éternel recommencement, je parie que dans quelques années lorsque la France aura rejoint les pays européens qui l’entourent – Belgique, Hollande, Angleterre, Espagne -, bien des députés jureront avoir commis une bévue en refusant aux homosexuels d’être des citoyens à part entière.
    De plus, au-delà des jugements moraux de chacun, ces élus de la Nation montrent bien peu d’estime pour ces 200.000 enfants qui vivent dans des familles homosexuels. Pire, en signant un « manifeste pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli dans une famille composée d’un père et d’une mère », ils écartent et stigmatisent une grande partie de nos concitoyens : les parents homosexuels bien sûr, mais aussi - ils semblent les oublier ! - les parents hétérosexuels célibataires. Les 174 coalisés font en effet comme si la société n’avait pas évolué et que chacun vivait dans une famille classique. Oubliant que ce mode de vie traditionnel cohabite désormais avec bien d’autres : familles monoparentales, homosexuelles, tribus, etc…
    En adoptant un tel manifeste, ces élus tentent nous ramener aux années 60… niant l’environnement qui les entoure. Ils démontrent qu’une partie de la droite reste totalement décalée par rapport à l’aspiration de la majorité des français qui veulent aujourd’hui donner aux gays les mêmes droits qu’aux hétéros.
    Heureusement et contrairement à l’époque du PaCS, l’unanimité est rompue et bien des élus de droite refusent de signer une pétition aussi rétrograde. Avec dignité, ils n’acceptent pas de se retrouver aux côtés de celui qui prétend que « le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel »… un certain Christian Vanneste !

  • Mon 7ème vœu pour 2006 : un débat national sur la 6ème République

    Aujourd’hui, je me réjouis de la libération de Bernard Planche. Reste Ingrid à laquelle nous pensons tous les jours. Elle doit vivre l’enfer !
    J’ai entrepris, en fin d’année dernière, de faire quelques vœux pour 2006 dont celui de la libération d’Ingrid. La tradition nous permet de continuer nos vœux jusqu’à la fin du mois de janvier. Vous me connaissez. Je ne vais pas m’en priver !
    La semaine écoulée a permis de remettre le président de la République au centre de notre vie politique. Quoi de plus normal : il est au coeur de notre système.
    Mais comme beaucoup, face aux déluges de promesses qui nous ont été faites, j’ai ressenti comme un malaise. Certes, je n’irai pas aussi loin que l’un des bras droit de Sarko, Patrick Devedjian qui, dans une très longue interview ce week-end à Libération estime que le président « a toujours récupéré les idées du jour, il est plastique. » Mais, je pense qu’il faut arrêter de faire des promesses qu’on ne tiendra pas. Les Français ne le supportent plus. Promettre ainsi que la SNCF et la RATP n’utiliseront plus de pétrole dans 20 ans semble une annonce pour le moins prématurée et hasardeuse… Même si on ne peut que le souhaiter.
    Le président a abordé les institutions pour nous annoncer un énième rafistolage. Avec mes amis d'Aujourd'hui, Autrement, j’émets donc le vœu qu’on cesse ces petites modifications pour lancer un grand débat national sur nos institutions. Sortir de l’hypocrisie institutionnelle dans laquelle nous sommes – un régime présidentiel qui ne veut pas dire son nom – et oser proposer une 6ème République serait un signal fort. Un bel héritage que pourrait nous léguer Jacques Chirac avant de quitter la scène politique après plus de 45 ans de bons et loyaux services dans les plus prestigieux postes de la République !

  • A bientôt docteur Ghysel et merci.

    Ce matin était enterré le docteur Michel Ghysel, ancien député RPR du Nord et ancien 1er maire-adjoint de Roubaix. Alors que j’achevais mes études, j’ai été le directeur de la première campagne électorale du docteur Ghysel. Il se présentait alors au conseil général du Nord.
    Quand il devint député du Nord en 1986, il me proposa de le rejoindre à Roubaix. Ayant déjà accepté de travailler pour Pierre-Rémy Houssin, député de la Charente, je n’ai pu répondre sa proposition. Mais durant les années où il fut député, je lui ai régulièrement donné des coups de main et depuis nous n’avons jamais cessé de rester en contact. Impuissant, j’avais pu constater que le récent décès de son épouse l’avait affecté terriblement.
    Il reste pour moi un exemple de courage et de ténacité. Catholique fervent, il m’a toujours montré un respect et une affection rares. Il était de ses vrais cathos qui ont comme devise la tolérance et la générosité. Avec son épouse, ils formaient un couple exceptionnel. Toutes les soirées et les nuits que j’ai passées chez eux ont été des moments d’une chaleur inouïe et que j’ai rarement retrouvé.
    Je suis très triste ce soir. Il symbolisait aussi mes débuts en politique. Une page se tourne dans la nostalgie et la tristesse.
    Au revoir docteur Ghysel et merci pour tout ce que vous m’avez apporté
    .

  • Euthanasie : j’appelle le garde des sceaux à une clarification

    Durant la semaine écoulée, de nombreux élus, après la réquisition de non lieu par le procureur de Boulogne pour Marie Humbert et le docteur Chaussoy, ont cru en conclure que la loi Léonetti réglait désormais et définitivement le débat sur l’euthanasie.
    La décision du juge d’instruction de Périgueux qui renvoie la courageuse infirmière, Chantal Chanel, aux assises pour des faits quasi similaires montre l’absurdité, l’inégalité et l’hypocrisie du système français. Cette décision inique relance incontestablement le débat sur la nécessité d’une loi mieux protectrice pour le personnel soignant qui assume de terribles responsabilités en soulageant un patient mourrant. Mais aussi une loi de liberté pour ceux qui n’acceptent pas de ne plus maîtriser leur fin de vie.
    Il faut aujourd’hui une loi de liberté : liberté de mourir à la dernière seconde pour ceux qui le souhaitent, liberté d’en finir, selon certaines conditions, pour celles et ceux qui veulent mourir « les yeux ouverts ».
    De 84 à 88% des Français souhaitent une dépénalisation de l’euthanasie depuis presque vingt ans. C’est pourquoi, le gouvernement s’honorerait à lancer un grand débat citoyen sur la fin de vie.
    Pour l’affaire Chanel, j’appelle le garde des sceaux à une clarification. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures pour des affaires similaires
    . On ne peut légitimement s’inquiéter des dysfonctionnements dans le procès d’Outreau et accepter la justice à deux vitesses qui semble s’être enclenchée à Périgueux.

  • Une direction exemplaire à la centrale de Poissy

    Notre visite à la centrale de Poissy a dépassé mes espérances.
    J’ai rencontré une équipe motivée et concernée par la problématique des prisonniers en fin de vie et notamment du vieillissement en prison. Le directeur de la prison m’a impressionné par sa connaissance des dossiers, son humanité et sa relation franche avec les personnes incarcérées. Le docteur Cordonnier, responsable de l’unité de consultations et de soins ambulatoires, m’est apparu très motivé par ses fonctions qu’il mène à mi-temps – il est aussi médecin libéral – et aussi très au fait des problématiques sida et VHC dans la prison. Son intérêt pour la politique de substitution qu’il mène dans son unité est encourageant.
    Dans cette centrale où sont détenues 230 personnes pour de très longues peines, une Unité expérimentale de vie familiale [UEVF] vient d’ouvrir. Elle permet aux prisonniers de passer de 6 à 72 heures avec leurs proches. Seules 3 prisons en France disposent d’UEVF et les premiers résultats semblent réellement encourageants. Il m’apparaît important que rapidement, chaque centrale dispose d’une telle structure.
    Dans cette centrale, où la moyenne d’age est de 43 ans, il émane une vraie volonté de trouver une solution pour les patients en fin de vie. Même s’ils sont beaucoup moins concernés par ce problème que la maison d’arrêt de Fresnes, que j’ai visitée l’année dernière, car pourvue d’un grand hôpital pénitentiaire.
    Un jeune détenu, qui m’a reconnu, m’a interpellé quelques minutes pour me rappeler que même si la direction de cet hôpital est juste et humaine – il a insisté sur « humaine »-, le système pénitentiaire, tel qu’il est conçu, rend selon lui mauvais… Un de ses collègues que j’ai rencontré plus tard m’a redit la même chose.
    Je retiens plusieurs choses de cette visite. Il faut trouver des solutions nouvelles pour accueillir les prisonniers condamnés à de longues peines et qui ont un pronostic vital engagé. Il est nécessaire d’avoir une étude épidémiologique complète sur l’état des prisons et anticiper le vieillissement de la population carcérale. Il faut enfin mieux sensibiliser les JAP à ces problématiques.

  • Cet après midi, je visiterai la centrale de Poissy

    Dans le cadre de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’ai entrepris une série de visites dans les prisons françaises. Le but de ces déplacements est de me faire une idée sur l’application de la loi Kouchner du 4 mars 2002 qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Cette libération peut se faire si le pronostic vital du prisonnier est engagé ou si son état de santé est incompatible avec une incarcération. Deux expertises médicales différentes doivent attester que les conditions d’une libération sont remplies.
    Ce vendredi, je me rendrai donc à la centrale de Poissy dans les Yvelines, l’une des douze prisons d’Ile-de-France. J’irai avec Jean-Marc Borello, délégué général de SOS Drogue international.
    Ce sera une nouvelle occasion de m’enquérir de l’application de cette loi dans cette prison.
    En effet, nombre de dysfonctionnements ont montré les limites de ce dispositif qui n’a permis de libérer que 74 personnes en 2004…

  • Mon 6ème vœu pour 2006 : Les usagers des transports en commun mieux respectés

    Je n’aime pas polémiquer inutilement. Mais j’avoue que le geste de la SNCF d’offrir une réduction de 40% du coupon de carte orange pour les usagers de la ligne D du RER en Ile-de-France m’apparaît tardive et insuffisante.
    Insuffisante pour celles et ceux qui prennent des billets pour se rendre à Paris – je pense notamment à certains seniors devant venir à la capitale pour se faire soigner dans les hôpitaux. Outre le fait qu’ils auront sûrement raté un rdv pris de longue date – et dieu sait que ce n’est pas simple d’avoir un rdv à l’hôpital -, ils ne bénéficieront, en ce qui les concerne, d’aucune réduction !
    Cette annonce que j’approuve cependant en ma qualité d’élu d’Ile-de-France me donne le prétexte de formuler un nouveau vœu à l’aube de cette nouvelle année. Que dans les transports en commun - métro, RER, bus, tramway -, un service garanti fonctionne réellement en 2006. Si les agents de ces services publics doivent pouvoir faire grève, ce principe ne doit plus primer sur la continuité du service public. Les usagers ne peuvent plus être pris en otage.
    Aujourd’hui, en prenant le RER D pour aller à Vigneux-sur-Seine, je me rappelais la galère que connurent tant d’usagers fin 2005. J’espère que cette année, chacun retrouvera la mesure et que les usagers des transports en commun, eux, pourront retrouver la sérénité !

  • J’appelle à un grand débat sur la fin de vie

    En formulant, il y a quelques jours, mon premier voeu pour 2005, je ne pensais pas que les choses avanceraient dès le… 2 janvier !
    En ma qualité de vice-président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), je salue donc la décision du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer qui requiert un non-lieu général à l'encontre de Marie Humbert et du Dr Frédéric Chaussoy dans l'enquête sur la mort de Vincent Humbert. J’espère que ce non-lieu sera suivi par la juge d’instruction après les terribles épreuves que Marie Humbert et le Dr Frédéric Chaussoy ont dû supporter. J’ai exprimé ma solidarité et mon amitié à Marie que j’ai eu au téléphone à plusieurs reprises ce lundi.
    Je m’étonne toutefois qu’il ait fallu près de deux ans et demi d’instruction et trois expertises médicales pour arriver à cette décision alors que tous les éléments étaient dans les mains des juges depuis très longtemps et que le deux protagonistes s’étaient exprimés très souvent sur les circonstances et les raisons de cet acte.
    Cette décision démontre parfaitement l’hypocrisie du système actuel : l’euthanasie est toujours sanctionnée par la loi mais tout est fait pour éviter la médiatisation qui pourrait découler d’un procès…
    Afin de sortir de cette impasse et indépendamment de la décision que pourra prendre la juge d’instruction sur ce non-lieu, avec mes amis d'Aujourd'hui, Autrement, j’appelle à un grand débat national sur l’euthanasie afin que la dignité humaine puisse avoir un sens concret pour les personnes en fin de vie.
    J’ai eu l’occasion d’exprimer ma position dans un reportage du journal de France 2 ce lundi à 20 heures, sur BFM TV, sur RMC Info et France Inter. J’ai enfin été l’invité du journal de Michel Field sur LCI à 18 heures. Vous le comprenez, en ce qui me concerne, je ne compte pas relâcher la pression.
    Le débat sur la fin de vie doit devenir un débat politique à part entière ! J’y mettrai toute mon énergie !

  • Rejoignez Aujourd’hui, Autrement avant le 31 décembre !

    J’ai beau être encore en vacances pour quelques heures, cela ne m’empêche pas de rester en contact avec mes collaborateurs, mais aussi mes collègues d’Aujourd’hui, Autrement. Justement pour AA, le vice-président délégué, Philippe Lohéac vient de signer un article à la une de notre site rappelant qu’adhérer à un parti permet d’obtenir d’intéressantes déductions fiscales, soit 66% des sommes versées !
    Aujourd’hui, Autrement, contrairement aux grands et vieux partis, ne dispose pas de financement public. Les seules ressources qui nous permettent de mettre en œuvre nos actions proviennent des adhésions et des dons.
    Comme nous ne pouvons faire – à l’instar de l’UMP ou le PS – de coûteux mailings, notre seul moyen d’appeler aux adhésions et à la générosité reste Internet. A quelques jours de la fin de l’année, j’en profite donc pour rappeler à celles et ceux qui désirent nous rejoindre qu’il leur reste trois jours pour adhérer et ainsi bénéficier dès 2006 d’une déduction fiscale. Votre soutien nous permet d’être plus efficaces. Rendez-vous sur le site d’Aujourd’hui, Autrement où vous pouvez adhérer en ligne. Et aussi le 13 janvier prochain pour le dîner des membres et amis d’AA à Paris.
    Alors, n’hésitez pas: rejoignez-nous dès 2005 !

  • Voter, c’est l’expression démocratique la plus légitime

    Je ne vous oublie pas !
    Mais en ce premier jour de vacances, j’ai – vous le comprendrez, j’en suis sûr ! – plus envie de me reposer et de profiter de la chaleur brésilienne que d’écrire longuement sur la toile. Ceci dit pour notre premier soir, nous n’avons pas de chance. Un violent orage nous cloue à l’hôtel ! Histoire de vous donner un peu du soleil et de chaleur de cet après-midi, je vous joins quelques photos de mon hôtel, de la vue que j’y ai sur le Pain de sucre et de la plage qui se situe juste en face.
    Juste un petit mot quand même sur l’un des événements français que j’ai vu dans un reportage sur TV5. En effet, à Clichy-sous-Bois - ville ô combien ! symbolique -, s’est déroulée une grande manifestation pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales. C’est une excellente initiative ! Certains « peoples », dont quelques uns s’étaient parfois mis en marge de la société, appellent solennellement ceux qui ne sont pas inscrits sur une liste électorale à le faire avant le 31 décembre. En démocratie, voter est le seul moyen légitime de changer les choses.
    Alors, tout simplement bravo pour cette initiative citoyenne !

  • Construire l’Europe des citoyens

    Avant les vacances de Noël, je termine de vous présenter les 73 pistes de réflexion d’Aujourd’hui, Autrement qui complètent les 20 propositions de notre manifeste pour une 6ème République. Les neuf propositions énoncées concernent la politique internationale et l’Union Européenne.

    Initier une politique internationale ambitieuse et généreuse

    1. Investissement de 0,7% du PIB pour le développement des pays les moins avancés à l’horizon de 2010
    2. Mobilisation de 300 millions d’euros annuels pour le fonds international de lutte contre le sida, la malaria et la tuberculose
    3. Elaboration d’un plan pluriannuel de soutien à la Francophonie dans le monde

    Construire l’Europe des citoyens

    4. Mobilisation pour l’adoption d’une nouvelle constitution européenne
    5. Election d’un président de l’Europe par tous les Européens
    6. Election des députés européens sur une liste unique au niveau de l’Europe
    7. Création d’un Sénat européen représentant les nations
    8. Conditionner l’adhésion de la Turquie, à la double condition de la reconnaissance du génocide arménien et d’une totale démocratisation
    9. Raffermissement de l’axe franco-allemand
    Bonnes vacances à celles et ceux d’entre vous qui partent cette semaine.

  • La chaîne française d’information internationale, une fausse bonne idée.

    La France souhaite avoir une chaîne d’information qui ait une influence dans le monde au même titre que CNN. Quoi de plus légitime ?
    Tout le monde est donc d’accord sur la nécessité de faire entendre notre voix singulière et humaniste. Mais pourquoi alors tout faire pour anéantir cette idée généreuse ?
    En créant la CFII – la chaîne française d’information internationale – Jacques Chirac nous invente une fausse bonne idée.
    Cette nouvelle structure - détenue à parts égales par Tf1 et France télévisions et dotée d’un budget annuel de fonctionnement de 70 millions d’euros – va en fait concurrencer la chaîne TV5, mais aussi, en France, les chaînes d’information comme LCI, ITV, BFM TV et Euronews !
    Pourquoi alors n’avoir pas doté TV5 de la nouvelle manne financière. TV5 dépasse en audience la BBC avec 160 millions de foyers répartis dans près de 200 pays. Alors que cette chaîne a un budget de 86 millions d’euros qui proviennent essentiellement du gouvernement français, il aurait été plus logique, économique pour nos finances publiques et efficace d’en revoir le profil. Lui donner des moyens pour des programmes plus attrayants et des informations plus nombreuses aurait enfin été plus judicieux.
    Je regrette qu’une fois de plus, en partant d’une bonne idée, on risque d’accoucher d’une bien petite chaîne qui aura d’ailleurs beaucoup du mal à se retrouver sur tous les bouquets internationaux. A moins qu’on n’en évince TV5… Tout cela pour ça…

  • Honteux : Vanneste veut toujours rééduquer les homosexuels !

    J’ai donc témoigné au procès intenté par trois associations contre le député UMP du Nord Christian Vanneste qui a tenu, à plusieurs reprises, des propos homophobes violant ainsi la nouvelle loi voulue par Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin.
    Coïncidence incroyable, juste avant l’audience au tribunal, j’ai déjeuné à deux tables de ce député dans le restaurant « L’assiette du marché » avec Philippe Lohéac qui m’accompagnait pour cette dure journée. Je ne l’ai pas reconnu de suite !
    Commencée par une interview sur Europe 1, mes interventions médiatiques de la journée se sont poursuivies par une autre pour France 2 qui s’est faite sur le quai de la gare du Nord à Paris pour le JT de 13 heures, puis après mon témoignage au tribunal devant une dizaine de micros et de caméras et enfin, en duplex de Lille, dans le journal de Michel Field sur LCI. J’ai largement pu faire entendre ma colère.
    Il faut reconnaître que j’étais très intimidé devant ce tribunal. Un public composé de partisans de Vanneste et d’associations homosexuelles avaient remplis cette salle à ras bord. A tel point que de nombreux militants durent attendre de longues heures dans les couloirs !
    Blessé par les propos réitérés devant cette instance - on peut inhiber et rééduquer le comportement homosexuel » que M. Vanneste considère toujours comme « inférieur au comportement hétérosexuel » - j’ai été plus virulent que je le souhaitais.
    J’ai donc affirmé en préalable que je ne peux me résoudre à ce qu’un député, élu de la République, bafoue ouvertement et sans regrets la loi en tenant des propos homophobes. Et cela m’apparaît d’autant plus inacceptable que M. Vanneste – qui a carrément voulu réintroduire la peine de mort en 2004 – fait partie des députés les plus sécuritaires du Palais Bourbon. Dans ces conditions, comment exiger des jeunes de banlieue qu’ils respectent les lois si lui-même s’y refuse ?
    Ensuite, j’ai rappelé à quel point ses propos assurant que « la plupart de ses collègues le soutiennent majoritairement » était choquant et totalement faux. Le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, a dénoncé avec détermination les élucubrations homophobes du député du Nord.
    Sans oublier qu’un responsable de la fédération de Paris du parti Radical ne m’a pourtant pas épargné durant la pré-primaire, j’ai pu assurer devant le tribunal que l’immense majorité des élus UMP ne sont pas homophobes et condamnent de tels propos.
    Enfin, j’ai rappelé à quel point de tels propos tenus par un homme politique national sont insupportables et dévastateurs pour les adolescents gays. J’ai aussi dit à celui qui parle toujours de « comportements homosexuels » que derrière ce terme, il y a d’abord des hommes et des femmes. Que Vanneste continue à vouloir rééduquer !!!!
    Le jugement est pour l’instant mis en délibéré.

  • Une agriculture respectueuse de tous

    Comme chaque lundi, je poursuis la présentation des 73 pistes de réflexion d’Aujourd’hui, Autrement qui complètent notre manifeste pour une 6ème République. 8 nouvelles propositions qui concernent l’environnement et l’agriculture.

    Mettre en œuvre une politique de préservation de l’environnement

    1. Fermeture accélérée des décharges existantes
    2. Valorisation des déchets (captage du biogaz, chauffage urbain)
    3. Réaffirmation du principe du pollueur-payeur
    4. Mise en œuvre des conditions du développement économique durable

    Développer une agriculture respectueuse de tous

    5. Préservation de la ruralité en France
    6. Instauration d’un revenu minimum agricole, vinicole et viticole
    7. Valorisation de l’agriculture extensive et des produits bio
    8. Encadrement strict des expérimentations sur les OGM, uniquement en milieu clos.
    Bien sûr, ces pistes ne constituent pas un programme mais une base de réflexion pour innover dans nos politiques et être plus efficaces.
    Cette semaine sera très chargée pour moi, mais je l’aborde avec beaucoup de joie car dans une semaine, je prends enfin un peu de vacances. Et j’en ai bien besoin.
    Bonne semaine à toutes et à tous.