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Politique française - Page 363

  • Supprimer le poste de Premier ministre

    La constitution de la Vème République a créé un régime nouveau : mi-présidentiel, mi-parlementaire. Nos institutions ont montré leur efficacité jusqu’en 1986 et ont permis l’alternance de 1981, ce dont pourtant François Mitterrand doutait quand il écrivait Le coup d’Etat permanent. Les cohabitations de 1986, de 1993 et de 1997 ont montré l’élasticité de notre texte fondamental qui s’est alors bien adapté aux différentes circonstances politiques.
    Mais l’instauration du quinquennat a totalement changé la donne : la présidence de la République est désormais l’institution pivot. C’est le Président qui oriente et dirige l’action de notre gouvernement, alors qu’avant il n’était que le garant du bon fonctionnement de nos institutions et fixait le cap.
    Il s’agit de prendre en compte cette nouvelle donne et de créer un régime présidentiel avec un chef de l’Etat et un vice-président élus au maximum pour deux mandats consécutifs. La fonction de Premier ministre n’a donc plus de raison d’être et il convient de la supprimer.
    En supprimant le poste de Premier ministre et pour aboutir à un régime présidentiel équilibré, je suggère, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement d’abandonner le droit de dissolution du chef de l’Etat : il n’est plus nécessaire et constituerait même un danger dans le cadre d’institutions présidentielles.
    De même, je propose de prévoir, dans la Constitution même, le nombre des membres du gouvernement pour éviter une inflation aussi coûteuse qu’inutile des portefeuilles.
    Bien sûr, pour mener de nouvelles missions, des secrétariats d’Etat pourront toujours être créés, comme je l’ai proposé l’année dernière, mais ils le seront sur la base d’une mission définie d’une durée de six mois renouvelable une seule fois. Ces secrétariats d’Etat tireront leurs moyens du ministère auquel ils sont rattachés. Cela constituera une garantie : les ministres ne créeront des secrétariats d’Etat qu’en cas de nécessité absolue et on évitera ainsi d’instaurer de telles instances récompensant trop souvent les services rendus au pouvoir en place.
    Pour mieux associer les Français aux nouvelles institutions, le référendum d’initiative populaire doit être institué dans notre pays. Sur proposition d’un million de Français, par voie de pétition, un texte de loi pourrait ainsi être soumis au vote de toute la Nation. Contrairement à l’actuel article 11 de la Constitution de la Vème République, le référendum doit être possible pour tous les sujets que proposeront les citoyens français.
    Parallèlement dans une 6e République moderne, la saisine du Conseil constitutionnel doit être ouverte à tous les citoyens, alors qu’elle n’est aujourd’hui autorisée qu’au président de la République, au Premier ministre, aux présidents des assemblées parlementaires et à soixante députés ou sénateurs.
    J’évoquerai dans une prochaine note les modifications de nos modes de scrutins et de votation qui m’apparaissent indispensables dans une grande réforme institutionnelle que les circonstance imposent aujourd’hui.

  • Sur France 2, le samedi 1er octobre à 18h50

    Dans l’émission « Les poules ont des dents », les chroniqueuses ont voulu présenter un sujet sur les couples en politique. Vaste débat !
    J’ai récemment été interviewé pour ce reportage qui passera donc dans cette émission le samedi 1er octobre, dès 18h50, sur France 2.
    J’y évoque la difficulté pour les hommes politiques homosexuels de présenter leur compagnon, alors que cela apparaît naturel pour les hommes politiques hétérosexuels, qui peuvent même se rendre à différentes manifestations accompagnées de leur conjointe.
    S’il ne s’agit pas de révéler toute son intimité, il m’apparaît bien normal pour les élus hétéros ou homos soient, en certaines occasions, accompagnés de leur conjoint, dont ils n’ont aucune raison de cacher l’existence !
    On constate pourtant que ce qui est autorisé - et même souhaité - pour les hétéros l’est beaucoup moins pour les hommes ou les femmes politiques homosexuels…
    Les mentalités ont encore besoin de progresser !

  • Améliorer les conditions d’accès des plus défavorisés à l’enseignement supérieur

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, je suis globalement satisfait des mesures annoncées par le Premier ministre, lors de sa conférence de presse mensuelle, en faveur de l’enseignement et de la recherche.
    En agissant sur la qualité des formations dispensées en France et en renforçant les pôles de recherche, Dominique de Villepin prépare les conditions d’une amélioration du marché du travail.
    L’argent investi dans l’amélioration des conditions de travail et des conditions de vie des étudiants sera aussi, je l’espère, rentabilisé à très court terme.
    Ancien étudiant boursier, je suis très attaché à l’amélioration des conditions d’accès à l’enseignement supérieur pour les enfants issus des milieux les plus défavorisés et je pense qu’il faut aller plus loin pour aboutir à une réelle égalité des chances. Aujourd’hui encore, les filles et fils d’ouvriers, les jeunes issus de l’immigration, comme je l’étais, ont de réelles difficultés pour accéder aux formations les plus performantes et notamment aux grandes écoles.
    Je pense aussi qu’un effort devra être consenti par la France en faveur de l’accueil des étudiants étrangers dans notre pays.
    Je suis donc confiant, mais je reste vigilant.
    Une fois de plus, après les discours, j’attends les actes concrets.

  • Sortir de l’hypocrisie institutionnelle.

    La semaine dernière, je vous disais à quel point je pensais que l’instauration d’une 6ème République pourrait être le signal d’une réconciliation des Français avec la politique et leurs institutions.
    Je le pense d’autant plus que, pour moi et mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, la Vème République est morte avec l’instauration du quinquennat. Si elle demeure en vigueur, c’est qu’on la maintient en vie artificielle. Nous sommes donc en pleine hypocrisie institutionnelle !
    L’architecture institutionnelle, finement élaborée par le général de Gaulle et Michel Debré, s’est effondrée comme un château de cartes avec l’élection concomitante de Jacques Chirac et d’une nouvelle majorité en juin 2002.
    Le fonctionnement actuel de l’exécutif nous démontre tous les jours que la répartition des tâches, prévue par la constitution moribonde de la Vème, entre le Président et le Premier ministre, est aujourd’hui totalement obsolète. La triple défaite électorale du premier semestre 2004 a sonné le glas de l’illusion que donnait encore le pouvoir de suivre à la lettre l’esprit de nos institutions. Contrairement à l’article 20 de la Constitution, le gouvernement ne conduit pas la politique du pays, il « exécute » simplement les orientations du chef de l’Etat, comme ce dernier l’a rappelé dans sa mémorable intervention du 14 juillet 2004.
    Cette nouvelle donne institutionnelle – ainsi que l’absence de représentativité et de légitimité de l’Assemblée nationale où nombre de mouvements politiques ne sont pas représentés – a aussi des conséquences sur la vie quotidienne des Français. Aujourd’hui, notre classe politique n’évolue pas : elle est conservatrice, qu’elle soit à la droite ou à la gauche de l’échiquier politique. Elle vit sur son passé, celui de dirigeants qui continuent à vouloir vivre comme si la société n’avait pas changé depuis 1958, comme si mai 68 n’avait jamais existé, comme si l’Union Européenne ne constituait pas notre avenir immédiat.
    Cette classe politique ne change pas et reste au pouvoir des décennies, empêchant ainsi les jeunes générations d’accéder aux responsabilités majeures. Cette longévité a bien sûr un intérêt pour les plus hautes fonctions de l’Etat, qui nécessitent expérience et maturité évidentes, mais devient problématique quand elle déteint à tous les autres niveaux : Parlement, exécutifs locaux.
    Créer la 6ème République, ce sera donner des institutions totalement nouvelles pour favoriser l’émergence d’une classe politique pluraliste, qui - tout en étant attentive aux mouvements de fond de la société - n’hésitera pas à montrer le chemin avec courage.
    Créer la 6ème République, c’est d’abord, pour moi et mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, instaurer un régime présidentiel. Et ce régime que nous proposons nécessite une vingtaine d’aménagements, sur lesquels je reviendrai sur ce blog au fil des semaines.

  • Merci Copé !

    Plusieurs d’entre vous m’ont prévenu que samedi matin dans « Thé ou café » sur France 2, Jean-François Copé, ministre du budget et porte-parole du gouvernement, a longuement parlé de moi en des termes très sympathiques.
    J’ai pu, à mon tour, voir la rediffusion de cette émission dans la nuit de samedi à dimanche et je n’ai pas été déçu.
    Pourquoi le cacher : j’ai été très touché, même ému, par les propos particulièrement amicaux du porte-parole du gouvernement à mon égard.
    Non seulement, le ministre du budget parle de moi comme d’un « ami », mais tout en reconnaissant que je puisse être « contesté » et qu’il ne partage pas toutes mes opinons, il me qualifie de « personnalité complexe et attachante ». Il va même plus loin dans ses propos amicaux en me qualifiant de personnalité « assez exceptionnelle », assurant que beaucoup de mes combats sont « très touchants et très attachants » et qu’ils « donnent envie de [me] suivre ».
    J’ai, moi aussi, découvert, durant la campagne des élections régionales, un homme politique loin de la caricature d’homme très ambitieux et très pressé qui lui colle trop souvent et injustement à la peau. En fait, j’ai découvert un homme de cœur, un homme d’une grande sensibilité.
    Je suis heureux d’apprendre aujourd’hui, qu’il apprécie lui aussi ma personnalité et mes combats … même s’ils ne sont pas toujours communs. C’est suffisamment rare en politique…
    Merci Copé !

  • Vers une 6e République ?

    La crise de régime politique, que traverse la France, est à nouveau à l’honneur dans l’édition.
    En effet, les éditions Odile Jacob publient une collection de 10 ouvrages, dirigés par Bastien François et Thomas Clay, intitulée « La constitution de la 6e République ». Arnaud Montebourg participe à l’un de ces livres, Jack Lang dans « Changer » réitère ses propositions faites en 2004 dans « Un nouveau régime politique pour la France ». Enfin, le député UMP Jérôme Chartier, dans « le Lifting de Marianne » propose 50 idées pour améliorer notre République. En ce qui me concerne, dès 2004, dans Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps, j’appelais déjà à la création d’une 6è République, alors qu’ Aujourd’hui, Autrement lançait, dans le même temps, le 13 septembre 2004, un manifeste pour une 6ème république avec 20 propositions concrètes.
    L’idée d’un changement de régime constitutionnel s’impose peu à peu chez les responsables politiques et dans le débat médiatique. D’abord parce que nos compatriotes ne croient plus en leur classe politique qui ne répond plus à leurs aspirations quotidiennes. Mais aussi parce que les Français croient de moins en moins en la politique trouvant leurs représentants trop décalés par rapport à l’évolution de leurs modes de vie.
    Pourtant, contrairement à d’autres démocraties - où les électeurs ont renoncé à se déplacer pour les différents scrutins nationaux ou locaux -, ils continuent à voter, mais pour exprimer leurs désillusions, zappent à chaque élection.
    Plus une élection majeure depuis 1981 sans un changement de majorité, ce qui ne permet pas, vous en conviendrez, de réformer en profondeur notre pays car il faut pour cela de la durée.
    La caricature de ce désarroi aura été la situation de Jacques Chirac qui, après avoir gagné les élections présidentielles en 1995, ne gouvernera que deux ans - devant céder son pouvoir à une majorité de gauche après la dissolution ratée de 1997 - pour retrouver tous les pouvoirs cinq plus tard.
    Ce double constat – désillusion, mais intérêt constant des Français pour la res publica – m’a amené avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, à la conclusion qu’il faut conduire dès aujourd’hui la politique autrement pour redonner confiance en nos institutions et en notre démocratie - ce bien si précieux que nous a légué la Révolution Française et que nous envient encore, à l’aube de ce 21ème siècle, tant de pays dans le monde.
    Mais pour que la majorité évolue foncièrement, pour changer radicalement nos modes de fonctionnement et notre réflexion, pour sortir de l’hypocrisie institutionnelle actuelle - régime présidentiel qui ne veut pas dire son nom - , il me semble essentiel de changer la République.
    Je suis persuadé que pour faire de la politique autrement, la France, et notamment la droite, ont besoin d’une véritable révolution institutionnelle, d’un électrochoc : il nous faut créer la 6ème République - première condition pour retrouver une classe politique à l’écoute de nos concitoyens.
    Dans les jours qui viennent, je déclinerai, sur ce blog, les propositions que je fais avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement pour cette nouvelle République qui n’est plus une utopie, tant les circonstances l’exigent.
    Dès à présent, je compte sur vos commentaires !

  • La nausée…

    Je suis profondément consterné par le discours de clôture de l’université d’été du Mouvement Pour la France, prononcé par son président Philippe de Villiers.
    En s’attaquant comme il le fait aux musulmans, en parlant d’une « islamisation de la France », en s’attaquant aux Turcs qui n’attendraient que l’entrée de leur pays dans l’Union européenne pour détruire nos valeurs, en s’attaquant plus généralement à tout ce qui n’est pas chrétien et blanc, Philippe de Villiers se place au même niveau que Jean-Marie Le Pen, dans un populisme le plus vulgaire.
    Comme Aujourd’hui, Autrement l’a rappellé cet après-midi, les valeurs de notre République sont basées sur le respect des différences, sur l’accueil de ceux qui souffrent, sur la laïcité et la liberté.
    Philippe de Villiers, en quête de parrainages pour la prochaine élection présidentielle, drague les électeurs d’extrême droite et fait honte à la France.
    Tout cela me donne la nausée…

  • Chronique de la haine quotidienne

    medium_wagner.jpgJe reçois aujourd'hui cette carte d'un conseiller régional de la Lorraine, ex-Front National. Mon expérience de la vie politique et de la vie associative ne me mettent toujours pas à l'abri des blessures. Je crèverai de la connerie de certains de mes contemporains avant de crever du sida. Au moins, le VIH est-il moins sournois, moins intolérant puisqu'il s'attaque à tous, femmes, hommes, de toutes les races et de toutes les nationalités, sans distinction. Jean-Philippe Wagner fait honte à la vie politique et au genre humain. Tiens, il fait même honte au nom qu'il porte. Allez, je ne dois pas me laisser abattre. Il y a encore beaucoup à faire. J'ai la faiblesse de penser que l'on attend encore beaucoup de moi et donc que je suis utile à quelque chose.

    Mais au fait, quelqu'un a-t-il déjà entendu parler de ce monsieur Jean-Philippe Wagner ? Finalement, je lui assure sa publicité !

  • Une pensée pour Jacques Chirac

    Une pensée pour Jacques Chirac qui, je l’espère, se remettra rapidement de son malaise cardiaque.
    Bon rétablissement, monsieur le Président.

  • Je me réjouis des mesures présentées par le Premier ministre.

    Ce matin, j’ai vraiment apprécié la volonté affichée par Dominique de Villepin de simplifier et d'alléger l'impôt sur le revenu des classes moyennes et d'améliorer les conditions d'attribution de la prime pour l'emploi pour les ménages les plus défavorisés. Il ne faut plus que l'impôt, en France, détourne du travail et contrarie la consommation des ménages. Egalement, l'impôt sur les sociétés devrait être abaissé pour rejoindre les standards européens, proches de 12 % contre 34 % en France.
    En matière de politique du logement, j’approuve bien sûr la volonté du Premier ministre d'assurer à tous des conditions décentes de logement et de faciliter l'accession à la propriété.
    Dans son discours de ce matin, je trouve que Dominique de Villepin a pour la première fois montré le visage d'un réformateur à l'écoute des partenaires et capable le moment venu de définir une direction claire.

  • Un Grenelle du logement

    Les flammes ont encore semé la terreur, dans la nuit du 29 au 30 août, dans un immeuble vétuste du Marais à Paris, occupé par des populations africaines. Encore une fois, les conditions d'accueil et de séjour des populations immigrées et des familles en situation de grande précarité sont en cause. Dans un récent communiqué, le président du Parti Radical, mon ami, André Rossinot, appelle de ses voeux un véritable "Grenelle du logement". Je m'associe à cette demande.
    J’adresse aux familles de victimes mes condoléances émues et sincères.

  • Je fourmille d’idées en cette période estivale !

    Triste début de journée, hier jeudi, à la lecture de Libé. J’apprends avec tristesse que le frère Roger a été lâchement assassiné en plein office.
    Même si l’évêque d’Amiens, en serviteur de Dieu, semble se consoler en trouvant dans cette mort un signe : « les prophètes meurent toujours dans des conditions tragiques », j’aurai quand même préféré une autre mort pour cet homme de 90 ans qui a toute sa vie professé l’amour et le partage. Bon paradis Frère Roger, vous l’avez bien mérité.
    Cette journée, j’ai voulu qu’elle soit ludique : sport à Bercy Villages, puis dîner chez moi, Porte Dorée [en photo, la statue de la Porte Dorée], avec un ami Emmanuel et la talentueuse Tristane Banon dont je vous ai récemment parlé.
    Bonne nouvelle dans la presse : après l’Obs Paris, en juillet dernier, qui évoquait mon programme pour Paris autrement en affirmant : « Scoop : un UMP à Paris a des idées », c’est ce jeudi Le Parisien qui dans sa rubrique « Couloir » pronostique « Jean-Luc Romero est en bonne place pour le titre d’homme politique le plus actif de l’été » et en rajoute même, dans son édition Paris, dans la rubrique « Fallait y penser » précisant : « il a beau faire cavalier seul avec son parti tout neuf Paris Autrement, Jean-Luc Romero fourmille d’idées en cette période estivale. »
    Juste deux précisions, que chacun se rassure, je ne suis pas seul grâce à mes amis d’Aujourd’hui, Autrement et aux nombreux militants UMP qui nous rejoignent depuis le début de l’été. Ensuite que Le Parisien se rassure : je n’ai pas compté les 48 questions que Daniel Schick m’a posé sur Europe 1, c’est lui qui m’a appelé pour se réjouir qu’il ait réussi en 45 minutes à poser autant de questions. Il faut le reconnaître : une vraie prouesse pour ce journaliste de talent.
    Difficile de dire que ces échos m’ont laissé indifférent : cela fait plaisir que notre travail soit reconnu … même si je sais qu’après les louanges viendront forcément les critiques !
    C’est la règle du jeu politique !
    En attendant, à très vite.

  • Après les discours, maintenant les actes !

    Je continue à ne rien cacher de mon état de santé, car mon dimanche n’a pas été à la hauteur de mes espérances… Pour une fois que je pensais être tranquille pour préparer ma semaine avec sérénité et répondre à une longue interview que m’a adressée le journal québécois Le Point… Et dire, que certains pensent que vivre avec le sida est une sinécure, qu’il suffit d’avaler 2 ou 3 aspirines pour aller mieux. Pour aller bien !
    J’avais une mine si blafarde lundi que Bertrand Delanoë l'a su ! Il m’a simplement – comme si souvent – appelé pour prendre de mes nouvelles, juste avant de s’envoler pour la Chine cet après-midi. Touchante attention.
    Hormis cela, début de semaine chargé à Vigneux-sur-Seine où l’approche de l’été oblige, le directeur des solidarités que j’y suis, à prévoir de nombreuses hypothèses, notamment une nouvelle canicule.
    Enfin, et bien sûr, aujourd’hui, j’ai suivi, à la télévision, la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Dominique de Villepin. Un discours volontaire et ambitieux pour l’emploi.
    Les mesures concrètes annoncées pour lutter contre le chômage et redonner confiance aux Françaises et aux Français vont dans le bon sens. Pragmatisme, absence de tabou, priorité absolue caractérisent ces dispositifs. Egalement, j’ai apprécié la volonté de Dominique de Villepin de lutter contre les inégalités sociales pour rétablir le contrat social qui existe entre la France et les Français – on nous le promet depuis la belle campagne de 1995 !!!
    Je m’interroge néanmoins sur les moyens qui seront mobilisés pour financer ces mesures, en dehors de la suppression de la baisse annoncée de l’impôt sur le revenu, mesure aujourd’hui indispensable.
    Outre que le recours aux ordonnances m’apparaît inutile pour un gouvernement qui a quand même une solide majorité au Parlement, je regrette que le Premier ministre n’ait pas indiqué précisément les mesures précises qu’il prendra en matière de lutte contre les discriminations - et singulièrement de lutte contre l’homophobie, seule discrimination qu’il n’ait pas citée - qui minent notre pacte républicain.
    Egalement, en ma qualité de président du collectif « Sida, grande cause nationale 2005 » et d’Elus Locaux Contre le Sida, je déplore que rien n’ait été annoncé pour lutter contre cette pandémie qui, en France comme dans l’ensemble du monde, cause de terribles ravages.
    Le Premier ministre nous a demandé 100 jours. Il ne s’agit donc pas de faire, dès à présent, des procès d’intentions.
    Mais après les discours, maintenant les actes !
    Je vous souhaite à toutes et à tous une belle fin de semaine.

  • Quel gâchis d’avoir viré le talentueux Hénart du gouvernement !

    Dans le cadre du mois sida et homosexualité du sida, grande cause nationale 2005, j’ai passé ce samedi à Nancy. Un déjeuner avec les élus concernés par le VIH/ sida pour préparer une réunion que je ferai sur le sida avec le maire, André Rossinot [en photo], en septembre, puis Gay pride de Nancy. 1500 personnes participent à cette manifestation, ce qui est un nombre important pour cette ville de l’Est où il n’est pas toujours facile d’afficher son identité dès qu’elle est différente. Les medias sont très présents et je réponds aux interviews avec la satisfaction de constater que la PQR comme les radios et télés en province sont bien au fait et intéressés par les questions gays – un peu moins malheureusement par le VIH/sida. Je le déplorerai le soir même en voyant sur France 3 Nancy que seuls mes propos sur l’homosexualité étaient retenus – mes longs développements sur le sida oubliés ! Que d’énergie et de fatigue pour défendre ce combat pour la vie. En voyant ce reportage, j’ai un moment de doute : ai-je raison de donner tant de ma santé si précaire ? Est-ce utile ? Mais, heureusement, mes doutes sont de courte durée, car ce long travail de re-mobilisation a forcément quelques ratés. J’espère que les autres medias nancéens reprendront mes paroles fortes de mobilisation adressées notamment aux gays en ce jour de marche des Fiertés, car 1 gay sur 10 en est séropositif en France et 3 homos apprennent chaque jour leur séropositivité...
    A la fin de la marche, sur la magnifique place Stanislas récemment rénovée, j’ai le plaisir de retrouver mon ami, Laurent Hénart, l’un des recalés du gouvernement Villepin. Il est triste, mais pas du tout aigri d’avoir été viré du gouvernement alors qu’il na pas démérité dans son travail pour l’insertion professionnelle des jeunes. Quel gâchis d’avoir viré ce jeune espoir de la droite comme l’a déploré avec force le maire de Nancy, André Rossinot, par ailleurs président du Parti Radical. Encore deux déçus du chiraquisme qui viennent se rajouter à une liste de plus en plus longue… Devedjian, Barnier, Darcos, Muselier, Fillon … Quel gâchis ! En le quittant, je lui promets, comme il me le demande, de venir lui donner un coup de main pour la campagne législative qu’il veut lancer en septembre. J’espère sincèrement qu’il a raison de provoquer une partielle, car il est vraiment dommage de se passer d’un tel talent.
    Je suis heureux d’avoir un dimanche un peu plus soft après une fin de semaine si chargée entre une matinale très matinale sur la chaîne de la TNT, Direct 8, vendredi, une AG du CRIPS avec Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon, un déjeuner avec Bernard Debré et cette Gay pride de Nancy suivie de trois heures et demie de train [Vivement le TGV Est !] pour achever une semaine bien nostalgique. Et dire que j’ai une santé fragile. Comme quoi la politique et les engagements militants donnent des forces aux plus fragiles… j’en suis l’exemple incarné. Si vous en doutez, prenez un engagement associatif ou politique, et vous verrez qu’en servant les autres, vous finissez par oublier en grande partie bien des soucis !!! Et ceci, bien sûr, n’est pas une leçon, juste un constat positif et encourageant pour achever ma semaine de blogger !

  • Raf, ne l’oublions pas au risque d’être ingrats !

    Quand un Premier ministre s’en va, on ne parle que de son successeur. Nouveauté oblige…
    Et bien, en ce qui me concerne, je vais faillir à la tradition, car aujourd’hui, j’ai une pensée affectueuse et reconnaissante pour Jean-Pierre Raffarin.
    Certes, il y a sans doute des choses à lui reprocher. Mais, je n’oublie pas qu’avec le quinquennat, c’est le chef de l’Etat qui donne toutes les impulsions. Raf n’a donc fait qu’exécuter la politique du Président.
    Surtout, je n’oublie pas le rôle essentiel qu’il a joué sur deux sujets pour lequel je l’ai rencontré à plusieurs reprises : l’homophobie et la lutte contre le sida.
    En effet, si la pénalisation des propos homophobes est une réalité depuis le 1er janvier de cette année, c’est en – grande – partie grâce à lui. Gardons cela en mémoire d’autant qu’il lui a fallu beaucoup de persuasion pour convaincre certains ministres et parlementaires de la majorité alors opposés à la pénalisation.
    Il y a deux ans, j’ai renversé sur son bureau, à Matignon, les 30 cachets de la multithérapie que je prenais alors. Je me rappellerai toujours cette scène forte que j’ai longuement racontée dans Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps. En percevant son émotion, je comprenais immédiatement que j’avais définitivement gagné la partie et convaincu Raf de faire du sida, la grande cause nationale de 2005. Il comprenait, à travers ce geste inattendu voire impudique la lourdeur du traitement que prennent les sidéens et donc que cette maladie reste terrible et difficile à vivre au quotidien. Le 25 novembre, il l’annonçait officiellement. Certes, cela n’est pas une mesure miracle, mais un signal fort qu’a voulu donner cet ancien Premier ministre pour montrer son intérêt pour le combat contre l’une des maladies les plus dévastatrices de nos vingt dernières années.
    Pour ces deux gestes forts de son mandat, pour m’avoir entendu alors, contre la volonté même de certains de ses conseillers, je le remercie. Même si la situation n’est guère brillante aujourd’hui après ce référendum, ne soyons pas injustes en l’accablant seul et ne l’oublions pas au risque d’être totalement ingrats.

  • Humaniser les prisons

    Lundi 30 mai 2005 : Prison de Fresnes.
    Un gros coup de fatigue m’a empêché d’animer, ce soir, le comité politique d’Aujourd’hui, Autrement. Philippe Lohéac m’a remplacé avantageusement. Je vous avais promis de tout vous dire : je m’exécute d’autant qu’il est rare que j’annule ma présence à une réunion importante. Mes détracteurs seront déçus : je vais mieux et je serais à la mairie de Vigneux demain !
    J’ai quand même pu aujourd’hui rencontrer, ce midi, Brigitte Lahaie dont j’apprécie le bon sens. Beaucoup m’ont critiqué de l’avoir emmené dans l’aventure d’Aujourd’hui, Autrement. Je me réjouis tous les jours de sa présence et de son bon sens.
    Avant que je ne me sente mal, j’ai cependant pu visiter la prison de Fresnes et l’hôpital pénitentiaire. L’objet de ma visite était de me rendre compte de la situation des personnes atteintes de longues maladies incarcérées et de l’application de la loi Kouchner [loi du 4 mars 2002] qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Sur 382 demandes, seuls 156 détenus se sont vus accorder cette suspension. Pour information, hors suicide, 120 détenus meurent par an en prison.
    J’ai pu apprécier au cours de cette visite un directeur de prison, deux juges d’application des peines et un service médical très soucieux de la fin de vie des détenus. J’ai pu voir dans des cellules de la prison deux pauvres vieux qui vivent dans des conditions difficiles, n’attendant plus que la mort. L’humanisation des prisons reste un sujet réel qui n’a toujours pas été traité par les politiques. Même si c’est un sujet peu électoral, il nous appartient à Aujourd’hui, Autrement de nous en saisir.

  • Répondre aux inquiétudes des Français en faisant de la politique AUTREMENT

    Comme beaucoup d’européens convaincus, j’ai pris acte, avec une immense tristesse, du choix exprimé ce dimanche par les Français qui ont rejeté massivement - plus de 55% de non ! - le projet de constitution européenne, ce contrat de mariage entre les 450 millions d’habitants de 25 pays.
    La campagne que nous avons menée avec Aujourd’hui, Autrement, sur le thème « Le 29 mai, disons-nous oui. Pacsons-nous avec l’Europe », rappelait que ce projet constitutionnel était un projet d’entraide, de solidarité, de générosité, porteur d’espérance pour les nouveaux membres de l’Union comme pour les pays fondateurs. Je ne regrette pas cette belle campagne qui nous a enfin permis de parler de notre avenir en Europe et d’aller à la rencontre de nos compatriotes sur un sujet exaltant.
    Mais, aujourd’hui, alors que les Français, à la demande hétéroclite, contradictoire et souvent extrémiste de Jean-Marie Le Pen, Marie-George Buffet, Laurent Fabius, Philippe de Villiers, Henri Emmanuelli, Arlette Laguiller, ont dit non : l’Europe est réellement en panne sans qu’un projet de substitution puisse naître de cet attelage étonnant.
    Demain, je crains que celles et ceux qui, de toute bonne foi, réclamaient une Europe plus sociale, se réveillent avec pour seul avenir le traité de Nice dont on sait qu’il est l’un des plus ultra-libéraux qui existe et le plus défavorable à notre pays.
    Mais le nouveau coup de tonnerre qui nous frappe - le 3ème ! - nous oblige tous à faire notre mea culpa. Nous ne pouvons plus nous dérober une troisième fois.
    Personnellement, je regrette vivement, comme je l’ai dit au début de la campagne, que les partisans du OUI n’aient pas su, souvent pour des raisons politiciennes, faire campagne ensemble au-delà des clivages partisans. Il n’y avait pas un OUI de droite ou de gauche, mais un seul OUI pour la constitution contrairement aux tenants du NON. L’Europe valait pourtant bien qu’on dépasse nos clivages surannés pour défendre ensemble l’essentiel. Nous aurions sûrement été plus crédibles et les Français n’auraient pu accuser les uns et les autres de calculs politiciens ou de stratégies personnelles !
    Mais les Français ont aussi et incontestablement rappelé avec force qu’ils souhaitent qu’on fasse de la politique autrement.
    Créer une VIè République, comme nous le proposons, depuis des mois, à Aujourd’hui, Autrement, pourrait donner enfin un nouveau souffle démocratique à nos institutions - sortir notamment de l’hypocrisie au Parlement où tous les courants de pensées ne sont pas représentés - et un électrochoc à notre classe politique vraiment trop décalée par rapport à l’évolution et aux aspirations de nos concitoyens.

  • N’oublier personne pour mobiliser les Parisiens !

    Notre ami, le président de la fédération UMP de Paris, invite à une réunion publique dans l’Est parisien pour défendre le OUI à la constitution européenne. Par souci de mieux mobiliser les cadres parisiens de la majorité nationale, il a eu la bonne idée de préciser sur l’invitation le nom de tous les élus et responsables UMP de l’Est parisien. Excellente initiative… sauf que, une fois de plus, mon nom mais aussi ceux de Nicole Guedj et Dominique Versini - alors que nous sommes élus régionaux de Paris Est - n’y figurent pas. C’est devenu une habitude d’oublier les élus régionaux. C’est pourtant étonnant si on souhaite être efficace et bien sûr totalement contre-productif. Je viens de l’écrire au président de la fédération, comme je le dirai demain à Nicolas Sarkozy : on ne gagne qu’en rassemblant et non en excluant… même si certaines conceptions d’ouverture et de tolérance gênent encore certains vieux caciques de la droite parisienne.
    Car ces oublis répétés que j’espère vraiment involontaires - ma candidature à Paris inquiéterait-elle nos conservateurs ? – sont préjudiciables au nécessaire rassemblement de tous les Parisiens en faveur du OUI au référendum de dimanche.
    Bien sûr, cette nouvelle péripétie – cette nouvelle vexation, dirai-je – ne me décourage pas et me pousse même à mettre toute mon énergie pour faire gagner le OUI dimanche. J’y crois toujours avec force malgré ces sondages déprimants.
    Jeudi, avec les militants d’Aujourd’hui, Autrement et de l’UMP, nous distribuerons massivement des cartes postales et des tracts en faveur du traité constitutionnel, place de la Bastille à partir de 17h30.
    Le 29 mai, nous voulons nous dire OUI, nous pacser avec cette Europe dont les valeurs de liberté, d’égalité en font un espace unique au monde. 60 ans après des guerres fratricides et un génocide du peuple juif, nous ne pouvons revenir sur cette Europe qui a été porteuse de paix. Mon père espagnol - qui n’a jamais voulu prendre la nationalité française car il voulait être un citoyen européen, ce qu’on lui refusait alors car l’Espagne était exclue -, n’a donc jamais pu réaliser son rêve d’Europe. En mémoire de lui, je suis fier d’être un Français amoureux de mon pays et demain grâce à la constitution d’être, en plus, un Européen fier du projet commun que nous créons ensemble… nous les 453 millions d’Européens

  • Entretien avec Nicolas SARKOZY, Mercredi 25 Mai à 12H à l'UMP puis déjeuner avec Jean-François LAMOUR, Ministre de la Jeunesse et des Sports

    Je renconterai Nicolas SARKOZY, Président de l'UMP, Mercredi 25 Mai à 12h00 au siège de l'UMP et je déjeunerai ensuite avec Jean-François LAMOUR, Ministre de la Jeunesse et des Sports.

  • Invité du « Livre France » sur RFI pour Ma Mort m’appartient

    Ce dimanche, je suis l’invité de la rubrique « Livre France » sur RFI pour mon livre « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? »
    Je rappellerai que ce livre dans lequel je réponds aux questions de Claire Bauchart est en deux parties.
    Une première dans laquelle je reviens sur les raisons de mon engagement pour le droit de mourir dans la dignité notamment mon combat contre le sida.
    Dans la deuxième partie, je fais le bilan des 10 ans d’échecs des politiques sur la fin de vie en France nous comparant aux exemples étrangers et je pousse un coup de gueule contre les responsables politiques qui ne tiennent pas leurs engagements en ne légalisant pas l’euthanasie.

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