Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps
Comme vous, sans doute, j’ai fait une promesse d’amour à la personne que j’aimais. Comme vous, peut-être, j’ai perdu pour toujours cet être cher. La maladie l’a emporté un bien triste jour de mai 1994.
C’est en pensant à Hubert que j’ai aimé follement et avec qui nous nous étions jurés de passer tout un printemps à Amsterdam que, dix ans après, j’ai souhaité, un peu à travers son regard, un peu également grâce à la force de son amour qui brûle toujours en moi, évoquer dans ce livre cette vie politique française que je connais si bien et dont pourtant tant de choses me séparent.
A travers des sujets sensibles comme l’euthanasie, la reconnaissance de l’homoparentalité, l’union homosexuelle, la dépénalisation du cannabis, le droit de vote à 16 ans, l’instauration d’une VIème République et bien d’autres encore, j’ai souhaité vous conduire, à travers les salles d’attente de nos palais républicains, à travers les bureaux de nos ministres mais aussi à travers les escaliers dérobés et les couloirs sombres, vers une réflexion personnelle sur tous ces sujets qui, demain, soyez en assurés, constitueront les enjeux majeurs de notre vie démocratique.
Je vous souhaite un bon voyage. A Amsterdam.
Mais c’est déjà la fin de l’été.