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Politique française - Page 355

  • Un manuel d’histoire franco-allemand

    Mon séjour à Berlin me laisse peu de temps. Vous me pardonnerez donc d’être rapide pour ce beau dimanche de mai.
    J’ai juste envie de vous dire que, hormis parler de « l’affaire » qui fait noircir bien des pages de journaux, les quotidiens d’outre Rhin évoquent aussi une réalisation franco-allemande dont nous pouvons tous être fiers : le premier manuel d’histoire commun pour les lycées de France et d’Allemagne.
    Lancé il y a trois ans par le chancelier Schröder et le président Chirac, le manuel est enfin prêt et pourra donc être utilisé pour la prochaine rentrée. Intitulé « L’Europe et le monde depuis 1945 », édité par les éditions Nathan et Ernst Klett, ce manuel est une vraie prouesse. C’est aussi un message d’espoir que de voir deux pays dans une guerre totale, à plusieurs reprises lors du siècle écoulé, proposer aujourd’hui une vision commune de l’histoire.
    Comme quoi, on peut toujours garder l’espoir.
    Bon week-end de Berlin, ville ô ! combien symbolique de la capacité des hommes à se retrouver autour des valeurs d’humanisme et de respect mutuel.

  • Juppé revient !

    C’est enfin officiel.
    Alain Juppé a annoncé au quotidien québécois « La Presse » qu’il reviendrait cet été en France et qu’il ne prolongerait pas d’une année son contrat d’enseignant à Montréal et à Québec.
    Cette année, son éloignement de Paris - que certains ont pris, à tort, pour un exil définitif et s’en sont trop vite réjouis - lui a permis de comprendre que l’essentiel n’est pas forcément ce que l’on croit quand on est toujours dans l’action…
    Dans la situation politique actuelle, son retour est du pain béni. Avec son recul, une vision réaliste et éloignée des choses, sa parole sera utile à notre pays.
    Comme beaucoup d’entre vous, j’ai suivi son évolution sur son blog et j’ai eu la chance de correspondre avec lui par e-mail. J’ai souvent été touché par son humanité. Et bien sûr par sa vision d’homme d’Etat qu’il est incontestablement. Qu’il a toujours été.
    Les épreuves lui ont enlevé sûrement bien des certitudes. Elles lui ont donné une profondeur et une modestie bien utiles en ces temps agités.
    Espérons que l’actuel locataire de Matignon saura écouter quelques leçons du professeur Juppé. Ses étudiants du bout du monde, quant à eux, regrettent déjà son enseignement !
    Bienvenue chez vous monsieur le Premier ministre !

  • Le droit à l’accès au crédit pour les malades

    Le 30 novembre dernier à l’Elysée, au cours d’une réunion avec le chef de l’Etat sur le sida, je lui avais rappelé l’urgence de rendre effectif l’accès au crédit des personnes séropositives et atteintes de pathologies de longue durée. Le chef de l’Etat avait alors demandé au ministre de la santé, présent à cette réunion, de commencer immédiatement des consultations sur ce sujet et de présenter un projet de loi si les assureurs et les banquiers n’avançaient pas suffisamment vite, fixant le terme de ces consultations à mars 2006.
    Pour mémoire, alors que depuis 25 ans, les traitements contre le sida ont évolué permettant à certains de vivre plusieurs dizaines d’années avec le virus - je vis depuis près de 21 ans avec le sida ! -, les banques et les assurances n’ont quasiment pas avancé d’un pouce sur cette question.
    Ce problème dépasse d’ailleurs largement le sida.
    Ainsi, une femme de 35 ans me racontait encore hier soir à Valence qu’on lui a refusé une assurance pour un prêt immobilier, car elle est toujours considérée à risques pour avoir eu un cancer du sein à 27 ans – cancer pourtant en totale rémission depuis 6 ans !
    Certes, la convention Belorgey, du nom d’un conseiller d’Etat, permet dans la théorie d’accorder des prêts aux personnes présentant un risque grave de santé et donc d’assurer des personnes séropositives. Dans la réalité, les choses sont cependant bien différentes.
    L’immense majorité des sidéens, des anciens cancéreux, des diabétiques ne peut aujourd’hui acheter un appartement ou même emprunter pour créer une entreprise. Une discrimination que le risque pour l’assureur n’explique pas. N’explique plus !
    Jacques Chirac, en présentant jeudi dernier la nouvelle étape de son plan d’action contre le cancer - l’un des 3 chantiers présidentiels - a repris ce qu’il m’avait répondu en novembre dernier et a annoncé le dépôt d’un projet de loi.
    Les professionnels de la banque et de l’assurance ont réagi immédiatement en s’opposant à une loi, estimant que 99,7% - propos repris du Figaro de vendredi – des demandes de prêts présentées obtiennent une offre d’assurance.
    Propos surréalistes quand on connaît la réalité !
    J’espère donc que le chef de l’Etat va aller au bout de son engagement car ce problème touche directement ou indirectement tous les Français qui n’ont pas besoin de voir s’ajouter à la maladie, qui est susceptible de nous frapper tous un jour, une discrimination injustifiée !

  • 57% des Français pour un encadrement de la prostitution

     

    Je n’ai vraiment pas regretté d’avoir participé à l’émission France Europe Express sur France 3, mardi dernier. Même si j’étais, avec Claire Carthonnet, bien seul à défendre une réglementation de la prostitution plutôt que la prohibition ou l’abolition, j’ai pu développer largement mes idées. 
    Grâce à l’honnêteté intellectuelle de Christine Ockrent, Serge July et Jean-Michel Blier, chacun ou plutôt chacune – j’étais le seul homme invité à ce débat – a pu défendre ses convictions durant l’heure et demi du programme.
    Je le répète, je désapprouve la traite des femmes qui s’est développée depuis les années 1995 avec l’arrivée massive des filles de l’Est puis à partir des années 2000 avec la mise sur le trottoir des africaines – Cameroun, Nigeria, Sierra Léone. Ces femmes, otages de réseaux mafieux, ont envahi les trottoirs de grandes villes causant ainsi des nuisances incontestables et insoutenables pour les riverains.
    La loi de mars 2003 avait pour ambition légitime de se battre contre ces réseaux et de permettre à ces filles-esclaves de se libérer. Le but n’a pas été atteint.
    Seules aujourd’hui, les prostituées traditionnelles, celles qui ont choisi librement de se prostituer, sont les victimes d’un harcèlement policier aussi injuste, qu’inefficace et même dangereux.
    Paradoxalement, une nouvelle forme de prostitution s’est développée avec des macs qui réapparaissent et extorquent, au fin fond des bois, des filles qui n’ont parfois pas d’autre choix que de céder… ou de subir des violences.
    La santé de ces femmes est aussi en danger car certains clients n’hésitent plus à exiger des rapports non protégés.
    Au-delà de toutes les déclarations de principe, chacun sait que la prostitution existera toujours. Alors, comme je l’ai longuement développé dans Lettre à une droite maladroite, plutôt que de défendre une prohibition impossible, plutôt que de nier les femmes et les hommes qui ont choisi la prostitution et dans le même temps de les matraquer fiscalement, il faut aujourd’hui réglementer cette profession et donner des droits à ces personnes. Dans le même temps, il faut, je le répète encore, être sans pitié contre les organisateurs de réseaux mafieux qui obligent des filles parfois mineures.


    57% des Français, selon le sondage France 3/France Info, présenté par Christine Ockrent lors de l’émission, approuvent l’encadrement de la prostitution – 60% d’hommes et 54% de femmes partagent cet avis. 22% tolèrent la prostitution tout en refusant le racolage. Seuls 14% des Français y sont totalement opposés.
    Ce sondage me conforte dans ma position. On dit souvent que je suis décalé des désirs des Français. Je constate une fois de plus que mes idées ne sont souvent iconoclastes que pour certains responsables politiques…

  • N’oublions pas Guy-André KIEFFER, journaliste porté disparu…

    J’ai proposé une tribune sur mon blog à Bernard Kieffer, frère de Guy-André, journaliste disparu. Journaliste oublié !
    Mobilisons-nous, je compte sur vous pour signer la pétition.
    Voilà le texte que m’a fait parvenir Bernard.
    Ce texte est aussi à la une d’
    Aujourd’hui, Autrement.

    « Le 16 avril 2004, a été enlevé à Abidjan, le journaliste économique Guy-André KIEFFER (GAK), spécialiste des matières premières, qui enquêtait sur les dérives de l’argent du cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial. Depuis ce jour, il n’a plus donné aucun signe de vie.
    Imbibé de culture tiers-mondiste, soucieux de dénoncer sans relâche le pillage organisé des finances publiques par quelques hauts dignitaires du régime ivoirien, GAK enquêtait sur l’enrichissement personnel de ceux-ci, sur le commerce occulte des armes, sur l’exploitation systématique des paysans ivoiriens et sur bien d’autres sujets éminemment sensibles. De quoi, sans doute, le rendre très impopulaire dans les allées du pouvoir…
    Son enlèvement, en plein jour dans le centre d’Abidjan, a mis les deux juges d’instruction en charge de cette affaire sur la trace du couple présidentiel ivoirien et de son proche entourage. Depuis, une chape de plomb est tombée sur cette affaire. Depuis deux ans, les juges butent sur le mur de silence qu’a dressé la présidence ivoirienne. Les autorités françaises, peu soucieuses d’envenimer davantage encore les relations tumultueuses entre les deux pays, se réfugient dans une passivité déconcertante, affirmant n’avoir aucune information et se disant dans l’incapacité d’agir, du fait de l’instruction judiciaire en cours.
    Il ne reste plus à la famille et aux amis de GAK que la détermination des deux juges français, Patrick Ramaël et Emmanuelle Ducos, l’opiniâtreté de certains de ses confrères et la mobilisation de l’opinion publique (plus difficile à organiser que dans l’affaire Florence Aubenas, dans la mesure où GAK était un journaliste indépendant).
    Pour en savoir plus sur cette affaire, pour soutenir le travail des juges, pour nous aider à faire émerger la vérité,
    cliquez sur ce lien.
    Vous trouverez sur ce site une pétition en ligne à laquelle vous pouvez également accéder 
    en cliquant ici
    Merci à tous. En vous mobilisant sur ce dossier vous agirez aussi pour la liberté de la presse, pour la liberté d’expression et pour la défense de quelques libertés fondamentales.
    Bernard KIEFFER, frère de Guy-André »

  • Dans France Europe express ce mardi à 23h05 sur France 3

    Ce soir à 23h05, sur France 3, je suis l’un des invités de l’émission politique de France 3 France Europe Express présentée par Christine Ockrent, Jean-Michel Blier et le patron de Libération Serge July.
    L’émission a comme thème : « Prostitution, la grande hypocrisie. Faut-il l’interdire ou l’encadrer ? » Parmi les autres invités, vous retrouverez notamment Roselyne Bachelot, Clémentine Autain et Claire Carthonnet.
    Je pourrai, à cette occasion, défendre le point de vue que j’avais développé dans mon livre « Lettre à une droite maladroite » [éditions Ramsay] paru en mars 2003 au moment de la loi Sarkozy du 18 mars 2003 qui a pénalisé le racolage passif.
    Bien sûr, je considère que le ministre de l’intérieur a raison de vouloir s’attaquer à ce problème car de vrais réseaux mafieux sévissent dans notre pays amenant depuis les années 95-97 des filles de l’Est puis, depuis les années 2000, des filles originaires d’Afrique sub-saharienne. Ces filles sont pour la plupart de véritables esclaves. De plus, leur arrivée massive a rendu certains quartiers invivables pour de nombreux riverains.
    Malheureusement les dispositions qui ont été prises par la loi du 18 mars 2003 et qui consistent à punir les prostituées de 3750€ d’amende et de deux mois de prison ont surtout pénalisé les victimes de la traite ou les prostituées traditionnelles qui ne sont pas des esclaves et n’ont pas de souteneur.
    Résultat, pour exercer leur activité, les prostituées doivent aller dans les coins les plus reculés et subissent de plus en plus de violences. La prévention, comme le rappelle la Conseil national du sida, est mise à mal car les clients se sentant plus forts exigent de plus en plus de rapports non protégés. Enfin, un nouveau proxénétisme s’est développé chez les traditionnelles qui en allant dans certains bois se retrouvent sous la coupe de nouveau proxénètes qui les rançonnent.
    Je considère aujourd’hui que plutôt que de se fermer les yeux, il faut être impitoyable avec les réseaux et réglementer la prostitution pour celles et ceux qui l’exercent librement.
    On n’interdira jamais le plus vieux métier du monde. Alors, oeuvrons pour que les travailleurs du sexe ait un statut protecteur - on leur fait bien payer des impôts sur une activité pourtant illicite !!!! - et par contre que les mafieux qui mettent en esclavage des femmes soient punis sans faiblesse.
    Les Français nous départageront car un sondage, en fin d’émission, nous indiquera s’ils souhaitent que la prostitution soit réglementée ou tout simplement interdite.
    A ce soir, pour un débat qui risque d’être animé.

  • Contre la peine de mort

    Zacarias Moussaoui est coupable.
    La justice fédérale de l'État de Virginie l'a reconnu coupable. Lui-même, dans un accès de folie, de haine, de bêtise ou de vantardise, a plaidé coupable, reconnu sa participation à l'élaboration d'un des plus odieux attentats de l'histoire contemporaine et revendiqué le mal intolérable fait au peuple Américain.
    Certes, il n'a pas directement participé aux actions puisqu'il était, le 11 septembre 2001, déjà en prison. Mais depuis le procès de Nuremberg, il n'est pas rare qu'un accusé soit reconnu coupable, au même titre que les acteurs eux-mêmes, pour avoir seulement participé à la théorisation de l'attaque, du meurtre ou du génocide.
    Dans le cadre d'un accord international, la France a utilement et légitimement livré des informations à la justice américaine pour aider à la recherche de la vérité. Sous condition que la peine maximale encourue soit la réclusion à perpétuité, conformément à son droit national.
    Zacarias Moussaoui risque aujourd'hui la peine capitale. La pendaison, l'électrocution, l'injection létale, peu importe le moyen.
    Je réaffirme solennellement mon opposition à la peine de mort. Depuis son abolition en France, l'opinion publique française s'est peu à peu ralliée majoritairement à un refus de ce droit moyenâgeux de vie ou de mort. L'humanisme prime et doit primer sur la barbarie.
    Je demande à la France de faire entendre fortement sa voix pour réaffirmer sa position. Je demande au président de la République de manifester son opposition à un verdict de mort.

  • Le courage d’André Labarrère

    Le sénateur-maire de Pau, André Labarrère, a révélé la semaine dernière qu’il était atteint d’un cancer. Après avoir annoncé, il y a quelques années, son homosexualité, l’ancien ministre de François Mitterrand, âgé aujourd’hui de 78 ans, montre une nouvelle fois son courage et un souci de transparence vis-à-vis de ses électeurs qui l’honore.
    Même s’il s’en défend dans une interview donnée à Libération vendredi dernier - le vendredi saint ! – le caractère courageux de cette annonce publique est évident. Fort de mon expérience, je peux en témoigner !
    Révéler, lorsqu’on est un homme politique, qu’on est atteint d’une maladie mortelle est considéré comme un acte de faiblesse par beaucoup de nos pairs ! Tous vos gestes, vos absences, vos coups de fatigue sont épiés par vos adversaires, mais aussi très souvent par … vos amis.
    Pourtant dans notre société où l’espérance de vie atteint désormais 80,2 ans - 83,8 pour les femmes et 76,7 pour les hommes -, on sait que cet allongement de la vie a aussi ses revers : des accidents réguliers, notamment des pathologies lourdes durant la vie et plus seulement en fin de vie !
    Pour un homme public, dire sa maladie c’est donc reconnaître que les politiques sont comme les autres et surtout affirmer haut et fort que la maladie ne peut et ne doit plus être tabou. En cela, le geste d’André est salutaire et utile.
    Vite, à n’en pas douter, il constatera que lorsqu’on a tout dit, on se sent mieux et plus fort pour lutter contre cet ennemi intime qui tente de nous tuer. Et qu’il se rassure, cela l’aidera à dompter ce cancer : cela fera bientôt 21 ans que je lutte contre le sida et que celui-ci ne parvient pas, au grand désespoir de certains qui viennent même m’exprimer leur haine sur ce blog, à m’anéantir. Et la révélation de ma séropositivité m’a rendu incontestablement plus fort.
    Alors, en ce lundi de Pâques, où beaucoup de nos compatriotes souffrent dans la solitude et parfois sans même pouvoir en parler à leur entourage, je voulais te remercier cher André pour ton geste et ton courage.
    Encore joyeuses Pâques à toi et à toutes celles et tous ceux qui se battent contre la maladie.

  • Ne plus tergiverser sur la 6ème République

    « Romero : il ne faut plus tergiverser sur la 6ème République », tel est le titre de la dépêche AFP qui reprend des extraits de la note que j’ai mise hier en ligne sur mon blog en faveur de la 6ème République.
    « Interrogé par l’AFP, précise la journaliste Pascale Juillard, sur l’appel lancé par François Bayrou, président de l’UDF, à tous ceux qui souhaitent une 6ème république, M. Romero a jugé bon que tout le monde puisse discuter. Mais créer une structure formelle n’a pas d’intérêt car on ne demande pas tous la même chose, a-t-il souligné. Il faut savoir ce qu’il y a derrière le concept de 6ème République proposé par chacun. Ainsi le président de l’UMP Nicolas Sarkozy n’a pas encore franchi le Rubicon de la 6ème république, mais par ses propositions pertinentes et audacieuses, il s’en approche terriblement estime M. Romero. »

    A côté de la demande irresponsable en démocratie d’un ex Premier ministre, Laurent Fabius, que le président de la République démissionne, l’idée de changer nos institutions pour les rendre plus efficaces et démocratiques semble enfin avancer sérieusement.
    Jusqu’à la prochaine présidentielle, il s’agit désormais de persuader nos concitoyens qu’une réforme institutionnelle est un préalable et un signal fort pour lancer aussi une refondation sociale et sociétale de notre pays.

  • Pour une 6ème République !

    En créant, il y aura bientôt deux ans, Aujourd’hui, Autrement, nous savions que la vie politique avait besoin d’acteurs nouveaux et d’une façon différente d’appréhender la chose publique et de militer pour une France plus juste.
    Pour formaliser ce besoin d’une impulsion nouvelle, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, j’avais alors lancé un Manifeste pour une 6ème République – manifeste que j’ai décliné à plusieurs reprises sur ce blog et que vous pouvez retrouver in extenso sur le site d’Aujourd’hui, Autrement.
    Pourtant, en 2004, je n’imaginais pas à quel point le délitement de la vie politique nous donnerait raison aussi rapidement. Aussi franchement !
    En effet, sans dire son nom, la 6ème république s’impose aujourd’hui dans le débat politique. Même si les acteurs politiques, hormis Arnaud Montebourg, qui en défend le principe depuis bien longtemps - différent du nôtre - ne franchissent pas tous le pas en demandant la disparition de la Vème République.
    François Bayrou s’est lui rallié à cette évidence depuis peu. Nicolas Sarkozy, d’une certaine manière aussi…
    La semaine dernière, en présentant ses propositions institutionnelles, le président de l’UMP n’a pas encore franchi le Rubicon de la 6ème république, mais par ses propositions pertinentes et audacieuses de réformes institutionnelles, il s’en rapproche terriblement.
    En ce qui me concerne, je considère qu’il ne faut plus tergiverser. Changer les institutions ne résoudra pas la crise sociale et sociétale que nous connaissons. Personne ne le prétend.
    Mais une vraie réforme de fond de notre démocratie donnera le signal d’une volonté de changement.
    Car ce que je propose avec mes amis, c’est de créer un régime enfin équilibré pour sortir de l’hypocrisie institutionnelle actuelle.
    Nous sommes désormais dans un régime présidentiel qui ne veut pas dire son nom. Sortons des faux semblants et acceptons un régime présidentiel qui, dans le même temps, permettra de redonner enfin son lustre au Parlement. Sans détailler notre manifeste, je propose qu’on supprime le Premier ministre, qu’on ait un gouvernement restreint et qu’on abandonne le 49-3 comme le droit de dissolution.
    C’est aussi une démocratie juste, simplifiée et compréhensible pour tous que je propose. Pour cela, il faut avoir un mode de scrutin unique – nous sommes les seuls en Europe à avoir un mode de scrutin différent pour chaque élection - comme nous le détaillons dans notre manifeste et une dose de proportionnelle pour plus de justice.
    Je vous renvoie donc à notre manifeste qui, je l’espère, vous convaincra qu’une nouvelle structure institutionnelle peut être un premier pas vers une réconciliation des Français avec la politique.
    Alors, en avant pour une 6ème République !

  • Mes « modestes » réponses sur le chômage au Républicain

    Stéphane Piraud, journaliste au Républicain, hebdomadaire de l’Essonne, a demandé à une quarantaine de personnalités du monde politique, économique et de la société civile de répondre en quelques mots à deux questions sur la lutte contre le chômage.
    Après l’échec du CPE, il souhaite savoir si nous avons des solutions... Exercice intéressant, car il permet de sortir de la critique pure pour entrer enfin dans la proposition. Je me suis prêté à cette interview expresse et courte de bon gré – exercice difficile que de synthétiser sa pensée sur une telle question en une dizaine de lignes et dans l’urgence ! – et bien sûr avec modestie. Si j’avais la solution miracle, cela ferait à juste titre rire bien des observateurs. Voilà ces deux questions et mes brèves réponses qui paraîtront dans Le Républicain de demain, jeudi 23 avril.

    « 1) Selon vous, le modèle social français fabrique-t-il du chômage ?
    C'est un peu le paradoxe de notre pacte républicain. Notre système social particulièrement protecteur par rapport au système des pays anglo-saxons n'est plus aussi incitatif. Les moyens mis dans la protection sociale ne le sont pas pour les salaires et l'emploi. Nous laissons se détériorer notre tissu économique sans réussir à résorber la précarité qui frappe de plus en plus de nos concitoyens – le nombre de Rmistes a encore augmenté de 5% en 2005 !
    2) Quelles solutions préconisez-vous pour lutter contre le chômage en général et celui des jeunes en particulier ?
    Je ne crois pas qu’il existe de mesures miracles. Mais je souhaite que nous nous inscrivions dans un cercle vertueux qui transfère une partie de nos moyens vers l'incitation à l'emploi, générant ainsi des ressources supplémentaires pour la protection. Et plutôt que des emplois aidés, il faut agir sur les charges sociales. Dans une économie de liberté comme la nôtre, ce sont les entreprises qui créent de l'emploi en fonction de leur carnet de commandes et non de subventions d'État. Mais je reste attaché à notre principe absolu de solidarité qui commande de maintenir un haut niveau de protection. Pour les jeunes, je crois beaucoup au tuteur qui complétera in situ la formation de manière pragmatique et rassurera le chef d'entreprise. »

    Voilà ma rapide et modeste contribution. Il faudra aussi simplifier notre droit du travail car il n’est pas raisonnable – pour les salariés comme pour les employeurs – de se référer à un code du travail de … 3000 pages pesant 3 kg !
    Je lirai avec beaucoup d’intérêt les propositions pour lutter contre le chômage des 39 autres personnalités qui se sont prêtées à ce bref questionnaire.
    Bonnes vacances de Pâques à celles et à ceux qui en ont pris !

  • Je ne sais pas tout, je ne comprends pas tout et je le revendique !

    Beaucoup d'hommes politiques français souffrent incontestablement du syndrome du « Je sais tout, je comprends tout » !
    Tout responsable politique qui se respecte – du cadre local au responsable national – doit donner un avis d’expert sur toutes les questions qui se posent à la société et donner l’impression qu’il comprend tout ce qui se passe autour de lui. Que rien n’échappe à ce sur-homopoliticus !
    Résultat : on a une classe politique qui sur des bien des sujets est totalement à côté de la plaque. Car quel homme ou quelle femme est capable d’avoir un avis pertinent sur toutes les questions qui se posent à la société ? Et si tel est le cas, quel est donc l’intérêt de se faire entourer d’experts ?
    Revenons justement à cette tragi-comédie qu’est devenu le CPE.
    Nous avons des responsables de haut niveau qui veulent trouver un remède au chômage endémique dont souffrent les jeunes et à leur précarisation croissante.
    Incontestablement, les chiffres plaident en faveur d’une action volontariste des pouvoirs publics : 23% des jeunes de moins de 24 ans sont au chômage et cela monte jusque 30% pour les non diplômés. 90% des jeunes qui travaillent à 18 ans ont un contrat précaire. Mais, sans avoir voulu les écouter et donc entendre les craintes que les jeunes ont pour leur avenir, on leur a donné sans discussion aucune un CPE. Un texte qu’ils ont considéré, en partie à juste titre, comme une fausse solution. Résultat : 3 mois de troubles.
    Et tout ça, pour reconnaître - au plus haut niveau de l’Etat ! - qu’on aurait dû les écouter avant ! Un beau gâchis qui ne peut être excusé par la jeunesse de nos dirigeants dont certains ont allégrement dépassé la cinquantaine depuis bien longtemps.
    J’en conclus que même un homme politique ne peut tout savoir et que pour bien gouverner, il doit aussi savoir écouter et entendre pour comprendre la société dans laquelle il vit. Mais que son isolement dans les palais Nationaux lui empêche de percevoir.
    Il doit bien sûr décider au final des réformes à accomplir mais après avoir fait une vraie étude de la situation, après voir réfléchi aux intérêts des réformes pour le long terme. Il doit en tous cas avoir présenté ses propositions de rupture dans le cadre d’une campagne électorale et le mettre ensuite en place tenant ainsi - et enfin ! - ses promesses.
    En tous cas, je reste persuadé qu’un homme politique doit savoir descendre de son Olympe et doit parfois oser dire qu’il ne sait pas, qu’il ne comprend pas tout. A la condition, bien sûr, après avoir entendu les experts et les Français, de savoir prendre la bonne décision.
    Et s’il doit au final montrer le chemin, même si celui-ci ne fait pas l’unanimité, cela ne peut jamais être avec arrogance.
    Moi, en tous cas, je ne sais pas tout, je ne comprends pas tout et je le revendique !

  • Photos de l’émission « Compte à Rebours » en rediffusion ce lundi

    Grâce à mon ami Jérôme André, je peux déjà publier les photos de l’émission « Compte à Rebours » qui est passée dimanche en fin d’après-midi sur TFJ et qui est rediffusée ce lundi 10 avril à 17 heures. A noter cette photo surprenante où l'on voit mon visage et celui de Paul Wermus superposés. Amusant, non ?
    Je vous rappelle que ce débat est actuellement le seul programme consacré exclusivement à la prochaine élection présidentielle de 2007 sur une chaîne de télévision.
    Une mention particulière pour le journaliste Paul Wermus qui anime avec beaucoup de dynamisme et d’humour ce débat parfois passionné.
    Je le remercie aussi pour le commentaire qu’il a fait en fin d’émission sur mon dernier livre : « Le nouveau livre de [Jean-Luc Romero], La Nuit des petits couteaux. Il faut le dire : c’est bien écrit. »
    Merci cher Paul !

  • Aujourd’hui, rediffusion de mon débat sur Direct 8

    Je ne vous ferai pas de grande note ce dimanche.
    J’ai pu avoir un samedi juste pour moi à reste dans mon cher 12ème arrondissement… Rare et agréable. Un long moment dans ma salle de sport au Waou de Bercy Villages, une bonne partie de l’après-midi à la foire du Trône, voisine de mon domicile, puis au Bois de Vincennes avec Franck, un de mes meilleurs amis et sa fille de 5 ans, et enfin des courses nocturnes au Monoprix de Picpus. Bref, un samedi tout simple. Mais si sympa !
    Direct 8, la chaîne de la TNT, rediffuse ce dimanche 9 avril à 18 heures le débat du 5 mars de l’émission « Face à Alain Minc.
    J’avais participé à cette émission avec Louis Giscard d’Estaing, député du Puy-de-Dôme et Jean-Louis Leret, secrétaire national du PS chargé de l’industrie. Trois thèmes sont abordés dans ce débat : le patriotisme économique, Villepin et la fin de l’état de grâce - prémonitoire ! - et enfin les primaires à Paris et mon livre « La nuit des petits couteaux – qui gagnera la bataille de Paris ? », qui fête ses deux mois ce dimanche, y sera aussi évoqué à cette occasion.
    Je vous rappelle aussi que vous pouvez aussi me retrouver ce dimanche juste après, vers 18h30 sur TFJ, pour l’émission « Compte à Rebours » présentée par Paul Wermus.
    Bon dimanche à vous.

  • Dimanche à 18h00 et lundi à 17h00 : « Compte à Rebours » présenté par Paul Wermus sur TFJ

    L’élection présidentielle a déjà une émission qui lui est consacrée !
    Il s’agit de « Compte à rebours : Présidentielles Infos » sur la chaîne TFJ que vous retrouvez sur le câble [à Paris sur Noos, canal : 74] ou sur le satellite.
    C’est le journaliste de VSD, France Soir et France 3 Ile-de-France, Paul Wermus, qui anime cette émission qui se déroulera jusque l’échéance présidentielle et reçoit chaque semaine plusieurs invités du monde politique ou de la société civile.
    Je suis l’un des invités de la deuxième partie de cette émission, dimanche 9 avril de 18h30 à 19 heures.
    J’aborde la situation politique actuelle, les soubresauts avec la députée européenne et ancienne ministre PS Marie-Noëlle Lienemann, le patron du Divellec qui reçoit le tout Paris politique dans son établissement et le député UMP du Rhône Georges Fennec. En première partie de l’émission, vous pourrez aussi retrouver l’éditeur Guy Birenbaum et le journaliste américain Ted Stanger.
    Ce débat sera rediffusé sur TFJ lundi 8 avril vers 17h30.
    Sans déflorer le contenu de cette émission, sachez qu’il y a presque une quarantaine de personnalités qui ont déjà annoncé leur désir d’être candidat à la magistrature suprême. Mais, combien y parviendront ?

  • Jour ordinaire à Paris : Jour de grève !

    Il y a une semaine, comme beaucoup d’entre vous, j’ai galéré dans les transports.
    Bis repetita en ce premier mardi d’avril.
    Je comprends la colère des jeunes qui estiment être floués par la décision surprenante du président de la République. Mais je comprends aussi la grogne des usagers des transports en commun et de l’enseignement qui, une fois de plus, sont les otages d’un problème qui les dépasse et dont ils ne sont nullement responsables.
    On le sent bien : notre pays est bloqué.
    Aujourd’hui, personne n’est content. Je crains que cela dure encore.
    Ceux qui, avec le Premier ministre, voulaient absolument le CPE savent qu’il est mort né.
    Ceux qui n’en voulaient pas, notamment les lycéens et les étudiants, voulaient l’abrogation de la loi. Ils ont la loi sans le CPE…
    De quoi s’arracher les cheveux !
    J’espère maintenant que Nicolas Sarkozy à qui l’on refile un bébé gênant pourra satisfaire des demandes si opposées.
    Je lui souhaite bien du courage, car il en aura sacrément besoin.
    Mais je sais qu’il en a.

  • Sur France Ô [RFO], samedi à 12 heures et dimanche à 18h30

    Dans le cadre du Sidaction, je participe ce samedi de 12 à 13 heures à l’émission « L’hebdo » sur France Ô animée par Walles Kotra, directeur de la chaîne. Je vous rappelle que France Ô est une chaîne de France Télévision (câble en France et en Europe) diffusée sur tout le réseau RFO (9 stations en outre-mer).
    Cette émission sera rediffusée dimanche 2 avril à 18h30, mardi 4 avril à 16h00 et enfin mercredi 5 avril à 22h40.
    Aux côtés de deux autres invités dont le journaliste de Libération, Eric Favereau, je redis, durant cette émission enregistrée hier, l’impérieuse nécessité de se mobiliser contre le sida qui n’a jamais touché autant de Français.
    Mais, j’évoque aussi d’autres sujets, car je réagis à l’actualité, notamment au CPE - je n’avais pas encore pu entendre la déclaration de Jacques Chirac ! -, au projet de loi Sarkozy sur l’immigration, mais aussi au rôle des territoires d’outre mer dans notre République.

  • Tout cela pour ça...

    Je n’ai pu voir l’intervention du président de la République en direct car après avoir assisté à une cérémonie émouvante à l’Arc de triomphe où « Les Oubliés de la mémoire » étaient pour la première fois honorés, j’ai dû rejoindre directement – embouteillages obligent ! – mon 12è arrondissement pour retrouver un vieil ami que je n’avais pas vu depuis… deux décennies, le talentueux couturier Gilles Rosier.
    Je ne m’étalerai pas sur un discours dont je n’ai entendu que des bribes. Jacques Chirac a sagement annoncé la suppression des deux points que je contestais. Je devrais m’en réjouir. Comme la plupart des Français.
    Malheureusement, je sais que cette avancée ne résout rien. Elle arrive trop tard. Pourquoi alors ne pas avoir choisi de demander une deuxième lecture de la loi sur l’égalité des chances, qui aurait permis d’aboutir à ce même résultat et de redonner la main à un Parlement qui aurait montré qu’il a compris les inquiétudes que manifestent les jeunes depuis des semaines ?
    Au final, je crains que la publication au Journal Officiel d’un texte - qui ne sera même pas appliqué ! - ne fait que satisfaire l’ego de certains responsables politiques qui refusaient de reconnaître les imperfections de cette loi utile.
    A vouloir ménager la susceptibilité de son 1er ministre, tout en vidant pourtant le texte de ses deux mesures les plus contestables, le président risque de perdre sur tous les tableaux.
    Il va ulcérer les ultras de son camp qui ne peuvent accepter qu’on vide le CPE de deux dispositions symboliques.
    Il ne fait qu’excéder les contestataires qui, en ayant obtenu de vraies avancées, estiment toujours être floués car un texte inapplicable est malgré tout… promulgué.
    Tout cela, pour ça…

  • Don du sang : je demande au ministre de la santé d’intervenir

    Comme je l’ai encore évoqué encore tout récemment sur ce blog, j’avais saisi la HALDE le 3 mai 2005 d’une situation discriminatoire : l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang sachant qu’un hétérosexuel qui a des conduites à risques est écarté provisoirement… et non pas définitivement comme un homosexuel !
    C’est pour cela que je demande, depuis plus d’un an, que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé par celui de « conduites à risques ». Plusieurs raisons justifient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Ensuite, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang. Enfin parce que l’apparition de nouvelles techniques de dépistages beaucoup plus sûrs - le test d’amplification des acides nucléiques - donnent une fiabilité supérieure aux précédents tests.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie au nom d’Aujourd’hui, Autrement, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
    Alors que le Premier ministre en Suède s’est prononcé pour l’autorisation du don du sang pour les gays, que le ministre de la santé italien a ordonné à certains hôpitaux en Italie de mettre un terme à leur politique discriminatoire, que le Portugal a décidé très récemment d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, il est essentiel et urgent que la réglementation en France évolue !
    Dans cette optique, j’appelle officiellement, au nom d'ELCS, Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, à demander à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et de substituer au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ».
    Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    A quelques jours du Sidaction, une telle décision m’apparaît symbolique.

  • A Chirac de montrer le chemin !

    Ces dernières semaines, je n’ai pas souhaité rajouter des petites phrases comme tant de responsables politiques sur la situation actuelle. A quoi sert de mettre de l’huile sur le feu quand on ne détient pas la solution ? Hormis se faire plaisir de ses propres bons mots et attiser bien de vaines polémiques.
    Mais aujourd’hui, en ce jour de mouvements sociaux, où je vais - comme tant d’entre vous - être pris en otage ne pouvant sûrement prendre un RER D - une nouvelle fois, en grève ! - pour me rendre à Vigneux-sur-Seine, je veux aussi dire mon agacement et surtout mon inquiétude.
    Mon agacement face à la légèreté avec laquelle Dominique de Villepin a lancé le CPE. Cela aurait pu être une vraie avancée. Encore eut-il fallu ne pas passer en force, tenter de persuader et bien sûr motiver le licenciement.
    Mon inquiétude devant le blocus des facultés décidé trop souvent par des minorités qui sont bien peu respectueuses de la volonté de beaucoup d’étudiants qui, même s’ils sont opposés au CPE, n’ont pas les moyens de perdre toute une année universitaire !
    Aujourd’hui, il faut enfin sortir de ce conflit par le haut. Seul un responsable politique peut rappeler tous à la raison et, je l’espère, à la négociation. Il s’agit du président de la République.
    Jacques Chirac est le garant de l’unité nationale.
    Plus que tout autre président de la Vème République !
    Il a été élu par plus de 8 Français sur 10…
    Aujourd’hui, c’est à Jacques Chirac de nous montrer le chemin.
    Avant qu’il ne soit trop tard.
    Une dernière fois ?