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Aujourd'hui-Autrement

  • Etre député n’est ni un cadeau ni un trophée !

    medium_AN.4.jpgL’UMP vient de parachuter Arno Klarsfeld pour être son candidat dans notre 8ème circonscription. Cet avocat des beaux quartiers reconnaît lui même ne pas vivre dans notre arrondissement et ne le connaître que pour « l’avoir parcouru de long en large en rollers. » Et outre de ne pas y vivre, il a aussi choisi comme suppléant Jean-Pierre Bechter, ancien député de la Corrèze, aujourd’hui conseiller du 12ème ardt alors qu’il vit, lui aussi, dans les quartiers huppés de l’Ouest parisien. Bien loin de notre 12ème !
    Ce parachutage est vraiment méprisant vis-à-vis de nous qui vivons dans cet arrondissement, nous qui l’avons au cœur, d’autant qu’on sait que le 12ème ne servira à ces candidats que de marche pied vers d’autres ambitions puisque Arno klarsfeld a déjà annoncé qu’il deviendrait secrétaire d’Etat en juin, devant ainsi démissionner de son éventuel mandat de député.
    Etre député n’est pas un cadeau qu’on fait aux favoris du pouvoir ni un trophée. C’est une charge qu’on se doit d’exercer au service des habitants du 12ème ardt et de la France. Et pour les servir, la moindre des choses, c’est de vivre au milieu de ses électeurs.
    En ce qui me concerne, si je suis élu député, je continuerai à vivre dans ma circonscriptions comme c’est le cas de puis 25 ans et comme je m’y suis engagé devant vous avec mes « 10 engagements pour une autre façon d’être député. »

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  • 55% des moins de 30 ans souhaitent qu’on fasse de la politique AUTREMENT !

    Début juin, Le Parisien et « Modernité On Off » ont commandé un sondage au CSA sur les jeunes et la politique.
    Le résultat est à la hauteur de leur désespérance vis-à-vis du système politique actuel : 6% des moins de 30 ans interrogés ont confiance dans les formations politiques pour mener les actions de changement qu’ils souhaitent. Ils sont cependant 48% à faire confiance aux citoyens eux-mêmes et surtout 44% aux associations – seules institutions qui trouvent grâce à leurs yeux.
    Moi qui suis issu du milieu associatif - militant d’associations contre le sida, les discriminations et l’homophobie ou d’associations prônant la liberté de mourir dans la dignité -, je dis souvent que la démocratie s’apprend aujourd’hui - d’abord et même presque exclusivement - dans les associations.
    C’est à la fois un heureux constat pour le militant associatif que je suis. Mais aussi, un sacré revers pour le militant politique que je suis devenu.
    Bien sûr, je me réjouis que les associations concentrent une partie du débat citoyen. Mais je m’inquiète qu’elles en arrivent, dans l’esprit des jeunes, à se substituer totalement aux partis politiques dont c’est pourtant le rôle.
    Ce constat, je le fais chaque jour moi qui suis un des rares hommes politiques à mêler vraiment activités politique et associative. Les meetings politiques ont du mal à mobiliser les foules. Les réunions que je fais - notamment pour l’ADMD - remplissent des salles attentives et militantes, comme je ne l’ai jamais vu dans ma longue vie de militant politique !
    Dans ce même sondage du Parisien, 55% des moins de 30 ans souhaitent d’abord que les politiques fassent de la politique « autrement ».

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  • Le Strasbourg du Grand sommeil.

    medium_Strasbourg_-_kleber.jpgmedium_Hub_jl_25_ans.jpgCelles et ceux qui ont lu mes premiers livres et notamment « Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps » savent à quel point la capitale européenne est une ville importante dans ma vie. Hubert, l’amour d’une vie, y est décédé un 9 mai 1994. A côté des siens. Un retour aux sources pour cet Alsacien. 
    Venir à Strasbourg ressemble un peu à un pèlerinage même si j’arrive à mener mes activités associatives et politiques comme si de rien n’était.
    Mais faire vendredi une réunion contre le sida pour ELCS à l’hôtel de ville, signer un communiqué commun avec Fabienne Keller, maire de la capitale alsacienne à ce sujet et enfin participer à la Marche des Fiertés, tout cela revêt forcèment pour moi une importance symbolique.
    Au moment où j’étais interviewé par l’Alsace, l’AFP, France Bleu Alsace et 20 minutes, je pensais intensément à Hubert, à cette énergie qu’il m’impulse pour continuer le combat. Sans lui, mais avec lui.
    Place Keber, où j’ai pris un pot avec un militant d’Aujourd’hui, Autrement, je n’étais guère bavard. Je repensais à ce soir de janvier où collés l’un à l’autre, nous traversions cette place vide par un froid sibérien. Nous mourrions de froid, mais ce n’était rien à côté de ce bonheur d’être ensemble. Ensemble pour l’éternité.
    Coïncidence incroyable, en entrant dans le taxi qui m’attendait pour m’amener à l’aéroport, commençait « le Grand sommeil » d’Etienne Daho… Ma chanson.

    « En partant, tu m’as mis le cœur à l’envers
    Sans toi la vie est devenue un enfer
    Entortillé dans mes draps je crois me souvenir de toi
    Lorsque tu disais tout bas que tu n’aimais que moi
    […]
    Lorsque je rêve, tu es tout près de moi
    C’est la seule façon de rester avec toi
    C’est la raison pour laquelle je n’veux plus quitter mon lit
    Pour qu’enfin toutes les nuits durent toute la vie. »
    Ainsi va la vie !

  • Les actes d’ELCS sont à votre disposition

    medium_Elcs_couve_actes_10_ans_recto.JPGmedium_Elcs_couve_actes_10_ans_verso.JPGJe profite de ma réunion d’ELCS à Strasbourg pour vous indiquer que les actes des 10èmes états généraux d’Elus Locaux Contre le Sida sont disponibles sur simple demande auprès d’ELCS par téléphone au 01.42.72.36.46 ou par e-mail.
    Cette manifestation se déroulait en novembre dernier à l’Assemblée nationale.
    De nombreuses personnalités sont intervenues à cette occasion, notamment le ministre de la santé, Xavier Bertrand, Sheila, l'adjoint à la santé de Bertrand Delanoë, Alain Lhostis, Françoise de Panafieu, le président de la MILDT, Didier Jayle, les professeurs Jean-François Delfraissy et Willy Rozenbaum, et...
    Ces états généraux, qui coïncidaient avec les 10 ans de l'association, ont été l'occasion pour les intervenants de faire le point sur ces dix années écoulées.
    25 ans après le début de l'épidémie, la mobilisation est plus que jamais nécessaire car la maladie n'a jamais été aussi invisible.
    Je n'ai pas fini de rappeler sur les routes de France - j'en suis à mon onzième tour de France ! -, que "le sida n'est ni de droite, ni de gauche", que "le sida se soigne aussi par la politique" et que "le premier traitement, c'est votre solidarité!"
    Le combat pour la vie continue... Aidez-nous !

  • Je suis à Strasbourg ce vendredi et ce samedi

    medium_strasbourg.jpgmedium_ruban_rouge.jpgAprès une semaine chargée à Vigneux, mais aussi avec l’affaire d’Angers, forte en émotion, je me suis donné, malgré la fatigue, un peu de plaisir hier soir…
    Vers 19h00, je suis passé au Banana pour enregistrer une émission de radio consacrée au Banana et qui passera en septembre. J’y annonce avec Stéphane Turland et Michel Michel une belle opération que nous ferons ensemble au profit de Dessine moi un mouton à la rentrée. Je vous en reparlerai très vite. Mon ami Jean-Édouard Lipa et Frigide Barjot étaient là aussi.
    21h00, direction Le Carré où Jean-François Chassagne recevait ses amis pour une Garden Party originale en plein Marais.
    Aujourd’hui, les loisirs sont déjà oubliés : me revoici sur les routes de France car je débarque pour ELCS à Strasbourg, la capitale européenne.
    Dès 17h30, je rencontre Fabienne Keller, maire de Strasbourg pour évoquer la lutte contre le sida, puis j’anime dès 18 heures, dans une salle de l’hôtel de ville, – salle 1123 – une réunion de travail sur la situation du sida en Alsace.
    Elisabeth Ramel, présidente d’Aides Bas-Rhin nous rappellera les chiffres de l’épidémie dans cette région relativement épargnée par le VIH, puis Angèle Leblond, de l’association ALT, nous parlera de la politique de réduction des risques chez les toxicomanes.
    Enfin samedi, je participerai à la Gay Pride de Strasbourg dès 14 heures.
    Bref, un début de week-end contre les discriminations…

  • Une loi inappliquée et humainement inapplicable doit être changée sans tarder !

    medium_morten-jensen--et_boulay.jpgJ’étais dans ma voiture avec Philippe Lohéac et, au moment où France Info annonçait l’issue du procès de Morten Jensen, son avocat Mickaël Boulay m’appelait pour me dire la merveilleuse nouvelle :
    MORTEN JENSEN EST ACQUITTE.
    Le soulagement, la joie même m’ont envahi.
    Toute la journée, la salle de la Cour d’assises d’Angers a été foudroyée par l’émotion en entendant notamment Morten, des sanglots dans la voix, reconnaître les faits tout en précisant « mais ce n’est pas un meurtre, c’est un acte de compassion. Emmanuelle était mon grand amour et elle l’est encore. »
    J’ai longuement félicité maître Boulay qui dans une plaidoirie engagée et sans concession a su tordre tous les arguments du parquet. Certains, comme il me l’a confié, lui avait reproché sa jeunesse. Cet avocat a prouvé sa maturité et une sérénité hors du commun alors qu’il était en charge de l’une des plus douloureuse affaires de ces dernières années.
    J’ai ensuite envoyé ce communiqué de presse que je vous restitue intégralement. Ce combat mérite quelques entorses à ma volonté de ne pas reproduire sur ce blog mes communiqués que vous pouvez habituellement retrouver sur le site d’Aujourd’hui, Autrement.

    « Une loi inappliquée et humainement inapplicable doit être changée sans tarder !

    Jean-Luc Romero, président d’Aujourd’hui, Autrement et vice président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) se réjouit de l’acquittement du courageux Morten Jensen qu’il était allé soutenir hier à Angers et félicite son brillant avocat Mickaël Boulay.
    Cet acquittement attendu de Morten Jensen par la Cour d’assises d’Angers - composée de représentants du peuple - prouve une nouvelle fois à quel point la législation française concernant l’euthanasie est dépassée, complètement obsolète et rejetée par les Français.
    Jean-Luc Romero estime qu’une loi qui ne peut plus être appliquée doit être changée au risque de mettre en péril notre état de droit.
    Alors que 9 Français sur 10 réclament dans tous les sondages depuis 20 ans la dépénalisation de l’euthanasie, les gouvernants doivent cesser d’être sourds à leur appel au risque d’être violemment désavoués aux prochaines échéances électorales.
    La France des Lumières qui a si longtemps montré le chemin de l’humanisme doit retrouver le rôle d’aiguillon qu’elle a longtemps eu sur les questions sociétales et que le conservatisme d’une grande partie de l’actuelle classe politique lui a fait perdre. »

  • Mon interview sur les drogues sur Nouvel Obs.com

    A l’occasion de « l’appel du 18 joints », le Nouvel Obs.com m’a posé trois questions sur les drogues. J’y défends la position que j’ai longuement exprimée dans ma Lettre à une droite maladroite [Ramsay – 2003]. medium_nouvel_obs_logo.gif
    J’estime, en effet, que l’actuelle diabolisation du cannabis démontre vraiment ses limites. Nous avons l’une des législations parmi les plus répressives d’Europe et dans le même temps le nombre de fumeurs de joints ne cesse de croître – 3 millions de fumeurs occasionnels et 1,2 million de fumeurs réguliers !
    Je rappelle que le cannabis est un produit psycho actif dont l’abus est particulièrement néfaste, mais moins que l’alcool ! A noter que le cannabis est à l’origine de 230 accidents mortels de la route contre 2270 pour l’alcool, c'est-à-dire 10 fois moins. Mais évidemment 230 accidents de trop, preuve qu’il faut la tolérance 0 pour la consommation de toutes substances quand on conduit, alcool compris évidemment !
    J’estime, depuis longtemps, et après avoir été dans les pays qui mènent une autre politique, qu’il faut mettre tous les produits sur le même niveau : drogues légales -alcool et tabac - et cannabis. Il sera ainsi plus facile, en ayant dédiabolisé le cannabis, de faire comprendre qu’en fumant plusieurs joints chaque soir, les jeunes risquent de rater leurs études ou avoir des problèmes professionnels…
    Vous pouvez retrouver cette interview en cliquant ici.



  • La Gay Pride est-elle représentative ? dans VSD

    medium_vsd_jlr.jpgmedium_VSD_riviere.JPGC’est à l’Ernest bar de l’hôtel Lutétia que le journaliste Paul Wermus a arbitré un duel entre moi et le député CNI Jérôme Rivière sur le thème : « La Gay Pride est-elle représentative ? »
    Ce débat se retrouve dans les colonnes du magazine VSD sorti mardi 14 juin et donc actuellement en kiosque.
    A l’affirmation de Jérôme Rivière qui estime que la Marche des Fiertés est "un carnaval et favorise le communautarisme" et qu’il est "déplacé que l’UMP y soit représenté", je réponds qu’Alain Juppé qui m’a envoyé à la Marche au nom de l’UMP en 2003 et 2004 et Nicolas Sarkozy - qui doit recevoir les organisateurs de la Gay Pride - vivent avec leur temps. Je précise qu’« on ne peut pas faire de cette manif une chasse gardée de la gauche et je conclus : « Vous, vous voulez nous renvoyer au placard. Vous êtes décidemment un ayatollah de l’ordre moral. »
    Vous pouvez retrouver notre duel dans le magazine ou en cliquant et même en votant ici

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  • Angers-Berck-Bordeaux : Notre fin de vie se joue à la loterie !

    medium_Angers_2.jpgmedium_la-balance-de-la-justice.jpgJ’ai donc fait un déplacement éclair, mais fort en émotion, à Angers pour animer une conférence de presse de l’ADMD aux côtés de Régis Moriaux, délégué ADMD d’Angers et de maître Mickaël Boulay, jeune et brillant avocat de Morten Jensen.
    Dans la vie politique, il y a des moments où l’on sent qu’il y a eu « un avant » et qu’il y aura « un après. » C’est ce sentiment rare que j’ai à mon retour de la douce capitale du Maine-et-Loire.
    L’affaire Humbert a été un détonateur. Une mère mettant fin à la vie de son fils par amour et à sa demande. Morten Jensen en accélérant la fin des jours de son épouse agonisante démontre que l’affaire Humbert n’était pas qu’un fait unique. Mme Jensen était un peu plus âgée que Vincent car elle n’avait que 29 ans… Tant de ressemblances…
    Il y aura désormais un après Angers, car on ne peut plus accepter que des mères ou des maris soient obligés de donner la mort à l’être qu’ils aiment le plus au monde pour leur éviter des souffrances insupportables. La contradiction de la justice française qui met un époux endeuillé à la place des pires criminels dans le box d’une cour d’assises et dans le même temps exonère une maman qui a commis exactement le même geste n’est plus acceptable. Notre fin de vie, avec cette justice à double vitesse, se joue à la loterie ! C’est inacceptable. Nos gouvernants n’échapperont pas à une prochaine légalisation de l’euthanasie. L’anarchie et l’injustice actuelle les y obligent. Les électeurs sauront leur rappeler dans moins d’un an.

    Je vous joins ci-dessous le communiqué que j’ai publié au nom d'Aujourd'hui, Autrement et mes propos ont notamment été relayés par l’AFP, RMC, France Info, Europe 1, Sud Radio, France 3 Angers et TV 10 Angers.
    « Alors que deux affaires relancent aujourd’hui le débat sur la fin de vie (affaires Tramois/Chanel et Jensen), Aujourd’hui, Autrement, par la voix de son président, le conseiller régional d’Île-de-France Jean-Luc Romero, demande que soit enfin menée une réflexion sur la pratique de l’euthanasie en France, allant au-delà de la seule loi Léonetti.
    Les autorités françaises doivent enfin reconnaître le malade dans son droit à ne pas souffrir. Si certains souhaitent la mise en œuvre d’un véritablement acharnement thérapeutique, d’autres, en accord avec eux-mêmes et avec leur famille, souhaitent ne pas aller au bout de leurs souffrances et de leur propre déchéance.
    Il faut donc légiférer sur l’euthanasie afin de permettre aux malades atteints d’une pathologie incurable, sous contrôle médical et selon sa propre volonté, de mettre un terme à sa vie dans la sérénité et sans souffrance. Seule une loi d’équilibre permettra d’affirmer cette ultime liberté avec le maximum de garanties évitant toutes dérives.
    Par ailleurs, Jean-Luc Romero, aujourd’hui à Angers aux côtés de l’avocat de Morten Jensen, est révolté que la justice, après avoir fait preuve de clairvoyance en ne poursuivant pas Marie Humbert et le docteur Frédéric Chaussoy, poursuive Laurence Tramois, Chantal Chanel et Morten Jensen. »

    Aujourd’hui, mes pensées seront particulièrement tournées vers Morten Jensen, sa famille et celle de son épouse qui est à ses côtés en cette dure journée d’assises à Angers. Mais, j’ai confiance car son avocat Mickaël Boulay dégage une telle sérénité et développe une argumentation si convaincante que je doute sinc-èrement qu’un jury populaire ose condamner Morten.