Notre solidarité à Jacques Paris et Cécile Kohler, détenus arbitrairement en Iran depuis 3 ans.




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Yves Michalon fut un éditeur que j’ai adoré. Un homme ouvert et bienveillant. Il nous a quittés bien trop vite.
C’est lui qui a convaincu Florence Niederlander, atteinte à 42 ans de la maladie d’Alzheimer, d’éditer ses petits carnets de vie qu’elle destinait à son fils. Pour qu’il comprenne le quotidien de cette maman touchée si prématurément par cette maladie qui arrive plus fréquemment au quatrième âge.
Dans notre pays, un million de Français vivent avec cette pathologie, dont finalement on parle bien trop peu. Du moins comme le dit si justement Florence, on en parle mal. Si mal.
Pire pour les personnes atteintes très jeunes. Personne ne pense à elles. Elles sont invisibilisées.
Si France Alzheimer a beaucoup œuvré pour aider ces jeunes malades, leur solitude est une réalité. Pouvoir échanger avec des personnes qui vivent la même expérience est presqu’une mission impossible pour elles. Et cela fait beaucoup souffrir Florence.
Malgré cela, son livre n’est pas une longue plainte ou un long résumé des dégradations quotidiennes que provoque inexorablement cette maladie de l’oubli, mais bien un hymne à la vie, comme son sous-titre l’indique effectivement.
Dans une société où l’on court toujours, où l’on ne pense qu’au futur, ce livre nous rappelle l’essentiel : seul le moment présent existe. C’est notre unique réalité.
Le passé est révolu. L’avenir, nous ne le connaissons pas. Et pourtant, nous sommes pour la plupart d’entre-nous, incapables d’apprécier l’instant présent.
Son livre est une leçon de vie en ce qu’il nous rappelle à longueur de pages qu’en fait, vivre intensément chaque moment sans penser au pire - même s’il est sûr d‘arriver - est la seule conduite de vie que nous devrions toutes et tous adopter.
Ne rater pas ces carnets de vie. Vous en sortirez plus vivants !
La vie de « James Baldwin » racontée par Yannick M. Blec est aussi passionnante qu’un roman. Il est vrai que la vie de Balwin fut incroyable avec de terribles bas et d’incroyables hauts.
Une enfance compliquée avec un beau-père violent.
A Harlem, le jeune James va connaitre les affres de la ségrégation et de la stigmatisation. Cela marquera sa vie et son œuvre à jamais.
Le racisme d’une partie de l’Amérique blanche va mobiliser l’écrivain qui sera aussi un militant. Ce n’est pas incompatible et ça ne retire rien à son œuvre littéraire, notamment de romancier.
Né en 1924, le jeune Baldwin ne sera pas confronté qu’au racisme ambiant mais aussi à l’homophobie. S’il n’aime pas être mis dans une case et aura du mal à affirmer sa double identité d’homme noir et de gay, il finira par assumer cette double différence. Un exploit dans l’Amérique raciste et homophobe des années 50/60.
En 1956, son roman « la chambre de Giovanni » sonne comme un coming out. L’histoire de David, jeune américain, qui tombe amoureux fou de Giovanni est bouleversante. Malgré un premier refus, ce livre devient vite un succès mondial. Ça réconcilie James avec un peu de lui-même.
Une partie de sa vie se fera en France où il mourra en 1987.
Sa vie amoureuse tumultueuse ne l’empêchera pas de rester d’une grande fidélité à ses idéaux. Contesté par les militants américains antiracistes les plus radicaux, il finira par faire l’unanimité.
Un exemple d’écrivain et de militant…
A lire chez Folio !



