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Mon Edito de mai dans la newsletter du CRIPS

Bien sûr que lors de la Journée mondiale contre l’homophobie, une part importante des débats se concentrera sur de grandes questions, qu’elles soient internationales comme la dépénalisation universelle de l’homosexualité ou nationales comme le mariage pour toutes et tous et les suites à lui donner en termes de droits LGBT. Cette attention, ce focus sera bien sûr légitime tant les enjeux sont grands mais parler de l’homosexualité et de l’homophobie, c’est aussi s’intéresser à la question du quotidien. A la vie au quotidien quand on est une personne homosexuelle, lesbienne, bisexuelle ou transsexuelle.
Plus de 30 ans que l’homosexualité a été dépénalisée en France, plus de 20 ans que l’OMS ne la considère plus comme une pathologie mentale : est-ce à dire que la société actuelle qui se veut ouverte et tolérante le serait réellement et concrètement ? Alors, cette vie est-elle si rose que cela ?
Non si l’on se souvient du terrible déferlement homophobe qui accompagné l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, déferlement qui aura laissé autant de fractures que de cicatrices. Non si l’on regarde les chiffres. Evidemment ne tombons pas dans une vision manichéenne des choses mais les faits sont là …
Prenons cette étude de Sida info service de 2013 : la moitié des participant(e)s ont un sentiment de discrimination liée à l’orientation sexuelle et 81% évoquent au moins une situation discriminante vécue dans un des domaines de la vie quotidienne… Des chiffres qui font froid dans le dos tant les conséquences directes de ce phénomène discriminatoire sont au moins aussi importantes que la crainte d’être discriminé et l’auto-discrimination qui peut en découler. Tout cela a et aura bien sûr un impact terrible sur la santé des personnes. On ne le sait que trop bien, et ce sont des faits très largement documentés, les comportements à risque chez les HSH peuvent être et sont la conséquence du mal-être psychologique, de l’isolement, d’une mauvaise estime de soi qui peut aller jusqu’à la tentative de suicide (trois fois supérieure chez un jeune homosexuel que chez un jeune hétérosexuel).
Alors que faire ? Eduquer, favoriser la dicibilité de l’orientation sexuelle via un dialogue renforcé avec les professionnels et les parents, casser le carcan de l’isolement. Nul doute que, dans ce cadre, le Crips Île-de-France prend toute sa place via un programme engagé d’actions auprès des jeunes, un programme qui sera bientôt renforcé par une application dédiée à cette question, une application prénommée « Tony ». A découvrir très vite !

Commentaires

  • Merci pour vos blogs. Depuis deux à trois ans il fait de plus en plus "froid" en FRANCE. Meme n'etant pas toujours concernée je suis seule et àgée et je le vis mal. Ma generation a eu tant d'espoirs....

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