des papillons bleus dans le cœur en pensant au Lillois Pierre Cousein
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Ce mercredi, à l'invitation de DMD Catalogne et des Verts catalans, j'interviendrai à la conférence : "Droit de mourir en Europe: que peut-il être fait au niveau européen et des municipalités?"
Souvent, les militants anti euthanasie, comme M. Leonetti, expliquent les graves dérives qui existeraient en Belgique, pays qui a légalisé l'euthanasie.
Ces affirmations sont absurdes mais certains esprits peu informés y croient parfois. Ils ne se posent jamais la question de savoir pourquoi aucun parti sérieux, en Belgique, ne veut revenir sur cette loi d'Ultime Liberté.
Afin d'avoir encore de meilleurs arguments pour défendre le système belge, qui est d'ailleurs plébiscité par son peuple, je rencontrerai, ce jeudi, les docteurs Rossignol et de Locht qui pratiquent eux-mêmes des aides médicales à mourir en Belgique.
A quelques jours de la journée mondiale contre le sida du 1er décembre, ce jeudi, à 18h30, j'animerai une conférence sur "Vivre avec le VIH".
Cette conférence organisée par le Centre Gay et Lesbien de Namur se déroulera dans les locaux de Arc-en-Ciel Wallonie à Namur.
Samedi dernier, à 95 ans, le prix Nobel de médecine de 1974, a choisi de mourir par euthanasie en Belgique.
Ce grand médecin et chimiste est parti, selon sa fille, dans « une grande sérénité en disant Adieu et en souriant. »
La Belgique a légalisé l’euthanasie et le suicide assisté depuis 2002. Déjà 11 ans que ce pays permet au patient en fin de vie de dire stop s’il n’en peut plus de ses souffrances.
Déjà en 2008, l’écrivain Hugo Claus avait choisi de mourir par euthanasie.
A moins de deux heures de Thalys de Paris, les mourants sont respectés dans leur Ultime Liberté. J’espère qu’enfin, à l’automne le gouvernement ouvrira le grand chantier de la fin de vie et respectera la proposition 21 du candidat Hollande. A l’ADMD, nous mettrons tout en œuvre après l’été pour que cet engagement soutenu par 9 Français sur 10 soit tenu ! Enfin !
Les Pays-Bas et la Belgique ont des lois légalisant l’euthanasie et le suicide assisté depuis plus de 10 ans. Plus personne de sérieux ne souhaite, dans ces pays, revenir sur ces lois qui ont placé la volonté du patient au centre des décisions médicales de fin de vie.
Dans ces pays, incontestablement, on y meurt mieux accompagné que dans le nôtre comme le confirme l’étude annuelle faite par l’Economist Intelligence Unit car la Belgique est 5ème, les Pays-Bas 7ème dans la prise en charge de la fin de vie, bien loin devant la France qui ne se retrouve qu’au 12ème rang.
Et contrairement à ceux qui s’opposent à la législation humaniste de ces pays, la confiance dans leur système de santé est forte – particulièrement en Belgique où 92% des Belges sont satisfaits de leur système de santé – plus fort taux européen ! – bien loin des rumeurs qui prétendent – sans rire, Boutin le dit souvent ! – que les Belges fuient leurs pays de peur d’être euthanasiés !
Au moment où le gouvernement réfléchit à une nouvelle loi sur la fin de vie, je lui conseille d’entendre les Français et de ne pas inventer une nouvelle loi Leonetti de gauche mais tout simplement de copier les législations de nos amis du Benelux, Luxembourg compris qui, tout en permettant un réel accès aux soins palliatifs, permettent aux personnes qui n’en peuvent plus de leurs souffrances d’obtenir une mort douce, sans souffrance et accompagnée.
Billet à lire sur le Huffigton Post (ici).
Après cette longue journée consacrée à la fin de vie et à l’euthanasie, autre sujet !
Je terminerai en effet cette journée de vendredi par une visite de la Maison Arc-en-Ciel de Bruxelles à 18h00. Il y sera organisé un débat en présence de militants associatifs LGBT et de la lutte contre le sida.
A la fin de ce débat, je dédicacerai Homopoliticus. Cette réunion est ouverte au public et si vous êtes à Bruxelles, n’hésitez pas à nous rejoindre !
Vers 16h00, je terminerai ma longue série de consultations à Bruxelles sur la question de l’euthanasie avec le docteur Yves de Locht qui est très impliqué dans ce combat pour l’Ultime Liberté en Belgique.
Le Dr Yves de Locht vient d’ailleurs souvent animer des réunions pour l’ADMD-France afin de faire connaître la loi belge et sa mise en œuvre.
Ce soir, j’ai le plaisir de dîner avec la très populaire romancière belge Nadine Monfils et Chille Deman, président de la Belgian Pride.
Ce sera l’occasion de faire un tour d’horizon du traitement de la question homosexuelle par les responsables politiques belges alors que demain je dois animer un débat à la Maison Arc-en-ciel de Bruxelles.
En 2011, 1133 euthanasies ont été pratiquées chez nos voisins belges et cela correspond à une augmentation de 19% par rapport à 2010.
Alors qu’en France, 75% des gens meurent à l’hôpital ou en institution, il est intéressant de noter que 45% des euthanasies sont pratiquées à domicile avec les proches aux côtés de la personne qui a décidé d’arrêter ses souffrances.
Les chiffres belges montrent, une nouvelle fois, qui les demandes d’euthanasies persistent dans un pays qui a pourtant un accès aux soins palliatifs bien plus étendu que dans notre pays. Cela n’est pas étonnant et il suffit de se référer à l’étude faite en 2010/2011 auprès de 789 équipes de soins palliatifs en France : elle confirme que 61% des patients en soins palliatifs, qui demandent l’euthanasie, persistent dans leur désir…
Alors qu’en France, nos médiatiques mandarins continuent à affirmer, contre toute réalité, que lorsqu’un patient en fin de vie est bien pris en charge, il ne demande plus l’euthanasie, une récente étude faite en Belgique vient de nouveau les contredire.
En effet, en 2011, 914 médecins belges ont été sondés à l’initiative des groupes de recherche en soins palliatifs de l’université libre de Bruxelles et de l’université de Gand.
Alors que dans ce pays qui a légalisé l’euthanasie en 2002 – il y a presque 10 ans -, les soins palliatifs sont plus accessibles qu’en France, on apprend que 39% des médecins interrogés assurent avoir eu au moins une demande d’euthanasie depuis le vote de la loi dans ce pays.
Ce même sondage montre aussi que seuls 10% de celles et de ceux qui ont réclamé une aide active mourir ont changé d’avis, ce qui veut dire que 90% des patients qui formulent une demande d’euthanasie, la maintiennent jusqu’au bout.
Il est dommage qu’en France, on continue à entendre le discours de propagande que de ces « voleurs de liberté » qui veulent imposer leurs conceptions éthiques et surtout religieuses au détriment de la volonté du patient.
Au fait, savez-vous que cette année est censée être l’année du patient ?
Selon l’Economist Intelligence Unit 2010, la France ne se situe, contrairement à ce que dit le discours officiel, qu’au 12ème rang de pays qui prennent le mieux en charge les patients en fin de vie. Elle est même loin derrière des pays qui ont légalisé l’euthanasie comme la Belgique qui est 5ème ou les Pays-Bas, 7ème.
Une fois de plus, contrairement aux affirmations de M. Leonetti, qui dit qu’on meure mal en Belgique et aux Pays-Bas, et au travers d’une étude faite par un organisme indépendant, on voit bien que la France est loin d’être dans le peloton de tête des pays qui ont fait de la prise en charge la plus humaine des mourants une priorité.
On est vraiment loin des discours officiels …
Récemment, certains medias ont révélé des extraits du rapport qui doit être présenté, en juin, au Parlement Belge et qui concerne le nombre d’euthanasies pratiquées ainsi que les conditions en Belgique. On y apprend que plus de deux euthanasies par jour sont pratiquées chez notre voisin. Ce nombre est en augmentation depuis 2008 et comme cela est le cas depuis le vote de la loi. En 2009, 822 euthanasies ont été réalisées contre 704 en 2008.
A noter que l’aide au départ est de plus en plus apportée à domicile. Ce rapport confirme qu’il n’y a évidement aucune dérive en Belgique et que la demande d’être aidé au grand départ est réelle même dans un pays où il est plus facile d’accéder aux soins palliatifs qu’en France.