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Mes lectures - Page 10

  • Marguerite Yourcenar et son empereur Hadrien

    Mon récent voyage à Athènes m’a donné l’envie de relire « Mémoires d’Hadrien » de l’académicienne Marguerite Yourcenar. Ce roman historique écrit à la première personne est particulièrement documenté. Sans être une biographie de l’empereur Hadrien, ce roman est assez proche de la vérité historique.

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    L’empereur, arrivé à la fin de son parcours, fait un bilan de sa vie, de son règne, de ses amours et particulièrement de l’amour lumineux qu’il vécut avec le jeune Antinoüs. Sans cacher ses défauts, l’empereur se dépeint en humaniste qui peut aussi se montrer cruel quand il s’agit de ce qu’il estime être « la raison de l’Empire. » Les passages sur la tentation du suicide - alors que la maladie ne lui laisse aucun répit - sont parmi les plus forts et émouvants de ce roman, comme les lignes de désespoir qu’il écrit à la suite de la mort violente et prématurée de son jeune amant. « Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts », conclut-il ses mémoires. Une citation qui m’inspire et qui résume mon combat pour une fin de vie digne et choisie. Combat que j'ai développé dans "les voleurs de liberté."

  • Athènes, sur les traces d’Hadrien…

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    J’ai voulu faire un break en cette période plus que chargée  en allant un week-end à Athènes, ville que je ne connaissais pas. Je n’ai pas été déçu par ce déplacement peu reposant mais tant dépaysant. Durant ce beau week-end ensoleillé, j’ai même souvent eu l’impression de suivre les pas de ce cher empereur Hadrien que Marguerite Yourcenar m’a fait découvrir dans ses merveilleuses « Mémoires d’Hadrien. » Hadrien qui fut à sa garçon un bienfaiteur d’Athènes.

    J’avais une chambre d’hôtel qui donnait sur la porte d’Hadrien – drôle de coïncidence…

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    La visite de l’Acropole et du Parthénon et surtout le nouveau musée de l’Acropole m’ont rappelé que 500 ans avant Jésus Christ, c’étaient les grecs qui nous montrant le chemin de la démocratie. Le meilleur mode de gouvernement inventé à ce jour !

    Quelques photos de mes visites. Et si vous allez à Athènes, n’oubliez pas de visiter l’extraordinaire musée de l’Acropole et tout cela pour… Un euro !

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  • Autres chroniques de San Francisco, ça dépote !

    Alors que depuis la rentrée, je multiplie les déplacements et les réunions, j’ai trouvé un moyen de m’échapper dans l’avion ou le train en lisant et relisant les Chroniques de San Francisco. Je reconnais que la lecture de ce 3ème numéro intitulé « Autres chroniques de San Francisco », que j’ai achevé il y a quelques jours, m’a autant dépaysée que les deux précédents volumes.

    Il faut reconnaître qu’Armistead Maupin sait ménager le suspens et nous rendre toujours plus attachants ses héros récurrents : Michael, Mary-Ann, Mme Madrigal et dans cette épisode DeDe pour laquelle, jusqu’alors, je n’avais aucune sympathie. Alors, vous qui ne connaissez pas cet auteur, n’hésitez pas car les « Autres chroniques », ça dépote !

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  • Dorian Gray ou la recherche folle de la jeunesse éternelle

    Il y avait bien longtemps que je n’avais relu « Le Portrait de Dorian Gray », le chef d’œuvre d’Oscar Wilde. Ce livre m’a accompagné ces derniers jours dans mes déplacements et mes allers-retours à la mairie de Vigneux-sur-Seine. En relisant ce classique, j’y ai retrouvé une préoccupation bien contemporaine pour l’esthétique, la beauté et bien sûr la jeunesse. Ce roman est terriblement actuel. Il mérite d’être lu et relu par celles et ceux qui prônent une société esthétique où hors la jeunesse et la beauté, rien n’existe. Il doit aussi être relu par ceux qui combattent cette vision réductrice de la vie et la fin du roman ne peut que les conforter. Dans ce livre fantastique et au final « moral », Wilde n’est souvent pas très éloigné de Dorian et démontre l’immensité de son talent d’écrivain. Un livre à lire et relire.

  • 25 portraits de combattants du sida

    A l’occasion de ses 25 ans, la plus grande association de lutte contre el sida présidée par Bruno Spire publie un recueil aux éditions du Cherche Midi. Dans ce livre intitulé « Sida : portraits de combattants », l’association a choisi d’honorer 25 personnalités qui ont marqué l’histoire de cette maladie en les photographiant ainsi qu’une activité de leur choix et un lieu symbolique. Aux côtés de Jacques Chirac, Simone Veil, Line Renaud, Willy Rozenbaum, Anne Hidalgo, Marie-Gorge Buffet, Michel Kazatchkine, et 17 autres, j’ai l’honneur de faire partie de cette galerie de combattants.  J’ai pour ma part choisi d’honorer l’association Ikambere et j’ai choisi le cimetière du Père Lachaise où tant de sidéens ont été accompagnés par leurs proches. Ce livre est vendu au profit de AIDES et les photos sont de Barbara Pellerin et les textes du journaliste de Libération Eric Favereau.

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  • Nouvelles chroniques de San Francisco, toujours mieux !

    Je vous ai récemment parlé des Chroniques de San Francisco, cette saga de 6 volumes de chroniques faite au départ pour un quotidien de San Francisco par le génial Armistead Maupin.

    Le deuxième volume se dévore comme le premier. Familiarisés avec les héros du 28 Barbary Lane, le lecteur va de découvertes en découvertes ; ces héros qu’on croyait connaître à l’issue du 1er volume ne sont pas ceux ou celles qu’on croyait ! De rebondissements en rebondissements, pas le temps de s’ennuyer avec ce livre.

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    Un plus, le magnifique « coming out » que Michael écrit à ses parents. Une lettre à méditer et même à utiliser par celles et par ceux qui veulent annoncer leur homosexualité à leurs parents. Les nouvelles chroniques de San Francisco, toujours mieux. Croyez-moi, un régal.

  • Homo-ghetto, à lire !

    J’ai connu Franck Chaumont alors qu’il était journaliste sur Beur FM et qu’il m’avait invité à venir débattre avec Annick Lepetit, actuelle députée de Paris. Je l’ai ensuite revu souvent notamment lorsqu’il travaillait à Ni putes, ni soumises. Il m’a gentiment offert son livre « Homo-Ghetto » paru récemment au Cherche Midi. Ce livre est une série de portrait de gays et de lesbiennes de banlieue qui racontent l’enfer de leur vie. Ou plutôt l’enfer de leur double vie.

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    Nadir, Sébastien, Dialo, Nadia, Karim, Farida, autant de prénoms. Autant de parcours difficiles voire impossibles vers l’acceptation d’une identité que tout leur environnement rejette : cité, amis, famille, religion…Ce livre, comme l’écrit si justement Franck, atteste de « l’existence d’une communauté gay à deux vitesses, symboliquement séparée par le périphérique. » A lire absolument.

  • Les chroniques de San Francisco, un must…

    Depuis cet été, je profite de mes nombreux déplacements militants pour relire des livres qui m’avaient un jour marqués. Parmi ceux-ci, les chroniques de San Francisco.

    En 1976, Armistead Maupin renoue avec une vieille tradition et publie des chroniques dans The San Francisco Chronicle qui, immédiatement, connaissent un succès fulgurant. Ce qui n’aurait du rester qu’un événement local a pris une ampleur internationale et les chroniques ont pu devenir une collection de six livres. Et des bests sellers dans le monde.

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    J’ai relu le premier tome et ne rêve plus que de relire les autres. Dans les années 70 qui déclinent, San Francisco - cité de tous les excès et de la liberté - et les habitants singuliers de Barbara Lane vous entrainent dans des aventures où l’humour, l’humanisme et la tolérance sont omniprésents. Plongez-vous dans le monde captivant de Maupin. Un must !

     

  • Houellebecq et ses drôles de particules…

    Cet été, je vous avais confessé avoir lu pour la première fois un roman de Michel Houellebecq – Plateforme – et avoir été en partie séduit par celui qui apporte un ton original à la nouvelle littérature française. Faisant abstraction des déclarations inacceptables de l’auteur sur l’Islam en 2001, je me suis plongé dans « Les particules élémentaires. » Si ce livre m’a moins séduit que Plateforme je reconnais que cet univers désabusé fait de plein de misère affective m’interpelle et m’intrigue.

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    Certes, j’ai souvent décroché dans la lecture de ce livre qui ressemble bien à une autobiographie de l’auteur et surtout décrit sans complaisance ses proches, notamment sa mère et sa demi-sœur ici campée par un demi-frère. Ce livre, qui a obtenu le Prix Novembre, est inégal. A bien des moments, surtout à la lecture des dernières pages, je décrochais. Mais d’autres passages fulgurants m’ont aussi emporté. On y retrouve bien sûr du sexe débridé qu’aime tant à décrire Houellebecq à tel point que tout est fait pour rendre mal à l’aise le lecteur. Mais au final, ce livre m’a encore donné envie d’aller plus loin dans la connaissance de l’univers de ce romancier qui m’énerve parfois mais dont l’univers noir me séduit souvent.

  • Voyage au bout de Céline…

    Nouvelle lecture que je tiens à vous faire partager le « voyage au bout de la nuit » de Louis-Ferdinand Céline que j’avais lu étudiant et dont, il faut bien le reconnaître, je n’avais aucun souvenir – si ce n’est d’un livre que j’avais à l’époque trouvé un peu trop long.

    Je n’ai pas vraiment eu envie ces dernières années de relire Céline tant l’antisémitisme exacerbé et la conduite de cet auteur durant la 2ème guerre mondiale me rebutent. Mais, en même temps, en relisant récemment le bien que Sartre avait pensé de son 1er roman – c’était avant l’attitude de Céline pendant la guerre – j’ai eu envie de me replonger dans cet univers controversé.

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    J’ai eu du mal à entrer dans ce long livre – plus de 500 pages chez Folio – mais j’ai fini par me passionner par sa condamnation de la guerre, de la colonisation et de l’exploitation des ouvriers à travers les aventures de son héro. Etonnant d’ailleurs ces condamnations quant on sait que Céline défendit des thèses opposées par la suite. Sa conception de l’amour à travers l’histoire tragique de Robinson et Madelon est assez désespérante mais souvent bien réaliste. En tous cas, le dénouement de cet amour est fort et captivant.

    Ce livre nous rappelle aussi à quel point la société avait, au début du XIXème siècle, une conception désespérante et scandaleuse de nos frères noirs. Je comprends en lisant certains passages du livre à quel point certains sont si attachés à la repentance…

    En conclusion, un livre que j’ai pris plaisir à relire mais qui ne m’a pas réconcilié avec l’auteur. Un auteur trop noir même si sa démonstration de l’absurdité humaine est souvent bien pertinente.

  • Françoise Hardy et le Désespoir des singes…

    Au moment de la sortie des mémoires de Françoise Hardy « Le désespoir des singes et autres bagatelles », je n’avais lu que les extraits dans lesquels l’icône yéyé évoquait sa position favorable à l’euthanasie et le passage émouvant où elle raconte le départ de sa maman atteinte de la maladie de Charcot et qui fut euthanasiée à sa demande et en accord avec sa famille. Cette page du beau récit de Françoise Hardy est un moment fort, mais croyez-moi, pas le seul de cette émouvante et prenante autobiographie.

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    Il faut le dire : ce texte est aussi bien ficelé que bien des tubes que cette artiste a écrits. Son histoire est pleine de raisons de désespérer - d’où le titre - mais aussi d’espérer. Le fil conducteur, sa grande histoire d’amour avec Jacques Dutronc, nous rappelle que si l’amour classique tel que nous l’imaginons semble impossible, une histoire faite d’un lien indestructible peut durer toute une vie… Un livre où l’on découvre ou redécouvre une artiste à fleur de peau qui, tout ne ne semblant pas croire aux joies simples de la vie et au bonheur, est, à n’en pas douter, une amoureuse forcenée de la vie.

  • Annie, te souviens-tu ?

    Mon ami Léo Bardon, qui a été l’ami, le confident et le secrétaire particulier d’Annie Girardot a sorti un magnifique récit « Annie, je me souviens ? » qu’il a eu la gentillesse de me faire lire il y a plusieurs semaines avant sa sortie. En cette veille de journée d’Alzheimer, l’histoire d’Annie Girardot mérite qu’on s’y arrête. Je vous joins ci-dessous la présentation du livre que je vous recommande. En écrivant ce billet, je me rappelle, la dernière fois où Léo avait amené Annie Girardot pour l’opération « histoire de » à la mairie de Puteaux. C’était, je crois, il y a trois ans. C’était terrible de constater à quel point Annie Girardot, cette femme au caractère si trempé, vivait déjà dans un autre monde…

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    « C’est quoi le comble pour une actrice ? Oublier son texte, non seulement celui de ses personnages, mais celui de sa vie. Aujourd’hui Annie Girardot ne se souvient plus d’Annie Girardot, alors Léo Bardon se souvient à sa place. Il se rappelle comment une maladie ordinaire et méchante a donné son dernier rôle à une comédienne extraordinaire. Il se souvient de tout. Léo a été le témoin intime des premiers signes du mal, puis de cette destruction lente d’un cerveau, de la guerre menée par Annie contre Alzheimer.
    Léo a été aussi l’acteur, le metteur en scène d’une illusion, d’une fiction dans laquelle Annie n’était pas malade. Léo a aidé Annie à être encore un petit peu Girardot, en gardant le secret, en entretenant le mensonge. Mais Léo n’a pas pu empêcher la maladie de faire son lit dans la tête de son amie et d’y faire des ravages. Alors Annie a oublié un peu d’abord, beaucoup ensuite, complètement à la fin.
    Aujourd’hui, Léo veut qu’on se souvienne d’elle. Il veut combler ce vide qui a tout grignoté, apaiser cette absence qui l’obsède, qui lui pèse. Il veut réveiller la voix d’Annie qui s’est éteinte, là-bas, définitivement. »

  • L’étranger de Camus ou comment une vie banale peut basculer…

    Aujourd’hui, bien que je sois en plein lancement de mon nouveau livre « Les voleurs de liberté », je m’arrêterai sur le roman d’Albert Camus « L’étranger » que j’ai tout récemment relu. Après avoir découvert cet été certains auteurs contemporajs, j’ai eu envie de me replonger dans des livres devenus si classiques dans mon esprit que je ne me rappelais plus la dernière fois où je les ai abordés. Camus fait partie de ces auteurs que j’ai lus comme beaucoup d’entre vous, il y a bien longtemps. Trop longtemps ! En relisant le premier roman du Prix Nobel de la littérature 1957, j’ai eu l’impression de découvrir l’auteur de « La peste ».

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    Ce livre de 183 pages se lit vite, s’avale, oserai-je dire. Une écriture fluide, sans fioritures. Une écriture efficace. Ce roman d’un homme banal – tiens cela me fait beaucoup pensé à Houellebecq ! – qui devient un criminel est l’histoire qui pourrait arriver à beaucoup d’entre nous. Sans l’avoir voulu, on peut devenir un héros ou un criminel. Ce roman, c’est la banalité de vies qui deviennent « exceptionnelles. » Et ce n’est pas dela téléréalité …  A relire !

  • 659 nouveaux romans en librairie !

    Livre Benchetrit31LIguyMKvL._SS500_.jpglivre ammélie nothomb 51UCZEs5aeL._SL500_AA240_.jpg659 romans arriveront de la mi août à fin octobre dans toutes nos librairies. Un chiffre important même s’il est un peu inférieur à 2008 où 676 auteurs se disputaient nos faveurs.Livre ppda51HosJCMnjL._SL500_AA240_.jpg
    Preuve que la création littéraire est toujours très vivace dans notre pays…Ce qui est une excellente nouvelle. A noter une opération audacieuse « satisfait ou remboursé » menée par Virgin Megastore sur le livre « le cœur en dehors » de Samuel Benchetrit. Preuve que cet enseigne croit en cet auteur qui produit cette année un roman de société. Les essais seront aussi nombreux et cela ne va pas être simple au milieu de toutes ces créations de défendre mon nouveau livre, « les voleurs de liberté » consacré au sujet tabou de la fin de vie…couv définitive livre.JPG

  • Pourquoi le Brésil d’Angot… un univers trop abscons pour moi !

    Cet été fut celui de la découverte d’auteurs que je n’avais jamais lus comme Houellebecq ou Jardin. Christine Angot fait partie de ces auteures dont j’ai lu, pour la première fois, un ouvrage. J’ai toujours été intrigué par cette femme controversée mais dont on sent la forte sensibilité et qui dégage même une certaine forme de désespoir.

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    Son roman « Pourquoi le Brésil ? », paru chez Stock en 2002, ne m’a en tous cas pas convaincu. Ce roman, ou plutôt ce journal intime de 222 pages, je n’arrivais pas à le finir tant il m’ennuyait ou me mettait mal à l’aise. L’écriture d’abord. Cette façon d’exprimer en plusieurs phrases le même sentiment, la même action ne me convainc pas. M’a même très ennuyé. Ensuite, la description du mal être de l’auteure traîne en longueur et ne m’a même pas suscité de compassion. J’ai conscience qu’on ne peut apprécier un travail littéraire sur la lecture d’un livre  - et d’ailleurs, qui suis-je pour juger ? - et je me suis promis de lire un autre ouvrage de Christine Angot pour essayer d’entre un univers à côté duquel je suis passé totalement à côté. En tous cas « Pourquoi le brésil ? », un univers trop abscons pour moi…

  • Les femmes d’Alexandre Jardin

    Je poursuis la revue des lectures de mon été avec Alexandre Jardin. Je n’ai jamais lu cet auteur - cette année j’ai choisi la découverte d’auteurs inconnus ! - et c’est un lecteur de mes propres livres, qui a tenu à me rencontrer, et qui m’a offert « Chaque femme est un roman », livre publié chez Grasset en 2008. En fait, ce roman clôt la trilogie de l’auteur consacré à son père sans « Le Zubial » puis à son « originale » famille dans le « Roman des Jardin. »

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    Force est de constater que l’écriture fluide et vivante d’Alexandre Jardin est agréable et vivifiante… surtout en plein été au bord d’une piscine. J’ai lu ce livre en deux après-midis sous un soleil de plomb. Et pourtant cette chaleur insupportable ne m’a pas éloigné de la lecture de livre qui m’a pris au point de ne penser qu’à en connaître la dernière de ses lignes. Je retiens particulièrement bien des passages consacrés à sa mère « Maman m’a dit ». Une femme originale loin de l’image plus conventionnelle que j’avais de cet écrivain et de sa lignée. En conclusion, je retiens et je vous restitue un des passages de ce livre inspiré de la philosophie de vie de cette mère plus qu’originale : « Imbécile, presse-toi d’oser, vote vite pour l’intranquilité, échappe-toi de tous les carrés ; un jour il ne sera plus temps. »

  • Finir…

    Je continue mes rapides notes de lectures d’été. « Finir », récit de la comédienne Monique Jouvancy, est paru en avril dernier aux éditons « La chambre d’échos. » Maison d’édition dont j’ai découvert qu’elle avait son siège dans mon cher 12ème arrondissement.

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    « Finir » n’est pas le livre le plus amusant de mon été, puisqu’il raconte la fin choisie d’un homme atteint d’un mal incurable et qui sombre peu à peu… Mais ce petit livre émouvant mérite l’heure nécessaire pour le lire – il ne fait que 84 pages. Mais 84 pages très bien écrites et d’une belle intensité. Le long récit d’un départ programmé, retardé et accompli minutieusement avec le concours de l’épouse mais aussi des médecins. Un livre qui démontre que la décision de partir n’est pas simple à mettre en œuvre dans notre pays qui refuse le suicide assisté poussant bien des malades à tenter de fous suicides – c’est aussi le cas dans ce livre où le héro tente de se suicider avec des cachets et un sachet en plastique sur la tête et se rate…

    « Le livre est fini. Il te garde. Tu es dedans » conclut l’auteure avec émotion et amour.

  • L’émouvant « courage d’une mère »

    Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été très ému par l’histoire de Marie-Laure Picat, cette maman courageuse, condamnée par la médecine, et qui veut, avant de partir pour l’ultime voyage, s’assurer que ses quatre jeunes enfants - Julie, Thibault, Matthieu et Margot - ne seront pas séparés après sa mort et continueront à vivre dans leur petite ville. Entourés de leurs amis et de ceux qui les aiment.

    Son histoire, elle l’a raconté dans un livre émouvant « Le courage d’une mère » paru en mars dernier chez Oh éditions.

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    J’ai gardé ce livre sur ma table de chevet n’arrivant pas à l’ouvrir par peur d’être submergé par l’émotion et la tristesse. J’avais tort car ce livre que j’ai enfin lu cet été - plutôt dévoré d’un trait - est un livre d’espoir. Il montre que même dans la pire des situations - une maladie mortelle -, on peut défier le sort. Avec une énergie folle, malgré la souffrance et les effets secondaires des chimios, Marie-Laure va réussir ce qui semblait impossible : obtenir que la famille d’accueil qu’elle a choisie puisse obtenir l’agrément pour garder ses 4 enfants. Car malheureusement, il n’est pas possible pour un parent qui sait qu’il va mourir de décider de l’avenir de sa progéniture. Marie-Laure, elle, y est arrivée… Pour elle, pour ses enfants. Pour tous ceux, nombreux, qui vivent le même drame. Elle est partie le 9 août dernier...

  • Les « curieuses » certitudes du Conseil d’Etat sur la fin de vie

    Dans le cadre de mes lectures de l’été - la moins drôle mais pas la moins utile - : le rapport du conseil d'Etat sur la bioéthique et notamment sur la fin de vie. A la lecture de ce rapport de 145 pages paru à la Documentation française, on se demande si les élites sont en phase avec la vie et la ... mort des Français ! Ceci dit je ne regrette pas la lecture de ce document qui me confirme dans le sentiment d’un certain complot de l’élite pour asseoir la décision du gouvernement de ne pas avancer sur cette question si importante pour tant de Français.
    Deux bonnes nouvelles dans ce rapport cependant. Il reconnaît la position de l’ADMD qui dénonçait l’exclusion de la question de la fin de vie de la révision des lois bioéthique. Un premier désaveu pour M. Leonetti.Livre Coneil d'Etat9782110077127_GF.jpg
    Deuxième désaveu pour ceux qui estiment que rien ne doit changer et que la loi est bonne, le conseil d’Etat déplore : « une inapplication partielle de la loi du 22 avril 2005, qui rend d’autant plus fragile la vocation qu’a cette loi de constituer une alternative crédible et durable aux demandes de légalisation de l’euthanasie. » Allant même plus loin : « L’analyse et les propositions du présent rapport sont largement induites par ce constat de faille. » Assassin pour M. Leonetti et ceux qui se gargarisent de la justesse de notre législation sur la fin de vie.
    Mais au lieu de tirer de vraies conclusions de ces lacunes, le Conseil d’État affirme péremptoire que tout s’arrangera quand il y aura un accès généralisé aux soins palliatifs. Prenant comme preuve qu’en Grande-Bretagne « où les soins palliatifs font partie de la culture médicale […], la question de l’euthanasie ne se pose pratiquement jamais. » On ne sait pas d’où ressort cette affirmation alors que le débat ne cesse, comme en France, d’être relancé en Grande-Bretagne.
    Oubliant les exemples hollandais et belges, nos sages osent même conclure : « Mais la politique de développement des soins palliatifs, dont le Conseil d’Etat recommande la mise en œuvre – on croyait qu’elle l’était, d’après M. Leonetti ! -, devrait avoir pour effet de rendre de plus en plus rares, voire inexistantes, de telles situations. »
    Circulez, tout ira donc bien, assure un conseil d’Etat sûr de lui sans autre élément scientifique que ses certitudes !!! Avec de telles affirmations dénuées de fondement et contraires aux exemples étrangers, on comprend aisément pourquoi la France reste à la traîne de l’Europe sur bien des questions….

  • Plateforme de Houellebecq, why not ?

    Livre Houellebecq4103K4CV65L__SS500_.jpgJe continue en ce 15 août la revue de mes lectures de l’été. En ce jour de fête religieuse - n’y voyez aucune provocation ! -, j’ai envie de revenir sur « Plateforme », un vieux roman de Michel Houellebecq. J’ai ce romain depuis bien longtemps sur mes étagères - L’ai-je acheté, me l’a-t-on offert, je n’en sais rien ! -, mais je n’arrivais pas à l’ouvrir et à le lire. La réputation de son auteur me décourageait. J’ai finalement dépassé ces trops beaux sentiments pour lire ce livre sous le beau soleil de la Mer Noire. Certes, j’y ai retrouvé les ingrédients qui font peser une odeur de scandale autour des livres de Houellebecq, comme des scènes de sexes abondantes et tellement crues mais si réalistes qu’on finit presque pas se sentir coupable de devenir un voyeur et aussi cette manière discutable de parler de l’Islam…
    Mais je le confesse, je me suis fait prendre par l’histoire de ce petit fonctionnaire à la vie tellement ordinaire, presque sans intérêt – selon les mots de l’auteur – qui vit avec étonnement une année fulgurante faite d’amour et d’expériennces sexuelles intenses avec une jeune executive woman. Une histoire somme toute banale mais bien écrite et au final, malgré des débuts toussotteux, on vibre au long des 350 pages et on est presque triste de terminer ce livre qui finit mal - tout ne finit-il pas mal ? – et que vous lisez d’une traite. Alors, Houellebecq, why not ?