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Le blog de Jean-Luc ROMERO-MICHEL - Page 539

  • Vanneste : pour l’exemple, il faut une condamnation politique

    Je me réjouis de la condamnation de Christian Vanneste qui, à plusieurs reprises, a tenu des propos homophobes. Je ne regrette vraiment pas d’avoir témoigné contre cet élu même si cela n’est jamais facile de le faire contre un membre de son propre parti. J’avoue que face à cet homme qui a franchi la ligne jaune, je me suis senti bien seul car aucun responsable de l’UMP ne m’a apporté un soutien fort dans cette démarche.
    Aujourd’hui, après cette condamnation et même si Vanneste a décidé de faire appel, je demande, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, à la commission d’investiture de l’UMP de ne plus lui accorder son soutien pour les prochaines élections législatives et de désigner un autre candidat si M. Vanneste se représentait. Et que ses fans qui m’ont envoyé de sordides messages ne s’inquiètent pas, il sera, j’en suis sûr, accueilli les bras ouverts chez Villiers ou Le Pen !
    Si je demande qu’on tire les conclusions de sa condamnation, c’est que ce député du Nord en toute connaissance de cause a bafoué, à plusieurs reprises, une loi supprimant enfin toute hiérarchie entre les discriminations et qui a été voté par l’actuelle majorité. De plus, M. Vanneste n’a montré aucun regret et a même réitéré ses propos devant le tribunal de Lille. Un député peut commettre une erreur, mais il ne peut continuer à bafouer la loi en toute impunité. Ce serait incompréhensible vis-à-vis de la plupart des Français qui sont légalistes et respectent des lois même s’ils ne les approuvent pas.
    Ne tirer aucune conclusion politique à cette sanction exemplaire donnerait injustement le sentiment que les élus - notamment ceux chargés d’élaborer la loi - sont au dessus des lois et que l’homophobie est finalement tolérée contrairement au racisme et à l’antisémitisme.
    Ne pas désavouer un élu qui se vante de bafouer la législation - et qui assure même avoir le soutien de la plupart de ses collègues ! - donnerait enfin le sentiment que le vote de la loi pénalisant les propos homophobes n’était, pour notre majorité, qu’un leurre puisque sa première application n’aura aucune conséquence pour M. Vanneste au sein de l’UMP, parti pourtant à l’origine de la pénalisation des propos homophobes.

  • Sur RTL ce mercredi à 8h50

    Christian Vanneste sera l’invité de Marc-Olivier Fogiel sur RTL de 8h50 à 9h00. J’interviendrai par téléphone au cours de cette interview pour donner mon sentiment et rappeler qu’il m’apparaît important qu’après cette sanction judiciaire, il y ait une réponse politique.
    M. Vanneste n’a toujours aucun regret et a décidé de faire appel. Le feuilleton judiciaire n’est donc pas près d’être terminé.

  • Vanneste condamné !

    DERNIERE MINUTE
    Christian Vanneste a été condamné, en début d’après-midi, par le tribunal correctionnel de Lille pour injures homophobes. Outre 3000€ d’amende, il a été condamné à verser 2000€ de dommages et intérêts aux trois associations qui le poursuivaient. Il est aussi redevable des frais de justice et le jugement sera publié, à ses frais, dans trois journaux.
    J’ai adressé un communiqué à l’AFP dans lequel je demande à l’UMP de ne plus lui accorder d’investiture pour les prochaines élections. J’y reviendrai dans une prochaine note.

  • Revoir les conditions pour se présenter aux présidentielles pour mieux respecter la démocratie

    Bien que je n’aie pas retrouvé encore une forme éclatante, j’ai repris aujourd’hui toutes mes activités. J’ai notamment été inviter à déjeuner à la Closerie des Lilas par l’architecte Roland Castro. A cette occasion, il m’a offert l’ouvrage qu’il a cosigné avec Sophie Denissof « Remodeler, Métamorphoser » avec comme sous titre « Contre la table rase. Pour une ville partageable. » Dans cet ouvrage Roland Castro évoque son combat de toujours : redonner une dignité à « ces non-villes improprement nommées cités. »
    J’ai beaucoup d’admiration pour ce communiste « libre » qui, dans l’exercice de son métier, a mis toute son énergie pour créer un mieux vivre ensemble. Celui qui a remis au devant de la scène l’idée d’un Grand Paris a passé sa vie à travailler pour la collectivité, oubliant bien souvent ses simples intérêts d’architecte.
    Il a décidé de se lancer un nouveau défi en présentant sa candidature à l’élection présidentielle. Je ne partage évidemment pas toutes ses idées – loin de là ! – mais je suis persuadé qu’il a beaucoup à apporter dans cette campagne présidentielle qui je l’espère sera, cette fois-ci, une vraie campagne citoyenne. Malheureusement la nécessité de réunir 500 parrainages pourrait anéantir son projet.
    Au delà de Roland et de la légitimité de sa candidature car il a un vrai message à délivrer, je crois réellement que la nécessité d’obtenir autant de parrainages dans un système politique bloqué et aux mains des partis de gouvernement est profondément contraire à la démocratie.
    Les présidentielles auront lieu un an avant les municipales. A n’en pas douter, beaucoup de maires hésiteront à donner leurs signatures aux candidats des petits partis.
    Cela risque même d’exclure Jean-Marie Le Pen de l’élection présidentielle. Je n’ai pas besoin de dire le dégoût que m’inspirent certaines des thèses du Front national. Je me suis toujours opposé à lui et j’ai toujours refusé toute alliance avec ce mouvement d’extrême droite. Mais ce parti est légal. C’est un fait. Aucun mouvement responsable ne propose aujourd’hui de l’interdire. Comment pourrait-on alors , dans ces conditions, accepter qu’un mouvement qui obtient de 16 à 20 % des voix, c'est-à-dire 1/5ème de l’électorat soit exclu du débat principal de notre vie politique ? Comment ne pas redouter que les électeurs de ce parti, mais aussi ceux de Roland et de bien d’autres candidats, trouvent profondément injustes de ne pouvoir voter pour le candidat de leur choix.
    Dans le cadre de cette 6ème République à laquelle j’aspire avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, il m’apparaît urgent de revoir les conditions actuelles pour être candidat à l’élection suprême. Certes, je conçois qu’il faille éviter que des farfelus puissent profiter de la publicité que procure une telle élection, mais je suis persuadé qu’il faut aujourd’hui trouver des conditions qui ne soient pas handicapantes pour des candidats qui représentent un vrai mouvement de pensée de notre pays. Ce n’est pas simple mais on n’a pas le droit de se défausser. Réfléchissons ensemble. Tous ensemble.

  • Mon 10ème vœu pour 2006 : Que les idées de mon nouveau livre fassent débat à Paris

    Ces derniers jours Le Parisien et le Nouvel Observateur ont donné les résultats de la perception qu’ont les Parisiens de la politique municipale. Deux choses restent sûres : la politique de Bertrand Delanoë demeure populaire et la droite n’a toujours pas retrouvé sa crédibilité.
    Ainsi celle qui apparaît nettement au dessus du lot en terme de confiance, Françoise de Panafieu, n’est préférée que par 35% des Parisiens quand 49% plébiscitent toujours Bertrand Delanoë. Claude Goasguen, pourtant leader de l’opposition depuis 4 ans, n’obtient que 20% - 1 Parisiens sur 5 ! - face à 50% pour le maire actuel.
    Dans le même temps si 60% des Parisiens – ce qui reste une très large majorité – se déclarent satisfaits de l’action menée par Bertrand Delanoë, la confiance s’effiloche car le maire perd 18 points en deux ans. Son action est même jugée négativement et sévèrement sur la circulation automobile (69%), le stationnement (66% d’insatisfaits) et l’accès aux logements sociaux (62% d’insatisfaits).
    On le sent donc bien, les Parisiens aspirent à une politique plus efficace sur la circulation, la pollution, le logement et même, peu à peu, sur la démocratie locale.
    Face à cela, une grande partie de la droite continue à critiquer sans jamais proposer de voies nouvelles. Pardon, je suis injuste, certains proposent carrément le retour en arrière, revenir aux années 70, au tout voiture !
    J’ai tenté en vain de concourir à cette primaire UMP car, avec mes amis de Paris Autrement, car j’ai le sentiment qu’on peut proposer une politique différente qui soit à même d’enthousiasmer les habitants de la Ville Lumière. Malheureusement, depuis septembre, je n’ai pas le sentiment d’avoir entendu ou lu beaucoup de propositions originales même si Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche sortent incontestablement du lot.
    Comme je pense que beaucoup d’élus de droite et du centre n’ont toujours pas compris que Paris a évolué, que les Parisiens aspirent à des responsables qui font de la politique autrement et qui sont capables de définir des voies nouvelles pour un Paris Autrement, j’ai décidé de remettre mes idées et celles d’Aujourd’hui, Autrement au centre de cette pré campagne en les compilant dans un livre.
    Le 9 février, dans " la nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? " je dirai donc sans langue de bois mon sentiment sur cette primaire, sur les candidats, sur les dysfonctionnements qui ont émaillé ce processus démocratique. Mais surtout, je défendrai les idées qui m’apparaissent importantes pour s’engager victorieusement dans la bataille de 2008.
    Mon 10ème et dernier vœu pour 2006 sera donc que les idées de ce nouveau livre permettent d’engager un débat de fond sur l’évolution de la droite à Paris avant qu’il ne soit trop tard et surtout sur les mesures à prendre pour redonner tout son lustre à « la ville des villes. »
    Alors, rendez-vous au 9 février !

     

  • Mylène Farmer, cet irrésistible mystère.

    Le début de la vie, c’est le commencement de la mort.
    C’est ainsi que débute le spectacle de Mylène Farmer alors qu’un cercueil de verre, où repose la star, descend du ciel. Début macabre mais aussi spectaculaire pour celle qui a fait de sa vie un mystère et de son univers un champs de mélancolie.
    J’ai donc oublié mon état fébrile pour aller avec Frédéric et Alex au concert de la plus énigmatique des chanteuses françaises. La seule interprète qui, sans quasiment faire de promotion télé ou radio, réussit à remplir 13 jours durant le Palais omnisport de Paris-Bercy. Un exploit pour celle que les medias ont annoncé en perte de vitesse au prétexte que son dernier album ne s’est vendu qu’à 400.000 exemplaires…
    Le show est à la hauteur des espérances et des rumeurs dithyrambiques : deux scènes gigantesques se rejoignant parfois grâce à une passerelle amovible. L’une des scènes représente un temple, l’autre une croix. Des jeux de lumières à couper le souffle. Des danseurs espagnols aussi doués et gracieux que beaux. Un final époustouflant avec un rideau fait d’une gigantesque cascade d’eaux. Hollywoodien.
    Mais, c’est la partie intimiste du spectacle qui m’a le plus séduit. Celle où elle interprète « l’autre » avec toute cette sensibilité et cette fragilité qu’elle dégage et qui donne cette curieuse impression d’avoir envie de la protéger. De la sauver !
    En achevant « Sans contre façon je suis un garçon », elle termine d’un énigmatique « pourquoi pas » qui résume en deux mots merveilleusement bien cette chanteuse. L’irrésistible mystère.

  • Pétition de l’ADMD : non-lieu pour Mmes Tramois et Chanel !

    L’ ADMD, dont je suis un récent vice-président, lance une pétition pour réclamer un non-lieu pour Laurence Tramois et Chantal Chanel qui ont aidé à mourir une patiente en fin de vie. Il est en effet étonnant qu’en trois jours d’écart un procureur réclame pour des faits similaires un non lieu alors qu’un juge d’instruction poursuit en assises. Ce n’est pas la peine de s’horrifier à juste titre des dysfonctionnements au procès d’Outreau pour continuer à générer les mêmes injustices.
    Je vous reproduis la pétition de l’ADMD que vous pouvez retrouver sur le site de cette association en cliquant sur ce lien.

    « Dans l’affaire Vincent Humbert, le procureur de Boulogne-sur-Mer a requis un non-lieu au bénéfice de Marie Humbert et du docteur Frédéric Chaussoy, considérant que la loi ne devait pas s’appliquer pour eux, faisant prévaloir « l’aspect moral de l’infraction » sur « l’élément matériel et légal ».
    NOUS, SOUSSIGNES, DEMANDONS, tout comme la famille de la patiente, que la même décision de non-lieu soit prise pour Laurence Tramois et Chantal Chanel qui ont, par compassion, aidé à mourir à sa demande Paulette Druais. A trois jours d’intervalle, l’application de la loi, qui devrait être la même pour tous, a prouvé sa totale inadéquation avec les réalités pour lesquelles, aux côtés de l’ADMD, nous réclamons instamment une nouvelle loi prenant en compte la volonté des citoyens. »

  • Mon interview dans France Soir

    Ce vendredi paraît une longue interview que j’ai accordée à Paul Wermus pour France Soir.
    J’y parle de mon soutien à Nicolas Sarkozy tout en rappelant que je ne partage pas toutes ses idées. Je donne quelques coups de patte humoristiques aux leaders du PS. J’évoque bien sûr le procès Vanneste et l’homophobie. Je réponds aussi à des questions plus personnelles sur le sida et sur mon métier… rêvé !
    Sans oublier quelques mots sur la sortie de mon prochain livre « La nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? » et j’annonce qu’à cette occasion j’organise une grande soirée au… Banana !
    Bonne lecture.


  • Une histoire d’amour gay ou hétéro, quelle différence ?

    J’ai fait le vœu cette année de me ménager et de ménager ce corps qui est forcément plus faible après presque 21 ans d’attaque de ce satané virus. J’ai été puni pour n’avoir pas tenu cette promesse. Et hier matin, j’ai été incapable de me lever et d’aller à Vigneux-sur-Seine. La fièvre m’a littéralement foudroyé.
    Des antibiotiques s’ajoutent à mes antirétroviraux, mais j’espère vraiment que ce vendredi je pourrais reprendre mes activités et même aller ce soir à Bercy… au concert de Mylène Farmer !
    Et si tout va bien, n'en déplaise à Jean Rigal, j’irai aussi dimanche voir ce film dont tout le monde parle « Le secret de Brokeback Mountain » d’Ang Lee. Ce film vient de triompher aux Golden Globes et est l’un des favoris des Oscars.
    Court résumé. Une histoire d’amour impossible entre deux cow-boys qui face à la pression de leur milieu n’arrivent pas à assumer leur irrésistible amour.
    L’intérêt de ce film grand public est qu’il montre à quel point les conventions sociales empêchent bien des hommes et des femmes de vivre au grand jour leur amour. Ce film, loin des clichés, rappelle aussi que les histoires d’amour sont aussi grandes et belles qu’elles soient vécues par des gays ou par des hétéros…
    Une histoire d’amour gay ou hétéro, quelle différence ?

  • La chose que j’attends de vos semblables : la discrétion

    Jean Rigal de Sucy-en-Brie m’a adressé un nouveau courrier daté du 16 janvier 2006 avec copie à Christian Vanneste. Je vous en livre les extraits publiables.
    « La norme dans la vie est l’attraction qu’exerce sur un être, quelqu’il soit, la voie de la reproduction sexuée. L’attrait pour un acte par définition stérile est une anomalie et rien d’autre.[…]
    La simple idée d’une intromission anale me donne envie de vomir. La bonne éducation, pour vous, serait précisément d’éviter de choquer qui ressent les choses comme moi. Par exemple, je pourrais vous entretenir des problèmes que me cause une recto colite hémorragique. Je m’en abstiens, parce que moi, je suis éduqué convenablement. Pas vous. Vous êtes un goujat. […]
    La seule chose que je souhaite de la part de vos semblables, c’est la discrétion… »
    L'homophobie ordinaire, cela continue... Sans commentaires…

  • Manque de concertation pour le nouveau parvis de la Gare de Lyon

    Je me suis dépêché de rentrer de Vigneux-sur-Seine pour aller aux vœux de Jean-François Lamour qui se déroulaient au Palais de la Porte Dorée à deux pas de chez moi. Mais la fièvre qui ne me quitte quasiment pas depuis 2 jours m’a poussé à être raisonnable. Pour une fois !
    A 19h30, j’étais donc chez moi… Suffisamment rare pour le souligner. Il faut reconnaître qu’il n’y a rien de tel quand on est mal que de rentrer chez soi !
    Puisque j’évoque ce 12ème arrondissement auquel je suis si attaché, j’ai juste envie de faire un court commentaire sur la rénovation du parvis de la gare de Lyon. Le Parisien Paris a longuement présenté, dans son édition de mercredi, les mesures d’embellissement que la mairie de Paris a décidé d’apporter. Je ne peux évidemment qu’être favorable à un tel réaménagement qui permettra d’éviter aux usagers de la gare de slalomer entre voitures et motos pour y accéder. Le circuit taxi sera réorganisé et le dépose-minute revu entièrement. Rien de critiquable. Sauf que ce soir se déroulait enfin une réunion des riverains à la mairie du XIIème pour présenter le nouveau parvis de la gare de lyon.
    Une fois de plus, je devrais m’en réjouir….
    Sauf que, une fois de plus encore, la mairie va présenter un projet important totalement ficelé - présenté d’abord aux medias ! - sans que les habitants et les nombreux usagers aient eu quoi que ce soit à dire… Et si quelque chose peut être amélioré, ce sera forcément à la marge ! D’autant que les travaux commenceront, nous avertit Le Parisien, dans un mois !
    On le sent bien : la démocratie participative ne fonctionne à Paris qu’à posteriori. Quand tout est décidé ! Ou presque.
    C’est dommage et vraiment frustrant pour les habitants de la ville Lumière.
    J’ai eu l’occasion de proposer qu’on organise avant chaque conseil de Paris une séance de questions où des Parisiens tirés au sort pourraient régulièrement interroger leurs élus notamment sur les grands projets. J’ai aussi proposé que des référendums locaux puissent être organisés. Ce ne sont certes pas des mesures miracles… Mais au moins on entendrait les Parisiens !
    Et d’ailleurs et si on faisait un référendum sur le péage urbain ?

  • La modernité des premières années Giscard

    La presse d’hier relatait largement le colloque qui s’est déroulé au Sénat pour faire, en la présence de Giscard, le bilan de son septennat.
    Je me dois d’être honnête : Giscard n’a pas toujours été ma tasse de thé. Ceci dit, 30 après sa présidence, il est temps de lui rendre justice et de rappeler qu’il a fait entrer la France dans la modernité sociétale.
    On l’a oublié. Mais c’est Giscard qui, avec la courageuse Simone Veil, a légalisé l’avortement. C’est encore lui qui a abaissé la majorité de 21 à 18 ans. C’est lui aussi qui a créé le divorce par consentement mutuel pour que cesse la course sordide à la faute que faisaient alors les couples qui ne s’aimaient plus.
    Côté institution, même si cela semble moins spectaculaire, c’est lui enfin qui a permis à l’opposition parlementaire de saisir le conseil constitutionnel, modifiant considérablement le fonctionnement de la Vème République, la rendant plus démocratique. Donnant ainsi plus de force l égale et de légitimité à ses lois.
    Certes après deux années fulgurantes - 1974-1976 -, la fin du septennat n’a pas tenu les promesses du début. Incontestablement.
    Mais, avec le recul du temps, soyons justes : Giscard a sacrément compris les mouvements sociétaux de la France.
    La modernité des années Giscard, c’est une réalité. Qu’il en soit aujourd’hui remercié et gratifié !

  • J’ai été réélu président d’Elus Locaux Contre le Sida

    L’Assemblé générale d’Elus Locaux contre le Sida s’est réunie au conseil régional d’Ile-de-France ce lundi 16 janvier. A cette occasion, après avoir adopté les rapports financiers et moraux, les adhérents d’ELCS ont élu un nouveau bureau pour deux ans.
    Pour rappel, j’ai créée ELCS en 1995 et notre appel à la mobilisation contre le sida est soutenu par près de 13.000 élus de droite comme de gauche. ELCS a aussi été à l’origine de la demande de l’année sida grande cause nationale de 2005.
    L’AG d’ELCS m’a réélu à l’unanimité président de l’association.
    Mon amie, la chanteuse Sheila a été confirmée dans sa présidence d’honneur de l’association
    .
    Ont été élus ou réélus membres du bureau :
    - à la vice-présidence : Philippe Ducloux, 1er maire-adjoint du 11ème ardt de Paris, conseiller régional d’Ile-de-France ; Richard Tiberino, maire-adjoint de Nîmes, conseiller général du Gard ; Eddie Aït, conseiller régional d’Ile-de-France ; Michèle Voisin, maire-adjoint de Saint-Laurent-du-Var, conseillère communautaire ; Jean-Marc Borello, délégué général du groupe SOS ; Jean-Christophe Mikailoff, conseiller délégué du 11ème ardt de Paris ;
    - au secrétariat général : Frédéric Tsitsonis, conseiller municipal de Montpellier, conseiller communautaire ;
    - Au secrétariat général adjoint : Annick Marghieri, maire-adjoint de Saint-Mandé ; Laurent Rosain, conseiller municipal d’Annecy, conseiller communautaire ; Michèle Parion, assistante parlementaire ;
    - A la trésorerie : Philippe Lohéac, ancien conseiller municipal de Bobigny.
    A l’occasion de l’Assemblée générale les statuts de l’association ont été modifiés pour nous permettre d’ester en justice dans les cas de discriminations en fonction de l’état de santé du handicap ou de l’orientation sexuelle.
    Depuis plus de dix ans que je préside cette association, je ne cesse de me réjouir de l’avoir créée. Le bruit de fond que nous faisons auprès des pouvoirs publics oblige bien des élus à se mobiliser contre cette maladie. Il suffit de voir la démobilisation des élus dans les autres pays pour comprendre qu’aussi modeste soit-il, notre travail est utile. Grâce à ELCS mon combat individuel est vraiment devenu collectif.

  • Mon 9ème vœu pour 2006 : Que l’humanisation des prisons devienne une réalité

    Ce week-end, un collectif d’associations « Trop c’est trop » a mobilisé pouvoirs publics et société civile sur le scandale des prisons françaises, notamment en stigmatisant la dangereuse surpopulation. Il y a en effet 7.000 détenus de trop eu égard aux capacités actuelles de nos prisons.
    « Un prisonnier, une place » réclame légitimement ce collectif soutenu par des élus de droite comme de gauche.
    Au fil de mes visites de prison, j’ai eu l’occasion de vous dire à plusieurs reprises mes inquiétudes sur la situation du système carcéral français. Une fois encore, nous sommes montrés du doigt pour le traitement dégradant qui est réservé à certains détenus notamment dans les maisons d’arrêt où la surpopulation est devenue la norme. Cette situation est inacceptable pour les détenus mais aussi pour leurs gardiens qui travaillent dans des conditions de tension inouïes.
    Il faut arrêter de s’épancher de temps en temps sur la vie dans les prisons mais régler enfin les problèmes. La prison est là pour punir mais aussi pour réinsérer. Elle ne doit être ni le lieu d’une double peine ni l’école du crime ou du vice comme me le disaient encore récemment des détenus de la centrale de Poissy.
    Il y a 51.200 places dans nos prisons… Il ne peut plus y avoir près de 54.000 personnes incarcérées !
    Mon 9ème vœu pour 2006 : que l’humanisation des prisons devienne une réalité !

  • Une soirée exceptionnelle avec Paris, Autrement

    J’ai passé une soirée exceptionnelle au Gai Moulin vendredi soir avec mes amis de Paris, Autrement, fédération parisienne d’Aujourd’hui, Autrement. Grâce à Anne-Marie Engler et à Manuel Charrier qui l’ont remarquablement organisé, la soirée fut vraiment conviviale. Le magnifique poème que Lucia Téodoro m’a dédié me faisant une surprise émouvante en le lisant ou encore Christophe, le maître des lieux, qui se mit au piano pour nous chanter trois chansons de sa composition ont achevé cette soirée particulièrement riche en émotions.
    Heureux de retrouver à cette occasion tant d’amis et notamment nos jeunes responsables, Frédéric Latour et Jonathan Denis, et bien sûr Philippe Lohéac, Muriel Schor, mais aussi le jeune écrivain Raphaël Moreno qui sortira son prochain roman chez Gallimard en septembre prochain. Tout comme les responsables du magazine Equivok, Bruno et Alex.
    Même si les discours politiques étaient formellement prohibés durant cette soirée, nous avons eu le plaisir d’accueillir mon amie Lynda Asmani, l’une des responsables de la coordination des Berbères de France ou encore Patrick Lozés, président du CRAN. Enfin, Françoise de Panafieu nous a fait la belle surprise de partager avec nous l’apéro. Inutile de vous dire que la soirée s’est poursuivie tard dans la nuit et qu’évidemment je n’ai pas résisté à une petite sortie au Banana. Résultat : retour à 7 heures du matin.
    Ma très courte nuit ne m’a pourtant pas découragé d’assister aux vœux au personnel de la ville du maire de Vigneux-sur-Seine, Serge Poinsot, samedi soir. Une belle soirée encore. Mais là, j’ai été un peu plus raisonnable car à 23 heures, j’étais rentré chez moi.
    En attendant, c’est un peu crevé que je vous souhaite un bon dimanche !

  • 174 parlementaires avec Vanneste !

    A quelques jours de la publication du rapport de la mission d’information sur la famille de l'Assemblée nationale, 174 parlementaires - députés et sénateurs confondus - ont signé un manifeste contre l’adoption par les couples homosexuels. Dans Libé d’hier, on y apprend que ces parlementaires « sont effarés par le mariage d’Elton John avec David, le gouffre dans lequel s’engagent les Espagnols ». Evidemment, on retrouve dans les signataires, Christian Vanneste, ce qui n’étonnera personne !
    Déjà, avant le PaCS, des milliers de maires avaient aussi signé une pétition contre le mariage gay et des centaines d’élus avaient défilé contre le PaCS dans une manifestation où on a même entendu certains oser scander « les pédés au bûcher. » Parmi ces parlementaires opposés au PaCS, beaucoup aujourd’hui regrettent leur vote d’alors comme Françoise de Panafieu.
    L’histoire étant un éternel recommencement, je parie que dans quelques années lorsque la France aura rejoint les pays européens qui l’entourent – Belgique, Hollande, Angleterre, Espagne -, bien des députés jureront avoir commis une bévue en refusant aux homosexuels d’être des citoyens à part entière.
    De plus, au-delà des jugements moraux de chacun, ces élus de la Nation montrent bien peu d’estime pour ces 200.000 enfants qui vivent dans des familles homosexuels. Pire, en signant un « manifeste pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli dans une famille composée d’un père et d’une mère », ils écartent et stigmatisent une grande partie de nos concitoyens : les parents homosexuels bien sûr, mais aussi - ils semblent les oublier ! - les parents hétérosexuels célibataires. Les 174 coalisés font en effet comme si la société n’avait pas évolué et que chacun vivait dans une famille classique. Oubliant que ce mode de vie traditionnel cohabite désormais avec bien d’autres : familles monoparentales, homosexuelles, tribus, etc…
    En adoptant un tel manifeste, ces élus tentent nous ramener aux années 60… niant l’environnement qui les entoure. Ils démontrent qu’une partie de la droite reste totalement décalée par rapport à l’aspiration de la majorité des français qui veulent aujourd’hui donner aux gays les mêmes droits qu’aux hétéros.
    Heureusement et contrairement à l’époque du PaCS, l’unanimité est rompue et bien des élus de droite refusent de signer une pétition aussi rétrograde. Avec dignité, ils n’acceptent pas de se retrouver aux côtés de celui qui prétend que « le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel »… un certain Christian Vanneste !

  • Le vendredi 13, j’adore !

    Il y a des jours où je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire sur mon blog. C’est le cas aujourd’hui ! Plutôt que de sécher, je vais simplement vous résumer ma journée d’hier et ce que je compte faire aujourd’hui.
    Un vendredi 13, j’adore ! En fait le 13 est mon chiffre fétiche comme pour ma copine Sheila… ce dont vous devez vous foutre et je vous comprends ! Mais je meuble…
    Ceci dit, jeudi a été une journée intéressante. Plusieurs réunions avec mes services des solidarités à Vigneux-sur-Seine puis dans l’après-midi j’ai repris mon cher RER D qui bien sûr est arrivé en retard. Rien d’anormal. La routine quoi !
    Direction le Conseil national du sida où j’ai assisté à ma première réunion – je n’ai été nommé dans cette instance présidée par Willy Rozenbaum que le 29 décembre dernier par le Premier ministre. Je ne vous dévoilerai pas la teneur des débats qui sont confidentiels. Je vous dirai juste que je suis intervenu pour m’inquiéter des attaques que subit la politique de réduction des risques chez les toxicomanes. Cette politique donne des résultats extraordinaires et a fait s’effondrer les contaminations au VIH chez nombre d’usagers d’héroïnes qui sont moins de 3% des nouveaux cas dépistés après avoir été plus de 25% des cas de sida dans les années 90. Une politique exemplaire initiée par Michèle Barzach, puis développée par Simone Veil et Philippe Douste-Blazy. Ces résultats sont étonnants et pourtant certains députés, parmi les plus réac, passent leur temps à remettre en cause cette politique efficace.
    Muriel Schor, conseillère du 17ème et vice-présidente d’Aujourd’hui, Autrement est venue me chercher au CNS pour assister aux vœux de Xavier Bertrand, le ministre de la santé et solidarité. L’occasion de retrouver Xavier pour lequel j’ai beaucoup d’estime mais aussi Antonio Ugidos directeur du CRIPS, mon amie Cécile Renson, conseillère de Paris, le professeur Françoise Forette et bien d’autres …
    Et ce vendredi 13 commencera par une interview sur Vivre FM dès 8h30, des interviews, un déjeuner avec la comédienne Charlotte Vallandrey à la Porte Dorée et bien sûr le dîner de Paris Autrement au Gai Moulin où Françoise de Panafieu passera à l’apéro. Bref, une beau vendredi en perspective… Le vendredi 13, j’adore !
    PS : Petit message personnel. Merci à Guillaume pour le magnifique CD de James Blunt. J’écoute en boucle en écrivant ce post « You’re Beautiful » et « Goodbye my lover »…

  • Fin de vie : le gouvernement doit arrêter de faire l’autruche !

    L’hebdomadaire la Vie publie aujourd’hui les décrets d’application de la loi sur la fin de vie d’avril 2005. Ils devraient paraître au journal officiel début février et sont actuellement devant le Conseil d’Etat. Ces décrets définissent notamment les conditions des directives anticipées pour les cas où des patients seraient hors d’état d’exprimer leur volonté. Ces directives devront dater de moins de trois ans et être signées par deux témoins.
    Les textes, s’ils étaient publiés en de tels termes, posent bien des problèmes.
    D’abord, les directives ne valent pas un testament de vie car elles restent seulement indicatives. En effet, une équipe médicale qui se refuse à les appliquer le peut toujours, car c’est cette même équipe qui seule décide comme le précise les décrets !
    Cette interprétation confirme que la fin de vie demeure une question médicale alors qu’elle est d’abord une affaire morale, éthique, philosophique pour chacune et chacun d’entre nous.
    D’autre part, la proposition d’un registre national des directives anticipées qui aurait été facilement consultable par les médecins - et donc opposable - n’est pas retenue. Un vrai handicap pour connaître rapidement la volonté d’un patient.
    Enfin, ces décrets, s’ils sont adoptés en l’état, démontreront le décalage croissant des pouvoirs publics avec les aspirations des Français qui souhaitent majoritairement devenir maîtres de leur fin de vie. Ces textes étonnent même dans le contexte actuel avec les affaires Humbert et Chanel qui sont de nouveau au devant de la scène médiatique.
    Il m’apparaît donc urgent que le gouvernement lance ce débat sur la fin de vie que je réclamais récemment. Il ne peut plus continuer à faire l’autruche sur un sujet aussi important qu’est la fin de leur vie pour beaucoup de nos concitoyens.

  • Dernières inscriptions pour le dîner de nouvelle année de vendredi

    C’est ce soir que s’arrêtent les inscriptions pour le dîner de Paris Autrement, section parisienne d’Aujourd’hui, Autrement. Nous ne pourrons malheureusement pas accueillir celles et ceux qui ne seront pas inscrits. Alors, si vous souhaitez venir vendredi au dîner de rentrée au Gai Moulin, merci de vous inscrire auprès d’Anne-Marie. Nous avons réussi à obtenir du restaurateur quelques places supplémentaires, même si nous serons un peu serrés !
    Je serais vraiment très heureux de vous retrouver pour cette soirée conviviale où nous fêterons dignement cette nouvelle année.

  • Mon 8ème vœu pour 2006 : que l’homophobie recule !

    Je ne veux pas faire un vœu pieux. Mais je pense malheureusement qu’il reste encore du chemin à faire pour aboutir à une société ouverte et tolérante.
    J’espère que les propos inacceptables de Christian Vanneste seront condamnés par la justice. Un élu se doit de ne pas attiser la haine. Nous serons bientôt fixés par le prononcé de la décision du tribunal de Lille fin janvier. Ce procès auquel j’ai témoigné contre Vanneste m’a valu quelques lettres d’insultes ou d’intimidations. J’ai même reçu d’Allemagne des dessins abominables faits par les nazis représentant les homosexuels dans des postures infamantes et quelques moyens de les rééduquer...
    Mais ce n’est rien à côté de cette lettre d’un certain Jean Rigal de Sucy-en-Brie du 14 décembre 2005, envoyée avec copie à Monsieur Christian Vanneste. C’est celle d’un père dont le fils est mort du sida. Je vous en livre des extraits :
    « Lorsque mon fils, à la fin de son adolescence, s’est dit ou reconnu homosexuel, il m’a été impossible de lui exposer que le tabou qui pesait sur ce comportement, en fait protégeait les homosexuels. Il fréquentait un monde qui probablement prenait mes vues pour des bêtises de vieux con. Or, ce n’est pas un mystère : l’homosexualité a toujours été le vecteur primordial des maladies sexuellement transmissibles.
    Mon fils est décédé. Est-il besoin de vous dire de quoi il est mort ?
    Je regrette d’avoir à vous le dire, mais les gens qui parlent comme vous portent dans ce drame une responsabilité tout à fait comparable à celle des vendeurs du sang contaminé.
    Et je suis exaspéré par les gémissements perpétuels des homosexuels. Et par leur exhibitionnisme….
    »
    Je crois que ce n’est pas la peine de rajouter un commentaire. Vous pouvez d’ailleurs retrouver un florilège actualisé de propos homophobes qui m’ont été adressés sur mon site. Cliquez ici.