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Le blog de Jean-Luc ROMERO-MICHEL - Page 543

  • Paris Autrement : les raisons de ma candidature

    Certains me demandent encore – et c’est bien la moindre des choses - les raisons de ma candidature aux primaires pour la désignation du candidat de l’opposition municipale à Paris. Elles sont au nombre de quatre.
    * Pour donner une palette de choix dans cette primaire.
    La pire des choses serait de donner l’impression que les jeux sont faits d’avance comme certains le voudraient tant. Il faut ouvrir le jeu pour donner un vrai choix aux militants.
    * Deuxième raison : il s’agit de tirer les conclusions des changements sociologiques de Paris et des attentes de pluralisme et de transparence des Parisiens.
    La capitale est une ville plus jeune qu’on le pense souvent, notamment chez mes amis de la droite et du centre : il y a plus de personnes appartenant aux catégories actives que dans le reste du pays : 36% des Parisiens ont entre 20 et 39 ans contre 27,4% de la population française dans son ensemble.
    Alors, comment mieux prendre en compte ces évolutions et ces attentes ?
    a) D’abord en renouvelant les générations :
    Philippe Séguin avait la volonté d’injecter un peu de sang neuf dans ses équipes. Malgré sa volonté, trop peu des jeunes militants qu’il a mis en selle ont résisté à la bérézina électorale.
    Il nous faut, cette fois-ci, renouveler en partie nos élus. Sans faire de jeunisme, il s’agit d’éviter les renouvellements de baux emphytéotiques à certains élus qui n’ont qu’un mérite : hanter les antichambres des décideurs politiques. A Aujourd’hui, Autrement, nous nous y attachons d’autant que plus de 50 % de nos troupes ont moins de 30 ans.
    b) Ensuite, il faut faire plus confiance aux femmes.
    La loi sur la parité oblige à constituer des listes paritaires. Elle n’oblige malheureusement pas à des exécutifs à égalité hommes/femmes.
    Dans une ville où 53% des Parisiens sont des Parisiennes, nous avons l’obligation d’une parité totale. Des élus, mais aussi des responsables. C’est un engagement fort que je prends. C’est le nôtre et j’essaierai, durant cette primaire, de l’imposer aux autres candidats.
    c) Il nous faut instaurer des nouvelles pratiques politiques et institutionnelles à Paris.
    Pour ne pas être suspecté de gérer la ville dans le sens de nos intérêts personnels et patrimoniaux, il semble important d’ériger un corps de règles à respecter absolument.
    Je propose ainsi de voter un code de déontologie, comme cela existe à Québec, qui définit les règles d’éthique que doivent suivre élus et fonctionnaires.
    Outre ces règles, il s’agit de s’engager, puisque la loi ne nous y oblige pas, à exercer un mandat unique, à ne pas cumuler mandat de maire, d’adjoint de Paris et activité professionnelle, de limiter le nombre d’adjoints à 20, mais aussi de donner une autonomie financière aux arrondissements et de valoriser cette force vive constituée par les 517 conseillers d’arrondissement.
    Parmi ces règles enfin, mieux associer tous les Parisiens durant le mandat. Faire de notre capitale un laboratoire participatif est une exigence pour qui veut faire de la politique autrement : il s’agit notamment d’organiser une séance de questions des Parisiens avant le conseil comme cela se pratique à Montréal et de mettre en oeuvre au moins deux référendum locaux par mandature.
    * Troisièmement, il s’agit de se réconcilier avec celles et ceux que la droite a trop souvent méprisés ou négligés.
    Nous ne gagnerons pas en opposant les Parisiens entre eux, mais en les rassemblant. En 2001, certains n’avaient pas perçu à quel point les gays avaient été blessés par les débats sur le PaCS.
    Nous en avons payé le prix fort.
    Il serait d’ailleurs judicieux que la droite soit à l’origine d’un grand centre gay et lesbien tel qu’il existe dans toutes les capitales et qui nous fait encore défaut ici, à Paris.
    Aujourd’hui, si nous n’y prenons pas garde, nous subirons le même revers de la part des jeunes et des bobos.
    De grâce, ne passons pas de l’homophobie à la bobophobie !
    Nous essaierons, en ce qui nous concerne, de ne pas négliger cette fois-ci ces membres du corps social qui ont droit aux mêmes attentions que les autres !
    * Ultime raison de ma candidature, je souhaite ouvrir des voies nouvelles pour un Paris, Autrement.
    Pour Aujourd’hui, Autrement, il ne s’agit pas, à ce moment de la primaire, d’offrir un programme clé en mains, mais de mettre dans le débat des proposions à même de susciter l’intérêt voire même la controverse chez les Parisiens.
    Sans faire un catalogue à la Prévert, je vais, chaque semaine jusqu’en septembre vous décliner ces pistes.
    J’espère que vous serez nombreux à me donner votre avis.
    En attendant belle fête de la musique !

  • Des voies nouvelles pour donner espoir à ceux qui souffrent

    Cette première journée de collectes des signatures pour la primaire de l’UMP aura été consacrée… au sida.
    Ce matin, j’ai participé à la réunion qu’a organisé Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, avec les associations de lutte contre le sida. Une première. Jamais un ministre n’avait réuni aussi rapidement après sa nomination tous les acteurs de ce combat pour la vie. Signe prometteur !
    J’avais prévenu le ministre que l’exercice ne serait pas facile tant l’exaspération légitime des associations est forte, mais ce fut plus soft. En adoptant un profil modeste, en écoutant et en rappelant qu’il a l’habitude de tenir ses engagements, il a mis le doute dans les têtes des militants remontés que nous sommes. Beaucoup d’entre eux semblent lui donner le bénéfice du doute et ils ont raison. On pourra de toute manière faire le bilan de l'action de Xavier Bertrand à la fin de cette année de cause nationale.
    Je lui ai, pour ma part, rappelé les inquiétudes des associations dues aux baisses de crédit sur le terrain – au niveau national, les crédits sont constants avec 38,7 millions d’€ consacrés à la prévention du VIH, 461 millions d’€ pour la prise en charge hospitalière et 473 millions pour les antirétroviraux -, rappelé la désorganisation que crée la décentralisation pour les CDAG. J’ai bien sûr mis l’accent sur le traitement inégal des étrangers touchés par le VIH dans les préfectures, sur le nouvel élan à donner à la politique de réduction des risques chez les toxicomanes et enfin alerté sur les discriminations que subissent les personnes séropositives insistant que l’interdiction de fait qui leur est imposée de contracter des prêts.
    Pour le déjeuner, le sida a encore été au menu, puisque j’ai déjeuné avec Line Renaud [photo]. Nous avons réfléchi aux moyens de remobiliser les Français autour du sida. Incontestablement réconfortant de voir Line continuer, après 20 ans de lutte, à imaginer des voies nouvelles pour donner un peu d’espoir à ceux qui souffrent !
    Fin de journée plus ludique avec l’avant première du spectacle de Tonya au 3e lieu
    Heureux d’y retrouver à cette occasion mon ami Vincent Mc Doom qui m’a affirmé publiquement son soutien à ma candidature à Paris :
    cela va faire plaisir à certains de mes amis UMP !
    Un spectacle que je vous recommande, même si je ne l’ai pas assez bien défendu à un journaliste de Canal Plus qui m’a surpris en m’interviewant alors que je sortais à peine de la salle. Allez-y vite, car cela s’arrête déjà et malheureusement le 24 juin.
    A très vite.

  • Les primaires pour Paris, c’est parti !

    Depuis ce lundi matin, les élus et les militants peuvent envoyer leur parrainage à l’UMP pour les primaires qui désigneront le candidat de l’opposition municipale à la mairie de Paris..
    La droite et le centre n’ont pas su, ces dernières années, donner le nouvel élan que tant de Parisiennes et de Parisiens attendent. Ils n’ont pas su - et pour certains pas voulu - comprendre l’évolution de cette ville, sentir son pouls rythmé, comprendre sa soif de modernité, d’ouverture sur les autres et de tolérance.
    Nicolas Sarkozy [ma photo] a souhaité à juste titre reconstruire une opposition à Paris, une opposition constructive et porteuse d’espérances, une opposition qui croit de nouveau en sa capacité à rassembler les Parisiennes et les Parisiens autour d’un projet ambitieux et exaltant.
    Pour y parvenir, il a lancé cette primaire à laquelle avec le soutien d’Aujourd’hui, Autrement, parti politique associé au Parti Radical d’André Rossinot, j’ai décidé de concourir. Si je me félicite de cette organisation démocratique, je souhaite encore comme je l’ai dit, lors de ma conférence de presse jeudi dernier, qu’elle soit améliorée de deux manières.

    - Je suggère de supprimer l’exigence de parrainages. Elle met les élus parisiens dans une situation inégale et semble peu compatible avec une volonté d’ouvrir le jeu à Paris. De grâce, n’ayons pas peur de la démocratie !
    - Il faut ensuite élargir cette primaire. Quelle dynamique extraordinaire sortirait d’une primaire ouverte à tous les candidats de droite et du centre ! Je suis persuadé que si tous les candidats actuels le demandent à Nicolas Sarkozy, ce dernier, et lui seul, a la capacité de persuader d’autres candidats, notamment Bernard Debré, de participer à cette compétition dès qu’elle devient loyale.
    Il n’est pas trop tard pour revoir les conditions de la primaire…
    Quoi qu’il arrive, je me lance donc dans cette compétition pour définir un Paris Autrement.
    J’espère d’ailleurs que certains medias vont prendre enfin cette candidature en compte, car ce week-end, j’ai eu 2 mauvaises surprises – j’ai pas de chance avec la presse cette fin de semaine. Dans le Figaro, le chapeau de l’interview de Claude Goasguen indique que je ne participe pas à la primaire (sic) ! Quant au Parisien de samedi, dans la rubrique Couloirs, on présente 4 candidats pour Paris, oubliant ma candidature.
    Soit je gène les biens pensants, soit les journalistes politiques ont besoin de revoir leurs fiches…
    En ce qui me concerne, chaque semaine jusqu’en septembre, je vous détaillerai les propositions que nous avons élaborées avec les équipes d’Aujourd’hui, Autrement. Vous pourrez par vos critiques, vos suggestions, nous aider à améliorer notre projet pour un Paris Autrement.
    Oui, vraiment, les primaires pour Paris, c’est parti.
    Bonne semaine.

  • Mon duel dans VSD

    Le débat que j'ai fait avec Paul-Marie Couteaux dans la rubrique Duel tenue par Paul Wermus dans VSD est en ligne. http://www.vsd.fr/contenu_editorial/pages/magazine/kiosque/duel/duel.php Vous pouvez le lire et même voter pour dire si vous partager mon avis sur les Gays Pride.
    Amitiés.

  • La colère légitime des associations lyonnaises

    Je ne suis pas mécontent que cette semaine s’achève. Il faut avouer que je n’ai guère eu de temps pour souffler depuis dimanche dernier. Mairie de Vigneux, plusieurs réunions sur le sida – bureau de la grande cause, réunions d’ELCS de Paris, réunion des élus à Lyon, dîner avec le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, jeudi soir –, lancement mouvementé de la campagne Paris Autrement, jeudi matin, suivi d’un amical et ensoleillé apéro improvisé sur le Pont des Arts pour finir la semaine à la Gay Pride de Lyon !Justement : vendredi, conférence de presse au Press Club de Lyon pour évoquer la Gay Pride de Lyon qui a particulièrement mis en avant la lutte contre le sida dans le mot d’ordre de sa marche. C’est donc avec plaisir que j’ai donc décidé de faire d’une pierre deux coups, en organisant avec Jean-Louis Touraine, 1er maire- adjoint de Lyon [en photo, la mairie de Lyon], une réunion d’ELCS dans sa mairie du 8e. Cette réunion, en présence de nombreux acteurs associatifs, nous permet de constater que la situation des associations à Lyon est mauvaise du fait d’une baisse très importante des crédits d’Etat pour le sida. La colère gronde et je la comprends : elle est légitime. Je me promets d’être le porte-parole de cette inquiétude auprès du ministre. Il faut dire que j’avais anticipé cette réunion en indiquant dès jeudi à Xavier Bertrand que l’inquiétude est forte dans la lutte contre le sida, car les militants estiment que durant cette année de grande cause nationale, les pouvoirs publics n’y prennent pas toute leur part qu’ils devraient. Ils ont raison et j’espère que le nouveau ministre de la santé, qui montre un réel intérêt pour ce combat, va enfin nous entendre… il ne reste que 6 mois pour que la cause soit vraiment gouvernementale ! Rendez-vous lundi car Xavier Bertrand recevra toutes les associations.
    La conférence de presse, organisée par la LGP, est plus mouvementée. Le jeune président, David, emporté par sa jeunesse mais aussi un sentiment d’injustice réclame carrément la démission du 1er ministre. Il exige des avancées pour le VIH car, dit-il, « en cette absence, l’année sida ne sera qu’une mascarade. »
    Patatras : ce matin en ouvrant Le Progrès le journaliste présent à la conférence de presse - ayant semble t-il oublié le conditionnel de David - titre : Sida, grande cause nationale, la mascarade !
    Sans même reprendre un seul de mes propos, ce journaliste ne reproduit que les points négatifs du discours de David oubliant sa volonté de participer à l’année grande cause nationale… Le coup est rude. Ces derniers temps, on souffrait de l’absence d’intérêt des medias pour le sida. Aujourd’hui, c’est pire ! Un grand media de la PQR fait de la désinformation contribuant à cette démobilisation croissante et incontestablement mortelle ! Ceci dit, cela ne m’aura pas empêché de participer à la Gay Pride jusqu’à la minute de silence et le sitting qui se déroule, avec beaucoup d’émotion, en faveur des morts du sida.
    Et puis, en quittant Lyon, je peux aussi me réjouir d’avoir passé une belle soirée vendredi. Ce n’est pas tous les soirs qu’un tel moment arrive en ce moment !
    J’ai en effet dîné avec David, le président de la Gay Pride, Violette, la présidente d’honneur de Contact, Jean-Luc, maire-adjoint de Villeurbanne et responsable de l’association étudiante Moules-frites dans un restaurant génial, La Gargotte, [15 rue Royale 69001 Lyon], que je vous recommande dès ce week-end. La nourriture y est excellente et la présentation originale – un conseil, gouttez la salade de St Jacques. Yvan Peric, le cuisinier-patron, un ancien mannequin aussi beau que drôle, est sûrement un futur grand nom de la cuisine. D’ailleurs, si vous n’êtes pas à Lyon, vous pourrez retrouver Yvan, sur France 2, début juillet où son histoire sera racontée. Elle vaut la peine d’être connue : jeune croate arrivé en France à 14 ans, mannequin, puis cuisinier chez les grands, avant d’ouvrir récemment sa propre affaire à Lyon. Une histoire à suivre.
    Je vous souhaite une dimanche ensoleillé et de profiter comme moi d’un peu de repos.

  • Lettre à Paris

    [Aujourd'hui, j'ai lancé ma campagne pour les primaires UMP lors d'une conférence de presse suivie ce soir d'un apéro improvisé sur le Pont des Arts. Je voulais vous donner la primeur de cette lettre à Paris qui introduit le programme d'une vingtaine de pages qui a été remis à la presse.]
    C’est un Béthunois qui s’adresse à toi, Paris, un gars du Nord descendu vers la capitale voilà plus de vingt ans pour conquérir sa liberté, pour vivre sa jeunesse dans cette ville extraordinaire. C’est une lettre d’amour, Paris, que tu recevras. Ne rougis pas. Tu la mérites.Pour quelqu’un qui, comme moi, a vécu sa première jeunesse dans une petite ville à l’horizon borné, où même le ciel, si bas, forme une barrière, quelle aventure de te découvrir, toi multiforme, infatigable, aussi haute et profonde que large, toi où tout est démesuré.
    Le Parisien de naissance ne connaît pas ce bonheur. Privilégié parce que tu as tout mis à sa portée dès son premier jour sur cette terre, il lui est difficile de te rendre cet hommage. Il ne réalise pas sa chance de vivre entre tes bras.
    Paris, à travers le monde, tu restes synonyme de grandeur, de puissance, d’élégance, de liberté. Ta libération en 1944 a rendu l’espoir aux peuples en guerre. Les belles dames et les beaux messieurs font et défont la mode. Une colère de toi et le monde s’interroge.
    Paris, tu es synonyme également de révolution, de plaisirs interdits, d’amours canailles. Ton peuple, toujours effervescent, est toujours prêt à descendre dans la rue. Tes petits hôtels, tes ruelles, tes bancs publics accueillent et protègent les gestes interdits.
    Paris, tu sais nous surprendre. Une promenade à travers toi nous confronte à des bruits, des odeurs, des couleurs, des impressions, des visions qui nous tiennent en éveil et nous excitent. Tu n’es pas un jardin paisible dans lequel les promeneurs, mains derrière le dos, se laissent sombrer dans l’ennui.
    Paris, tu t’ouvres aux autres comme tu t’es ouvert à moi. Tes femmes et tes hommes sont aux couleurs multiples comme le sont les fleurs d’un grand pré.
    Et puis, Paris, je dois te rendre une grâce particulière. Dans la tourmente du dimanche 29 mai, dans une France frileuse qui a dit « non » à l’Europe, dans la colère d’un espoir perdu, tu nous as donné une grande joie. Tu as su dire « oui ». Toi, qui pour les peuples opprimés a représenté l’espoir, tu as su, une fois encore, te déclarer accueillante.
    Non, Paris, tu ne nous as pas déçus. Ton peuple, une fois encore inspiré, a montré le chemin de la Paix.

  • Les premiers aléas de campagne

    L’après-midi s’achevait calmement à la mairie de Vigneux quand Philippe Lohéac m’annonce que le théâtre Molière annule ma conférence de presse prévue dans quelques heures sur ordre de la mairie de Paris ! Le choc…
    Tout est prêt : le programme, l’équipe et nous n’avons plus de lieu pour présenter notre campagne !!!
    J’appelle le maire de Paris qui m’explique très amicalement qu’il ne souhaite pas qu’un lieu culturel puisse être utilisé à des fins politiques et regrette que la direction du théâtre m’ait donné cette autorisation, il y a plusieurs semaines. Il est sincèrement désolé mais ne souhaite transiger à cette règle, ce que je comprends aisément. Il a raison.
    Seul hic – et Bertrand n’était pas informé – mais nous avions eu cette autorisation sans mentir sur le but de cette réunion : le lancement de la campagne Paris Autrement. Et nous ne pouvions connaître cette règle qu’on ne nous a pas opposé préalablement.
    Si le maire est incontestablement de bonne foi, je m’étonne que certains services aient cru bon de le prévenir que ce soir… Comme si, on avait voulu m’empêcher de faire cette réunion sachant qu’avec nos faibles moyens, il serait difficile de trouver une situation de rechange.
    Si tel est le cas, nos méchants génies seront déçus : nous avons trouvé un autre lieu et la conférence de presse se déroulera bien à 11 heures. Rendez-vous devant le théâtre Molière. Pour éviter un nouveau mauvais coup, vous comprendrez qu’on garde ce lieu secret pour l’instant !
    Quant à ce jeudi soir à 18h30, j’espère que personne ne nous empêchera de nous retrouver simplement et amicalement sur le Pont des Arts [ma photo] !Dernière chose, si vous avez une minute, lisez le VSD de cette semaine : j’y débats avec le député villiériste ultra droitier Paul-Marie Couteaux su l’intérêt de la Gay Pride ! Vous y constaterez qu’un monde nous sépare… et cela ne vous étonnera pas !
    A tout à l’heure avec Paris Autrement.

  • Le 16 juin à 18h30 : sur le pont des Arts, pour un Paris Autrement

    Deux réunions consacrées au sida lundi et mardi soir. Hier, je présidai le bureau du sida, grande cause nationale 2005 et ce mardi soir une réunion d’ELCS à la mairie du XIe avec Philippe Ducloux, 1er adjoint PS de cet arrondissement et vice-président d’ELCS ainsi que Philippe Lohéac. Une réunion passionnante où tout a été abordé : la situation de la pandémie à Paris - 1/4 des cas de sida de tout le pays ! -, la réduction des risques chez les toxicomanes, la prostitution, le relâchement chez les gays, l’indifférence des hétéros. Seul hic, il n’y avait aucun élu de droite présent à cette manifestation. Décidément, sur ce sujet, je prêche bien trop souvent dans le désert. Est-ce que la droite parisienne comprendra t-elle à temps les préoccupations de tous les parisiens plutôt que de montrer du doigt – comme certains le font encore - les bobos et les jeunes !
    En quittant la mairie du XIe, cela me conforte dans l’idée qu’il me faut, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement faire évoluer la droite. Et nous ne manquons pas d’idées pour cela. Nous les développerons dès jeudi 16 juin au cours d’une conférence de presse puis nous prendrons le pot de l’amitié pour fêter le lancement de ma candidature aux primaires UMP pour la mairie de Paris dès 18h30, ce jeudi encore, sur le Pont des Arts, ce pont qui réunit rive droite et rive gauche… tout un symbole pour nous qui voulons faire de la politique Autrement…
    N’hésitez pas à nous rejoindre jeudi ! Cela ne vous engage à rien si ce n’est à échanger nos idées pour changer Paris et à boire un coup.

  • Florence, Hussein... enfin libérés ! N'oublions pas Ingrid...

    En ce magnifique dimanche ensoleillé, quelle joie j’éprouve à la libération - tant espérée depuis si longtemps - de la journaliste de Libé Florence Aubenas et de son guide Hussein Hanoun.
    Après plus de 5 mois passés en captivité, notre compatriote recouvre enfin la liberté et viens de retrouver ses proches. Comme beaucoup, le temps passant, je finissais par craindre pour sa vie. L’avoir vu souriante et heureuse retrouvant sa famille comme cela s’était déjà passé pour son guide ce matin est trop réjouissant.
    A l’ensemble des services français qui ont œuvré à ces libérations, j’ai, comme vous tous sûrement chers bloggers, envie d’adresser mes plus sincères félicitations. Egalement, comment ne pas être admiratif pour toutes ces Françaises et tous ces Français qui, individuellement ou collectivement, ont pris des initiatives pour témoigner leur soutien aux deux otages et montrer aux ravisseurs que le pays tout entier était rassemblé pour obtenir leur libération.
    En ce jour de fête bien légitime, je n’oublie pas Ingrid Betancourt, retenue par les Farc, en Colombie, depuis le 23 février 2002. Je reprends espoir aussi pour elle. Merci Florence !

  • Retrouvez moi Dimanche sur France 3 IDF à 11h55

    Deux jours consacrés au VIH/sida. Jeudi, nous avons mobilisé les élus de l’Essonne et les Vigneusiens. Toujours bizarre pour moi d’animer une réunion d’élus dans la ville dont je suis le directeur des Solidarités. Mais comme je suis fier des actions que nous y menons – nous sommes une des seules villes de France à mettre à disposition des habitants des préservatifs masculins et féminins toute l’année -, c’est d’autant plus motivant. Aux côtés du maire Serge Poinsot et de Philippe Lohéac, nous avons donc rappelé aux élus essonniens présents à quel point l’investissement des élus est déterminant pour ce combat pour la vie.
    Autre réunion, autre décor : ce vendredi soir, j’étais dans un VVF à côté de Nice où j’ai animé en début de soirée un atelier sur sida et homosexualité. Je n’ai pas hésité à aller jusque Nice juste pour cette réunion de 2 heures, car en ce mois de grande cause nationale, justement consacré aux gays et au VIH, je crois qu’il est de ma responsabilité de sensibiliser aux discriminations que vivent les sidéens au sein même de la communauté homosexuelle. N’oublions pas qu’une partie des gays discriminent aussi les homos séropos car ces derniers ne correspondent à l’image d’esthétisme qui les fait rêver. Quand de 1 à 2 gays sur 10 vivent avec le sida, il m’appartient de continuer à mobiliser pour que cette hécatombe s’arrête... De plus, le fait que je vive depuis 20 ans avec ce virus et que j’ai pu avoir une vie quasi normale m’apparaît porteur d’espoir pour ceux qui découvrent aujourd’hui leur séropositivité et qui pensent que tout est fini. Je les rassure, pour eux comme pour moi, l’avenir dure toujours !
    Hormis cela, je voulais vous convier à quelques rendez-vous importants cette semaine :
    Demain, dimanche, je suis l’invité de l’émission de Paul Wermus, Piques et Polémiques, sur France 3 Ile-de-France à 11h55. J’y serai aux côtés de mon amie Brigitte Lahaie, mais aussi du Père de La Morandais et de la cultissime Madame de Fontenay…Nous y échangerons sur un thème léger : La France est-elle libertine ou conservatrice ? Rejoignez-nous : détente assurée…
    Lundi, à 19h30, au Babu – 18 bd Montmartre, j’organise un café politique sur le thème « LGBT : L’égalité avance t-elle ? » avec comme invité le porte-parole de l’Inter LGBT, Alain Piriou.
    Et surtout, retenez la date du jeudi 16 juin : à 11 heures au théâtre Molière conférence de presse pour la présentation de notre programme pour Paris Autrement et à 18h30, un apéritif impromptu sur le Pont des Arts pour fêter le lancement de notre campagne pour les primaires devant désigner le candidat pour Paris. Venez-y nombreuses et nombreux.
    En attendant de vous y retrouver : bon dimanche !

  • Après les discours, maintenant les actes !

    Je continue à ne rien cacher de mon état de santé, car mon dimanche n’a pas été à la hauteur de mes espérances… Pour une fois que je pensais être tranquille pour préparer ma semaine avec sérénité et répondre à une longue interview que m’a adressée le journal québécois Le Point… Et dire, que certains pensent que vivre avec le sida est une sinécure, qu’il suffit d’avaler 2 ou 3 aspirines pour aller mieux. Pour aller bien !
    J’avais une mine si blafarde lundi que Bertrand Delanoë l'a su ! Il m’a simplement – comme si souvent – appelé pour prendre de mes nouvelles, juste avant de s’envoler pour la Chine cet après-midi. Touchante attention.
    Hormis cela, début de semaine chargé à Vigneux-sur-Seine où l’approche de l’été oblige, le directeur des solidarités que j’y suis, à prévoir de nombreuses hypothèses, notamment une nouvelle canicule.
    Enfin, et bien sûr, aujourd’hui, j’ai suivi, à la télévision, la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Dominique de Villepin. Un discours volontaire et ambitieux pour l’emploi.
    Les mesures concrètes annoncées pour lutter contre le chômage et redonner confiance aux Françaises et aux Français vont dans le bon sens. Pragmatisme, absence de tabou, priorité absolue caractérisent ces dispositifs. Egalement, j’ai apprécié la volonté de Dominique de Villepin de lutter contre les inégalités sociales pour rétablir le contrat social qui existe entre la France et les Français – on nous le promet depuis la belle campagne de 1995 !!!
    Je m’interroge néanmoins sur les moyens qui seront mobilisés pour financer ces mesures, en dehors de la suppression de la baisse annoncée de l’impôt sur le revenu, mesure aujourd’hui indispensable.
    Outre que le recours aux ordonnances m’apparaît inutile pour un gouvernement qui a quand même une solide majorité au Parlement, je regrette que le Premier ministre n’ait pas indiqué précisément les mesures précises qu’il prendra en matière de lutte contre les discriminations - et singulièrement de lutte contre l’homophobie, seule discrimination qu’il n’ait pas citée - qui minent notre pacte républicain.
    Egalement, en ma qualité de président du collectif « Sida, grande cause nationale 2005 » et d’Elus Locaux Contre le Sida, je déplore que rien n’ait été annoncé pour lutter contre cette pandémie qui, en France comme dans l’ensemble du monde, cause de terribles ravages.
    Le Premier ministre nous a demandé 100 jours. Il ne s’agit donc pas de faire, dès à présent, des procès d’intentions.
    Mais après les discours, maintenant les actes !
    Je vous souhaite à toutes et à tous une belle fin de semaine.

  • Quel gâchis d’avoir viré le talentueux Hénart du gouvernement !

    Dans le cadre du mois sida et homosexualité du sida, grande cause nationale 2005, j’ai passé ce samedi à Nancy. Un déjeuner avec les élus concernés par le VIH/ sida pour préparer une réunion que je ferai sur le sida avec le maire, André Rossinot [en photo], en septembre, puis Gay pride de Nancy. 1500 personnes participent à cette manifestation, ce qui est un nombre important pour cette ville de l’Est où il n’est pas toujours facile d’afficher son identité dès qu’elle est différente. Les medias sont très présents et je réponds aux interviews avec la satisfaction de constater que la PQR comme les radios et télés en province sont bien au fait et intéressés par les questions gays – un peu moins malheureusement par le VIH/sida. Je le déplorerai le soir même en voyant sur France 3 Nancy que seuls mes propos sur l’homosexualité étaient retenus – mes longs développements sur le sida oubliés ! Que d’énergie et de fatigue pour défendre ce combat pour la vie. En voyant ce reportage, j’ai un moment de doute : ai-je raison de donner tant de ma santé si précaire ? Est-ce utile ? Mais, heureusement, mes doutes sont de courte durée, car ce long travail de re-mobilisation a forcément quelques ratés. J’espère que les autres medias nancéens reprendront mes paroles fortes de mobilisation adressées notamment aux gays en ce jour de marche des Fiertés, car 1 gay sur 10 en est séropositif en France et 3 homos apprennent chaque jour leur séropositivité...
    A la fin de la marche, sur la magnifique place Stanislas récemment rénovée, j’ai le plaisir de retrouver mon ami, Laurent Hénart, l’un des recalés du gouvernement Villepin. Il est triste, mais pas du tout aigri d’avoir été viré du gouvernement alors qu’il na pas démérité dans son travail pour l’insertion professionnelle des jeunes. Quel gâchis d’avoir viré ce jeune espoir de la droite comme l’a déploré avec force le maire de Nancy, André Rossinot, par ailleurs président du Parti Radical. Encore deux déçus du chiraquisme qui viennent se rajouter à une liste de plus en plus longue… Devedjian, Barnier, Darcos, Muselier, Fillon … Quel gâchis ! En le quittant, je lui promets, comme il me le demande, de venir lui donner un coup de main pour la campagne législative qu’il veut lancer en septembre. J’espère sincèrement qu’il a raison de provoquer une partielle, car il est vraiment dommage de se passer d’un tel talent.
    Je suis heureux d’avoir un dimanche un peu plus soft après une fin de semaine si chargée entre une matinale très matinale sur la chaîne de la TNT, Direct 8, vendredi, une AG du CRIPS avec Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon, un déjeuner avec Bernard Debré et cette Gay pride de Nancy suivie de trois heures et demie de train [Vivement le TGV Est !] pour achever une semaine bien nostalgique. Et dire que j’ai une santé fragile. Comme quoi la politique et les engagements militants donnent des forces aux plus fragiles… j’en suis l’exemple incarné. Si vous en doutez, prenez un engagement associatif ou politique, et vous verrez qu’en servant les autres, vous finissez par oublier en grande partie bien des soucis !!! Et ceci, bien sûr, n’est pas une leçon, juste un constat positif et encourageant pour achever ma semaine de blogger !

  • L'homophobie et la sérophobie, une réalité !

    Après mon outing d’octobre 2000, j’ai souvent reçu des messages d’insultes – la plupart du temps anonymes, mais parfois non. Et les messages assumés furent, curieusement, les plus durs.
    L’homosexualité est de plus en plus visible dans les medias, comme dans la vie quotidienne ! Si les Français, dans leur immense majorité, désapprouvent l’homophobie, la visibilité a incontestablement eu un effet boomerang. Elle est apparue comme une provocation pour ces esprits faibles - souvent d’extrême-droite - qui craignent ce qu’ils ne connaissent pas ou inversement ce qui les attirent irrésistiblement, mais que leur éducation leur a appris à haïr. Incontestablement, le mariage homosexuel de Bègles a exacerbé certains de nos concitoyens. Si je n’ai pas reçu les horribles messages dont a été inondé Noël Mamère, j’ai vraiment constaté un regain d’homophobie. Force est cependant de remarquer que la loi pénalisant les propos homophobes aide à calmer - peur du gendarme oblige - les ardeurs homophobes de bien des détraqués.
    En ce mois de juin 2005 consacré à homosexualité et sida dans le cadre du sida, grande cause nationale 2005, j’ai trouvé important de publier un florilège de messages homophobes ou sérophobes – anonymes ou non – qui m’ont été adressés ces dernières années. Je n’en ai malheureusement pas gardé beaucoup, ayant longtemps eu comme seule envie que de détruire ces mots lâches car pour la plupart anonymes. J’ai notamment jeté ce petit cercueil qui m’a été adressé après l’annonce de ma séropositivité dans mon livre Virus de vie en 2002 et surtout cette lettre d’un père qui me reprochait la mort du sida de son fils gay … me disant – je cite de mémoire : « C’est à cause de gens comme vous que mon fils est mort. C’est parce que vous banalisez ce qui est anormal, que l’homosexualité et donc la mort prospèrent »…
    Ces messages, même s’ils ne sont pas les pires, feront comprendre à ceux qui en doutent encore que l’homophobie et la sérophobie ne sont pas des fantasmes de militants homos mais une réalité en … 2005 ! Vous pouvez les retrouver sur mon site internet : www.jeanluc-romero.com

  • Retrouvez-moi sur Direct 8 ce vendredi 2 juin à 8h10 !

    Le gouvernement vient d’être dévoilé. Je ne suis pas sûr – hormis l’entrée notable de Nicolas Sarkozy – que sa constitution s’apparente au signal fort qu’attendaient les Français. Mais laissons lui un peu de temps : puisque le Premier ministre a demandé 100 jours. Donnons-lui le bénéfice du doute. On pourra rapidement apprécier l’efficacité du nouvel exécutif… En attendant une petite pensée pour mon amie Nicole Guedj.
    Hier, j’ai participé à l’enregistrement de l’émission Piques et polémiques sur France 3 Ile-de-France [diffusion le 12 juin à midi] sur le thème La France est–elle libertine ou conservatrice ? Un peu de légèreté après le choc de dimanche dernier… Entre Geneviève de Fontenay, mon amie Brigitte Lahaie, ma collègue UMP Edwige Antier et le Père de la Morandais, j’ai tenté de rappeler que le retour à l’ordre moral, dont on nous menace si souvent, m’apparaît plus comme un fantasme de nostalgiques aigris qu’une réalité.
    Dans la même veine, ce soir, j’ai débattu à l’Ernest bar du Lutétia, sous la houlette de Paul Wermus, avec le député villiériste ultra conservateur Paul-Marie Couteaux sur le thème la Gay Pride est–elle utile ? pour le magazine VSD [sortie prévue le 23 juin].
    Je n’étonnerai personne en précisant que j’ai défendu la marche des fiertés qui m’apparaît toujours utile tant qu’on n’aura pas abouti à une égalité réelle entre homos et hétéros. Elle reste, aujourd’hui, indispensable parce que les 500 ou 700.000 personnes – homos ou hétéros – qui s’y rendent obligent les politiques à entendre les demandes d’égalité. Car les homos, dans leur immense majorité, ne sont pas communautaristes : ils veulent juste être égaux dans une République universaliste. Cette manifestation, par sa puissance, sa visibilité, sa médiatisation, est importante pour tous ces gays ou lesbiennes, qui au fin fond de leur village, ont trop souvent l’impression d’être seuls au monde à être ce qu’ils sont.
    Enfin, la Marche des fiertés restera indispensable tant que des esprits faibles et dérangés, agresseront physiquement et oralement les homosexuels.
    Vous n’y avait peut-être pas prêté attention, car certains propos trop violents ont été effacés. Pourtant, sur ce blog, j’ai droit chaque jour aux insultes homophobes et aux menaces. Hier encore, un certain Patriote courageusement anonyme – qu’il n’oublie pas que malgré son anonymat, les services de police ont les moyens de remonter jusqu’à lui !- écrivait : « Vous n’êtes que des PD et des collabos… On vous aura Un à Un en temps voulu : on a tous les noms !!! » En terme de collabo, ce patriote courageusement anonyme mériterait la palme…
    Avant qu’il ne m’ait, rassurez-vous, je serai demain matin, vendredi 3 juin sur Direct 8 [chaîne de la TNT] à partir de 8h10 pour commenter l’actualité...

  • Raf, ne l’oublions pas au risque d’être ingrats !

    Quand un Premier ministre s’en va, on ne parle que de son successeur. Nouveauté oblige…
    Et bien, en ce qui me concerne, je vais faillir à la tradition, car aujourd’hui, j’ai une pensée affectueuse et reconnaissante pour Jean-Pierre Raffarin.
    Certes, il y a sans doute des choses à lui reprocher. Mais, je n’oublie pas qu’avec le quinquennat, c’est le chef de l’Etat qui donne toutes les impulsions. Raf n’a donc fait qu’exécuter la politique du Président.
    Surtout, je n’oublie pas le rôle essentiel qu’il a joué sur deux sujets pour lequel je l’ai rencontré à plusieurs reprises : l’homophobie et la lutte contre le sida.
    En effet, si la pénalisation des propos homophobes est une réalité depuis le 1er janvier de cette année, c’est en – grande – partie grâce à lui. Gardons cela en mémoire d’autant qu’il lui a fallu beaucoup de persuasion pour convaincre certains ministres et parlementaires de la majorité alors opposés à la pénalisation.
    Il y a deux ans, j’ai renversé sur son bureau, à Matignon, les 30 cachets de la multithérapie que je prenais alors. Je me rappellerai toujours cette scène forte que j’ai longuement racontée dans Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps. En percevant son émotion, je comprenais immédiatement que j’avais définitivement gagné la partie et convaincu Raf de faire du sida, la grande cause nationale de 2005. Il comprenait, à travers ce geste inattendu voire impudique la lourdeur du traitement que prennent les sidéens et donc que cette maladie reste terrible et difficile à vivre au quotidien. Le 25 novembre, il l’annonçait officiellement. Certes, cela n’est pas une mesure miracle, mais un signal fort qu’a voulu donner cet ancien Premier ministre pour montrer son intérêt pour le combat contre l’une des maladies les plus dévastatrices de nos vingt dernières années.
    Pour ces deux gestes forts de son mandat, pour m’avoir entendu alors, contre la volonté même de certains de ses conseillers, je le remercie. Même si la situation n’est guère brillante aujourd’hui après ce référendum, ne soyons pas injustes en l’accablant seul et ne l’oublions pas au risque d’être totalement ingrats.

  • Humaniser les prisons

    Lundi 30 mai 2005 : Prison de Fresnes.
    Un gros coup de fatigue m’a empêché d’animer, ce soir, le comité politique d’Aujourd’hui, Autrement. Philippe Lohéac m’a remplacé avantageusement. Je vous avais promis de tout vous dire : je m’exécute d’autant qu’il est rare que j’annule ma présence à une réunion importante. Mes détracteurs seront déçus : je vais mieux et je serais à la mairie de Vigneux demain !
    J’ai quand même pu aujourd’hui rencontrer, ce midi, Brigitte Lahaie dont j’apprécie le bon sens. Beaucoup m’ont critiqué de l’avoir emmené dans l’aventure d’Aujourd’hui, Autrement. Je me réjouis tous les jours de sa présence et de son bon sens.
    Avant que je ne me sente mal, j’ai cependant pu visiter la prison de Fresnes et l’hôpital pénitentiaire. L’objet de ma visite était de me rendre compte de la situation des personnes atteintes de longues maladies incarcérées et de l’application de la loi Kouchner [loi du 4 mars 2002] qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Sur 382 demandes, seuls 156 détenus se sont vus accorder cette suspension. Pour information, hors suicide, 120 détenus meurent par an en prison.
    J’ai pu apprécier au cours de cette visite un directeur de prison, deux juges d’application des peines et un service médical très soucieux de la fin de vie des détenus. J’ai pu voir dans des cellules de la prison deux pauvres vieux qui vivent dans des conditions difficiles, n’attendant plus que la mort. L’humanisation des prisons reste un sujet réel qui n’a toujours pas été traité par les politiques. Même si c’est un sujet peu électoral, il nous appartient à Aujourd’hui, Autrement de nous en saisir.

  • Répondre aux inquiétudes des Français en faisant de la politique AUTREMENT

    Comme beaucoup d’européens convaincus, j’ai pris acte, avec une immense tristesse, du choix exprimé ce dimanche par les Français qui ont rejeté massivement - plus de 55% de non ! - le projet de constitution européenne, ce contrat de mariage entre les 450 millions d’habitants de 25 pays.
    La campagne que nous avons menée avec Aujourd’hui, Autrement, sur le thème « Le 29 mai, disons-nous oui. Pacsons-nous avec l’Europe », rappelait que ce projet constitutionnel était un projet d’entraide, de solidarité, de générosité, porteur d’espérance pour les nouveaux membres de l’Union comme pour les pays fondateurs. Je ne regrette pas cette belle campagne qui nous a enfin permis de parler de notre avenir en Europe et d’aller à la rencontre de nos compatriotes sur un sujet exaltant.
    Mais, aujourd’hui, alors que les Français, à la demande hétéroclite, contradictoire et souvent extrémiste de Jean-Marie Le Pen, Marie-George Buffet, Laurent Fabius, Philippe de Villiers, Henri Emmanuelli, Arlette Laguiller, ont dit non : l’Europe est réellement en panne sans qu’un projet de substitution puisse naître de cet attelage étonnant.
    Demain, je crains que celles et ceux qui, de toute bonne foi, réclamaient une Europe plus sociale, se réveillent avec pour seul avenir le traité de Nice dont on sait qu’il est l’un des plus ultra-libéraux qui existe et le plus défavorable à notre pays.
    Mais le nouveau coup de tonnerre qui nous frappe - le 3ème ! - nous oblige tous à faire notre mea culpa. Nous ne pouvons plus nous dérober une troisième fois.
    Personnellement, je regrette vivement, comme je l’ai dit au début de la campagne, que les partisans du OUI n’aient pas su, souvent pour des raisons politiciennes, faire campagne ensemble au-delà des clivages partisans. Il n’y avait pas un OUI de droite ou de gauche, mais un seul OUI pour la constitution contrairement aux tenants du NON. L’Europe valait pourtant bien qu’on dépasse nos clivages surannés pour défendre ensemble l’essentiel. Nous aurions sûrement été plus crédibles et les Français n’auraient pu accuser les uns et les autres de calculs politiciens ou de stratégies personnelles !
    Mais les Français ont aussi et incontestablement rappelé avec force qu’ils souhaitent qu’on fasse de la politique autrement.
    Créer une VIè République, comme nous le proposons, depuis des mois, à Aujourd’hui, Autrement, pourrait donner enfin un nouveau souffle démocratique à nos institutions - sortir notamment de l’hypocrisie au Parlement où tous les courants de pensées ne sont pas représentés - et un électrochoc à notre classe politique vraiment trop décalée par rapport à l’évolution et aux aspirations de nos concitoyens.

  • L'Europe contre le sida

    Arrivée difficile ce 27 mai au matin à Marseille. Une alerte à la pollution a été lancée dans les Bouches-du-Rhône. Je le sens immédiatement en sortant de l’avion puisque cela a une conséquence directe sur mon allergie. De plus, j’ai mal dormi…et j’ai eu un mal fou à ingurgiter la dizaine de cachets que m’impose mon traitement le matin. A ceux qui croient que le traitement du sida, c’est 2 ou 3 aspirines à prendre par jour, je leur propose d’être dans mon corps, ne serait-ce que l’espace d’une nuit !
    Je m’étais promis, en début d’année, de m’épargner un peu en faisant moins de déplacements mais je n’arrive pas à refuser. En sentant mon corps me lâcher, ce matin encore, je m’en veux de ma faiblesse. Mais, c’est pour la bonne cause…
    Un taxi me dépose devant le conseil régional de PACA et je tombe nez à nez avec le député européen vert Jean-Luc Benhamias. Je suis heureux de le revoir et cela semble réciproque. Jean-luc m’a toujours été reconnaissant d’avoir fait une attestation en sa faveur quand il était poursuivi injustement par les tribunaux en vertu de la loi absurde du 31 décembre 1970 qui empêche tout débat sur les drogues. Une loi d’exception que peu de Français connaissent réellement et que les politiques - même s’ils l’estiment inappropriée et inapplicable aujourd’hui - n’osent réformer.
    Nous évoquons tous les deux le référendum avec inquiétude et nous inquiétons de l’irrationalité de certains électeurs qui se trompent d’élection. Nous nous réjouissons cependant qu’un grand débat sur l’Europe et son avenir ait enfin eu lieu dans notre pays. Il était temps et nous nous promettons, à nos niveaux, de faire qu’à l’avenir, l’Europe soit un des sujets récurrents de nos discours.
    Avec le directeur de l’OMI, une représentante du président de la région, je conclus les deux jours de travaux consacrés à la prévention du VIH/Sida chez les migrants organisés à la région PACA.
    La situation, en France, est terrible : 65% des migrants découvrent leur séropositivité au stade sida, c'est-à-dire à un moment où il peut être trop tard… Je ne peux, dans ce colloque, que partager l’avis des experts réunis. Le dépistage précoce reste un enjeu déterminant pour ces populations. Incroyable de faire encore ce constat plus de 25 ans après le début de la pandémie.
    Comment comprendre, en effet, qu’en France, il ait fallu attendre 1999 pour que l’INVS publie des chiffres sur la situation de la pandémie chez les migrants vivant en France ? Certes, il y avait une volonté légitime de ne pas stigmatiser une population, comme les gays l’avaient été au début de 1980 lorsque l’on parlait du cancer gay. Mais pourquoi avoir tant tardé ? Ceci a eu comme conséquence un lancement trop tardif des actions envers cette population. Une chose est sûre : si la France doit mener sur son territoire une action d’envergure envers les migrants – mieux faire connaître le dépistage aux migrants, mieux régler les problèmes sociaux et de papiers, lutter contre les discriminations qu’ils subissent -, la réussite d’une telle politique passe aussi par une plus grande mobilisation à l’international de notre pays. C’est ainsi que la France devrait encore augmenter sa participation au fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme et être à l’origine d’un conseil européen consacré totalement au VIH/Sida. Car l’Europe, une fois de plus, peut nous aider à mieux nous faire entendre dans le monde sur cette question que porte incontestablement le président Chirac. Mais là, c’est encore une autre histoire et j’ai bien peur que si le non passe dimanche, nous aurons bien d’autres préoccupations que de nous mobiliser sur un sujet qui concerne pourtant 40 millions de personnes dans le monde… Pourtant quel dommage ce serait !

  • Tous les sondages ne vaudront jamais le vote des Français

    Aujourd’hui, session du conseil régional morose. La plupart des élus - de droite comme de gauche - favorables à la Constitution européenne semblent désabusés. Normal face à cette avalanche de sondages calamiteux. Pour ma part, j’essaie de rester optimiste : tous les sondages ne vaudront jamais le vote des Français. Et, je n’arrive pas encore à me persuader que cette Constitution qui est un réel progrès démocratique - au détriment de la technocratie de Bruxelles – va être rejetée par le peuple de Descartes. En fin de journée, avec une quinzaine de militants d’Aujourd’hui, Autrement, nous avons, pour la dernière fois, tracté Place de la Bastille. Voir ces jeunes militantes et militants – j’étais le doyen ! – toujours enthousiastes et optimistes me permet d’oublier ce débat calamiteux de France 2 où M. de Villiers, par ses mensonges, entache une fois de plus la crédibilité des hommes politiques. Dommage.

    J’ai, comme beaucoup, entendu Nicolas Sarkozy évoquer avec simplicité et émotion ses problèmes personnels. Ces paroles franches l’honorent. Il n’a pas essayé de nous mentir comme tant d’autres. Il a droit désormais, comme sa famille, à la tranquillité et au respect.

    Demain, je pars conclure, à Marseille, le colloque VIH et migrants. Avec l’Europe, un autre combat pour la dignité. Dans le monde, 40 millions de personnes vivent avec le sida. Presque 30 millions en Afrique et seules quelques dizaines de milliers d’entre eux accèdent aux traitements. Il est temps que ce scandale cesse. Espérons que le prochain G8 permettra de débloquer les milliards qui manquent pour soigner ces peuples. Il faut 12 milliards de $ par an pour les soigner, nous en avons à peine 5 ! J’ai bien de la chance de vivre dans un pays riche…

  • Parler de ma maladie sans tabou

    Depuis hier, j’ai repris mes fonctions de directeur des solidarités à Vigneux-sur-Seine, après une semaine de vacances – plutôt de mission au Québec ! J’essaie de me concentrer sur les différents dossiers en instance et notamment le conseil d’administration du CCAS qui se déroulera la semaine prochaine. Mais outre le décalage horaire, un rhume des foins m’handicape se rajoutant à mes difficultés à supporter actuellement mon traitement.
    J’ai décidé, dans ce blog, de ne plus rien cacher de mon état de santé.
    Peu de gens osent dire leur séropositivité et je les comprends. La sérophobie n’est pas un fantasme !!! Au mieux - ce qui est le cas avec beaucoup de mes collègues élus -, on vous méprise, quand on ne sussure pas : il l’a bien mérité ce pédé ! En décidant, il y a plus de dix ans, de devenir un militant quotidien de la lutte contre le sida et de faire de mon combat individuel un combat collectif, j’ai contracté une obligation : celle de tout mettre en œuvre pour soulager celles et ceux qui partagent mon virus. Certes, il a fallu attendre encore quelques années – 2001 – pour que je me décide à sortir mon livre Virus de vie [Editions Florent Massot] dans lequel je confessais ma sépositivité. Un long cheminement pour accepter le regard des autres : celui compatissant des dames patronnesses ou pire celui méprisant des responsables politiques qui n’acceptent pas qu’on confesse ce qu’ils considèrent comme une faiblesse – une maladie – et en plus une maladie honteuse !
    J’ai donc désormais une responsabilité particulière en tant que séropositif-militant - président d’Elus Locaux Contre le Sida et du Collectif sida, grande cause nationale 2005, vice président du CRIPS -, celle de dire ce qu’est le quotidien d’un sidéen. Le dire pour donner de l’espoir à ceux qui viennent de contracter le VIH et qui croient que leur vie est finie. Je leur rappellerai que cela fait vingt ans que je défie, avec succès, ce salop de virus et que, durant ces deux décennies, j’ai sûrement plus connu de joies et de bonheurs que bien des personnes en bonne santé. Mais, je m’adresserai aussi à ceux qui ont la chance d’être aujourd’hui séronégatif. Pour leur dire qu’il faut tout faire pour ne pas être contaminé. Car vivre avec le sida, c’est souvent plus de la survie que de la vie. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans quelques temps.
    En attendant, j’ai rencontré ce midi Nicolas Sarkozy. Je ne raconterai évidemment pas une conversation qui se voulait privée. J’ai juste envie de dire que, contrairement aux commentaires que je lis dans la presse, Nicolas est toujours plein d’énergie et de conviction. Qu’il est même optimiste pour le référendum : que les électeurs l’entendent ! Je ne partage pas toutes les options du président de l’UMP, mais quelle admiration j’ai pour sa force de conviction et le respect qu’il porte à chacun. Le paysage politique serait bien triste sans lui…
    Déjeuner ensuite avec Jean-François Lamour, Nicole Guedj, Vincent Le Roux, Daniel-Georges Courtois, Florence Bertout – les conseillers régionaux UMP de Paris – au cours duquel nous avons tous rappelé à Jean-François notre soutien enthousiaste à la candidature de Paris pour les JO de 2012.
    Evidemment, nous avons longuement évoqué le référendum. Nous sommes tous déterminés à mobiliser jusqu’à la dernière minute car rien n’est fait. Les sondages ne remplaceront jamais le vote réel des électeurs.
    En ce qui me concerne, je me bats avec force pour que le titre II, celui qui concerne les droits fondamentaux, ait force constitutionnelle. Pour avoir une déclaration des droits de l’homme en France, il a fallu faire une révolution ! Pour avoir en Europe, un texte bien supérieur quant aux droits qu’il affirme comme fondamentaux – liberté, égalité, droits sociaux, non discrimination, égalité homme femme, interdiction de la peine de mort – pas besoin de se révolter : il suffit juste de voter OUI. Certes, ce titre II subsistera en cas de vote négatif car il a été adopté par le traité de Nice. Mais il sera un texte dépourvu de force juridique réelle. Avec ce titre II, nous allons faire de l’Union Européenne le plus grand espace démocratique du monde, le seul où tant de droits et libertés sont des droits fondamentaux.
    Pour que cet espace soit une réalité, avec les militants d’Aujourd’hui, Autrement et de l’UMP, nous irons demain tracter place de la Bastille dès 17h30… Pour que l’espoir et l’avenir durent toujours !