Extrait d'itw chez Jean-Marc Morandini sur Europe 1
Romero : "Il faut que les politiques disent... par Europe1fr
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Romero : "Il faut que les politiques disent... par Europe1fr
A l’occasion de mon déplacement à Angoulême pour l’ADMD, je suis l’invité ce matin du JT de France Bleu La Rochelle/Angoulême vers 8h.
Ce sera l’occasion de revenir sur les revendications de l’ADMD qui demande au gouvernement un texte sur la fin de vie pour l’automne prochain.
Avant de rejoindre Nantes en fin d’après-midi pour un débat autour d’Homopoliticus, j’animerai ce samedi un conseil d’administration de l’ADMD. Ce conseil est important car il est le dernier avant l’élection d’un nouveau CA par nos adhérents cet été.
En effet, les plus de 50 000 adhérents de l’ADMD vont pouvoir voter par correspondance – et sous contrôle d’huissier - pour renouveler nos instances. Comme je vous l’ai déjà indiqué je suis candidat à ma réélection.
La parole appartient désormais aux adhérents de notre belle association !
Ce jeudi soir, je suis invité par la section du 13ème ardt de Paris à venir parler de la question de la fin de vie.
J’y rappellerai bien sûr les positions de l’ADMD qui demande une loi assurant l’accès universel des soins palliatifs et la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Chers amis,
Le conseil d’administration de l’ADMD doit être renouvelé au mois de septembre prochain. Quatorze nouveaux administrateurs vont avoir la lourde tâche de définir les moyens à mobiliser pour poursuivre la stratégie de notre association, alors que nous serons peut-être en pleine discussion parlementaire d’un projet de loi sur la fin de vie, et pour transformer notre association citoyenne en association d’accompagnement, si ce texte est voté. D’ores et déjà, notre Fichier informatisé des directives anticipées est unique dans notre pays et nous avons demandé à obtenir une délégation de service public.
Je crois aujourd’hui que notre association est plus puissante (bientôt 50 500 adhérents actifs), plus connue, mieux entendue qu’elle ne l’a jamais été et qu’elle a été efficace pour obtenir des engagements de nos actuels gouvernants. Nos comptes sont sains, notre budget est équilibré, et nous sommes en mesure de mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre de nos projets.
Cette situation ne doit rien au hasard. Elle est le fruit du travail et des choix réalisés par ceux des administrateurs élus en 2009 comme en 2011 sur les listes que je soutenais et qui ont maintenu leur activité durant ce mandat. Elle est le fruit de votre travail sur le terrain, au plus près de nos adhérents et des décideurs politiques locaux.
J’ai longuement hésité quant à ma candidature. Les manœuvres, vulgaires et mesquines, comme les propos diffamatoires de ces derniers mois à mon encontre m’ont lassé. Après tout, je ne suis qu’un bénévole et je n’ai pas vocation au martyr… Faire le tour de nos délégations toutes les fins de semaines, d’accord ; être harcelé, non !
Pourtant, le plaisir de travailler au service de la liberté et de l’intérêt général, ainsi que l’envie de ne pas abandonner au milieu du gué le travail entamé en faveur d’un texte de loi répondant à la proposition n°21 du candidat Hollande, me conduisent à demander à nos adhérents le renouvellement de mon mandat. Je tenais à vous en informer personnellement avant d’officialiser ma candidature et celle de notre équipe dans le prochain numéro de notre Journal, comme les autres candidats vont aussi le faire. Je me devais de vous annoncer ma décision en priorité.
Je vous remercie du travail que vous avez accompli au service de notre revendication. Certains d’entre vous depuis de très nombreuses années. D’autres, depuis moins longtemps. Tous avec le même cœur et la même abnégation.
Je vous prie de croire, chers amis, à l’expression de mon très amical souvenir.
J’ai commencé il y a plusieurs semaines à rencontrer de nouveau les parlementaires – sénateurs et députés – sur la question de la fin de vie.
Demain, mercredi, j’ai de nouveau invité une douzaine de députés à venir débattre avec nous - l’ADMD - de la question de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Comme je l’ai encore dit à Londres, le 21 mai, au Congres de Dignity in Dying, il devient urgent que la France se dote d’une loi qui mette les volontés du mourant au centre des décisions qui le concernent.
Ce lundi 27 mai, à 18h05, sur France Bleu Armorique, je débattrai avec Vincent Morel, président de l’association française d’accompagnement et de soins palliatifs sur la question de la fin de vie.
Ce débat durera une trentaine de minutes.
Ce vendredi, je retrouve ma région d’origine en animant une réunion publique ADMD à Lille à l’invitation de Claude Janot, délégué ADMD pour le Nord.
La réunion se déroulera Salle des Célestines à 18h30. J’espère vous retrouver nombreux !
Ce jeudi soir, je ferai un saut à Rouen pour intervenir au Colloque Corevih 4 en action. J’interviendrai dans une table ronde sur le thème : « Sida ? une maladie chronique comme les autres ? ». Vous imaginez ma réponse…
Speech of Jean-Luc Romero
Dignity in Dying – London – May 21st
Dear friends,
I am delighted to be at DID’s Annual Meeting today. Thank you for inviting me here to speak.
As was said, I am the president of ADMD-France (Right to die in Dignity – France). ADMD-France was founded in 1980 to get a law of Ultimate Liberty.
Our target : to gain a law in France which will permit the universal access to palliative care and, at the same time, which will legalize euthanasia and assisted suicide.
Now, ADMD-France has more than 50.000 members. I am pleased to say that over 90% of French Citizens are in favor of the law that we want, particularly the young generation and I am happy to be accompanied by the assistant General Secretary of ADMD, Christophe Michel, who is also responsible for the youth commission and the youngest board member, which our society has ever had. He is 26 years old.
I have divided my short presentation into three main parts.
Firstly, a few words about the current French law concerning the End of the Life.
Secondly, the campaigns we have done in France to get the support of the politicians and the reaction from our opponents.
Finally, I’ll tell you what I think - I hope! - will happen in France this autumn.
My presence here, as with Rowena Ironside during our Paris meeting at the Hotel de Ville in January 2013, shows the similarity of our societies and how identical our struggle is.
It is a struggle for human rights, for equality in facing Death, for compassion.
We have a lot to learn from each other. Your sense of organization and your legendary discipline, our frenzy and our near permanent rebellion. Our main difference is that our king has been beheaded and that your queen wears many hats.
Allow me now, after this short introduction, to look at my first point and describe the situation in our country.
Ce jeudi, à 8h30, je serai l’invité politique de France Bleu Ile-de-France pour évoquer bien sûr le mariage pour tous, mais aussi l’euthanasie et la lutte contre le sida.
Chers amis,
Je suis très heureux d’être aujourd’hui parmi vous, à l’occasion de votre assemblée générale. Je suis accompagné du secrétaire général adjoint de l’ADMD, Christophe Michel, également le responsable de notre commission Jeunes et le plus jeune administrateur que notre association n’a jamais eu en 33 années d’existence. Il a 26 ans.
Ma présence ici, comme celle de Rowena Ironside lors de notre meeting à l’Hôtel de Ville de Paris, en janvier 2013, prouve combien nos associations sont semblables et combien notre combat est identique. Il est celui des droits de l’homme, de l’égalité devant la mort, de la compassion.
Nous avons à apprendre les uns des autres. Votre sens de l’organisation et votre discipline légendaire, notre bouillonnement et notre rébellion quasi permanente. Notre différence essentielle, au fond, tient au fait que notre roi n’a plus de tête et que votre souveraine porte de bien jolis chapeaux.
Permettez-moi, cette introduction faite, de vous décrire la situation dans notre pays.
A la suite de l’affaire Vincent Humbert – du nom de ce jeune homme entièrement paralysé et aidé à mourir par sa maman – le gouvernement conservateur français a fait voter une loi en 2005 permettant de refuser tout acharnement thérapeutique et permettant, au moyen d’une sédation profonde, d’utilisation massive d’analgésiques et de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, de faire mourir une personne arrivée à la toute fin de sa vie, mais dans des conditions hypocrites (pas d’intention de donner la mort, qui survient comme effet secondaire) et inhumaines (la mort peut intervenir sous trois semaines).
Je vous indique, au risque de vous surprendre, que les conservateurs – autoproclamés libéraux – de notre pays sont les moins favorables au recours à l’aide active à mourir et les plus favorables à la théorie pro-life.
En 2008, alors qu’une femme d’une cinquantaine d’année, Chantal Sébire, s’affichait dans nos médias avec son pauvre visage terriblement déformé par un cancer des sinus, le nouveau gouvernement d’alors – toujours conservateur – refusait de constater l’inefficacité de la loi de 2005 pour répondre aux cas les plus douloureux et se contentait de faire évaluer la loi par … son auteur. Evidemment, l’auteur-évaluateur trouva sa loi formidable et elle resta en l’état.
En 2011, à quelques mois des élections présidentielles puis législatives du printemps 2012, le conseil d’administration de l’ADMD comprit qu’il y avait là, avec le possible renversement de la majorité conservatrice, un créneau inédit pour faire voter – enfin – une loi d’Ultime Liberté, une loi qui permette à chacun de choisir les conditions de notre propre fin de vie. Au travail, donc…
A l’occasion de l’Assemblée générale de Dignity in Dying, association sœur de l’ADMD en Grande-Bretagne, j’ai été invité à conclure leur grande réunion annuelle qui se tient aujourd’hui à Londres.
Ce sera l’occasion pour moi de rappeler la stratégie de l’ADMD en France pour que les responsables politiques entendent enfin les 9 Français sur 10 qui demandent une autre loi sur la fin de vie.
Le sida a quitté depuis bien longtemps nos agendas politiques et médiatiques. Pour beaucoup, c’est devenu une affaire entendue, une simple maladie chronique.
Beaucoup ont aussi oublié que, dans nos pays riches, si on peut soigner les personnes séropositives – pas les guérir ! – près de 8 millions de personnes dans le monde ont un besoin urgent de traitement et ne l’ont pas. Ainsi, en 2013, 4657 personnes meurent chaque jour dans une indifférence glacée.
Le pire, c’est qu’aujourd’hui, on a les clés pour faire disparaître le sida dans 30 ou 40 ans. Mais pour cela, il faut permettre l‘accès universel à la prévention et aux traitements.
C’est donc de volonté politique dans le monde dont on a besoin. Avec François Hollande, la France porte la taxe sur les transactions financières et s’est engagée à en verser une partie à la lutte contre le sida. C’est important mais encore trop peu de pays suivent l’exemple de la France. C’est d’ailleurs la même chose pour la taxe sur les billets d’avion que gère Unitaid.
La crise est bien sûr passée par là. Mais n’est-ce pas plus important de sauver les hommes avant les banques ? La question mérité d’être posée car « il n’y a de richesses que d’hommes… »
Samedi dernier, à 95 ans, le prix Nobel de médecine de 1974, a choisi de mourir par euthanasie en Belgique.
Ce grand médecin et chimiste est parti, selon sa fille, dans « une grande sérénité en disant Adieu et en souriant. »
La Belgique a légalisé l’euthanasie et le suicide assisté depuis 2002. Déjà 11 ans que ce pays permet au patient en fin de vie de dire stop s’il n’en peut plus de ses souffrances.
Déjà en 2008, l’écrivain Hugo Claus avait choisi de mourir par euthanasie.
A moins de deux heures de Thalys de Paris, les mourants sont respectés dans leur Ultime Liberté. J’espère qu’enfin, à l’automne le gouvernement ouvrira le grand chantier de la fin de vie et respectera la proposition 21 du candidat Hollande. A l’ADMD, nous mettrons tout en œuvre après l’été pour que cet engagement soutenu par 9 Français sur 10 soit tenu ! Enfin !
Lire (ici).
En 2013, il reste difficile pour beaucoup de personnes atteintes d’affection de longue durée de faire un prêt pour acheter un bien immobilier.
Cela reste même difficile pour des personnes guéries de cancer ! Idem, pour les personnes séropositives.
Pourtant depuis 2001, l’espérance de vie des séropositifs s’est considérablement améliorée au point qu’ils ont toutes les chances d’avoir une durée de vie presque similaire à une personne non touchée par ce virus.
Pourtant, malgré la convention AERAS, c’est pour beaucoup de patients le parcours d’obstacles. En ce qui me concerne, je n’ai ainsi pu jamais accéder à la propriété…
Aujourd’hui, alors que les banques et les assurances imposent des surprimes délirantes, il faut que les pouvoirs publics tapent de nouveau du poing sur la table. Etre malade n’est déjà pas un choix.
Ne pouvoir bénéficier d’un prêt ne peut plus être impossible au seul motif d’un état de santé… Encore moins quand la personne est guérie ou qu’elle a, comme les personnes séropositives, une espérance de vie très importante !
A l’invitation de Françoise Casado, déléguée pour la Vienne, j’animerai une réunion publique de l’ADMD à Poitiers ce samedi à 14h30 à l’IUFM Poitou-Charentes.
Cette réunion sera précédée d’un déjeuner avec les militants ADMD de Poitiers.
A l’invitation de Jérôme Miralles, assistant d’éducation et coordinateur du Projet Z, je rencontrerai deux groupes de 30 élèves du Lycée Hugues Capet ce vendredi de 13h30 à 16h30. Il s’agira d’un question réponse sur tous les aspects de la lutte contre le sida.