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Santé - Page 142

  • Mon itw dans Criticize-me

    Jean-Luc Romero, on vous a senti énormément concerné, ces dernières semaines par l'actualité. Projet de loi du mariage gay, manifestations houleuses et division sociale sur un thème de société... Avez-vous eu le sentiment que la France s'est littéralement coupée en deux ?

     

    Oui, assurément. Je ne voudrais pas laisser penser que j'ai une vision manichéenne des choses, mais clairement, on voit se dessiner deux France : d'un côté une France du progrès, une France ouverte sur l'Autre, solidaire et humaine ; de l'autre, une France d'enfermement, méfiante, une France discriminante, stigmatisante, remplie de préjugés. Il en aura fallu du courage politique au président de la République pour tenir la barre et concrétiser son engagement de campagne !

    Sans verser dans l'optimisme naïf, je pense que cette division extrêmement claire et cause de bien des violences, qu'elles soient verbales ou physiques, ne peut et ne va pas durer : je suis sincèrement et profondément convaincu que c'est la voie du progrès et de l'ouverture qui va triompher et que les opposants à cette réforme seront, à terme et en grande majorité, finalement convaincus par celle-ci. Il ne sera alors plus question d'un quelconque effondrement de civilisation mais bien plus d'amour, de joie et de sourires !

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    Aujourd'hui, l'homophobie « ordinaire » apparaît de plus en plus forte aux yeux des Français. Cependant, ce serait un raccourci facile de dire que tous les opposants au mariage gay soient des gens homophobes. L'art du débat, perdue depuis si longtemps en France, n'a-t-il pas contribué à ces raccourcis faciles ?

     

    Vous le savez, je suis pour le débat, j'aime le débat et cela pour une raison très simple : c'est dans la confrontation des idées que l'on arrive à avancer. Concrètement, sur cette question du mariage pour toutes et tous, en lieu et place de débats sur la base d'études et de données objectives, donc des choses intéressantes et servant à construire un argumentaire, j'ai plutôt entendu un déferlement d'homophobie, sans doute intériorisée très longtemps, et très largement extériorisée avec ce débat, que soit dans la rue tout autant que dans la sphère médiatique.

    Ce débat a été marqué par des outrances, des invectives, des insultes, ce constat, nous pouvons tous le dresser. La radicalisation de ces derniers mois a engendré des violences intolérables et je crois que chacun devra assumer ses responsabilités, notamment certains élus qui, pour des intérêts politiciens, se sont, de manière très ostentatoire, rapprochés de l'extrême-droite, faisant fi du barrage républicain qui a prévalu depuis tant d'années.

    Alors, que voulez-vous débattre avec des personnes qui pensent que mettre fin à une discrimination étatique allait mettre à bas les fondements de notre civilisation ? Vous en conviendrez, c'est compliqué ! Je suis parfaitement favorable au débat. Mais pour débattre, il faut avoir un contradicteur qui en ait l’envie …

     

    Nous avons assisté au premier mariage gay en France. Pour l’occasion, nombreuses ont été les caméras de télévisions et journalistes présents. Ne trouvez-vous pas que toute cette pléthore médiatique soit finalement hors de propos, pour un événement qui relève de l'intime ?

     

    Non je ne le crois pas. D’abord, je rappelle que le mariage est une cérémonie publique. C’est le sens de la publication des bans et du maintien des portes ouvertes durant la célébration. Bruno et Vincent se sont simplement mariés par amour mais, en effet, leur mariage est le premier mariage légal entre personnes de même sexe en France. Ce moment de bonheur en couple et avec leurs proches se trouve donc aussi être un moment de bonheur historique, d'où la présence de médias du monde entier. Mais rassurez-vous, cet engouement médiatique va se calmer et les mariages entre personnes de même sexe seront comme n'importe quel mariage : un grand moment de bonheur, une union pour la vie, un amour reconnu par notre pays ! Tout cela suppose bien évidemment que les élus ne se mettent pas dans une situation d'illégalité en refusant de célébrer des mariages entre personnes de même sexe : si c'est le cas, la réaction des pouvoirs publics devra être ferme et rapide, car doit-on le rappeler à certains élus locaux, nul n'est censé ignorer la loi…

    Puis-je ajouter que ces caméras ont apporté, partout où ces images ont été vues, le symbole d’une France plus libre, plus juste, plus humaine ? C’est le retour, sur la scène internationale, d’une France qui protège les droits de l’homme et assure l’égalité. Les droits de tous les hommes, fussent-ils homosexuel(le)s. Imaginez le retentissement de ce mariage pour les gays de Russie, pour ceux de certains pays africains qui pénalisent encore l’homosexualité, pour ceux des pays dans lesquels on lapide, on torture, on pend, on humilie des hommes pour le seul « crime » qu’ils ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes, des femmes pour le seul « crime » qu’elles ont eu des relations sexuelles avec d’autres femmes ? Par amour, tout autant que par plaisir ?

     

    Dans votre livre Homopoliticus, vous parlez de cette relation ambiguë qui existe entre la classe politique et l'homosexualité. Pensez-vous que beaucoup d'hommes et femmes politiques ont mis de côté leurs propres convictions pendant ce débat, uniquement pour favoriser le vote de leur parti ? Des gens de droite qui étaient pour, et a contrario des gens de gauche qui étaient formellement contre.

     

    Globalement, la logique de notre Ve République fait que, en effet, sur tous les sujets, il y a des consignes de vote et que la très grande majorité des élus respectent les directives. Je voudrais quand même rappeler que certains élus de droite ont eu l'honnêteté d'assumer leur opinion en votant pour et saluer le courage du député UMP Franck Riester qui s'est opposé à son parti pour assumer pleinement sa position.

     

    - On vous connait également pour vos positions sur l'euthanasie. Dernier droit et dernière liberté donnée à l'homme, dites-vous. Que manque-t-il, selon vous, dans l'esprit des gens et des responsables politiques pour que l'euthanasie soit légalisée ?

    Nous vivons dans un pays dans lequel les élites sont déconnectées des réalités et de leur base. Les politiques ont du mal à avancer sur le sujet, ont peur de l’impopularité, alors qu’entre 86% et 94% des Français, selon les sondages, sont favorables à l’euthanasie. Le clergé catholique soutient des positions très violemment défavorables au choix de sa propre fin de vie, alors que selon un sondage réalisé en septembre 2012 par Pèlerin Magazine 91% des catholiques non pratiquants et 59% des catholiques pratiquants sont favorables à l’euthanasie. Les médecins, enfin, dont les grands mandarins, surtout ceux qui n’exercent plus la médecine que depuis leur bureau, s’opposent à un cadre légal pour une aide active à mourir lorsque 60% des médecins, selon un sondage de janvier 2013 commandé par le Conseil national de l’Ordre des médecins, sont tout à fait favorables ou plutôt favorables à l’euthanasie active.

    Afin que tous les citoyens puissent exprimer leur avis – et donc leur accord – sur la légalisation de l’euthanasie, il est urgent de démédicaliser ce débat. Si les médecins sont des « facilitateurs », il convient que les patients restent les décideurs. Pour la loi sur l’avortement, les femmes se sont exprimées – et ont gagné – alors que les grands médecins – et singulièrement les membres de l’Académie de médecine – trainaient des pieds.

    Donner un cadre légal, strict, à la fin de vie en France, sortir nos règles des approximations et des interprétations, sortir de la clandestinité des actes d’euthanasie parfois réalisés par compassion, parfois pour de mauvaises raisons, est la solution pour rendre la fin de vie, en France, plus sereine et plus digne.

    Une grande loi républicaine et laïque assurera la liberté de chacun, l’égalité de tous et la fraternité envers son prochain.

     

     

    - Énormément de médecins restent pourtant contre cette loi, estimant en premier lieu qu'il n'est pas de leur vocation que de laisser mourir un individu. Que peut-on répondre à cette délicate mais symbolique intervention ?

    Comme je vous l’ai dit, 60% des médecins sont favorables à la légalisation de l’euthanasie. Ceux qui sont contre, ce sont ceux que l’on entend le plus, qui siègent à l’Assemblée nationale. Ceux aussi qui ont perdu la compassion, le respect et l’écoute. Le professeur Sicard, dans son rapport au président de la République, évoque la surdité de certains médecins.

    Que les médecins arrêtent de croire que la mort est l’échec de leur profession. L’échec, c’est l’incapacité à soulager les souffrances. La mort n’est que la suite logique de la vie ; elle est inévitable. Jeunes ou vieux, en bonne santé ou malades, nous allons tous mourir. Mais il y a différentes façons d’entrer dans la mort : les yeux ouverts, comme l’écrivait Marguerite Yourcenar, debout, dans l’attente du dernier souffle ou encore dans la souffrance physique et psychologique. Ce choix que personne ne doit juger doit cependant nous appartenir.

    Une mort choisie ou une mort subie. Sa propre mort ou celle décidée par un autre sur des critères que nous ne reconnaissons pas.

    Accompagner son patient aux portes de la mort, et non pas le laisser choir dans les heures les plus pénibles de son existence, voilà à quoi l’éthique médicale soit s’attacher.

     

    Autre combat à venir, et non des moindres : la mairie de Paris. Vous êtes un fidèle soutien d'Anne Hidalgo depuis plusieurs années mais également conseiller d'île de France. Aujourd'hui, que manque-t-il à Paris pour retrouver son éclat d'antan ?

    J’avoue ne pas partager votre point de vue négatif sur Paris.

    Clairement, depuis l’élection de Bertrand Delanoë et d’Anne Hidalgo, notre ville lumière a retrouvé le lustre qu’elle avait perdu. Paris n’est plus à la chronique judiciaire des journaux.

    Un nouvel élan a été donné à notre ville et le vivre mieux y est une réalité.

    Nombre de grands projets ont vu le jour dont le dernier et pas des moindres, le tramway qui, depuis la fin de l’année 2012, a encore bien progressé sur les Maréchaux. Les voies sur berges sont un merveilleux projet qu’a porté Anne Hidalgo avec conviction et cet été les Parisiens vont en apprécier les charmes.

    Paris fait rêver le monde entier et est aujourd’hui la ville la plus visitée au monde. Mais, peut-être faudra-t-il aussi faire un effort pour les nuits parisiennes. Elles y sont déjà extraordinaires mais il ne faut pas se laisser distancer par Londres ou Barcelone qui sont aussi devenues des grands lieux de la fête.

     

    À vous entendre dans les médias, on sent l'homme de combat, prêt à se mobiliser pour lutter contre les injustices et certaines grandes causes actuelles. Où puisez-vous cette force ?

    Quand on a cru ne pas connaître ses 30 ans et que l’on survit depuis plus de 20 ans, on a une force extraordinaire.

    Trop de gens oublient que nous sommes mortels et courent après plus d’argent, de postes ou de responsabilités. Et s’il leur arrive un pépin, ils se rendent compte qu’ils ont oublié le sens de la vie et donc l’essentiel.

    Depuis très jeune, j’ai pris conscience que tout doit se terminer un jour car j’ai été confronté personnellement à la maladie et à la mort de tant d’êtres chers. Je sais la valeur de chaque moment qui passe. La maladie m’a aussi enseigné l’urgence de défendre les causes auxquelles je suis attaché car j’ai toujours la crainte qu’elle m’empêche de mener à bien mes combats.

    En conclusion, je puise ma force dans le sentiment d’avoir eu tant de chance de vivre si longtemps et intensément alors que ma mort sonnait comme une évidence et d’être en fin de compte un survivant du sida.

     

    Parlons avenir. Vous occupez la fonction de conseiller régional, en Île de France. Avez-vous l'ambition et le désir d'occuper un poste plus conséquent dans les années à venir ? Que ce soit dans la politique, mais plus généralement dans des grandes causes nationales, comme ce fut notamment le cas en 2006, lorsque vous fûtes à l'initiative d'une forte campagne médiatique de sensibilisation sur la liberté de circulation des personnes vivant avec le VIH ?

    Ayant longtemps cru que je ne vivrai pas longtemps, je n’ai jamais conçu de carrière. J’aurai certes aimé avoir un mandat qui me permette de faire avancer la société ou de changer les lois mais il aurait fallu faire des concessions, ce que je n’ai jamais voulu.

    Aujourd’hui, je souhaite continuer à œuvrer pour la région Ile-de-France aux côtes de Jean-Paul Huchon, mais aussi pour Paris derrière mon amie Anne Hidalgo qui je l’espère sera maire de Paris. Anne m’a demandé de faire partie de son équipe et de m’occuper notamment de la riposte et j’ai accepté avec enthousiasme cette mission à ses côtés.

    En 2013, deux de mes combats ont abouti : Florence Cassez a enfin été libérée et le mariage pour tous a été adopté. Durant le second semestre, j’aimerais en gagner un 3ème : celui de l’Ultime Liberté. Il concerne 100% d’entre nous. J’y mettrai toutes mes forces !

    Et puis, peut-être écrire un nouveau livre. Après le film et le documentaire Homopoliticus, écrire me manque !

     

    Une question plus corporate, plus amusante, disons : vous avez accepté, très gentiment, d'être le Rédacteur en Chef invité de Criticize Me, cette semaine. Pourquoi ?

    Pour être sincère, je ne connaissais pas votre site avant votre demande. J’y suis donc allé et j’ai apprécié à la fois sa présentation et sa liberté.

    De plus, votre demande a aussi été faite avec beaucoup de tact et d’élégance. Sans mots péremptoires pour me persuader …comme trop souvent. J’ai donc aimé votre démarche et je me suis dis : chiche ! J’espère que, de votre côté, vous ne le regrettez pas !

     

    Que peut-on vous souhaiter pour l'avenir ? Encore plus de combats ?

    Les combats, je les conjugue au présent depuis de longues années ; je suis président de trois belles et utiles associations : Elus Locaux Contre le Sida, le Crips Ile-de-France et l'ADMD.

    Alors pour l'avenir, ce que je souhaite vraiment c'est une seule chose : le bonheur de ceux que j'aime, notamment Christophe, l’homme avec qui je vais avoir l’immense bonheur de me marier en septembre. Je sais, ce n'est pas très original comme réponse mais pour une personne comme moi qui ne pensait pas voir ses 30 ans, je vous garantis que cela a beaucoup d'importance ! A l’image de ma devise : « l’avenir dure toujours. »

     

     

    Merci Jean-Luc Romero !

     

     

     

     

     

     

  • Rédacteur en chef invité de Criticize-me

    Je suis le rédacteur en chef invité de Criticize-me durant cette semaine chargée en événements pour les causes que je défends. Vous pouvez retrouver dès à présent mon 1er édito : « Bas les masques ! » en cliquant (ici).

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    Edito de Jean-Luc Romero

     

    Bas les masques ! Tel pourrait être le slogan de ces derniers mois tant nombreux sont ceux qui, se drapant dans ce si légitime et si confortable manteau du débat démocratique, ont pu se découvrir quelque peu en ce printemps 2013, pour laisser apparaître le visage hideux de l’homophobie.

     

    De l’homophobie ordinaire. La fameuse homophobie ordinaire. Vous savez, celle que les LGBT subissent au quotidien, avec des injures, des petites phrases méprisantes, des regards en coin. Celle qui explique avec des pseudo-arguments moyenageux qu’un amour homosexuel ne vaut pas un amour hétérosexuel. Celle qui est à la base de tous les dérapages d’élus, comme celui du maire du 8e arrondissent de Paris qui prédit inceste et pédophilie suite à l’ouverture du mariage pour tous. Celle qui légitime que le maire d’Arcangues, comme d’autres hors-la-loi décide de ne pas appliquer la loi de la République faisant ainsi peu de cas de notre démocratie où - faut-il le rappeler ? - nul n’est censé ignorer la loi. Celle qui a conduit à l’agression sauvage dont ont été victimes Wilfred et Olivier. Celle qui a pour conséquence que les risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide sont dix fois plus élevés que pour un jeune hétérosexuel.

     

    Soyons francs, cette homophobie ordinaire est clairement un problème d’éducation car, au fond, ça change quoi pour les opposants à l’égalité qu’on puisse s’aimer ? Cette question, je le pose très sérieusement et très sincèrement. N’allez pas me ressortir cette fameuse ritournelle de la fin de notre civilisation : comme nous-tous j’entends et je lis qu’un simple battement d'ailes d'un papillon pouvait déclencher une tornade à l'autre bout du monde, mais j’avoue que je ne savais pas qu’un baiser amoureux pouvait mettre à bas notre civilisation. Promis, je tâcherai d’y penser la prochaine fois que j’embrasserai mon futur mari !

     

    Alors ça change quoi ? Ca change quoi d’accepter l’autre avec ses différences ? En fait rien. Strictement rien. Cela ne retire rien aux hétérosexuels tout en étant fondamental pour les LGBT. Ce message est au cœur de la campagne interassociative portée par le Crips Ile-de-France sous ce slogan : « C’est important pour moi. Ca change quoi pour toi ? » : je vous laisse la découvrir et y participer ! (en note de bas de page : www.cachangequoipourtoi.fr).

     

    Je conclus cet édito par une évidence qui, comme toutes les évidences méritent d’être rappelées : si l’homosexualité n’est pas un choix, l’homophobie en est un. Et ce choix là, ce choix de la stigmatisation et des préjugés, il a des conséquences dramatiques (en note de bas de page : www.elcs.fr). Alors mesdames et messieurs les opposants à l’égalité, en êtes-vous simplement conscients ?

     

  • Ouverture de la rencontre de La Main Fine dans le 12e ardt

    Je représenterai Anne Hidalgo pour prononcer le discours d'ouverture de La conférence débat du chantier d'insertion de la Main Fine ce mardi à l'Espace reuilly dans le 12ème arrondissement. La Main fine fête cette année ses dix ans.

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  • Réunion publique à Segré à 17h15

    A l’invitation de Mickaël Boulay, délégué de l’ADMD pour le Maine-et-Loire et administrateur, j’animerai une réunion de l’ADMD ce lundi 24 juin, à 17h15, au Cinéma le Maingué à Segré.
    Cette réunion sera suivie de la projection du film « Quelques heures de printemps. »

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  • Mon édito à la lettre de l'ADMD 125

    OUF ! La période estivale arrive. Pour nos délégués, pour les accueillants d’ADMD-Ecoute, pour les administrateurs, tous bénévoles, pour nos salariés également, ce mois de juillet marque la fin d’une très longue période de mobilisation. Le rapport Sicard, les déclarations du Conseil national de l’Ordre des médecins et le sondage commandé par lui auprès de l’Ipsos (60% des médecins favorables à l’euthanasie), la discussion publique autour de la proposition de loi déposée par Jean Leonetti faisant croire que la sédation terminale n’existe pas et que l’inventer – c'est-à-dire la mort de faim et de soif – serait une bonne chose et éviterait de légaliser l’euthanasie, les petits déjeuners avec les parlementaires qui nous soutiennent et ceux qui sont à convaincre, les réunions publiques, les forums des associations, la semaine de mobilisation… Ce semestre qui se termine – pas aussi bien que nous aurions pu l’espérer, hélas, et sans doute pas à la hauteur de nos efforts – ne marque qu’une pause avant la reprise de nos activités pour obtenir notre Ultime Liberté, dès le mois de septembre.

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    A la rentrée, nous rappellerons au président de la République et au Gouvernement d’une part, ainsi qu’aux parlementaires d’autre part, les engagements pris durant les campagnes électorales du printemps 2012. D’ores et déjà, je vous donne rendez-vous à Bordeaux, le 21 septembre 2013, pour notre 33ème assemblée générale, et partout en France pour la 6ème Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, le 2 novembre 2013. A Paris, nous retrouverons nos amis de la région parisienne et des départements limitrophes sur la place de la Bastille, à partir de 18 heures. A Paris comme dans les régions, nous devons être nombreux. Plus nombreux que celles et ceux qui se rassemblent régulièrement pour nous priver de nos libertés individuelles. Oui, il fait froid en novembre ; oui, il peut pleuvoir en novembre ; mais oui, il est utile voire indispensable de nous montrer pour rappeler notre force militante (plus de 50 000 adhérents) et l’adhésion des Français à la revendication portée par l’ADMD depuis 33 ans (entre 86 et 94 % des Français et 60% des médecins).
    Encore une fois je le dis, l’ADMD est une association citoyenne qui défend une liberté, met en œuvre, en attendant mieux, la loi très imparfaite du 22 avril 2005 et assiste et conseille ceux de nos adhérents qui connaissent des situations de fin de vie. Elle a besoin de votre présence auprès de vos délégués pour les aider à convaincre, encore et toujours, pour que demain, dans notre pays, les conditions douloureuses de la fin de vie ne rendent pas encore plus difficile la séparation et l’absence. L’ADMD a besoin de vous pour construire un droit nouveau – celui de choisir les conditions de sa propre fin de vie – et non pour imposer une obligation. Ni acharnement thérapeutique, ni acharnement palliatif, ni acharnement euthanasique. La liberté.
    A tous, je souhaite un bel été, du repos, de la solidarité. J’ai une pensée pour celles et ceux d’entre nous qui souffrent, atteints par une maladie, ou sont dépendants.
    Avec mon amitié et ma reconnaissance.

    Jean-Luc Romero,
    président de l’ADMD,
    délégué pour le 12ème arrondissement de Paris
    @JeanLucRomero

     

  • Bureau national d’Elus Locaux Contre le Sida

    En fin d’après-midi, avant la sortie des actes d’ELCS, je présiderai le bureau national. Il sera consacré à l’organisation des 18èmes Etats Généraux d’ELCS et à l’action de mobilisation « Vous avez le pouvoir ! »

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  • Sortie des actes d’ELCS et du Guide des élus 2013

    Ce jeudi 20 juin, à 18h00, au ministère en charge des relations avec le Parlement, sortiront les actes des Etats généraux d’Elus Locaux Contre le Sida qui se sont déroulés en novembre dernier au Sénat sur le thème : « Les politiques veulent-ils en finir avec le sida ? »
    Ces actes seront complétés par un guide d’information à destination des élus qui souhaitent s’impliquer dans la lutte contre le sida.
    Pour toute information sur les actes et le guide, envoyez un mail en cliquant (ici).

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  • Conférence de presse des députés EE-LV sur leur proposition sur la fin de vie

    ee-lv,jean-luc romero,véronique massonneau,barbara pompili,assemblée nationale,admd,euthanasieA l’invitation des députées Véronique Massonneau et Barbara Pompili aussi co-présidente du groupe écologiste, je participerai à la conférence de presse à l’Assemblée nationale de présentation de leur proposition de loi visant à assurer en fin de vie le droit de mourir dans la dignité.
    Alors que nous attendons les propositions du Conseil national d’éthique qui doit se prononcer sur la question d’une loi à la demande du président Hollande, je me réjouis de cette proposition déposée par les écologistes. A noter qu’au Sénat, Muguette Dini, sénatrice centriste a aussi déposé un texte récemment comme les socialistes l’avaient déjà fait ou l’UMP Alain Fouché.
    A l’ADMD, nous militons pour qu’un texte légalisant l’euthanasie soit discuté au Parlement cet automne.

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  • 28% des adolescentes sud-africaines séropositives !

    La lutte contre le sida ne fait plus partie de l’agenda politique et médiatique mais la maladie est toujours là !
    La semaine dernière, le ministère de la santé d’Afrique du Sud a communiqué des chiffres sur la situation du VIH qui nous rappellent à la réalité du sida en Afrique Sub-Saharienne.
    Sur 51 millions d’habitants en Afrique du Sud, six millions vivent avec le sida soit 11% de la population.
    Pire, 28% des adolescentes sud-africaines sont séropositives !
    Pour mémoire, l’ancien président Mbeki estimait qu’il n’y avait aucun lien entre la séropositivité et la maladie sida.
    Heureusement, depuis son départ, la politique de lutte contre le sida a enfin évolué et les traitements sont devenus accessibles. Mais que de temps perdu ? Que de vies sacrifiées ?
    Les chiffres de la lutte contre le sida dans ce pays nous rappellent aux responsabilités de la communauté internationale.
    Le sida concerne plus de 34 millions d’être humains et près de 2 millions en meurent toujours !

     

  • Réunion de la « Right to die Europe » à Rome

    Ce samedi, je participerai à la réunion de la Right to die Europe (RtD-Europe) qui réunit les associations européennes qui militent pour le droit de mourir dans la dignité et dont l’ADMD fait partie.
    Ce sera l’occasion d’échanger avec nos voisins sur la situation des différents pays et de présenter la situation de la France au regard de l’engagement 21 du président Hollande.

     

  • Une salle de consommation à moindre risque dans le 10è : le courage d'un maire pionnier !

    Rémi Féraud, maire du 10ème arrondissement de Paris, va accueillir l’expérimentation d’une salle de consommation à moindre risque dans son arrondissement dès la rentrée.
    Il y a bien longtemps que les militants d’une politique plus responsable et efficace contre les addictions attendaient une telle annonce. Après 5 années d’une politique sur les drogues uniquement centrée sur la répression avec le très sécuritaire Etienne Apaire, il était temps de changer de braquet dans ce domaine.
    Il faut donc saluer le courage du maire du Xème arrondissement, qui en étant le 1er élu municipal à accepter une telle structure en France, assume une position de santé publique courageuse et pionnière en France.
    On sait que bien des politicards ne vont pas manquer de l’attaquer en criant à l’irresponsabilité. Déjà, des élus UMP de Paris n’ont pas hésité à user de démagogie contre cette expérimentation à l’image du très conservateur maire du 15ème ardt Philippe Goujon.
    Cet élu oublie qu’à l’époque de Jacques Chirac et Michelle Barzach ou encore de Simone Veil, des élus de droite avaient eu le courage de permettre la vente puis l’échange de seringues propres et enfin de lancer une ambitieuse politique de substitution.
    Cette politique a eu des effets spectaculaires dans la lutte contre le sida mais aussi a permis la chute du nombre d’overdoses dues à l’héroïne.
    L’expérimentation qui va être menée dans le 10ème arrondissement de la capitale est donc essentielle car la plupart de nos villes ont besoin de tels lieux.
    Ne l’oublions pas, ces salles sont efficaces en termes de santé publique, comme le prouvent bien des études, mais aussi en termes de sécurité.
    De telles salles rassurent aussi les riverains tout en permettant aux usagers de drogues d’éviter de graves conséquences sanitaires mais aussi, telle la stratégie du Petit Prince, en les « apprivoisant » leur permettent de se resocialiser, d’être aidés pour le suivi de leur santé ou d’accéder à des droits.
    Cette expérimentation sera scrutée par les partisans comme les opposants. Sans oublier les medias.
    J’espère qu’à l’issue de cette expérimentation, la France, comme nos principaux voisins, aura enfin une politique des addictions efficaces et humaines. On la devra en partie au courage de ce maire pionnier qu’aura été Rémi Féraud.

  • Extrait d'itw chez Jean-Marc Morandini sur Europe 1


    Romero : "Il faut que les politiques disent... par Europe1fr

  • Invité du JT de France Bleu La Rochelle/Angoulême vers 8h00

    A l’occasion de mon déplacement à Angoulême pour l’ADMD, je suis l’invité ce matin du JT de France Bleu La Rochelle/Angoulême vers 8h.france bleu,jean-luc romero,admd,politique,euthanasie
    Ce sera l’occasion de revenir sur les revendications de l’ADMD qui demande au gouvernement un texte sur la fin de vie pour l’automne prochain.

     

  • Conseil d’administration de l’ADMD ce samedi

    Avant de rejoindre Nantes en fin d’après-midi pour un débat autour d’Homopoliticus, j’animerai ce samedi un conseil d’administration de l’ADMD. Ce conseil est important car il est le dernier avant l’élection d’un nouveau CA par nos adhérents cet été.
    En effet, les plus de 50 000 adhérents de l’ADMD vont pouvoir voter par correspondance – et sous contrôle d’huissier - pour renouveler nos instances. Comme je vous l’ai déjà indiqué je suis candidat à ma réélection.
    La parole appartient désormais aux adhérents de notre belle association !

     

  • Débat sur la fin de vie au PS du 13ème ardt de Paris

    Ce jeudi soir, je suis invité par la section du 13ème ardt de Paris à venir parler de la question de la fin de vie.
    J’y rappellerai bien sûr les positions de l’ADMD qui demande une loi assurant l’accès universel des soins palliatifs et la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

     

  • Je suis candidat à ma réélection à la présidence de l'ADMD (ma lettre aux délégués)

    Chers amis,

     

                    Le conseil d’administration de l’ADMD doit être renouvelé au mois de septembre prochain. Quatorze nouveaux administrateurs vont avoir la lourde tâche de définir les moyens à mobiliser pour poursuivre la stratégie de notre association, alors que nous serons peut-être en pleine discussion parlementaire d’un projet de loi sur la fin de vie, et pour transformer notre association citoyenne en association d’accompagnement, si ce texte est voté. D’ores et déjà, notre Fichier informatisé des directives anticipées est unique dans notre pays et nous avons demandé à obtenir une délégation de service public.

     

                    Je crois aujourd’hui que notre association est plus puissante (bientôt 50 500 adhérents actifs), plus connue, mieux entendue qu’elle ne l’a jamais été et qu’elle a été efficace pour obtenir des engagements de nos actuels gouvernants. Nos comptes sont sains, notre budget est équilibré, et nous sommes en mesure de mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre de nos projets.

     

                    Cette situation ne doit rien au hasard. Elle est le fruit du travail et des choix réalisés par ceux des administrateurs élus en 2009 comme en 2011 sur les listes que je soutenais et qui ont maintenu leur activité durant ce mandat. Elle est le fruit de votre travail sur le terrain, au plus près de nos adhérents et des décideurs politiques locaux.

     

                    J’ai longuement hésité quant à ma candidature. Les manœuvres, vulgaires et mesquines, comme les propos diffamatoires de ces derniers mois à mon encontre m’ont lassé. Après tout, je ne suis qu’un bénévole et je n’ai pas vocation au martyr… Faire le tour de nos délégations toutes les fins de semaines, d’accord ; être harcelé, non !

     

                    Pourtant, le plaisir de travailler au service de la liberté et de l’intérêt général, ainsi que l’envie de ne pas abandonner au milieu du gué le travail entamé en faveur d’un texte de loi répondant à la proposition n°21 du candidat Hollande, me conduisent à demander à nos adhérents le renouvellement de mon mandat. Je tenais à vous en informer personnellement avant d’officialiser ma candidature et celle de notre équipe dans le prochain numéro de notre Journal, comme les autres candidats vont aussi le faire. Je me devais de vous annoncer ma décision en priorité.

     

                    Je vous remercie du travail que vous avez accompli au service de notre revendication. Certains d’entre vous depuis de très nombreuses années. D’autres, depuis moins longtemps. Tous avec le même cœur et la même abnégation.

     

                    Je vous prie de croire, chers amis, à l’expression de mon très amical souvenir.

     

     

     

     

    Jean-Luc Romero

  • Petit-déjeuner avec des députés sur la fin de vie

    J’ai commencé il y a plusieurs semaines à rencontrer de nouveau les parlementaires – sénateurs et députés – sur la question de la fin de vie.
    Demain, mercredi, j’ai de nouveau invité une douzaine de députés à venir débattre avec nous - l’ADMD -  de la question de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
    Comme je l’ai encore dit à Londres, le 21 mai, au Congres de Dignity in Dying, il devient urgent que la France se dote d’une loi qui mette les volontés du mourant au centre des décisions qui le concernent.

     

  • Débat sur France Bleu Armorique à 18h05

    euthanasie,jean-luc romero,admd,france bleu armorique,politique,santéCe lundi 27 mai, à 18h05, sur France Bleu Armorique, je débattrai avec Vincent Morel, président de l’association française d’accompagnement et de soins palliatifs sur la question de la fin de vie.
    Ce débat durera une trentaine de minutes.

     

  • Réunion publique ADMD à 18h30 à Lille

    Ce vendredi, je retrouve ma région d’origine en animant une réunion publique ADMD à Lille à l’invitation de Claude Janot, délégué ADMD pour le Nord.
    La réunion se déroulera Salle des Célestines à 18h30. J’espère vous retrouver nombreux !