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Solidarité internationale : bilan en demie teinte

La conférence destinée à trouver de nouveaux financements pour aider au développement des pays du sud, qui se déroulait cette semaine à Paris, s’est achevée sur un bilan en demie teinte.
La proposition portée par le président de la République Française de taxer les billets d'avion pour financer la lutte et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme - maladies qui font 6 millions de mort par an - n’a reçu l’adhésion, outre la France, que de 12 pays sur les 93 présents à cette conférence.
Un bilan décevant face aux enjeux : n’oublions pas que 40 millions de personnes vivent avec le sida dont 30 millions en Afrique. Que sur les 6 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement aujourd’hui, seules 1 million de personnes en bénéficient
Cette mondialisation de la solidarité aurait dû recevoir l'adhésion du plus grand nombre de pays et, parmi eux, celle des Etats-Unis. En effet, la première puissance mondiale ne peut se satisfaire, face aux millions d'enfants, de femmes et d'hommes contaminés dans le monde par le sida, alors que le continent africain est à la dérive, de soutenir des programmes religieux prônant la fidélité et l'abstinence.
N’oublions pas que cette taxe - si elle était appliquée dans le monde - rapporterait près de 10 milliards d’euros par an soit 1/6ème de l’aide publique au développement.
Espérons que les 13 Etats pionniers – France, Brésil, Chili, Chypre, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Jordanie, Luxembourg, Madagascar, Ile Maurice, Nicaragua, Norvège et Royaume-Uni – entraîneront dans les mois qui viennent d’autres pays, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Canada.
On ne peut laisser tant d’Africains disparaître dans notre indifférence glacée.

Commentaires

  • "le sida ? c'est quoi ?"

    Aujourd'hui tout ce qui compte c'est la grippe aviaire et le cours du baril de pétrole..et c'est bien dommage !

  • Pour réagir encore vis-a-vis de cet article : je ne veux pas faire d'anticaméricanisme primaire, mais les americains ne s'engagent que dans des causes qui défendent leurs intérêts. Que ce soit contre la pauvreté, la maladie ou la pollution, les différents gouvernements américains n'ont fait que des actions de façade. Ici la France montre l'exemple, mais personne ne la suit (les autres pays qui participent à cette taxe n'ont pas de sérieux poids à l'international)

    "Silence, on meurt"

  • Bonjour. Je ne suis pas surpris que les pays n'aient pas suivi cette idée que je trouve saugrenue. Pourquoi ne pas instaurer plutôt, sinon aussi, une taxe sur les capitaux qui franchissent les frontières? On ne se le demande pas, évidemment.

  • Bonsoir,
    Une demarche solidaire intéressante que celle d'American Express... Avec American Express Red, on peut choisir qu'une somme proportionnelle á nos dépenses soit reversée á l'aide au developpement et á la lutte contre le SIDA et autres épidémies.
    A voir, la http://www.americanexpressRED.co.uk
    Je ne suis pas la pour faire de la pub mais juste pour remarquer que si les banques s'engageaient á reverser une partie des agios et autres charges intempestives dont les montants ne cessent de croitre, les sommes dégagées pourraient etre considérables.

  • Je reste convaincu du bien fondé de cette proposition sur la taxation des billets d'avion voulue et défendue par le Président de la République .
    J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire sur ce blog il y a quelquees mois. Je n'ai pas changé d'avis depuis.
    Ce n'est pas cette conférence en demi-teinte qui doit détourner de son objectif notre engagement sur cette question.
    Il nous reste à convaincre les pays, à commencer par nos partenaires européens, qui n'ont pas souhaité à ce jour nous suivre sur cette voie.
    Le combat est noble! Nous devons rester mobilisés et convaincants !

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